Un bourdonnement ignoble et incessant, le noir complet, une douleur indicible...Tels étaient les seuls compagnons du Mandalorien qui regagnait péniblement conscience suite à son évanouissement involontaire. Il cligna péniblement de l’œil en tentant de se figurer l'endroit où il se trouvait au travers de sa visière. Le bourdonnement redoubla en intensité puis se calma lentement, révélant le bruit des court circuits et des combats lointains... Grognements, cris, tirs de blaster et frappes se mélangeaient dans un brouhaha pénible et indescriptible. Il tenta de péniblement lever son bras mais constata dans un rictus douloureux que malgré tout ses efforts ce bras là n'allait pas pouvoir se lever. Au vu de la position étrange dans laquelle il se retrouvait à pendouiller dans le vide il devait être au moins déboîté... On avait beau s'habituer à ce genre de situations, la douleur restait toujours aussi pénible. L'autre bras allait bien, il s'en servit comme appui. Se relever ne fut pas sans mal, chaque os qui avait percuté le plafond transmettait au moins un peu de douleur sous la force du choc... Rien ne semblait brisé cependant, l'armure avait encaissé le plus gros. Le gantelet en Beskar tenait bien le coup mais le droit était dans un sale état, il ne risquait pas de fonctionner, pas pour rien que Sareth n'y avait mis aucun objet explosif... Le hic c'est que c'était le bras gauche où se trouvait le gantelet fonctionnel qui était incapable de bouger... La barbe.
Il finit par entièrement se redresser. Son bras toujours pendouillant lui faisait un mal de chien, il fallait l'empêcher de bouger... Il retira son poncho et fit un nœud avec pour fabriquer une atèle de fortune, ça devrait faire l'affaire, il n'avait rien de mieux. Il observa autour de lui, le blaster à la main. Il avait formé un horrible trou là où il avait été envoyé bouler, ne laissant que des fils électriques s'en extirper en cracher des étincelles en pendouillant piteusement vers le sol. Le saut pour redescendre fut un peu douloureux à l'atterrissage mais pas le choix, chaque seconde comptait. Il suivit donc l'énorme grabuge laissé par les affrontements entre Tseh et le Togorien, d'abord en clopinant, puis en marchant normalement, puis en trottinant. Se faire avoir aussi simplement lui laissait une certaine amertume dans le coin de la bouche... Le coup à l'égo était évidemment de mise au vu de la défaite bien trop rapide qu'il venait de subir, mais il trahissait encore une fois sa promesse de protéger Tseh, ce qui remettait une fois encore en question son honneur et la confiance qu'Ahsoka pouvait avoir en lui. Il grogna, il y réfléchirait plus tard, pour l'heure il devait presser le pas, mais même en courant il n'entendait ni le padawan, ni le maître, ni personne.
Cela dura une trentaine de secondes, c'était peu, pourtant même en se contentant de trottiner pour laisser à ses muscles le temps de se remettre du choc il suait bien plus que d'ordinaire. Pensant qu'il devait s'agir de la fatigue il tenta malgré tout de continuer, mais la sensation devenait de plus en plus prégnante et de plus en plus éreintante. Il s'arrêta quelques secondes pour souffler un coup, s'approchant d'une fenêtre ouverte pour tenter de prendre l'air, mais la chaleur ne voulait pas s'atténuer, au contraire, elle grimpait d'avantage. Il se sentait de plus en plus à l'étroit dans son armure, il hésitait presque à retirer son casque tant il se sentait étouffé par la chaleur. Il se retourna et jeta un regard plissé et fatigué aux alentours, comme pour tenter de se rattacher à quelque chose qui expliquerait cette hausse insensée de la température. Ce qu'il vit lui arracha un frisson de surprise... De la vapeur était en train de se glisser dans la pièce par petites nuées, et à mesure que la visière de Sareth se retrouvait embuée, il pouvait entendre des bruits de pas se rapprocher et les systèmes anti incendie s'allumer les uns après les autres, jetant de l'eau dans tous les sens dans la panique... Mais avant même que les gouttelettes d'eau n'atterrissent sur le sol, elles se changeaient à leur tour en vapeur chaude et grimpaient vers le plafond.
C'est quand le sol lui même si mit à rougeoyer que Sareth comprit, dans la terreur, ce qui l'attendait au bout du couloir. Malgré la buée il pouvait voir l'ennemi clairement. Une masse rougeoyante à silhouette humanoïde s'approchait doucement d'un pas serein. Sa tête était noire et arborait deux yeux pareils à des fournaises et une bouche rappelant une porte vers les enfers, à chaque pas qu'il faisait le sol se tordait de douleur pour se maintenir en place, il manquait de fondre dans un bruit strident et effroyable. Ses ricanements résonnaient comme ceux d'un diable et étaient dirigés à l'attention du pauvre hère toujours accoudé à sa fenêtre dans un pas de recul. Le visage métallique rappelait celui d'un Duros, et pour le malheur du mercenaire il s'anima et se mit à parler.
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Tiens, enfin quelque chose d'autre que du bleu sur ma vision thermique, héhéhé, je commençais à me sentir seul par ici, la solitude ça congèle vite les neurones.-
Qu'est-ce que t'es... ? Comment tu t'es fait ça... ? Marmonna le mando en essayant de rester droit et conscient malgré la chaleur.
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J'm'appelle Cinder, je te demanderai bien ton nom mais j'aimerai pas être à ta place d'ici quelques secondes ! Clama-t-il avec un sourire vicieux.
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Tu m'as l'air d'être un bon gros cinglé... Son regard fuyait vers l'extérieur.
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Naaaaan naaaaan, les cinglés sont tristes et savent pas ce qu'ils font, moi je me marre comme jamais et je sais parfaitement ce que je fais... Bon, tu m'excuseras mais cet endroit manque de rouge, on va lui faire refaire une beauté.La chose était irréelle, elle irradiait de lumière tant elle était ardente. Des flammes quasi bleues émergeaient de sa combinaison métallique dont la résistance à la chaleur était démentielle, elle semblait parcourue par tant de sous systèmes, de tuyaux et de gaz étranges qu'elle devait valoir à elle seule son pesant de crédits... Et les flammes qui jaillirent de son bras semblaient mille fois plus puissantes et efficaces que celles projetées par l'armure élaborée du mando. Son saut par la fenêtre fut salvateur, car la salve de napalm qui engloutit la pièce la plongea dans un incendie démentiel qui ne mit pas longtemps avant de lentement faire fondre le sol lui même sous l'effort combiné de l'essence enflammée, de la condensation de vapeur et de la chaleur. Un petit morceau de l'immeuble semblait en train de s'écouler le long des fenêtres comme une plaie purulente, et la vision qu'en avait Sareth alors qu'il volait en jet-pack et faisait le tour de l'immeuble lui faisait dire que peut être que Griffe Blanche n'était pas le pire au final. Il traversa une vitre avec fracas et roula par terre en usant de son bras valide avant de souffler... Les températures étaient à nouveau acceptables, mais ça n'allait pas durer, il se doutait que Cinder allait le courser d'ici peu. Et ça ne manqua pas, un regard par la fenêtre suffit à lui faire comprendre que l'étrange comète qui s'approchait de lui n'avait rien à voir avec un météore naturel, Sareth se mit à cavaler comme jamais il ne l'avait fait.
Cinder s'écrasa au travers des couloirs en faisant tout fondre dans son sillage, riant aux éclats comme un enfant. C'était à la limite du cauchemardesque, toute cette chaleur manquait de faire tourner de l’œil au fier combattant qui n'avait jamais ressenti de tel même sur des planètes volcaniques où il s'était rendu. Il lui fallait trouver une solution, n'importe laquelle, à ce stade ce n'était plus de sa survie dont il était question mais bien d'un acte de charité envers la galaxie que de la débarrasser de ce malade et de sa combinaison de malheur.
Sareth n'avait plus d'essence dans son jet-pack, il l'avait tant utilisé pour échapper à Cinder pour sauter de couloirs en couloirs qu'il l'avait épuisé au delà de sa réserve... Il ne pouvait plus compter que sur ses jambes, mais jamais ne s'était-il senti autant porté par l'adrénaline qu'à ce moment précis. Il avait peur, il n'avait pas honte de l'admettre, qui ne le serait pas face à la perspective de la mort la plus douloureuse qui soit face aux flammes ? Mourir ne le gênait pas, ça lui arriverait bien un jour comme à tous dans cette galaxie, mais à choisir il préférait encore que ça soit de sa belle mort ou d'une honorable, pas au beau milieu des flammes à entendre les rires d'un psychopathe irrationnel ayant perdu tout lien avec la réalité. Mais sa course était loin d'être erratique et hasardeuse, et c'est ce que le pyromane était trop euphorique pour réaliser... Les échanges de tir, les dizaines de pièces réduites en cendre ou en métal fondu, peut être qu'à ses yeux c'était des attaques désespérées, mais pour le mando c'était une analyse méticuleuse de l'adversaire. Les tirs de blaster n'étaient pas assez brûlants pour traverser l'armure, les balles de fusil non plus, quand aux missiles il ne pouvait s'en servir avec son bras ballant mais il ne s'attendait guère à un meilleur résultat. Techniquement, la chose de feu et de fer était donc bel et bien virtuellement immortelle, mais il lui restait peut être un point faible, et c'était après cette ultime chance que Sareth courait avec sa vision thermique activée. De loin, l'on pouvait voir l'immeuble lentement se faire dévorer par le feu et le chaos, comme un gigantesque ver lumineux se gavant d'une pomme métallique de l'intérieur. Le mercenaire descendit d'étage en étage, se rapprochant de plus en plus des sous sol, guidé par la vision prophétique de sa vision thermique, son parcours incompréhensible lui fit gagner de l'avance sur le pyromane qui commençait à perdre le rythme et à ressentir de la fatigue physique, car un être aussi inhumain pouvait visiblement en ressentir après de longues minutes de course poursuite.
- Tu espères quoi, me faire crever de... Koff... D'épuisement ? Mieux, attendre que l'un de nous casse sa pipe de vieillesse ?!
Cinder enragea et tenta de retrouver la signature thermique de son adversaire, mais à sa grande surprise, et à son agacement, il ne vit rien qui ressemblait à une silhouette humanoïde dans les environs. Impossible, les humains ne pouvaient pas camoufler leur température, du moins c'est ce que le Duros était persuadé de savoir, aussi l'absence d'explication à ce qui venait de se passer le laissa pantois un instant, le faisait déambuler dans les bureaux calcinés avec un air confus sur son masque métallique bouillant. Il haleta en reprenant son souffle puis se concentra sur le sol... Et bingo, sa vision thermique lui révéla des traces de pas encore chaudes, il les traça avec un regard satisfait, le bras déjà prêt à vomir ses torrents de flammes sur le premier venu. Il abandonnait peu à peu les bureaux pour descendre le long des étages inférieurs, là où l'on rangeait le matériel légal ou non. Ici les beaux murs de métal noir lustrés laissaient leur place aux plaques métalliques blanches rouillées et rarement nettoyées, il n'était pas rare qu'on en voit certaines quasiment arrachées ou pliées. La piste dura quelques minutes jusqu'à ce qu'elle ne s'arrête quelques mètres avant qu'une porte métallique blindée ouverte bien en évidence n’apparaisse sur la droite... Elle vomissait du bleu et du violet, deux couleurs que le Duros détestait voir sur son capteur. La fameuse chambre froide du patron... Il y avait les geôles pas très loin pour les vivants que le patron voulait conserver, et il y avait la chambre froide pour les morts que le patron voulait aussi conserver, les deux étaient évidemment inaccessibles aux employés. Cinder ricana et s'approcha doucement de la porte.
- Héhé... Tu veux que je rentre, c'est ça ? Tu me prends vraiment pour un couillon ? J'ai pas besoin d'entrer dans la pièce pour te cramer à l'intérieur.
Il leva son bras et le pointa au beau milieu de cet entrepôt macabre plongé dans le froid, il allait tout arroser dans un élan de sûreté et cette maudite course poursuite serait enfin terminée... Mais ce qu'il avait omis de vérifier, c'était de savoir si son adversaire n'aurait justement pas prévu la possibilité que son adversaire ne rentre pas dans la pièce. Juste derrière lui se trouvait une plaque métallique couverte de saletés, d'insectes et de rouille, légèrement pliée et entamée par endroits, et juste derrière elle... Une charge explosive ramassée sur l'un des nombreux mercenaires envoyés pour massacrer le trio. L'explosion ne brûla pas le moins du monde le pyromane, mais son souffle était assez proche et puissant pour l'envoyer au beau milieu de la chambre froide, le tout en claquant violemment sa porte. Pour la première fois de la bataille, Cinder exprima une légère inquiétude face à tout ce bleu, presque de l'angoisse.
- Tu... Tu te crois malin ?! Je produis peut être moins de chaleur, mais j'en produis assez pour survivre, toi tu vas juste crever de froid dans la pièce, abruti !!!
Il se releva et désactiva la vision thermique qu'il affectionnait tant, forcé de revenir dans ce monde des vivants qu'il répugnait tant. Son armure était toujours rougeoyante mais elle ne produisait plus de flammes ne faisait plus fondre le sol à son contact. Dans sa chute il avait entraîné avec lui plusieurs étagères remplies de sac noirs à taille humaine, si Cinder avait autre chose que l'odeur du napalm dans les narines, sans doute qu'il aurait pu flairer les effluves de viande fraîche et de fromage de pied. Ses pas le guidèrent jusqu'à la porte qu'il tenta d'ouvrir, il frappa, cogna, rien, elle ne voulait pas bouger... Mais Sareth possédait une vibrolame au poignet, il pourrait s'en servir pour la découper une fois l'ancien propriétaire massacré. Très bien, il ne restait plus qu'à retrouver cette ordure, au vu de la température cela tenait du miracle s'il n'était pas déjà un glaçon. Il commença à errer dans la chambre en regardant dans chaque étagère, frappant dans chaque sac, renversant chaque conteneur avec agacement. Il retira la buée sur ses capteurs en pestant contre la vapeur qui lui brouillait la vue et s’acharna d'avantage, tout fut passé au peigne fin mais rien ne fut trouvé...
Jusqu'à ce qu'arrive cette armoire métallique. Elle était là, assez grande pour héberger des humains, tout au fond de la salle, presque cachée, timide, réservée, faisant tout pour que nul ne pose le regard sur elle. Il ricana, il avait compris. D'un revers de bras il en ouvrit les portes. Il poussa un soupir de dégoût. Il y avait au moins trois cadavres sans sac pour les cacher à l'intérieur... Un advozce avec un tournevis dans l'orbite, un malastarien à la gorge tranchée et un wookie aux tripes béantes. Mais avant que le pyromane n'ait le temps de réaliser qu'il y avait une père de bottes en trop au beau milieu de ces jambes, il se prit les trois corps à la figure et recula de quelques pas en grognant, ce farceur commençait vraiment à l'énerver. Il se jeta en direction de l'armoire mais ses portes se refermèrent et malgré qu'il y mette toute sa force, le tueur ne parvint pas à la rouvrir. Il cogna dedans, hurla sa frustration dessus mais elle ne céda pas. Il frotta à nouveau ses visières, cette buée devenait vraiment TRÈS agaçante, tout s'alignait pour lui faire passer une mauvaise journée.
- TRÈS BIEN LE MANDO, TU VEUX JOUER A CA ?! J'AI ENCORE DE L’ÉNERGIE EN RÉSERVE, TU VAS VOIR CE QUE J'EN FAIT DE TON ARMOIRE !!!
Il n'aimait pas user d'autant de carburant, mais face à un emmerdeur pareil le Duro se fichait pas mal des conséquences sur le court et long terme, il pressa sur le bouton interdit de sa tenue, celui qui pouvait à tout moment exposer la tenue à son propre point de fusion, celui qui permettait de produire des flammes blanches pareilles à celles du magnésium. La salle fut complètement illuminée. Cinder se sentait tout puissant, extatique... Mais la buée recouvrit une fois encore ses capteurs. Cette fois c'était trop ! Il les essuya en long, en large et en travers, mais cette fois ci ça n'eut aucun effet. Il récidiva nerveusement, comme prit d'un tic ou d'un toc mais rien à faire, la buée revenait à chaque coup de doigt successif. C'est alors qu'il s'arrêta et qu'il put tout à coup entendre un étrange bruit strident tout autour de lui, comme le bruit que poussait une théière ou une cocotte minute. Il fut parcouru d'un frisson. Il était entouré de vapeur. Les liquides de refroidissement projetés dans la pièce se changeaient en vapeur... Mais la porte de la chambre froide était hermétiquement fermée. Pourtant il allait bien falloir que la vapeur s'en aille, c'était sa raison d'être.
- NOOOON !!! NON !!! MANDO, FAIT PAS LE CON, FAIT NOUS SORTIR, J'ARRÊTE, J'ABANDONNE, T'AS GAGNE !!! Sanglotta-t-il de toutes ses forces en tapant désespérément sur la porte de l'armoire. COMMENT TU T'APPELLES ?! O-O-ON PEUT S'EN SORTIR TOUS LES DEUX !!!
- Je t-t-t-t-t-te dirais bien mon n-n-n-n-n-nom m-m-m-mais j'aimerais p-p-p-p-p-p-pas être à t-t-t-t-t-ta place d'ici quelques s-s-s-s-s-s-s-s-secondes, grelotta Sareth, toujours caché dans son armoire métallique en se tenant à la porte comme si sa vie en dépendait.
Depuis combien de temps est-ce que le Rodien était retenu ici ? Trop longtemps pour qu'il s'en rappelle... Quelques micros posés chez des politicards au nom d'un vieux client pas net, et des années passées dans les geôles de l'Homme Machine en récompense... Ça lui semblait déséquilibré comme quota. Mais au fond il finissait par s'y habituer, ça lui permettait de réfléchir sur sa vie de voyou, sur les choix qui l'avaient mené ici, sur son avenir, sur son milieu et sa condition. Au bout d'un an il avait fini par arrêter de vouloir s'enfuir, il acceptait la nourriture sans la jeter par terre, parlait poliment aux gardes et passait le reste de ses journées à penser ou à méditer... Mais ce soir il était surpris que personne ne soit allé lui emmener sa ration habituelle. Pourtant ce n'était pas dans les habitudes de l'homme machine d'oublier une chose pareille, lui qui était si ponctuel et obsédé par les chiffres ronds. Aussi s'était il approché des barreaux de sa cellule pour observer autour de lui et tendre l'oreille. Aucun garde, aucune visite, aucun bruit de pas, le néant... Quelque chose devait clocher là haut. Son maton avait-il fini par tomber sur le mauvais rival ? Lorsqu'une armoire métallique traversa le mur en face de sa cellule et vint s'écraser violemment contre les barreaux, il eut sa réponse. Il éternua en clignant des yeux face à la poussière soulevée, essayant de se figurer ce qui avait bien pu avoir lieu. Il grelotta aussi, ressentant tout un coup un vilain courant d'air glacé dans la pièce. L'armoire avait traversé au moins trois murs, quel genre d'explosion pouvait bien projeter un objet aussi fort et aussi loin... ?! Le rodien était déjà secoué, mais ceci n'était rien à côté du sursaut et du cri de surprise qu'il poussa en voyant une armure couverte de glace s'extirper péniblement de l'armoire en poussant d'horribles respirations au travers de son casque. Une fois extirpé de là, Sareth retira frénétiquement les glaçons de son armure en grelottant et en reniflant... L’hypothermie n'était pas passée loin.
- Qu-qu-qui êtes vous ?! Cria Gradio complètement confus.
- Un-un-un am-m-m-m-m-m-mi...