L'Astre Tyran

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Situé à l'intersection de la voie Hydienne et de l’Épine Corellienne Terminus est un monde aussi stratégique que mystérieux. Le ciel de la planète est rempli de vaisseau en provenance de l'espace sauvage et des régions inconnues, et Terminus est l'endroit idéal pour s'approvisionner en marchandises exotiques et en technologie de pointe.
Gouvernement : Neutre
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By Amertume
#31957
Les Sith sont de retour.

Ces mots étaient prononcés plus souvent qu'on ne voudrait l'admettre depuis presque 2 ans maintenant. Et pourtant, depuis l'attaque d'Arkania, ils avaient été étrangement calmes et discrets. Les rumeurs les plus folles prétendaient que le lointain Empire était déjà tombé tandis que certains craignaient que la Nouvelle République ne fut déjà parasitée de l'intérieur. D'autres, optimistes, arguaient que les Sith n'avaient jamais constitué une vraie menace, que leur coup d'éclat avait si peu fait d'effet qu'ils étaient repartis la queue entre les jambes.

La vérité était, bien sûr, plus compliquée. Ils étaient toujours là, dans l'ombre, cachés derrière ce père de famille aimant qui rentrait à la maison tout les soirs, derrière cette chef d'entreprise qui détournait de l'argent secrètement, derrière ce gouverneur qui traitait secrètement avec des groupes criminels eux-mêmes manipulés par ceux dont on parlait constamment. La peur était bien présente, bien que moins palpable avec chaque jour qui passait. Les gens avaient appris à vivre avec ce qui n'était aujourd'hui plus qu'une simple contrainte de plus dans une galaxie déjà bien sombre.

Les imbéciles.

Ils n'avaient pas conscience d'à quel point ils avaient tort. La Vérité allait leur apparaître à tous, elle allait illuminer le ciel et leur journée, elle emplirait leurs cœurs de la plus abjecte des terreurs. Et lorsqu'ils rouvriraient les yeux, ils plongeraient alors dans les abîmes abyssales d'ou personne ne revenait jamais. Ils comprendraient bientôt.





Elle tombait toujours plus loin, toujours plus vite, toujours plus profondément. La chute était sans fin et ne paraissait pas près de s'arrêter. Elle ne sentait ni ne voyait rien car il n'y avait pas de couleur dans ce plan d'existence ou elle se trouvait. Tout les repères dont se servir habituellement étaient ici notoirement absents. Ses sens ne fonctionnaient pas, pas plus qu'ils ne pouvaient l'aider à appréhender ce qu'elle voyait. Voir? Elle ne le pouvait pas. Sentir? Avec quoi? Elle était un esprit sans forme ni identité, pourtant elle sentait qu'elle touchait quelque chose, elle se rapprochait d'une chose très importante.

Qu'était-ce? Aucune idée, simplement cette sensation qu'il lui fallait continuer. C'était bien plus que de la ténacité ou de l'acharnement, plus que la volonté de finir ce qu'elle avait commencé. Elle ne pouvait pas plus se détourner de la voie qui était tracée devant elle qu'elle ne pouvait s'arrêter de respirer. C'était ainsi. Soudainement, le rêve, car que pouvait-ce être d'autre, changea. Elle se voyait maintenant telle qu'elle était vraiment, athlétique, la chevelure flamboyante, le visage gracieux, tenant sa perle de dragon en main, appréciant le poids familier de la lame.

Elle se voyait arpentant les routes d'une cité. Autour d'elle, les passants n'étaient que des ombres sans traits qui se mouvaient sans faire attention à elle. La cité était grande et étendue, ses grandes tours de métal pointant vers le ciel comme un geste de défi. Elle pouvait entendre les coups de feu partout autour d'elle, ainsi que les rires, les cris, les rugissements de la foule. Sa route la mena finalement jusqu'à une structure abandonnée, ruine d'un autre temps, cachée sous les profondeurs d'une ville s'étant développée sans se soucier du poids de l'histoire qui sommeillait là depuis des éons.

Un autel, avec des gravures sur la pierre. Les mots lui étaient inconnus mais elle savait reconnaître une langue morte quand elle en voyait une. Comment pouvait-elle être à ce point sûre de ce fait? Mystère. Un murmure le lui indiquait et c'était sa seule certitude. En se retournant, elle le vit alors. Il était grand, les cheveux noirs, une tenue de combat à la fois élégante, confortable et menaçante, entièrement noire elle aussi. Il la détaillait et elle réalisa alors, frissonnante, que ses yeux étaient sans pupilles et noirs eux aussi. Elle croisa son regard et y vit la mort des étoiles. Il prononça un nom. Son nom à elle.


Tu sais qui je suis, Hayley. Tu m'as toujours senti toute ta vie même si tu ne t'en es jamais douté. Je suis Celui qui annonce le Terme, je suis le Dévoreur. Je suis le héraut des derniers temps.

Elle recula et se saisit de son arme comme pour chercher à se défendre. Il se contenta de rire et la transperça de son regard, de nouveau.

Je suis la Fin. Et toi, tu es la Passerelle. Quant à elle, elle sera l'Héritière.

Il pointait du doigt la silhouette qui avait suivi la femme tout son périple durant. La peau verte, les tatouages complexes, le chignon étroit, l'expression neutre et le regard féroce.

Venez à moi, sur Terminus. Venez rencontrer votre destin. Le destin de tous. Venez étreindre le Crépuscule.





C'était toujours le même rêve depuis plusieurs jours, chaque soir ou elle fermait les yeux. Elle revoyait la tour, se tenant debout au sommet, sentant le vent sur son visage. Elle observait les ténèbres qui se répandaient sur le monde tandis que l'orage se déchaînait, de plus en plus violent. Son visage était tourné vers la tempête qui se ruait vers elle, incapable qu'elle était d'en détourner le regard. Autour d'elle, le monde se mit à trembler et les étoiles disparurent, effacées par la lumière éblouissante d'un éclair.

Dans cette brève clarté, elle vit que le monde s'était métamorphosé en un univers blafard à la surface duquel rampaient des formes visqueuses, aux yeux noirs et sans paupières. Mais ces choses se mirent alors à crier et elle reconnut leurs voix. A chaque roulement de tonnerre, le monde s'assombrissait un peu plus. Comme à chaque fois, elle l'aperçut d'abord au loin, la silhouette lointaine d'un homme immobile, se découpant sur le ciel, illuminée par les éclairs.

Les coups de tonnerre se succédaient à un rythme plus rapide à présent, on aurait dit un bruit de pas mesurés, monstrueux, et à chaque éclair l'homme immobile était plus proche d'elle. Il se rapprochait au rythme d'un cœur qui bat la chamade et elle put voir ses yeux. Ils étaient entièrement noirs, emplis d'étoiles dérobées à la voûte du ciel.

Chaque nuit, le rêve durait un peu plus longtemps et chaque nuit, il se rapprochait un peu plus que la nuit précédente lorsqu'elle s'éveillait. La nuit dernière, il était arrivé au pied de la tour. Il avait crié un nom dans la tempête. Son nom à elle.


Terminus. C'est là que tu rencontreras Komus. C'est là que tu Hériteras de ce qui te revient. Viens à moi, Ranath.





L'appel résonnait à travers les étoiles. Et cet avertissement avec lui qu'entendaient celles choisies pour être témoins de la Vérité.

« Par-delà ces hauteurs défendues, cloîtré et entravé par des liens qu'aucun homme ne doit briser, attend un trône dont les dieux craindraient de s'emparer. »
#32038
    La Sith s'était isolée depuis déjà quelques jours. Elle avait restreint à néant ses communications. Seul persistait le lien discret qui la maintenait en contact avec son apprentie. Pour le reste, Darth Ranath voulait être seule. Explorer un souvenir, trouver une piste, la suivre. C'était un exercice douloureux. Où êtes vous ? Combien de fois avait elle posé la question. Combien de fois était elle restée sans réponse. Assise par terre et en tailleur, à sa recherche, elle fouillait tout d'abord ses souvenirs, jusqu'à remonter au jour où elle l'avait rencontré. Elle entendait de nouveau sa lourde démarche, le bruit sourd de son bâton martelant la tôle rivetée. Elle le revoyait s’asseoir face à elle, debout, et poser sur elle son regard d'or …

    … Tout Puissant …

    Jamais elle n’avait pu établir un lien. Jamais il ne s’était adressé à elle. Jamais. Où était-il maintenant ? Se manifesterait-il à nouveau, comme le jour de la réunion ? Pourquoi le chercher plutôt que de s’en cacher ? Un risque inutile. Darth Ranath n'était elle-même pas tout à fait sûre des raisons qui la poussaient à creuser ce trou qui finirait sans aucun doute par devenir sa tombe.

    Mais depuis quelques nuits… Des nuits, toutes plus longues les unes que les autres. Des nuits, toujours plus sombres et tâchées d’un songe obscur. Une vision troublante perturbait le sommeil de la jeune femme. Une vision qui persistait et se construisait nuit après nuit. Il fallait attendre la nuit suivante, tout recommencer et apprécier le mystère qui se dévoilait petit à petit. Une nuit enfin, le songe franchit un cap primordial, réveillant ainsi la Sith en sursaut. Elle s'était habituée à contempler l’orageuse apocalypse de son cauchemar, et préparée à entendre les révélations de cette ténébreuse silhouette. Mais quand il l’appela, la surprise fut pourtant totale. Qui était-il ? Komus. Sa seule évocation renvoyait la Mirialan dans les entrailles pourries du destroyer impérial. Un Sang Pur.

    Ranath n’avait pas hésité un seul instant. Et une paire de jours après cette fameuse nuit, elle la découvrit enfin. Terminus. Un genre de bout du monde. Une porte avant le vaste inconnu. Qu’y avait-il après ? Komus ? Était-ce cela que Darth Krayt était parti chercher si loin ? Tant de questions. Aucune réponse. Et la tour … il fallait trouver la tour. Le Poing de l’Ombre entama sa descente, obtint avec brio les autorisations nécessaires à l’atterrissage et gagna la surface de la planète. La tour, il fallait trouver la tour. La Mirialan investissait toute sa concentration en la vision qui s'était imposée à elle. Elle se focalisait sur cet édifice si particulier. Elle était persuadée de pouvoir le retrouver. Quand la Force vibra enfin, indiquant le début d'une piste, la Sith se mit en route.
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By Hayley Curwee
#32069
    Ce que l’orgueil avait forgé



05:30, heure locale
Corellia - Appartement Curwee


Blue Oyster Cult - (Don’t Fear) The Reaper


    Elle se redressa d’un bond, dans une impulsion. Elle se sentait fiévreuse, une impression renforcée par l’humidité qui s’était déposée sur son front, par petites touches. Elle s’était probablement débattue pendant la nuit, sous l’emprise de la vision. Cela avait semblé si réel qu’elle s’était refusée à l’appeler cauchemar. Son souffle agité était aussi tangible que le tissu du drap qui, peu à peu, découvrait son impudique nudité. Les stores permettaient un éclairage partiel, glissant des rayures qui découpaient en fines tranches les parties de son corps, exposant des couleurs assez baroques. Bleu, rose, vert… Les néons du Secteur Bleu étaient bariolés et s’empressaient de composer un découpage aux tons flashy sur la peau de la Jedi.

    Elle se passa la main sur le visage, essayant d’éponger de sa main tout aussi moite la sueur qui courait le long de son front. Le souvenir de ce qu’elle avait vu la glaçait toujours autant, elle le sentait dans ses entrailles. Cette silhouette était trop réelle pour pouvoir l’ignorer, trop menaçante pour s’en détourner. Elle était une menace, quelque chose de sourd qui rongeait petit à petit la galaxie et la sensation que cette chose avait toujours été là, à ses côtés, à l’observer, ne perturba pas Hayley.

    Elle quitta le confort de son lit, s’empara d’une bouteille d’eau, avalant à grandes goulées le contenu de celle-ci tandis qu’elle s’avançait vers la fenêtre, ce qui élargissait les tons colorés qui éclairait sa peau. Tandis qu’elle posa la bouteille sur le meuble, elle essuyait sa bouche du revers de son bras, s’emparant d’un t-shirt qu’elle enfila, recouvrant sa nudité. Elle s’installa brièvement sur le meuble, observant par les stores les différents affichages lumineux qui rendaient la nuit si bariolée. Bien que le Secteur Bleu fût l’endroit le plus violent de Coronet, la capitale Corellienne, elle aimait cet endroit, une sorte d’attirance qui lui venait très clairement de son passé, un passé où elle avait fréquenté les pires fripons de bas étages, survivant et vivotant comme elle le pouvait.

    Un speeder passa, ses phares s’imposant aux stores, éclairant la partie gauche du corps d’Hayley, son tatouage tribal d’azur se révélant plus clairement à ses yeux. Son index passa sur son bras, à l’endroit du tatouage qui serpentait comme une rivière sur sa peau. Elle devait suivre le chemin. Un chemin qui la mènerait sûrement aux portes de la Mort. A ses propres limites. Vers un affrontement auquel elle se préparait depuis la fin de l’épave qu’elle avait arpenté en compagnie de Maya, Althar et Sio...Mya Tellis, plutôt.

    Elle devait aller sur Terminus.

    Elle laissa un message à Tulkas et Miriana, pour qu’ils s’occupent de sa padawan, elle ne pouvait pas l’exposer à ça, c’était trop dangereux, elle risquait trop gros. Elle lui laissa un message à elle et enfila des habits simples, s’équipant du nécessaire, s’autorisant même la fantaisie de se munir de ses deux anciens DL-22 qu’elle portait jadis fièrement lorsqu’elle était une fière corsaire. Ainsi attifée, elle ressemblait plus à une chasseuse de primes qu’à une Jedi. Tant mieux, surtout que sa renommée nouvellement acquise pourrait potentiellement lui porter préjudice. Il n’y avait plus qu’à espérer que sur Terminus ils n’avaient pas reçu “l’incroyable interview d’Hayley Curwee, la Jedi brisée”.

    Comme il fallait qu’elle y aille seule, elle se dit que c’était le bon moment pour étrenner l’As de Pique II, le A-Wing qu’elle venait de modifier quelques temps auparavant avec Miriana. Prenant un tram mag-lev, elle rejoignit l’astroport assez vite, se glissant dans le cockpit et lançant les moteurs de son chasseur. Le vaisseau ronronnait, comme s’il était heureux de pouvoir enfin montrer tout son potentiel. Et finalement l’appareil noir fila vers les ténèbres, les étoiles l’engloutissant, alors qu’elle lançait l’hyperespace en direction de Terminus, le bout de la galaxie…

    Elle posa l’As de Pique II dans l’astroport, s’extirpant du cockpit tandis qu’elle verrouillait le vaisseau. Elle se fit la réflexion qu’il serait intéressant d’apprendre à verrouiller ce vaisseau comme les Jedi pouvaient le faire d’un holocron, pour augmenter la difficulté d’un vol.

    Finalement, elle commença à déambuler dans les rues de la cité où elle se trouvait, ici et là se trouvaient de nombreux spécimens tous des rebuts de la galaxie de ce qu’elle en jugeait. La position galactique de la planète en faisait l’endroit rêvé pour ce genre de personnages. Et elle n’était qu’une hors-la-loi parmi tant d’autres, si l’on en jugeait à son apparence.

    Et maintenant ? De nombreuses questions traversaient son esprit, à commencer par les raisons qui pouvaient pousser un Sith de cet ampleur à se cacher ici.

    Trouverait-elle l’endroit qu’elle cherchait ? Elle ne craignait pas de le rater, la Force la guiderait. Elle se sentit obligée de mettre ses mains à la ceinture, c’était plus sécurisant de se dire qu’elle n’avait qu’un mouvement à faire pour s’emparer de ses DL-22 et refroidir le premier qui chercherait à lui faire du mal. De ça elle n’avait aucun doute : une raclure lui chercherait noise ici assez vite. C’était couru.
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By Amertume
#32075
Terminus. Un nom tout à fait approprié pour ce monde situé au croisement de 2 routes commerciales. La fin de la route avant de s'enfoncer dans les ténèbres des Régions Inconnues, le Terminus. C'était un port commercial très important à ce titre et qui accueillait quotidiennement un important trafic de va et vient sur toute sa surface. Des vaisseaux et des espèces aliens de toutes races s'y croisaient, dont certains étaient inconnus du reste de la galaxie. L'on pouvait croiser des races jamais vues ailleurs, ce qui ajoutait certainement une pointe d'exotisme à ce monde.

L'exotisme n'était cela dit probablement pas ce que cherchaient les 2 nouvelles venues, attirées qu'elles l'avaient été par une vision des plus troublantes que leur avait procuré la Force... Ou quelque chose d'autre, de plus sombre mais tout aussi ancien. La métropole principale de Terminus était grande et très étendue sur des dizaines de kilomètres même si on était encore bien loin de Coruscant. Les bâtiments formaient des structures pas dénuées d'une certaine élégance, la faute à cette multitude de cultures si différentes concentrées en un même point.

Au moins ça promettait du dépaysement...

Dans les larges rues de la ville, une rouquine pas comme les autres se promenait, offrant l'image même de la mercenaire pas commode à ne surtout pas emmerder. Il en traînait pas mal des comme ça, des criminels, des chasseurs de prime, des pirates, des esclavagistes, des mercenaires. Tous faisaient escale pour faire affaires ou se ravitailler avant de tenter leur chance dans l'inconnu tout proche. Les marchés autour de la Jedi étaient bondés de gens de toutes races qui marchandaient, achetaient, négociaient, vociféraient dans un basic parfois très incomplet.

Et il y avait cette sensation curieuse, cette impression de déjà vu bizarre. Elle n'était pourtant jamais venue ici mais elle sentait quelque chose de familier dans un périmètre proche. Quelque chose, ou quelqu'un. Plus elle s'enfonçait au hasard parmi les rues animées, plus cette impression augmentait. Finalement, elle atteignit son paroxysme lorsqu'elle atteignit une cantina bondée et aperçut la silhouette reconnaissable d'une Mirialan familière.

Ranath avait suivi la piste que la Force lui avait laissé entrevoir. A peine s'était-elle posée dans le spatioport que la piste s'était révélée à elle, lui indiquant le chemin de manière presque inconsciente. La piste l'avait menée jusqu'à cette cantina remplie de toutes sortes d'individus, allant de la fripouille de bas étage au marchand richement vêtu et lourdement protégé par une petite escorte dans cette alcôve du fond. Elle s'était accoudée au bar et avait observé une pancarte sur le mur face à elle, derrière le barman.

La pancarte était très vieille et pas mal rongée par le temps, preuve que le propriétaire n'en prenait pas soin voire avait carrément oublié qu'elle était là. On pouvait y voir le dessin d'une cité collée contre le flanc d'une montagne rouge avec au milieu de ladite cité une tour aux contours très détaillés contrairement à la cité qui elle, restait floue. Une légende indiquait ceci : Gunmetal City, la ville qui ne dort jamais, vous attend !

Le barman, un Humain de 48 ans au moins, avait une longue balafre sur la joue et portait un vieux treillis militaire. On sentait clairement à la manière dont il examinait les clients nouveaux venus qu'il jaugeait prudemment à qui il avait affaire.

Bonjour m'oizelle, j'vous sers quelque chose ? Je viens de recevoir un cognac venu d'Corellia, je vous garantis que vous vous souviendrez de cette merveille quand vous l'aurez en bouche !

Son regard s'attarda alors sur la nouvelle venue toujours sur le pas de la porte. Si Ranath semblait ne pas être armée, son sabre caché sous ses vêtements, il en était autrement pour celle-là qui montrait ostensiblement qu'elle avait de quoi décourager les inconscients. Un sourire prit forme sur le visage un peu ravagé du bougre, barrant ses traits. Le sourire avait quelque chose de presque paternel.

Ah tiens, encore une exploratrice à c'que j'vois ! Vu votre accoutrement... J'vous sers quelque chose ? Ça fait pas de mal de se rafraîchir par cette chaleur, parole ! Par ma barbe, j'ai pas vu le thermomètre grimper autant par ici depuis au moins 20 piges ! Installez-vous donc ma belle, faut savoir se reposer et s'poser des fois !

Il n'y avait pas besoin qu'elles se regardent pour se rendre compte l'une et l'autre de qui venait d'entrer dans l'histoire peu commune qui les avait amené ici. Après tout, avec la Force on peut sentir facilement quand quelqu'un qui y est sensible est proche de soi. Y allait-il y avoir un contact entre les 2 demoiselles ?
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By Hayley Curwee
#32093
    C’était couru.

    Rien n’arrive par hasard, non plus sans raison. Les choses sont parce qu’elles doivent être.

      - Hey, dis, tu veux des bâtons de la mort ?
      - Dégages.

    Elle bouscula le devaronien d’un coup d’épaule, aussi fluette qu’elle fût, il semblait qu’elle devait renfermer une certaine force parce que le devaronien s’effondra au sol, l’arrosant de jurons alors qu’elle s’éloignant. Ici c’était comme ça, la violence, ils ne comprenaient que ça. Ici elle n’était pas une Jedi, pas officiellement en tout cas, rien qu’une mercenaire parmi tant d’autres, une vaurien qui se mouvait dans cet espace familier pour un temps, juste avant de repartir vagabonder autre part. Ce n’était pas très orthodoxe comme infiltration, ça l’était d’ailleurs d’autant moins que ne pas porter l’habit Jedi était une sorte d’entorse à une règle tacite, elle donnait ainsi l’impression de ne pas vraiment servir l’Ordre. Se reniait-elle ? Non, assurément pas. Hayley avait toujours été en marge de l’Ordre sur bien des aspects, ce n’était qu’une illustration de plus de cette exception qu’elle représentait.

    Les rues étaient bondées, les regards se croisaient, se posaient, s’écharpaient. Il n’y avait pas la moindre chance de fuir les miroirs de l’âme, et cette concentration de reflets qui se posaient sur vous avait quelque chose d’assez insupportable. Mais ce n’était pas le tout, une multitude de sons et d’odeurs s’imposaient aux sens, allant de la musique de rue bien rythmée à l’odeur de poubelle qu’un trandoshan irascible diffusait autour de lui. Tout ici n’était diversité, nul doute qu’un homme comme Sal-Solo aurait fait une attaque après avoir vu les “ordures cosmopolites” qui s’y promenaient.

    Alors qu’elle posait son regard sur une prostituée twilek qui cherchait à aguicher les clients - elle comprise - elle sentit une perturbation dans la Force. Ou plutôt...une sensation familière. Familière n’était pas forcément amicale, si elle en croyait son expérience. Et paradoxalement, elle ressentit une excitation grandir en elle en même temps qu’elle essayait de conserver son sang-froid. Impossible de choisir un autre chemin, impossible d’ignorer le chemin que la Force lui montrait, comme une putain d’abeille attirée par le pollen d’une fleur qu’elle devait butiner, elle suivit la piste.

    Pas loin de la devanture d’une cantina miteuse, on l’interpella, essayant de déterminer si la possession d’une esclave togruta pouvait l’intéresser. Elle ne réagit pas. Elle aurait pu. Comme elle aurait pu sortir son DL-22 et se tirer une cartouche dans le pieds. Mais cela lui était impossible. Il y avait des choses qui échappaient à son contrôle, l’esclavage dans une planète qui ne reconnaissait pas plus l’autorité des Jedi que celle de la Nouvelle République ne lui permettait pas d’affronter ce type d’injustice, aussi rongea-t-elle son frein, même si la tentation de lui coller un pain était grande.

    Et finalement elle entra, sentant que la Force la rapprochait de cet endroit.

    L’atmosphère était enfumée et les consommateurs sur place semblaient aussi divers que la foule qui s’agitait à l’extérieur. La musique était forte, l’alcool et les drogues allaient bon trains et on se chamaillait à loisir. Au milieu de toute cette frénésie, elle la reconnut et elle sût que c’était réciproque. Elles ne s’étaient croisés que très brièvement - sur l’espace d’une vie - une fois dans un Destroyer Stellaire Impérial fantôme, l’autre à une réunion des plus inutiles, mais elle avait la conviction qu’il n’y avait aucun moyen pour l’une d’oublier l’autre.

    Elle ne la lâcha pas des yeux et à vraie dire, l’autre non plus, situation cocasse où Hayley s’avança entre les bousculades, virant d’un grand geste un quarren qui allait se mettre sur son chemin pour prendre place à côté d’elle, sans presque jamais ciller tandis qu’elle la fixait. Elle répondit au barman, sans jamais quitter Mya du regard, rapprochant même sa main droite de l’un de ses blasters, s’accoudant de l’autre au bar :

      - Merci, mon brave.

    Ou comment dire qu’on en avait rien à foutre de ce qu’il pouvait bien dire pour le moment. Hayley avait d’autres nexus à fouetter. Un nexu particulièrement dangereux, en l'occurrence.

      - Comme on se retrouve Sio Qu… Mya Tellis ! Je m’y perds.

    Au barman :

      - Un rhum corellien, pourquoi pas.

    Elle se sentait étrangement prête à tout. Même à lui griller le cerveau avec l’un de ses blasters, quand bien même ce ne serait pas très honorable :

      - On est ici en villégiature ? Ou pour sauver la galaxie encore une fois ?

    Le barman déposa le verre, qu’elle porta à ses lèvres, toujours sans la quitter des yeux, comme un astre vert dont on ne peut détourner le regard sans risquer de perdre quelque chose. Détestait-elle vraiment Mya Tellis ? Non. Elle ne la connaissait pas à vraie dire. Elles avaient survécu ensemble aux épreuves du DSI. Elles s’étaient croisés à la réunion pour VIP de Miss Grise. Aucune animosité n’avait pu vraiment se créer. Mais Mya Tellis était une traîtresse de la cause Jedi ayant sombré dans le Côté Obscur. Et Hayley avait déjà eu une expérience très désagréable avec ce type de personnes. Alors il n’en fallait pas plus, car nous ne sommes que la résultante de nos différentes expériences, non ?

    Et puis il y avait aussi cette dernière chose… Helera voulait qu’elle la ramène à la lumière. Mais Hayley craignait que le pire soit déjà là. Que l’obscurité ait déjà la mainmise sur son âme. Qu’il n’y ait plus de retour possible.
#32223
    Déjà-vu. Cet endroit, cette présence. Déjà visité, déjà senti. Une sensation similaire à celle qui s’était imposée à Darth Ranath sur Taris. Pourtant, elle n’était jamais venue sur Terminus. Était-ce une certitude ? Était-ce la vérité ? À mesure que son pas l’approchait de la cantina, la Sith interrogeait sa mémoire outrageusement malmenée. Non, jamais. Pas sur Terminus. Déjà senti. Quoi ? Qui ? Une chose. Une personne. Cela semblait vivant. Cela vibrait en la Force. Un coup d’oeil en arrière. Une rue bondée et bruyante. Instinctivement, Ranath cherchait des yeux la silhouette sombre qui l’avait surprise sur Balmorra. Qui était-elle ? Que voulait-elle ? Personne. Pas elle. La paranoïa, lentement, s’emparait des certitudes de la Mirialan. La nécessité de poser les yeux sur quelque chose de neuf, pour faire alors taire la paramnésie, s’imposa comme une priorité urgente. Mais rien dans cette cantina, ne donnait lieu à une découverte. Sauf … cette gravure rouillée aux couleurs délavées …

    Gunmetal City, la ville qui ne dort jamais …

    Une ville, une tour, une montagne. Le regard de Ranath glissa de nouveau sur la tour. Elle se détachait de la gravure, comme si elle avait fait partie d’un autre plan, d’une autre vérité, hors du temps, hors de l’usure. La tour. Il y avait une tour dans cette vision. Pouvait-elle alors lever les yeux et regarder cette tour. La voir maintenant, aussi nettement qu’elle aurait pu la voir il y a trois nuits ? Impossible. Le rêve était lointain, bien que récent, trop complexe, trop subtil, pour qu’elle put en retracer de tels détails. Voilà des questions qui faisaient oublier, pour un temps, la petite crise paranoïaque.

    Mais la pause ne fut que de courte durée. La réalité s’imposa aussi brusquement que la rudesse du choc lors d’une mauvaise chute. Une présence connue, une empreinte si … particulière. La Mirialan mit de côté sa nouvelle trouvaille, pour reporter toute son attention vers son ancienne camarade. Le temps de ce demi-tour révélateur, elle avait repéré toutes les issues propices à une fuite efficace.

      « Hayley. »

    Hayley … c’est quoi ton nom déjà ? Ancienne Jedi, non ? L’une et l’autre, jamais, ne se quittèrent du regard. Un regard qui en disait long sur la confiance mutuelle que s’accordaient les deux sensitives. L’autre s’installa, boisson à la main, au côté de Darth Ranath. Son oppressante proximité précipitait les événements et forçait la Sith à une silencieuse mais abondante réflexion. Dégainer un sabre n’était pas dans les intentions de la Mirialan. Se barrer d’ici, l’était très clairement. Mais il y avait là, juste ici, un renseignement qu’elle était curieuse de réclamer. Chose impossible dès lors que la rouquine restait à lui coller aux basques. Poser la question ouvertement n’aurait fait qu’attirer une attention non désirée. Partir sans un mot, c’était perdre une occasion. Revenir plus tard alors. Quel risque ...

    La Jedi se montrait déjà désagréable. Après tout ce qu’elles avaient vécu ensemble … On se serait attendu à de chaleureuses retrouvailles. Non, Ranath savait à quoi s’en tenir, elle avait déjà été mise en garde une fois. Chevalier Tellis.

      « Absolument. Je prends l’air, je fais du tourisme. »

    Le ton était condescendant mais l’expression de la Mirialan demeurait détachée. Malgré des airs faussement décontractés, elle se tenait prête à essuyer une insulte, ou une attaque, quel qu’en fût le type. Toutefois, Ranath ne confronterait pas directement la Jedi, c’était une certitude. Celle-ci avait malheureusement l’avantage. La fuite restait la meilleure option en cas de pépin. Mais pour l’heure ...

      « Le fameux rhum corellien de Terminus. Ce n’est clairement pas le folklore local qui t’attire. »

    Un sourire en coin, un soupir amusé. De quelques crédits, la Mirialan paya la consommation qu’elle avait commandé machinalement en entrant et à laquelle elle n’avait pas touché. Elle remercia le barman d’un signe de main et se détacha du comptoir.

      « Salut. »

    Pas de curiosité mal placée. Cela lui était égal. Que faisait cette Jedi ici ? Rien à faire. Le hasard, Darth Ranath n’y croyait que très moyennement. Quelque chose avait certainement attiré Hayley sur Terminus. Il y avait de quoi se poser des questions, et la Mirialan se les posait. Mais en silence, et pour elle-même, car les réponses n’avaient qu’un intérêt très limité. Si la Jedi était là pour lui chercher des noises, qu’elle fasse son travail, dans le cas contraire, salut. Dès sa sortie de la cantina, la Sith se mettrait en quête d’un terminal holonet, loin du regard du parasite Curwee, espérant pouvoir faire quelques recherches sur la mystérieuse et rouillée Gunmetal City. Mais peut-être le mystère, s’il en était vraiment un, se dévoilerait-il de lui-même, ici-bas dans cette cantina poussiéreuse. Ou peut-être la rouquine se montrerait-elle plus collante que ne l’aurait voulu Ranath …


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By Amertume
#32232
Comme dit le dicton, on ne peut pas faire feu de tout bois! Un dicton que les 2 femmes venaient de confirmer, dans un sens. Le barman avait suivi d'un œil distrait l'échange tendu entre elles, se demandant si il n'allait pas devoir décrocher en vitesse son miroir avant de sortir le blaster pour les calmer. C'est que l'homme, ancien militaire de la marine, n'était pas du genre à se laisser démonter, surtout pas chez lui. Mais il fallait bien avouer que les bougresses avaient un truc qui lui faisait froid dans le dos.

La Mirialan avait un de ces regards, du genre qui vous fait bien sentir à quel point vous n'êtes rien d'autre qu'un moins que rien à ignorer au mieux, une nuisance à éradiquer au pire. Il en avait souvent vu des gens comme ça, mais il y avait un truc chez celle-là... Et l'autre, la rousse, polie mais faussement joyeuse, le genre à exploser soudainement et tirer sur tout ce qui bouge de son humble avis.

Il avait déjà vu son lot de psychopathes et de cinglés. La belle contrebandière devait assurément être dans la deuxième catégorie. Vu les questions qu'elle lui posa ensuite, lorsque l'autre s'en fut allée hors du bar, cela ne fit que le conforter dans son opinion. Parce que personne de sain d'esprit n'aurait jamais voulu en savoir plus sur cet endroit pourri ni même comment s'y rendre. Personne de sain d'esprit en tout cas. Le barman prit le temps de nettoyer un verre avec son chiffon propre, à l'ancienne.

Gunmetal City? Vous déconnez m'dame, faut être cintré pour vouloir aller là-bas, c't'un ramassis de dégénérés, de criminels et de barges comme j'en ai rarement vu. Vous voyez, ici à Terminus on sert de dernier point de ravitaillement avant les expéditions dans les Régions Inconnues et l'Espace Sauvage. Vous êtes à la cité principale, celle qui approvisionne en tout mais nous-mêmes, on tient nos marchandises de plusieurs autres cités productrices un peu partout sur la planète.

Et Gunmetal City, c'est de là qu'on tire tout le matos en armement pour les explorateurs et mercenaires qui passent. Premier fournisseur des armes individuelles en somme. Ils vivent sur une ville qui s'est bâtie sur le flanc d'un vieux volcan ces tarés, personne sait pourquoi ils ont décidé de se poser là y a des millénaires, moi j'dit qu'il leur manque une case! Pensez donc, un malheur et hop, plus de ville, tout aura cramé avec le volcan qui se réveille.

Et l'pire c'est quand vous vous r'trouvez là-dedans, parole! J'vous épargne la maxi pollution avec toutes ces usines qui tournent H24 hein, ou le fait que dans ses profondeurs, y a tellement de fumée, de crasse et de produits chimiques qu'on voit même plus l'ciel. Non, le pire c'est ces malades de Desperados. Des gangs ultraviolents et obsédés par les règlements de compte dans les rues flingue au poing, même pas ils se préoccupent de si y a du monde autour!

Enfin j'vois que tout ça vous décourage pas hein? Tendez bien l'oreille, vous m'semblez pas être mauvaise bougresse alors j'vais vous filer un tuyau. J'connais un gars là-bas... Pas vraiment un ami hein, une connaissance, il me fournit... Des bricoles de temps en temps. Dites-lui que vous v'nez d'la part de Whilelm, il comprendra. Il vit près de c'qui z'appelent "Le Fourneau" pas loin des zones profondes, il s'appelle Nayl. Quant à c'que vous voulez faire là-bas, c'est vous qu'ça r'garde m'enfin si j'étais vous, j'traînerais pas plus longtemps qu'nécessaire, y z'ont la gâchette facile.





Le terminal apporta quelques réponses bien utiles à Ranath. En vérité, il y avait un certain nombre de sujets informatifs sur toutes les villes et ports de Terminus et sur Gunmetal City bien plus encore. Un descriptif faisait état d'une ville bâtie à flanc de montagne des millénaires auparavant, lorsque à l'époque les explorateurs étaient nombreux à se diriger autant au Sud qu'à l'Est et l'Ouest et avaient besoin de se ravitailler. Elle avait prospéré, passant d'une petite colonie tranquille à une mégalopole gigantesque qui s'était étendue jusqu'à complètement engloutir toute la montagne sur laquelle elle était basée.

Montagne qui était un volcan endormi... Jusqu'à un certain point. Dans ses profondeurs, la grande montagne était encore très active. C'était là qu'avait été installée une centrale géothermique pour puiser dans la lave et la chaleur du volcan. De grands ateliers avaient été crées au point qu'on dût creuser dans la montagne pour acheminer des passages. La montagne était devenue le cœur de Gunmetal City, elle était la seule chose qui permettait à ses habitants de vivre.

Dirigée par une élite aristocratique appelée les Maîtres de Forge, la ville était une importante productrice de tout ce qui pouvait faire office d'armes individuelles qu'elle revendait autant sur ses propres marchés qu'aux autres villes de la planète, voire au-delà même disait-on. Et telle était bien la source du problème car ses dirigeants faisaient peu de cas de maintenir l'ordre en dehors des zones aisées. Dans les rues de Gunmetal City, il n'existait qu'une seule règle: les frontières c'est la taille des flingues qui les détermine.

La ville était ainsi, selon une brochure non-officielle - il ne fallait pas faire peur aux voyageurs de passage après tout - un lieu totalement anarchique, en état de guerre interne permanente entre ses habitants, décrits comme étant tous plus fous les uns que les autres. Et pourtant, malgré tout cela, elle continuait de prospérer, de fournir tout à fait normalement ses denrées à tout ceux qui en avaient besoin. Avec une précision métronomique, chaque mois ses cargaisons partaient comme si de rien n'était.

Il y avait un certain nombre de points d'intérêts relevés dans les recherches de la Sith. D'abord, le Fourneau était le nom donné aux ateliers et fonderies à l'intérieur du volcan et ses profondeurs qui usaient de l'énergie thermique et des matériaux récoltés. Ensuite, il y avait la Chaîne, une impressionnante chaîne de plusieurs dizaines de mètres de haut qui fermait les portes de la ville, entourée d'une muraille sur toute sa circonférence. Le Tourniquet était le nom des quartiers populaires périphériques et internes, il était vaguement fait mention de quelque arène dans le coin. Enfin, le Pendule était la tour immense qui partait depuis la base de la montagne, à côté du Fourneau, pour venir toucher le ciel et qui contenait l'élite métallicaine et son "gouvernement".

Il y avait donc de quoi faire partant de là. Petite précision toutefois, le Pendule n'était pas accessible à quiconque d'autre que les Maîtres de Forge et leurs semblables. Ce qui pouvait se révéler gênant pour la Mirialan si elle avait eu envie d'aller y faire un tour....




Chacune de leur côté, la Jedi et la Sith se dirigeaient maintenant vers leur nouvelle destination. Il ne fallut que quelques heures de voyages avant de la voir, lointaine mais pas moins visible.

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Gunmetal City, la ville qui ne dort jamais, ouvrait ses portes. Oserez-vous franchir le seuil et pénétrer en son sein?
#32421
    Un volcan.

    Voilà ce qu’était Gunmetal City, une ville dans un volcan.

    Mais cette piste, cette affiche, était-elle constituée d’indices suffisants pour être suivie. Malgré ses nombreuses interrogations, la Sith avait le sentiment qu’il fallait se rendre là-bas. Et il y avait cette tour, Darth Ranath ne pouvait cesser de songer à cette tour. Les commentaires de l’holonet à son propos ne provoquèrent qu’un las soupir. L’élite. La Mirialan laissa échapper un grognement dédaigneux. En route.




    Cela faisait déjà un bon moment que le volcan était en vue, mais le speeder semblait s’y diriger avec une lenteur volontaire. Les quelques heures nécessaires au voyage ne purent que renforcer l’impatience de la Sith, qui intérieurement bouillait d’une rage noire. Cela ne faisait aucun doute, la présence de la Jedi y était pour quelque chose. Elles n’avaient échangé que quelques phrases, et cela avait suffi à plonger Ranath dans une sourde colère. Le dédain était son sentiment de prédilection, mais face à Hayley … Était-ce de frôler ensemble la mort sur le DSI qui donnait ainsi de l’importance à cette vermine Jedi ? La Mirialan n’aurait su le dire. Cependant depuis qu’elle avait posé le pied sur Terminus, les murmures la harcelaient.

    La Jedi.
    La seule issue.
    Sauve-toi.
    Sauve-moi.


    Elle aurait tué pour les faire taire. Tuer la Jedi ? Quelle joie. La lame améthyste traverserait son ventre, déchirerait ses entrailles et lui ôterait tout bonnement la vie. La voix du conducteur tira la Sith de son délectable fantasme. Ne joue pas avec le feu.

      « N’est arrivé. »

    Il tendit la main, elle paya la commission, et bon vent.




    Tout en maintenant son esprit alerte, la Sith entreprit de se diriger vers l’objet de ses désirs, la tour. Mais elle fut vite rattrapée par le chaos ambiant. Il s’avéra alors que la circulation n’avait ici rien d’une chose aisée. Plusieurs fois on l’aborda, plusieurs fois elle rejeta des propositions farfelus, voire étranges, et parfois malsaines. L’évidence même des panneaux d’indication semblait désormais faire défaut. Et toujours cette impression, on la suivait. Du calme. Ranath se retourna finalement, elle ne put s’en empêcher. Il n’y avait rien à voir d’autre que l’effervescence de la rue. Quand elle fit de nouveau volte-face, l’un de ceux-là lui attrapa le bras.

      « Hé ! Avec ça tu vas être bien … »

    D’un geste brusque, la Sith le repoussa. Et avant qu’il ne put rétorquer quoi que ce soit, trouva le couvert d’une ruelle plus étroite. À mesure qu’elle s’éloignait de lui, elle concentrait ses pensées, ramenait à elle son esprit, et disparaissait lentement, glissant dans le Voile. Ne jamais quitter le Voile. Où était cette fichue tour ?
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By Hayley Curwee
#32466
    Qu’il n’y ait plus de retour possible. C’était peut-être là le destin qui l’attendait maintenant qu’elle avait atterri sur Terminus. Il n’était pas impossible que cette planète ait un nom qui prédestinait ceux qui s’y arrêtait à quelques funestes desseins. Elle avait regardé Mya s’en aller, sans faire un mouvement, sans dire un mot, mais en gardant toutefois la main au dessus de son blaster, prête à dégainer. Ce ne fût pas utile.

    Elle en avait connu des Sith, mais des comme Mya ils étaient rares. La plupart étaient sûrs d’eux-mêmes et prêt à déclencher le combat, le chaos ambiant aurait pu être un facteur dans un duel face à Hayley, il aurait pu faciliter une victoire de la mirialan, après tout elle n’en avait rien à faire, elle, des vies alentours. Hayley soupira, le regard toujours fixé sur la porte qui venait de se refermer. Il faudrait redoubler de vigilance avec celle là si elle ne voulait pas finir avec un sabre planté dans le dos pendant ses recherches…

    Finalement, elle se retourna vers le barman, l’interrogeant sur Gunmetal City. Le mec était plutôt loquace, ce qui était relativement surprenant, les barman avaient cette réputation de receleurs d’informations, mais une information dans le monde du crime ça se monnaye. Toutefois les descriptions saisissantes qu’il faisait de la ville et le tuyau concernant une connaissance à lui du nom de Nayl. Par contre, elle n’avait aucune idée de ce dont il pouvait bien parler et qui pouvait l’intéresser, quels genres de bricoles ? Des flingues ? En tout cas elle se félicita d’avoir adopté un look qui lui permettrait de se fondre dans la masse une fois à Gunmetal City. Elle sirota son verre, paya le barman et sortit du bouge pour trouver quelqu’un d’assez taré pour l’emmener là bas, ce qui ne semblait pas si compliqué que ça malgré la réputation que se tapait la ville.

    Installée aussi confortablement que le permettait la banquette défoncée, elle tourna son regard vers l’extérieur qui défilait à toute vitesse alors qu’ils s’éloignait peu à peu de la ville. Le chauffeur, un dévaronien à l’air fatigué, lui racontait ses déboires en tant que chauffeur de taxi avec un accent coruscanti prononcé :

      - Je suis arrivé ici il y a bien cinq ans, j’ai quitté le Noyau parce que je pensais pas que la Nouvelle République pourrait tenir la position. Et depuis tout ce temps je conduis un taxi dans des conditions déplorables pendant près de 12 heures par jour. L’autre jour, j’ai conduis un homme à travers la ville, le mec a chié sur ma banquette. J’ai du récurer ma banquette pendant plus d’une heure et nettoyer sa merde. Tu trouves ça normal ?
      - Non, non…

    Elle réagit soudainement, se soulevant un peu, dans l’espoir de laisser le moins de tissu possible toucher la banquette. Le voyage continua pendant près de deux heures, ponctué par les plaintes du dévaronien et l’inconfort psychologique de la Jedi qui devait gérer le malaise que procurait son installation sur un siège passager autrefois souillé par des excréments humains. Le taxi la déposa au Fourneau, le quartier proche du contact que lui avait indiqué le barman. Elle n’avait aucune idée de pourquoi elle avait choisi de suivre les paroles du barman, mais elle n’avait pas de meilleure plan en tête, quant à suivre ses délires oniriques…

    Elle ne le savait pas, mais elle était peut-être sur le bon chemin, dans ses rêves, elle avait eût la sensation de marcher dans des profondeurs et le Fourneau était connu pour s’enfoncer dans celles-ci. Il n’était pas impossible que Nayl puisse lui indiquer des choses à ce propos.

    Comme elle se l’était imaginée, elle ne dépareillait pas dans l’ambiance locale, à vraie dire elle s’accordait même plutôt bien. Même si c’était en nombre limité, on voyait régulièrement des membres de gangs marcher, arme de poing à la hanche, exhibant des tatouages censés représenter leur appartenance ou encore la violence dont il pouvait faire preuve.

    Passé le temps d’adaptation, elle parvint à se repérer à peu près correctement dans le quartier. Malgré les nombreuses racailles qui peuplaient les rues, d’autres quidam semblaient tout à fait à même de vous renseigner, c’est grâce à cela qu’elle parvint à retrouver son chemin, cheminant jusqu’à l’adresse de Nayl.

    Il tenait une boutique à la décoration baroque considérant l’esthétique locale, c’était peu de le dire. Là où tous les bâtiments alentours arborait une sobriété qui donnait aux boutiques un air de vieille usine patinée et rouillée, lui avait opté pour un aspect plaqué or qui était tape-à-l’oeil et pas le genre agréable. Elle pénétra dans le bâtiment dont l’entrée était encadrée par deux gardes, elle y trouva un sol marbré avec des colonnades, le genre grand luxe. Et il fallait dire que cette boutique donnait cette impression de bout en bout puisque un soin tout particulier avait été porté à la présentation des articles que vendait Nayl : des armes. Posés sur des coussins de velours, encadrés de vitrines, il aurait vendu des oeuvres d’arts qu’on n’aurait pas vu la différence, pour autant ce n’étaient que des vulgaires armes. En tout cas du point de vue d’Hayley.

    Un homme s’approcha d’elle, l’air affable :

      - Bonjour, y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?
      - Euh…

    C’était Nayl ? Il était petit, brun, l’air tout à fait charmant et serviable.

      - Vous êtes Nayl ? C’est...euh… Wilhelm qui m’envoie !? Il a dit que vous comprendriez.

    Le visage de l’autre se décomposa, il avait l’air songeur. Il fit un signe de la main, lui demandant de patienter, après quoi il disparut dans l’arrière-boutique.

    Hayley en profita pour scruter les alentours, avec la très nette impression qu’elle venait de se fourrer dans une drôle d’histoire.

    Ce n’était pas l’habitude qui manquait dans ce genre de situations.
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By Amertume
#32519
Gunmetal City pouvait être assimilée à une ruche bourdonnante, sans cesse en activité, constamment bruyante, avec une multitude d'insectes qui brayaient de partout et partout. Pas étonnant que les gens deviennent fous ici, il suffisait de déambuler 5 minutes dans les rues de la ville pour s'en convaincre. Là un marchand près d'une tente hurlait pour attirer les curieux à propos des talents de danse de sa jeune épouse, écriteau « danse privée pour 100 creds l'heure ! ». Ici un gamin des rues vêtu d'habits dépenaillés et visiblement pas lavés depuis des lustres qui proposait d'être le guide aux (rares) étrangers.

Par là une ouvrière vêtue d'un bleu de travail crasseux qui sortait du lev-tram, probablement de retour du Fourneau et sa chaleur abominable. Par ici, un groupe de gangers armés jusqu'aux dents se baladaient tranquillement dans les rues, se pavanant comme s'ils étaient les rois du monde et bousculant sans ménagement tout ceux sur leur chemin.Il n'y avait pas de doute, cet endroit puait autant que ses habitants, il fallait un sacré courage (ou une sacrée inconscience) pour rester dans le coin.

Et toujours cette impression refusant de la quitter depuis son arrivée sur Terminus, cette sensation d'être surveillée, observée, guettée. Pourtant, nul moyen de voir qui pouvait bien en être la source. Simplement cette certitude diffuse et malsaine qu'un esprit obscur ne la quittait pas des yeux. Ses sens de Force lui permirent en revanche de ressentir une impression très étrange, déjà ressentie sur d'autres mondes. Ansion. Korriban. Ziost. Un regard porté vers le ciel comme pour tenter d'y voir quelque chose.

Le Côté Obscur. Il irradiait de Gunmetal City et plus encore, de l'immense tour trônant à l'intérieur du cratère, dépassant de celui-ci pour venir se briser contre le ciel. La folie qu'on imputait aux indigènes ne devait pas être naturelle mais être exacerbée par la corruption qui régnait en ces lieux. Les vrilles éthérées semblèrent même brièvement visibles aux yeux de la Mirialan, dont l'une la traversa, pénétrant dans sa poitrine pour ressortir par son dos.

Oui... Tu le sens...

Cette voix. Terrifiante, inhumaine, monstrueuse, portant de manière effroyablement incompréhensible des intonations humaines.

Nous avons attendu une éternité Son retour. Mais enfin, Il est là, affamé, magnifique, mortel. Tout sera englouti et renaîtra dans Son ombre.

Elle était seule dans une ruelle étroite, du moins l'avait-elle cru. Apparu de nulle part, un homme de haute taille aux cheveux et vêtements d'un noir profond se tenait face à elle. Sa peau était très pâle, presque d'un blanc albinos. Ses yeux, lorsqu'elle les vit, étaient eux aussi noirs, de sinistres puits de ténèbres ou l'on pouvait contempler la mort des étoiles l'une après l'autre.

Et c'est toi qui en sera le catalyseur. Tu vas Lui donner naissance. Toi et l'autre, vous êtes là pour accomplir votre destinée.

Un flash lumineux lui brûla les rétines et lorsqu'elle put les rouvrir, elle était seule. Elle était dans la zone du Fourneau et la chaleur y était presque insupportable. Au loin, à plusieurs quartiers de là, le Pendule se dressait. Et à l'intérieur, la source de la corruption et du pouvoir qui sommeillait là. Mais il y avait un problème à surmonter auquel elle fut confrontée lorsqu'elle chercha à se rapprocher de l'entrée de l'immense tour. L'accès était strictement réglementé et à moins d'être un Maître de Forge ou de posséder une autorisation spécialement signée par l'un d'eux, on ne pouvait y entrer.

Il fallait donc trouver un moyen de pénétrer à l'intérieur.




Mik, l'assistant de Nayl, accueillit avec la plus grande politesse la nouvelle venue. Un rapide coup d’œil et il pensait avoir saisi quel genre elle était. La fille était vêtue comme leurs meilleurs clients même si elle n'arborait aucun de leurs tatouages. Enfin elle en portait, ça oui et pas qu'un peu, surement une nouvelle bande qui venait de se créer, ou une nouvelle qui débutait. Possible aussi que c'était une hors-monde venu trouver du boulot dans la ruche. Ça, pour en trouver elle allait en trouver.

Sa question le surprit en tout cas. Nayl n'était pas un type qu'on dérangeait pour le premier pélos venu, c'était d'ailleurs pour ça qu'il payait Mik, pour filtrer les emmerdeurs et les simples clients de ceux qui méritaient son attention. La fille avait semblé être simple cliente mais en mentionnant Whilelm, elle prouvait être à la 3e catégorie. Il la fit patienter le temps d'aller quérir le patron, la rousse dut attendre bien 10 minutes.

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Harlon Nayl, un type tout ce qu'il y a de plus normal


Un simple regard à la demoiselle, il n'en fallait pas plus à ce vieux briscard pour se faire une idée d'à qui il avait affaire. Contrairement à ce crétin de Mik (c'est affectueux bien sûr), Nayl savait en général très bien jauger son prochain.

Miss, on me dit que vous souhaitiez me voir au nom de Whilelm ? Suivez-moi je vous prie.

Geste de la main poli pour laisser passer la dame puis, lorsque ce fut fait, il jeta un regard qui en disait long à son assistant suivi d'un hochement de tête parlant. Mik savait ce qu'il avait à faire pour la suite, il alla donc appuyer sur un bouton, allumant sur la devanture de l'armurerie une inscription en néon « fermé », ferma la porte et les volets et se posta dans le bureau adjacent à celui du patron, lequel discutait maintenant avec la fille.

Nayl s'était confortablement installé dans son fauteuil tout droit importé de Sacorria, spécialement travaillé et conçu sur commande pour lui. Les 2 autres fauteuils pour ses interlocuteurs en face de lui n'étaient pas aussi agréables mais on n'avait pas à s'en plaindre. Bras croisés sur le bureau, l'homme ne la quittait pas des yeux. Finalement, il eut un sourire énigmatique, presque amusé avant de lancer les hostilités.

Cela faisait un certain temps que Whilelm ne m'avait pas envoyé de combattant, il faut dire que les combats sont pas pour les petites natures. Enfin, à voir comme vous êtes acharnée, je ne pense pas me tromper en disant que vous êtes plus que capable de décrocher la victoire. Joli trophée au fait, un Dragon Krayt ? Impressionnant.

Nayl sortit d'un de ses tiroirs un paquet de cigares, et pas du genre petite clope de docker faite à l'arrache mais du top niveau, le genre qui vous arrache les poumons en vous laissant un goût incroyable en bouche. Il s'en alluma une et tendit l'autre à la fille, laquelle accepta. Il sortit de sa poche un briquet qu'il utilisa pour allumer leurs cigares respectifs puis cracha une longue bouffée en soupirant de plaisir.

Je ne me lasserai jamais de ça, même si c'est une vraie saloperie pour ma santé, je pense pas pouvoir m'en passer un jour.

Il ne quittait pourtant pas la Jedi des yeux, bien qu'elle ne sentit aucune menace de sa part. La menace, elle la ressentit ailleurs, lorsque ses sens affinés de Jedi lui firent ressentir la même chose que Ranath à quelques kilomètres de là : l'omniprésence du Côté Obscur dans toute la cité, à tel point qu'il paraissait impossible qu'elle, une Jedi, n'ait pas pu la sentir auparavant. Dans l'ombre sur le côté du bureau de Nayl, une silhouette semblait se matérialiser lentement. Celle d'un homme aux cheveux et vêtements noirs, dont les yeux étaient 2 puits de ténèbres au fond desquels mouraient les étoiles. L'inconnu sourit et son sourire était bien plus terrifiant que beaucoup de choses qu'elle avait vu dans sa longue vie. Cette sensation lui en rappelait une autre, celle sur ce lointain monde ou un ennemi vaincu, agonisant, avait craché sa sinistre prémonition.

… Oh, vous m'entendez ?

Un clignement des yeux et l'inconnu avait disparu, mais cette sensation de malaise due au Côté Obscur omniprésent, elle, persistait. Une torture pour un serviteur du Côté Lumineux. Ne restait que Nayl, qui l'observait comme intrigué.

Vous étiez partie ou ? Bah, peu importe. Je disais : le prochain combat est pour ce soir, vous êtes prête pour ça et sûre à 100% ? Une fois que vous avez signé, vous ne pouvez plus reculer.

Nayl ne faisait pas l'impression d'être une pourriture, bien qu'il était évident qu'il trempait dans quelque trafic louche en plus de vendre librement armes et munitions à une population complètement cinglée. Qui sait, peut-être y avait-il moyen d'obtenir son aide pour la chasse à venir.

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