L'Astre Tyran

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Korriban est une planète désertique froide. Il s'agit d'un monde sanctuaire pour les Siths car il abrite les tombeaux de nombreux seigneurs Siths légendaires. Les profondeurs de Korriban recèlent d'incroyables et obscurs pouvoirs, et pour cette raison l'Ordre Jedi émit en son temps une interdiction formelle de s'y rendre à l'encontre de ses membres.
Contrôle : Côté Obscur
#31959
Elle te pourvut enfin d'un titre à placer sur ce visage éclairci par l'étrange avènement de votre affrontement. Ce n'était pas une véritable identité, mais les nominations t'importaient finalement peu. Tu avais au moins quelque chose à quoi "l'étrangère" cédera sa place. Et bien que ta certitude sur le sujet était illuminée dès les premiers instants de cette prodigieuse rencontre, ce surnom officialisait ta pensée : Darth Varadesh, Sith par essence. Guerrière en devenir, Maîtresse avec ambition. Une dame au caractère grassement trempé et disposant d'autant d'énergie à revendre que d'émotions à maîtriser. Elle instiguait chez toi un vent d'expectance... Les Sith perdurent, plus braves que jamais. L'existence de l'apprentie supposait celle de son maître, quel qu'il soit; par conséquent, de potentiels seigneurs Sith voguant en liberté dans l'immensité de la Galaxie...

Sa présence ici impliquait aussi une multitude d'autres hypothèses que tu te gardes d'approfondir pour l'heure; la réalité pressant ton attention ailleurs pour l'heure. En effet, malgré la vaillance de la demoiselle, son corps suivait avec d'incalculables lacunes ses objectifs. Tu la guidais d'une main sûre jusqu'à son vaisseau en buvant ses paroles, retenant sa proposition et ses suggestions dans un recoin de ta caboche. Elle te confia par la même opportunité une localisation ainsi qu'une direction, redorant la piste sur laquelle tu t'étais initialement lancé. Cette planète abritait véritablement un trésor de savoir antique... À cette révélation confirmée, tu ne voiles pas ton désir volontaire d'aller t'y recueillir sur-le-champ. Hélas, un cas retenait encore ton attention.

Varadesh faiblissait dangereusement. Toutefois, le Destin vous aura accordé dans son illustre bonté la chance d'atteindre sa machine à temps. C'est ici que la route des Sith allait se scinder... Mais tu étais persuadé qu'ils se recroiseront tôt ou tard. "Je vais te laisser récupérer. Moi-même, je pense que nos venues ici s'avéreront plus prolifiques si nous joignons nos forces, au vu de nos desseins communs. C'est pourquoi j'espère bien vous revoir à cette fameuse Vallée... Allez vous reposer, maintenant."

Cet ultime salut se solda par un regard fixe, humble. De l'inquiétude ? Ta fierté Sith te le prohibait à tout prix. Tu conviendras que la marine va marquer ta mémoire, mais tu réfutes toute autre considération que celle d'un honorable rival pour un autre. Dans ce cas, était-ce un sursaut d'empathie pour cette résonance si pure... ? Pour le ressenti d'une vie délavée, dénuée de toute passion faute d'être arrivée à maturité ? La vérité, c'est que... Tu t'en doutais. Tu as préféré faire fi de cette conscience assoupie, mais bien tangible à tes sens.

Lorsque la tension du combat fondit en paix relative, tu feignis l'indifférence en vain. Vous n'étiez pas seuls; vous ne l'aviez jamais été. Au-delà de votre confrontation, un témoin étranger à toute cette effervescence vivait votre opposition comme une expérience innée. Tu pris même soin de souligner cette réalité par une énigme ficelée par tes soins. Si la belle pouvait le délier, tant mieux pour elle; autrement, peut-être le ressentait-elle déjà par elle-même... Mais ce vouvoiement en parfait désaccord avec tous les propos tutoyés que tu tins jusque-là n'était pas une mégarde. Tu parlais belle et bien d'eux; ou d'elles, qui sait ? Lorsque la concernée a enfin clos la porte de son vaisseau pour s'y ressourcer comme elle le souhaitait, tu tournas les talons d'un pas flanqué.

"Le Côté Obscur recèle bien des secrets... Le sien reste sans le moindre doute son avenir."

Tu retournais alors jusqu'à ton cargo léger, où tu fus accueilli par une cohorte de Sullustains en proie à la méfiance la plus absurde qui soit... Chacun campait lâchement sur ses positions, bien qu'ils persistaient à respecter leur poste et l'ordre qui donnait un sens à leur existence. Tu ne te fis ni prier pour rentrer dans ton YT, ni pour les diriger par de nouvelles consignes. "En route. Dix kilomètres au nord d'ici, c'est là-bas que nous irons."

Le sort en était jeté. Ta destinée se prédisait inexorablement. Le futur de Varadesh, en revanche... ? Tu ne cessais de le questionner.

Tu trouveras le temps de récupérer sur l'aller, songeais-tu. Sans vouloir voler le crédit à la bleutée, l'idée obtient finalement même un intérêt à ton égard. Tu retrouves rapidement tes quartiers, où tu profites du confort modéré que la salle peut allouer afin d'y méditer et de soulager ainsi ta conscience. Tu fais le point, puis le vide, et enfin tu ranimes les émotions qui t'ont guidées à travers toute cette partie de ton expédition... Tu en récoltes les leçons à retenir que tu inculques à ta morale sans plus tarder, peaufinant ça et là tes choix et leurs applications au gré de tes principes. Tu stimules de cette façon ton esprit et ta raison, afin de les garder éveillés en tout temps en tout lieu. Et en parlant de lieu; le temps passe infiniment plus vite lorsqu'on ne se fie qu'à la perception d'un subconscient en pleine révolution.

Le copilote vient te sortir de ta chambre par la notification de votre arrivée sur les lieux. Toutefois... Ils prirent leurs précautions, et se déposèrent seulement à quelques bornes de l'endroit recherché. Inutile de les rechercher, ni même de les sanctionner pour leur effroi... Tu es toi-même écrasé par la prestance émanant de ces landes hantées. Tu quittes alors le vaisseau pour faire face à l'énormité de la source... Un paysage à la fois glorieux et lugubre recelant une frustration morte depuis des lustres, et qui parvient malgré tout à t'oppresser sans l'ombre d'une difficulté... L'architecture gargantuesque de ces pylônes aux reliefs ésotériques, et pour couronner le tout; cette structure pyramidale trônant fièrement dans sa malfaisance au fond de cette crevasse...

... Ladite Vallée des Seigneurs Noirs. La voie pour en devenir un, peut-être ?


#31976
Le sommeil lui était venu presque instantanément au moment ou elle s'était effondrée sur le lit de sa cabine. Son organisme épuisé hurlait son besoin de repos et elle avait cédé avec empressement, il lui fallait se reposer. Reprendre des forces. Méditer aussi, dans un sens. Et songer à ce qu'elle avait appris plusieurs heures plus tôt dans le croiseur d'Odion, de la bouche du Maître. Et ce que cela impliquait pour elle, pour l'Ordre et pour son apprentissage.

Les paroles bien curieuses d'Odium avaient trouvé un écho en elle, venant s'ajouter à celles de Ranath. Elle sentit la colère et la peur l'emplir, elle n'avait jamais voulu ça, elle n'en voulait pas du tout et pire, elle ne comprenait même pas comment ça avait pu lui arriver sans qu'elle n'en sente rien. La Mirialan avait parlé de déni, suggérant qu'elle avait inconsciemment fait mine de ne rien voir des signes pourtant avant-coureurs et indubitables. L'idée continuait de l'horrifier et la répugner.

Elle était une apprentie Sith, elle était l'avenir de l'Ordre, elle ne pouvait tout simplement pas s'embêter avec ça. C'était impossible, elle avait bien mieux à faire. Et pourtant, elle savait ne plus pouvoir régler le problème avant qu'il arrive à terme. Le temps était passé trop vite sans qu'elle n'ouvre les yeux ni n'agisse en conséquence, c'était maintenant trop tard. Il faudrait aller jusqu'au bout, ensuite de quoi... Elle devrait prendre une décision. Elle avait déjà hâte d'arriver à ce moment pour s'en débarrasser et passer à autre chose.

C'était peut-être pour cette raison qu'elle continuait de se lancer à corps perdu dans des expéditions dangereuses pour le compte de Ranath d'ailleurs. Peut-être espérait-elle ainsi obtenir une "aide" extérieure qui la soulagerait de ce fardeau des plus détestables. En un sens, en repensant à la confrontation avec Odium, il y avait matière à débattre sur ce point.

Lorsque les éclairs l'avaient touché, elle avait ressenti non pas uniquement sa propre douleur mais celle de l'autre. Cela avait été une vraie torture que de devoir supporter la souffrance cumulée d'eux deux et malgré tout ses efforts, elle n'avait pu se retenir de ressentir de l'horreur à l'idée qu'il souffrait sans qu'elle puisse l'en protéger. Cette sensation, elle ne pouvait pas se l'expliquer. Qu'était-il après tout? Rien, il n'était qu'une autre chaîne qu'elle s'était posée comme une idiote qui l'empêcherait d'atteindre son plein potentiel.

Dans son sommeil, Varadesh revoyait des visages familiers comme autant de tentatives de son esprit de la narguer. Elle voyait Cain, Ranath, Marak, Odium, Alayna. Tout ce qui constituait sa vie allait s'effondrer avec cet événement. Inconsciemment, elle laissa sa main dériver jusqu'à son ventre. Elle sentait le poids qu'il faisait peser sur elle. Que devait-elle en ressentir? De la joie, du dégoût, de l'indifférence, de la peur? Elle ne savait pas. Et personne ne pouvait l'aider à trouver les réponses sur cette voie, personne.

Quelques heures plus tard, la jeune fille se réveilla et après une rapide toilette suivie d'un déjeuner frugal, fit décoller le vaisseau direction la Vallée et plus exactement, l'académie de Dreshdae. Elle crut voir, quelque part dans la Vallée, le vaisseau d'Odium qui s'était posé mais il ne l'intéressait pas pour l'heure. Elle avait une mission à remplir pour le compte du Maître, mais cette mission attendrait. Elle avait sa propre quête qui l'attendait. La vision qu'elle avait eu dans le tombeau de Bane l'intriguait au plus haut point.

Elle n'en avait pas parlé à Ranath, ne racontant que son périple au côté du cyborg fou. Ça n'était pas un mensonge après tout puisqu'elle n'avait rien dit, pas vrai? Elle sentait que cette vision qu'elle avait eu ne concernait qu'elle et elle seule. Aussi, par curiosité autant que par intérêt, elle avait choisi de garder cette découverte pour elle. De nouveaux vêtements propres sur elle, elle sortit de l'explorer et entra dans l'académie autrefois fière, maintenant déserte et abandonnée.

Cela lui faisait une curieuse impression de se retrouver là, seule, dans le lieu qui l'avait accueillie jusqu'à la fuite éperdue. Elle sentait les volutes de pouvoir obscur flottant dans l'air. Nulle part ailleurs que dans la Vallée des Seigneurs Noirs n'était aussi puissant le Côté Obscur. Il empestait dans l'air, l'alourdissait et créait une atmosphère oppressante de manière subtile. Mais elle était une Sith et elle avait vécu ici suffisamment longtemps pour s'y habituer. En vérité, elle appréciait cette sensation de menace diffuse qu'elle ressentait.

Alors voyons... La femme parlait d'une bibliothèque... Autant commencer par là.

La bibliothèque était à l'étage, toute une section de l'académie dévolue aux savoirs anciens. Hélas, il n'en restait pas énormément de choses, Krayt et Ranath n'avaient guère pu rapporter de trésors des Sith durant leur courte association. Cela laissait tout de même plusieurs dizaines de livres, cristaux de données et autres réceptacles de connaissance à éplucher. Et elle n'avait pas grand-chose en terme d'indices pour filtrer sa zone de recherches. Cela promettait d'être laborieux et long mais elle avait sa petite idée sur comment agir.

Avant de vraiment se mettre au travail, Varadesh inspira et expira longuement, lentement, puis ferma les yeux. Là, elle s'ouvrit au flux de la Force qui grondait constamment sur Korriban, la laissant l'envahir et la pénétrer. Elle s'offrait comme réceptacle, comme moyen de transmettre un message. Ce faisant, elle augmentait ses chances d'obtenir visions, conseils, aides quelconques. Parallèlement à cette tentative, elle fit appel à sa mémoire pour revisualiser la vision qu'elle avait eu dans le tombeau.

Les images étaient floues car elle n'avait encore jamais essayé une telle chose. Elle revoyait les contours de la Twi'lek indubitablement Sith, les cris désespérés de son apprenti mourant et laissé en arrière et cette phrase sortant de la bouche de la Sith « La Bibliothèque est notre priorité. Il faut mettre tout ça en sécurité avant que cela ne se reproduise, il l'a commandé ... ». Mais rien d'autre. Visiblement, ses talents dans le domaine très abstrait de la mémoire et des pensées restaient très perfectibles.

Mais qui sait, elle aurait peut-être une nouvelle vision ou une impression qui la mettrait sur la voie. On ne savait jamais ce qu'il en était avec la Force après tout. En périphérie de son esprit, elle croyait ressentir la présence relativement proche d'Odium mais elle était bien trop concentrée pour y faire attention. Le monde extérieur n'existait plus pour elle, il n'y avait plus que son attention fixée sur les voix et les murmures autour d'elle. Elle cherchait à arracher quelque chose de compréhensible et d'utilisable.

#31985
Ca sentait bon la pierre roussie et le sable froid. La Vallée des Seigneurs Noirs, un endroit où les âmes des torturés et des renégats emprisonnées se repaissaient tant que faire se pouvait des corps éconduits en ces lieux glacés où le déplacement se faisait sous une protection supérieure, qui se devait composer de tissus en épaisses couches et de barrières mentales puissantes. On sentait les caresses éthérées des êtres de douleur sous forme de courants d'air glacés, qui de plus semblaient retenir les jambes, les ancrant un instant au sol avant de les relâcher sous la pression. Mais parfois, un insouciant ou deux se laissaient agripper de dizaines de mains millénaires, et se voyait tortillé au sol, ficelé aux dalles par des lanières de chair décharnées, qui aspireraient un peu de cette vitalité désirée, ne laissant qu'un tas de muscles mous posés sur un ensemble d'albâtre qui transparaîtrait au travers des lambeaux résiduels au bout d'un mois. Une Vallée des Morts, où les vivants s'en allaient bien vite rejoindre ceux retournés à la Terre depuis des siècles.

Sabina aussi avait du affronter le malaise propre des apprentis qui traversent l'endroit sans compagnon d'une puissance accrue. Son niveau d'entrée dans les rangs de la Sith lui donnait un manque d'avantage certain face aux esprits des lieux alentours. L'académie n'était pas un mausolée cela dit, mais sa proximité des tombeaux des illustres maîtres passés de la Force Obscure ne pouvait qu'alimenter ce malaise grandissant qui régnait en son coeur.

Elle se trompa plusieurs fois de chemin aux travers de ce qui sautait aux yeux comme un labyrinthe. Un labyrinthe modulaire. Les murs se contractaient parfois avant de se relâcher, comme si l'endroit en entier respirait calmement, en espérant se débarrasser de ce point noir dans ses entrailles. La bibliothèque, pour le moment, semblait introuvable.

Et dans ses oreilles, coulant comme le vent sur des feuilles d'un automne avancé frissonnant par avance d'un hiver implacable, un murmure perpétuel.

Mérite... Mérite... Mérite... Mérite... Cherche dans la Bulle... cherche dans la bulle !
La bibliothèque s'ouvrira à toi. Ne la cherche pas. Offre-lui un présent que son contenu ne possède déjà.
#31998
Un horizon pittoresque; un monde dont il fallait tout apprendre, tout redouter. La Vallée des Seigneurs Sombres, vestige intemporel et refuge d'un millier de figures maudites de l'histoire Sith. Une catacombe déployée à la vue d'une voûte céleste aussi noire que les âmes y résidant, encadrée par les remparts terreux du mesa givré dans lequel s'est engouffré ce monument déchiré par les mains cupides de pillards déterminés et autres maîtres quêtant le pouvoir enfoui en ces terres déchues. À son approche que tu entreprends d'un pas non moins précautionneux, tu ressens déjà l'écœurante volonté de te convier à leur éternité de lamentations : c'est un pied devant l'autre, foulant les pavés craquelés sillonnant la cluse, que tu défies les forces profanes défendant l'endroit comme si leur volonté de ronger le peu de vie traversant le val suffisait à les faire transcender la mort.

Un souffle catatonique dérobe le courage des opportunistes. Ici, le mutisme de Korriban est plus que jamais propice au malheur des uns comme des autres. La conscience du lieu tout entier semble n'animer qu'un songe, unique souhait... Engendrer le désespoir en tout un chacun; récolter la vie en leur faisant partager un sort funeste et inévitable. La pression du Côté Obscur dans les environs rehausse ta méfiance au même titre que le sentiment d'intrigue qui t'inspire alors... Tu n'es pas effrayé par le jeu d'horreur auxquels s'adonnent les esprits tourmentés régnant impérieusement sur cette lande.

Pour autant, tu ne faiblis pas. Tu ne failliras pas, il en était hors de question. Céder aux complaintes traîtres des puissances dans l'ombre faisait en soi parti de l'épreuve... Lorsque tu clignes des yeux, entre deux prudents battements de cils, sa voix te revient malgré ta préoccupation... Son timbre grinçant et dédaigneux, toujours plus imbu de lui-même : Kalrow se jouait de toi, et son souvenir trompait ta vigilance là où l'effroyable avertissement de la Force elle-même ne t'a pas freiné à l'entrée de la Vallée Ténébreuse. "Si un jour ou l'autre ta destinée t'emmènera aux portes de la Vallée des Seigneurs Sombres... Le jour où tu aurais rejoint notre terre glacée... Alors tu comprendras la réalité de notre philosophie. Avides de pouvoir, de connaissances en tout genre, nous en devenons avares à mesure que le temps s'efforce d'user notre esprit. Certains s'y enlisent si profondément qu'ils s'en retrouvent entravés par delà les frontières de la vie... Mais, d'un autre côté, ce sont les plus avares qui se révèlent être les plus puissants et éminents membres de notre corps Sith. De toute génération, de tout ordre... Ils y préservent leur savoir. Tu comprendras lorsque tu t'y retrouveras, mon disciple... Et alors... Tu paieras ton indiscrétion."

Suffit... Tu chasses ces mémoires accablantes d'un brusque haussement du menton. Ton regard, lorsqu'il s'ouvre à nouveau au monde qui t'entoure, te présente le pied de la plus prestigieuse des structures siégeant au sein du Val. Hélas, avant que tu ne puisses la décrire, la circonspection se lisant au fond de tes prunelles soulève le doute qui te motive à tourner un instant les talons au gigantesque établissement... Tu reconnaissais le semblant de virage dans lequel tu étais encore engagé au moment de clore tes paupières, lointain de ton point de vue désormais. Tu n'avais pas sincèrement l'impression d'être parvenu ici par tes propres moyens. Tout du moins... Tu n'en étais peut-être pas le décisionnaire. C'est finalement lorsqu'on susurre lubriquement au creux de ton oreille que tu comprends alors. L'haleine expirant froidement contre ta nuque, répandant à travers ton échine un froissement vicieux... Ils te narguaient, toi qui te bardait d'insolence et te sur-estimais face à leur perfidie.

Ta pensée avait peut-être ravivé la préconisation de ton père dans l'intime perspective que tu accordes à l'endroit le crédit qu'il mérite. Tu t'engages après tout dans une excursion où le danger n'est pas une probabilité à comptabiliser; il est omniprésent, et n'attend qu'un subtil instant pour vous faucher tout ce que vous avez de plus précieux... En commençant assurément par votre vie.

Votre, oui. Car ce qui t'invite à recourber ton œillade en direction de ce que tu reconnais finalement comme l'académie qui se hissait par-delà le reste du monde au départ de la Vallée, c'est cette présence familière embuée d'une noirceur singulière. Celle-ci différait par l'accalmie en péril qui la conservait... Tu compris, en analysant plus sérieusement sa nature, qu'elle t'était particulièrement familière. Cette aura Sith appartenait à Varadesh, indubitablement. Et les maléfices qui se ruaient à elle n'auguraient rien de bon pour elle... Tu pestifères envers ces dernières, le risque que la novice prend te galvanisant à bien des égards. Sa place ici pouvait encore se révéler pratique à tes desseins; débutante peut-être, mais elle s'est prouvée plus intéressante qu'elle ne souhaitait peut-être le paraître. De toute évidence, les mots qu'elle délibéra la dernière fois impliquaient qu'il ne s'agissait pas de sa première expédition ici. Elle devait sans doute mieux connaître les lieux que toi. Un guide en ces moments de défiance ne serait pas à plaindre; pas moins qu'un protecteur pour l'esprit en détresse s'aventurant trop insouciamment dans ces couloirs mortels. Était-elle seulement capable de ressentir le Mal rôdant en ces murs... ?

C'est la rhétorique qui te fit serrer des dents, tandis que tu oppressais à ton tour le grand hall dans lequel tu as investi tes premières avancées d'un regard tranchant et vaste. Naturellement, la bleutée ne faciliterait en rien la tâche : une multitude de chemins s'offraient déjà à toi, mesurant alors ta patience et ta capacité à raisonner. Ce n'était rien de plus que l'architecture des lieux; pourtant, tu nourrissais ta motivation en y apercevant une épreuve supplémentaire. S'il fallait user de prudence, logique et de volonté pour survivre au sein de la Vallée Seigneuriale, alors soit... Tu combattras le feu par le feu.

Tu désavouais la vantardise de la menace environnante en rabattant une fois de plus tes cils, tout en douceur. Lorsqu'enfin tu vides ton esprit de tout songe, convaincu par bien des subterfuges psychologiques que tu restes intouchable malgré tes sens alarmés; quand finalement ta conscience s'éclaircit... Ta vision s'illumine, et décore le monde de contours nets et concis, à travers lesquels se dessinent les émanations de Force propres aux êtres habitant la place. Tu écartes les voiles ombrageux comptant manifestement censurer ta perception, quand alors tu crois remarquer cet éclat écarlate et mouvant... Sa faible lueur témoignait peut-être de son manque de consistance, ou de la distance effarante qui vous séparait. Tu ne laissais aucune parole à l'hésitation; maintenant que tu avais un itinéraire fondé, tu allais t'y fier. Et peut-être que sur le chemin, tu trouveras de quoi faire progresser ton enquête...

Donjon animique à l'aspect délaissé, les lugubres conspirations de ses éternels occupants ne doivent pas y ralentir ta lancée.


#32023
La noirceur qui régnait sur Korriban et en particulier dans la Vallée était si grande, si intense et si subtile en même temps. Le temps passé en ces lieux n'avait été que d'une aide très relative pour développer une affinité et une résistance à la folie qui guettait depuis l'autre côté du voile. En Korriban vivait le Côté Obscur, il n'y était pas seulement présent, il en imprégnait chaque particule. Fouler de ses pas le désert glacé revenait à traverser les landes de la Force Obscure elle-même. Il fallait être bien fol, ou désespéré ou même simplement Sith pour s'y aventurer sans police d'assurance.

En vérité, elle avait fait une erreur presque fatale en s'aventurant seule et avec insouciance dans la Vallée, quand bien même elle n'avait eu que peu de chemin à faire pour joindre l'académie. Lui revenaient en mémoire les paroles de Ranath lorsqu'elles étaient encore résidentes ici, l'avertissant de ne s'aventurer au-dehors sous aucun prétexte et surtout pas seule car elle n'était pas encore assez forte pour y survivre. Mais pouvait-on être surpris qu'elle ait commis le péché d'orgueil, elle, une apprentie Sith qui en plus avait le plus grand mal à se concentrer depuis que son maître lui avait annoncé la terrible nouvelle ?

C'était ainsi qu'elle avait dû batailler dur pour parvenir à la bibliothèque tant les murmures et le pouvoir latent cherchaient à la perdre et la condamner, l'attirant lentement mais surement vers sa perte. Elle avait finalement atteint l'endroit recherché mais, nerveuse, tendue, assaillie par le Côté Obscur de toutes parts, elle n'avait pas pu voir grand-chose d'intéressant. A peine une phrase répétée encore et encore dans sa tête qu'elle ne comprenait pas.

La bulle ? Quelle bulle ? De quoi ? A qui ? Ou ? Comment ? Qu'est-ce que c'était que cette histoire encore ? Un véritable indice ou un autre mensonge envoyé par les fantômes et les morts pour la faire se perdre parmi eux ? Comment distinguer le vrai du faux ici ? Comment savoir si ce qu'elle entendait était destiné à l'aider ? De toute façon ça ne voulait strictement rien dire. C'était censé l'aider ça ? Sérieusement ? La frustration née de l'échec et la pression n'arrangeait rien en plus de ça !

Bon, on se calme, respire un coup, essaie de te vider la tête et trouver ce que tout ça veut dire. Ne pense pas à cette chose qui grandit en toi et qui te répugne, n'y pense pas, concentre-toi sur ce qui compte vraiment. Songe à cette énigme, vas-y...

Quelque chose lui revenait en mémoire. Ça remontait à quelques années auparavant, elle devait en avoir dans les 15 ans à l'époque. Une soirée passée à jouer la compagne d'un riche individu qui avait loué ses services à son maître d'alors pour quelques jours et l'avait amenée pendant qu'il rencontrait « des gens importants ». L'esclave n'avait pas cherché à comprendre, ce n'était pas son rôle, elle n'était là que pour rehausser l'apparence de l'homme et satisfaire ses caprices et désirs les plus noirs. Mais elle avait entendu les conversations, il avait été question de bulles émises par le haut prêtre d'une religion qu'elle ne connaissait pas...

C'était peut-être en rapport avec ça ? Peut-être s'agissait-t-il de trouver un livre ou quelque chose en rapport qui l'interpellerait instinctivement ? Tout était possible et pour être franche, elle n'en croyait elle-même pas un mot de ce qu'elle entrevoyait comme une possibilité de réponse. Mais il fallait bien commencer quelque part après tout. Aussi, l'esprit aux aguets autant à une possible autre vision qu'à la détection de quelque piège, elle se mit à fouiller la bibliothèque.

Elle cherchait des livres, cristaux de données et autres sources de savoir restants qui pourraient l'aiguiller sur la bonne voie, feuilletant au hasard et avec précaution. Un index ou un sommaire peut-être ? Ou quelque précision sur les couvertures ou entrées de lecture concernant une éventuelle expédition ayant mal tourné dans le tombeau de Bane dans un passé indéterminé. Oui, elle avançait en aveugle, clairement, au point qu'elle ne ressentit même pas l'approche prudence mais non moins certaine d'Odium dont les pas le menaient à l'académie et ses obscures salles...

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By Destin
#32053
Dans le gargouillement miroitant des allées fraîches de la Vallée, les pensées d'origine se distordaient souvent en des parodies des pensées formulées. Avait-on la traversée d'un songe en pleine action qu'une pantomime de l'idée floue d'une espérance fugace prenait le relais de la caravane régulière que se partageait les sensations terriennes auxquelles même les Sith devaient se reposer. Dans un univers proche teinté des turbulences métaphysiques, psychiques et ésotériques, le sixième sens inhérent aux manipulateurs de la Force - obscurs ou non - s'en trouvait si tortillé que se reposer sur les cinq autre devenait une nécessité d'ordre général. Presque même une question de survie.

Mais dans ce monde, ces cinq sens, si naturels ailleurs, mais si primaux pour ces sensitifs, s'en devenaient également torsadés par la malice séculaire d'un amoncellement sans cesse grandissant d'âmes esseulées. Aussi l'orgueil démesuré d'un Sith aussi quelconque que les grains dorés de sable de la Vallée le conduisit à proximité de l'entrée d'un caveau, dont le marbre fendu d'entrée était si délicatement poussé sur un côté qu'il ne manquait plus qu'un tapis d'accueil, avec écrit en lettres de feu "Bienvenue, essuyez vos pieds avant d'entrer".

Mais de Varadesh, nulle trace. Dans ce désert de glace absente, les mirages se reflétaient souvent par la présence des froids esprits résiduels, semblait-il...




Courir les yeux et les doigts dans les étals qui n'existaient pas relevait d'une difficulté dont chacun se devait de prendre exemple. Sabina, dont les doigts graciles flottaient dans l'air, durent tôt ou tard se cogner contre la tête maligne pour lui donner le choc nécessaire pour reprendre ses esprits : elle figurait encore dans un couloir vide et sombre, dont l'éclairage surnaturel venait de torches sans matière et sans flamme alors qu'elle cherchait encore le chemin d'une bibliothèque qui restait invisible.

Elle devait, visiblement, trouver une solution.

Mérite... Mérite... Mérite... Mérite... Cherche dans la Bulle... cherche dans la bulle !
La bibliothèque s'ouvrira à toi. Ne la cherche pas. Offre-lui un présent que son contenu ne possède déjà.





Des fois que ça n'ait pas été clair alors que tu dis fouiller dans la bibliothèque, je me cite : "La bibliothèque, pour le moment, semblait introuvable."

J'ajoute que ça ne te ferait pas de mal de me citer, parfois.
#32056
À la poursuite du relent spéculatif louvoyant dans la pénombre ambiante, te voilà seul et livré à toi-même, ainsi qu'aux égoïstes propriétaires des lieux. La pressions'accentuait sans crier gare, martelant sans pitié ta conviction jusqu'à y graver sans doute un avertissement face aux écueils dans lesquels tu t'engouffres. La route s'allongeait, se prolongeait; ta course interminable perdurait jusqu'à fonder tes pas dans des allers et retours méconnaissables. Perdu ? Pire. Guidé contre ton gré inconscient dans la gueule du loup. Tu foulais désormais les pavés ancestraux d'une sépulture cosmopolite aux allures d'académie délaissée aux griffes du Temps et de ses défunts maçons. L'endroit tout entier se voit embaumé d'une haine vindicative, éblouit ta volonté par sa noirceur et dissuade habituellement tout être sensé qui se respecte... Fallait-il en déduire que tu souhaitais intimement t'offrir aux vices des âmes destructrices sévissant en ce monde solitaire ?

Non... Au contraire. Tu n'étais pas dupe, et l'étouffante atmosphère pesant sur ta raison n'impliquait qu'une chose : tu t'approchais de ton but. Du moins... Il te fallait t'accrocher à cette idée, aussi surréaliste soit-elle. Une chose restait sûre, qu'importe la véracité de tes songes; tu ne pouvais abdiquer et succomber au joug malsain des puissances opérant ici bas. Tu supposais qu'ils n'avaient plus que leur instinct pour animer leurs désirs, et que de fait, ces derniers devaient très certainement se résumer à attenter aux jours de ton esprit tout comme aux tiens... Il allait sans dire que tu relèverais le défi sans une once d'hésitation.

Une opportunité d'en découvrir davantage sur la race dominante de la Galaxie, et sur la morale qu'elle façonne depuis des millénaires quant à son affinité avec le Côté Obscur. Voilà ce que tu y perçois. En un sens, vous êtes un mal nécessaire à cet Univers en son entièreté... Le fardeau des mondes illustrant sa part d'équilibre, tant bien dans la Force qu'à travers chaque aspect de la Vie; tout comme la Mort est une notion intégrante de notre existence. Certains en étaient si avertis qu'ils conçurent bien des philosophies divergeant de cette voie classique. Sans quoi, la Vallée serait aujourd'hui un banal site culturel pour la fraction sensitive de la population intergalactique. Il fallut cependant qu'il en soit autrement... Ici ne survivront que les plus méritants. Et toi, tu as bien l'intention de compter parmi ceux-là.

Tu ne choieras pas face à l'adversité, aussi ancienne soit-elle; aussi impuissant sois-tu à son encontre. Ce serait au bout du compte exaucer leur unique vœu, et c'est un plaisir que tu te feras une joie de leur confisquer. Malgré les halètements sourds détonant au fond des allées, les silencieuses bourrasques percutant les parois graveleuses des corridors et autres élucubrations malveillantes orchestrant le malaise régnant dans la place; tu continues d'avancer, quoiqu'en redoublant de méfiance. Tu plisses un regard sombre à l'égard d'un horizon sempiternel dont l'insondable distance s'adonne à la mesure de ta détermination... Ou à la redirection de tout ton intérêt vers la signature d'une alternative singulière.

Varadesh pouvait bien attendre qu'on aille se quérir de sa santé; l'insouciante n'avait qu'à tempérer ses états d'âme si elle incluait sa survie dans ses priorités immédiates. Pour l'heure, un appel à l'Inconnu attisait ta curiosité, et tu ne pouvais plus t'empêcher d'y porter ton intrigue... Dans ta marche incessante, tu remarques une irrégularité dans le relief des murs cloîtrant ton sillage. Une absence, en réalité, dans les fresques décorant le couloir. Tu calmes ton pas afin d'y accorder toute l'attention qu'elle mérite, et tu détailles d'un œil intentionnel les contours de cette fissure béante décrite dans la roche... Cette ouverture à la découverte, à l'investigation plus approfondie des lieux et de ses mystères enveloppés d'ombre et de sang évaporé.

Tu t'avises un instant. S'il ne s'agissait que d'une fausse piste, dont la présomption t'aurait séduit uniquement pour te faire perdre de précieuses minutes ? Si cette fente aussi minutieusement taillée évoquait le passage d'autres pillards du passé ? Ou, si la porte vers les ténèbres était une épreuve à travers laquelle les Seigneurs du Val jugeront ta valeur... ? Tu portais peut-être ton espérance un peu haut, mais il fallait au moins ça pour ne pas perdre face. Afin que tu n'aies à affronter l'obscurité tapissant ce sentier imprévu, tu te bardes de ton sabre laser que tu déclenches d'une pression habile. Son éclat sanglant éclaircira ton cheminement, fendra tout opposant assez insolent pour te barrer la route et t'inspirera lorsque les forces primales du sépulcre viendront dérober ton âme...

Ainsi, tu t'élances en quête d'inédit, sillonnant les voies secrètes qui se proposent à tes risques et périls. Prépare-toi, Guerrier Sith, car ton Destin te réserve certainement le meilleur comme le pire...
#32066
L'apprentie était, comme son nom l'indiquait, encore une simple apprentie. Cela s'exprimait par un manque de discipline flagrant, que ce soit en combat ou dans son comportement général, sans parler de ses difficultés à se concentrer quand elle tentait d'utiliser la Force. Elle s'améliorait, indéniablement, avec le temps mais avait encore beaucoup de chemin à parcourir. Et la présence de cette chose en elle ne faisait rien pour arranger les choses, assurément. Une fois encore, elle se prit à songer rageusement combien elle serait plus tranquille si elle l'arrachait de sa chair pour ne plus avoir à y penser...

Ces difficultés qu'elle avait étaient bien sûr empirées par l'ambiance environnante, obscure et dangereuse, qui invitait à s'abandonner aux ténèbres et à la folie. C'était peut-être le sort qui l'attendait, de sombrer là dans l'oubli et devenir un autre témoin au regard vide. Korriban n'était pas pour les faibles et elle, elle était faible selon son maître. Comment dans ces conditions espérer faire quelque chose? Comment croire qu'elle allait trouver ce qu'elle cherchait?

Découragée, accablée, la jeune fille se laissait peu à peu envahir par le désespoir et la croyance que son destin était de finir ici et y mourir. Qui sait, peut-être Ranath avait-elle menti en prétendant lui offrir une seconde chance, peut-être l'avait-elle envoyé ici pour lui tendre un piège en laissant les Esprits Sith et les pièges du Côté Obscur l'achever. Peut-être méritait-elle rien de moins qu'un tel destin. La confrontation avec le maître était encore beaucoup trop récente et fraîche dans sa mémoire pour qu'elle puisse en faire abstraction.

Elle n'était jamais arrivée jusqu'à la bibliothèque. Elle avait cru à des illusions tissées par elle ne savait quoi qui par 2 fois l'avaient trompé pour lui faire croire en un mensonge et elle, petite idiote qu'elle était, avait sauté dedans à pieds joints. Elle était dans un couloir sombre de l'académie sans même savoir ou exactement et ne faisait depuis plusieurs minutes qu'y errer sans jamais avancer ni retourner son chemin. Un vrai labyrinthe sans aucun sens crée par le Côté Obscur.

Alors qu'elle allait s'effondrer par terre pour y pleurer et attendre que la fin arrive, la voix désincarnée revint, lui soufflant encore les mêmes mots. Mais cette fois, elle crut entendre quelque chose d'autre, si ténu et bas qu'elle aurait presque pu croire se l'être imaginé. Peut-être avait-ce déjà été dit la première fois, peut-être n'avait-elle pas entendu, simplement. En se concentrant envers et contre tout, elle l'entendit finalement.

Il ne fallait pas chercher la bibliothèque mais simplement lui faire une offrande, un sacrifice, quelque chose qu'elle ne contiendrait pas et qu'elle accepterait de bonne grâce en échange de ce que l'apprentie cherchait. Passée la surprise de prime abord, c'était logique, dut-elle en convenir. Le Côté Obscur n'offrait jamais rien sans contrepartie, il ne donnait jamais gratuitement. Mais elle, qu'avait-elle à offrir? Elle ne possédait quasiment rien en dehors de sa vie.

Il y avait bien cette chose, là, qui grandissait en elle, mais allez savoir pourquoi, elle n'était pas prête à y renoncer. Paradoxal étant donné son attitude avec Odium et son amertume à la pensée de devoir accoucher et l'élever non? Que voulez-vous, ainsi en allait-il avec Varadesh. Mais du coup, que lui restait-il? Sa main vint instinctivement s'accrocher à sa seule arme capable de la défendre de tout ennemi physique qui s'en prendrait à elle. La poignée du sabre en main, elle l'examina.

C'était là son trésor le plus précieux, une relique millénaire qu'elle avait obtenu à la sueur de son front et qu'elle était fière de posséder. Le rituel entrepris pour fabriquer son sabre, elle l'avait fait seule malgré les insultes et les moqueries d'Odion. Elle avait prouvé qu'elle valait quelque chose et que son avenir était là, n'attendant qu'elle. C'était la chose la plus précieuse qu'elle avait. Que faire? Comment agir?

Soupirant, elle se plaça en position de méditation par terre, abandonnant l'idée de trouver son chemin et ferma les yeux. Son sabre était placé devant elle, par terre. Elle se concentra alors, laissant la Force la guider, chose plus facile à dire qu'à faire vu son état intérieur et la tempête qui régnait sur Korriban à tout instant. Par la pensée, elle fit se soulever son arme et projeta ensuite une pensée autour d'elle, aussi loin et fort qu'elle le pouvait.

Je suis Darth Varadesh, apprentie de l'Ordre Sith. Ceci est mon arme, sertie du Coeur de Bane. C'est le don que je fait à qui m'offrira le savoir que je recherche.

Avec un peu de chance, cela marcherait. Elle espérait en tout cas que si c'était le cas, elle n'aurait pas à y laisser son arme. En Sith qu'elle était, elle songeait déjà à une possibilité d'obtenir ce qu'elle voulait sans avoir à y sacrifier quoi que ce soit. Mais pour l'heure, il faudrait montrer patte blanche et jouer le jeu autant que possible.

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By Destin
#32105
Toujours aussi sombres et purulents, les couloirs commencèrent doucement à chuchoter. L'ambiance devenait électrique, le temps comptait triple et les fondations de l'édifice semblait converser sur le destin proche de l'importune. La jeune fille portait en son sein un trésor de chair et de sang, mais était-ce bien là l'idée de la bibliothèque ? Le savoir suprême requiert un tribu adéquat à sa valeur et à son contenu. Les étals de livres voulaient qu'on leur produisît de quoi agrémenter les rayonnages millénaires. Qu'on leur donnât une offrande qu'elle put mettre en valeur.

Je suis Darth Varadesh, apprentie de l'Ordre Sith. Ceci est mon arme, sertie du Coeur de Bane. C'est le don que je fait à qui m'offrira le savoir que je recherche.

Oh. Ainsi était venu la résolution. Sortant de son antre de tissu une relique du passé, un élément dont l'essence et la puissance toisaient l'intérêt archéologique tout entier consacré à son porteur. La chose renfermait non des assemblages lettrés inédits, mais une face incongrue d'un homme du passé dont l'aura résonnait encore dans l'objet serti. La pulsation antique faisait vibrer les couloirs et provoquait des échos dignes des vitrines des plus grandes bibliothèques de ces derniers âges.

Une brique s'enfonça doucement dans le mur. Qu'on y dépose l'artefact. On qu'on rebrousse chemin à la recherche d'un savoir oublié à venir déposer en tribut séculaire...




Si la curiosité l'emportait sur le bon sens, il fallait rendre crédit au téméraire qui allait maintenant, s'aventurant dans les allées d'un tombeau labyrinthique. Mais à son entrée, nul cadavre, nul os blanchi d'albâtre, rien que du sable soufflé et lissé par les ans. On plongeait Odium dans un endroit de partage, où la mort au tournant ne symbolisait point de créature des enfers, mais de l'incapacité des uns comme des autres à ne plus s'y retrouver, à finir desséché de malice et de chagrin. Mais ce labyrinthe tirait sa force non de ces embranchements perturbants, mais des possibilités de sorties qui s'offraient à lui.

Il convenait de préciser que chaque virage donnait lieu à un couloir avec en sa fin, deux autres couloirs, qui tantôt plongeaient, tantôt montaient. Aucun risque de voir se croiser deux voies, chacune était unique et allait dans une seule direction : tout droit. Dans un imbroglio de passages, on passait vite à une incalculable puissance de 2 nombre de voies possibles à emprunter. Mais un indice était donné en premier lieu par une inscription traduite en diverses langues, dont le basic :

" Hâte-toi avant d'en être trop las,
N'escompte pas faire moins d'un pas maladroit pour venir à moi,
Pour arriver dans une salle, en cent mètres ou en millions de pas,
Il ne te faudra prendre tangente que Quinze fois.
"


Les algébristes les plus retors auront fort à dire que cela ne laissait à Odium que 32768 chemins possibles, dont, semblait-il, un seul menait vers un endroit que l'intérêt trouvât. Sous la montagne s'(étendait des canaux dont les longueurs cumulées auraient pu accueillir des villages entiers. Peut-être même s'en trouvaient-ils en bas. Mais l'instinct lui disait que la réponse pour trouver sa voie... se trouvait là.
#32121
Tu délaissas l’étendue frigorifiée des plaines sablonneuses pour l’étroitesse lugubre de corridors enchevêtrés. Et une fois ton périple engagé dans ce point de non-retour, tu découvres une énième alternative sur laquelle ton esprit se surprit à douter plus de temps qu’il ne pensait accorder à cette opportunité… La Force soutenait impunément les affres de la malveillance expirant des lieux. Le souffle râpeux d’un vent assassin persévérait entre ces murs, guidé par l’insatiable désir de refroidir tes ardeurs. Et les gueules décharnées chantant cette austère cacophonie ne s’en lasseraient visiblement jamais… C’est parfait.

On pense être capable de t’avoir à l’usure; ta détermination les aura usés d’ici là. Là où ta volonté paraît s’effriter à force d’oppression, ta motivation se retrouve consolidée par des pensées devenues primales et primordiales. En souillant ces terres profanes de ta présence encore lucide, tes aspirations philosophiques ont été rattrapées par ton attirance pour les mystères occultes régissant le passé de la race Sith et l'origine de son pouvoir. Puis de fil en aiguille, les incantations funèbres récitées au creux de ton oreille par les Éthérés traînant ici bas ont priorisé la valeur de ta vie. Si tu acceptes subrepticement que le mal inhérent à la Vallée instaure ton être tout entier, à mesure que ton temps se consume, une vocation inopinée à la survie te survient et active tes sens subitement.

Tu relaies la sensation que tu attribues à l'intuition de la Force au second rang, et dégourdit vue, ouïe, toucher et même odorat dans l'optique de les mettre à un usage efficace. En conséquence, tu as l'impression que l'étau sinistre enserrant ton esprit semble te délester sensiblement pour ton plus grand soulagement, afin que tu en oublies la compacité. Ce sont en premier lieu les couches de poussière revêtant le premier couloir dans lequel tu t'immisces qui éveillent en toi une logique insipide : les environs ne se bardaient nullement de tout ornement qui décorait précédemment les terres manifestes du Val. Aucun ossement n'encombrait ce sentier perdu, ni même une bribe de chair cadavérique prouvant le passage d'autres inconscients sur ces sillons.

Tu serais donc le premier à avoir emprunté cette voie singulière ? Ou alors, s'agissait-il d'un chemin secondaire liant le corridor d'antan au trésor enfoui en son opposé... ? Un questionnement qui se révèle par la suite insignifiant, lorsque tu te vois octroyé des quelques seules indications t'allouant la déduction avec laquelle tu sauras jauger la détresse de ton cas. C'est en parvenant, non sans avoir ressenti une éternité s'écouler d'un bout à l'autre de la cavée, à son avènement qu'un choix cornélien s'exclame tant par sa simplicité que par la circonspection qu'elle t'instille petit à petit, sceptique comme tu es face à de pareilles circonstances...

L'aboutissement du layon souterrain s'était scindé en deux autres rocades; l'une hisserait tes pas vers le haut, tandis que l'autre terminerait de les engloutir dans les bas fonds du Royaume des Seigneurs. Néanmoins, ta décision fut une première fois obscurcie par la déclaration inattendue qui se décelait entre les gravas soutenant toute la structure. C'est à ta plus grande surprise que sur le pilier fendant le pavement en deux, une plaque était suspendue à moitié encastrée dans l'architecture atypique de la place. Le plus surprenant était probablement d'y reconnaître les boucles caractéristiques de l'écriture du Basique, dans un recoin aussi égaré de la Galaxie. Et pour couronner le tout, son auteur était notoirement friand d'énigmes brouillonnes... Après tout, relevas-tu en plein milieu de tes songes; le prix du savoir valait au moins ça.

Tu t'attelais au déchiffrement de la tablette et de ses palabres séculaires. Tu comprenais dans l'introduction un implicite avertissement; tu avais déjà saisi depuis quelques instants que tu t'apprêtais à dériver dans un labyrinthe à multiples options. Celui qui avait déposé ces mots à ton attention pourra au moins se libérer de ce doute-ci : l'abandon ne figurait pas dans ton vocabulaire. Quant à la phrase qui suivait, il était aisé de supposer qu'elle défierait ta capacité à achever l'épreuve d'une seule traite. Ton orgueil ne l'emporte pas, cette fois. Il serait bien probable que tu aies effectivement la nécessité de recourir à plusieurs tentatives...

... Ce sont finalement les ultimes sentences de cette formule spirituelle qui définissent l'astuce à suivre pour y parvenir. "Pour y arriver, en cent mètres ou en millions de pas, il ne te faudra prendre tangente que Quinze fois." Il y avait une infinité de détails à calculer dans cette citation. Prendre tangente seulement Quinze fois... ? Fort heureusement pour toi, l'expression n'échappait pas à ton raisonnement, et il était évident que tu t'échapperais du hall principal pour te confondre dans la pénombre de ce vaste traquenard. Mais était-ce ce qui était insinué ? Ou le sphinx de l'époque sous-entendait-il autre chose ? Le dernier élément à relever était la majuscule avec laquelle il exhaussa le fameux quinze. Donnait-il une signification plus profonde à son nombre, ou n'était-ce qu'une spécificité de sa plume ? Tu t'interrogeais peut-être sur les précisions les plus anodines qui soit, mais rien ne t'autorisait à écarter la moindre hypothèse.

Dans le doute, tu ne resteras évidemment pas les bras croisés. Au sein de ce jeu d'esprit, ta détermination au même titre que ta logique sont évaluées par le régisseur de cet obstacle. Alors, jures-tu solennellement... Qu'il en soit ainsi. Tu adresses tes intentions immédiates au choix qui t'enlisera dans les entrailles de la planète, et tu perpétueras le choix de la descente très exactement quinze fois; tu compteras chaque couloir; avant de t'adonner à d'autres propositions. Tu fais une assomption sur cette lancée, et prends dès lors ton mal en patience. S'il s'avérait que tu ne devais pas t'enfoncer sous terre plus loin que ça, alors tu rebrousseras chemin afin d'y réfléchir plus mûrement. Ta conscience ne cesse pour autant de tergiverser quant à la réelle portée de cette charade... Peut-être souhaitait-il véritablement que tu retournes sur tes pas ? C'est en soi une forme d'échappatoire, et ces lieux regorgent après tout de surprises. Il y avait tant à supputer dans cet océan d'ambiguïté; hélas...

... Chaque chose devait venir en son temps. Pour l'heure, tu exposes ta réponse instinctive. La question est alors... À quel point t'es-tu leurré ?
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