L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Situé à l'intersection de la voie Hydienne et de l’Épine Corellienne Terminus est un monde aussi stratégique que mystérieux. Le ciel de la planète est rempli de vaisseau en provenance de l'espace sauvage et des régions inconnues, et Terminus est l'endroit idéal pour s'approvisionner en marchandises exotiques et en technologie de pointe.
Gouvernement : Neutre
Avatar de l’utilisateur
By Sareth Daran
#38918
Image


Lorsque Sareth se réveilla après de longues heures de sommeil peu confortables, il eut la surprise de ne plus sentir la froide pluie sur sa peau abimée et sur ses plaies ouvertes au beau milieu d'une carcasse d'armure cabossée... Au lieu de ça, il sentit une douce chaleur autour de lui, la chaleur du sable fin et de deux soleils. Il tenta d'ouvrir ses yeux mais ne put en ouvrir qu'un seul. Cette sensation était vraiment étrange, il chercha les connexions nerveuses de sa paupière par réflexe, cherchant à ouvrir quelque chose qui n'était plus là, puis en baladant son doigt sur son visage, il sentit le creux béant d'une absence de globe occulaire et rangea sa main à toute vitesse, ne voulant pas en sentir plus. Il se leva donc pour découvrir un environnement familier. Il connaissait cette chambre, il y avait déjà dormi, et c'était également pour une convalescence... Le Mandalorien se leva pour constater qu'il était plus ou moins rafistolé, lui et ses os, même si une belle collection de nouvelles cicatrices avaient fait leur entrée sur le corps désormais habitué du combattant. Il se regarda dans la glace à sa droite et constata, avec horreur, le trou béant au niveau de son orbite droite, elle était apparente, on pouvait en voir l'intérieur en détail. Une infinité de ténèbres trônait au milieu de ce trou sans fond, plus Sareth essayait d'y discerner des formes, plus il y voyait des choses qui lui faisaient peur. Cette raclure de Fett n'avait pas bâclé son travail. Il détourna le regard, cachant son horrible œil mort. Il vit alors, posés sur le côté, une pile de vêtements ainsi qu'un cache œil qui trônait au dessus d'eux, disposés ici pour éviter que le Mandalorien ne sorte de sa chambre nu comme un ver. Sans un mot, le chasseur de primes s'habilla et se vêtit de cet iconique protège orbite dont il ne se séparerait plus jamais, rejoignant son collier dans la liste de ses objets les plus précieux. Une fois hors de sa chambre, rejoignant un salon qu'il connaissait bien, il eut la surprise de voir tout son équipage assis à la table de Sanya, la forgeronne qu'il avait rencontré sur Tatooine... Le groupe avait donc fait tout le voyage jusqu'à Tatooine pour confier Sareth aux bons soins de sa marraine.

    - Vous avez tout ce chemin jusqu'à Tatooine pour me rafistoler... ?
    - Oh, Sareth, enfin debout ! Viens t'asseoir, le thé est prêt ! Répondit la dame en ignorant la question du chasseur de primes.

Rooker était déjà assis à la table basse de la Mandalorienne, discutant avec elle de choses et d'autres, c'était d'ailleurs étonnant de voir ce vieux poivrot discuter avec quelqu'un d'autre que lui même ! De son côté Seven observait curieusement le travail de la forgeronne accroché aux différents murs de la pièce, comme un enfant devant une vitrine de jouets, cela rendait presque le droïde assassin mignon si l'on excluait sa fascination morbide pour les outils de mort... Quand à Rippley, il fonça jusqu'au Chasseur de Prime pour exprimer son soulagement, poussant de singuliers Bip Bip pleins d'affections. Le petit droïde s'était sincèrement soucié de son acolyte de chair et de sang.

    - Oui je sais Rippley... Je sais, mais je vais bien maintenant... Si on exclut l’œil, souligna-t-il en s'asseyant aux côtés de Rooker et de Sanya.
    - A propos de l’œil, tu arrives à marcher, tu n'es pas déséquilibré ?
    - Non... Non ça va, je crois que j'ai connu pire.
    - J'ai pu réparer ton armure et te rafistoler, mais si tu veux retrouver l'usage de ton œil il faudra te renseigner auprès d'un expert en cybernétique, une science aussi pointue du corps humain m'échappe complètement.
    - Merci Sanya, merci beaucoup...
    - Tu nous a filé les jetons, qu'est-ce qui s'est passé sur Dargul ? Demanda Rooker, plus inquiet qu'il ne voulait l'admettre.
    - Boba Fett m'a fait la peau...
    - Attends attends... LE Boba Fett ?!
    - L'unique... Il était sur la même mission que moi et a pas apprécié qu'on marche sur ses plates bandes.
    - Okay, alors on arrête tout, quoi que tu aies prévu ces trois millions sont trop risqués.
    - Non Rooker, on va aller sur Terminus, c'est non négociable.
    - Mais... !
    - Je suis allé trop loin pour arrêter maintenant.
    - Ne cherchez pas à le raisonner quand il est comme ça, c'est le portrait craché de son père, intervint alors Sanya en souriant.
    - Mais c'est pas la question, on parle d'une Sith et du plus grand Chasseur de Primes de tous les te-... !!!
    - Buvez du thé et calmez vous Rooker, vous abîmez vos prothèses à force de les remuer comme ça ! Répondit alors Sanya sur le même ton énervé que Rooker.
    - O-Oui, désolé.
    - Eh bien, il faudra que vous m'appreniez comment vous faites pour le calmer aussi vite !
    - J'ai mes petits secrets ! Reprit la Mandalorienne avec un sourire revigoré. Enfin... Tu comptes donc aller sur Terminus pour terminer ta mission ?
    - Oui... Je dois aller au bout et comprendre ce mystère.
    - Soit... Je ne t'en empêcherais pas, c'est dans tes gênes de te jeter dans le danger, cependant, si tu comptes vraiment y aller, je ne comptes pas rester seule à rien faire. Je ne suis pas guerrière, je suis forgeronne, j'ai donc modifié tes gants pour t'aider dans ta future mission à ma façon.

A ces mots, le marraine du Mandalorien servit le thé à chacun puis se leva avant d'aller chercher l'armure de Sareth, elle n'en enfila que les gants autour des mains. Elle se mit en position de combat, ferma ses poings, visa un des mannequins d'entraînement qui se trouvait dans la pièce puis le cogna d'un coup sec en visant sa tête... Le visage du pauvre outil d'entraînement s'en retrouva complètement écrasé par le choc, compressé dans un bruit sourd. Les mains de Sanya, elles, étaient parfaitement intactes. C'était encore plus puissant que les servomoteurs de la Scoot Armor !

    - Ce sont des gantelets concasseurs, un seul coup avec cette arme peut retourner la situation d'un combat si tu arrives à bien le placer. Ils cabossent le métal, fracturent le bois et brisent les os comme du verre. Si jamais tu recroises la route de Boba, vous vous battrez aux poings à armes égales.
    - Je ne sais pas quoi dire... Merci.
    - Ne me remercie pas, je fais ça pour ta sécurité et je ne te les fais pas payer... En revanche, mon bacta et mon duracier ont un coût.
    - Je me suis déjà occupé de payer avec notre pot commun, répondit Rooker.
    - Normal... Merci pour tout Sanya.
    - De rien Sareth, reviens sain et sauf et empoche ces trois millions.

Après avoir bu le thé pendant une petite heure pour profiter d'un instant de détente, le Wings of Liberty et son équipage quittèrent Tatooine sans un mot de plus. L'ambiance était tendue, Sareth était anxieux et s'habituait tant bien que mal à sa nouvelle vue et à ses gantelets concasseurs. Il devait réussir, il n'y avait pas d'autre possibilité, il avait payé trop cher pour simplement se détourner du chemin qu'il avait emprunté. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de douter, de penser qu'il avait mis les pieds dans une histoire qui le dépassait. Mais il était trop tard pour y penser, voilà que le vaisseau sortait déjà de l'hyperespace. Le voyage avait duré des heures, pourtant le Sareth n'avait pas vu le temps passer tant il était préoccupé par le doute qui habitait sa propre tête.

    - Tu es sûr de vouloir y aller ? Demanda une ultime fois Rooker en posant sa main sur l'épaule du jeune homme.
    - Oui... Ne t'en fais pas.
    - Vous ne voulez pas que je vous accompagne ?
    - J'aurais trop peur que Boba ne te détruise.
    - Je suis un droïde adulte et vacciné vous savez ?
    - Ce n'est pas la question... C'est ma mission, je dois la faire seul.

Image


Sans un mot de plus, le Mandalorien ouvrit le SAS de son vaisseau et le quitta, posant enfin les pieds dans la très étrange ville de Terminus. C'était l'une des rares villes de la planète, le reste de la planète était difficilement habitable en raison de son climat. Elle ne différait pas beaucoup des autres villes de la galaxie... Des immeubles s'envolant jusqu'aux cieux, des allées désespérément grises de chrome, des aliens venus de toute la galaxie circulant partout. En revanche, ce qui changeait beaucoup, c'était le nombre de vaisseaux qui allaient venaient dans une ville aussi petite. Le ciel était tacheté de vaisseaux allant en tous sens. Le seul chemin vers les régions inconnues était bondé, compréhensible après tout. La question demeurait... Par où chercher ?
#38921
    ESPACE


      « … la parfaite petite brute sans cervelle. Il se dirige vers Terminus maintenant … »

    Le grésillement de la communication s’interrompit, laissant le champ libre au silence. Du coin de l'œil, l’Arkanien aperçut le visage de son Maître se tourner vers lui. Ils se tinrent ainsi immobiles pendant une poignée de secondes qui paraissait déjà s’étirer sur des heures. Darth Irae se rendrait sur Terminus, telle était sa mission. Abattre l’Apprentie, devenir l’Apprenti. Sans un mot, sans un regard, il se détourna de la Jen’Ari. Il était résolu, son Maître pouvait sentir croître son ambition. L’envoyer sur Terminus … la main de la Sith trembla. Haarlock. Sa vie, toute sa vie, étalée sur un mur. Retrouver le mur. Lire le mur. Savoir, anticiper, préserver. Toujours en mouvement est l’avenir. Impossible ! La main pourpre s’empara soudain de la dague à la lame ciselée, celle-là même qui perfora l’abdomen de la Sith sur Terminus. L’autre main se posa brutalement sur l’épaule de l’Arkanien, stoppant radicalement son prochain pas vers la sortie. À genoux ! La lame s’abattit sur l’épaule de sa victime qui encaissa le coup, mais plia sous la volonté du Maître et s’effondra les deux genoux en terre.

      Darth Irae …

      Ton Maître …

        … est absolu …

          … ta loyauté …

            … sans faille …

      Darth Ranath …

        … Jen’Ari …

          … Nekanasaza …

            … ton Maître …

      Sois fidèle …

        … vénère ton Maître …

          … accède au Pouvoir …

            … loyal …


    La lame de la dague quitta la chair avec un suintement strident, arrachant au passage un soupir éprouvé au pantin à genoux. Dans son dos, le Maître observait le sang de son Apprenti sur l’acier ondulé. Il avait cette odeur métallique qui donnait la nausée aux plus sensibles. Le regard de la Mirialan glissa jusqu’à l’Arkanien. Lentement, avec grande difficulté, le Darth se remit sur pieds, un rien vacillant. La restructuration laissait des traces, et il la subissait pour la seconde fois. Sans se retourner, la tête pleine d’un chant renouvelé, il s’éloigna de son Maître, quitta le pont principal pour gagner son vaisseau, et Terminus.

    Image


    __________________

    DARGUL


    Pendant ce temps, sur Dargul, Daerenth livrait à un autre Chasseur de Primes, et sans faire d’histoires, toutes les informations dont il avait besoin pour retrouver la trace d’une cible de choix, une proie à trois millions de crédits.

    __________________

    TERMINUS


    Irae n’avait jamais mis les pieds sur Terminus, mais son Maître lui avait fourni toutes les informations nécessaires à la traque. Une traque longuement préparée par la méditation commune et le transfert de connaissances adéquat. L’Arkanien savait qui chercher et comment chercher. Il sentirait la présence de la Pantoran dès le pied posé à la surface du dernier astre. Son vaisseau se posa sur la baie d'atterrissage et s’immobilisa, moteurs coupés. Le Sith, assis face à l’ordinateur de bord, ferma les yeux un instant. Darth Varadesh avait laissé son empreinte, ici, quelque part, et il devait la trouver. Il tourna son esprit tout entier vers la jeune femme, objet de la convoitise de son Maître. Il savait combien la Mirialan voulait cette femme, il l’avait vu, il l’avait senti. Le désir était immense, aussi grande serait sa propre douleur s’il ne trouvait pas la proie. À mesure que le Darth se plongeait dans l’observation des courants de la Force, il perdait l’ouïe, l’odorat, le toucher. Il flottait dans le cockpit de son vaisseau, coupé de tout, enfoui en la Force. Une onde douce se propageait sur sa gauche. Elle le heurta délicatement. La traque pouvait commencer.

    Image


    La piste le mènerait dans les quartiers les plus sombres de cette ville étrange. Varadesh avait dû trouver refuge quelque part ici bas. Peut-être avait-elle des alliés … Ils mourraient tous. Le Sith suivait la voie tracée par la Force. Le jeu s’avérait trop facile, si facile qu’il ne put s’empêcher de s’accorder un temps d’observation. Et finalement … il n’était pas seul … la piste avait été suivie par d’autres … et plus inquiétant encore, il sentait dans son dos un regard lointain, posé sur son épaule meurtrie. Une ombre l’avait suivi jusqu’ici. Mais cette silhouette qui s’approchait là-bas, n’avait rien d’une ombre. La prime avait dû attirer quelques chasseurs, et ceux qui avaient le nez fin trouvèrent un chemin jusqu’ici. Le Sith réserva sa colère, glissant dans l’ombre pour ne rester qu’observateur de ce qui se déroulerait dans les bas-fonds de Terminus.

    * * *

    Nekanasaza posa à son tour le pied sur Terminus. Elle n’avait gardé que de mauvais souvenirs de cette planète maudite. Peut-être enfin le dernier astre lui apporterait-il du réconfort …


Avatar de l’utilisateur
By Sareth Daran
#38924
Si j'étais une fuyarde qui devait attendre un vol en direction des régions inconnues, où me cacherais-je ? Voilà la question que Sareth se posa alors que les puissants vents de la planète venaient caresser son casque de Beskar. Évidemment tout dépendait du budget, elle aurait tout aussi bien pu se payer une suite royale qu'une chambre miteuse en fonction de ses moyens... Mais en principe quand on était recherché, on préférait la modestie plutôt qu'à l'attention. Comme toute ville galactique de cette ampleur qui se respectait, Terminus devait avoir ses bas fonds, son marché noir, son trafic de denrées illégales diverses et variées. Et surtout, au delà de ces divers commerces, celui qui intéressait le Chasseur de Primes était celui de l'information. Il devait forcément y avoir quelqu'un ici bas qui avait trouvé, ou pouvait trouver Sabina en piratant la bonne caméra de sécurité, en s'adressant au bon réseau de contacts. Évidemment ça ne serait pas de tout repos et il faudrait du temps pour explorer les bas fonds à la recherche du bon indicateur, mais le chasseur de primes n'avait pas de meilleur plan pour l'instant, et étant donné les nombreux rivaux qui devaient pulluler, il valait mieux attendre le moins possible.

Pour maximiser sa vitesse et ses chances de trouver sa cible, le chasseur de primes fit appel à un allié qu'il n'avait plus utilisé depuis une éternité. Un sifflement, un claquage de doigts, et voilà que quelque chose remua dans la soute du Wings of Liberty... La soute trembla quelques instants puis, sous l'action de Sareth, elle s'ouvrit et laissa en échapper son contenu : Rex, le cyber toutou de 2 mètres de long offert par Jack Crypston, l'homme le plus classe du monde ! Il semblait ne pas avoir trop pris la poussière, impeccable ! Heureux d'être enfin à nouveau activé, la bête de métal poussa un bruit... Désagréable à l'oreille faisant tout sauf animal. Mais qu'importe, le chasseur de primes ne l'avait pas choisi pour son apparence mais pour ses résultats. Et, en l’occurrence, l'équivalent d'une tourelle de TBTT dans la gueule ainsi que des griffes aussi tranchantes que des Vibro Lames accompagnées qu'une vitesse de course égale à celle d'un speeder, ça ne se refusait pas !

Image


Ainsi, galopant au travers des rues et descendant au plus bas de la ville, Sareth se lançait dans ce qui serait peut être la dernière, mais également la plus mouvementée et mémorables de ses aventures, aux aguets, mais pourtant loin de se douter de ce qui l'attendait.




Image


Le moins que l'on puisse dire c'est que les rues des bas fonds étaient mouvementées... Les forces du Kajidic Gorensla étaient en guerre contre des triades locales qui refusaient de se soumettre au Diktat des Hutts, l'ambiance du coin était électrique, on échangeait joyeusement des coups de feu, comme ça se faisait souvent dans ces moments là. Nul ne doutait que les Hutts allaient gagner, comme d'habitude, mais en attendant que ça se calme il y avait des zones à ne pas traverser et des zones plus tranquilles, des zones qu'on qualifiera de "neutres" bien qu'à tout moment, ces zones pouvaient elles aussi devenir des zones de guerre improvisées. Pour l'instant, Sareth se trouvait dans le coin "tranquille" des bas fonds, espérant que ce coin qu'il avait trouvé le reste le temps suffisant. Les pas de Rex étaient lents, le Chasseur de Primes, toujours sur le dos de son chien cybernétiques, était à la recherche d'une échoppe qui se différencierait du reste des rues crades et fétides, mais pour l'instant rien ne se détachait vraiment du décours... Jusqu'à ce que, enfin, la musique d'une cantina ne résonne à travers les rues. Il était temps, Sareth commençait à désespérer ! Il descendit de sa monture avant de lui donner l'ordre d'attaquer à vue quiconque essayerait de monter dessus ou de la désosser, une fois fait, il lui demanda de s'asseoir près de la cantina et de l'attendre.

Tel le cowboy qu'il était, le chasseur de primes ne se fit pas prier pour entrer dans la cantina avec style, attirant quelques regards sur lui, puis il se posa au bar et observa son entourage, comme à l'accoutumée. Cette fois ci il ne ressentait pas la même tension que sur Dargul... Pas de types qui semblaient vouloir sa peau, en tout cas pas en apparence, tout le monde ici semblait plutôt concentré sur la petite guéguerre entre les triades et les Hutts. Parfait, ça serait un peu plus tranquille que la dernière fois.

    - Vous commandez kek'chose Mando ?
    - Un café et un peu de votre temps.
    - Le premier arrive dans une minute, le deuxième ça dépends, vous voulez quoi ?
    - Un renseignement rapide...
    - Désolé mais j'vois pas ce que je pe-... Il fut coupé par le bruit des crédits qu'on pose sur le comptoir. Purée, vous êtes pressé, okay, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
    - Je suis pas là pour la guerre, je suis là parce que je cherche quelqu'un qui se cache ici... Il y a d'autres types dans mon cas qui sont passés ici avant moi ?
    - Pas que je sache.
    - Même pas un type avec le même casque que moi mais de couleur verte ?
    - Non.
    - C'est vrai ce mensonge ?
    - J'vous dis que non, z'êtes parano ou quoi ?!
    - Pour répondre à votre question, oui je le suis, merci d’apaiser ma paranoïa donc. Deuxième question, je cherche un informateur, quelqu'un à me conseiller ?

Pas de réponse immédiate, soit, le Mandalorien déposa son casque sur la table et commença à siroter son café, observant les environs de son œil borgne. Il y avait un groupe de malfrats jouant au Sabacc, ils semblaient prêts à s'entretuer à n'importe quel signe d'entourloupe... Amusant étant donné qu'ils avaient tous des cartes qui dépassaient de leurs manches. A une autre table des hommes de peu de vertu admiraient une Twi-Lek qui se trémoussait sous leurs yeux, seule la pudeur les empêchait de se dévêtir au vu des regards affamés que leurs visages arboraient et qui rappelait plus le canidé que l'humain. A l'étage du dessus, des hommes portant des tenues typiques du Cartel des Hutts semblaient boire un coup. Le mercenaire se tourna vers le barman Gamorréen, espérant qu'il avait entre temps eu une idée de quelqu'un à conseiller.

    - Alors, une idée ? Demanda le guerrier en finissant son café.
    - Il y a bien le borg à l'arrière, il parle à personne et tapote sa table comme un dératé mais il a la gueule et les mimiques d'un Slicer si vous êtes curieux.

Image


En effet, alors que l’œil unique de Sareth se dirigea vers l'arrière des lieux, il y vit effectivement quelqu'un, un humain quasiment à 100% cybernétique... Mais ce n'était pas de la cybernétique propre. C'était plutôt un corps humain ré imaginé par un fou ou un sadique. Cette parodie d'être vivant attendait au fond de la pièce, seul, et semblait marmonner quelque chose alors que ses doigts tapotaient nerveusement sa table. Personne n'osait venir l'embêter, pas même les serveurs pour prendre sa commande. Il avait de nombreux tatouages sur sa peau synthétiques, des tatouages horribles pour la plupart qui n'avaient aucun sens profond... Mais parmi eux, un tatouage attira la curiosité du mercenaire. Il se remémora alors les paroles d'un des hommes qu'il avait rencontré au cours de ces derniers jours et se leva, enfila son casque et vint s'asseoir à la table de l'horrible Borg.

    - T-t-t-t-t-tu veux quoi ? D-d-d-d-d-dégage dans les trois secondes si t'as rien à me dire.
    - Je suis venu discuter avec ton patron.
    - M-m-m-m-m-m-on patron ?
    - Il paraît qu'il a des yeux partout, je te soupçonne d'être l'un d'eux.
    - J-j-j-j-j-j'ai une gueule à avoir des yeux ?! Dégage putain !
    - Ah oui, et le tatouage du soleil noir sur ton bras gauche c'est quoi ?
    - C-c-c-c-c-c-chttttt ! Okay okay, baisse d'un ton. Tu veux lui dire quoi ?
    - Le mieux serait de parler directement avec lui, non ?

D'un coup, alors que le cyborg semblait prêt à se lever de sa chaise pour lui mettre une claque, il fut soudain comme figé. Il s'arrêta de faire quoi que ce soit puis, silencieusement, il leva son bras qui lui servait à tapoter la table pour révéler un projecteur holocom dans la paume de sa main qui s'alluma et révéla un visage familier.

    - Je vois que vous retenez ce que je vous dis avec beaucoup d'attention, ça vous sera utile dans nos relations futures !
    - Jorran... Je savais que vous aviez des yeux partout, mais à ce point, vous m'impressionnez.
    - Normalement mes yeux sont sensés ne pas être vus, mais en l’occurrence si ce slicer est ici c'est pour être remarqué... Pas par vous, mais cela m'importe peu, maintenant que nous sommes là, discutons ! Que voulez vous ?
    - Vous savez très bien ce que je veux.
    - Ah bon ?
    - Je cherche une femme.
    - Comme tout le monde !
    - Non, pas comme tout le monde, celle que je cherche a un sabre laser à la ceinture et des yeux dorés sur une peau violette.
    - Évidemment, Sabina Pavian, suis-je bête. J'imagine que si vous êtes sur Terminus, c'est qu'elle s'y trouve elle aussi.
    - Exact... Mais j'ignore où exactement, et c'est là où vous intervenez.
    - Vous voulez faire appel à mon réseau ? Je pourrais le faire une nouvelle fois pour vous donner un coup de pouce mais ça ne sera pas gratuit.
    - Ça ne l'est jamais avec vous. Mais en l’occurrence on a tout les deux notre intérêt à la retrouver, ça ne sert donc à rien de se mettre des bâtons dans les roues.
    - Certes, mais en l’occurrence,pour reprendre vos termes, même si je voulais vous aider je ne pourrais pas, c'est la raison de ma présence ici.
    - Que voulez vous dire ?
    - Les raisons pour lesquelles je suis ici ne vous regardent pas, malgré tout vous pouvez m'aider à accomplir ce que je suis venu faire ici... Actuellement, l'accès à l'ensemble de la sécurité des bas fonds m'est bloquée, je ne peux pas la pirater à distance, je comptais utiliser Z.A.X ici présent pour régler ce problème en m'infiltrant à la source du réseau, mais... Avec votre aide, Z.A.X ira encore plus vite que prévu.
    - Donc je guide Z.A.X jusqu'à la source du réseau et en échange vous passez les bas fonds au peigne fin pour retrouver Sabina, c'est ça ?
    - C'est ça... J'ai actuellement une centaine de slicers qui travaillent pour moi simultanément, croyez moi sur parole, elle ne tiendra pas plus d'une minute avant de se faire repérer par l'un de mes hommes.
    - Je vous crois... Où doit-on se rendre ?
    - C'est hélas dans la zone rouge où se livre actuellement une rixe entre Triades et Cartels, mais un mercenaire comme vous n'aura aucun mal à traverser l'endroit. Z.A.X vous guidera, il a une holocarte de la zone dans sa tête.
    - Je vois... J'imagine que j'ai pas vraiment d'autres choix, j'accepte votre mission. Une dernière question, pourquoi votre slicer attendait-il ici ?
    - Il avait pour projet de voler les cartes d'accès des hommes du cartel juste au dessus...
    - Attendez, vous me demandez de m'attaquer au cartel ?!
    - Baissez d'un ton... Oui, c'est ce que je vous demande, mais ne vous en faites pas, dès que vous aurez accompli votre mauvais coup j'effacerai votre présence des caméras de surveillance et des rapports.
    - Hmmmm... Ça pue votre histoire.
    - Vous avez une autre idée pour trouver Sabina ?
    - ... Non.
    - Alors pas de temps à perdre !

La communication se coupa et, sans un mot, Sareth et Z.A.X se levèrent, déterminés à terminer cette mission le plus vite possible. L'un voulait rapidement retrouver sa cible, l'autre n'appréciait guère d'être exposé trop longtemps en public. Sans plus de manières les deux acolytes quittèrent donc la cantina, se dirigeant vers la zone de conflit à dos de Rex.
#38926
    Komus …

      Cela ressemblait à une lune ou une planète morte, éventrée par le temps et les abus, ravagée jusqu'à ce que tout souvenir de sa beauté originelle eut disparu pour de bon. Cela ressemblait à un astre balafré sur lequel rien ne pouvait vivre ni même poser le pied. La seule vue de cette chose inspirait une terreur impossible à appréhender même pour le plus endurci des individus. Et cet astre se déplaçait à travers la toile céleste, il se mouvait à une vitesse incompréhensible, et s'arrêtait au-dessus de chaque monde qu'il croisait. Alors il déversait ce qui reposait dans ses entrailles et de celles-ci jaillissaient les pires cauchemars des vivants.

    La haine explosa soudain.

    Chercher cette gamine stupide était une perte de temps pour ceux qui avaient conscience des promesses faites par l’avenir. Il était temps de reprendre les armes.

    La Sith resterait à distance de la traque, simple observatrice du déclin de son Apprentie.


    * * *


    La route était toute tracée, la suivre devenait un jeu d’enfant. Elle serpentait de ruelle en ruelle, tournait ici, descendait cet escalier. Rien n’avait jamais été si facile. Irae trancherait la tête de cette enfant sans avoir rencontré la moindre résistance. L’endroit était d’une puanteur sans pareil, gris et crasseux. De chaque côté de la rue au plafond étonnement bas, s’élevait de petites habitations qui n’avaient qu’une porte, pas même une fenêtre. Pour quoi faire, une fenêtre ? Pavian avait trouvé refuge dans l’une de ces habitations. Tout serait bientôt terminé, et Darth Irae s’élèverait, seul Apprenti du Maître. Il trépignait inhabituellement. Accède au Pouvoir. Sa colère vibrait autour de lui tandis que la Force le rapprochait de la proie.

    Ici !

    La porte céda sous le coup de pied de l’Arkanien. Il s'engouffra dans la petite maison, sabre au clair, aveuglé par la colère. Ce genre d’habitations n’était constitué que d’une unique pièce. Celle-ci était vide. Jonchait au sol tout un tas de déchets variés. Un cri d’effroi attira toutefois l’attention du Sith, sur sa droite. Il se rua sur la silhouette recroquevillée au sol. Sa poigne ferme se saisit de la gorge de sa victime pour la soulever à portée de regard. Ce n’était pas Pavian.

      « Où est-elle ? »

    La vieille femme, frêle et faible, ne répondit pas. Il la secoua d’avant en arrière, ses pieds ne touchaient plus le sol.

      « OÙ EST-ELLE ?! »

    L’endroit empestait la Pantoran, la pièce était baignée de souvenirs de l’Apprentie. Le Maître avait suffisamment insisté, longuement médité, pour transmettre à Irae tous les éléments nécessaires à la traque, et la traque l’avait mené ici. Et ici, il n’y avait rien. Il jeta la femme à l’autre bout de la pièce. Son dos heurta le mur et elle s’effondra à même la crasse du béton. L’Arkanien, arborant son masque terrifiant, se pencha au-dessus de sa victime. Tandis que sa main droite approchait le sabre du visage de la vieille femme, la main gauche refermait son emprise sur son coude, et lentement, le broya, avec toute la discipline propre à sa nature. Les os craquèrent, l’articulation se rompit. Et tandis qu’elle criait, il l’invita à nouveau à délier son verbe.

      « Parle, maintenant. »

    Mais il ne sortait de la bouche de cette femme que douleur et complainte. Alors le sabre effleura la joue fripée qui tremblait. La peau se mit à brunir à mesure que la lame s’avançait, et quand le contact fut effectif, arrachant un nouveau hurlement, la peau se cloqua et fondit. La femme supplia alors, articulant tant bien que mal. Le Sith retira la lame.

      « Je t’écoute.

      … partie … ce matin … »

    Elle haletait, espérant encore pouvoir échapper à la mort.

      « Où est-elle allée ?

      … sais pas … »

    Le Sith, sous son casque, laissa entendre un soupir contrarié.

      « … quitté Terminus … Régions Inconnues … vaisseau … demain … Jeb … Sayen …

      - Où est-il ? »

    Pas de réponse.

      « OÙ EST-IL ?!

      … le cartel … »

    Irae, accroupi face à sa victime, se releva soudain. Sa lame trancha la gorge de la vieille femme et sa tête roula sur le sol suintant de la petite habitation.

    Jeb Sayen. Le cartel.

    Le Sith se remit en route. Il avait rangé son sabre. Mieux valait ne pas exhiber ses pouvoirs aux Hutts.
Avatar de l’utilisateur
By Sareth Daran
#38944
Attaquer une base du Cartel pour en pirater le réseau... Mais de quel côté était Jorran ?! Ce Falleen aurait beaucoup d'explications à donner une fois cette prime de malheur acquise, mais pour l'instant il fallait se concentrer sur cette mission qui ne serait pas de tout repos. Traverser une zone de conflit jusqu'au bâtiment serait déjà complexe, rentrer à l'intérieur et pirater le réseau le serait d'autant plus. Faire usage de la discrétion était évidemment une possibilité, mais ça serait long et quasi impossible en raison du nombre de bandits qui pullulaient de chaque côté du champ de bataille... Foncer dans le tas en ligne droite jusqu'au bâtiment et y massacrer les hommes du cartel pouvait être risqué, mais ça serait rapide, très rapide. Alors que le chasseur de primes réfléchissait, Rex continuait d'avancer jusqu'à la zone rouge, quand à Z.A.X il continuait de tapoter le métal du droïde avec ses doigts. Finalement, le duo improbable arriva à la limite de la zone de guerre... Ce n'était déjà plus vraiment un quartier, c'était un champ de bataille en ruine recouvert d'impacts de tirs et de suie. Ça n'allait pas être facile de traverser avec des échanges de tirs aussi violents de chaque côté du quartier... L'allée centrale était l'équivalent d'un No Man's Land. Chaque maison et chaque commerce servait de couverture à l'un des deux camps. Cinquante mètres plus loin, terminant l'allée centrale, fièrement dressé et intact, se trouvait un petit HLM dans lequel Z.A.X était persuadé qu'il y trouverait l'ordinateur central du réseau. Soit ! Si la finesse n'était pas une solution viable, le rentre dedans en serait une ! Le Chasseur de Primes craqua son cou puis communiqua une dernière fois avec le slicer bourré de TOCs.

    - Un conseil, reste très près de moi, recommanda Sareth en appuyant sur un bouton de son casque pour y diffuser de la musique.
    - Q-q-q-q-q-quoi ?!

L'instant d'après, Sareth activa le générateur de bouclier à sa ceinture, générant un champ de force bleuté d'un faible rayon autour de lui, si Z.A.X se rapprochait assez du mercenaire il pourrait profiter de sa défense lui aussi. Sans un mot de plus, Rex, le colossal canidé mécanique, se mit à galoper au beau milieu du champ de bataille à toute vitesse, zigzagant entre tirs de blasters et obstacles. Z.A.X hurla de peur, s'accrochant au dos de Sareth de toutes ses forces pour ne pas tomber de sa monture. Le chasseur de primes, lui, ignorait tout ce qui l'entourait, uniquement concentré sur la musique et sur la réussite du plan. L'incompréhension gagna les deux camps, ils continuèrent de se tirer dessus, tentant d'ignorer la scène dantesque qui se déroulait sous leurs yeux. Le blindage renforcé du droïde tint le coup, le bouclier du mercenaire lui aussi. C'était irréel, le tumulte du champ de bataille et le bruit des pistons mécaniques du cyber toutou donnaient ensemble une étrange symphonie discordante Cette course endiablée au milieu d'un tonnerre rouge dura quelques secondes puis, arrivés devant l'objectif, Rex déploya ses griffes et traversa le mur de duracier en le lacérant sans aucune finesse.

Terrifiés, les hommes du Cartel qui se trouvaient au rez de chaussée paniquèrent et dégainèrent leur fusil, mais c'était sans compter sur un Sareth qui sauta de sa monture pour éventrer le premier garde à portée à l'aide de sa vibrolame au poignet. Hélas, le tourment de sa victime ne prit pas fin, son corps servit de bouclier à l'impitoyable combattant Mandalorien qui fonça droit vers deux gardes qu'il assomma en leur jetant le cadavre au visage. Z.A.X, pris dans le feu de l'action, se cacha derrière un bureau, Rex, quand à lui, resta dehors, empêchant quiconque de rentrer. Des gardes paniqués détalèrent alors de l'étage du dessus pour arrêter l'intrus mais firent pris sous un feu nourri, attaqués par un Sareth déchaîné qui tenait un fusil blaster volé à ses ennemis dans chaque main grâce à la force décuplée de ses servomoteurs. C'était terriblement imprécis, pourtant le résultat était là, sur cinq soldats qui avaient tenté d'arrêter Sareth, quatre furent changés en passoire. Le cinquième tenta bien sûr d'enjamber les cadavres de ses collègues pour abattre le Mandalorien avec son blaster, mais lorsqu'il se prit un fusil dans le nez puis un autre fusil dans le ventre, il tomba en arrière et se cogna la tête contre une marche pour entamer un long sommeil non consenti. Dégainant ses blasters fétiches, le meurtrier en série entama son ascension du premier escalier. Premier étage, quatre détonations, un corps d'homme du Cartel jeté par la fenêtre. Deuxième étage, un bip bip bip affolé, une explosion brisant toutes les fenêtres et éjectant violemment des membres ensanglantés. Troisième étage, les lumières s'éteignent après que quelqu'un les ait abattues, dans la pénombre, seule la visière lumineuse de Sareth est visible par la fenêtre alors que cette dernière se déplace à toute vitesse et tranche dans le lard les gardes affolés de la pièce. Dernier étage, Sareth, surpris, se fait sauvagement charger par un capitaine d'unité Besalisk à la force colossale, le Mandalorien tombe dans l'escalier. Troisième étage, profitant des lumières éteintes, Sareth se cache dans la pénombre puis fonce sur le Besalisk et grimpe sur ce dernier avant de planter la lame à son poignet gauche dans sa jugulaire. Le colosse râle, crache du sang, s’effondre et brise le plancher dans sa chute. CRAC. Deuxième étage. CRAC. Premier étage. CRAC. Rez de chaussée.

Sareth se releva, sonné, le cadavre de son adversaire avait amorti sa chute mais son filtre à oxygène était saturé de plâtre et de poussière, il toussa longuement, perdant son souffle avant de remuer sa tête de droite à gauche pour se concentrer. Il se tourna vers Z.A.X, lui indiquant que la voie était libre puis il remonta les escaliers à nouveau suivi de son coéquipier, prenant soin d'éviter les larges trous que son adversaire et lui avaient laissé à chaque étage. Une fois en haut, il y avait en effet un terminal installé là à la va vite qui trônait fièrement au fond de la pièce. Sans perdre plus de temps, le Borg fonça vers l'ordinateur et se branche directement sur ce dernier à l'aide d'un port caché dans son bras. Le Mandalorien souffla un coup et regarda par la fenêtre un Rex qui s'amusait comme un fou, repoussant des hordes d'ennemis à l'aide de son arsenal de guerre... Jack avait offert au chasseur de primes son assurance vie pour la mission.

    - Bon, c'est okay ? T'as réussi à faire rentrer le boss sur le réseau ?
    - P-p-p-p-p-p-p-presque !

Malgré sa relative résistance, le droïde commençait à rencontrer une lourde résistance, quelques instants de plus et c'était le voyage à la casse qui l'attendait.

    - Bon, ça y est ?!
    - P-p-p-p-p-p-p-p-presque !!! J-j-j-j-j-j-je fais aussi vite que je peux !!!

De plus en plus paniqué pour son droïde, le chasseur de primes siffla, indiquant à son destrier qu'il devait fuir le plus loin possible, ce que le molosse fit sans hésiter... Sareth ne pouvait pas prendre le risque que sa monture finisse désossée, il en avait besoin pour le reste de la mission.

    - C-c-c-c-c-c-c'est bon ! Le boss a accès à toute la sécurité !
    - Super, on a encore besoin du terminal ?
    - N-n-n-n-n-n-n-non.
    - Parfait alors, répondit-il en vidant les cellules énergétiques de ses blasters sur l'ordinateur pour effacer toute trace de leur passage sur la machine. Suis moi, on monte sur le toit.
    - O-o-o-o-o-on utilise pas ton clebs ?!
    - Non, 'va falloir faire autrement !

Le cyborg ne comprit pas mais suivit Sareth sans faire la moindre histoire, le bruit de dizaines et de dizaines de pas dans les escaliers lui indiquaient que redescendre était une très mauvaise idée de toute façon. Une fois en haut, le mercenaire agrippa fermement le cyborg puis, sans le prévenir, activa les propulseurs de son armure, faisant s'envoler les deux hommes en direction des étages supérieurs des bas fonds corrompus. Le Mandalorien et son captif, qui criait d'ailleurs de toutes ses forces, virevoltaient au travers du ciel et esquivaient les tirs de blaster de leurs adversaires au sol. Mais bien vite, les hommes du Cartel arrêtèrent de viser le ciel lorsque les hommes des Triades de la terre ferme rappelèrent aux hommes de Hutts leur présence. Ainsi, forcés de reprendre la bataille, les hommes du Cartel abandonnèrent la traque, enragés à l'idée de s'être fait avoir comme des débutants. Cent mètres plus loin, Rex attendait patiemment son maître, ce dernier ne se fit pas attendre puisqu'il atterrit à côté de son toutou quelques secondes plus tard, tombant littéralement du ciel.

    - T-t-t-t-t-t-t'es un MALADE !!!
    - Ouaip, mais un malade efficace.

Soufflant un coup, le Mandalorien s'étira, satisfait d'avoir accompli cette mission en un temps record... Ce genre d'attaques signatures de la guerre éclair lui plaisaient bien, on menait un raid, on massacrait tout le monde par surprise puis on repartait. Une stratégie que Cassius Fett n'aurait pas renié ! A présent, il fallait espérer que ce serpent de Jorran tiendrait parole...
#38949
    Retour des bas-fonds crasseux, détour par une cantina graisseuse.

      « Si vous vous asseyez, vous consommez. Et pour consommer, faut virer vot’ bazar, là. »

    Le tenancier évoquait le casque de son tout neuf client. Celui-ci n’était pas encore imbibé d’alcool, ni même éméché par la drogue qui circulait ici. Un client donc en possession de son plein potentiel de consommation, et qui, s’il s’arrêtait à temps, repartirait sur ses pieds de son propre chef, sans qu’on eût besoin de le porter ou de le traîner.

    Le client leva la tête vers le tenancier qui, sans le voir, sentit un regard froid se poser sur lui.

      « J’ai besoin d’une information. »

    L’homme déglutit, sa température corporelle montait : ça recommençait ! Encore un type qui cherchait un type pour un autre type. Il en passait des dizaines par ici toutes les semaines.

      « Donc, si vous vous asseyez, vous consommez. »

    Le Sith se leva, son tabouret recula de lui-même en raclant le sol. Il n’avait pas l’intention d’attirer l’attention sur lui, ni même de provoquer une quelconque rixe ici. Sa main gantée alla fouiller dans une poche de sa ceinture et il en extirpa une poignée de crédits qu’il posa sur la table.

      « Une information ?

      - Jeb Sayen.

      - Nous avons du rhum de Corellia, de la … »

    La main vêtue de noire retourna fouiller dans ses poches sous le regard attentif du tenancier. De nouveaux crédits rejoignirent les anciens. L’homme s’assit et fit signe à son client de l’imiter. Ils se penchèrent l’un vers l’autre.

      « C’est un des passeurs. Il travaille pour le Cartel. Son vaisseau appareille demain matin. Mais c’est le Cartel qui détient la liste des passagers. La base de Tin’ja, en pleine zone rouge. C’est là qu’on s’inscrit. Mais c’est bouclé.

      - Il est là-bas ?

      - Aaaaaaah …. ça j’sais pas ! »

    Le Sith ramassa la poignée de crédits qui trônait sur la table et se leva avec la ferme ambition de quitter ce taudis.

      « Hé !! »

    À travers son casque, il jeta un regard empli de haine au tenancier, et ce dernier cru même l’entendre grogner. Il se dégageait de ce personnage quelque chose de mauvais, il était du genre à porter la mort autour de lui, partout où il allait. Et avant de tremper ses chausses, le tenancier renonça à sa prime, laissant ainsi filer son client.


    * * *


    Un pas de plus, et l’on posait le pied en plein chaos. Un pas de plus, et la neutralité s’évanouissait au profit du conflit total qui s’était emparé des lieux. Le quartier s’était mué en champ de bataille, délabré, dévasté. Sous le masque, le Sith esquissa un sourire radieux. Voilà qui le ravissait enfin, quelque ennemi armé à démembrer.

      « Là ! Un autre ! »

    Les blasters se braquèrent en direction de l’Arkanien.

      « Un pas de plus, et … ! »

    Irae écarta toute menace d’un geste nerveux de la main. La Force plia sous sa volonté et le mercenaire valsa quelques mètres plus loin. Parachevant son mouvement, le Sith attira à lui le blaster de l’importun et poursuivit sa route. Le Sith progressait avec mesure, non sans pour autant se presser. Il éliminait qui entendait lui barrer la route, ramassait à volonté des armes d’une précision accrue ou dont la cellule énergétique autorisait un usage prolongé. Il rencontra de la résistance par deux fois, une résistance suffisamment appuyée pour l’amener à dégainer ponctuellement son sabre, mais les viscères ne faisaient pas le poids contre la lame laser.

    Il sembla à l’Apprenti qu’à mesure qu’il approchait de sa cible, à savoir l’un des repères du Cartel, la panique croissait. Il croisait bien moins de mercenaires qu’on lui avait désigné comme étant des Triades, et bien plus de ceux qui se faisaient payer par les Hutts. En toute logique, le conflit devait aller s’amenuisant, mais il n’en était rien. Pire encore, le conflit allait grandissant. Quelqu’un ou quelque chose avait porté la ligne de bataille jusqu’à la base des Hutts.

    Il arriva enfin aux abords du bâtiment d’intérêt. Des corps jonchaient le sol, les âmes conscientes tenaient en pleurant leurs membres désarticulés. On avait fait des ravages ici. Un bruit sourd retentit soudain, ça venait de l’intérieur. Et ce fut tout le bâtiment qui s’ébranla, étage après étage, dans un épais nuage de poussière. Irae se pressa dans l’ombre afin qu’on ne le vît pas. Puis ce fut le grand calme. On entendait depuis l’extérieur quelque activité à l’intérieur, mais le combat s’était tu. On poussa un cri au loin, et débarquèrent aussitôt une nouvelle troupe en armes. Le Sith s'éclipsa. Il fit le tour du bâtiment par l’extérieur pour laisser le temps aux hommes des Hutts de gravir les escaliers. Mais alors qu’il allait revenir pour s'engouffrer à la suite de ses adversaires, son regard se posa sur l’un des blessés.

    Darth Irae, dans le plus grand des calmes, se pencha vers l’homme défiguré, le genou visiblement dévissé.

      « Que s’est-il passé ? »

    L’homme allait sur ses derniers souffles.

      « Y a un … truc, par la porte avant. Un droïde cannibale qui bouffe tout ! »

    Il parlait du chien de métal, l’Arkanien ne l’avait pas croisé en arrivant par là.

      « Qui était-ce ?

      - Deux types … sais pas !

      Que voulaient-ils ?

      - Sais pas ! »

    L’Apprenti réfléchit un instant. Hors de vue de tout témoin, il enleva son casque. Le visage de l’homme mourant s’adoucit, il était comme heureux d’avoir à faire à quelqu’un, et non pas simplement à un casque.

      « Il faut qu’on sécurise le départ, demain matin. Où est Sayen ? »

    L’autre soupira difficilement.

      « Hangar 2-2-1. »

    Le Sith replaça lentement son casque, et d’un coup de crosse violent, acheva l’homme à la solde du Cartel.

    Les tirs de blasters en provenance du toit du bâtiment attirèrent l’attention de l’Arkanien. Il vit passer là-haut la silhouette d’un homme volant, et profita de la diversion pour quitter les lieux au plus vite. Il trouverait le hangar d’ici peu.
Avatar de l’utilisateur
By Sareth Daran
#38952
Sareth avait un paquet de sang et de suie sur son armure, il se posa donc allongé sur sa monture, sortit un morceau de papier de verre qu'il gardait toujours dans sa poche et commença à nettoyer chaque recoin de son armure tout en retirant la suie et la poussière de ses flingues avec beaucoup d'attention et de précaution. Il l'avait fait des milliers de fois, c'était presque devenu automatique pour lui, c'était donc presque apaisant de le voir nettoyer son arsenal aussi machinalement. Au même moment, assis en prenant appui sur la patte arrière de Rex, le cyborg slicer tapotait le sol avec son bras gauche, toujours par réflexe... Le Mandalorien se demandait ce qui avait pu changer cet homme pour le transformer en cette étrange machine pleine d'étranges habitudes. Il avait l'air de souffrir d'une gigantesque phobie sociale, et ce n'était qu'une des très nombreuses maladies que le cyborg devait se trimballer dans son cortex mécanique. D'un coup, le cyborg se figea et tapota la jambe du droïde pour indiquer au Mandalorien de l'écouter. Ayant fini d'entretenir son matérel, le mercenaire descendit de sa monture. Ils étaient tous les deux au calme au milieu d'une rue abandonnée... Les Triades et le Cartel avaient déjà complètement dévalisé l'endroit, ne laissant que des ruines fumantes et un silence de mort, ils seraient donc tranquilles pour discuter.

    - L-l-l-l-l-l-l-l-le boss a trouvé ce que tu cherchais.
    - Oh vraiment, explique ?
    - D-d-d-d-d-d-de ce que je vois, Sabina s'est posée ici durant quelques jours, elle ne peut plus emprunter les spatioports classiques, le grabuge que vous avez fait sur Dargul a rameuté beaucoup de monde ici et ils attendent tous dans les spatioport pour la cueillir.
    - Elle cherche donc un autre moyen de foutre le camp.
    - T-t-t-t-t-t-tout juste. V-v-v-v-v-v-visiblement elle a réussi à rentrer dans les petits papiers d'un crédule appelé Jeb Sayen, un Contrebandier à la petite semaine qui fait passer illégalement des marchandises des régions inconnues jusqu'ici via un spatioport illégal du Cartel. I-i-i-i-i-i-i-i-il l'a rajoutée au dernier moment sur la liste des passagers d'un vol illégal jusqu'aux régions inconnues.
    - Intéressant... Et il est où ce Jeb Sayen ?
    - D-d-d-d-d-d-d-dans le spatioport caché... Il n'est pas en zone rouge mais il est très lourdement gardé.
    - Je vois, le prochain départ est pour quand ?
    - D-d-d-d-d-d-d-demain matin.
    - La nuit va bientôt tomber... On manque de temps.
    - L-l-l-l-l-l-l-l-le patron m'a demandé de te suivre pour te filer un coup de main.
    - Je vais pas dire non, 'fait juste gaffe à toi, je peux pas garantir ta survie à coup sûr.
    - J-j-j-j-j-j-je l'ai bien compris... A-a-a-a-a-autre chose. A la base Sabina faisait profil bas dans l'appartement d'une vieille dame des bas fonds, mais elle semble l'avoir quitté récemment... Et il y a quelques heures, les caméras de surveillance ont filmé une attaque sur cet appartement par un homme masqué.
    - ... Fett ?
    - N-n-n-n-n-non, un type tout en noir maigrichon avec une démarche de snob. L-l-l-l-l-l-le genre qui a pas pour habitude de salir souvent ses pompes si tu vois ce que je veux dire.
    - Génial... On avait besoin d'un trouble fête en plus sur cette mission. Perdons pas plus de temps alors, le premier arrivé sera le premier servi !

Les deux remontèrent donc sur le dos de Rex et se dirigèrent vers les coordonnées de ce mystérieux spatioport... Ils n'avaient jamais été aussi près du but, plus que ce spatioport à traverser et Sareth saurait enfin où se trouve Sabina, pourtant il ne se sentait pas rassuré pour autant, s'en prendre une base remplie à ras bord d'ennemis et lourdement gardé était encore plus risqué que d'attaquer un simple petit bâtiment perdu au milieu d'une zone de guerre, il n'allait pas pouvoir employer la même tactique que la dernière fois. D'autant que Fett n'avait toujours pas fait son apparition, et ça, ça commençait à tracasser le chasseur de primes. Mais c'était trop tôt pour y penser, il fallait rester concentré sur l'instant présent. Une fois proches des lieux, les deux compères grimpèrent en haut d'un bâtiment pour avoir un point de vue imprenable sur la zone, ils avaient une belle vue d'ici. A cent mètres de leur position se trouvait le spatioport et ses alentours. Rex, quand à lui, restait caché dans une ruelle sombre, attendant des directives de son maître. Le quartier était supposé être habité en théorie, mais dans la pratique, tous les bâtiments se situant autour du spatioport étaient remplis d'hommes du cartel, le message était clair : Personne qui n'était pas autorisé ne devait s'approcher des lieux. Le spatioport en lui même était protégé par une lourde porte blindée assez grande pour y faire passer un véhicule lourd, elle ne s'ouvrait et ne se fermait que lorsque les gardes entamaient leur relève ou lorsque des marchandises entraient et sortaient. Pour protéger la dite porte, des Gamorréens armés de haches protégeaient l'entrée et des hommes armés de fusils veillaient au grain aux fenêtres, il y avait même des hommes qui patrouillaient sur le toit pour empêcher les petits malins dotés d'un Jetpack de survoler la zone. Ce n'était pas imprenable, loin de là, mais ce n'était pas le genre de bâtiment qu'on attaquait de front sans un plan.

    - A-a-a-a-a-alors, une idée ? Demanda le cyborg à voix basse.
    - L'entrée principale n'est pas envisageable, ils sont trop nombreux à la garder, pareil pour le toit...
    - P-p-p-p-p-pas pour être négatif mais il m'a l'air impossible à attaquer ton machin.
    - T'aurais pas tout à fait tort... Mais regarde, régulièrement il y a des véhicules de transport qui entrent et qui sortent avec de grosses cargaisons d'armes, de provisions et de marchandise.
    - O-o-o-o-o-o-oui ? Et alors ?
    - Vu la taille des conteneurs, il y aura assez de place dedans pour un Mando et un Cablé, tu crois pas ?
    - P-p-p-p-p-p-p-pas con. Mais ça veut dire qu'on se passe ton clebs.
    - Ouaip... Mais si jamais on est vraiment dans une sale position, je peux toujours l'appeler pour qu'il vienne foutre le boxon.
    - J-j-j-j-j-j-j-j-j'ai beau réfléchir je vois pas de meilleur plan... Allons y alors.

Les deux mercenaires descendirent de leur point d'observation et commencèrent à se rapprocher de la zone du spatioport avant de se cacher non loin de la route de transit entre les véhicules de transport... Il ne restait plus qu'à attendre le passage d'un blindé.
#39041
    * * *


      Assise sur un toit plat, elle observait, de loin, l’astroport de toutes les convoitises. La prime négligemment lancée sur l’holonet criminel avait transformé, par un afflux de tueurs, les hangars en place forte.

      L’ombre se glissa derrière la Sith et s’immobilisa à distance respectueuse.

        « Approche. »

      La silhouette s’exécuta, elle se posta au niveau de Nekanasaza, debout.

        Tu es revenue.

      La Sith hocha la tête, sans apporter de réponse plus approfondie.

        Pourquoi ?

        « Mon nouvel apprenti, Darth Irae, traque mon ancienne apprentie, Darth Varadesh. »

        Pourquoi ?

        « Ne sois pas naïve … parce que je l’ai ordonné. »

      La silhouette se tordit. Il se dégageait d’elle une onde glaciale.

        « Les Darth sont voués à s’entredéchirer. »

        N’es-tu pas toi-même une Darth ?

      C’était la première fois qu’elles entretenaient une discussion de plus de trois mots : je te hais. C’était la première fois que la Sith ne fuyait ou n’attaquait pas. En entendant les mots de l’autre, elle laissa échapper un rire narquois.

        Darth Ranath. Pourquoi Ranath ?

        « Darth Ranath est un mensonge. Mon maître était un imbécile brutal dépourvu de subtilité. »

        Darth Krayt.

        « C’est l’histoire d’un Sith, de son apprenti, et d’un Jedi amnésique qui marchent dans le désert … Le Sith et l’apprenti rencontrent le Jedi. Ils le menacent de le tuer, mais se ravisent, et le voyant perdu, lui proposent de le manipuler. Le Jedi accepte. Le Sith lui demande son nom. Et comme le Jedi l’a oublié, il dit : Ranath. Et le Sith le nomme ainsi Darth Ranath. »

        Alors, le Jedi garde son nom.

        « Ranath n’est pas un Darth. Darth Ranath n’est qu’un nom. Il se fond dans la masse, parce que dans leur monde, il n’y a que des Darth. »

      La silhouette fit silence.

        « Je me souviens du nom de la Reine. »

      Quelque chose attira soudain l’attention de la Sith.

        « Ah, regarde, ça va commencer … »

    * * *


    Le spatioport avait été transformé en forteresse. Impossible d’y entrer, et on ne parlait pas encore d’en sortir, sans y avoir été invité. Darth Irae entrevoyait la première difficulté de sa longue journée : il n’avait pas d’invitation. Tout manipulateur de la Force qu’il était, il n’était pas assez puissant pour pénétrer à lui seul en les murs de ces hangars. Au moins était-il modeste. Après analyse distante du terrain, deux éléments jouaient en la faveur de l’Arkanien. Le premier, la nuit tombée qui dissimulerait ses actions. Le second, les allers et venues de ces blindés qui alimentaient les cales des cargos sur le départ. L’Apprenti, déjà, fomentait un plan infaillible.

    Les vivres, les armes et les munitions à charger à bord des vaisseaux du cartel étaient stockés dans un entrepôt en contrebas, à une paire de kilomètres de là. Les chargements prenaient la forme de grands caissons métalliques scellés simplement et convoyés par des véhicules blindés à larges plateformes. Cette organisation grossière donnait des idées à Irae qui filait désormais au point de chargement des caissons, dans l’ombre et le silence.

    L’entrepôt était également bien gardé, mais pas autant que le spatioport. Un peu d’escalade légère, une grille de ventilation désossée, et voilà que le Sith pénétrait dans le bâtiment. De nuit, les hommes du cartel n’étaient que deux pour charger les caissons sur les blindés. Un autre surveillait le pilote, cela en faisait deux de plus. Et il y avait les mercenaires, au niveau des différentes entrées - mais Irae avait déjà passé ce stade. Perché sur l’une des poutrelles métalliques de l’entrepôt, l’Arkanien observait la routine de chargement. Les vivres arrivaient à l’une des extrémités, la plus éloignée de sa position actuelle. Un malfrat plaçait les denrées dans les grands containers métalliques qu’il verrouillait ensuite. Puis l’on déplaçait ces containers aux abords de la zone de chargement. Des dizaines de caissons métalliques étaient ainsi entassés-là.

    L’Apprenti longea la poutrelle, qui lui servait de passerelle, afin de se positionner au-dessus des containers en attente. Puis, quand chacun des mercenaires eût tourné le dos, il se laissa glisser jusqu’au sol, entre les caissons. L’activité de l’entrepôt, aussi réduite fût-elle de nuit, couvrait sans conteste le vrombissement doux d’un sabre laser. Celui de Darth Irae n’attira donc pas l’attention et le Sith put, en toute discrétion, déverrouiller le container de son choix, et qui ferait partie du prochain voyage. Il se glissa entre les munitions et les barres hyper-protéinées avant de tirer minutieusement la porte du caisson derrière lui. Là, il attendrait d’être déchargé au cœur du spatioport, et poursuivrait son exploration.

    Le container cachant l’Arkanien fut chargé pour le prochain voyage. Et le blindé se mit en route. Il remonta la rue désert qui menait à la porte close du spatioport. On touchait au but. Enfin ! Irae mettrait bientôt la main sur cette petite Pantoran stupide, et son sabre lui trancherait la gorge, et il ramènerait sa tête au Maître, et le Maître serait si fier, et si …

    Bonk.

    Bonk ? C’était sans compter sur le Chasseur de Primes et son ami cybernétique. Irae avait-il entendu murmurer que ce container-ci - le sien - n’était pas verrouillé, ou avait-il rêvé, ou était-ce son casque qui diminuait son ouïe ? La porte s’entrouvrit, une tête passa dans l’entrebâillement.
Avatar de l’utilisateur
By Sareth Daran
#39043
Image


Un beau coucher de soleil perçait l'horizon et nappait de sa lumière dorée les nuages, offrant au duo improbable quelques instants de tranquillité pendant qu'ils attendaient qu'un convoi ne traverse... Normalement, en ces circonstances, Sareth se serait hissé en haut d'un immeuble et aurait pris une photo du moment avant de regarder la ville plonger dans la nuit en silence pour en admirer les lumières et en écouter le doux son du vent. Mais il n'y aurait pas de ça aujourd'hui, ce jour cruel n'était réservé qu'au danger, la traque et la mort... La mort du Mandalorien, ou la mort de sa cible. La balance penchait plus d'un côté que de l'autre, plus le chasseur avançait dans sa mission, plus il en avait bien conscience. Ce qui devait être au départ une simple chasse à l'homme, bête et méchante, était devenue une chasse au Sith sans merci remplie de rivaux tous aussi dangereux les uns que les autres. Ce coucher de soleil sur les bas fonds qui ne dormaient jamais trouvait donc une toute nouvelle signification dans l'esprit du mercenaire, il lui rappelait, non sans être alarmant, que le temps manquait et que ce qui allait avoir lieu d'ici plusieurs minutes n'allait ni être beau ni être poétique. Ce sentiment de malaise grimpait de plus dans les entrailles du Rang C, au départ il s'était seulement installé dans ses tripes, mais maintenant il avait réussi à se glisser dans sa tête, l'emplissant de doutes et de questions.

Et si en réalité la cible recherchée n'avait rien fait de mal à quiconque ? Elle s'était contentée de fuir avec sa fille après tout. Dans l'esprit du Mandalorien, il avait plus la sensation, très inconfortable, de courir après une mère apeurée recherchée par des êtres malintentionnés qu'après une psychopathe coupable de moult crimes. Rajoutons à cela que, jusqu'à preuve du contraire, plus de gens avaient été blessés par ceux qui recherchaient Sabina que par Sabina elle même dans cette sombre affaire, remuant encore plus le couteau dans la plaie béante et sanguinolente. Habituellement, la question morale ne dérangeait pas beaucoup Sareth, mourir était quelque chose d'hélas courant dans cette cruelle galaxie, se tenir responsable de la mort d'un autre était donc improductif au possible tant cela arrivait souvent... Mais dès que cela parlait de famille, d'orphelins et de choses dans lesquelles le Chasseur de Primes pouvait se projeter, l'effort de museler sa morale devenait bien plus difficile et ténu. Des frissons parcouraient son échine et des maux de ventre le titillaient par moment dès que ce genre de questions ruminaient dans sa tête. Pourtant il était allé trop loin pour s'arrêter maintenant, un Mandalorien honorait toujours son contrat, c'est ce que lui avait toujours dit son père. Sur quel pied allait-il danser lorsque la confrontation finale aurait lieu ? Serait-il la machine à tuer sans émotions qu'il savait si bien être, ou bien laisserait-il son humanité bien trop souvent muselée s'exprimer ?

    - O-o-o-o-o-o-oh ! Mando, tu m'entends ?
    - Ou-Oui... Pardon, j'étais ailleurs.
    - L-l-l-l-l-le convoi s'approche, il sera là d'ici quelques minutes, il faut qu'on se prépare, une idée ?
    - ... J'ai bien une idée.

Plus de coucher de soleil, la nuit était tombée, plus de questions, la mission avait commencé. Le lourd transport blindé finit par arriver au détour d'une rue, il avançait lentement et lourdement, flottant un demi mètre au dessus du sol, pointant ses multiples canons en direction des potentielles planques où des pillards pourraient se trouver. Son regard était focalisé sur les ruelles et les toits, des tourelles de défense se situaient quasiment de chaque côté de l'appareil, prêtes à tirer sur n'importe quel agresseur fonçant à toute vitesse vers le transport... Aussi, lorsqu'une plaque d'égouts située juste en dessous de lui s'ouvrit discrètement, personne qui se trouvait à l'intérieur du transport ne remarqua rien. Sareth et Z.A.X sortirent de leur nouvelle cachette et agrippèrent solidement la tuyauterie située sous l'appareil pour s'y accrocher et lentement mais sûrement escalader. Se trouver juste en dessous d'un engin pesant de très nombreuses tonnes n'étant pas une expérience très ludique ni très rassurante, les deux compères se dépêchèrent de lentement mais sûrement se déplacer de tuyaux en tuyayx pour escalader le blindage de l'engin. Le Mandalorien n'avait que deux petits mètres à escalader pour rejoindre le toit de l'appareil où se trouvaient les conteneurs... Mais sur son mur d'escalade se trouvaient des tourelles qui, si elles le détectaient, allaient transmettre l'alerte au pilote. C'est donc, non sans ressentir une certaine tension et un certain stress, frôlant les canons semeurs de mort, que le guerrier entama une escalade aussi discrète que possible malgré le duracier qu'il arborait pour se protéger... Puis, enfin, il rejoignit le sommet de l'appareil aux côtés de Z.A.X qui, lui aussi, semblait s'en être bien tiré. Il leur restait à présent moins d'une minute avant d'entrer dans le champ de vision de ceux qui gardaient le spatioport, trouver un conteneur où se cacher était donc vital. Ils testèrent un rouge, fermé, un bleu, fermé, un vert, fermé... Puis vint un conteneur noir dont le cadenas était brisé. Quelqu'un aurait-il eu la même idée qu'eux... ?

    - ... T'as une vision nocturne ?
    - O-o-o-o-o-oui.
    - Alors active la et rentre doucement à l'intérieur, flingue en main.

La seule chose que vit Irae, ce fut une visière en forme de T illuminée de rouge accompagnée d'un gigantesque œil de même couleur brillants tous les deux faiblement dans l'obscurité du conteneur. Lorsque la vision nocturne des deux infiltrés leur révéla l'homme masqué assis au fond du conteneur entre les barres protéinées et les fusils d'assaut, les deux le pointèrent avec leurs armes sans même prendre la peine de le saluer comme des êtres civilisés. Z.A.X manqua de crier de surprise mais une main sur la bouche venant de Sareth lui rappela, non sans insistance, que ce n'était absolument pas le moment de faire ça. A présent que le chasseur de primes et son associé slicer tenaient le mystérieux homme en noir en joue, il fallait décider de son futur à l'intérieur de cette cargaison, et vite.

    - Q-q-q-q-q-q-qu'est-ce qu'on en fait... ? Murmura-t-il.
    - Tirer au blaster va faire un boucan dont on a pas besoin... Se battre là dedans ne sera bénéfique pour aucun de nous trois, j'ajouterais. Je propose donc qu'on règle cette histoire une fois dehors et débarrassé des gardes, qu'en pensez vous ? Demanda-t-il alors au mystérieux individu qu'il tenait en joue.

A présent face à face avec la figure toute de noire vétue, Sareth put l'examiner, constatant qu'il collait beaucoup à la description brève mais efficace de son collègue slicer. Était-il l'homme qui avait mit fin aux jours de la vieille dame de l'appartement dont parlait Z.A.X ? Si tel était le cas, qu'il accepte ou refuse l'offre du Mandalorien, baisser ses armes était une très mauvaise idée. Il attendit la réponse de ce squatteur de conteneurs sans baisser sa garde, attendant sa réponse avec appréhension.
#39045
    Deux têtes passèrent par l’entrebâillement, aussitôt suivies par deux blasters prêts à tirer. Darth Irae avait retenu toute réaction instinctive à base de Force ou de sabre laser. Il fallait rester discret, et les massacres étaient rarement silencieux. Caché, à l’abri derrière la visière lisse de son casque, l’Arkanien observait les intrus. Ces deux-là n’étaient pas des mercenaires du Cartel. Ils cherchaient une planque pour passer de l’autre côté, sans quoi, les blasters auraient déjà fait feu. Malgré cela, la main d’Irae se glissa doucement à portée du sabre laser. L’autre main fit signe de ne pas tirer. Le Darth se redressa afin de repositionner son assise entre les caisses de munitions.

      … qu’en pensez-vous ?

    L’Arkanien soupira audiblement.

      « J’en pense que la porte est mal fermée. Vous allez me faire repérer. »

    Il pouffa avec dédain.

      « Vous voulez aller là-bas, je veux aller là-bas, et ça s’arrête là. Il n’y a rien à régler. Une fois de l’autre côté, chacun pour soi. »

    Le Sith n’ajouta plus rien. Il n’avait pas à négocier avec ces deux-là. Il se doutait de la raison de leur présence, mais il ne voulait pas l’entendre. Ce problème serait réglé bien assez tôt, et il serait le premier à décapiter la Pantoran.

    Le blindé poursuivait sa route, chargé de trois poids supplémentaires. Le véhicule stoppa aux pieds des murs de l’astroport. Depuis l’intérieur du container, on entendait vaguement ce qui se disait dehors. On demandait l’ouverture de la porte, on montrait patte blanche, on reconnaissait ce gars-là, on était dans le même camp. Les hommes en armes qui dansaient d’un pied sur l’autre devant la porte s’écartèrent et ladite porte s’ouvrit en grinçant. Le blindé démarra, parcourut quelques mètres. Les trois compères entendirent très nettement la lourde porte se verrouiller à nouveau derrière eux. Darth Irae fit signe aux deux autres de ne pas bouger, d’attendre. Le véhicule ne s’était pas arrêté, il continuait probablement jusqu’à la zone de déchargement.

    Les minutes s’écoulaient lentement, et plus on approchait de l’objectif, plus le temps paraissait long, plus l’anxiété montait. Il faudrait bientôt se débarrasser du Mandalorien et de son ami cybernétique. L’Arkanien y songeait avec sérieux. Et l’idée avait germé en son esprit.

    Le blindé s’arrêta finalement. Il fallait encore attendre. Le Sith, de la main, réclama aux deux autres encore un peu de patience. Dehors, tout autour, on commençait à s’agiter, à décharger. Bientôt viendrait le tour du container noir, celui qui n’était pas verrouillé. Un homme s’approcha, un pas, deux pas. A travers le métal du caisson, Irae sentait la présence de ce mercenaire, il le voyait presque. Ce mercenaire s’apprêtait à ouvrir la porte, il enclencha la poignée. L’Arkanien, tout rongé d’appréhension qu’il était, libéra soudain son pouvoir, déchargeant sa colère sur le Mandalorien et son compagnon. Il les repoussa en arrière et ils heurtèrent la porte qui s’ouvrit brusquement et bouscula le mercenaire. Irae bondit hors du container. Il abandonna ses camarades de planque et se rua vers la sortie la plus proche. Il était dans l’astroport. Derrière lui, c’était tout un tourbillon d’agitation qui s’élevait. Les hommes du cartel accouraient vers le container véreux. Le Darth, quant à lui, trouva un coin d’ombre où disparaître, et aidé de son alliée millénaire, la Force, se dissimula aux yeux des mercenaires énervés qui se précipitaient vers la zone de déchargement.

    Darth Irae n’avait que faire du sort des deux autres, la concurrence. Ils allaient certainement se battre, s’enfuir, se cacher. Peu importait. Lui, l’Arkanien, venait de gagner un peu d’avance. Et toujours dans l’ombre, il gagna l’une des portes de service et pénétra le réseau d’entretien, habituellement destiné au petit personnel et aux droïdes. Un labyrinthe de couloirs pratiquement abandonné par le cartel qui avait pris pleine possession des lieux et qui circulait par les veines principales de l’astroport, sans plus prendre la peine de se dissimuler aux yeux des passagers, comme avait à le faire le personnel en bleu de travail. Irae devait maintenant mettre la main sur une source d’information violentable afin de dénicher la Pantoran.
long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]