L'Astre Tyran

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Situé à l'intersection de la voie Hydienne et de l’Épine Corellienne Terminus est un monde aussi stratégique que mystérieux. Le ciel de la planète est rempli de vaisseau en provenance de l'espace sauvage et des régions inconnues, et Terminus est l'endroit idéal pour s'approvisionner en marchandises exotiques et en technologie de pointe.
Gouvernement : Neutre
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By Hayley Curwee
#32520
    Ce n’était pas l’habitude qui manquait dans ce genre de situations.Cette simple pensée éveilla en un elle un sourire. Elle soupira en regardant l’autre partir, reportant son attention sur l’ensemble de la boutique, laissant ses yeux se poser sur l’ensemble des articles. Elle était partagée entre l’excitation qu’elle ressentait à chaque fois que l’inconnu pointait le bout de son nez et la nervosité de s’être lancée une fois de plus tête baissée sans avoir pris le temps d’élaborer un quelconque plan. Pas très Jedi comme comportement, mais il était impossible de se refaire, surtout à son âge. Hayley était une impétueuse, une indomptable force de la nature, mutine et piquante. C’était ainsi.

    Elle commença à siffloter un vieil air de corsaire alors qu’elle posait ses yeux ça et là sur les marbrures et les différents articles qu’exposait le marchand. Ce chant lui revenait en tête, lui rappelant son passé de capitaine pirate. Elle se surprit à se rappeler du raid conjoint avec la Batiiv sur un vaisseau de l’Empire, du massacre qu’elle avait perpétré sur les soldats de l’Empire et ce souvenir la mit en joie, elle arborait un grand sourire, continuant à siffler son air comme si de rien n’était.

    Elle fût toutefois interrompu par les bruits de pas d’un nouveau venu. Taille moyenne, des blonds mi-longs, un peu de barbe et des yeux bleus éclatant, le genre de mauvais garçons qu’elle aimait bien se taper par le passé. Il avait beau se conduire comme un gentleman, il transpirait la brute capable de tuer pour un regard de travers et cela l’excitait. Elle sentait qu’elle venait d’enclencher un rouage important, les choses s’activaient derrière son dos, avant qu’elle passe la porte du bureau d’Harlon Nayl elle perçut les volets métalliques qui protégeait la boutique s’abaisser violemment. Elle s’installa sur la chaise en face du bureau de Nayl, attendant qu’il commence, ce qui ne tarda pas :

      - Cela faisait un certain temps que Whilelm ne m'avait pas envoyé de combattant, il faut dire que les combats sont pas pour les petites natures. Enfin, à voir comme vous êtes acharnée, je ne pense pas me tromper en disant que vous êtes plus que capable de décrocher la victoire. Joli trophée au fait, un Dragon Krayt ? Impressionnant.

    A la question, elle acquiesça. Des combats ? Dans quoi était-elle tombée…? En tout cas l’idée de verser le sang et de vaincre un adversaire au combat était séduisante, elle aimait cette idée. L’autre lui tendit un cigare qu’elle accepta avec un plaisir non dissimulé, même si le fait de l’allumer avec un briquet déclencha un froncement de sourcils de sa part ainsi qu’un petit commentaire :

      - Si c’est de la qualité, c’est de la maltraitance mais si ce n’en est pas alors vous m’insultez.

    Elle adressa quand même un clin d’oeil complice, l’invitant à continuer son propos.

    Mais rapidement, son attention déclina. Elle sentait son crâne devenir lourd, très lourd. Etait-ce de la fatigue ? Elle n’en avait pas l’impression. Quelque chose attira son attention, dans un coin de la pièce. Lentement, comme si elle avait tout son temps, une forme se matérialisa, elle avait des cheveux long et noirs, un visage d’albâtre, un corps qu’elle devinait vaguement musculeux et deux trous noirs à la place des yeux. Et quand elle parlait de trous noirs, elle parlait de corps astraux, ce n’était en rien métaphorique.

    Autour d’elle, l’air devenait épais, lourd, il donnait l’impression de s'engluer. C’était étouffant et terriblement excitant en même temps, elle se sentait plongée dans cette contradiction qu’était la liberté et l’emprisonnement et elle trouvait ça presque salvateur. Une idée la traversa : et si elle se levait pour le rejoindre ? Des images fugaces traversèrent son esprit, principalement de meurtres, jusqu’à celui de Cal Keran dont elle se délecta.

      … Oh, vous m'entendez ?
      - Hein ? Pardon.

    Il avait disparu et instantanément une douleur traversa son crâne, elle passa sa main dessus pour essayer d’apaiser la douleur. Ce n’était pas très présent, plutôt une douleur qui tournait en arrière plan, comme une tâche de fond qu’exécutait un ordinateur. Il y avait quelque chose d’étrange et qu’elle avait du mal à ressentir ici, c’était omniprésent et ça l’empêchait de se concentrer tout autant que cela lui bloquait une partie de ses sens, elle avait l’impression que même ici le flux de la Force se faisait rare, presque impossible à ressentir. Quel était cet endroit ? Elle s’était encore fichue dans une sacrée merde…

      - Vous étiez partie ou ? Bah, peu importe. Je disais : le prochain combat est pour ce soir, vous êtes prête pour ça et sûre à 100% ? Une fois que vous avez signé, vous ne pouvez plus reculer.

    Elle le fixa longuement. Devait-elle poursuivre ? En tout cas il serait idiot de reculer, de son point de vue. Si elle voulait en apprendre plus sur ce qu’il se tramait ici, se fondre dans le monde des combats d’arène serait un bon point de départ. L’air résolu, elle acquiesça :

      - Comptez sur moi, je suis venu pour ça après tout. Expliquez-moi juste les modalités, Wilhelm ne m’a fait qu’un résumé assez succinct, il n’a pas voulu entrer dans les détails, je soupçonne cette vieille canaille de ne pas avoir voulu tout me dire pour éviter un ‘non’ catégorique de ma part. Et m'indiquer la route, aussi, parce que ça ne vous aura sûrement pas échappé mais je suis nouvelle dans le coin.

    Et elle éclata de rire. Mais le malaise continuait de se diffuser en elle, c’était comme si l’air était pollué de ce mal-être et qu’elle était souillée par lui. Pourtant dans ces ténèbres, quelque chose s’agitait. C’était vacillant, mais cela existait. Cela tentait de se maintenir, mais c’était violemment attaqué.

    Il y avait une lueur ici, quelque chose de familier. Elle le sentait.
#32561
    Cette ville à elle seule était un condensé de tout ce que Ranath haïssait. Un amas d’individus décérébrés source d’une bruyante effervescente qui lui donnait la nausée. À moins que ce ne fût l’impression d’être observée qui lui donnait le vertige. Une ombre, un mouvement, derrière elle, poussa la jeune femme à se retourner. Des yeux, elle cherchait la silhouette encapuchonnée de Balmorra. Sans rien trouver. Machinalement, elle porta la main à sa gorge, l’air lui manquait. Au beau milieu de cette ruelle, la Sith s’immobilisa. Elle sentait la panique la gagner. Elle avait rarement eu aussi peur. D’aussi loin qu’elle se souvint, la mort de son maître s’avérait être le seul événement à générer en elle une telle angoisse. Tandis que dans les entrailles pourries du DSI elle n’était que rage, elle se trouvait réduite sur Terminus à l’état de proie chancelante.

      Ne résiste pas.

    D’une main hasardeuse plaquée contre le mur, la Dame Sombre retint sa chute. Cette voix, elle la reconnaissait. C’était celle du Sauveur. Celle de Darth Krayt. Elle détestait cette voix, qui lui rappelait son échec, qui lui soufflait sa médiocrité. Si seulement elle avait pu l’égorger pour de bon … la voix ne s'en serait pas moins tue.

      Il est partout. Ne lui résiste pas.

    À l'aide du mur, la Mirialan se redressa. Quand elle fut sûre de ses appuis, elle s'éloigna du soutien. Son regard balaya la ruelle, l'air trouva à nouveau son chemin. Partout. Il avait raison. Le Côté Obscur imprégnait les lieux. Et elle, Ranath, lui opposait une résistance féroce bien qu’inconsciente. Et ce depuis toujours. Depuis ce jour sur Korriban, où son maître lui avait fait prendre la mesure de Sa puissance. Elle n'avait alors cessé de Lui résister. La Dame Sombre prit une lente inspiration, et avec elle, ouvrit son esprit à la Force et à son Côté Obscur. Après plusieurs cycles, il lui sembla reprendre pieds, et en promenant à nouveau son regard autour d’elle, elle apprécia trouver son puissant allié à ses côtés. Il était si présent que sa corruption en devenait presque palpable et visible à l'oeil nu. Comment avait-elle pu ne pas voir …

    Une voix retentit alors. Elle frappa la jeune femme de stupeur, et il lui fallut plusieurs secondes pour réaliser que ces mots lui étaient compréhensibles. De manière instinctive, elle porta la main à son arme, tout en cherchant des yeux son interlocuteur. Il apparut enfin, alors que ses phrases prenaient des airs de prophétie antique. Sa peau blanche, contrastant fortement avec l’ébène de sa chevelure, lui donnait des atours de spectre maudit. Dans ses yeux noirs d'encre, la Sith crut lire la mort de toute une galaxie. Son poing enserra son arme, l'inconnu prononçait ses derniers mots. Mais avant que la Mirialan ne put dégainer sa lame, l'homme se changea en lumière, une lumière si intense que la ruelle s'en trouva évincée et disparut. Quand ses paupières se soulevèrent de nouveau, le décor autour d'elle n'était plus le même, et la chaleur l’assaillait de toutes parts. Seule la tour attira son attention, elle se dirigea vers elle.

    Plus Darth Ranath s'approchait du Pendule, plus la chaleur lui était insupportable. Non pas qu’il fit plus chaud au pied de la tour, mais simplement que la Mirialan avait atteint depuis longtemps le seuil température acceptable de son senseur crânien. Dans un souci de survie, elle tira de sa poche un foulard chiffonné et entreprit de l’enrouler autour de sa tête pour enfin l’attacher aux épingles de son chignon, comme le faisaient souvent les Mirialans les moins fortunées. L’organe ainsi isolé put prendre un peu de repos. En revanche, les autres sens, eux, étaient en alerte. Et l'un plus que n’importe quel autre. Il criait son angoisse, il hurlait le danger, mais la Sith demeurait insensible à ses suppliques.

    Va t-en.
    La mort.
    Là-bas.
    Pire encore.
    La folie.
    Fuis.
    Sauve-toi.
    Sauve-nous.


    Non, il fallait aller voir. Que voulait-il ? Qui était-il ? Soif de savoir ou soif de pouvoir, quelque chose, là-bas, et contre toute raison, attirait Darth Ranath, tout comme le Tout Puissant l'avait amenée à lui.

    L’accès au Pendule était toutefois impossible. Quelques minutes d'observation suffisaient pour le comprendre. Toutefois pour entrer, Ranath ne voulait user d’aucune ruse dont les chances de succès s’avéraient limitées. Elle prit son mal en patience, et drappée dans le Voile, se posta non loin de ce qu'elle avait identifié comme une entrée. Les entrées et sorties étaient peu fréquentes, voire très rares, et ne laissaient que peu d’opportunités de se glisser à l’intérieur. Inlassablement, la Mirialan attendait sa chance. Après une attente dont elle ne put quantifier la durée, elle provoqua un rien ladite chance.

    La Sith, mêlée au flot hétérogène de passants, avait jeté son dévolu sur cet homme portant à bout de bras une caisse lourdement chargée. À contresens, fanfaronnaient quelques durs à cuire dont les blasters luisants pendaient à la ceinture. Le premier des trois était un Ebruchi. Ranath passa derrière l’homme, son pied tapa brièvement la botte quittant le sol pour l'envoyer buter contre sa consoeur en appui. L’homme trébucha, lâcha la caisse, jetant à la face des trois larrons le contenu de son colis - déchets métalliques gras et sales en tous genres. L’ego outré de l’Ebruchi réagit aussitôt, les mains griffues de l’alien saisirent l’Humain au col, soutenues par une logorrhée d'insultes. L’incident prenait des tournures de rixe, suffisamment pour que se forme un attroupement. Dans un premier temps, le personnel de la sécurité du Pendule ne réagit pas. Mais quand, dans la rue, on commença à distribuer des coups, la porte s'ouvrit pour laisser sortir un homme d'imposante stature. Il intima aux deux colosses en faction devant le bâtiment l'ordre d'intervenir. Et pendant qu’il constatait l’efficacité des matraques électriques, la porte demeurait ouverte.

    Jouant des coudes dans la foule curieuse, Darth Ranath s'approcha de l'entrée, jusqu'à entrevoir l'intérieur du bâtiment. Quand elle s’estima suffisamment proche, et hors du champ de vision du gardien de la porte, la Mirialan, d'un pas décidé, se glissa en la Force. Elle disparut, le temps d'un battement de cils, pour réapparaitre tout juste au delà du seuil de la porte. Sans avoir pris la peine d’assimiler son nouvel environnement, la Sith se lova immédiatement sous le couvert du Voile. Et dès qu'elle eut repéré une cachette, un recoin d’ombre où se terrer, elle s'y terra.


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By Amertume
#32824
Une idée ingénieuse que de profiter d'une rixe provoquée pour tenter d'entrer à l'intérieur du Pendule. Et la chance fut avec elle en 2 points : d'abord parce que sa tentative fonctionna du tonnerre et ensuite parce qu'une fois entrée, elle ne fut pas ennuyée par qui que ce soit tandis qu'elle se trouvait une cachette d’où observer un peu tranquillement. L'intérieur de la tour donnait l'impression d'avoir pénétré dans un monde à part de par son architecture déconcertante.

Si Gunmetal City faisait déjà figure d'insolite quand on la comparait aux cités ordonnées éparses de Terminus, le Pendule était encore autre chose avec son style gothique très dérangeant. Les couleurs étaient dans un ton résolument noir avec un soupçon d'argenté, donnant l'impression de se trouver dans le noir complet à peine rehaussé par les quelques lumières éparses ici et là. L'agencement des lieux était quant à lui relativement standard, bien qu'il fut au début compliqué de s'y repérer. Il y avait aussi la question : que faire maintenant qu'elle était entrée ?

Le Voile n'était pas utilisable sans fin, il fallait un moment ou il devait tomber, même très brièvement. Or, la Mirialan, alors qu'elle errait sans trop savoir ou aller dans les premiers niveaux, tomba à plusieurs reprises sur des individus divers, des assistants vêtus de combinaisons rapiécées, des types avec de grosses lunettes ressemblant à de vieux bibliothécaires et même en une occasion un homme de haute taille dont l'allure et la tenue ne laissaient aucun doute sur son niveau dans la chaîne alimentaire locale. Pas un ne sembla la remarquer.

Ils ne te voient pas, ils ne te sentent pas, ils ne te perçoivent pas. Tu n'existes pas pour eux.

Encore cette voix désincarnée qui résonnait partout autour d'elle, s'accrochant à sa peau avec ténacité comme si elle ne voulait plus la lâcher.

Descend dans les profondeurs de la tour. Tu m'y trouveras et là, tu sauras.

Savoir quoi ? Bonne question. Dans les niveaux souterrains du Pendule auxquels elle accéda avec une facilité surréaliste, il ne semblait guère y avoir grand-chose en dehors de caves à vins et de pièces servant de lieux de rangement pour tout ce qui n'était plus utile aux résidents de la tour. L'ascenseur pouvait descendre jusqu'à un étage notifié – 60 tandis que les indications sur les murs ne comptaient qu'au maximum – 33 niveaux. Curieux.

En empruntant l'ascenseur, elle déboucha sur une galerie très grande et espacée, d'antiques torches pendaient aux murs et une arcade se dessinait au fond de la galerie. Là, l'y attendait le mystérieux individu, se tenant à côté d'un autel de pierre. Un pâle rayon de lumière semblait poindre à travers le plafond, baignant l'autel d'une luminescence d'un jaune maladif, presque mourant. Ce rayon mettait au jour un détail intéressant : murs et plafond ainsi que sols et autel étaient tous entièrement recouverts de runes étranges.

Ces runes, elle aurait été bien incapable de les comprendre mais pour qui avait vécu sur Korriban et exploré ses tombeaux ancestraux, il était facile d'en déterminer l'origine. Elles étaient écrites en Sith et leur simple vue faisait remonter un frisson le long de sa colonne vertébrale. L'étranger l'observait qui ne semblait pas disposée à se rapprocher de lui, ses yeux plus noirs que la nuit ne la quittant jamais. Immobile, on aurait pu croire qu'il était une statue ou un cadavre maintenu debout par quelque sorcellerie étrange.

Contemple ce lieu dans sa magnifique gloire, vois quel est l'héritage de Bogan. Sa progéniture a dormi pendant des éons et à présent, l'heure est venue pour Lui de s'éveiller. Et nous trois, nous sommes là pour assister à son glorieux éveil et...

L'inconnu s'interrompit et fronça les sourcils avant de pousser une moue de contrariété. Un doigt griffu pointé en direction de la Mirialan tel un accusateur, il semblait maintenant en colère.

Ou est-elle ? L'humaine qui se réclame du sang d'Ashla ? Nous avons besoin d'elle pour l'éveil. Dis-moi ou elle est.

Le pouvoir du Côté Obscur bouillonnait, plus présent et puissant que jamais en ce lieu, gorgeant la Sith d'un pouvoir comme elle n'en avait encore jamais ressenti. Il la pressait de se déchaîner et de détruire ce vermisseau qui la traitait comme une moins que rien, elle, la Dame Sombre.




Nayl regarda longuement et en silence la rouquine, songeur. Ça se tenait, Whilelm n'était pas trop le genre à tout dire à ceux qu'il envoyait, en partie de peur de les voir prendre leurs jambes à leur cou et en partie parce qu'il craignait aussi ce qui risquait d'arriver s'il ne s'acquittait pas de ses dettes auprès des gangs métallicains. Aux yeux du barman, envoyer à leur triste destin des inconnus valait bien mieux que de se faire allumer de tirs laser par des Desperados fous furieux et déchaînés. Un instinct de conservation tout ce qu'il y avait de plus naturel quand on réfléchissait.

Ma foi c'est plutôt facile, vous avez rendez-vous dans le quartier du Pendule, plus exactement au Pilier de la dernière chance, une arène de combat. Là-bas vous allez devoir vous présenter au maître des combats qui vous filera 2 ou 3 tuyaux et ensuite roulez jeunesse, c'est parti pour une série de combats sous les yeux de la foule. Si vous réussissez, vous récolterez gloire et richesse. Sinon...


Pas besoin de terminer la phrase, la fille n'était pas ninkère, elle devait être capable de boucher les trous par elle-même et deviner ce qui se passait en cas de défaite. Disons qu'il y avait un avantage à vivre dans un volcan éteint, les corps pouvaient disparaître à vitesse grand V si besoin. Mais bon, ne pensez pas à ça, focalisez-vous plutôt sur la gloire et la richesse, important l'esprit positif, toujours positiver dans la vie.

Faites quand même attention avant de vous lancer, le coin est pas trop sûr et je ne vous parle pas de ce que vous aurez à affronter une fois à l'intérieur. En fait j'ai un petit conseil à vous donner, une fois dans l'arène, essayez de plaire à la foule, ça peut vous sauver la mise si vous les avez dans votre poche.

L'homme se leva puis d'un geste de la main, invita la belle à le suivre. Il la conduisit dans son garage ou les attendait un speeder 2 places, un pilote et un passager à l'arrière. Le véhicule était assurément adapté à la personnalité de son propriétaire à en croire l'allure sauvage et l'aspect visuel très « ganster » qui s'en dégageait. Prenant place, Nayl fit ronronner le moteur du speeder avant d'inviter d'un signe du menton à la Jedi de le rejoindre. Il était temps de se rendre à destination.

Le trajet leur prit une dizaine de minutes durant lesquelles le véhicule les fit déambuler à travers les quartiers de Gunmetal City notamment la zone dite du Pendule, qu'on appelait ainsi à cause d'une tradition locale pour le moins macabre : les condamnés par la « justice » (comprendre : les gangs métallicains) étaient suspendus dans des cages le long des hauteurs des bâtiments alentours et restaient là, à mourir lentement sous la chaleur tandis que leur prison se balançait doucement de manière constante. Pas la meilleure manière de mourir.

Finalement, ils furent bientôt en vue de l'arène, la grande, la magnifique, la terrible. Haute de plusieurs dizaines de mètres de haut, c'était une structure disposée en cercle et pouvant accueillir des centaines de spectateurs. La clameur qui régnait alentour était incroyable, on pouvait facilement entendre la foule qui vociférait. Ici, l'arène ne s'arrêtait jamais et les combats avaient lieu constamment. Gunmetal City était tristement célèbre pour sa consommation excessive de vies dans ses entrailles. Nayl les fit entrer directement par une route menant au niveau souterrain de l'arène, la porte coulissante se refermant derrière eux, les plongeant rapidement dans le noir excepté les phares du speeder et les lumières de ci de là. Ils arrivèrent finalement à un parking puis descendirent.

Le blond posa une main sur son épaule comme pour la retenir puis se ravisa, non par peur de s'en prendre une mais bien parce qu'il dut se dire qu'il était trop tard pour lui poser la question. Elle avait déjà pris sa décision en grimpant derrière lui et ne pouvait plus reculer. Les dés étaient jetés à présent. En guise d'au revoir, Nayl tendit un autre de ses cigares à la rouquine, une façon personnelle de lui dire « on se revoit de l'autre côté et vous avez intérêt à pas finir en passoire. »

Elle était à présent dans une pièce adjacente au parking, patientant dans ce qui semblait être une salle d'attente et elle n'était pas seule. Une bonne dizaine d'individus de diverses races et sexes étaient là, tous plus ou moins lourdement armés et défendus, visiblement d'autres combattants venus s'inscrire. Il ne fallut pas longtemps pour qu'elle vit arriver un Trandoshan grand et foutrement costaud s'approcher d'elle. Le lézard lui jeta un regard sec et un sourire étincelant, du genre « de la viande fraîche au menu ».

Nom de scène, âge, spécialité et mise, maintenant.

Et sur un ton aussi professionnel que dénué d'empathie s'il vous plait.
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By Hayley Curwee
#32829
    Il y avait une lueur ici, quelque chose de familier. Elle le sentait.

    Cette impression ne la quittait pas, comme une brise d’air qui apportait un peu d’air frais dans un été étouffant. Elle aurait aimé pouvoir ignorer cette sensation, quelque chose en elle lui criait que cela vaudrait mieux, probablement l’omniprésence du Côté Obscur dont elle détectait la trace mais pas encore totalement l’impact sur sa personne. C’était suffisamment insidieux pour qu’une personne moins bien formée qu’elle s’y laisse berner, mais elle s’en était rendu compte lors de la conversation avec Nayl, ses plus bas instincts refaisaient surface et l’excitation du combat qui s’annonçait en faisait partie. Le souvenir de son raid passé en tant que pirate et là joie qu’il avait provoqué en y repensant lui confirmait l’empire qu’avait le Côté Obscur sur elle, il fallait donc qu’elle redouble de vigilance pour tenter de ne pas se laisser entraîner de nouveau, dans l’entrain de la bataille et avec l’usage du Vaapad, qui pouvait prévoir jusqu’où elle pourrait se laisser entraîner ?

    Elle acquiesça distraitement à ce que Nayl lui disait, acceptant tacitement de s’engager dans cette aventure. C’était plutôt irréfléchi, mais quelque chose l’appelait, elle sentait que la Force voulait lui dire quelque chose et que cette arène pouvait être un élément vital du puzzle qu’elle essayait de reconstituer. Elle suivit donc le beau blond jusqu’à une moto swoop. Un rapide regard lui indiqua qu’il prenait grand soin du véhicule, celui-ci avait une allure racée et laissait entrevoir que l’homme devait très certainement appartenir à l’un de ces gangs de moto swoop. Elle prit place derrière lui, le ceinturant un peu au dessus des hanches et ils démarrèrent

    Le quartier était à l’image de la ville : sombre et torturée. C’est du moins la première réflexion qui lui vint à l’esprit alors qu’elle se laissait aller à admirer les tours pointus qui s'élevaient tel un défi aux dieux, comme des lances qui cherchaient à les garder des pouvoirs de cette civilisation. L’architecture recelait en elle une sorte de gothique décadent, conservant un côté tranchant mais étrangement baroque dans les ornements qui agrémentaient les bâtiments. Autrefois, il eût été probable que de riches magnats cherchaient à rendre cette cité la plus belle possible. Qu’est ce qui avait bien pu rater ? A quel moment tout avait déraillé ?

    L’arène était grande, mais plus petite que de nombreux bâtiments du même genre sur Corellia, ne pouvant accueillir seulement que des centaines de spectateurs. Elle songea que c’était l’attrait de la continuité historique qui maintenait le bâtiment à flot et elle n’avait pas tort, cela se ressentait dans les formes que l’arène arborait, on sentait que ce bâtiment n’avait rien à voir avec la ville qui l’entourait, à dire vrai même si elle avait le même genre de lignes que les nombreuses tours qui parsemaient la ville il y avait quelque chose dans cette arène qui différait en de nombreux points, comme si elle avait été là avant, une sorte de proto-architecture. Elle avait quelque chose de rugueux et d’antique, un arrière-goût barbare et sauvage. Hayley fût traversée par la fugace pensée que ses murs devaient être gorgés du sang et des os des nombreux sacrifiés volontaires qui avait choisi de s’y affronter.

    Elle fût tirée de ses pensées par le cigare que Nayl lui tendait, qu’elle accepta, le remerciant d’un signe de tête. Il n’y avait rien à dire de plus, les deux connaissaient le milieu, il était impossible de se laisser aller à je ne sais quel accès de sentimentalisme mal placé.

    Pénétrer dans cette salle d’attente était fichtrement perturbant, le calme administratif qui y régnait et qui s’emparait de tous ceux venu s’inscrire contrastait drastiquement avec l’aspect extérieur sanguinaire du bâtiment. Cela déclencha un sourire en coin sur le visage de la Jedi tandis qu’elle prenait place sur l’un des bancs qui clairsemaient la salle, s’installant à côté d’un kel dor qui lui jeta un drôle de regard, du peu qu’elle pouvait en juger. Elle n’eût pas le loisir de se poser des questions sur le pourquoi car déjà un trandoshan s’avançait vers elle pour plus de précisions sur son profil :

      - Nom de scène, âge, spécialité et mise, maintenant.
      - Le Nexu Rouge, 28 ans, polyvalente, je mise 1.000 crédits.

    C’est fou comme les choses étaient sortis naturellement de sa bouche, comme si elle avait été ça toute sa vie. Elle ne pût s’empêcher de penser que c’était certainement l’influence du Côté Obscur qui se faisait ressentir, car déjà elle ressentait l’excitation du combat se diffuser de manière aussi entêtante que le plaisir sexuel. Le trandoshan ricana et lui indiqua une porte qu’elle devrait passer lorsqu’elle serait appelée. Elle se contenta d’observer les autres inscrits tandis que des collègues du trandoshan tournaient dans la salle pour obtenir leurs infos. Lui revint alors en tête le fait qu’elle devait avoir l’une des frimousses les plus connues de la galaxie suite à son interview sur Corellia, il serait peut-être de bon aloi d’éviter au maximum de se faire reconnaître, juste par prudence. Elle s’empara d’un morceau de tissu qui traînait dans sa ceinture utilitaire Jedi qu’elle enroula autour de sa bouche. Ce n’était pas grand chose, mais ça pourrait faire illusion, du moins l’espérait-elle.

    Finalement, elle fût appelée et elle s’avança vers la porte. Celle-ci menait à un dédale de couloirs aux murs rugueux taillés à même la pierre jusqu’à une grille dans un métal qu’elle ne connaissait pas. De là, elle pouvait contempler l’intérieur de l’arène : une immense étendue circulaire qui offrait un sol composé certainement de roches basaltique, quelques piliers et un ou deux reliefs qui pouvait permettre de se dissimuler quelques instants pour éviter quelques projectiles. La foule grondait son appréciation des combats tandis qu’un chistori abattait négligemment un adversaire. Dans ce brouhaha, elle entendit son surnom et la grille se soulevait, c’était à elle d’entrer en piste. Elle expira longuement, puis fit un premier pas derrière la grille, puis un second. Le chistori lui adressa un signe de la main afin de la défier de s’approcher, ce qu’elle ne fît pas.

    Sa main avait déjà glissé vers son holster gauche, s’emparant de son DL-18 qu’elle fit cracher. Et le chistori s’effondra à terre, un trou net entre les deux yeux. Elle leva les yeux vers la foule qui s’était tu, le temps de réaliser ce qui venait de se passer. Puis ce fût un tonnerre d’applaudissements, de vivats et de sifflements entremêlés. La petite nouvelle venait de faire une forte impression dans l’arène en à peine quelques secondes, réussissant un tir long avec une précision sans pareille.

    Le Nexu Rouge promenait son regard sur la foule, le fusillant du regard. Du sang et de la mort, voilà tout ce qu’ils réclamaient. Tout cela tourbillonnait dans son esprit, dans une spirale de violence qu’elle espérait plus que tout au monde.
#32958
    La tour toute entière, ainsi que tous ses occupants, paraissaient appartenir à une autre dimension, comme plongés dans un songe éveillé, aveugles à l’intrusion de la Sith. Celle-ci, perplexe, avançait avec prudence, malgré les murmures de son hôte invisible. Cette même prudence qui la retint de tenter toute interaction, de quelque sorte, bien que la curiosité lui soufflait mille manière de faire réagir l’un d’entre eux. Alors, la Mirialan se contenta de longer les couloirs, à la recherche d’un plus bas niveau. Un jeu d’enfant. Un jeu trop facile. Dans un décor, et avec une mise en scène, aux atours irréels. Le danger d’un piège effleura l’esprit de la Dame Sombre. Elle imagina un instant faire demi-tour, et abandonner l’intuition, la vision, qui l’avait menée ici. Elle poursuivit cependant, tout comme le jour où elle avait rencontré le Tout Puissant.

    À force de persévérance, et après une bien longue errance, entre caves et archives, poussière et humidité, elle se laissa convaincre de jouer un peu avec l’ascenseur. Le bruit de la porte qui se referma derrière elle ne lui rappela qu’un mauvais souvenir. Ranath se figea un instant, avant même de songer à choisir l’un des sous-sols secrets. N’avait-elle pas emprunté un ascenseur depuis l’horreur de Scintilla ? Elle en doutait. On en construisait partout, dès qu’il fallait descendre ou monter d’un niveau. N’y avait-il pas plutôt un escalier ? Elle aurait tant voulu s’en remettre à la rassurante pénibilité d’un escalier bétonné. L’ascenseur avait déjà prouvé par le passé, qu’il favorisait les décisions hâtives. On pressait un tout petit bouton, au hasard ou sous pression, et quelques secondes plus tard, on était plongé dans un nouvel enfer macabre. Pourquoi les autres ascenseurs ne lui avaient-ils pas eux-mêmes rappelé cette sombre journée ?

    Darth Ranath inspira brièvement. Un niveau, choisir un niveau. Il y en avait près de soixante sous la surface. Trente de couloirs et réserves, quelques machineries essentielles à la vie en surface. Elle réalisa alors qu’elle ne songeait pas à monter, mais uniquement à descendre, comme le lui avait soufflé l’hôte. Il se terrait dans les profondeurs, comme si les secrets avaient besoin d’être enterrés, et le plus profond possible. Soixante paliers sous terre. Plus de cent cinquante mètres. Pourquoi les conspirations se tenaient-elles toujours dans l’ombre. Et pas au sommet. Fallait-il que les grandes puissances de la Galaxie s’affichent à la pointe de tours gigantesques, pour que le véritable pouvoir ne prit racine sous les fondations. Pendant un court instant, le doigt d’émeraude se promena dans le haut du tableau. La Sith, rêvassait, elle en avait oublié les horreurs de Scintilla. Elle rêvassait pour ne pas avoir à descendre plus bas, et obéir à cet invisible donneur d’ordres.

    Mais ses pensées la ramenaient toujours au même point. Quelque chose l’avait attirée ici. Elle répondait à un appel lointain, suivant un instinct primaire. Ce même genre d’instinct qui l’avait amenée à pénétrer les entrailles d’un destroyer à la dérive. Qui l’avait poussée à se porter au devant des Sang-Purs. Le lien lui apparaissait évident. Elle avait toujours suivi le chemin que la Force avait tracé pour elle. Et bien que le doute d’une embuscade la tiraillait, elle se crut décidée à s’engager plus avant. Dernier sous-sol. Son doigt effleura la commande, elle retint son geste. Un instant. Il lui restait une question. Une question qu’elle ne pouvait poser à personne. Ou bien … qu’à une seule personne. Mais comment faire …

    Plus que tout, depuis des mois, Ranath n’avait jamais cessé de désirer établir un contact. La nature de son interlocuteur, cependant, la laissait songeuse. Elle ne redoutait ni la douleur, ni même l’éventualité de sa propre mort. Mais elle avait toujours cru qu’il valait mieux éviter d’attirer son oeil sur une planète ou un endroit qu’elle ne voulait pas voir détruit. Cet élan d’empathie lui avait valu de repousser l’échéance, jusqu'à aujourd’hui. La réponse devait être donnée aujourd’hui. Et cet ascenseur était-il vraiment l’endroit idéal ?

    La Sith se laissa aller dos à la paroi de la cage d’acier et de plastique dans laquelle elle était momentanément cloisonnée. Elle ferma les yeux, et pris un temps pour apprécier combien la Force ici était teintée d’Obscurité. Aucun doute, l’ascenseur ferait l’affaire. Darth Ranath, de tout son être, se tourna vers lui, vers le Tout Puissant. Elle en avait un souvenir précis. Sa voix, son aura, leur contact, l’emprise qu’il avait eu sur elle. Elle alla jusqu’à se rappeler la douleur infligée, la pression sur ses tempes.

      Tout Puissant.

    S’il était là quelque part encore en vie dans cette Galaxie, peut-être pourrait-elle l’atteindre.

      Maître.

    Entendrait-il ?

      Qui est Komus ?

    * * *


    L’ascenseur ralentit jusqu’à arrêt complet. La descente n’avait duré que quelques secondes. La Mirialan avait finalement activé la commande, et s’était laissée conduire. Son effort mental l’avait momentanément fatiguée, mais en s’accordant quelques secondes supplémentaires de répit, elle avait trouvé l’énergie, et surtout la motivation, nécessaire pour poursuivre son exploration avec le même entrain qu’en entrant là-haut. Quand la porte s’ouvrit, la Mirialan se sentait de nouveau d’attaque, comme inspirée par une énergie qu’elle appréhendait malgré tout avec difficulté.

    Ici bas, quelques soixante paliers sous terre, la galerie sur laquelle donnait l’ascenseur se trouvait être aussi haute que large. Éclairés de feux dansants, les murs apparaissaient teintés d’ocre, donnant ainsi à ce couloir monumental un aspect mystique. Au fond, baigné d’une lueur bien plus pâle que la flamme des torches, se trouvait un autel, et son hôte. Ranath s’en était approchée avec méfiance, elle maintenait entre eux une bonne distance. Une distance suffisante pour discerner néanmoins les runes, en grand nombre, qui couraient sur les murs et imprégnaient l’autel de quelque sombre rituel. Une raison de plus de s’en tenir loin.

    Le spectacle commençait. Tous ces grands sorciers soignaient leurs entrées et déclamaient de longues tirades prophétiques avant de faire abattre leur fureur, ou celle de leur maître, sur le pauvre monde qu’ils avaient désigné pour souffrir. La sienne, de tirade, ne dura pas. Elle ? Qui ça ? C’était grotesque. Risible. Mais Ranat ne ressentait que colère. Trop de questions, pas assez de réponses.

      « Quelle Humaine ? Qui est Bogan ? »

    Poser des questions, perdre du temps, faire perdre patience au sorcier. Bon plan. Tout ceci, la Sith ne le mesurait qu’à moitié. Elle réagissait instinctivement, le sabre à portée de main, prête à répondre à toute agression extérieure.
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By Amertume
#32963
La créature, car on ne pouvait plus vraiment parler d'homme, observa sans mot dire la frêle Mirialan qui lui faisait face. Son attitude démontrait clairement qu'elle cherchait à le défier et le faire sortir de ses gonds. Il en était passablement amusé, lui qui avait vu tant de choses et savait ce qui allait venir ne pouvait se faire mener en bateau de manière si grossière. En réalité, il était plutôt déçu de cette mortelle.

Dame Sombre des Sith... Les enfants de Bogan ont assurément dû tomber bien bas pour que tu te réclames de leur héritage, toi qui ne sais rien de ta propre histoire. Je pleure en sachant que ceux qui devaient accomplir leur destinée sont maintenant dirigés par la faible créature que tu es et je pleure pour ceux qui auront le malheur d'hériter de ta charge, toi dont la faiblesse les condamne à être moins encore dignes que toi du nom qu'ils prétendront porter fièrement.

Oui, faible elle l'était assurément. Il sentait la minuscule braise de son pouvoir, si fine et éphémère comparée à la sienne. Même ici, en ces lieux glorieux ou elle était gorgée du sombre pouvoir qui animaient ses semblables, elle n'était pas plus qu'un insecte face à lui. Quel triste sacrifice pour la cérémonie de l'Eveil mais il lui faudrait s'en contenter. Le temps n'était plus à faire la fine bouche, il fallait qu'il prenne sur lui, qu'il se contente de ce que la Force consentait à lui envoyer. Quel gâchis.

Lorsque les étoiles étaient encore jeunes, lorsque les Célestes furent anéantis par l'Empire Infini, avant même que le grand Adas n'arrache la victoire pour protéger ceux dont tu te réclames sans la mériter l'appartenance, sur le lointain monde de Tython proche du Noyau galactique, une civilisation naquit, isolée, et découvrit la puissance qu'elle appela la Force. Elle observa le ciel et y vit les motifs des dieux, qu'elle baptisa Ashla et Bogan. Ashla est la partie créatrice de la Force, elle modèle ce qui était, ce qui fut et ce qui sera. Elle protège et entretient, elle guérit et reconstruit. Elle est cette sensation qui t'empêche encore aujourd'hui de pleinement te vouer à Bogan.

Bogan est le noyau primal de la Force, destructeur et sans pitié. Il est le changement et l'évolution par la violence et la destruction. Il incarne la sauvagerie et l'émotion brute qui anime chaque chose et qui la fait avancer. Tu le sens lorsque tu penses à cette femme à la toison blanche, tu le sens lorsque tu vois cet homme imposant qui t'obsède, tu l'invoques lorsque ta rage te consume. Il nous pousse de l'avant et nous lie à lui simplement parce que nous sommes soumis à son influence éternelle.


Un silence lourd prit la place du discours enflammé et passionné. Un entracte salvateur qui permit à la Sith de se gorger de nouveau de la puissance phénoménale qui régnait en ces lieux sanctifiés. Et de réaliser que les inscriptions alentour lui étaient lisibles, que leur lecture lui révélerait d'une façon impossible que toute l'histoire de sa vie était écrite sur ces murs ancestraux, de sa naissance à cette journée. La créature eut un sourire qui avait quelque chose de reptilien.

Oui, tout a été prophétisé longtemps avant la naissance de ta race natale. Tu es la servante de Bogan et par conséquent, ton sang et celui de l'engeance d'Ashla doivent nous revenir. Alors nous appellerons à nous Komus, l'Astre Tyran. Et la prophétie se réalisera. C'est pourquoi je le répète : dis-moi ou est la progéniture d'Ashla ? Dit-moi ou est cette femelle que tu appelles Jedi, que pourrissent tout ceux qui portent ce nom. Et ne compte pas sur l'aide de celui que tu nommes Tout Puissant. Il n'est qu'un seul être dans la création qui puisse être nommé ainsi, celui que nous allons éveiller.

A présent, la voix de la créature s'était faite bien plus pressante et la Sith sentit un esprit étranger qui tentait de pénétrer ses barrières. Il voulait savoir, à tel point qu'il craignait la réponse et la vérité qu'elle sous-entendait. Oui, lui le héraut de Komus, avait peur. Et cette peur était peut-être bien un avantage décisif dont tirer pour se sortir de ce guêpier... Ou de pousser son avantage et en savoir plus.




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Le Baron Mark DeMort, la coqueluche de la mise en scène


APPLAUDISSEZ AVEC MOI MES AMIIIIIIIS ! LE NEXU ROUGE ! ROUGE COMME UNE TONNE D’HÉMOGLOBINE !

Quand on s'appelait Mark DeMort, ça voulait dire qu'on était l'héritier d'une prestigieuse dynastie de Niktos vieille de près de 4000 ans. Les DeMort étaient réputés dans toute la Bordure Extérieure et l'Espace Hutt depuis des millénaires pour leur talent indéniable dans un domaine très particulier et qui était bien plus important aux yeux des habitants de la Bordure que le nom de qui commandait : commenter des matchs de Huttball et des combats d'arène. La situation était simple, quand vous vouliez faire exploser la foule et ainsi ramasser un paquet de fric et de notoriété pour votre business, vous deviez appeler un DeMort.

Ces Niktos alliaient l'impressionnante stature de leur espèce à un caractère aussi exubérant (ils adoraient les tenues extravagantes et flashy) qu'énergique (la légende prétendait qu'un DeMort pouvait tenir la cadence de commentaire pendant une semaine d'affilée sans dormir ni boire ni manger) et une nette tendance à battre les records d'audience à chaque fois qu'ils animaient un show (on estimait qu'un match de Huttbal en - 40 avait même fait le triple de vues sur l'holonet comparé au célèbre discours de proclamation de l'Empire).

Inutile de dire qu'accueillir un DeMort c'était la porte ouverte aux choses les plus extravagantes et sanglantes imaginables pour les jeux en direct. Le Nexu Rouge n'allait pas tarder à en faire l'expérience personnellement. Le Baron se tenait sur une plate-forme aérienne au centre de l'arène, bien à l'abri à des centaines de mètres en hauteur et déjà ça s'échauffait en bas. Il était temps de faire monter la température à présent.

A présent que le Nexu Rouge a montré ce qu'elle valait, il est temps de corser un peu les choses ! Veuillez accueillir avec un tonnerre d'applaudissements les Desperados Métallicains !

Symbole de Gunmetal City bien plus que les Maîtres de Forge ou le volcan éteint sur lequel était bâti la ville, les Desperados étaient des fous furieux, membres de gangs ultraviolents ou solitaires en quête de gloire. Jamais armés d'autres armes que des armes de poing, on leur vouait un culte dans toute la ville et chaque enfant de Gunmetal rêvait qu'un jour il deviendrait l'un de ces pistoleros prodigieux. La rumeur courait que pas un ne ratait jamais son coup lorsqu'il tirait et qu'ils étaient aussi précis au flingue que des snipers d'élite des commandos militaires impériaux.

Un fait que le Nexu Rouge allait pouvoir vérifier par elle-même.

Rappelez-vous bien combattants ! Pas de règles, pas de limites, juste la victoire et le sang ! Et vous cher public, êtes-vous prêt à supporter nos valeureux combattants ?

Un tonnerre de hurlements approbateurs résonna.

Je ne vous entend pas bien là CHER PUBLIC EST-CE QUE VOUS ETES VRAIMENT LA ?

On aurait cru que l'arène toute entière allait s'écrouler sous la simple force sonique des rugissements de la foule. Ça, c'était ce qu'on appelait vraiment vivre, c'était vraiment vibrer au son de la foule qui vous hurlait ses encouragements. Dans l'arène, les grilles s'ouvraient pour laisser entrer à l'intérieur 3 hommes, humains et tatoués sur tout le visage et les avant-bras nus, vêtus comme s'ils venaient d'un autre âge. Chacun toisa les 3 autres combattants présents sans dire un mot.

Attention, à mon signal... 3... 2... 1... MASSACRE !

Et de se mettre à couvert à une vitesse ahurissante tout en dégainant leur flingue qui cracha la mort, les 3 pistoleros se dépêchèrent. Le Nexu avait intérêt à être digne de la vitesse et l'agilité des bestioles dont il avait pris le nom s'il espérait s'en sortir vivant. Et cette sensation agaçante, familière, qui refusait de la lâcher alors qu'elle s'abandonnait à la joie féroce des combats. Pourquoi avait-elle le pressentiment qu'une chose horrible allait se produire et qu'elle ne pourrait pas l'empêcher ?
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By Hayley Curwee
#33017


    Tout cela tourbillonnait dans son esprit, dans une spirale de violence qu’elle espérait plus que tout au monde.

    Le Nexu Rouge faisait les cent pas en attendant qu’un nouvel adversaire lui soit présenté. C’était comme si elle était impatiente que le sang coule à nouveau et une part d’elle-même se rendait compte que ce n’était pas son état normal, que d’habitude son Vaapad ne la contraignait pas à désirer autant de violence. Quelque chose n’allait pas et elle sentait que ce quelque chose, c’était elle. La Force était bien plus prompte à se mobiliser quand elle se laissait aller à ses émotions, elle sentait également son influence jusque dans la violence qui l’habitait et qui lui commandait de provoquer plus de chaos dans cette arène.

    Arrivèrent les Desperados Métallicains, ce que le commentateur annonçait comme étant le fleuron des combattants de la ville, tatoués, les muscles saillants et l’air patibulaire de ceux qui étaient là pour en découdre. L’un des trois jouait régulièrement avec son pistolet blaster, un DL-44 et elle sentait son regard de là où elle se trouvait. Un regard mortel.

    Et soudain ce fût le signal, toute la violence contenue dans cette arène pouvait se déverser, c’était l’heure du carnage civilisé.

    Un premier tir la frôla, brûlant le bout d’une mèche de ses cheveux et elle remercia silencieusement la Force d’être avec elle, sinon elle n’aurait probablement pas survécu à ce tir. Elle se réfugia derrière une colonne mais ce n’était qu’un abri temporaire, elle le savait bien. Et déjà les trois hommes se disposaient, braillant dans leur dialecte locale ordres et conseils pour essayer de choper la challengeuse. Il fallait agir vite, ne pas leur laisser le temps de s’organiser et tirer parti du terrain autant qu’elle le pouvait. Que des trucs simples en somme ! Oh et...tout ça sans se faire trouer de toute part, elle n’avait pas envie de ressembler au cadavre d’Aayla Secura.

    Dans tous les cas, pour appliquer son plan, elle n’avait pas d’autre choix que d’utiliser la Force pour booster un peu ses capacités. Elle fit appel à la Force Vivante afin de se focaliser sur l’instant présent, privilégiant les réactions rapides et les automatismes, usant de nouveau de la Force, elle augmenta également légèrement sa rapidité, cela lui permettrait de se donner un léger avantage pour rééquilibrer les choses, après tout, n’était-elle pas seule contre trois ?

    Un tir de blaster fit voler en éclat une partie de la colonne située non loin de sa tête, la forçant à sortir de sa cachette. Ces enfoirés avaient surchargés leurs blasters, ce qui faisait que les abris temporaires l’étaient décidément bien plus à présent. Bon… Il était temps de se lancer.

    Le Nexu Rouge quitta son couvert, déchargeant ses deux DL-18 vers ses cibles. Sa visée n'était pas encore point et elle rata - de peu - ses ennemis. Mais ce n'était pas si grave, cela lui avait permis d'en apprendre un peu plus sur leur position. Accroupie derrière un relief, elle avait réussi à placer a peu près ses adversaires, il ne restait plus qu'à agir à présent.

    Les tirs continuaient à fuser et en d'autres occasions il eût été probable qu'Hayley se serait bien marrée en voyant le gâchis de munitions et d'efforts que cela représentait, mais elle avait la sensation que les tireurs avaient autant un plan qu'ils vouaient une passion à leurs flingues, elle se demandait même si le bruit des tirs ne leur procurait pas une sensation proche du plaisir, le genre de plaisir qui se suffisait presque à lui-même. Ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour s'intéresser à la culture métallicaine, mais pourquoi pas quand elle aurait fini de se faire tirer comme un rat-womp.

    Elle bondit encore une fois de son couvert, alignant son blaster sur le plus proche des trois et laissa son blaster parler, touchant l'un des trois à l'épaule, elle enchaîna avec une pirouette, évitant trois autres tirs qui l'aurait probablement tuée si elle n'avait pas bougé aussi vite. Mais cela semblait être peine perdue et déjà celui qu'elle avait touché se relevait, comme si de rien n'était. Ces mecs étaient plus solides qu'ils ne le laissait penser...

    Et ce qui devait arriver arriva : l'un des tirs la toucha au niveau du bras, la forçant à s'abriter à nouveau. La blessure la brûlait et la lançait, elle ressentait la douleur de manière localisée mais il semblait qu'elle se transmettait également dans tout son corps. Elle serra les dents, comme si cela pouvait faire passer la douleur. Son sens de la Force l'avertit d'un danger : quelqu'un approchait. Les bruits de pas vinrent confirmer ce dont la Force l'avait prévenu, le bandit se tournait vers elle, pointant son flingue pour l'achever mais elle tira la première, lui trouant le crâne.

    Quittant sa cachette, elle s'époumona :

      - JE VAIS VOUS FAIRE BOUFFER VOS PROPRES CULS EN SANDWICH !

    Elle roula sur le côté et aligna le second desperado, un vrai colosse qui n'eût plus grand-chose à redire après avoir été transpercé par trois tirs au niveau du thorax. Le dernier vidait son chargeur sur la Jedi qui avait évité tous les tirs grâce à la Force mais lorsqu'elle voulut l'achever son DL-18 s'enraya.

      - Merde !

    Et l'autre se lança sur elle passant ses deux mains noueuses autour de son cou, commençant à l'étrangler. Hayley sentait la pression sur sa gorge, ses forces qui commençait peu à peu à la lâcher. C'était bien un combat à mort mais il venait de passer à la vitesse supérieure, la dernière avant l'arrêt. La main d'Hayley cherchait quelque chose, n'importe quoi pour lui permettre de se défendre et de survivre. Ses doigts, elle parvenait à toucher quelque chose du bout de ses doigts, il ne manquait que quelques centimètres... Finalement, elle s'empara d'une pierre qu'elle cogna contre le crâne du dernier dans un craquement sourd. Le sang coulait mais elle continuait, même quand il tomba sur le côté, s'acharnant sur le crâne de son adversaire, jusqu'à ce qu'il soit méconnaissable.

    Elle ne se reconnaissait plus.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Sensibilité - Maitrisé
  • Vitesse - Maitrisé
Formes :
  • Forme VII - Vaapad - Maître (utilisé ici avec les blasters)
#33111
    Le récit de l’excentrique éveilla chez la Mirialan un très lointain souvenir. C’était une histoire qu’elle croyait avoir déjà entendue. Peut-être au Temple, elle était si petite, et on ne lui en avait jamais reparlé. Ou bien était-ce simplement une impression de déjà vu, la reconstruction d’un souvenir fictif. La question n’intéressa pas davantage. Toutefois dans les faits, le contenu demeurait le même. On voulait la Force duale, on la définissait par ses deux extrémités. Ce discours-ci, la Sith l’avait en revanche entendu des centaines de fois. Et elle ne pouvait que mépriser cette philosophie, pilier de la société de sa planète natale. Ranath n’eut cependant pas l’occasion de rétorquer, constatant avec une surprise mal dissimulée que les inscriptions murales se muaient imperceptiblement pour révéler leur sens.

      La gamine court à petits pas, emmitouflée dans un épais manteau gris, et tenant à l’abri dans ses mains, son petit protégé nouvellement secouru. Au creux de ces mêmes mains, elle contemple désormais le reflet d’un caillou poli, il est rouge comme la terre. Il est temps de partir, elle fait de grands signes, un au revoir à bout de bras alors que le vaisseau décolle et s’éloigne. Les étoiles défilent à toute vitesse, elle ne peut pas les distinguer les unes des autres, ce ne sont que de fins filaments qui forment un tunnel et conduisent le vaisseau jusqu’à sa destination, la planète couverte de ville. Son père est déjà reparti, elle fait la connaissance d'un homme à la peau verte, mais ce n'est pas lui qui sera son enseignant.

      Elle est assise avec les autres enfants, nez levé vers la douce expression d'une femme portant la bure. Bâton en mains, elle frappe le mannequin de toutes ses forces, tandis qu'on lui répète de frapper plus vite. C'est l’heure, tout le monde va se coucher, le dortoir tranquillement s'endort. Elle entend des cris, une lumière intense éclaire la pièce depuis l'extérieur, l'homme qui rentre réveille tout le monde. Elle est avec les autres enfants, elle court à petits pas, elle monte les escaliers mais trébuche, elle tombe et roule en bas des marches, elle est seule, quand elle se relève, il n'y a plus personne. Elle trottine dans les couloirs, elle cherche les autres, depuis la coursive, elle
      le voit en bas, il a des yeux jaunes, il est … obscur. Quelque chose l’attrape et la soulève du sol, elle veut crier mais une paume sur sa bouche l’en empêche. On l'emmène de l'autre côté, on descend une volée de marches, on court jusqu’à l'extérieur, le vaisseau a déjà quitté le sol, sur sa rampe un homme crie et tend la main.

      Elle se lève avec le soleil, se couche avec lui, ne vit que dans l'ombre, et ne dort que d'une oreille. Elle mange cette bouillie immonde qui lui donne la nausée, il n'y a rien d'autre, et malgré tout, elle remplit l'estomac et donne de l'énergie pour s'entraîner. Le bâton frappe fort sur le tronc, et suffisamment vite pour ne susciter aucune remarque. On parle d’un voyage, c'est dangereux mais nécessaire.

      Ici elle ne se cache pas, tous sont des amis, même ceux qu’elle ne connaît pas. Elle apprend plus vite encore, l'entraînement s’intensifie, mais son instructeur est de moins en moins présent, elle ne se décourage pourtant pas, elle veut l’impressionner. Elle s'assoit dans le cockpit, derrière on lui donne des consignes, le chasseur démarre, elle fait un tour de piste, décolle et se pose à nouveau. Elle croit comprendre la Force, elle se réfugie régulièrement en son sein, elle a une meilleure maîtrise de son don, désormais capable de traverser la pièce sans faire plus d'un pas. La lame rouge brûle la toile et perce la chair, il est mort. Elle court, à grands pas, la peur au ventre, elle fraude et fugue.

      Ils ont disparu tous les trois, la maison est vide, il n'y a rien à faire, mais elle n'abandonne pas, elle a encore un sabre et entend bien le maîtriser avec brio. Chaque jour ressemble au précédent, elle se lève avec le soleil, se couche avec lui, travaille toute la journée et s'entraîne toute la nuit. Ils sont assis en cercle, posant sur elle un regard sévère, elle est sincère mais livrée à elle-même, ils la comprennent, ils l'acceptent.

    Tout y était. Le regard de Ranath courait sur les murs à une vitesse folle. Ce n’était que des bribes de son histoire, depuis le tout début, jusqu’à aujourd'hui, et … jusqu’à la fin ?

      Il fait nuit noire, la pluie battante tambourine sur le mur métallique, elle ne voit que ses yeux, son visage est dissimulé par une lourde capuche. La tombe. La douleur lui transperce le ventre.

      « Assez ! »

    Toute l'attention de la Mirialan revint à son interlocuteur, cela n’avait duré qu’une minute. Lui, alors, n'avait pas perdu de temps, déjà aux frontières de l’esprit de la Sith qui le rejeta aussitôt.

    Arrière.


    Son sabre la démangeait, elle avait du mal à se contenir et était le point de craquer, et de se jeter sur lui, lame au clair. Il ne faudrait pas grand chose de plus pour la faire sortir de ses gonds.

      « Parle-moi de la prophétie, je te dirai où est la Jedi. »

    Inutile de préciser qu’elle n’avait aucune idée de qui il pouvait bien s’agir étant donné le nombre non négligeable d’Humaines devenues Jedi dans les dernières années. Il y avait bien Hayley, mais ce n’était pas la rouquine que Ranath avait en tête, à vrai dire, elle se moquait alors bien des Jedi, trop occupée avec le prophète de Komus.

      « Qu’arrivera t-il quand nous aurons appelé Komus ? »

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By Amertume
#33115
La créature sourit, de son sourire de vipère bien trop large pour paraître naturel sur un visage humain. Ses yeux brillaient d'un éclat maléfique et il semblait véritablement content de l'entendre. Son impatience de savoir ou était l'infante d'Ashla était toujours là, palpable, mais il semblait sincèrement heureux à l'idée d'en dévoiler plus. La solitude née des millénaires avait dû le rendre nostalgique d'un peu de compagnie, même une compagnie aussi étrange et peu conventionnelle que la Dame Sombre.

Si la voix de l'homme-cadavre avait été sépulcrale et désagréable, celle qui sortit de sa bouche sans lèvres était inquiétante et faisait frissonner inconsciemment la Mirialan. Les mouvements de ses lèvres ne paraissaient pas bien synchronisés avec ses paroles, comme si quelqu'un d'autre s'exprimait à travers lui. Durant le temps qu'il débita sa sinistre prophétie, l'homme-cadavre ne la quitta jamais des yeux et resta aussi immobile qu'une statue. Elle vit alors ses mains, jusque là cachées par son manteau noir et put discerner la peau extrêmement pâle de ses bras. Les veines ressortaient, noircies comme si une tumeur contaminait chaque centimètre du corps de la chose.

C'est là que se tiendra le rassemblement,
Parmi eux, vous trouverez les égarés, les damnés et les âmes perdues,
Ils trouveront leur place sous la lumière d'un soleil qui ne brille pas et dont ils ignoreront le pouvoir,
Le héraut reviendra de cet endroit si vaste et résonnant d'échos,
Il nous reviendra investi d'un grand pouvoir,
Mais ce pouvoir sera celui des âmes perdues et les autres, même les damnés, ne le reconnaîtront pas,
Les faibles d'esprit seront ses porteurs et sa venue sera celle de la mort et de la ruine, bien que cela ne fût pas de son fait,
Enfin, quand tout ne sera plus que sang et discorde, les joueurs attendront et les ténèbres se déverseront des entrailles d'un soleil noir qu'elles ouvriront de leurs griffes et elles vomiront leur obscurité dans le bol des offrandes.


Il se tut alors, laissant ses paroles imprégner l'esprit de la Sith. Une imperceptible menace se dégageait de cette sinistre prophétie dont les propos étaient imprégnés de mystère. Seul un grand sage ou un fou saurait comprendre son contenu, peut-être même faudrait-il sacrifier sa santé mentale pour approcher la vérité et la contempler dans son horrible beauté.

Quand Komus sera éveillé, il engloutira tout. Il ne laissera rien d'autre que la marque de son influence sur les dieux et les hommes et les forts et les faibles. Tes semblables mortels qui habitent cette galaxie croient que la menace vient de l'extérieur. Ils croient que les descendants d'Adas aux cœurs emplis de rage et de haine sont la pire menace qu'ils aient à affronter. Nous sommes Erasmus Haarlock et nous avons contemplé Sa lumière. Nous savons ce qu'il arrivera. Tu veux savoir ce qui arrivera ? Nous allons te le montrer. Tel est le cadeau de Komus à son infante rebelle !

Brusquement, une conscience dotée d'un pouvoir inimaginable vint de nouveau se fracasser contre les murs de l'esprit de la Mirialan. Bien plus fort encore que ne l'avait été le Tout Puissant, plus haineux que les abominations Sith sur Scintilla et animé d'une faim plus insatiable encore. Il luttait contre la Sith pour pénétrer de force et, n'eut été la concentration extrême du Côté Obscur en ce lieu, il aurait pu réussir aisément. Mais ce qui lui donnait du pouvoir en donnait à son adversaire également et leurs forces étaient en équilibre, pour un temps. Il hurla de frustration autant que d'extase en sentant la fureur qui habitait Ranath.

Oui, oui, OUI ! La haine, la colère, la rage ! Il n'est que cela ! Il n'y a rien d'autre ! Laisse-toi aller, détruis-moi ! Détruis tout ! Et CONTEMPLE !

Alors un voile s'abattit sur son esprit et elle vit ce qu'était Komus. Elle vit tout.

Cela ressemblait à une lune ou une planète morte, éventrée par le temps et les abus, ravagée jusqu'à ce que tout souvenir de sa beauté originelle eut disparu pour de bon. Cela ressemblait à un astre balafré sur lequel rien ne pouvait vivre ni même poser le pied. La seule vue de cette chose inspirait une terreur impossible à appréhender même pour le plus endurci des individus. Et cet astre se déplaçait à travers la toile céleste, il se mouvait à une vitesse incompréhensible, et s'arrêtait au-dessus de chaque monde qu'il croisait. Alors il déversait ce qui reposait dans ses entrailles et de celles-ci jaillissaient les pires cauchemars des vivants.

Durant une éternité, elle vit chaque monde et chaque lune de toute une galaxie se faire consumer sous l'assaut meurtrier d'une aberration de la nature. Chaque génocide méthodique était rapide et ne laissait que la carcasse d'un nouveau monde mort, reforgé à son image et à jamais anéanti. Les hurlements et les gémissements des mourants ne pouvaient pas couvrir le vacarme du carnage qui se déroulait à chaque fois. Coupables et innocents, forts et faibles, meurtriers et victimes, tous succombaient face à lui. Nul n'était à l'abri de sa soif carnassière.

Elle vit Coruscant, Corellia, Impératrice Têta, Yaga Minor, Nal Hutta, Tatooine, Mon Calamari, Manaan, Mirial, Chandrila, Merisee, Télos, Hapes, Mandalore, Csilla, Korriban, Bilbringi, Nelvaan, Saleucami, Felucia, un milliard de mondes, tous succomber et mourir. Une infinité de vies qui disparurent sans aucune pitié. Aucune ne fut épargnée ou oubliée, nul ne put y échapper. Elle vit des actes de bravoure et de courage, elle vit les Jedi se rassembler et elle les vit mourir tous, fiers et droits, résolus à combattre jusqu'à leur dernier souffle. Elle vit l'Empire lutter en vain tout comme la Nouvelle République. Elle vit des alliances inédites se forger et échouer, elle vit... Elle en vit trop. Et tout. L'agonie d'une galaxie puis, au-delà, plus rien que le néant.

Je sens... Oui, je sens dans ton esprit, tu l'as croisée récemment. La Jedi que nous recherchons est ici, sur ce monde, à quelques pas de nous ! Nous sommes prêts à l'accueillir comme nous t'avons accueillie ! Le moment est enfin venu !

Aussi soudainement que la pression intolérable avait pesé sur son esprit fracturé, elle s'évanouit et lorsque la Mirialan put enfin ouvrir les yeux, elle était seule dans le sanctuaire. Seule et avec la certitude que le choix qu'elle avait à faire déciderait de l'avenir de tous. Empêcher Haarlock de mettre la main sur la Jedi ou s'enfuir au plus loin possible de cette planète maudite. Une image persistante se formait dans sa tête, celle d'Hayley fracassant le crâne d'un homme sur le sable d'une arène et hurlant son triomphe aux cieux. Les ténèbres s'amoncelaient autour d'elle sans qu'elle en paraisse consciente.

Et Haarlock, hilare, qui prenait forme dans son ombre et observait, contemplant ce qu'il attendait depuis une éternité, prêt à libérer l'Astre Tyran.



C'est un vrai spectacle de foire comme j'en avais pas vu depuis la fête de la Boonta sur Tatooine mes amis !

DeMort commentait à coups de punchlines tonitruantes l'affrontement sanglant qui avait lieu sous ses yeux réjouis. La foule rugissait son approbation de ses paroles et de ce qu'il se passait dans l'arène avec une joie animale. Du pain et des jeux, tels étaient les ingrédients de cet endroit et ce qu'il promettait à tous. Il n'avait pas perdu une seule seconde de l'affrontement entre le Nexu Rouge et les Desperados et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'avait pas été déçu du spectacle. La nouvelle gladiatrice était assurément un sacré petit lot qu'il ne fallait surtout pas sous-estimer si on voulait ne pas finir en bouillie.

Nul doute que les paris devaient avoir sensiblement augmenté et que sa cote avait grimpé en flèche au vu de ses 2 premiers rounds. On devait être en train de parier un paquet de crédits sur la belle en ce moment même, pendant les quelques minutes séparant chaque nouvel affrontement. Mark n'en finissait plus d'annoncer les exploits de la nouvelle coqueluche du public. La foule scandait le nom du Nexu Rouge en chantant et lui hurlait son approbation. Et rien ne permettait de croire que tout cela allait changer.

La combattante avait été ramenée, béate et semblant presque ailleurs, dans la zone préparatoire adjacente aux fosses de l'arène pour s'y reposer rapidement avant de retourner au charbon. On lui avait donné de quoi boire un coup, se nettoyer un peu de la crasse et du sang qui maculaient son visage et ses vêtements et de la nourriture légère. Ce qu'elle ne savait pas c'est que l'eau et la nourriture contenaient des drogues de combat injectées aux nutriments pour maximiser ses performances au combat et la rendre encore plus féroce. Le spectacle doit toujours continuer jusqu'à la mort du champion.

La Jedi semblait presque ailleurs, posant un regard halluciné autour d'elle sans rien paraître voir ni reconnaître. La Force, si bouillonnante, semblait maintenant la posséder entièrement. Avec ce sentiment de pouvoir sans limite qui la revigorait, vint la conscience de ce que le Côté Obscur régnait sur toute la ville, présent partout. Et la compréhension malgré le brouillard dans son esprit, qu'elle basculait toujours plus profondément et vite vers un abîme dont elle savait ou il la mènerait si elle s'y laissait entraîner.

Nous arrivons, enfant d'Ashla. Nous venons pour toi.

La voix désincarnée qu'elle avait entendu dans ses rêves résonna de nouveau autour d'elle. Aucun autre gladiateur ne réagit, ce qui semblait confirmer qu'elle était seule à l'entendre. Et l'Obscurité se refermait toujours plus sur elle, l'enveloppant de son étreinte, la noyant sous un flot d'émotions qui n'étaient pas les siennes.

Oh, la Rouge ! Prépare-toi, c'est ton tour dans 5 minutes ! T'as intérêt à assurer parce que cette fois, ce sera pas de simples flingueurs en face. Parait qu'ils t'ont préparé un truc spécial, tes semblables à 4 pattes qui sont impatients de voir une de leur congénère...

Le chemin qui partait d'elle lui offrait 2 voies. Retourner dans l'arène ou fuir cet endroit, peu importe pour quelle destination. Et cette sensation qui lui trottait dans le crâne, comme une présence familière, autrefois bienvenue mais qu'elle avait presque oublié depuis qu'elle était arrivée dans la ville.
#33129
    Elle avait froid. Ranath n'avait jamais eu si froid. Dans le néant infini de l'espace, la température avoisinait le zéro absolu. Et elle avait beau se recroqueviller, elle ne parvenait pas à se protéger de la morsure glaciale. Un grondement sourd la tira de sa torpeur. La Sith ouvrit les yeux avec difficulté. Il était là, devant elle, il flottait à côté d'elle. Était-ce un sourire ? Il n'avait même pas de bouche, comment pouvait-il sourire ? Pourquoi souriait-il ? Les souvenirs lui revinrent un à un. Il les avait tué, tous. Il les avait dévoré. Et maintenant ?

      Tu l'as fait. Ce que personne n'avait jamais réussi à faire avant, tu l'as fait. Tu as amené la paix. Sera t-elle éternelle ? Je ne sais pas. Elle sera la plus longue des paix que la Galaxie ait jamais connu.

    Les paupières de la Mirialan glissèrent à nouveau sur ses yeux. Une vive douleur la fit sursauter. Son corps tout entier souffrait d’un mal dont l’origine était incertaine. Chaque muscle, chaque os, chaque organe se tordait d'effort. Elle brûlait, de l'intérieur.

      C'est mon tour maintenant ?

    La douleur irradiait si fort, la Sith crut perdre connaissance. Sa conscience, d'elle-même et de son environnement, se trouva complètement saturée de souffrance, une souffrance si violente qu'elle ne pouvait la supporter. Son esprit et son corps se brisèrent simultanément. Tout s’arrêta brusquement. Le néant devint total.

    * * *


    Hayley … sale p*tasse de … Outch … Ranath, allongée sur le dos, ouvrit lentement les yeux. Le sang pulsait dans ses tempes suffisamment fort pour lui donner le vertige, le plafond au-dessus n'était qu'un flou mouvant. La Sith se passa la main sur le front, c'était douloureux. Reprenant peu à peu conscience, elle put apprécier pleinement tous les symptômes de sa migraine. Malgré les maux dont souffrait son senseur crânien, elle rassembla ses pensées, ses souvenirs. Komus. Haarlock. La Jedi croisée récemment. M*rde ! Hayley !

    Darth Ranath se releva subitement. Le vertige la prit aussitôt pour la forcer à prendre appui sur le mur. Où était-elle ? Le souterrain, l'ascenseur. Ok. Et Hayley ? M*rde. Hayley … La Mirialan se laissa glisser dos au mur. Assise par terre, elle se prit la tête à pleines mains.

      Komus. Je l'attends depuis si longtemps. Il n'y a rien à faire. Il suffit de les laisser faire. La paix absolue. Il suffit d'attendre. J'attends. Il n'y a pas meilleur chemin jusqu’à l'Équilibre. L’éradication totale de la vie. Ça implique de mourir. Je n'ai pas peur. Je voudrais juste … mourir en dernier. Sans la vie, pas de Force. Je me moque de la Force. La Force entretient de sempiternels conflits. Ils ne sont pas capables de vivre en paix. Ils ne sont capables que de haine et de terreur. La mort … est la seule issue. Ils pourraient vivre en partageant une conscience commune. Ils ne seraient plus qu'un seul être. Un être-galaxie. Et qui imposera la conscience ?! Ils ne sont pas capables de s'unir, même sous la contrainte. Il y aura toujours des rebelles, des virus. Ils sont tous de potentiels détracteurs de la paix absolue. L’Équilibre. Il n'y a que la mort. Qui détruira Komus quand il aura fini ?

      « TU MENS ! »

    La Sith se frappa la tête une première fois.

      « TU MENS ! TU MENS ! TU MENS ! »

    Puis frappa encore, jusqu'à ce que la douleur des coups supplantât la migraine. Le calme revenu, Ranath ferma les yeux basculant la tête en arrière, faisant par la même occasion tomber les barrières de son esprit.

    Elle l'avait croisée ce matin. Elle lui avait parlé. La Jedi. Hayley. Où était-elle maintenant ? Pas loin. Son image et son écho emplissaient l'esprit de la Sith. Elle crut presque sentir sa présence, et l'entendre. Le contact était si précaire et si incertain … il fallait pourtant bien la prévenir.

      Hayley.

      Hayley. Il te cherche. Il vient vers toi.

      Il a besoin de nous, ensemble.

      Quitte la ville.

    Ou bien … Étaient-elles un premier choix ? Ou un numéro sur une liste de potentiels sacrifiés ? Si l’une d'elles venait à mourir, quelqu'un prendrait-il sa place ?

      VA-T’EN, HAYLEY !

    La Sith bondit sur ses pieds et courut à l'ascenseur. Elle en martela la commande jusqu'à ce que la porte s’ouvrit. Elle allait sortir d’ici, à tout prix, elle tuerait, elle tricherait, elle userait de la Force, par tous les moyens, elle sortirait d’ici. La fuite. Ce n’était pas nécessairement la meilleure solution. Mais étaient-elles capables de tuer Haarlock, d’arrêter Komus ?
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