L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Situé à l'intersection de la voie Hydienne et de l’Épine Corellienne Terminus est un monde aussi stratégique que mystérieux. Le ciel de la planète est rempli de vaisseau en provenance de l'espace sauvage et des régions inconnues, et Terminus est l'endroit idéal pour s'approvisionner en marchandises exotiques et en technologie de pointe.
Gouvernement : Neutre
Avatar de l’utilisateur
By Hayley Curwee
#33136
    Elle ne se reconnaissait plus. Et ce n’était pas le fait d’admirer l’intérieur de ses mains couvertes de sang qui allait l’aider à surmonter cette brusque amnésie qui l’avait saisie.
    Il lui avait semblé que son esprit lui avait échappé, pendant un laps de temps non négligeable, un moment qui l’avait vu recevoir une visite impromptue dans son esprit, par une entité qu’il avait été difficile de repousser et qui annonçait venir pour elle.

    Elle s’était laissée dépasser, par quelque chose d’indicible. La voie qu’elle avait suivi était bien au-delà de ce que la Force voulait, il se disait chez les Jedi qu’une fois que l’on s’était laissé entraîner dans le Côté Obscur alors à jamais il dominait votre destin. C’était peut-être exact, c’était peut-être pour ça qu’elle avait réagis de cette façon dans l’arène. Elle était peut-être même encore sous l’influence du Côté Obscur dans l’instant.

    Elle continuait de détailler ses mains, y remarquant les différentes aspérités qu’elles offraient grâce au carmin qui venait agréablement ornementer sa peau. Mais ce n’était pas la seule beauté qui illustrer cette toile, entre son pouce et son index trônait un morceau de cervelle, reste peu glorieux de ses exactions. C’était...trop. Tout simplement trop. Elle ne comprit même pas qu’on lui parlait, l’invitant à se préparer pour retourner dans l’arène. Elle était devenue stoïque, transparente et intouchable, imperméable à toute influence extérieure.

    C’est alors qu’elle fit son apparition. Dans toutes ces ténèbres, elle était un phare lumineux, un halo de pureté qui la fit vaciller elle et l’influence du Côté Obscur qui tentait de maintenir son emprise sur la Jedi. Elle avançait lentement, sans réel problème, comme si rien ne pouvait arrêter son inexorable avancée. Un phare dans les ténèbres. Sa lumière repoussait maintenant la puissance du Côté Obscur qui entourait la Jedi, elle amenait autre chose, quelque chose de plus nourrissant et de meilleur : l’espoir. L’être qui s’avançait venait pour elle, elle le sentait et il y avait quelque chose d’absolument divin à être proche d’une telle présence. Un phare dans les ténèbres. Elle n’était pas grande, pas imposante, pas même terrible, elle n’avait pas besoin de tout cela, c’était une évidence, un pôle rééquilibrant le jeu, la pureté dans un monde corrompu, un être qui les délivrerait tous. Un phare dans les ténèbres. Elle était devant elle à présent, prenant la main de la Jedi dans ses petites menottes, lui souriant comme si cela lui permettrait d’effacer toutes les atrocités qu’Hayley avait pu commettre ici-même. Un phare dans les ténèbres.

      - Est-ce que vous allez bien Maître ?

    Les larmes embuaient les yeux de la corellienne, elle avait la gorge serrée, elle ne se sentait presque pas capable de parler.

      - Oui, ça va, Ty.

    Et sa padawan lui offrit un sourire réconfortant. Prenant la main de la Jedi pour la tirer vers la sortie. Et Hayley la suivit, sans se poser de questions, sans même jeter un dernier regard vers l’arène. Elle sentit son être s’exalter tandis qu’elle suivait un chemin simple proposé par un être innocent. Elles quittèrent l’arène jusqu’à trouver un coin à l’abri des regards où elles pourraient parler faire le point. Hayley dût reprendre ses esprits et les relents du Côté Obscur qui semblait l’avoir possédé semblait déjà se retirer, s’évanouissant alors que la Jedi redevenait un peu plus elle-même. Et quand on disait redevenir elle-même…

      - Qu’est-ce que tu fiches ici, Ty ?
      - Je suis venu à votre rescousse, Maître !
      - Comment ça à ma rescousse ?
      - J’ai vu tout ça. Je crois que c’est la Force qui me l’a montré, mais j’ai vu exactement tout ça, tout ce qui devait arriver, du début à la fin. Et je savais que vous auriez besoin de moi, Maître.
      - Mais comment est-ce que tu as pu arriver jusqu’ici ?
      - Oh, l’un des monsieurs que le diktat a mis à notre disposition a bien voulu me conduire, il est resté à l’astroport pour nous attendre.
      - Il t’as laissé venir ici seule ? Il est taré, je vais lui passer un de ces savons !
      - Mais Maître…

    Elle n’eût pas le temps d’en dire plus, quelque chose s’insérait de nouveau dans son esprit, une voix qui lui était familière. C’était celle de cette Jedi Noire, Mya Tellis. Elle essayait… Elle avait l’air apeurée, cela se ressentait dans son appel, il avait tout d’un cri, un cri qui lui demandait de fuir, quelqu’un la cherchait et souhaitait les réunir, elle et la Sith. Etait-ce un piège ? Même si les agents du Côté Obscur étaient biens capables de toutes les fourberies, elle avait du mal à croire que c’était le cas de l’ex-Jedi, elle ne l’avait jamais vu faire usage de ce genre de méthodes.

      - Vous allez bien, Maître ?
      - Une...une amie m’a parlé par télépathie, grâce à la Force. Je crois qu’elle est en danger.
      - Oh, je vois.

    Elle réfléchit à toute vitesse, devait-elle l’écouter ? Fuir était bien une option viable ? Elle en doutait, ce n’était pas en fuyant les choses qu’on les réglait, c’était en affrontant les problèmes à bras le corps. Elle n’allait pas laisser Mya crever seule sur cette planète, même si elle n’était à proprement parler plus une Jedi. Il fallait la sauver. Elle se concentra sur Mya, essayant de percevoir sa présence pour créer une image résiduelle grâce à la Force. Ce n’était pas si difficile, elle l’avait déjà fait avec Alemidna Zannar par le passé, elle pouvait le refaire. Elle agitait machinalement ses mains devant elle pour créer le lien et instantanément la piste commençait à se créer, une sorte de fil brumeux verdâtre qui la mènerait vers sa cible. Mya était en danger, autant se précipiter jusqu’à elle.

      - On va aller sauver cette personne d’accord ?
      - Oui, Maître.
      - Reste près de moi, tu seras en sécurité, il ne t’arriveras rien.

    Pourrait-elle tenir cette garantie ? Elle l’espérait.

    Le Nexu Rouge se lançait sur la piste de son compère, pas une proie, mais quelqu’un qu’elle devait sauver. Crève pas, Mya, pas avant que j’ai pu te ramener du bon côté.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Poursuite - Connu
Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#33140
Unbreakable theme


Le moment approchait à grands pas. Je quittai la tour, cette prison dont les profondeurs m'avaient emprisonné des éons durant. Ces imbéciles de mortels, obnubilés par leur soif de ressources, avaient creusé toujours plus profondément et avaient fini par trouver ce qui était censé être ma cellule pour l'éternité. Las, leur avarice m'avait bien servi et en cela, j'avais suivi les préceptes qui m'avaient guidé depuis ce jour merveilleux ou j'avais pu contempler Sa perfection. Toujours user des faiblesses des autres à mon profit. Si seulement les enfants de Bogan s'en rappelaient, ma présence n'eut peut-être pas été nécessaire.

En y repensant, je sentais la rage menacer de me consumer. Quelle chose pathétique que cette Mirialan ! Dire qu'elle était censée être l'espoir de ses semblables ! Rien d'étonnant à ce que les immondes Jedi eurent pu proliférer ni que la galaxie eut oublié le souvenir de mon maître divin. Je me consolai en songeant qu'une fois éveillé, il les dévorerait comme les autres en punition de leurs échecs. Et ces Jedi, j'espérais bien pouvoir apporter ma contribution pour ajouter leurs vies pathétiques sur l'autel sacrificiel. J'aurai au moins sous peu l'opportunité d'en offrir une.

Je courais à une vitesse élevée, traversant les rues en un clin d’œil. Ce qui avait été autrefois une cité vouée à me garder enchaîné était devenu une ville comme une autre, pas plus digne d'intérêt que les milliards qui existaient. Les vies qui y évoluaient tant bien que mal n'étaient que des chandelles et, tandis que je me déplaçais, je me pris à en souffler quelques-unes. Cela ne servait pas uniquement un but récréatif, bien que j'y pris un grand plaisir, mais également à m'assurer que mon pouvoir n'avait pas faibli avec le temps. J'aurais besoin de tout mon potentiel pour faire ce qui devait être fait.

Je sentais que je me rapprochais de la piste, ma récompense, le salut, la clé pour ouvrir la porte scellée. Là ! Elle était là, quelque part, son aura brillait comme un soleil étincelant, je ne comprenais pas comment elle avait pu m'échapper jusqu'à ce que je sentis cette présence à ses côtés. Une surprise amusante, une petite élève qui avait ranimé la lumière en son maître, laquelle avait failli basculer de l'autre côté. Je souris comme un chacal, la petite méritait mes remerciements pour l'avoir sauvé car alors, je n'aurais pu la sacrifier. Elle aurait droit à une fin rapide comme preuve de ma reconnaissance.

Il n'était plus temps de faire montre de prudence ou de subtilité. J'avais un rôle à accomplir et Il attendait depuis trop longtemps. Alors que les 2 filles évoluaient sur un speeder dans la direction opposée à celle d'ou je venais, je me laissais tomber au sol sur le chemin qu'elles empruntaient. Je vis leur speeder arriver à toute vitesse tout comme je vis la pilote écarquiller les yeux d'étonnement. Je ne bougeais pas, je ne craignais pas le choc de son véhicule contre ma chair. Ma chair n'était rien de plus qu'un vêtement dont je pouvais changer à loisir.

Image


Allez, viens donc petite Humaine. Viens m'affronter.

Je la vis stopper son speeder d'extrême justesse, lequel s'arrêta à moins de 5 mètres de moi. Je vis alors mieux la femme et l'enfant avec elle. Je souris, témoignant de ma joie de la voir enfin. Ma récompense, mon devoir, ma responsabilité. Lentement, à dessein, je tendis la main qui se referma sur la poignée de mon arme. Que la danse commence. Il me restait simplement à maîtriser cette mortelle, ensuite de quoi je retrouverais l'autre puis la fin serait enfin là pour tous.

Autour, les passants se dépêchaient de courir loin de la zone, affolés et inquiets. Ils savaient que rien de bon ne se préparait et qu'il valait mieux s'éloigner le plus possible. Quelques imbéciles de portes-flingues et gangers semblaient intéressés. Ces fous ne trouveraient que la mort ici mais peu m'importait leur présence. Je pointais un doigt griffu en direction de la Jedi abhorrée tel l'autorité du destin ordonnant son jugement.

Toi. Enfant d'Ashla. J'ai attendu très longtemps pour te rencontrer. A présent, tu es toute à moi. Accepte ton destin et plie les genoux ou tu le regretteras amèrement.

Mais comme je m'en doutais, elle choisit de passer outre et dégaina sa propre arme avant de s'approcher lentement. Je souris de plus belle et dégainai également. Mon fouet-laser était prêt à la faire souffrir et plier jusqu'à ce qu'elle reconnaisse mon pouvoir. Alors je briserais sa vie en offrande à mon maître.

Komus attend d'être libéré. C'est ton sang et ta vie qui me serviront de clé.

Je me jetai à corps perdu dans le combat, certain qu'elle ne tiendrait pas longtemps avant de s'effondrer, en faible Jedi qu'elle était.




A quelques kilomètres de là, la Dame Sombre quittait la tour à toute vitesse, résolue à fuir cette ville avant qu'il ne soit trop tard. Mais lorsqu'elle fut hors du bâtiment, une vive douleur au crâne la prit. Une autre conscience très puissante cherchait à entrer en contact avec elle, sans douceur mais sans non plus tenter de la posséder ou la soumettre.

Hâte-toi, il est déjà face à la Jedi !

L'image résiduelle d'une haute silhouette vêtue d'une armure de guerre et d'une coiffe étrange s'imprima dans sa mémoire. L'avertissement avait été lancé. Il était relativement aisé de remonter la piste laissée par Haarlock, tout comme l'aura de la Jedi, si particulière dans cette atmosphère viciée par le Côté Obscur. Le tout était d'arriver à temps, ou de fuir pour sauver sa vie.

Déjà très présent et très concentré, le pouvoir du Côté Obscur semblait augmenter d'instant en instant. Les vagues de crimes augmentèrent soudainement dans toute la ville, des gangs s’entre-déchirèrent sans raison apparente même selon les critères nébuleux de la ville métallicaine. Des familles furent anéanties par la vague de haine qui se propagea dans l'inconscient des habitants. Personne ne fut épargné. Pour les 2 Jedi, le simple fait de ressentir ces vies autour d'elles qui sombraient et mouraient fut une torture.
Avatar de l’utilisateur
By Hayley Curwee
#33157
    Crève pas, Mya, pas avant que j’ai pu te ramener du bon côté.
    Cette pensée tourbillonnait dans son crâne, comme une comptine qu’on se répétait ou plutôt une prière, peut-être qu’en la répétant en boucle elle permettrait de réaliser ce qu’on souhaitait, non ? Cela ne manquait pas d’ironie en tout cas, impossible de ne pas le remarquer. La Jedi qui désirait que la Jedi Noire ne soit pas tuée. Sans qu’il y ait de réelle bonne raison à ça de surcroît, elle ne se connaissait pas depuis l’enfance, n’avaient pas partagés de bons moments ensemble, aucune bonne expérience laissant un fossé infranchissable empli de sentimentalisme qui rendrait trop difficile la perte de l’une pour l’autre. Rien de tout ça. Rien qu’une farouche volonté de survie qui les avait toutes deux unies lors de leur exploration d’une vieille épave de destroyer stellaire impérial.

    Noires pensées pour une ville à noirs desseins, il en était ainsi depuis qu’elle avait posé son pied ici. Et la chose n’était pas pour s’arranger, elle le savait. La Jedi s’était enfermée dans le mutisme, se débattant avec ses pensées et gardant le minimum de réflexes pour se concentrer sur la route.

    Elles filaient dans les rues de Gunmetal City à bord d’un speeder qu’elles avaient...empruntés, avec l’intention de le rendre à son propriétaire, le moment venu. Après tout en temps de guerre la Rébellion avait bien fait dans la réquisition, non ? C’était peut-être parce qu’elle était préoccupée par tout ces évènements qu’elle ne vit qu’au dernier moment la forme sombre aux cheveux longs aussi noirs que les ténèbres qui semblaient émaner de lui. Et la terrible sensation qu’il représentait quelque chose de familier ne semblait pas vouloir la lâcher. Elle fit un écart au dernier moment, pour éviter de percuter le malheureux, le speeder fit une embardée et elle réussit à garder juste assez de contrôle pour que le choc ne soit pas trop rude lorsqu’elles percutèrent le lampadaire. Tout le côté passager était défoncé et sa padawan semblait légèrement sonnée mais pas trop blessée, fort heureusement.

    Hayley ouvrit sa portière à la volée, s’emparant de son apprentie qu’elle tenait dans ses bras, comme son propre enfant, la déposant à quelques mètres du speeder, s’assurant qu’elle allait bien :

      - Ty ? Ty ? Est-ce que ça va ?

    Elle ne répondit pas, un bref sondage avec la Force lui permit de déceler qu’elle n’était pas morte et qu’elle semblait aller bien, juste le choc. Mais une voix glaçante la détourna de son apprentie. Une voix qu’elle avait déjà senti dans sa tête. Elle se retourna lentement, faisant face à la silhouette aux longs cheveux noirs tombant en cascade, une cascade de ténèbres et d’éternité, un regard empli d’une haine froide. Il fallut à Hayley tout son entraînement de Jedi pour résister à l’impression de peur pure qui se dégageait de lui et qui donnait envie de fuir à la plupart des gens qui le contemplait. Un rapide regard aida la Jedi à comprendre que l’envie de se saisir de son arme démangeait son adversaire, une envie qu’elle allait lui permettre de satisfaire assez vite, il était hors de question qu’elle ploie devant lui.

      - Vous pourriez être la réincarnation de l’Impératrice Gwà Cir-Delaviel que vous ne m’obligeriez pas à lécher le sol pour votre bon plaisir. Je suis une Jedi Corellienne et je ne m’inclinerais pas devant vous.



    Il avait dégainé, forçant la Jedi à se saisir de son sabre. La lame blanche, symbole de la pureté de la foi de la Jedi en la Force et sa cause chassait déjà les ténèbres autour d’elle dans un vrombissement léger. En face d’elle, l’autre sortit une arme bien plus exotique : un fouet laser dont la rougeur carmine laissait présager de son envie de voir couler le sang pour son bon plaisir. Hélas pour Hayley, elle n’avait encore jamais eu l’occasion d’affronter ce type d’armement. La Force la poussait à se tourner vers le Vaapad afin de tirer autant parti de la puissance du Côté Lumineux qui l’animait que de la présence du Côté Obscur qui emplissait les lieux, mais il y avait quelque chose d’inquiétant dans le fait d’affronter un ennemi dont on ne connaissait pas bien l’armement.

    Elle passa donc sur une posture Soresu, le même type de Soresu que Cal Keran lui avait appris, dans la lignée de celui d’Obi-Wan Kenobi : faire de sa défense une défense impénétrable, exposer le moins de faiblesse et fatiguer l’adversaire à l’usure, le forcer à faire une erreur qui créerait une ouverture qu’elle pourrait exploiter. En théorie la technique parfaite pour contrer un ennemi qui pourrait s’aviser être imprévisible. Mais le problème venait de là : son arme était imprévisible.

    Et lorsque le fouet claqua pour la première fois, il toucha Hayley une première fois au niveau de la joue droite, laissant une mince estafilade qui tenait plus de la provocation que de la réelle volonté de blesser, excepté l'orgueil de la Jedi.

    Hayley parait les coups à mesure où elle arrivait à les prévoir, aidée en cela par la Force. Elle avait également mis à profit ce temps pour étudier les mouvements de son adversaire et le moins qu’on puisse dire c’était qu’ils étaient en accord avec son arme : il avait l’air de se déplacer comme un serpent, ondulant plus qu’il ne marchait et frappant aussi subitement qu’il avait été calme auparavant. Tout à fait la façon dont il faisait us lorsqu’il faisait claquer son fouet.

    Alors qu’elle bloquait encore un coup de son adversaire, elle tenta de se concentrer usant de la Force afin de contacter Mya. Elle avait réussi à lui envoyer un message, il suffisait donc à la Jedi d’utiliser le même canal pour lui en renvoyer un, c’est du moins ce qu’elle pensait. Son appel était désespérée malgré qu’elle essayait de le cacher :

      *Mya. Tiendrais pas longtemps. Sauver mon apprenti. T’en supplie.*

    C’était comme envoyer une bouteille à la mer en espérant qu’elle trouverait le destinataire de la lettre : peu de chances que la chose arrive. Et même le cas échéant, peu de chance qu’elle accepte. Il faudrait gagner du temps et résister. Et espérer.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Télépathie - Connu
Formes :
  • Forme III - Soresu - Praticien
Modifié en dernier par Hayley Curwee le lun. 16 juil. 2018 22:40, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
By Jen'Ari Nekanasaza
#33234
    Au sortir de la tour, la lumière du soleil se révéla aveuglante. La Sith porta une main devant les yeux pour leur laisser le temps de s'accommoder de ce changement brutal. La ville se dessina peu à peu devant elle, la rue, les bâtiments, les silhouettes. Elle se rendit alors compte, clameurs en fond sonore, que la cité sombrait dans le chaos. Tout était bon pour marteler le crâne de son voisin, de simples ustensiles devenaient entre les mains des plus violents des armes efficaces. Les conflits éclataient de tous côtés, et à défaut de les apercevoir, Ranath la souffrance et la haine qui s'en dégagaient. Tant de peines qui vinrent se mêler à la sienne propre, jusqu’à saturation totale des sens, jusqu'au point de rupture.

      Hâte-toi.
        Mya.
          Tiendrai pas longtemps.
        Il est déjà face à la Jedi.
              T’en supplie.

    L’écho s'intensifia, martelant l’ordre à faire ployer la volonté de la Mirialan. Elle se laissa tomber à genoux, l’esprit vide de toute pensée. Les deux vibrations, l’une millénaire et l’autre récente d’à peine quelques heures, s’accordaient à la perfection, toutes deux connues de la Sith, mais alors impossibles à identifier. La ville avait disparu, engloutie par l’obscurité, ne restait qu’un halo de lumière, et au-dessus, le dôme. Darth Ranath, visage tourné vers le ciel, contemplait sa prison sans comprendre. Elle avait déjà brisé ses chaînes. La rage bouillonnait en elle, captive de ses propres restrictions, aurait-elle voulu crier qu’aucun son n’aurait quitté sa bouche. La Force appelait à nouveau.

    Le coup vint d’en haut. La barre à mine s’abattit sur elle. Instinctivement, la Sith la bloqua d’une main, évitant à son crâne un traumatisme certain. Elle tira sur la barre pour se relever et faire venir à elle son agresseur. D’un coup sur le poignet, elle retourna l’arme de fortune contre son porteur, lui brisant la mâchoire. Il lâcha prise. La Mirialan frappa encore, en pleine possession de la barre nouvellement acquise. Elle frappa jusqu’à ce qu’il ne restât de la boîte crânienne du type qu’une bouillie sanguinolente.

    Le dôme se mit à trembler, et d’un grondement sourd, à craquer. Ranath avançait dans l’obscurité omniprésente. Une ombre fugace se faufila devant elle. Sans chercher à l’identifier, elle la cloua au sol d’un coup violent, elle n’entendit pas l’os craquer sous le métal, frappa encore. Au-dessus d’elle, les premières fissures couraient lentement sous la voûte, laissant filtrer une lumière éclatante. La Mirialan avait lâché son arme primaire, quand, comment, elle ne s’en était pas rendue compte. À pleine mains, elle saisit le guidon d’un speeder abandonné là, moteur encore chaud. Quelqu’un l'interpella, cherchant à la détourner de son objectif. Il voulut frapper mais la Sith déjà lui brisait la nuque après quelques poings prestement envoyés. C’est sans aucun autre désagrément qu’elle put démarrer le speeder et filer à toute vitesse à la suite de Haarlock.

    Il était là, face à Hayley, jouant avec elle comme un chat avec sa proie. La souffrance et la peur avaient disparu au profit d’une rage destructrice par laquelle la Sith se laissait désormais guider. Elle agissait d’instinct, aveuglée par sa haine et son désir de mort projeté sur Haarlock. Elle sauta du speeder quand elle jugea le moment propice. L’engin fila tout droit et percuta à grand fracas le mur d’un bâtiment à bonne distance du combat, détournant un instant l’attention des combattants. Aussitôt, la Mirialan, lame améthyste à la main, apparut face à son ennemi pris de surprise qui recula. La longue portée de son fouet ne lui permettait pas de mener un combat rapproché. Et tandis qu’il reprenait appui, le coup vint de derrière. Il amorça son esquive juste à temps, évitant ainsi une coupe latérale nette au profit d’une brûlure superficielle.

    Haarlock pivota sur un pied pour se rendre compte que la Sith enragée se trouvait désormais dans son dos. Un coup d’oeil dans la direction opposée lui permit de constater que l’illusion dont il avait été victime s’estompait déjà. Sa nouvelle adversaire le harcelait de coups précis et violents, portés par un Djem So agressif. Il reprendrait certainement très vite le dessus, mais Ranath pouvait compter un instant sur l’effet de surprise. Elle avait oublié Komus, elle avait oublié Hayley, et s’acharnait avec une maîtrise rare, insufflée par l’obscurité des lieux, sur Haarlock.

    À chaque nouveau coup, les fissures s’étendaient davantage. L’une d’elles atteignit le pied du dôme, puis une seconde, rompant l’équilibre. Le dôme craqua de toute part et s’effondra dans une pluie de débris et de poussière que la Sith fut la seule à voir. La lumière brûlante chassa l’obscurité, révélant à ses yeux l’évidente vérité. La Force était maintenant seule guide des pas de Darth Ranath, dont l’âme n’avait jamais été si sombre.



Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#33277
Cela faisait si longtemps que je n'avais plus ressenti la joie d'affronter un adversaire à ma taille, je sentais une joie féroce m'étreindre tandis que je croisais le fer avec la Jedi. Pour faible qu'elle fût, servante aveugle et stupide d'un idéal dévoyé, elle savait se défendre et ne me cédait rien sans combattre, même alors qu'il était évident que je lui était supérieur. J'éprouvai durant un instant fugace un vague respect pour cette fille dont la vie n'avait pour seul fait notable que de servir sur l'autel de Sa gloire, bien vite passé. Elle n'était rien, ne signifiait rien pour moi.

Son talent n'était pas suffisant, elle se fatiguait là ou je ne ressentais moi-même plus rien d'autre que la soif d'accomplir ma destinée. Je voyais ses muscles trembler légèrement, signe qu'elle faiblissait tout comme je pouvais aisément percevoir sa détresse et sa peur. Oui, prend peur petite mortelle, crains l'avenir qu'Il vous réserve à tous. Lorsqu'Il en aurait fini avec vous, les autres seront envieux de la mort rapide que je te réserve.

Mon arme claquait à chaque fois qu'elle rencontrait sa lame. J'esquivai un coup descendant sans aucune difficulté tout en ramenant en arrière mon fouet puis je lançai un assaut implacable qui la força à puiser un peu plus dans ses ressources pour absorber l'attaque. En vain. Elle reçut en guise de punition une longue estafilade sur la joue, un trophée sanglant que je lui pris avec le sourire réjoui qui est le mien.

Crois-tu avoir une chance face à moi, enfant d'Ashla ? Le trône des cieux est vide et même ta précieuse divinité n'ose y siéger. Je suis le serviteur de Komus et toi, tu n'es que l'agneau dont on offre la vie à Lui qui est Tout.

Ce fut alors que je sentis arriver l'autre. La traîtresse, l'impie, la blasphématrice, l'impure, elle osait encore tenter de me défier. Elle venait en aide à celle qui aurait dû être sa pire ennemie, prouvant ainsi à quel point Ses enfants n'étaient plus dignes de Lui. Les Sith n'étaient plus, il ne restait que cette pâle copie. Courroucé, je me tournai vers elle, délaissant la Jedi épuisée et bloquant juste à temps un coup furieux. Je ne sentis même pas la peau de mon épaule se déchirer sous la lame laser qui la frôla de trop près. J'eus pour elle un ricanement mauvais et pointai un doigt accusateur dans sa direction.

Toi, Darth Ranath, tu prends les armes contre celui qui sert comme toi ce que tu nommes Côté Obscur. Ton arrogance et ta faiblesse me dégoûtent. Ton châtiment sera exemplaire. J'offrirai ton âme hurlante à Komus qui te fera souffrir pour l'éternité pour ta trahison.

Je me jetai sur elle et enroulai le fouet autour de son cou puis d'un coup sec, arrachai sa tête de son corps. Je savourais déjà ma victoire facile lorsque je vis le corps décapité disparaître pour ne rien laisser à sa place. Je compris trop tard que j'avais été trompé. Fou de rage, je cherchai des yeux la véritable cible et la trouvai lorsque sa lame passa cette fois à travers mon ventre, perforant ce qui aurait dû être à cet endroit l'un de mes poumons mais qui n'existait plus depuis bien longtemps. Je frappai de mon fouet mais elle était déjà hors de portée, prudente malgré sa haine que je sentais.

Mais elle ne savait pas ce qu'était véritablement la haine. On lui avait appris à détester comme un animal peut le faire. Celle qu'Il enseignait allait bien au-delà du désir de mort et de violence. Il me fallait les faire souffrir toutes les deux pour ce qu'elles m'avaient fait. Anéantir tout ce en quoi elles croyaient et leur prendre absolument tout. Je m'y emploierais avec la même dévotion que je Le servais.

ASSEZ !

J'invoquai la Force et la projetai en vagues tonitruantes contre ces frêles êtres de chair, les repoussant à une dizaine de mètres de moi. Il était temps que je m'amuse un peu. D'abord, la Mirialan. Je tendis la main et ma volonté fondit sur son esprit vulnérable et malmené. Tant de dégâts sur cette psyché, tant de fractures qui l'avaient brisé au long des années. Je savourai chaque instant de sa vie que je pus voir, sans me soucier de la douleur que je lui infligeais. Puis je trouvai ce qui m'intéressait et poussai un rire dément.

Je les sens, ceux dont les noms brillent dans ta conscience détruite. Varadesh, Koress, Kor'rial. Ceux qui comptent d'une manière ou d'une autre pour toi. Je m'occuperai d'eux lorsque j'en aurai fini avec vous deux. Ils hurleront et maudiront ton nom lorsqu'ils sauront que tu es la seule responsable de leur supplice.

J'avais fait usage de l'Absorption de Connaissances sur elle. Elle n'avait plus de secret pour moi, bien qu'en réalité, quasiment aucun de ceux qu'elle cachait ne m'intéressait. Je les avais jeté de côté pour une majorité, sans aucune considération. Il me restait une dernière chose à faire. Il me fallait un sacrifice pour Lui et je venais de le trouver. Si l'enfant d'Ashla ne s'offrait pas à moi, je prendrais ce qui me revenait de droit de force. J'invoquai 2 Illusions qui se jetèrent chacune sur mes ennemies, elles tiendraient suffisamment longtemps pour que je fasse ce que j'avais à faire.

Lorsqu'Hayley et Ranath eurent vaincu les spectres qui singeaient Haarlock, elles le cherchèrent du regard. Puis un cri retentit, celui d'une enfant terrifiée et tentant en vain de se maîtriser.

Haarlock tenait la petite Ty Ly sous son emprise, son bras gauche fermement maintenu autour de son cou. La jeune Twi'lek observait son Maître au loin, des larmes dans les yeux, incapable de formuler un son sous la terreur qui la prenait. La padawan croisa le regard de son Maître l'espace d'un instant qui sembla s'étirer. Haarlock murmura quelque chose à l'oreille de la jeune fille sur un ton très doux, presque rassurant.

Puis, d'un mouvement sec du bras, lui rompit le cou. Le petit corps bascula très lentement au sol avant de s'étaler de tout son long. Ses yeux morts semblaient regarder le ciel au-dessus d'eux, le visage crispé dans une expression terrifiée. Des larmes séchaient sur ses joues, dernier reflet d'une vie innocente de plus, anéantie sur l'autel de la folie et du Côté Obscur.

Le monstre n'avait pas même dégainé son fouet. Il riait aux éclats et ne semblait même plus faire attention à ses environs. Il rejeta la tête en arrière et hurla son triomphe d'une voix extatique.

Une vie pure et entièrement vouée à Ashla, offerte à Komus. Que le voile tombe, que la voie s'ouvre et que l'Astre Tyran, enfin, fasse son entrée dans cette galaxie !
Avatar de l’utilisateur
By Hayley Curwee
#33289


    Et espérer.

    Mais ce combat était désespéré. Et sans l’arrivée de Mya, Hayley aurait probablement été dépassée, réduite à s’épuiser à petit feu pour finalement ployer devant l’ennemi. Mais la Jedi Noire était là, elle l’avait rejointe pour lui porter assistance, son sabre traversant le corps de leur ennemi commun qui ne sembla pourtant pas s’en émouvoir. Au contraire, voilà qui l’agaça un peu plus, celui-ci les projetant toutes deux en utilisant la Force. Hayley s’écrasa contre un mur, légèrement sonnée. Et elle dût lutter contre les ténèbres dont le voile semblait prêt à tomber sur elle, sous la force de l’impact elle cracha un mince filet de sang qui coulait lentement à la commissure de ses lèvres. Il fallait tenir et gagner du temps. Elle pouvait peut-être retenir la menace pour laisser le temps à Mya de fuir avec sa padawan, c’était encore possible, elle usa de nouveau de la télépathie grâce à la Force, essayant de trouver l’esprit de Mya :

      * Prends ma padawan et fuis. Je vais le retenir. *

    Mais elle doutait que Mya l’eût entendu, elle semblait au prise avec l’influence maléfique de l’ennemi, une influence qui se ressentait physiquement car à mesure que l’emprise du Sith se resserrait il semblait envahir graduellement l’espace vital de Mya, la forçant presque à se recroqueviller sur elle-même, étrange impression qui était décelable autant qu’elle ne l’était pas vraiment.

    C’est alors qu’Haarlock se jeta sur elle, l’arme levée, prête à frapper. Hayley consolida sa position de Soresu, bloquant la plupart des attaques de son adversaire et se concentrant sur la Force Vivante encore une fois pour déceler la faille qui lui permettrait de le défaire. Etrangement, Mya ne l’avait pas rejointe, l’avait-il rendu incapable de se battre ? Le Haarlock qui s’attaquait à elle tenait pas de la bête furieuse que de la créature d’une froide puissance qu’elle avait affronté juste avant. C’était étrange là encore. Hayley perçut la faille dans l’attaque de son adversaire, un point faible dans la trame du destin qui semblait minime mais qui pouvait impacter l’avenir, si elle se saisissait de cette occasion elle pouvait mettre fin à Haarlock, ici et maintenant. Il lança une nouvelle attaque rageuse, son sabre tranchant de taille ce qu’elle bloqua puis enchaîna avec vivacité, faisant pivoter son poignet pour laisser un espace que l’autre n’avait pas calculé, tranchant les deux mains de son adversaire et le décapitant dans la foulée. Simple et efficace et avec une utilisation moindre de son énergie.

    Alors qu’elle lança un regard vers Mya, elle comprit. Elle aussi tuait Haarlock. Ce n’était qu’un leurre, elle avait toutes les deux été dupées. Et les cris et les pleurs juvéniles attirèrent son attention vers un endroit un peu plus loin d’elles, près de l’épave du speeder se tenait le vrai ennemi, la padawan d’Hayley dans les mains. Il la tenait contre lui, son bras serré contre le cou de la petite twilek, l’empêchant de se dégager. Cette vision la glaça instantanément et il lui semblât qu’elle s’était aussi bien arrêtée de bouger que de respirer. Non, c’était impossible, pas ça, pas elle, pas maintenant. Elle allait s’en tirer, il ne pouvait pas lui faire du mal, on ne pouvait pas être aussi cruel, pas avec une enfant.

    La réalité se chargeât de lui rappeler que la pitié n’était pas de mise, avec les Sith. Et Hayley lût dans les yeux de sa padawan qu’elle avait comprit qu’il n’y avait plus aucun espoir pour elle. Et il lui brisa le cou comme ce n’avait été qu’un simple jouet qu’on pouvait casser, la balançant à terre comme une poupée de chiffon, pantin désarticulé dont les yeux semblaient poser une question qui y serait éternellement gravée ainsi que dans la mémoire de la Jedi : “Pourquoi ?”. Hayley eût une seconde d’absence, juste le temps de réaliser et il semblât que son corps réagit plus instinctivement qu’elle : elle s’entendit hurler :

      - NOOOOOOOON !

    Elle sentait les émotions contradictoires s’affronter en elle : la rage devant une telle cruauté mais l’espoir que ceci n’était qu’un mauvais rêve, une farce et que son apprentie allait se relever, il suffisait juste de lui laisser le temps, juste un peu de temps et elle se relèverait, elle regarderait de nouveau Hayley avec son petit sourire et son regard plein de curiosité qui cherchait à comprendre quels secrets pouvait bien cacher son Maître. Oui, c’est sûr, elle allait se relever. Hayley lui donnerait du temps pour qu’elle puisse le faire en toute sécurité.

    Et la Jedi s’élança, il n’était plus question de Soresu à présent, la seule envie d’Hayley c’était d’en découdre avec son adversaire pour le dominer et permettre à sa padawan de s’en sortir. Elle laissa ses émotions couler en elle, leurs permettant de guider ses gestes tandis que sa lame blanche se lançait à l’assaut d’Haarlock et presque aussitôt Mya se joignit à elle, l’aidant à maîtriser le Sith. Le combat avait prit une autre dimension, bien moins harassante qu’auparavant. C’était comme si Haarlock se battait avec beaucoup moins de hargne à présent, comme si quelque chose avait changé, comme s’il avait eût ce qu’il voulait.

    Non, non, non, impossible ! Haarlock mettait toutefois toute son énergie dans le combat, quand bien même son intensité avait changé, il tenta un audacieux coup de poker avançant son sabre pour tenter de couper la main en un impeccable Cho Mai qui aurait bien réussi sans l’intervention de Mya qui lui infligea un Shiim dans le dos, forçant l’ennemi à se retourner pour leur faire face. C’était le moment, alors que Mya le contrait et qu’il peinait à faire face aux deux sensitives, Hayley infligea un nouveau qu’il parada, mais le Vaapad qui se diffusait dans la technique d’Hayley lui avait permis de prévoir un ou deux coups à l’avance, un coup qu’il ne vit pas arriver. La lame blanche traversa la scène comme au ralenti, tranchant la chair d’Haarlock au niveau de la ceinture, séparant en deux l’ennemi en un trait bien net, illustration parfaite de la touche que les Jedi nomment le Sai Tok.

    Haarlock n’était pas mort, pas encore, mais il était hors d’état de nuire. Hayley le fusilla du regard, passa son regard sur Mya, puis s’élança vers son apprentie, la prenant dans ses bras. Le regard vide, quelques larmes continuaient à perler pourtant, preuve qu’il y avait eu de la vie dans ce petit être. Elle n’arrivait pas à le croire.

      - Non, non, non. Ty, réveille-toi. Non. Tu n’as pas le droit. Réveille-toi.

    Mais elle dormait, à jamais.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Télépathie - Connu
  • Points de Rupture- Connu
Formes :
  • Forme III - Soresu - Praticien
  • Forme VII - Vaapad - Maître
Avatar de l’utilisateur
By Jen'Ari Nekanasaza
#33400
    Le cri de la Jedi attira un instant l’attention de Ranath. L’Humaine affrontait désormais Haarlock. Comment … ? Il s'était soudainement désintéressé de la Sith et téléporté auprès d’Hayley. Les prémices d’une contradiction évidente ajoutèrent à la hargne revancharde de la Mirialan un agacement nerveux. Le petit jeu du sac d’os la poussait à bout. Mais impossible pour elle d’analyser la situation ou son état propre, tant elle s’entourait d’illusions auto suggérées toutes plus délirantes les unes que les autres, échos des trop nombreuses intrusions mentales subies. Hayley se dressait alors face à Haarlock au beau milieu d'un désert de cendres et de gravats de béton armé. Ranath se jeta à son tour dans ce nouvel acte de la bataille.

    Difficile de dire si la Sith s’impliquait avec un Djem So brutal, hérité de son maître obscur, ou avec un Shii Cho primaire mais violent, résultat d'une pratique martiale rigoureuse. Pour elle, seules comptaient les lignes dégagées par Hayley. Ranath les exploitait toutes, sans exception et sans réflexion, contraignant Haarlock à des réactions minutieuses et véloces, la moindre erreur pouvant lui coûter … son intégrité. La lame blanche trancha net sur une riposte tardive de son sombre adversaire. Le bassin s’affaissa avant le torse, qui heurta un sol de glace coupante avec un bruit sourd et écoeurant. La lame pourpre accompagna la chute, cueillant à terre la gorge de son ennemi pour séparer du tronc la tête encore grimaçante.

    Mort ? Ranath n'en avait pas conscience. La vie, la mort, quelle importance quand tout, autour d'elle, fondait sous une pluie acide. Il n'y avait plus que cette lumière, cette flamme vacillante. Hayley. Tuer. La lame de sang vrombit de nouveau. En finir.

    Non. Non. Non.

    Réveille-toi.

    Réveille-toi.


    Un cadavre. Un enfant. La tombe d'un enfant. De la glace, surgirent des fleurs, toute une prairie de fleurs blanches et bleues. À genoux par terre, Hayley tenait dans ses bras le corps sans vie d'une gamine apeurée. Inconsciemment, la Mirialan avait éteint son sabre. La peine de la Jedi devint sa peine. Cette enfant inconnue devint Lina. Aucune larme ne pouvait apaiser cette tristesse et laver la disparition de l’innocente. L’aimait-elle vraiment, cette gamine ? Qu’était-elle prête à donner pour la préserver d'un sort si funeste ? Lina ?

    Tout.

    Mon pouvoir. Ma vie. Mon existence.

    Prends tout. Donne-lui.


    Sa main, contre elle, serrait fort le petit cube viridien. S'il restait la moindre étincelle de vie en cette enfant, elle voulait la saisir, la tenir, et la gonfler de sa propre énergie. Pour que le souffle emplît de nouveau ses poumons, pour que Hayley cessât de se lamenter. Elle ne pouvait pas mourir. Elle ne pouvait pas être morte. Harvk pouvait-il lui montrer comment retenir cette vie ? Le prix, peu importait.

    Tout. Je donnerais tout.

    Pour que l'enfant ne sombrât pas dans le néant, comme Lina. Pour que son esprit pût demeurer accessible à la pensée de la Jedi. Ça n’avait pas de prix …


Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#33404
Ses paupières furent closes...


Rien n'aurait pu préparer la Jedi à ce spectacle horrible, à cette petite silhouette qui était allongée au sol, immobile, ses yeux vitreux emplis de larmes tournés vers le ciel, comme une supplique muette et silencieuse adressée à ceux qui regardaient depuis leur trône céleste. Aidez-moi, semblait-elle dire, je ne veux pas mourir. Mais la vie, dans toute sa misérable fragilité et banalité, la vie n'était pas un jeu. Pas plus qu'elle n'était juste ou douce. Ce n'était pas juste que la petite Twi'lek eut perdu sa vie si prometteuse pour nourrir la folie d'un être entièrement voué à propager l'horreur et la mort.

Ce n'était pas juste qu'une enfant mourut tandis que sa protectrice attitrée, sa tutrice, son maître, se tenait là, tenant son corps entre ses bras, essayant désespérément d'insuffler par des secouements vains une étincelle de vitalité. L'existence, d'une laideur effarante, avait un goût prononcé pour le drame et la tragédie. Qu'on observe sans mot dire cette scène terrible et déchirante, cette femme réalisant lentement malgré son déni compréhensible que rien ne saurait lui épargner les tourments du deuil. Alentours, quelques habitants se rapprochaient lentement, terrifiés et muets de stupeur devant cette scène.

Nul bruit ne semblait plus résonner tandis que les nuages d'un gris menaçant s'amoncelaient au-dessus de la cité meurtrie, comme pour témoigner de l'absurdité qui s'était produite d'un hochement de tête approbateur. Une vie avait pris fin de la manière la plus terrible qui soit et pour une raison si stupide qu'elle en était inconcevable. Prenez-la en pitié, elle qui ne sut accomplir son devoir de protectrice. Plaignez-la, elle qui subirait malheur et chagrin à l'avenir.

Mais peut-être restait-il un espoir mince. Alors que la tragédie frappait, voici que la Dame Sombre tentait un dernier as dans sa manche. Un cadeau venu du passé, un antique holocron qui contenait de précieuses connaissances médicales et un pouvoir certain. On murmurait que celui-ci pouvait aspirer en partie la douleur et la souffrance d'un être pour l'apaiser, la transférant d'une personne ciblée à une autre, hôte. L'idée était noble et bonne. Mais elle ne tenait pas compte d'un fait essentiel qui empêchait son accomplissement.

Pour pouvoir absorber la douleur, encore fallait-il qu'il y en ait une. Un cadavre ne contenait plus rien du tout, ni sensation ni pensée. On ne pouvait créer la vie à partir du néant. Il fallait qu'il y eut quelque chose de plus. Offrir sa vie n'était pas plus possible car l'holocron s'y refusait, son protecteur était l'image d'un ancien Jedi Consulaire et celui-ci, bien qu'il eut été un grand guérisseur versé dans les arts curatifs, n'en était pas moins un Jedi. Alors, lorsque la Sith tenta de l'invoquer pour offrir sa vitalité afin de ramener une étincelle même minime de vie dans ce corps flétri, elle n'obtint aucun succès.

L'image du protecteur se matérialisa à côté du corps de la padawan. Un individu caché sous sa bure Jedi, qui énonça d'une voix claire et forte ce mantra qui, habituellement, donnait de la force aux Jedi mais qui n'offrait aucun réconfort lorsqu'on subissait une situation semblable de plein fouet :

Il n'y a pas de mort, il n'y a que la Force.

Avant de s'évanouir, regagnant son réceptacle à l'intérieur de l'holocron et n'offrant plus par la suite que le silence. Un silence rapidement interrompu par les râles sifflants de l'instigateur de cette tragédie. Coupé en deux au niveau du bassin, agonisant, il se savait condamné mais n'en éprouvait aucune horreur ni terreur. La mort n'était pas une finalité pour lui, il savait d'ores et déjà ce qui suivrait une fois passé de l'autre côté du voile. Et très bientôt, ils le sauraient tous à leur tour.

Cela avait été magnifique, il avait oublié combien la sensation de tenir une vie entre ses mains était exaltante et plus encore lorsque celle-ci était celle d'un Jedi. Qu'un serviteur de la Lumière fut tué de sa propre main ne faisait qu'accentuer la joie malsaine qu'il ressentait tout comme il savait combien ce sacrifice avait dû plaire à Son seigneur et maître. Il attendait maintenant de Le rejoindre, souffrant mille douleurs dont aucune qu'il ne ressentait vraiment. Son esprit était déjà en train de partir et il n'y avait plus que quelques instants à patienter.

Un croassement ignoble s'échappa de sa bouche sans lèvres, qui ressemblait vaguement à un rire. De sa voix maintenant étouffée et presque inaudible, il dardait ses yeux aveugles sur les 2 femmes qu'il avait attiré ici et utilisé. Il avait réussi, la vie d'un enfant d'Ashla et la vie d'un enfant de Bogan, toutes deux offertes en sacrifice pour terrasser la prison qui Le retenait. Il arrivait et tous allaient bientôt Le sentir.

Vous le sentez... Pas vrai ? Vous... Sentez... Komus... Arrive... Fin... De... Tout...

Un nouveau râle répugnant pour tenter d'aspirer un peu d'air dans ses poumons anéantis et continuer.

Quant à... Toi... Ranath... Nous... Reverrons... Bientôt... Traîtresse... Tu... N'es pas... Sith...

Haarlock expira finalement, un sourire carnassier et malfaisant sur les vestiges ruinés de son visage si dérangeant. L'ennemi était mort et avait été vaincu, mais à quel prix ? Ty Ly était morte et quelque part, Komus, l'Astre Tyran, s'éveillait. L'esprit embrouillé par les visions qu'elle avait du futur et de ce qu'était Komus, la Mirialan était la clé pour peut-être sauver la galaxie d'un mal ancestral... Ou la condamner. A elle de décider de partager ou non ce savoir et d'en dévoiler toute l'horreur. Hayley n'en était pas consciente, mais elle avait également la réponse en elle.

Peut-être arriverait-elle à la trouver, ou peut-être pas. Si elle survivait au traumatisme de son échec et à cette réalité qui faisait jour dans son esprit : la paix est un mensonge. Ty Ly n'était pas morte en paix, pas plus qu'elle ne reposerait en paix. Et elle, son maître raté, échouant, ne vivrait pas plus dans la sérénité. Au bout du compte, chacun était seul face à ses échecs et les conséquences de ses actes.




Loin, très loin de Terminus, dans les Régions Inconnues, quelque chose s'était éveillé. Une force primordiale, terrible, d'une noirceur inconcevable même pour le plus fou des Sith. Cette force avait été invoquée dans un seul but, abaisser le voile de la corruption, de la mort et des ténèbres sur tout ce qui vivait. Elle dormait depuis une éternité, depuis bien avant même le début de la galaxie. Son réveil sonnait le début de sa croisade, une croisade qui n'épargnerait rien. Cette conscience s'éveilla comme dans un rêve puis ressentit la faim insatiable qui l'animait.

Rien ne saurait jamais l'étancher et pourtant elle chercherait toujours à l'apaiser. Mais sa nature, ce qu'elle était, se définissait par la soif sans fin et pour cette raison, elle ne s'arrêterait jamais. Lentement, pesamment, elle se mit à se mouvoir parmi les ombres de la toile céleste. Le moindre de ses mouvements envoyait des ondes d'énergie terriblement puissantes. Et à travers toute la galaxie, cela résonna comme un coup de tonnerre dans chaque esprit suffisamment sensible pour percevoir cette énergie qu'on nommait la Force.

Komus venait et il avait faim.

Avatar de l’utilisateur
By Hayley Curwee
#33417


    Et elle dormait, à jamais.

    Il semblait qu’une fois encore, une autre personne qu’elle devait payer pour ses erreurs, mais pourquoi elle ? Pourquoi la petite Ty Ly, un être innocent ? Elle n’avait pas compris sur le moment la détermination dont avait fait preuve le Haarlock, si elle l’avait su, elle aurait accepté le prix à payer sans broncher. Elle aurait ployé le genoux, baissé la tête et attendu qu’il fasse son office. Et Ty Ly serait encore là. Remonter le temps et espérer pouvoir changer le passé. Un espoir vint, mais qui anime parfois certains d’entre nous lors de ce que nous jugeons comme nos plus grosses erreurs. Un moment de flottement dans une existence qui permet de remettre en cause la réalité et de lui espérer un meilleur dénouement. Quelque chose de naturel lors du décès d’un proche. Et si j’avais agis de cette façon ? Et si je n’avais pas fait comme ça ? Et si les planètes tournaient dans le sens inverse, que la galaxie n’était pas ce qu’elle, qu’une petite fille n’était pas morte aujourd’hui et maintenant. Et si, enfin, les choses n’avaient pas été telles qu’elles s’étaient déroulées ? Mais c’était trop tard. Toujours trop tard. Et force était de se rendre compte que faire cela était complètement vain.

    La Jedi, d’un naturel à avoir la peau d’une blancheur marmoréenne, était d’une blancheur encore plus maladive si toutefois cela était possible. Elle n’arrivait pas à détacher son regard de sa padawan, comme une mère qui n’arriverait pas à accepter la réalité du destin qui frappait son enfant. Mais elle avait arrêté de se plaindre et l’on n’entendait presque plus le moindre son s’échapper d’elle, c’était assez troublant, comme si elle n’était rien d’autre qu’un pantin incapable de réagir. Du moins en apparence et une apparence assez limitée, puisque déjà des larmes commençaient à creuser lentement un sillon, prenant origine ses yeux pour parcourir l’arrondi de ses joues, à la recherche d’une chute duquel elles pourraient se jeter. Et lorsque les premières larmes tombèrent, et seulement là, elle daigna quitter la petite twilek des yeux pour lentement poser son regard sur Mya, qu’elle voyait doucement tirer un objet d’une de ses poches, elle croisa alors les yeux de la mirialan, une douleur indicible dans son regard, mais étrangement une connexion se fit entre les deux êtres, comme si l’une était capable de comprendre ce que l’autre vivait. Hayley ne sût jamais exactement ce que la Jedi Noire fit à ce moment précis, mais elle comprit ce qu’il en était, aucun mot n’était nécessaire, elle le sentait aux tréfonds d’elle, Mya tentait quelque chose avec ce qu’elle identifiait comme un holocron.

    Alors que ses doigts caressaient la peau refroidie de la twilek, elle attendait. Quelque chose allait se passer, c’était sûr. Et elle était prête à attendre. Dix minutes, dix heures, dix mois, dix ans. Elle attendrait le temps qu’il faudra pour s’assurer que sa padawan allait s’éveiller et que toute ce qui était arrivée n’était plus qu’un cauchemar dont elle pourrait s’échapper. Un espoir fou et complètement vain. Quelque chose d’irréalisable et au bout de cinq minutes à attendre et à contempler l’objet dans la main de Mya, elle comprit. Cela n’arriverait pas. Jamais. Par aucun moyen en leur possession. Impossible de défaire la marche des événements. Les larmes continuaient de couleur, silencieusement, s’écrasant sur la peau de son apprentie et la corellienne s’était figée, incapable de faire quoi que ce soit, ni même de penser. Ce qui était d’autant plus surprenant lorsque l’on entendit le son de sa voix troubler le silence :

      - Merci d’avoir essayé.

    Elle ne comprit pas vraiment elle-même comment ces mots avaient bien pu sortir de sa bouche, elle n’avait qu’une envie, c’était de vomir tant elle était incapable d’accepter ce qui se passait. Lentement, elle essaya de se relever, mais il semblât que son corps était trop fébrile pour ça tant elle tremblait de toute part. Elle faillit s’effondrer aussitôt et seul un effort surhumain lui permit de ne pas tomber.

      - C’est terminé.

    Ce constat lui fit froid dans le dos. Il mettait un terme définitif à tous ses espoirs. Il n’y a pas de Mort, il y a la Force. Le mantra tournait en boucle dans son esprit, n’offrant pour seule réaction qu’un goût amer dans la bouche de la Jedi. Le corps de la petite fille dans les bras, elle resta immobile pendant cinq bonnes minutes, confuse, ne sachant trop quoi faire ni par où commencer. Finalement les choses devinrent très vite assez claires. Il fallait partir. Partir et disparaître.

    Elle passa devant Mya, le corps de la petite Ty Ly toujours dans ses bras. Elle jeta un dernier regard plein d’intensité à la mirialan puis commença sa longue route.




    Elle se trouvait ailleurs, dans un lieu dont le nom ne revêtait aucun intérêt. Tout autour d’elle s’étendait les ténèbres, la nuit les enveloppait, mais dans ces ténèbres il y avait un espoir, une lumière qui luttait vaillamment contre l’obscurité. Elle tenait sa torche bien droite, celle-ci repoussait le dévoreur d’espoir. La torche s’avança lentement, frôlant les bouts de bois entassés et finalement les flammes glissèrent jusqu’au lit éternel. Une flammèche d’abord qui errait aléatoirement dans un coin, se développant petit à petit, grandissant pour ne jamais s’arrêter, comme une faim qu’on ne pouvait assouvir. On pouvait y voir tout ce qu’on y voulait, sans pour autant parvenir à y donner un sens. Les choses n’avaient pas de sens, seulement celui qu’on voulait bien leur prêter, rien qu’un avis à un moment donné aussi susceptible de changer que nos idées, nos envies et nos volontés.

    Dans les flammes, elle trouverait le repos. Dans les flammes, elle brûlerait pour toujours. Dans les flammes, elle prenait tout son sens. Dans les flammes elle devenait un symbole.

    La fin de l’espoir, du temps béni où les choses pouvaient encore s’arranger, où l’on pouvait encore croire que la galaxie essayerait de trouver la paix. La fin d’un âge d’or où Hayley avait encore pu croire à la possibilité d’être heureuse.

    Elle leva les yeux au ciel, admirant les étoiles que la fumée rejoignait. Une constellation d’entités mortes que bientôt les ténèbres recouvreraient.
#33469
    La Jedi s’éloigna. À son passage, les fleurs mourraient, la prairie s’effaçait. Quand elle fut partie, ne restait que la ville, grise et sale. Et les passants. Qui ne passaient plus. Ils laissaient traîner leurs regards indiscrets sur le cadavre encore fumant d’un homme qui semblait mort depuis des siècles. Morbide curiosité. Et elle, elle était là, au centre de tout. Elle l’avait été, un instant, dans l’oeil du cyclone. Elle ne l’était plus. C’était terminé. L’agitation gagna les badauds. La rumeur se répandit. Elle, au milieu de tout ça, disparut. Mya s’était enfuie.

    * * *


    Ranath s’était assise par terre, le dos plaqué contre la tôle rivetée de la soute qui lui servait de défouloir. Elle avait beau essayer, elle n’arrivait pas à se rappeler comment elle était arrivée là. Le Poing de l’Ombre. Il filait à toute allure, il s’enfuyait lui aussi, de cette planète maudite. S’il y avait eu des morts supplémentaires, la Mirialan ne s’en souvenait pas. Désormais, elle se tenait la tête à deux mains, pressant sur ses tempes pour chasser la douleur. Mais rien ne pouvait extraire ce qui était là, à l’intérieur.

    Komus. L’Astre Tyran.

    C’était un mensonge. Il n’y arriverait pas. Il ne pourrait pas tout détruire. Les parasites survivaient toujours. Il en restait toujours un. Lui, Komus, ne pouvait briser le cycle. La promesse du néant. Quelle douce comptine. Ce n’était qu’un mensonge.

    Mais les traits meurtris de Haarlock ne cessaient de hanter celle qui n’était pas une Sith. Elle voyait son sourire dévoiler des dents pointues, et entendait sa menace. Une promesse qui lui donnait des frissons. Et la faisait s’interroger. À quoi bon se revoir si Komus venait tout dévorer ? Elle y songea longuement. L'attrait de la vengeance personnelle. Elle l’avait déjà éprouvée, cette envie de faire sauter la tête de quelqu’un, juste par principe égoïste et égocentrique.

    Elle revint à Komus. Réveillé. Où avait-il dormi pendant ces longues années ? Komus. La Mirialan ferma finalement les yeux, et elle le vit. Cela ressemblait à une lune ou une planète morte, éventrée par le temps et les abus, ravagée jusqu'à ce que tout souvenir de sa beauté originelle eut disparu pour de bon. Cela ressemblait à un astre balafré sur lequel rien ne pouvait vivre ni même poser le pied. La seule vue de cette chose inspirait une terreur impossible à appréhender même pour le plus endurci des individus. Et cet astre se déplaçait à travers la toile céleste, il se mouvait à une vitesse incompréhensible, et s'arrêtait au-dessus de chaque monde qu'il croisait. Alors il déversait ce qui reposait dans ses entrailles et de celles-ci jaillissaient les pires cauchemars des vivants.

    Cette apocalypse était désirable. Enfin, le jugement dernier. Et l'Équilibre infini. La mort, dans sa plus totale absoluté. Oui, ça faisait envie … seulement s’il n’y avait aucun survivant. Aucun. En cela résidait le mensonge. Mais pour se laisser convaincre, il fallait une parole, une preuve. Il fallait aller voir.

    Alors la Sith se recroquevilla davantage, maintenant fermement ses paumes sur ses tempes brûlantes. Elle voulait voir Komus. De ses propres yeux. Où était-il ? Elle laissa aller sa pensée, laissa aller son esprit, concentrant tout son être sur l’Astre Tyran. Elle voulait le voir.

    Montre-toi.

    Où-es tu ?

    Laisse-moi te rejoindre.

long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]