L'Astre Tyran

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Situé à l'intersection de la voie Hydienne et de l’Épine Corellienne Terminus est un monde aussi stratégique que mystérieux. Le ciel de la planète est rempli de vaisseau en provenance de l'espace sauvage et des régions inconnues, et Terminus est l'endroit idéal pour s'approvisionner en marchandises exotiques et en technologie de pointe.
Gouvernement : Neutre
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By Résilience
#39048
Modération

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Quelque part dans l’espace, non loin de Dargul…

Le Mando ajusta son casque sur ses genoux. Il frottait machinalement la marque du tir de blaster qui avait laissé une trace plus foncée à l’endroit de l’impact. Mais son regard ne se portait pas sur son casque. Son esprit était tourné vers l’autre Mandalorien, celui qui avait failli atteindre sa cible, celui qui était à l’origine de la marque sur son propre casque. Alors comme ça, le gamin de la guilde avait décidé de continuer sa traque. A croire qu’il n’avait pas compris le message et qu’un oeil manquant ne lui suffisait pas. Il avait eut raison de poser un traqueur sur son vaisseau. Malgré la raclée qu’il lui avait collée, il avait vu dans son regard de la défiance. Son instinct lui avait dit qu’il n’abandonnerait pas si simplement. Et il avait eu raison de le suivre. Sareth lui avait ouvert le chemin vers Sabina, le menant directement à Terminus. Il actionna le levier de son poste de pilotage, suivant les coordonnées reçu. L’Esclave I pivota sur lui même, le rapprochant un peu plus de la prime qui lui revenait.

*********


Terminus, Capitale, Siège de la société Carlyle...

La pièce était plongée dans l’obscurité. On parvenait difficilement à y voir quoi que ce soit. Mais en réalité, c’était parce qu’il n’y avait pas grand chose à voir. Aucun mobilier, aucune décoration, les lumières avaient volontairement été brisées. Il n’y avait rien. Rien, à l’exception d’un tas de vieux draps qui servaient de couche à même le sol. Encadrée de ces quatre murs dénudés, la chambre était bien austère. Et son propriétaire s’en contentait parfaitement. Plus que ça, c’était lui qui l’avait voulu.

Il manipulait les Carlyle depuis maintenant tant d’année. Il avait même réussi à chasser deux Jedi venus le chercher grâce à leur aide. Les Carlyle lui mangeaient dans la main, trop avides pour se rendre compte que tout ce qu’il leur promettait n’était que du vent. Il aurait pu obtenir d’eux des montagnes d’aurodium, les plus beaux appartements. Il aurait même pu leur prendre leurs propres domaines s'il l'avait voulu. Mais cela aurait été indigne de lui et de la lumière. Non, son but était tout autre : la vengeance.

Et cette vengeance, il allait bientôt l’obtenir. C’était plus qu’un instinct, c’était une certitude. Assis en tailleur, au milieu de la pièce, il avait médité des jours durant. Jour après jour, il avait atteint un niveau de transe si intense que la Force avait fini par lui livrer la vérité. Ils étaient sur cette planète. Non loin de lui. Il pouvait le sentir à présent. Leur aura nauséabonde emplissait l’atmosphère de la ville.

C’était donc là sa destinée. Il n’avait pas eu besoin de traquer. La Force avait guidé ses proies jusqu’à lui. C’était une offrande, et il était temps de faire couler le sang pour y répondre. Il ouvrit ses deux yeux, l’un valide, sombre, l’autre recouvert d’un voile blanchâtre. Machinalement, il passa une main robotique mal entretenue sur la partie de son visage striée de cicatrices, là où il avait perdu la vue, avant de réarranger son bouc parsemé de poils blancs.

Il se redressa doucement avant d’ajuster sa vielle bure aux tons sombres. C’était la tenue avec laquelle il avait toujours combattu. C’était la tenue des porteurs de la lumière. C’était la tenue avec laquelle il triompherait des ténèbres. Dans sa folie, elle conservait sa splendeur passée. Pourtant aujourd’hui, elle n’était plus que miteuse et rapiécée. Il s’enveloppa dans sa cape brune et rabattit sa capuche pour cacher son visage. Sa main valide se souleva, sa paume parallèle au sol. Un tube métallique s’éleva dans les airs jusqu’à ce qu’il referme fermement ses doigts sur le sabre laser.

Il était investi d’une mission. L’homme déchu était devenu l’esprit de la vengeance. Une fois cette porte passée, il ne serait plus un homme, mais un serviteur de la lumière et son plus fidèle guerrier. Les Sith avaient fait l’erreur de venir sur sa planète. Ils allaient le payer de leur vie.


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By Sareth Daran
#39051
En plus d'être louche, dangereux et imprévisible, ce snob au masque noir teinté de rouge se payait le luxe d'être abject et méprisant... Chaque phrase qui sortait de sa bouche transpirait le dédain et l'indifférence à des doses qui empoisonneraient n'importe qui de normalement constitué. Il ne prenait même pas la peine de cacher aux mercenaires sa nature de serpent à sonnette tant chacun de ses souffles vomissait du venin... Au moins cela avait le mérite d'être clair, il était là pour les mêmes raisons que le Mandalorien et comptait prendre la poudre d'escampette une fois le conteneur arrivé à destination. Le mercenaire resta donc sur le qui vive, gardant ses blasters à la main, prêt à les décharger en cas de problème. Cependant, quelque chose était étrange. Si ce type était mercenaire ou chasseur de primes, où cachait-il ses armes ? Il n'en avait pas une seule à la ceinture, rien dans le dos non plus... A présent que Sareth l'avait remarqué, il ne pensait plus qu'à ça, écumant les possibilités qui fourmillaient dans son cerveau. Une hypothèse en particulier repassait en boucle, mais celle là refusait d'être entendue, chaque fois que le chasseur de primes l'étudiait, il finissait par la rejeter, refusant d'y penser et de la considérer. Pourtant, lorsque le blindé traversa la gigantesque porte de métal et que les conteneurs furent tous déposés dans le hangar, Sareth sentait au fond de lui que quelque chose n'allait pas et que rien n'allait se passer comme prévu... Et ses tripes avaient bien raison.

Un vent d'une rare violence se déchaina, arrivant de nulle part, propulsant les deux associés en arrière avec la force d'une bourrasque. Le Mandalorien se souvint d'Hypori et de cette main invisible capable de tenir ou de repousser quiconque, tout cela en ignorant toute loi physique dans le procédé... La Force. Il avait donc eu raison, il avait refusé de l'admettre mais son adversaire était bien un forceux, et de toute évidence pas un Jedi... Donc, par élimination, un Sith. Z.A.X fut sonné et tomba en arrière avant de rouler sur le sol, produisant un boucan pas possible par la faute de ses nombreuses prothèses, Sareth, lui, parvint à se rattraper et à atterrir à pieds joints sur le sol, ses bottes métalliques crissant contre le sol de béton à mesure qu'elles dérapaient sur ce dernier. Évidemment, le lâche qui lui faisait face était déjà en train de disparaître au loin le plus rapidement possible pour se faire oublier... Mais le Mandalorien n'était pas du genre à se laisser berner aussi facilement. Ce snobinard trop sûr de lui était tellement persuadé que ses concurrents seraient trop occupés à se défendre qu'il ne regardait même plus derrière lui. Monumentale erreur. Sareth visa, pressa la détente de son blaster et tira. Le laser généré par la cellule énergétique du blaster fut éjecté à toute vitesse et fendit l'air avant de... Toucher. Il n'y en eut qu'un seul, le but n'était pas de tuer mais de faire passer un message, un message assez simpliste et grossier, osons le dire, mais un message clair et concis, au moins : "Bonne chance pour affronter Sabina avec un impact dans le dos, enfoiré."

Cependant, cette magnifique démonstration de tir fut interrompue par la sensation très désagréable d'être touché à la tête. Le Beskar du casque arrêta le projectile sans souci, minimisant le choc et dispersant le tir dans un bruit cristallin. D'autres tirs se succédèrent, l'un rebondit contre l'épaulette de Beskar sans y laisser une seule trace, l'autre fut encaissé par la plaque duracier à la jambe droite, le dernier percuta le gantelet droit de Sareth, lui faisant lâcher un de ses pistolets sur le coup. A rester trop concentré sur celui qui lui avait mise à l'envers, le Mandalorien avait bien vite oublié qu'il avait face à lui de très nombreux assaillants à présent qu'il avait été repéré lui et son collègue. Il attrapa donc Z.A.X et le tira avec lui avant de se mettre à couvert derrière un autre conteneur. Le duo était à présent protégé des tirs, du moins pour l'instant, mais ça ne permettait pas à Sareth de savoir où se trouvaient ses ennemis, combien ils étaient et, plus important, où était tombé son blaster... Il allait donc falloir faire des miracles, comme à l'accoutumée !

    - A-a-a-a-a-a-arg... Qu'est-ce qui s'est passé ?! Grogna le cyborg en se tenant le crâne.
    - On s'est fait avoir, on aurait dû le descendre.
    - Q-q-q-q-q-q-q-q-qu'est-ce qu'on fait maintenant ?!
    - J'en sais r-... Il fut interrompu par un tir de blaster qui ricocha contre sa couverture, non loin de son oreille. J'en sais rien !!! Bouge pas de là, je reviens !

La seconde d'après, le chasseur de primes activa son générateur de bouclier personnel et sortit de sa cachette à toute vitesse avant de se tenir en position de combat, prêt à tirer dans le tas. Il fut accueilli par un large commité d'accueil, à vue de nez ils devaient être une bonne vingtaine de tous les côtés et d'autres arrivaient en renfort à mesure que l'on se passait l'information chez les gardes. Le duo était pris en tenaille qui plus est, bientôt leur cachette ne pourrait plus les protéger lorsque les sous fifres du cartel viendraient les chercher. Il essuya plusieurs tirs, parvint à abattre plusieurs hommes du cartel mais fut bien vite forcé de se rabattre derrière son conteneur dès lors que son bouclier se brisa.

    - C-c-c-c-c-c-c-combien ?!
    - Beaucoup trop !!!
    - O-o-o-o-o-o-oh merde on va y rester !!!
    - DU CALME, JE REFLECHIS !!!
    - C-C-C-C-C-C-C'EST PAS LE MOMENT DE REFLECHIR, C'EST LE MOMENT DE PAS MOURIR !!!
    - LA FERME !!! Hurla-t-il avant de frapper dans le conteneur avec rage.

La commande d'activation des gantelets concasseurs fut reconnue par le système de son exo armure au moment exact où il frappa son couvert. Le coup, plutôt que de rebondir, cabossa significativement la plaque de ferraille. C'était un coup non calculé infligé par un élan de nervosité, pourtant cette bêtise alluma les bonnes bornes dans la cervelle du Mando. D'un coup, Sareth eut une idée, une horrible idée. Il fit alors face au blindage du conteneur et le frappa, une fois, deux fois, trois fois, chaque nouveau coup de poing cabossait un peu plus le duracier jusqu'au moment où le fer, ne pouvant plus tenir le coup, s'éventra. C'était un trou léger, mais ça restait un trou.

    - Q-q-q-q-q-q-q-q-q-q-q-qu'est-ce que tu fais ?!
    - ...Dis, tu me fais confiance ?
    - NON !
    - Eh bah il va falloir.

Utilisant la puissance maximale de l'exo armure, le combattant attrapa chaque côté du trou qu'il avait créé dans le conteneur avant de fermement tirer de chaque côté pour agrandir significativement le trou... Le pauvre récipient inanimé poussa un long grognement métallique à mesure que l'on arrachait sa peau de fer à la main. Sareth ne sentait plus ses bras à mesure qu'il insistait, mais il tira encore et encore, animé par une volonté de survivre mille fois plus forte que la douleur qui envahissait ses biceps. Finalement, à force d'acharnement, le trou finit par permettre à un humain de passer. Z.A.X commençait à comprendre où son associé voulait en venir, et il désapprouvait totalement ce plan, pourtant lorsque le Mandalorien l'invita prestement à rentrer à l'intérieur en l'attrapant et en le poussant dedans, il n'opposa pas la moindre résistance. De l'autre côté de l’entrepôt, ils étaient au moins une trentaine à arroser le conteneur de tirs, tout en s'approchant lentement mais sûrement de la couverture des deux intrus, ayant déjà complètement ignoré le troisième intrus qui avait disparu on ne sait où. Aussi, lorsqu'ils entendirent deux cliquetis métalliques significatifs, ils ne comprirent pas tout de suite ce qui s'était passé, mais lorsqu'ils virent deux détonateurs thermiques dont le compte à rebours était de deux secondes et demi arriver à leurs pieds... Ils hurlèrent.

BOOM.


Difficile de décrire en détail tout ce qui se passa ensuite en moins d'une seconde. Certains hommes tentèrent de se mettre à couvert, d'autres se tétanisèrent de terreur en réalisant ce qui allait se passer, les plus téméraires eurent même le temps de hurler "NOOOOOOOON !" avant que la tempête de flammes et de suie ne se déchaîne dans l'entrepôt. Le choc fut si puissant que même le pâté de maison ressentit le tremblement qui secoua le spatioport. Tout ce qui se trouvait dans le périmètre fut carbonisé... Quand aux conteneurs, eux, ils furent propulsés à toute vitesse contre les murs, les démolissant au passage tant la force de l'explosion fut puissance. Autant dire que les passagers attendant dans le hangar clandestin furent relativement surpris quand ils virent trois conteneurs complètement noircis par la suie jaillir du mur de droite avant de crisser sur le sol dans un bruit vrillant les tympans. Les passagers et les hommes du cartel présents sur les lieux paniquèrent et se cachèrent le plus loin possible du mur abattu... Ensuite, il y eut un long instant de silence et d'appréhension. Un immense nuage de poussière et de fumée avait été soulevé par la détonation, on attendait donc qu'il se dissipe pour découvrir l'état des lieux. Finalement, le nuage toxique finit par se dissiper, révélant, juste derrière les trois conteneurs, un pan de mur complètement effondré... Et, alors que le calme était revenu chez le groupe des passagers, la porte d'un des trois conteneurs fut violemment ouverte d'un coup de pied. Un claquement résonna dans le hangar avant que, finalement, tout penaud, Sareth ne sorte du conteneur à demi éventré accompagné de son acolyte cybernétique.

    - Aaaaaaaah ! Bonjour messieurs, mesdames ! Est-ce que je pourrais parler à monsieur Jeb Sayen s'il vous plaît ? Oh, pas la peine d'appeler des renforts, ils sont tous morts dans la pièce d'à côté, clama haut et fort un Sareth dans un état second.

Les hommes du cartel, complètement sidérés ne surent pas vraiment quoi faire, leurs fusils tremblaient, tout comme leurs pauvres guiboles. Pourtant leur ennemi n'était pas vraiment en position de combat, il semblait plutôt en train de lutter contre ses maux de tête et contre les mauvaises humeur de son ventre... Après tout, se trouver à bord d'un conteneur tournoyant sur lui même et traversant un mur ne devait pas être une expérience très agréable pour l'estomac. Il titubait, tanguait de droite à gauche et tenait sa tête tant cette dernière semblait peser lourd. Puis, finalement, après avoir reprit ses esprits et soufflé un coup, il leva son unique blaster en direction d'un des hommes du cartel. Son discours était à nouveau clair et concis, bien que son ton semblait fatigué, physiquement comme psychiquement.

    - Écoutez... Je suis pas là pour vous et je me fiche de ce que vous faites transiter... Mais en l’occurrence, l'un des passagers a trois millions sur sa tête, dites moi où elle est et je disparaîtrais aussi vite que j'ai fait mon entrée.
    - Tu voulais me parler Mando ? Eh bien me voilà, c'est moi Jeb, répondit l'un des hommes armés avant de s'avancer hors de la foule de passagers.
    - Je vais pas passer par quatre chemins... Où est Sabina Pavian ?

Le jeune homme semblait arriver dans sa vingtaine... C'était un naïf qui avait une tête à jouer les héros même quand la situation n'était pas en sa faveur. Lui tirer les vers du nez n'allait pas être une partie de plaisir, raisonner avec les presque adultes n'était jamais une expérience particulièrement satisfaisante. Jeb fusilla Sareth de ses yeux bleus, recoiffant sa chevelure blonde avant de se murer dans le silence. Il avait le visage de quelqu'un qui savait où elle était mais préfèrerait mourir plutôt que de la dénoncer. Peut être fallait il mieux partir... Non. Sareth était allé trop loin pour abandonner maintenant.

    - Tu la joues silencieux ? Je répète ma question : Où est elle ?
    - Je vois pas de qui tu parles, la personne que tu cherches existe pas.
    - Tu mens très mal gamin.
    - Je te dis que la vérité, maintenant disparaît, ça prendra pas longtemps avant que d'autres hommes n'arrivent pour te faire la peau.
    - Je sais pas ce que cette Sabina représente pour toi, mais crois moi elle va t'attirer que des emmerdes, alors arrête de jouer au prince charmant et dis moi où elle est.
    - ... Je te laisserai pas l'emmener.
    - Pourtant je vais le faire, avec ou sans ton aide, si tu ne veux pas me dire où elle est dégage de mon chemin.
    - NON !
    - Très bien, puisque t'insiste... Il leva son blaster vers Jeb.
    - ATTENDEZ ! Cria une voix dans la foule.

C'était une voix féminine. La voix manqua de faire rater un battement de cœur à Sareth. Était-elle la personne que Sareth recherchait ? Après toutes ces missions plus périlleuses les unes que les autres, avait-il enfin réussi à mettre la main sur elle ? Elle se détacha du groupe des passagers... Pas très grandes, complètement violette, des yeux dorés et brillants comme des soleils, une tenue noire sobre et passe partout, un corps finement taillé et athlétique surmonté d'un visage doux et séduisant... Plus de doute possible, c'était bien elle. Près d'elle se tenait fermement à sa jambe une gamine apeurée ressemblant comme deux gouttes d'eau à la Pantoran... Ophilia.

    - Fais ce que tu as à faire ici... Mais laisse les autres partir, Jeb et ma fille n'ont rien à voir là dedans, grogna Sabina.
    - J'accepte ta requête, mais faites ça vite.
    - Sabi, tu ne vas pas... !
    - La ferme Jeb... Ce n'est pas le moment de jouer aux cons. Prends Ophilia avec toi et ramène les passagers dehors, c'est un ordre.
    - ... Oui Sabi, tout de suite.

Sans un mot de plus, les civils et les gardes quittèrent ce qui allait bientôt devenir un champ de bataille sanglant entre bon nombre de combattants tous plus assoiffés de sang les uns que les autres. A présent il n'y avait plus que deux silhouettes au milieu de ce hangar, trois si on comptait Z.A.X, mais ce dernier restait en retrait et se cachait toujours dans le conteneur, ne voulant pas être pris entre deux feux lorsque le combat aurait lieu. Les deux faisaient les cent pas et s'observaient sans un mot, cherchant des failles et des émotions dans leurs visages respectifs. Le visage de Sareth, masqué par son casque, était froid comme l'acier, pourtant celui de Sabina était si glacial qu'il concurrençait largement celui de son futur adversaire. A ce moment précis, le Chasseur de Primes avait le trac... Un combat extrêmement ardu allait se mener et il ne savait pas à quoi s'attendre, sans parler qu'un autre Sith traînait toujours dans les parages, quelque part.

    - T'étais pas loin de t'échapper, à un jour près tu aurais pu savourer la liberté... Je suis... Désolé.
    - Non, tu ne l'es pas.
    - Si, je le suis... Plus que ce que j'en ai l'air. J'en ai vu des vertes et des pas mures pour arriver jusqu'ici, et maintenant que j'y suis je ne sais pas si ça en valait la peine.
    - Un chasseur de primes qui a des remords est un mauvais chasseur de primes.
    - T'as peut être raison, mais on ne peut pas être bon dans son job en permanence. Enfin... C'est guère le moment d'être sentimental, je voulais simplement que tu saches que ce qui va avoir lieu... N'a rien de personnel.
    - Je... De mon côté non plus, rien de personnel... Soupira la jeune femme, semblant elle aussi avoir un lourd bagage émotionnel.
    - Dans ce cas ne perdons pas plus de temps, que le meilleur gagne, termina Sareth, d'un ton grave.

C'était étrange mais... Malgré qu'aucun des deux ne connaissaient l'histoire de l'autre, il y eut pendant un instant quelque chose de serein qui les habitait. Ils n'étaient pas des ennemis mortels... Ils étaient deux personnes se retrouvant là par la force des choses, forcées à se combattre par le destin. Cela pouvait sembler bête, mais après avoir été pourchassée pendant des mois et traitée comme une pestiférée par tout le monde à l'exception de Jeb et de la vieille dame, Sabina était plus touchée qu'elle ne voulait l'admettre par cet aveu de faiblesse de son assassin, elle n'affrontait plus une froide machine envoyée pour la tuer, mais bien un humain qui ne prenait pas plus de plaisir qu'elle à faire son travail... Quand à Sareth, il ne voyait rien chez cette femme de fondamentalement mauvais, comme il l'avait pensé, c'était une simple mère fuyant pour sauver son enfant. Cette absence de haine et de ressentiment entre les deux adversaires rendait donc cette confrontation bien plus reposante qu'elle ne devrait l'être. Mais, fatalement, cela relevait également du tragique, un tragique qui animait désormais les regards des combattants. Ils allaient devoir se tuer alors qu'ils auraient peut être pu être amis dans une autre vie... Mais c'était déjà trop tard pour y penser. Ils cessèrent donc de faire les cent pas et dégainèrent leurs armes. Sareth avec sa pique de force, Sabina avec son sabre laser... La lame orangée jaillit de son fourreau, le combat allait commencer.
#39136
    Aaaah ! Ce chien kath avait visé juste ! L’Arkanien longeait les couloirs intérieurs, rongé par la haine, la brûlure du trait du blaster fiché dans la chair de son épaule. Il hésitait. Chaque pas qui le séparait du Mandalorien nourrissait sa colère. À chaque nouvelle enjambée, il envisageait de rebrousser chemin afin d’exterminer cette vermine Humaine. Il l’avait reconnu. C’était lui. Il le savait. Ah, s’il pouvait l’occire aussitôt ! Non ! Continuer, avancer, traquer. Varadesh.

    Au détour du couloir, une silhouette se détacha soudain du mur pâle. L’homme avait tout d’un ouvrier, un technicien peut-être. Il fut très surpris d’apercevoir le Sith en casque et en cape, et se figea de stupeur. Irae, lui, n’hésita pas. En deux pas, il se trouva face à sa nouvelle victime, qu’il attrapa aussitôt à la gorge. Le sang froid de Darth Irae s’en était allé. La proximité de sa proie l’aveuglait. Tourné vers l’après, il ne s’écoutait plus conjuguer au présent. Il secoua son informateur, le sommant de lui donner des réponses. Il voulait savoir où était le vaisseau de Jeb Sayen. Sa poigne enserrait la gorge de l’ouvrier, toujours un peu plus fermement. D’un doigt timide, l’homme désigna finalement une direction. Mais il ne fut pas libéré. Il tendit le bras plus visiblement, gargouillant une réponse inaudible. Et l’interrogatoire s’arrêta soudain. L’Arkanien lâcha prise. Il inspira brièvement.

    Par là.

    Il venait de cette direction ! Il avait à revenir à son point de départ, le dépasser, et continuer encore ! Poussé par un vent de colère, l’esprit du Sith s’élança. Par la pensée, il remonta la coursive. À toute vitesse, il longea le mur, courut jusqu’à la porte du hangar qui verrait bientôt l’embarquement le départ de ce vaisseau à destination de régions lointaines. Tout se jouait ici. Le Mandalorien avait déjà trouvé le chemin, et avait repris une longueur d’avance. Quel échec. Toute cette rage … L’Arkanien ne perdit plus une seconde. Succédant à son esprit projeté, il se précipita dans la direction indiquée. Il savait précisément jusqu’où se presser, et quelle porte emprunter. Plus rien, ni personne, ne lui ferait barrage. Hors de question d’arriver trop tard. Il tuerait Varadesh. Les choses ne pouvaient être autrement. C’était à lui, l’Apprenti, de prendre sa place, par la violence et dans le sang.

    C’était cette porte, il en était convaincu, il le savait. Derrière elle, le hangar, le vaisseau, et Varadesh. Le Sith enfonça rageusement l’interrupteur de la porte à glissière verticale. Le pan métallique disparut brusquement dans le mur, ouvrant ainsi la voie au nouveau protagoniste du combat sur le point de commencer.

    La lame laser ocre jaillit de son refuge. Enfermée depuis si longtemps, elle chantait désormais l’allégresse de l’affrontement naissant. Derrière elle, Irae s’avançait.

    VARADESH !

    L’Arkanien brandit sa lame pourpre qui vrombit avec rage en réponse au chant de son ennemie. Arrivé le dernier, ce fut Darth Irae qui se jeta le premier dans la bataille. Il ne connaissait la Pantoran que par les récits du Maître, et lui-même était un étranger pour elle. Sa victoire sur Varadesh lui donnerait accès au savoir de la Jen’Ari, au Pouvoir.

    La Pantoran fit volte face pour contrer la menace immédiate que représentait le Sith, tournant un instant le dos au Mandalorien. Les sabres laser s’entrechoquèrent violemment en tierce. Irae dégagea le premier pour lancer un nouvel assaut et forcer son adversaire à reculer. D’un chassé, il la renvoya de quelques mètres en arrière. Coincée entre le Sith et le Mandalorien, Varadesh voyait ses chances de survie s'amenuiser. À moins que le Chasseur de Prime n’envisageât d’abord de se débarrasser du casque noir …

    __________________


    Nekanasaza soupira doucement. Elle se laissa aller en arrière, étendit son dos sur le toit de l’immeuble. Ça avait commencé. Sabina mourrait bientôt, et ainsi, sa volonté serait faite. Le résultat de ce combat, par anticipation, ne procurait rien à la Sith. Pas de joie, pas de peine. Varadesh devait mourir. Il n’y aurait pas de pardon, ni de regrets. Et cela n’avait pas d’origine, pas de raison d’être. Cette mort était un point de passage nécessaire, un point fixe dans le temps, quelque chose qu’on ne pourrait jamais changer. Car la fin de cette vie, et le début de cette mort, marquaient le basculement d’un équilibre. Un équilibre promis, un équilibre auquel on avait cru, puis menacé par la nature des relations entre ces deux femmes. Désormais, Nekanasaza n’était plus femme. Elle était la guerre future. Et la guerre débutait avec cette première victime.

    La Force vibra d’un murmure. La Mirialan se redressa. Quelque chose arrivait. Quelque chose était sur le point de se produire.
#39140
Sareth et Sabina se regardèrent droit dans les yeux, le doute plana... Puis une troisième voix résonna dans la pièce, et bien que le combat eu lieu, il n'opposa pas les deux combattants prévus au départ. Elle fut appelée par une voix grave modifiée par un masque, la voix du traître de tout à l'heure, par un nom que le Mandalorien ignorait, Varadesh. Son sang ne fit qu'un tour, reconnaissant son alias de Sith, il se retourna et para une attaque qui aurait pu lui être mortelle avant de s'opposer au Sith qui la traquait, oubliant le chasseur de primes avant de s'engager dans un duel sans merci. Les deux adversaires semblaient de force égale, tout du moins Sareth en avait l'impression, ils faisaient tous deux usage d'un style de combat élégant basé sur un jeu de jambes permanent et une maîtrise de l'équilibre indispensable... Ignorant tout des arts jedi, le Mandalorien était incapable d'en discerner les subtilités et ne pouvait donc mettre un nom sur ce qui était le Makashi. Ils dansaient dans la pièce en manquant d'éventrer tout ce qui était à leur portée... Rejoindre ce ballet mortel serait très dangereux pour le Mandalorien dans sa situation, il était donc forcé à observer comme un imbécile, regardant les deux combattants effectuer des passes d'armes impressionnantes, certes, mais tout de même imparfaites... Oui, le borgne pouvait le sentir, comparé à la guerrière qu'il avait croisé sur Hypori, ces deux là étaient moins expérimentés, il y avait des failles dans certains de leurs coups. Cela semblait fou, mais il y avait peut être une chance de l'emporter... Une chance mineure, certes, mais dans cette situation, il n'y avait pas bon nombre d'options. Mais d'ailleurs, quelles actions avait-il sous la main à ce moment précis ?

Si le mercenaire tenait à la vie, il pourrait toujours en profiter pour foutre le camp illico et laisser ces fous s'entretuer, se disant que trois millions de crédits n'en valaient peut être pas la peine en fin de compte... Non, c'était hors de question. Il pouvait attendre que l'un des deux batte l'autre pour le cueillir et le tuer sans lui laisser de chance de se défendre... Non, c'était lâche et ça pourrait tout aussi bien se retourner contre lui. Désavantager l'un ou l'autre avec un tir de blaster était tout aussi lâche, mais cela lui permettrait d'enfin pouvoir se joindre à la danse... Mais lequel des deux ? Sabina ? Même si c'était sa cible, elle n'avait encore rien fait qui ne soit fourbe à Sareth... Alors que le deuxième, lui, avait tenté de jeter notre serviteur dans un piège. De plus c'était la deuxième fois qu'il tournait le dos au chasseur de primes et l'ignorait, il était peut être temps de l'instruire dans les règles les plus fondamentales du combat ! Il arma son blaster, aligna son œil unique avec le cran de mire puis le guidon et visa. Ils se déplaçaient trop vite et tournoyaient bien trop... Il allait falloir tirer avec une demi seconde de décalage. Il analysa leurs directions et leurs mouvements, cherchant une erreur dans le style de combat du monstre masqué... Quand soudain, alors que Sabina le frappait d'une attaque de taille, il se recula d'un pas, préférant esquiver plutôt que de parer. Maintenant que le Mandalorien le regardait, ce n'était pas la première fois que ce snob faisait ça lors d'un duel, c'était même un très vilain automatisme. Une attaque haute parée avec succès, une balayette suivie d'une taille... C'était maintenant. Comme prévu, la silhouette masquée esquiva d'un mouvement en arrière.

    - C'est la dernière fois que tu me tournes le dos, claqua le mercenaire d'un ton sévère avant de tirer.

Le bruit du tir résonna dans le hangar... Le projectile fendit l'air avant de foncer droit vers Irae au niveau de sa tête. Le masque produisit un bruit sourd, déviant le tir mais déconcentrant l'Arkanien. Alors qu'il était à deux doigts de l'emporter, il manqua de se faire faucher par Sabina mais para son coup... La colère qu'il ressentait pour le Mandalorien s'était ravivée en un instant. D'une poussée de force il envoya la Pantoran dans le décor et fonça sur Sareth d'un saut de force accompagné d'un cri enragé. Le sabre rencontra le métal chargé d'électricité de la pique de force... Les deux visages masqués croisèrent alors leurs regards métalliques sans émotions. Les deux ne pouvaient clairement pas se blairer, mais à ce moment précis c'était le Sith qui débordait d'émotions négatives. Avoir été blessé par un non sensitif par deux fois... Non, pire que ça, par une vermine ignorante et servile qui servait au mieux de pion ou au pire de chair à canon, était un affront qu'il comptait bien corriger. Retenir ses grognements devenait difficile... Et Sareth comptait bien profiter de l'orgueil démesuré de son adversaire.

    - Tu n'es qu'un parasite sacrifiable, hors de mon chemin, mon VÉRITABLE adversaire attends de mourir.
    - Oh, tu étais en train de gagner ? Excuse moi, j'avais plutôt l'impression que ça trainait en longueur.
    - SILENCE.

Et ainsi une nouvelle valse s'engagea entre le Mandalorien et le Sith enragé...Évidemment le mercenaire était en désavantage en raison des mouvements rapides et vifs de son adversaire. Manier une lourde pique de force mettait forcément dans une situation peu confortable face à un ennemi dont l'arme ne pesait rien et se déplaçait comme le vent. Usant de l'expérience acquise sur Hypori face à la redoutable Mirialan, Sareth parait tous les coup, ne se concentrant, comme d'habitude, exclusivement que sur la parade, oubliant le reste. Irae harcelait son adversaire de coups, guidé par une colère aveugle qui lui donnait une force et une vitesse démesurée... Mais également un style de combat rempli de failles et d'ouvertures. Voilà pourquoi Sareth avait choisi Irae, il était colérique, instable, orgueilleux et suffisant, le Sith sous estimait son adversaire et se contentait de le marteler de coups jusqu'à ce que le Mandalorien lâche prise, se refusant d'user de la force sur un minable pareil. Seulement voilà, tout ceci faisait partie du plan du mercenaire, énerver son ennemi pour le pousser à la faute... Et cette faute finit par arriver, au bout du septième coup de sabre dans l'eau rempli de failles, le mercenaire dégagea le sabre laser de son adversaire à l'aide de sa pique avant d'attraper le snobinard à la gorge. Il le suréleva, avant de le jeter au loin avec la force de ses servomoteurs. Le sith atterrit lourdement au sol avant de rouler sur un ou deux mètres, son sabre laser tomba dans le procédé. Une fois relevé, l'homme en noir tenta bien sûr de tracter son arme vers lui avec la force, mais il eut la mauvaise surprise de voir un grappin métallique se fixer magnétiquement à l'arme providentielle avant de la ramener jusqu'à la main de Sareth. Avec à présent une pique de force dans la main droite et un sabre laser allumé dans la main gauche, le chasseur de primes se sentait tout puissant... Mais il oubliait qu'un sensitif avait à sa disposition une arme bien plus mortelle qu'un sabre laser. Lorsqu'il vit des flammes noires comme l'ébène teintées de rouge illuminer les mains d'Irae pour former un javelot de haine et de colère entre ses mains frêles, le Mandalorien se souvint du chaman Massassi de Yavin-IV et entama dans la panique une roulade un peu trop tardive alors que le projectile ténébreux fonça sur lui et explosa à deux mètres de lui...

Expulsé trois mètres plus loin avant de rouler au sol dans un bruit sourd sur plusieurs mètres, couvert de suie et de traces de brulures, le Mandalorien était sonné mais vivant, l'armure l'ayant majoritairement protégé... Il était allongé au sol, ayant perdu sa pique de force ET le sabre de son adversaire dans la foulée. Sareth s'était bien battu, mais il avait sous estimé son adversaire durant une seconde qui lui a été fatale, à présent il était bien trop étourdi pour parvenir à se relever dans les temps... Il n'était pas encore mort, mais ça ne saurait tarder, car voilà que son adversaire à nouveau armé et en pleine possession de ses moyens leva son arme allumée, se préparant à empaler le Mandalorien avec.

    - Un nuisible de ton genre n'arrive pas à la cheville des Seigneurs Sith, il est temps de punir ton arrogance.
    - Je reconnais humblement que je n'aurais jamais des chevilles aussi enflées que les votres... Répondit le Mandalorien en ricanant avant de tousser.
    - MISÉRABLE !!!

Irae manqua d'abattre sa lame sur le Mandalorien, mais au moment exact où la vie du mercenaire défila devant ses yeux, une lame orangée s'interposa entre le sabre en croix et sa victime. Sareth ne comprit pas tout de suite ce qui venait d'avoir lieu puis, quand il leva les yeux pour découvrir le visage violet et froid de la Pantoran, il n'en crut pas ses yeux. Sabina, la femme qu'il était venu tuer, lui avait sauvé la vie.
#39193
    L’ocre para le pourpre. Les deux Sith échangèrent un regard bref. Irae était le plus fort des deux, si bien qu’il maintint le fer, appuyant davantage sur la lame de son adversaire afin de garder en joug, malgré tout, le Mandalorien. Varadesh n’avait plus la possibilité de se désengager du sauvetage initié. En se préservant, la vie de son opposant premier serait aussitôt menacée par le second. Aussi la Pantoran se pressa d’agir, puisant en son énergie pour repousser le Darth. Il ne coupa court à l’initiative en faisant violemment glisser sa lame sur le sabre ocre. Un coup comme celui-ci tranchait mains, sabre, bras et torse. Varadesh bondit en arrière pour éviter l’une des perfidies fétiches de son Maître. Le Mandalorien avait eu le temps de s’éloigner également. Les trois sommets du trio, à bonne distance les uns des autres, s’observaient.

    Varadesh interrompit la première le rythme court de sa respiration.

      « C’est elle qui t’as demandé de faire ça ? »

    Irae, tout d’abord, ne répondit rien. Varadesh avait cru reconnaître les enseignements et l’emprise de Ranath sur son adversaire. Elle pouvait tout à fait se tromper, mais préféra tenter sa chance.

      « Tu sais ce qu’elle fera de toi ? À la moindre erreur … »

    La Pantoran se redressa une seconde, et de sa main libre, d’un mouvement de haut en bas, désigna sa propre personne. L’Arkanien se crispa, sa mâchoire grinça, dents contre dents.

      « Je ne … »

      Fidèle et loyal … à Darth Ranath. Absolue … loyauté.

    Plutôt que de répondre à la provocation, il lança ses mots au troisième combattant.

      « La prime ne m’intéresse pas, Mandalorien. Il n’y a que sa mort qui m’importe. Je te laisserai emporter son cadavre et toucher la récompense. »

    L’arme toujours chantante, le Sith bondit sur sa proie. Cette fois, il allait en finir !

    __________________

      Chhhht…

    Reze ne vit, dans le noir, qu'une paire d'yeux. Deux yeux qui n'appartenaient pas à la même personne. Il eut soudain très mal. Puis plus rien. Reze était mort.

    La Mirialan traîna le cadavre à la nuque rompue un peu plus loin. Au détour d'une ruelle plus sombre que les autres, elle le débarrassa de ses effets personnels. À chaque vêtement qu'elle soutirait, elle retirait son équivalent de sa propre carcasse. Petit à petit, elle se déguisa en Reze. Elle lui prit même son sac, dans lequel elle fourra toutes ses affaires à elle. Enfin, elle s'empara du fusil blaster de sa victime.

    Le Maître se pencha vers le cadavre pour longuement observer ses traits et s'imprégner de la vision de ce visage masculin, et poilu, et sale, et tordu. Il était hideux.

      « Alors ! T'as pas bientôt fini ? Qu'est-ce tu fais ? »

    L'assassin se releva brusquement, devenu, par état de Force, Reze.

    Reze rejoignit son compère.

      « T'en as mis un temps … combien de pintes t'es enfilé aujourd'hui pour … Ça va ? »

    Reze grogna en acquiesçant.

      « Mouais … bon, on rentre. Grit dit qu'il faut rentrer. »

    Reze et son camarade regagnèrent donc les abords de l'astroport. À la porte, on les salua. Mais Reze avait l'air bizarre. Non, non, il avait trop bu. Il venait juste de se vider dans un caniveau. Ah … dégueulasse, ce Reze. Le passage de la porte fut également l’occasion d’apprendre que des intrus s’étaient introduits dans le bâtiment et qu’ils avaient mis un sacré bazar. À trois, ils condamnaient tout un hangar. Que faisaient-ils ? Ils se battaient. Grit avait pris la décision de ne plus se mêler de cette histoire. Il avait fait isoler le hangar de décollage du Beldon Bleu et rassemblait tout le monde au plus vite. Dès l’embarquement terminé, on irait gazer les malades qui se tapaient dessus dans leur coin. Reze hocha la tête, c’était compris.

    Le vrai Reze, lui, n'avait pas perdu de temps : parfaitement biodégradable, il offrait son corps à la vermine muridée.

    Reze et son compère gagnèrent le bâtiment principal placé en état d’urgence. Dans les couloirs, ils croisèrent peu de civils, mais beaucoup de mercenaires qui s’activaient pour terminer l’embarquement des vivres et des armes. Encore quelques minutes, et voilà qu’ils entraient dans le hangar du Beldon Bleu. Cent cinquante mètres de tôle grinçante. Il fallait avoir envie de quitter Terminus, et les mondes connus … Mais Reze ne s’intéressait pas au vaisseau. Son regard courait entre les civils. Tous ces pauvres gens, vivant dans la misère, et qui avaient payé une fortune pour monter à bord de cette carcasse.

      « Hé, toi ! »

    Reze ?

      « Oui, toi. Prends la liste, vérifie les paiements, et dis leur de faire la queue là-bas. Si pas de paiement, ça dégage. »

    Reze acquiesça. Il attrapa le datapad qu’on lui collait dans les mains et se dirigea vers le groupe de civils. Son camarade lui emboîta le pas. Il se mit à crier en direction de ce qu’il considérait être du bétail.

      « Allez ! Bougez-vous ! Mettez-vous en file ! Donnez votre nom ! Un par un ! »

    Pendant un temps, les passagers défilèrent, les noms avec eux, et Reze cochait des cases. Jusqu’à ce que …

      « Vilya Stenor. »

    Le regard des deux mercenaires tomba sur l’enfant qui se tenait devant Vilya.

      « Jeb me l’a confiée. »

    Elle désigna Jeb. Les regards se tournèrent vers Jeb. Jeb leur fit un signe de main, et reprit le travail.

      « Et comment elle s’appelle … ?

      - Ophilia. »

    Reze chercha le nom sur la liste dans le datapad. Cela dura un moment.

      « Bon, alors ? »

    Reze hocha négativement la tête. Ophilia n’était pas sur la liste. Son camarade ne l’avait pas vu, mais Reze venait d’effacer le nom d’Ophilia de la liste. Il fourra le datapad dans les mains de son camarade, saisit brusquement le bras de l’enfant, et la tira hors de la file.

      « Hé ! »

    Jeb réagit à son tour.

      « Tu fais quoi ?! »

    Jeb attrapa le bras de Reze. De sa main libre, Reze envoya son meilleur coup droit dans le nez de Jeb. En trois enjambées, Reze avait quitté le hangar. Il s’arrêta quelques secondes pour assomer l’enfant, la hisser sur son dos et partir en courant. Il refit tout le chemin en sens inverse. Ses poursuivants derrière lui. Il trouva les escaliers, les monta quatre à quatre, jusqu’au toit du bâtiment. Il courait vite, et sans s’arrêter, et il n’avait pas un embarquement de civils à gérer, ni trois forcenés qui détruisaient un hangar à coups de sabres laser. Il courut sur toute la longueur du toit, aussi vite qu’il le put, et quand il n’y eut plus de toit, il sauta. Un saut long, assuré, extraordinairement puissant. Reze réceptionna sur le toit du bâtiment voisin, laissant derrière lui ses poursuivants, et Jeb avec le nez cassé.

    La Dame Sombre se laissa glisser au bas d’une ruelle, et quitta le périmètre de l’astroport. Elle n’était plus qu’une ombre dans la nuit, et filait vers son vaisseau.

    __________________

    Pavian para avec hargne, toujours plus engagée dans la bataille. Son adversaire lui semblait infatigable. Tandis qu’elle rendait un coup élégamment contré, la Force lui cria un avertissement. Ophilia. Sa fille était en danger. L’espace d’un instant, toutes les pensées de la Pantoran allèrent à l’enfant. Et cela suffit à la lame rubis pour outrepasser sa garde. Le sabre d’Irae pénétra les défenses de Varadesh, et dévié au dernier moment, ouvrit un premier sillon dans le bras azuré.



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By Résilience
#39222
Modération

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Il pouvait les sentir, ils se tenaient tout proche de lui. La Force ne lui mentait pas, elle ne lui avait jamais menti. Et aujourd’hui, à travers elle, il pouvait ressentir toute la perversion du côté obscure. Un sentiment bien étrange après tant d’année isolé du reste de la galaxie. Pour le reste du monde, son aventure avait pris fin sur Coruscant. C’était là qu’il était mort. Tout du moins, c’est ce qu’il avait laissé penser le monde. Il avait survécu. Une chute qui aurait dû être mortelle, lacéré en plein vol par les éclairs d’un Sith, une main en moins. Rien ne pouvait laisser penser qu’il avait survécu, et pourtant… Une fois de plus, la Force l’avait protégé. La lumière avait triomphé. Pendant un temps tout du moins. Mais rapidement la galaxie avait sombré. Et lui avec elle. Il avait choisi une vie d’ermite, comme son mentor, comme ses frères survivants. Mais contrairement à eux, il n’était pas revenu pour apporter la lumière. Non, il était un exilé, un survivant, et jamais il ne s’allierait au traitre Skywalker. Jamais. Alors il avait fait le choix de rester mort. Et après tant d’année à fuir les ténèbres, il était violemment ramené à la réalité. Un main glaciale l’avait tiré de sa torpeur et lui avait montré la corruption de Terminus. Ils étaient au moins trois. Il sentait le côté obscure. Et il ne pouvait plus fermer les yeux.

Pas chez lui, pas comme ça. Il cherchait le calme, une retraite paisible, peut être un peu aveugle. Il savait qu’en dehors de son monde, la galaxie souffrait peut être. Mais il ne voulait pas le voir. Non, il voulait finir sa vie sans regarder les affres du monde. Il n’allait pas se battre pour la lumière, mais pour sa propre paix. Il marchait dans la rue, se dirigeant vers la fureur des combats, prêt à les faire quitter sa demeure et retrouver son ignorance égoïste. Les ténèbres allaient quitter cette planète. Il allait la purifier. Et retourner dans son sommeil éveillé qui durait depuis maintenant tant d’année.

Il pouvait les voir un peu plus loin, ses sabres lasers qu’il ne connaissait que trop bien. L’un pourpre, l’autre ocre. Les sabres des démons qui parasitent son monde. Mais ils n’étaient pas seuls. Dans la mêlée, des tirs de blasters fusaient. L’homme qui faisait feu portait un casque qui ne fit qu’augmenter la migraine de l’exilé. De vieux souvenirs remontaient à la surface. Si purifier le côté obscure de sa planète était une évidence qui s’imposait d’elle même, il allait corriger le Mandalorien pour son simple plaisir personnel.

D’un pas qui se voulait déterminé, il s’avança vers les trois combattant, trébuchant sur des débris jonchant la route. Il agrippa fermement les deux objets métalliques cylindriques qu’il tenait dans chaque mains. Au fond de lui, dans ses entrailles, il sentait monter un rugissement féroce, comme le feu brulant dans le coeur d’un dragon. Il n’était plus qu’à quelque part quand cette rage se mua en un cri qui se voulait bestial : « Hey ! Foutez le camp de ma planète ! ». Les mots résonnèrent étrangement à ses oreilles. Il était sur d’avoir donner l’intonation, la volonté dans sa voix, tout était là. Pourtant aucun mot n’étaient sortis comme il l’avait désiré.

    - Hey ! Ffffftez l’cpt d’ma plnttt !

Il fronça les sourcilles un instant avant de se donner une bonne tape sur les joues et de se redresser. A dire vrai, il faisait peine à voir. Sa main métallique était rouillée ; des cicatrices barraient son visage en partant de son œil pale ; Sa beau noir était marquée par de nombreuses cicatrices et le passage du temps ; sa veille bure de Jedi était sale et trouée. Même son sabre laser semblait mal entretenu. Et la flasque métallique dans son autre main n’aidait pas vraiment. Mace Windu était bien loin de sa gloire d’antan.

    - HEY !!!! Oh…

Le second cri qu’il poussa fut plus sonore et audible. Il venait de toute la puissance des ses tripes. Et ce n’était pas la une métaphore. Le cri fit remonter tout ce que contenait ses intestins et l’alcool qu’il avait ingurgité depuis qu’il s’était levé ce matin. Il se pencha en avant et laissa échapper un flot immonde de liquide jaunâtre. L’ancien second de l’ordre Jedi n’était plus…

    - Ca va mieux…

Il se redressa et fit quelque pas vers les combattants qui semblaient ne pas vraiment le prendre au sérieux. Tout en avançant il avala un large gorgée du liquide ambrée bon marché que contenait sa flasque. Il n’était qu’une pale copie de ce qu’il avait jadis était. Mais affaibli ou non, Mace Windu restait un homme dangereux. Si ces combattants ne voulaient pas l’écouter, il allait les forcer à le faire.

    - Hey !!! Je vous ai dis de dégager.

Une puissance sourde monta en lui. Une puissance qui avait autrefois été grandiose et qui aujourd’hui encore inspirait le respect. La Force se déversa dans ses veines, vibrant tout autour de lui jusque’à exploser. Le souffle de Force qui l’entoura balaya tous les débris à 360°, arrachant sa cape trouée pour dévoiler son corps affaibli par le manque de pratique et les années. La répulsion de Force alla même jusque’à atteindre les trois guerriers. Mais il n’en resta pas là. Cette lame rouge, qui brulait l’air, il allait la faire taire. Il sauta en avant, courant droit vers sa cible, faisant appel à la Force à nouveau pour multiplier sa vitesse. Il ne lui fallu qu’une seconde pour arriver à hauteur de l’homme en noir. Une troisième lame se déploya dans les rues de Terminus. Le violet de l’épée d’énergie fendit l’air en direction du Sith.





#39248
Le mystérieux homme en noir pensait encore naïvement, à cet instant précis, que le Mandalorien allait simplement le laisser gagner si la promesse de l'argent était agitée comme une carotte... Était-il aveugle à ce que ressentait le chasseur de primes à ce point ? Pourtant il était sensé lire les gens comme des livres ouverts à l'aide de la force, le mercenaire était donc presque déçu que ce snob ne parvienne pas à deviner le conflit intérieur qui pesait dans son esprit. Car oui, les pensées de Sareth étaient divisées... Que devait-il faire ? Récolter sa prime ou laisser parler cette voix de plus en plus assourdissante qui tentait de s'élever dans sa pauvre tête ? Cette voix qui lui hurlait d'accorder à cette pauvre jeune fille de vivre avec sa mère, d'avoir la chance que Sareth n'a pas eu... Pourquoi diable le pauvre jeune homme se tourmentait-il ainsi ? Pourquoi ne pas se contenter de laisser ce malade mental l'emporter ?

La réponse était évidente, pourtant elle était dure à entendre dans un moment pareil... C'était simplement une question d'honneur. Pour le Mandalorien, faire partie de son peuple ne demandait qu'une seule règle authentique, les autres étaient optionnelles, c'était l'honneur. On pouvait manquer d'honneur contre ceux qui ne méritaient pas cette attention, on pouvait truander les truands. Mais quand c'était une femme innocente, une ancienne esclave devenue Sith sans doute malgré elle, une mère qui ne voulait que le bien de son enfant... L'on n'avait pas le droit d'agir ainsi, sous peine de porter avec soi une culpabilité éternelle. A cet instant l'arme du chasseur de primes se déplaça d'elle même, elle arrêta le sabre rouge de plein fouet alors que Sabina, déjà blessée par la lame écarlate, aurait pu y perdre la vie. Sareth avait choisi, elle lui avait sauvé la vie, il lui rendait la pareille, c'était une question de principe, une question de dignité.

    - Pourquoi ?! Pourquoi t'évertuer à la défendre ?!
    - Pour plein de raisons, mais la première d'entre elles c'est que je peux pas te blairer.
    - Vermine... Grogna Irae.

Avant même qu'Irae ne puisse faire usage de la force pour étrangler le parasite qui prenait maintenant trop de place, il fut violemment projeté en arrière par une poussée de force envoyée par Sabina. C'était acté, ils n'étaient plus des adversaires mais un duo... Le Mandalorien voulut profiter que l'Arkanien soit au sol pour tenter de le tuer, mais il sentit alors une main agripper son manteau pour le tirer.

    - Ils ont ma fille... Je ne sais pas qui, mais quelqu'un m'a pris ma fille, je le sens.
    - ... Compris, répondit-il en hochant la tête.

D'un signe de tête qui voulait tout dire, les deux associés de circonstance se mirent à fuir au travers des couloirs du spatioport. Alors que les hommes du Cartel se regroupaient pour barrer la route aux deux compagnons, l'un déchaînait son lance flamme pour les forcer à se dégager du chemin là où l'autre utilisait ses pouvoirs pour repousser les plus récalcitrants du chemin... Mais ils oubliaient un détail crucial : La porte blindée. Comment allaient-ils la traverser ? Lorsqu'ils arrivèrent devant cette dernière, ils comprirent alors que leur plan avait de trop nombreuses failles... Pourtant lorsque l'équivalent d'un tir de TB-TT déchira la porte laisser un immense trou en son centre, Sareth ne fut par surpris. Il sentit alors une présence familière derrière lui. Un imposant œil rouge à la lumière artificielle et une voix grésillante, pleine de tocs...

    - H-h-h-h-h-h-h-h-heureusement que je vous avais suivi et que j'ai appelé ton clebs à la rescousse, déclara Z.A.X alors que Rex rentrait dans la pièce en un saut parfaitement exécuté.
    - Comment est-ce que tu as... ?
    - J-j-j-j-j-j-j-je l'avais slicé au cas où, rien de personnel mais on est jamais trop prudent... Et je vous ai suivi par l'aération.
    - ... Merci.
    - D-d-d-d-d-d-d-d-de rien, et estime toi heureux que je te doives la vie, sinon j'aurais déjà buté la donzelle.

Dans les pièces précédentes, les hommes du Cartel qui avaient subi une percée aussi subite qu'inattendue se relevaient et se préparaient à rejoindre la porte blindée pour éliminer les petits malins qui avaient tenté de perturber le décollage... Mais alors qu'ils pensaient que tout le monde avait quitté le hangar désaffecté, ils furent moissonnés par une lame rouge enragée. Irae ne comptait pas laisser sa proie s'échapper, pas si près du but. Usant de sa vitesse de force, il traversait les couloirs à toute vitesse et massacrait les pauvres hommes de main qui avaient le malheur de croiser sa route. La porte blindée devait forcément leur barrer la route, ils seraient forcément coincés devant... C'est ce qu'il crut, jusqu'à ce que la réalité ne prenne ses espoirs et ne les réduise en petits morceaux. En effet il y avait un immense trou dans la muraille, percé par le laser caché dans la gueule du droïde Rex... Ils s'étaient enfui. Il hurla de rage, ne pouvant plus la contenir et traversa le trou avant de pister Sabina, pouvant toujours ressentir sa présence dans la force, elle n'était pas loin, il allait la trouver.

Pendant ce temps, une centaine de mètres plus loin, chevauchant le droïde canidé, Sareth, Z.A.X et Sabina se tenaient fermement au dos du robot quadrupède. Ils filèrent au travers des rues puis, se jugeant assez loin pour souffler un coup, Sareth descendit et fut imité par ses deux compères. Sabina avait subi une vilaine blessure au bras... Dans un geste amical, le Mandalorien lui offrit des bandages et de l'alcool, espérant que ça apaiserait la douleur et lui permettrait de se défendre pour la suite. D'un geste machinal, le mercenaire se tourna alors vers le slicer cybernétique.

    - Toi, tu disparais, ça va devenir dangereux d'ici quelques minutes.
    - C-c-c-c-c-c-c-c'était pas le contrat !
    - Tu m'as aidé et tu ne m'as jamais trahi, considère ça comme un cadeau de ma part, tu m'as aidé à accomplir ma mission, tu ne me dois rien à présent, vas-t'en avant que ce malade ne te tue.
    - M-m-m-m-m-m-mais...
    - Non, pas de discussion, fiche le camp, vis ta vie et fais toi oublier, tu ne mérite pas d'être mêlé à tout ça.
    - ... T-t-t-t-t-t-t-t-très bien, mais t'es vraiment qu'un malade ! Grogna Z.A.X avant de disparaître, bien trop fier pour dire merci.
    - Ça vaut aussi pour toi Rex, retourne au vaisseau et préviens les autres qu'ils se tiennent prêt, ça risque de bien bouger dans les minutes qui suivent... Le Cartel va passer le périmètre au peigne fin, les triades vont sans doute en profiter et ça va être un carnage, sans parler du Sith qui est toujours dans la nature.

Le droïde n'ayant que des programmations basiques, il ne posa aucune question et accomplit son office... Laissant Sareth et Sabina seul pour encore quelques instants. Cet instant de répit n'allait pas durer, les deux le savaient. Le Mandalorien se remettait à peine du choix qu'il venait de faire, la Pantoran quand à elle jetait des regards intrigués à son sauveur, ne comprenant pas pourquoi il avait fait ce choix si inconsidéré.

    - Tu n'aurais pas dû faire ça, en décidant de m'aider tu vas te mettre à dos une ennemie dont tu ne devine pas à la dangerosité...
    - Je n'allais pas te laisser mourir comme ça, tu n'as rien fait de mal.
    - Tu ignores toutes les infamies dont je me suis rendu coupable...
    - On en a tous commis, ce qui compte c'est le présent, et je ne compte pas faire d'Ophilia une orpheline.
    - C'est trop tard, ma fille a été capturée, elle est entre ses griffes...
    - Ne dis pas ça ! Tu ne peux pas abandonner !
    - Arrête de me parler comme si tu me connaissais, on est ni amis ni rien du tout ! Je ne connais même pas ton nom et tu ignore celui que je porte vraiment.
    - J'ai entendu qu'il t'appelait Varadesh...

Un court silence... Un instant où Sabina se rendait peu à peu compte que le Mandalorien serait peut être le dernier témoin de sa vie, avant qu'elle n'y passe. Les deux ne se connaissaient pas, c'est vrai, mais Sabina sentait à cet instant précis que rien n'était laissé au hasard, que le puzzle étrange qu'était le destin les avait réuni car l'un avait besoin de l'autre pour que chacun puisse monter une marche de son propre escalier.

    - Darth Varadesh, c'est le nom que m'a donné mon maître. Nous, les Siths, accordons un nom tout particulier à notre nouveau nom, il efface l'ancien et deviens une partie de nous, notre identité. Sabina est un nom d'alias à présent, un vestige de mon lointain passé. J'ai rejoint les Siths car je voulais me venger, exprimer ma passion et accomplir le grand plan... Celui qui rendrait la galaxie plus forte sous le règne du Sith'Ari. Mais... Aujourd'hui mon maître veut ma mort, et la seule chose que j'ai amené à cette galaxie c'est du sang. Et même ma fille va disparaître...
    - Tant que tu n'es pas morte tu peux encore faire quelque chose.
    - ... Comment t'appelles tu ?
    - Je... Cafouilla alors le Mandalorien, surpris pas la question. Sareth, mon nom est Sareth.
    - C'est un joli nom, répondit-elle avec un sourire. Écoute moi, j'ai besoin de ton aide, il faut que tu me...
    - MOURREZ !!!

Le hurlement d'Irae résonna dans les rues comme celui d'une folle de rage. Tel un Nexxu bondissant sur sa proie, il tenta d'empaler Sareth en un saut mais son arme fut arrêtée de justesse par Sabina qui, sous la force du coup, fut projetée en arrière et percuta un mur, sonnant sur le coup la Pantoran. Le Mandalorien tenta bien sûr de répliquer mais sa trachée fut d'un coup serrée par une poigne invisible de tous les diables. Il fut soulevé en l'air par une énergie colossale, remuant ses jambes dans le vide et tenant son cou pour chercher à défaire cette emprise immatérielle sur sa gorge. Il sentait son souffle le quitter et ses forces se perdre à chaque cri étouffé. Ce n'était pas la première fois qu'il subissait ce pouvoir, mais c'était la première fois qu'il était aussi intense. Irae se délectait d'enfin voir sa proie souffrir et se taire, il s'approcha de lui en ricanant.

    - Alors, comprends tu à présent que tu n'as pas la moindre chance ? Te sens tu faible, veux tu demander pitié ? Implore ma pitié et je t'achèverais rapidement.
    - Ce... Ce... Ce...
    - Ouiiiii ? Demanda-t-il en chantonnant alors qu'il approchait son oreille pour entendre distinctement les derniers mots de cette vermine.
    - Ce... Renard........ A encore ses crocs.


D'un coup, alors qu'Irae était persuadé que son adversaire allait rendre l'âme, le mercenaire leva son bras droit, collant son point contre le visage masqué de l'Arkanien avant de l'arroser de flammes. Sareth hurla de toutes ses forces alors que l'emprise du Sith faiblissait sur sa gorge. Les flammes se déversèrent sur l'objet métallique par torrents ininterrompu, l'objet métallique se mit à chauffer à blanc. Irae attrapa son casque à deux mains, laissant le Mandalorien tomber au sol pour reprendre son souffle. Le Sith hurla, se brûla les doigts en retirant le masque brûlant qui dévorait sa peau et fusionnait avec elle... Il tint son visage dans sa main, dénigrant la réalité de ce qui venait de se passer. Il chercha son sabre sur le sol d'un geste spasmodique avant de cacher son visage sous sa cape... Une fois debout, chancelant à moitié sous l'effet de la douleur, il pointa son sabre rouge en direction de Sareth en poussant des râles tantôt haletants, tantôt grognants.

    - Tout ce que tu m'as fait... Tu vas le payer.
    - Tu devrais me remercier, répondit le Mandalorien en toussant, maintenant tu as une VRAIE raison de porter un masque.
    - Je vais... Te... Détruire.

Malgré que l'envie de s'entretuer pesait de plus en plus entre les deux êtres que tout opposait, de l'origine sociale jusqu'au caractère et le but... Ils n'eurent pas le temps de mettre leurs menaces à exécution. Car une voix transpirant la liqueur et le lendemain difficile les interrompit. Un ivrogne à la peau de charbon tenant un sabre laser dans une main et une bouteille de whisky dans l'autre s'approchait d'eux... Ce poivrot prononçait des borborygmes incompréhensibles tout en beuglant comme un Wampa. Complètement sidérés, les deux rivaux regardèrent cet étrange individu avec un regard transpirant l'incompréhension. Mais lorsqu'un sabre violet s'alluma et qu'il se jeta sur Irae, il n'en fallut pas plus à Sareth pour foutre le camp en vitesse avec Sabina, espérant que ce vieux fou retiendrait le Sith défiguré assez longtemps pour qu'ils aient le temps de s'enfuir. Mais alors que, presque par réflexe, le mercenaire tenait la Pantoran par la main et traversait les rues à toute vitesse, il fut tenu fermement par le bras.

    - Non Sareth. On ne doit pas se sauver, tu... Tu dois me tuer.
    - Quoi ?! Mais... ?!
    - Si tu ramène mon corps à mon maître, tu ne seras plus un ennemi à ses yeux, et tu pourras peut être sauver ma fille... Tandis que si je vis, nous mourrons tous les deux.
    - Je... Non ! Je ne peux pas m'y résoudre !
    - Pourtant il le faut...
    - Tu es complètement paniquée, tu dis des choses inconsidérées !
    - Non... Au contraire, je comprends enfin ce que je dois faire, répondit-elle le plus sereinement du monde.

Elle posa tendrement sa main sur le casque du Mandalorien, tentant de lui transmettre son calme et sa sérénité. Forcé de lui faire face, Sareth plongea son œil dans les siens... Y voyant de l'ambre constellé de discrètes veines rouges comme le sang. Mais alors que le mercenaire tentait de reprendre son calme et de penser rationnellement, il vit un miracle de la nature supposé être impossible sous son pauvre œil ébahi. Les prunelles d'or de Sabina perdirent leur éclat surnaturel en un instant avant de prendre une couleur ébène hypnotisante, dénuée de toute impureté... Magnifique. Elle avait fait un choix, un choix qui l'avait changé, à tout jamais... Un choix qui réchauffa la cœur du jeune homme, il aurait aimé prendre le temps de l'admirer quelques secondes encore, lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur à cet instant précis, mais le bruit des éperons cliquetant sur le sol le coupèrent... Des éperons appartenant à un ensemble de plaques de duracier formant une armure vertes teintées de rouge et parsemée d'or.

Le dernier invité avait rejoint la danse, lui aussi.
#39310
      « Où vas-tu ? »

    Nekanasaza courait à travers la ville, l’enfant toujours endormie jetée par-dessus son épaule.

      « C’est de l’autre côté. »

    Il n’était pas nécessaire à la Sith de répondre pour que se poursuivît le dialogue avec l’ombre de Terminus.

      « Mya ! »

    La tombe d’un enfant. Sur le flanc de la colline. La pierre effritée.

      « Mya ! Ta fille te montre le chemin ! »

    La Mirialan stoppa net. Elle savait. Elle ne croyait pas aux coïncidences. Elle avait lu, en lettres d’or, le passé et l’avenir, sur les murs du tombeau. Terminus était la clé d’une vieille énigme, le point de bascule d’un équilibre qui glissait lentement depuis des années vers le chaos. La réponse était après. Après Terminus. Et Sabina …

    JEN’ARI …


    L’améthyste frappa le rubis avec rage. L’écho du fracas résonna dans la Force. Un battement de cils ramena la Sith dans le temps.

      « Mya ! Concentre-toi ! »

    La jeune enfant affichait désormais une moue contrariée.

      « M … Maître Luminara … ?

      - Qu’y a-t-il ?

      - Ai-je fait quelque chose de mal ? »

    La petite Mirialan tenait encore fermement son sabre au creux de ses paumes.

      « Pourquoi demandes-tu cela ?

      - Pourquoi me regarde-t-il avec un air si sévère ? »

    Le Maître à la peau olivine se redressa, pivotant le buste vers le spectateur silencieux. Ils échangèrent un regard que l’enfant ne put interpréter. Et Maître Windu quitta la pièce. Maître Luminara revint à Mya.

      « Tu dois t’appliquer davantage. »

    L’enfant hocha la tête, réservant sa question dans un coin reculé de son esprit, avec les autres questions laissées à jamais sans réponse.


    … NE T’AVISE PAS …


    Windu. Mace Windu. Démembré, brûlé, broyé. Vivant. La révélation foudroya la Sith. Vivant. Trente longues années après. Un tourbillon d’émotions bouleversa le cœur de la Jen’Ari. La colère et la peine dansaient ensemble, soulevaient sur leur passage un sentiment éteint, remplacé depuis longtemps par une rage destructrice implacable. L’espoir. Non pas l’ambition, l’espoir. Pas le sien, pas son espoir.

    … DE …


      « Ta fille te montre le chemin. »

    Nekanasaza posa un genou au sol, ramenant ainsi Ophilia dans ses bras. Elle porta son poignet et son comlink à portée de verbe.

      « Vekko, viens chercher l’enfant. C’est urgent. Procure-toi un véhicule et rattrape-moi. Je retourne là-bas. »

    Le vaisseau n’était plus loin, le Morgukai serait bientôt là. La Sith, comme annoncé, fit demi-tour, portant la petite Pantoran dans ses bras. Elle ne courait plus, mais avançait avec hâte. Bientôt, elle entendit le moteur d’un swoop gronder derrière elle. Un coup d'œil en arrière, c’était Vekko. Il stoppa près du Maître qui lui confia aussitôt l’enfant et réquisitionna le swoop, manifestement volé à un badaud qui avait cru bon de faire peindre de belles flammes orangées sur la coque métallique du véhicule léger. Le Morgukai et son associée échangèrent quelques mots que le narrateur taira pour l’heure. Lui était désormais à pieds, et elle filait à dos de swoop jusqu’au point névralgique de l’histoire.

    * * *


    Un nouvel adversaire s’imposait à Irae. Un ancien Maître Jedi, devenu alcoolique, et désormais dépourvu de raison. Un homme autrefois grand, tombé au combat et relevé d’entre les morts. Mace Windu était un combattant hors pair, et tout ce qui permettait à l’Arkanien de suivre la cadence était la bouteille de whiskey tout récemment asséchée par le Jedi. Cependant, en sa qualité de légende, Windu recouvrait ses facultés rapidement, et les passes d’armes s’accéléraient. Irae mourrait sous le fer de son ennemi, car celui-ci se battait avec ferveur et rien ne ferait obstacle à sa volonté … sinon un swoop lancé à pleine vitesse, et sans pilote, sur sa position. Le Jedi esquiva de justesse le véhicule qui percuta le mur et explosa à l’impact, soufflant les deux opposants d’un même coup.

    L’explosion attira toutes les attentions. Le regard des proies et des prédateurs s’illuminèrent de stupeur quand la flamme sauvée du carter provoqua l’explosion avant de se rétracter tout aussi subitement. Une pause dans la course effrénée du temps, un instant en suspens. Un soupir sur la partition qui offrit à Nekanasaza le contre-temps nécessaire pour gagner sa cible. Varadesh. Le poing pourpre, dans son gant de kevlar, se saisit du bras de la Pantoran et la tira en arrière. Soudain, Darth Varadesh fit face à Darth Ranath. Mais l’Apprentie, dans un premier temps, eut grand peine à reconnaître le visage du Maître. Un visage de moitié défiguré, un regard bicolore. Pourtant, sous cette coquille brûlée, se tenait bien là Ranath.

      « Sauve-toi. »

    Pas un cri, pas une invective.

    Le soupir touchait à sa fin.

      « Fuis. »

    Mais la Pantoran hésitait.

      « Tu trouveras ta fille sur le chemin. Monte dans ce vaisseau. Quitte cette planète. »

    Le regard de Sabina questionna Sareth, aussitôt pris à partie par le Maître Sith.

      « Pour trois millions de crédits, sauve-les. »

    Nekanasaza se détacha du duo.

    Windu et Irae se relevaient, tous deux sonnés par l’explosion.

    Le célèbre Chasseur de Primes à l’armure viridienne voyait sa prime lui tourner le dos et s’enfuir. Se dressait entre lui et son objectif un Maître des Arts Obscurs, sabre améthyste à la main, le visage déformé par la rage. Cette créature à deux visages ferait tout pour l’empêcher d’aller plus loin, et ses armes étaient redoutables.

    À Sareth de choisir comment exécuter au mieux sa nouvelle mission : en restant pour se battre, ou en fuyant au côté de Sabina. Sur le chemin de l’astroport, la Pantoran croiserait un Morgukai qui lui rendrait sa fille.

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By Résilience
#39311
Modération

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Et voilà que le Mandalorien se sauvait avec la femme au sabre laser orange. Mais cela ne servait à rien de courir. Dès qu’il en aurait fini avec le Sith à la peau pâle, il poursuivrait sa chasse funèbre. Après tout, le séide du côté obscur ne faisait pas le poids face à lui. A chaque coup de Vaapad, son bras tremblait sous la puissance de ses attaques. Qui qu’il soit, sa maîtrise du sabre était à des millénaires de celle du vieux Maître en exil. Quelques coups de plus et l’Arkanien allait perdre un membre. Tel un marteau sur une enclume, le sabre violet continuait de s’abattre et de le marteler en faisant gronder l’énergie des lames colorées. A chaque coup, la détermination de Windu augmentait.

    - Tu… Ne… Fais… Pas… Le… Poids…

Non, Irae ne faisait pas le poids. Mais la personne qui arrivait oui. Il avait beau ne pas être sensitif, il faisait parti des rares habitants de cette galaxie à savoir leur tenir tête et à en avoir tué de ses propres mains. A quelque mètres des étincelles et du grésillement assourdissant des sabres, le bruit d’un Jet-Pack se fit entendre avant qu’un homme en armure ne se pose au sol dans un bruit sourd. Il fit quelques pas vers sa cible, faisait scintiller son armure Mandalorienne. Dès qu’ils furent à portée, il dégaina son blaster et coupa la route à Sareth et Sabina.

    - A ce que je vois, un oeil, ça ne t’a pas suffit. Par respect pour ta détermination, je te laisse une chance le bleu. Écarte toi d’elle et part d’ici. Tu le sais déjà. Tu ne fais pas le poids.

Boba le tenait toujours en joue, son blaster visant, sans osciller, l’interstice entre son plastron et son bras. Le coup ne serait pas fatal ici. Mais c’était sûrement un point faible de l’armure et il sentirait la brûlure du laser. Il se tenait prêt à faire feu alors que quelques mètres plus loin Lazharr avait un genou au sol. Ses bras pendaient le long de son corps, Windu tenait fermement de sa main valide son sabre laser. Le coup serait fatal.

C’est à ce moment qu’un swoop fila à toute allure entre les deux Mandaloriens, continuant sa course directement sur le Jedi déchu et sa proie. Personne ne le pilotait. Il ne faisait que suivre sa trajectoire, servant maintenant d’arme et non plus de transport. Le Jedi eut tout juste le temps d’esquiver un mouvement de retrait et s’éloigna de sa cible dans un bond. Le véhicule explosa en s’écrasant un peu plus loin. Le souffle fit tomber le Jedi à la renverse. De son côté, l’attention du chasseur de prime se portait à présent sur le nouveau venu. Ou plutôt LA. Une femme au visage partiellement brûlé venait de surgir de nulle part et saisit le bras de sa proie. Fuir ? Hors de question ! Son blaster changea de cible et visa la femme.

    - Fais la queue comme tout le monde, cette femme est à moi !

A quelques pas, le son de l’explosion résonnait encore aux oreilles du vieux Maître. Il se redressa tant bien que mal, se demandant si il avait été blessé ou si le tournoi n’était pas le fruit de la bouteille. Tel un ivrogne, il peina à focaliser sa vue sur le groupe un peu plus loin, là où le swoop était apparu. Il pouvait ressentir une présence familière. Il n’aurait su dire de qui elle provenait… Ni si sa vue ne lui jouait pas des tours. Il y avait quatre Mandaloriens… Pourquoi quatre ? Il cligna des yeux avant de comprendre qu’il louchait. Ils étaient deux. Mais la présence dans la Force n’était pas celle du nouvel homme en armure. Non, c’était la femme qui en était à l’origine. Sa mémoire lui jouait des tours, mais il avait la sensation de la connaître. Il hurla depuis sa position, attirant l’attention de tout le groupe.

    - Hé !!! T’es qui toi ?! J’ai l’impression de te co…

Mais il n’eut jamais le temps de finir cette phrase. Au milieu du groupe, alors que Sareth avait un choix à faire et que Ranath avait choisi de sauver la vie de son ancienne apprentie en barrant la route du chasseur de prime, ce dernier revivait ses pires cauchemars. Il ne lui avait fallu qu’un coup d’oeil pour le reconnaître. Le Jedi qui avait tué son père devant ses yeux, alors qu’il n’était encore qu’un gamin, se tenait devant lui. Une colère sourde monta en lui, le dévorant, lui faisant perdre la raison. Sans un seul avertissement, il changea encore une fois de cible, pointant son blaster et celui de son gantelet gauche sur le Jedi. Une rafale de faisceaux pourpres vola vers sa nouvelle cible.

Pris par surprise, le Jedi eut tout juste le temps de lever son sabre pour se protéger. Les tirs furent déviés et rebondirent contre la lame violette, mais ils étaient trop nombreux. Il fit de son mieux pour les rediriger, forçant les laser à retourner à leur destinataire. L’un deux toucha le bras mécanique de l’ermite au moment ou un autre rebondissait sur le Beskar de l’armure de Boba. Aucun des deux ne se formalisa, ignorant tout deux ces impacts. Boba s’envola dans les airs pour le canarder depuis le ciel de Terminus. Pour l’instant, Lazharr, Sabina, Sareth et Nekanasaza avaient un moment de répit.

    - Reste au sol !

Le Maître leva sa main robotique en l’air et fit mine d’attraper le Mandalorien. Tout à coup, les tirs prirent fin. Le chasseur semblait immobilisé dans les airs, incapable de bouger, comme si une force invisible le retenait. Windu abattit sa main vers le sol d’un geste brusque. Incapable de maîtriser sa chute malgré son Jetpack, Boba fut projeté en directement de la femme au visage brûlé.

    - Reprenons… J’en étais où ? Ah oui ! T’es qu…

Pour la deuxième fois, il était interrompu. Cette fois, ce n’était plus le Mando, mais le Sith Arkanien qui revenait à la charge. Il leva son sabre pour contrer la lame d’énergie rouge. Une colère nouvelle brillait dans l’oeil valide du Jedi. Une puissance dangereuse monta en lui alors qu’il leva sa main libre vers sa cible et déclencha une vague de Force qui heurta de plein fouet le Sith.

    - Je ne t’ai pas oublié toi !

Il fit un pas dans la direction du Sith qui avait volé. Mais il n’allait pas pouvoir faire un pas de plus. Remis sur pied, Boba avait posé un genou au sol, stabilisant le rythme de son arme et visant en direction du Jedi. Il prit une longue inspiration, ajustant la trajectoire. Le disrupteur allait bientôt évaporer le Jedi de cette galaxie.




#39316
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La nuit tombait sur la planète frontalière des régions inconnues... L'astre lunaire, gigantesque bien que voilé par les nuages se dressant à l'horizon, baignant la ville dans une faible lumière bleutée. Le soleil n'était plus là pour surveiller la ville désormais, lentement mais sûrement le chaos s'y glissait en même temps que la pluie qui commençait à tomber... Quelque chose d'horrible allait se passer. Plus bas, l'agitation et l'anarchie s'étaient déjà emparées des rues... Ils avaient entendu l'explosion et réunissaient leurs armes, leurs grenades et leurs couteaux, prêts à donner l'assaut final contre leurs ennemis de toujours. Discrets comme des ombres, les guérilleros s'approchaient à pas lents du hangar, prêts à tout faire sauter. Une fois débarrassés de ce bastion réputé imprenables, les Hutts seraient forcés de prendre leurs revendications au sérieux. Ils étaient une quarantaine à progresser dans les ruelles en silence, animés par une volonté de tous les diables... Ils étaient peut être coincés dans les bas fonds et encerclés, mais maintenant que les Hutts ne contrôlaient plus le système de sécurité, ils pouvaient être n'importe où sans jamais craindre d'être repérés. Si les limaces voulaient récupérer les bas fonds, ils allaient devoir y risquer beaucoup de leurs hommes... Et ce port franc serait le premier à en payer le prix.

Mais alors que leur itinéraire touchait bientôt à sa fin, une explosion retentit à environ vingt mètres d'eux. Un accident de Swoop, sans aucun doute... Ils n'avaient pas le temps de s'en inquiéter, ils reprirent leur route. Ceux qui avaient le temps de s'en inquiéter, en revanche, c'était bien Sabina et Sareth lorsque Boba vint se poser devant eux, le fusil à la main, prêt à éliminer son adversaire pour de bon cette fois. Il invita Sareth à ficher le camp, admettant que le jeune homme était déterminé... Bien que stupide. Boba avait beau être lui aussi tétu et obstiné de nature, il prenait en grippe tous ceux qui entraient en rivalité avec lui... Boba était le plus fort, il le savait, prétendre être plus fort que lui cela revenait à défier sa crédibilité et toute une vie de travail acharné, il n'avait pas de temps à accorder à un fouineur, et son appartenance aux Mandaloriens n'y changerait strictement rien.

    - Tu as beau être un bleu, tu es un bleu corriace... Je te laisse donc cette chance de foutre le camp, un pas de plus vers moi et je te dézingue comme la dernière fois... Mais cette fois ci, tu n'en ressortiras pas vivant.
    - Allons, tu es le plus grand d'entre nous, non ? Au lieu de m'attaquer avec des paroles en l'air, fais parler l'acier, répondit-il d'un air provocateur, n'en étant plus à ça près au cours de cette mission.
    - Imbécile.

En un seul saut, une figure encapuchonnée virevolta avant d’atterrir non loin du duo de fuyards... Sabina fut prise à parti, se retrouvant face à face avec celle qui l'avait mise à mort, celle qui durant une période de sa vie était tout pour elle... A la fois amie et ennemie, à la fois mère et meurtrière. La Pantoran ne comprit pas... Est-ce que derrière ce voile de ténèbres à l'état pur se cachait encore une faible lueur capable de ressentir un peu d'amour pour son apprentie ? Varadesh ne savait plus quoi penser... Mais la Dame Sombre l'invitait à disparaître de la planète, à se faire oublier de tous et à prendre son enfant avec elle. Elle qui était prête à mourir pour sauver sa fille, on lui offrait finalement une alternative où tout le monde pouvait rester en vie... C'était à vomir de naïveté, mais la violette ne pouvait pas rester insensible à ses paroles, si sa fille l'attendait réellement sur la route du hangar, alors elle devait s'y rendre, même si rien ne s'y trouvait, même si c'était sa mort qui l'y attendait, elle devait y aller.

Son regard à présent lavé de toute obscurité resta planté dans ce visage méconnaissable qui était pourtant celui de Ranath, n'osant pas admettre que c'était bien la Dame Sombre qui lui adressait la parole avec son visage infect et ses yeux vairons. Elle était sous le choc, cherchait du soutien dans le regard de son compagnon d'infortune... Mais Sareth, lui, n'était pas plus avancé que sa coéquipière à ce moment précis. Qui était cette femme calcinée à la peau vertes et aux yeux bichromes ? Comment pouvait elle intervenir sans craindre les foudres de Boba ? Il n'eut pas une seule réponse à ces questions, mais l'étrange créature représentant un horrible et malsain Yin et Yang se tourna vers le Mandalorien, lui promettant trois millions de crédits si les deux Pantoran survivaient... C'était donc elle, l'employeuse. Elle choisissait bien son moment pour changer de camp celle là ! Le mercenaire, bien qu'aigri sur le moment, hocha la tête face à cet être qu'il devinait être le maître de Varadesh... C'était donc elle, la Dame Sombre ? Celle qui dirigeait tous les Siths ? Cela pouvait sembler étrange, mais cette voix grave et fatiguée avait un timbre familier... Un timbre que Sareth fut incapable de reconnaître, cependant. Ainsi cette guerrière du côté obscur allait engager Boba Fett en combat singulier... Bien que le chasseur de primes rêvait d'en coller une à Boba, il ne comptait pas se risquer à se retrouver entre deux feux lorsque la Dame déchainerait ses pouvoirs. Il décida donc de fuir avec Sabina, à charge de revanche...

Le duo ne prit pas plus de temps pour foutre le camp, laissant derrière eux deux Siths, un Jedi et le Mandalorien le plus dangereux de cette galaxie s'entretuer dans une danse macabre dans laquelle nos deux protagonistes n'avaient plus leur place. Tous deux ne comprenaient plus rien à ce qui se passait, bien trop de protagonistes avaient rejoint le récit en même temps, rendant sa trame encore plus difficile à dénouer... Et au milieu de cette anarchie généralisée, deux pauvres hères se protégeant l'un l'autre et courant à la recherche d'un enfant et d'un hangar salvateur. L'un aidé par ses servomoteurs, l'autre par la force, ils traversaient les rues à toute vitesse, manquant de repérer un groupe de gangsters des triades qui s'approchaient eux aussi dangereusement du hangar... Leur course se stoppa pourtant net lorsqu'un guerrier Nikto vêtu d'une épaisse armure cachant dans son dos une lance de Cortosis les interpella, tenant dans ses mains la jeune Ophilia, toujours endormie. Une fois l'enfant livrée, le Morgukai disparut dans la foulée, laissant les deux combattants bouche bée... Mais leur bouche resta d'autant plus béante lorsque des explosions venant du hangar se firent entendre.

Ils se tenaient tous les deux, immobiles devant une scène de guerre faisant déjà rage... Situés dans les bâtiments faisant face au hangar, les guérilleros usaient de tous leurs explosifs pour faire céder la porte et se débarrasser de tous les gardes se trouvant devant. A l'intérieur, personne ne comprenait ce qu'il se passait... Jeb le premier, qui, dans la panique, se rongeait les ongles et cherchait une solution, se retrouvant seul pour diriger les bras cassés de moins en moins nombreux qui l'accompagnaient. Il avait perdu Sabina et n'avait pas réussi à protéger Ophilia, il se sentait faible et impuissant, lui qui avait promis à la jeune femme d'assurer sa protection, il était minable. Pourtant, lorsque Sabina l'appela sur son Holocom, il n'en crut pas ses yeux.

    - ALLO ?! SABI, C'EST TOI ?! Hurla-t-il pour couvrir le bruit des explosions
    - Oui Jeb !!! Je suis vivante et j'ai Ophilia avec moi !!! Il faut que tu nous aides à rentrer dans le hangar !!!
    - QUOI ?! Je... Une explosion secoua la transmission... Puis elle reprit. Tout va bien, tout va bien... On a réussi à s'isoler, en tous cas pour l'instant. Qu'est-ce que tu disais ?!
    - Je suis vivante, Ophilia est avec moi, il faut qu'on rentre dans le hangar et qu'on fiche le camp de cette planète de malheur !
    - Je ne peux pas vous assurer une couverture, tu dois trouver un moyen d'accéder à la sortie de secours à l'arrière ! Je vais essayer d'appeler des renforts... Qu'est-ce qui se passe bordel ?!
    - Pas le temps de t'expliquer, le Mando est avec moi, dis à tes hommes de ne surtout pas lui tirer dessus !
    - Quoi ?! Mais pourquoi... ?! Et merde, j'arrête d'essayer de comprendre, faites vites !!!

Les renforts furent appelés en catastrophe par un Jeb qui hurla dans son holocom à toutes les stations qu'il connaissait, priant un dieu auquel il n'a jamais cru d'attirer une patrouille à lui pour permettre au vol de se passer sans encombre... Les renforts reçurent l'appel à l'aide, les avants postes grouillaient tels des fourmilières, tous se préparent à partir. Hélas leur élan fut coupé net... Car alors que tous les hommes du Cartel se mobilisaient pour rejoindre le statioport, des explosions et des tirs se mirent à fuser partout dans les bas fonds. Les Triades entamaient leur chant du cygne... Si ils ne pouvaient pas gagner, alors les Hutts perdraient tout. Le champ de bataille gigantesque qu'était la ville du bas sombrait dans le chaos, la folie s'emparait des rues et le feu envahissait chaque quartier où quelque chose pouvait l'attiser. Le dernier acte de cet opéra barbare était en train de se jouer, et celui qui l'avait déclenché en piratant la sécurité se frottait les mains de joie, extatique à l'idée de voir les Hutts perdre leur emprise sur un de leur plus important port franc de contrebande. Oui... Le Falleen était fier, fier de lui et de son nouveau pion favori qui, en pensant repartir avec sa prime sans faire de vagues, avait aidé le prince du crime à détruire les Hutts sans même le savoir.
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