L'Astre Tyran

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Saleucami est une planète isolée, de la bordure. Autrefois farouche séparatiste, elle resta méfiante vis à vis de l'Ordre nouveau et les dirigeants locaux se tournèrent donc vers le Consortium de Zann, organisation criminelle alors puissante, qui en fit son quartier général. Les villes riches et la végétation luxuriante y côtoient les quelques bas-fonds.
Gouvernement : Neutre
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By Helera Kor'rial
#17008
[Quatre jours après Nar Shadaa.]



-Tout le monde est là ? Bien. Il y a 4 jours, un de nos agents a repéré la trace de sensitifs sur la planète Nal Shadda. Nous ne savons pas vers qui va leur allégence, aussi devons nous rester prudent. S’ils s’avèrent que ce sont des Sith, ils devront être capturés et livrés à l’empire. Si ce sont des mercenaires, alors nous devrons trouver leur chef et comprendre leurs motivations. Pour ceux qui se demandent quelle est notre destination, je n’ai aucune réponse à donner, car nous ne savons tout simplement pas où ils vont. Ce que nous savons, c’est que trois chasseurs ont décollé du spatioport de Nar Shadda, ont embarqué à bord d’une frégate Nébulon B ancienne génération avant de sauter en hyperespace. Nous ne sommes qu’à un jour derrière eux et ils ne sont toujours pas sortis. Je place tous les postes en alerte maximale. Transmettez vos ordres.

Le capitaine fixa les officiers un à un, conscient de ce qu’ils étaient entrain de penser. Oui, ce n’était pas une bonne idée d’aller là bas. Mais il recevait ses ordres. Il continua :

-Je suis conscient que nous nous jetons dans la gueule du loup et que l’empire est probablement mal vu là où nous allons. Aussi voilà la chose que je vais vous demander de faire. Rangez vos uniformes, habillez vous en civil. Pour notre propre sécurité, nous sommes désormais des mercenaires.

Les plus puristes, les vieux officient écarquillèrent des yeux ébahis. Pour eux, c’était un outrage à leurs idéaux que de faire cela. L’expérience cependant leur disait qu’ils n’avaient pas le choix. La mission prévalait sur ce que l’on pouvait penser. Du moins, c’est ce que disait le capitaine, alors il espérait que cela soit pareil pour tout le monde. Ce n’était pas le moment de gérer une révolte à bord du Renaissance. Pour les plus jeunes cependant, il y avait de l’entrain dans leurs yeux, cette mission changeait de l’ordinateur et cela avait un côté excitant. Ceux là feraient probablement le mieux leur travail. Il devra néanmoins veiller aux excès de zèle. Avec un bref mouvement de tête, Maiev conclut :

-Rompez.

Tous se levèrent, laissant très rapidement une salle vide. Quand il n’y avait personne, on aurait pu la comparer à un placard à balais. On était en droit de se demander comment cette vingtaine de personne pouvait tenir à l’intérieur. Pourtant, personne n’était serré. C’était peut-être à cause du manque de décoration que l’on pouvait ressentir cela. En effet, il n’y avait pas de hublots, pas d’affiche, rien. Seul le gris limpide du duracier persistait. Quelque chose bougea dans l’ombre sur sa droite. Ah oui, elle était là.

-Je suis perplexe capitaine. Je n’ai jamais vu des sensitifs agir de cette façon. Ils manient la Force mais sans sabre laser. Je n’ai ressenti ni haine, ni bienveillance. Cet état de neutralité était peut-être dû à leur manque d’expérience mais … enfin je ne sais vraiment pas où nous allons.

La jeune femme en tenu des renseignements violacé très claire qui tendait vers le gris s’avança, lentement. Sa main droite caressa son menton tandis que la gauche la soutenait. Le capitaine ne savait trop quoi lui dire, c’était son idée après tout.

-Nous verrons une fois sur place, mais soyez sûr que nous serons prêt quand cela arrivera. Le Renaissance est une belle machine, n’ayez crainte.

La jeune femme le regarda, visiblement il n’avait pas compris ce qu’elle avait voulu dire, tant pis. Elle haussa les épaules avant de l’inviter à le suivre au dehors de cette morne salle.

-Je ne doute pas du Renaissance Capitaine. Je doute de ce que je sens. Il vaudrait mieux que j’aille seul sur la planète où nous allons, je n’ai pas envie de risquer la vie de l’équipage.

La capitaine lui jeta un regard désaprobateur sans pour autant lui faire la remarque. Il acquiesca simplement. Ce n’était pas la première fois que la jeune femme avait su l’impressionner par ses talents de solitaires. Cependant, il se sentait comme inutile, comme un chauffeur qui la conduisait là où elle voulait aller. Il se retourna vers elle et la surpris entrain de sourire. Elle avait recommencé. Il lui fit la remarque avec un ton moqueur :

-Vous devriez respecter la vie privée mademoiselle.

Helera sourit de plus belle. Ils bifurquèrent au détour d’une coursive.

-Vos pensés sont comme des cris, je ne peux y faire abstraction comme cela, et puis c’est si interessant. Quant à votre remarque, non vous n’êtes pas qu’un chauffeur. Vous êtes celui qui rend toutes cette opération possible, c’est différent. Sans vous, je ne suis rien. De plus, j’ai la sensation que cette mission va être mouvementée. Espérons que nous ne tomberons pas nez à nez avec une flotte.

Maiev refit cette mimic qui lui était propre, haussez seulement un épaule. Il improviserait, Helera le savait. C’était un très bon officier, peut-être le meilleur qu’elle ne connaisse. Lui au moins était proche de son équipage, pas comme tous ces amiraux ou moff qui ne connaissent même pas le nom de ceux qui meurent pour eux. Il y en avait un qui sortait légèrement du lot néanmoins. Ils arrivèrent enfin sur le pont. C’est à ce moment là qu’un des enseignes se leva, prit d’une soudaine poussée d’adrénaline. Le casque encore sur les oreilles et les yeux rivés sur l’écran, il leva à demi le bras droit tout en pointant quelque chose avec le gauche. Il releva la tête et aperçu Maiev.

-Enseigne ?

-Capitaine, la frégate vient de sortir de l’hyperespace. Ils sont à proximité de …. Saleucami.

Helera se retourna vers le capitaine qui répondit à son interrogation.

-On est resté sur l’anneau méridional. Saleucami est une planète de la même famille que Nal Hutta, sans les hutts.

La jeune femme fronça les sourcils.

-Qui dirige ?

Tout en consultant le bloc de donnée qu’on venait de lui tendre, il répondit :

-Anciennement le consortium, mais depuis que nous l’avons éradiqué, la planète n’a plus vraiment de maître.

« Jusqu’à maintenant », pensa t-elle. Peut-être que ces sensitifs s’étaient auto-proclamés dirigeant. Dans tous les cas, il ne lui restait qu’un jour avant la sortie de l’hyperespace. Un jour pour retirer cette tenue qu’elle n’aimait pas. C’était bien trop militaire, trop stricte, trop … Enfin elle n’aimait pas la porter. Selon le bloc de donnée que Maiev venait de lui tendre, la planète était désertique et peu peuplée. Très bien, elle allait encore sortir le débardeur, un challe et un pantalon sombre pour se fondre dans la masse. D’un bref mouvement de tête, elle remercia le capitaine et accourut dans sa cabine pour se préparer. Enfin, on allait savoir à qui ils avaient à faire.
Modifié en dernier par Helera Kor'rial le sam. 2 mai 2015 18:01, modifié 1 fois.
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By Helera Kor'rial
#17041
Nouvelle tenue, même but. Helera n’avait pas mis longtemps pour se changer. Elle s’était habillée exactement comme elle l’avait programmé, une veste en plus. Les températures sur la planète avoisinaient les 15°C, pas de quoi sortir les bras à l’air. Le Renaissance une fois sorti d’hyperespace tomba nez à nez avec du rien. La Frégate qu’il poursuivait était désormais en orbite basse et plusieurs chasseurs en était sorti pour se docker dans l’astroport, le seul de la planète. Chose étonnante néanmoins, des cargos venaient et repartaient de la planète. Comme s’il y avait du commerce sur la planète même. Il aurait été idiot de se dire que la planète était en otharcie, mais avec qu’un seul astroport, on ne pouvait pas laisser entrer n’importe qui. Ou alors les hangars étaient monstrueusement grands et nombreux. La planète ne révelait rien de bien enviable, les villes principales étaient construites dans des cratères d’astéroides. Un choix qui remontait à la colonisation. Quand elle sortit de sa cabine, la jeune femme eut le plaisir de voir que ses ordres avaient été executés, tout le monde ou presque était en tenue de civil. Néanmoins, les membres d’équipage respiraient le professionalisme. Peu de mercenaires se laisseraient duper en réalité. Chasser le naturel et il revient au galop. De toute manière, eux étaient en sécurité en orbite haute.

Helera retrouva le capitaine à son poste sur la passerelle, lui n’avait toujours pas changé d’accoutrement. Il la prévint que le Scavenger était prêt. Déjà les techniciens étaient entrain d’ettouffer les liens avec l’empire et le vaisseau se plaçait en stand-by. Helera promena encore son regard sur les vaisseaux qui faisaient des allées retours. Pleins de fourmis au travail. Elle repéra la frégate plus en bas, entouré de deux autres du même type et de plusieurs corvettes corellienne. Si jamais ces vaisseaux étaient une flotte, on se serait cru en face des rebelles aux premiers temps de leur campagne. Une période qu’elle n’eut pas connue mais dont les contrebandiers racontaient des tas d’histoires quand elle était encore sur Hutta. Au final, cela l’avait motivé simplement pour lutter contre sa propre condition. Peu importe, ses souvenirs n’avaient plus leur place. Vivre avec le passé, c’est négliger le présent. Enfin, on la prévint qu’ils étaient en pisition de largage. En vitesse, elle se dirigea vers le hangar du Scavenger. A cause du peu de vaisseau de l’organisation, le cargo était complètement seul dans son hangar. Enfin, pas tout à fait en réalité. Quand elle arriva, le hangar était vide. A sa droite, deux techniciens devant des commandes, faisant signe à d’autres dans la cabine d’observation en haut à droite. Au milieu de la zone, un trou béant, protégé par un champ d’énergie. On pouvait marcher dessus tant qu’il n’était pas retiré. Là cependant, il n’y avait que le trou. La jeune femme tourna le regard vers l’un des deux hommes. L’un des deux faisait des mouvements circulaires avec sa main droite tout en regardant l’observation. L’autre monta une manette et un bruit métallique retentit en écho dans la pièce pratiquement vide. Lentement, la plateforme s’éleva, le cargo posé dessus. La jeune femme sourit, le cargo de Jenna était encore flambant neuf. Elles en avaient fait des choses à l’intérieur … La mélancolie s’empara d’elle comme une chaude couverture. Cela ne la réconfortait pas mais lui offrait le plaisir de revivre encore tous ces instants perdus. Elle voyait le visage de sa douce rousse au contact avec le sien. C’était si bon … Helera rouvrit les yeux, frottant imperceptiblement sa joue. De la concentration, c’était le maître mot de cette mission. Quand le verrou de blocage retentit, elle avança en direction du Scavenger, n’attendant pas le feu vert des techniciens. La vitesse également serait une composante majeure ici. Les répulseurs vrombrirent et elle décolla. Derrière elle, l’immense croiseur dérivait tranquillement sur l’orbite de la planète. Il n’était pas dérangé, il était bien tel qu’elle.

Sur la planète, il n’y avait rien à voir de particulier. Helera s’était posé à l’extérieur du cratère où la ville était plantée. C’était en motospeeder qu’elle s’était aventurée sur la terre aride. Ainsi, elle avait mieux pu observer les alentours. Ici rien ne semblait pousser, c’était juste un désert géant. Les indigènes vivaient probablement de la récolte de minerais ou d’épices. Dans tous les cas, il n’y avait rien dans le paysage qui pouvait lui indiqué leur méthode d’enrichissiement. La ville pourtant était un lieu dont le commerce n’y était pas important mais, comme on pouvait le voir en orbite, évolué. Les bâtiments n’étaient pas très hauts, et la cuvette du cratère ne laissait pas voir le reste de la planète. On se croirait dans une ferme hydrophonique géante. Très peu d’humains ici, surtout des aliens. Aussi son casque qui lui masquait le visage n’était pas de trop. Quant à la mission, cela se présentait plutôt mal. Elle avait perdu la trace de ses proies. Elle n’avait pas pu acceder au hangar, car aucun vaisseau enregistré, évidemment. L’atmosphère pesant laissait planer un air vicié, dont l’influence pirate en était probablement la cause. C’était de surcroit eux qu’elle cherchait justement. La jeune femme déambulait sans but dans les petites ruelles étroites du centre de la cité avant qu’une idée n’émerge de son esprit. L’intérêt d’avoir une amulette Taozin était d’être totalement invisible dans la Force, contrairement à la simple dissimulation qui pouvait être brisée. Elle grimpa sur une maison au toit plat et se mit en position assise. Ses yeux se fermèrent, se respiration se fit plus lente. L’intérêt de la dissimulation était de ne pas être connu, de paraître « invisible » à la Force. Quand on ne cherchait pas la dite personne, c’était une technique remarquablement efficace. Cependant, si on avait partiellement brisé un esprit, et si on savait que l’on recherchait des esprits cachés, alors le simple fait de chercher dans un panel global pouvait donner une localisation précise. Sur une feuille unis, si on mettait des points noirs, ils étaient directement repérés, bien que trop sombre pour être décrits. C’était le même principe. Son esprit explosa de son corps, partant dans toutes les directions. Du simple marchant de tissu aux contrebandiers, en passant par la femme de ménage, tous les esprits étaient balayés. Pendant une longue heure, elle développait un réseau de conscience globale qui entourait grossièrement la ville. Et, comme elle le voulut, elle repéré sa zone d’ombre. En même temps, cela l’embêtait, car il n’y avait pas seulement trois individus noircis, mais réellement tout une zone. Au moins, sa trace reprenait. Maintenant, elle s’infiltrait.
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By Helera Kor'rial
#17176
Perchée sur le coin du rebord du toit, la silhouette féminine ne bougeait plus. Une main à terre, l’autre sur son genou plié son regard parcourait brièvement les recoins du quartier. Au loin, un éclair illumina de ses rayons blancs le casque fantomatique, avant qu’il ne revienne sous l’ombre de sa capuche. Peu de temps après suivit le déchirement sonore du ciel. Il criait sa rage à tous ces gens qui avait oublié qui était le maître de ces lieux. Le temps était chargé en pression, mais il ne pleuvait pas. C’était ce genre de paysage apocalyptique que la jeune femme aimait le plus. Tout était presque inexistant à ce moment-là. Elle devait se concentrer pour canaliser la Force afin de la propulser vers les passants. Elle frôlait leurs esprits pour y discerner une preuve qui aurait pu correspondre à sa traque de Hutta. De plus, le réticule de son casque tournoyait autour des visages et émettait un signal sonore quand la personne était vérifiée et jugée inconnue. Ce petit manège l’embêtait au plus haut point. Elle savait que c’était ici qu’elle n’avait rien ressenti. Pourtant, personne ne semblait correspondre aux trois individus qu’elle poursuivait. Ici, personne n’avait l’esprit ouvert, s’en était troublant. De fous scénarios naissaient dans son esprit, mais elle les rejeta tous un à un. Helera resta là pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’elle soit sûr que plus personne ne passerait. Du haut du balcon, elle se laissa tomber dans le vide, se rattrapa à mi-chemin à une fenêtre qui ralentit sa course. Puis, elle se laissa tomber et la Force l’aida à se rattraper sur le sol dans une roulade contrôlée. Son regard passa dans les alentours, rien. La rue en elle-même ne contenant pratiquement rien, mise à part des grosses boites rudimentaires où l’on jetait ses déchets. Les lumières automatiques de la ville fonctionnaient une fois sur deux, accrochées par le biais de fil passant de long en large entre les petits immeubles de forme très conique qui commençaient à perdre de leur façade. Cependant, la rue était propre, impeccable. C’était plus qu’étrange en fait si on comparait cela à tout le reste. C’était le genre de rénovation qui avait émergé depuis peu sur certaines planètes de la galaxie, les plus éloignées généralement. Cela donnait une image plus sérieuse et les marchants avaient tendances à revenir, en théorie. Les études de marché seraient aptes à répondre à cela, mais ce n’était pas son domaine.

Helera se releva en projetant ses sens dans les environs. Il ne semblait y avoir personne, pas de vent, rien. Un autre éclair illumina le ciel et plusieurs lumières éclatèrent dans une gerbe d’étincelle. La rue fut plongée dans le noir complet. La jeune femme félicité les constructeurs du système pour leur travail d’expert, vraiment. Il n’y avait qu’une seule voie de toute manière. Elle s’adossa à la paroi de droite, à l’ombre d’éventuels guetteurs. Cela aurait fait une bien piètre dissimulation pour des personnes équipées de vision nocturne, mais cela voulait donc dire qu’ils soient en face du bâtiment, ce qui statistiquement augmentait ses chances. Pas besoin d’étudier à l’académie de Carida pour comprendre cela. La jeune femme continua encore sur quelques foulés et arriva à un carrefour. A gauche, la rue se terminait en cul de sac après quelques mètres. A droite, elle pouvait apercevoir une allée éclairer partiellement. Son curseur s’alluma en rouge et bipa rapidement quand il entoura la tête d’une personne à une vingtaine de mètre environ. C’était le chauve de Nar Shadda, celui qui semblait le plus méchant selon elle. Avec lui, un autre bonhomme, encapuchonné. La jeune femme bifurqua dans leur direction et continua de longer les immeubles. L’encapuchonné leva imperceptiblement la tête dans sa direction, elle arrêta de bouger aussitôt. Le chauve se tourna à son tour vers elle, ses yeux cherchant un mouvement dans cette pénombre. Il se retourna quelques secondes plus tard et continua sa discussion. Helera ne pouvait pas aller plus loin sans risque de s’exposer, elle se baissa derrière une de ces poubelles. Son casque zooma sur la devanture derrière les deux hommes. Cela semblait être un hôtel ou une auberge au vu de l’écriteau qui vibrait entre lumière et ombre. Il y était inscrit : « Aux chaines flamboyantes ». Drôle de nom pour ce genre d’établissement. La majorité des fenêtres étaient éteintes, une seule au premier étage subsistait. Pour accéder à la porte, il fallait passer par une sorte de ponton d’un mètre ou deux de longueur. Il y avait un escalier qui descendait sous cette arche, mais Helera n’en voyait pas la fin. Le chauve gratifia son comparse d’une tape dans le dos et descendit par les escaliers. L’autre resta là, devant les escaliers. La tête baissée ainsi et sa capuche sur le visage rappelait les grandes statues Jedi du temple de Coruscant, mais il n’en était rien. Ce n’était qu’un simple mercenaire. Helera n’avait pas d’autres choix que de s’approcher pour suivre sa cible. Elle sortit de l’ombre et avança, l’air déterminé.

L’autre ne broncha et ne tourna même pas la tête vers elle. Il se contenta de lui demander :

-T’es qui toi ?

La jeune femme le regarda pendant quelques secondes, avec l’impossibilité de voir sous sa capuche. Elle rétorqua :

-T’aimerais sûrement pas le savoir …

Elle fit le tour et s’apprêta à descendre quand elle fut repoussée vers l’arrière jusqu’à la paroi de pierre. L’autre dégaina un blaster et lui pointa sous le cou avec une rapidité surprenante.

-Donne-moi une bonne raison de ne pas te descendre.

Elle esquissa un sourire.

-Peut-être parce que tu y passerais aussi ?

D’un bref mouvement de tête, elle montra sa main droite qui pointait son arme blaster sur son ventre.

-T’as beau être rapide, on ne veut pas de merdeuse ici. Casse toi.

Visiblement vexé, il ne broncha pas, elle non plus. Elle sentit soudain une pression qui s’exerçait au niveau de sa gorge. On aurait dit quelqu’un avait une main sur sa gorge, mais sans serrer. Son interlocuteur, concentré sur son action, mit du temps à parler :

-Je ne le redirai pas, barre toi.

C’était loin d’être aussi apeurant qu’un vrai sensitif. La strangulation ne lui coupait même pas le souffle et elle n’était pas surélevée par rapport au sol. C’était un débutant, cela se voyait. Un gars qui se prenait pour un gros dur car il maîtrisait une esquisse de la Force. Helera fit un bref mouvement de main et l’autre décolla réellement de quelques centimètres par rapport au sol. Violemment, elle le propulsa contre le mur de gauche, sa strangulation à elle était beaucoup plus efficace que lui. Il déglutit et tout en se tenant la gorge balbutia :

-Putain … lâche moi … fallait me dire qu’t’avais … des pouvoirs aussi.

La pression se relâcha et il tomba à terre. Il fit un bref mouvement de tête vers la porte du bas tout en se massant la gorge. Abruti, on était loin d’avoir des Sith et des Jedi. Mais le plus intéressant était cependant la concentration de sensitifs ici, c’était ahurissant en fait. Elle devait faire attention néanmoins, mais plus elle avançait dans cette toile, plus son excitation croissait.
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By Helera Kor'rial
#17211
Les marches étaient faites d’une pierre grisâtre, glissante dont certaines racines y avaient creusées un trou entre les petits interstices. Les murs eux-mêmes étaient faits de cette pierre, tout aussi crasseux que le reste, cela ne faisait pas envie. Même, cela faisait contraste comparé aux rues si propres. Ou bien les nettoyeurs n’étaient pas passés par là, ou bien les gens étaient vraiment peu soigneux. Helera posa la main sur le loquet ancien et le tourna. Le cri strident n’était rien comparé au grincement de la porte, pour une meilleure vision d’horreur, il n’y avait rien de tel. Elle déboucha sur un long corridor, baignant dans une lumière tamisé qui s’échappait de quatre spots aux extrémités. Un tapis rouge, usé par le temps, déchiré sur plus de sa longueur ornait le sol et les murs de bois avaient dû mal à tenir le tour. De ses mains, elle projeta la Force pour y déceler un piège, mais rien. Au fond la porte était en métal, moderne, faisant contraste avec l’antiquité de l’entrée. Un simple interrupteur sur la droite fit lever la structure. C’est alors que le changement fut brutal. Tout était désormais métallique, gris et éclairé. C’était le même environnement que sur un croiseur de combat. En face d’elle, un autre couloir qui bifurqua sur la droite, sur la gauche et à intersection. Elle prit à droite encore avant de déboucher sur une grande salle dont l’entrée n’était qu’une arche, et il n’y avait pas de porte. Elle avait totalement ignorée les autres salles car c’est là-bas que la Force était aveugle. Derrière, une vingtaine de personne étaient rassemblés. Ils regardaient tous un homme aux cheveux bruns longs et une barbe légèrement fournis, un de ceux qu’elle avait affronté. Ce dernier était légèrement surélevé sur un turbo élévateur, une bien étrange façon de capter l’attention. Personne ne remarqua sa présence, tous étaient concentrés. En fait, même après son arrivée, d’autres les rejoignirent au compte-goutte. Des aliens et des humains, de toutes sortes, mélangés comme un seul et même peuple. Pour la plupart, ils étaient vêtus selon les stéréotypes de leur temps et de leur race. Les humains avec la veste de cuir et les Trandoshan avec l’armure étrange par exemple. Tous portaient également des armes, que ce soit des fusils ou pistolets blaster ou des lames énergétiques. Après l’inspection de la salle, son inspection se reporta vers l’orateur :

-C’est pour cela que l’Adacap ne tolérera plus aucune erreur. Mais ne vous inquiétez pas, nous n’avons pas dit notre dernier mot. Sur Nal Hutta, nous avons été suivis par un croiseur dragon. Nous nous en emparerons pour notre Adacap.

Helera ne comprenait pas tout ce qu’il disait, mais il n’y avait aucun doute sur l’identité du croiseur Dragon, c’était bien le Renaissance.

-Que l’Old Lady et le Sword se préparent et se mettent en position d’interception. D’ici peu, le reste de la flotte fera surface et ils ne pourront rien face à nos canons à ions.

Ce qui arrangeait les uns, ne plus pas à Helera. Le Renaissance pouvait tenir face à deux frégates, car c’est de ce qu’il s’agissait évidemment, mais de manière très juste. Si on rajoutait … le reste d’une flotte, ils étaient perdus. Ce n’était pas le moment de perdre ses hommes, son frère et son équipe. Elle se rendit compte qu’aucun des membres regroupés ici n’avait un esprit ouvert. Un froid glacial s’abattit comme une révélation dont elle avait toujours cru. C’était tous des sensitifs, mais aucun Jedi ou Sith et surtout pas assez expérimenté pour lui cacher ce à quoi ils pensaient. Comment cela était-il possible ? La chose l’inquiétait plus que l’attaque du Renaissance en fait. Est-ce que le côté obscure s’était déjà emparé de leurs esprits ? Sûrement pas … L’appât du gain et la peur de cet Adacap ne les différenciaient pas des autres mercenaires. La source même cependant, si jamais elle était sensitive, représentait sûrement un problème. La jeune femme recula pas après pas, alors que l’orateur continua à lister les vaisseaux et leurs fonctions. Pour la plupart, c’était des groupes de chasseurs, des cargos ou des frégates. Comme elle le savait ? A chaque fois qu’un nom était prononcé, la personne concernée était enhardie et pensait inexorablement à son vaisseau. Ce genre d’intrusion mentale bien qu’anodine ne passa pas forcément inaperçu. Elle en distingua deux ou trois qui regardaient autour d’eux. C’était le moment de s’en aller, la jeune femme fit volte-face.

-Quant à toi.

Elle fut interrompue par l’attention soudaine de l’assemblé tournée vers elle. Les mains dans le dos, sur son sabre, elle se retourna encore une fois.

-Merci de nous avoir amené ton vaisseau. Nous n’allons plus avoir besoin de toi.

Certains dégainèrent leurs armes, les autres grognèrent. Helera retira la capuche de sa veste et les contempla un à un. Elle repéra le chauve, debout non loin de son collègue qui sauta du turbo-élévateur.

- Attrapez-la.

Inutile de combattre, elle ne ferait pas le poids. Au moment où ils levèrent leurs bras pour pointer leur cible, Helera leur faussa compagnie grâce à la vitesse de Force. Les tirs se répercutèrent contre la paroi et elle les entendit beugler et se lancer à sa poursuite. Elle prit à gauche pour rejoindre le couloir de bois mais fut arrêtée par trois mercenaires, donc deux d’entre eux n’étaient pas des sensitifs. Les tirs éclatèrent mais elle ne put pas retourner sur ses traces, les autres n’étant plus qu’à quelques mètres du premier croisement. C’est elle qui tira les deux prochains coups tout en pivotant sur elle-même afin d’éviter un autre tir. Elle fut ralentie par sa manœuvre mais les deux non sensitifs tombèrent à terre. Le dernier redoubla de violence et tira tout en avançant vers elle. Les premiers tirs furent évités en retournant dans le couloir précédent. Elle expira et fit demi-tour. Toujours avec la vitesse, elle prit appuie sur le mur de droite, puis sur le gauche avant de retomber à partir des quatre mètres de plafond sur sa cible. Ce dernier sombra dans l’inconscience ce qui lui permit de sortir. Mais évidemment, cela n’allait pas passer de manière aussi simple. La porte électronique, aussi technologique fut-elle était condamnée. Les pirates ne voulaient pas la laisser sortir « comme ça ». Une pensée lui traversa l’esprit, elle leva son bras droit et pianota afin de trouver la fréquence du Renaissance. Des grésillements retentirent. Pas de signal, évidemment. Les murs eux même devaient tout couper. En fin de compte, elle n’était peut-être pas seulement chez de simples pirates.
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By Helera Kor'rial
#17319
Elle était dos au mur, dans tous les sens du terme. Prise d’un désespoir, elle frappa de son gant de cuir noir contre la porte de métal et y posa la tête. La fraicheur de la cloison métallique se distribua sur l’avant du casque. Au fond de son esprit, elle pensa à son frère qu’elle avait laissé seul sur le Renaissance. Elle releva la tête soudain, comprenant la portée de cette pensée. Elle inspira grandement et envoya une vague d’impression en direction de celui qu’elle percevait faiblement à des centaines de kilomètres au-dessus d’elle. Des sentiments qui pour la plupart résonnant comme des avertissements, comme des appels à l’aide. Leurs esprits avaient déjà été en fusion une fois, cela avait installé une proximité que la distance même ne pouvait pas rompre. Les pas derrière elle résonnèrent et quand elle se retourna, ils étaient tous là. Une vingtaine de bandits, blaster en main pointé dans sa direction. Celui qui semblait être le chef jeta un bref regard aux trois pirates à terre avant de reporter son attention sur elle.

-Tu as été bien bête de venir ici, Jedi. Comme tu peux le voir, la plupart de nos effectifs comptent des sensitifs également.

Helera planta son regard dans celui de son interlocuteur.

-Je ne suis pas une Jedi, ni même une Sith. Quant à vous appeler sensitif, c’est bien exagéré. Disons que vous maîtrisez deux trois tours de passe-passe.

L’autre resta un moment sans rien dire puis ses yeux semblèrent se rétrécirent. Il recula sa main en pliant le coude et le propulsa en avant. L’onde de Force fondit sur elle et pour retenir le choc, elle croisa les avants bras au niveau du torse. Cela n’arrangea rien et elle s’écrasa violemment sur la porte de métal, son casque sonnant contre la paroi. Elle tomba à genoux.

-De simples tours de passe-passe ?

La Force la souleva et elle resta en lévitation, à quelques centimètres du sol. Lui était beaucoup plus fort que ses comparses, mais toujours pas aussi puissant qu’un vrai Sith. Ils utilisaient leurs pouvoirs pour faire peur, pour projeter ou attirer. C’était à son avantage, s’aurait été embêtant si … Des éclairs vinrent perturber sa pensée et elle hurla sous son casque de surprise. Puis elle encaissa l’attaque alors que l’autre la laissa à terre, le corps fumant. Ses muscles encore endoloris bougeaient pas intermittence, sans qu’elle n’ait de réel contrôle sur eux. Son pouls avait considérablement accéléré, mais elle faisait tout pour contenir la colère. Elle releva la tête et regarda la main de son agresseur qui l’attrapa par le col de sa veste et la souleva du sol.

-Non en effet, tu n’es pas une Jedi. Tu aurais d’autant plus faire attention d’où tu mettais les pieds.

Un bruit sourd frappa contre la porte, suivit d’un deuxième puis d’un crépitement. Helera sourit, enfin. La porte de métal s’ouvrit sur un personnage encapuchonné, vêtu d’une longue toge brune. Son sabre bleu planté dans le système de contrôle de la porte, il le retira vivement et se mit en garde, le sabre sur sa droite et les deux mains sur la poignée. Helera concentra alors la Force dans sa main et la projeta dans le ventre du chef, qui la lâcha et atterrit dans ses comparses. Sa main chercha rapidement dans son dos et tomba sur le sabre qu’elle dégaina, faisant apparaître les deux lames blanches. Elle se recula de quelques pas, jusqu’au niveau de son frère.

-Merci …

Elle sentit l’autre esquissa un sourire puis reporta son attention sur le brun qui se relevait déjà.

-Pas des Jedi, hein … Peu importe, votre vaisseau sera à nous, et vous ne serez plus de son bord.

Loran répondit au tac-o-tac.

-Si nous n’y serons pas, vous non plus.

L’autre cracha un ordre et le feu des blasters se déversa dans le couloir. C’était trop compliqué pour manœuvrer, Loran recula de quelques pas en déviant quelques tirs. Helera éteint instantanément ses deux lames et projeta ses mains de chaque côté du couloir. Un voile translucide sépara les deux groupes et les tirs frappèrent le bouclier nouvellement créé.

-Nous ne sommes pas des Jedi, nous ne cherchons pas la guerre. Nous cherchons des sensitifs pour reformer un ordre.

Loran ajouta :

-Et des crédits aussi.

L’autre jura et insulta toute leur ascendance généalogique. Il n’y avait rien à en tirer, et puis le bouclier ne tiendrait pas plus de quelques secondes de plus. Avec la Vitesse, les deux frères et sœurs sortirent du tunnel en trombe et remontèrent les marches.

-Tu es venu avec quoi ? Demanda-t-elle.

-Un des cargos, je suis en ville depuis quelques temps déjà. Je m’ennuyais sur le Renaissance.

Ceci expliquait donc pourquoi elle avait pu le percevoir aussi facilement. Le garçon ne devait pas être à plus d’un kilomètre en fin de compte. Dans la rue, ils regardèrent de part et d’autres alors que les clameurs étaient toujours nulle. Derrière eux cependant, ils commençaient à s’exciter. Du coin de la rue à droite surgit trois autres mercenaires ainsi que deux sur leur gauche. Ils ouvrirent le feu directement après. Une seule voie s’ouvrait à eux, celle du milieu. Il ne fallait cependant pas être novice pour comprendre qu’ils essayaient de les rabattre. Helera lui montra d’un hochement de tête le haut d’un immeuble tout en déviant un des tirs. Loran acquiesça.
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By Helera Kor'rial
#17347
La troupe qui les suivait avait déjà atteint le seuil des escaliers et déjà plus d’une dizaine de traits les frôlait. La rue était plongée dans une sorte de règlement de compte. Les pirates de gauche et de droite s’étaient positionnés de telle sorte qu’ils ne pouvaient pas se tirer dessus. Par contre, les tirs croisés étaient les plus mortels car dès lors qu’on en avait évité un, un deuxième arrivait de dos. Loran avait cessé de dévier ces tirs. Cela ne servait à rien, en plus de se fatiguer davantage. Des esquives, des mouvements rapides et légers. C’était suffisant contre ces sensitifs de comptoir. De plus, la vitesse de Force leur permis d’arriver très vite à l’autre bout de la place. Dès que la paroi fut à portée de main, il commença par un bref saut vertical en direction du premier balcon. A sa gauche, il vit une ombre dans le coin de son œil et Helera qui déjà était deux étages au-dessus. Les tirs avaient désormais cessés, probablement venant du fait qu’ils étaient susceptibles de toucher un pauvre bougre qui regardait par la fenêtre. Ce comportement, si tant est qu’il soit exact, était noble de leur part. Comme quoi, être un vaux rien ne veut pas forcément dire ne pas avoir de code d’honneur. Un bond de côté lui permis de prendre appui sur la paroi et de se propulser au balcon supérieur. Trois étages plus loin, la corniche se présenta, ainsi qu’une main qui la tira sur le toit.

Un vent presque agréable battait les pans de sa longue toge. La nuit était déjà avancée et le ciel était totalement noir. En bas, ils entendaient les voix presque étouffés des différents chefs qui distribuaient leurs ordres. Quoi qu’ils aient prévu de faire, cela n’avait pas dû fonctionner comme ils le sentaient. Il projeta son esprit mais ne toucha personne, ni même sa sœur qui regardait l’horizon, à l’inverse de sa position. A quoi pouvait-elle penser ? Le garçon la fixa quelques instants puis retourna lui-même dans ses pensées. Il est vrai qu’ils s’étaient trouvé chanceux qu’il se trouve sur la planète au moment où elle avait des problèmes. Ils avaient repéré le cargo qu’Helera avait posé suivant son vecteur d’approche et avait fait atterrir le sien juste à côté. Puis, ils avaient décidé de visiter les lieux, voir comment les gens vivaient ici, ce genre de chose. Au final, il n’avait trouvé que très peu d’humains, et tous les aliens ne semblaient pas enclins à discuter. Les colons ne devaient pas être ici depuis très longtemps. Depuis une centaine d’années tout au plus. La ville n’était que très peu développé, on y trouvait vraiment que le minimum syndical. Il y avait encore quelques cicatrices laissées par les grands groupes pirates que les dirigeants locaux s’étaient évertués à nettoyer.

-On ne doit pas rester ici.

Loran se retourna, sortant instantanément de son palais mental.

-Le groupe que nous poursuivons ont d’après eux une flotte et ils vont essayer de voler le Renaissance.

Les fentes de ses yeux se rétrécirent.

-Tout cela pour dire qu’ils ont sûrement des speeders, des barges ou autres appareils à répulseurs. On doit retourner au vaisseau, et vite.

Loran acquiesça. Il préféra préciser néanmoins :

-Préviens Maiev.

La jeune femme porta sa bouche à son comlink et répéta une série d’avertissement à l’encontre du capitaine. Ils savaient que les postes de combat allaient se mettre en position, ils seraient prêt à accueillir cette dite flotte. Cependant, ce n’est pas avec un seul vaisseau et deux chasseurs qu’ils pourront faire quelque chose. Une fois son message terminé, Helera lui fit un signe de tête. Ils sautèrent sur l’immeuble suivant, qui était accessible même par des non-sensitifs et continuèrent ainsi en direction des vaisseaux. Les immeubles en faites étaient faits de telle manière qu’ils formaient un cercle tout autour du cratère. Eux longeaient simplement le tour du cercle. Sur leur droite, il y avait le col de la périphérie du trou géant et à leur gauche, le centre de la ville. Concentré sur ses sauts, Loran ne vit par le speeder qui arrivait sur sa gauche. C’est Helera qui le prévint en le plaquant contre le sol quand une salve rouge frappa au-dessus de sa tête. Le speeder portait une tourelle automatique à l’arrière et un simple conducteur. L’E-web avait cependant une cadence de tir très élevée et il n’était pas possible d’éviter ou de dévier les tirs. Il releva la tête juste au moment où un laser fut absorbé par le bouclier de sa sœur. Rapidement, il fit le tour de l’excroissance du bâtiment et se cacha derrière un échappement de vapeur. Helera le rejoint quelques secondes après. Il n’y avait rien qu’ils puissent faire, ou presque. Loran attira à lui une brique qui sortait du plafond et le lança en direction du speeder. Le projectile fut très vite dévié par le conducteur d’un geste agile de la main. Il jeta un regard à sa sœur, qui semblait comme une de ces statues représentant des penseurs comme sur Naboo.

-Retiens son attention.

Loran la regarda, incrédule :

-Qu’est-ce que tu veux faire ?

-Je vais griller ses répulseurs.

A plus de dix mètres de distance, il ne savait pas comment elle allait s’y prendre. Il obéit, après tout, c’était aussi ce qui pouvait se rapprocher le plus à son maître. Loran se détourna de son abri par la droite et dégaina son sabre laser. Les traits de laser fusèrent comme une horde de gundark. Il essayait le moins possible de dévier les lasers et principalement de bouger rapidement. C’était peut-être sa seule manière de ne pas se faire toucher. Il cria en direction de sa sœur :

-Dépêche-toi !

Il se décalait sur la gauche, en usant de roulade et aux sauts, jusqu’à ce qu’il arrive au terme du toit. Le vide était là, il était coincé. Un crépitement soudain retentit et il vit la tourelle qui changea brusquement d’orientation. Helera était également sortie de sa cachette et concentrait ses éclairs. D’abord, il y eu comme un claquement dans l’air, puis il la vit tendre dans la direction de ses assaillants. Les arcs parcouraient ses bras jusqu’au bout de ses doigts avant de se matérialiser comme des traits courbés, déchirés. Ces derniers furent propulsés mais au lieu de continuer droit, ils se concentrèrent dans ce qu’il caractérisa d’anomalie de Force qui avançait lentement. Très vite, une boule d’éclair se forma et elle positionna son bras en pliant le coude. La vague de Force suivit quelques secondes après la boule d’énergie pas plus grosse qu’un poing fusa contre le speeder. Il y eu comme un crépitement puis une explosion, avant que l’engin chute vers le sol. Loran regarda sa sœur. Cette dernière lui expliqua, comme ayant lu dans son esprit :

-Magie Sith, mais je préfère appeler cela une déformation de l'espace. Une première vague de Force qui se comporte comme un point de gravité. Les éclairs y sont attirés puis tu accélères le phénomène.

Il ne fut pas convaincu dans un premier temps.

-A plus grande échelle, ce pouvoir pourrait me permettre d’écraser des flottes entières. Mais au niveau auquel je le pratique, je ne peux faire que de simples perturbations et cela est tellement fatiguant que je ne peux pas aller au delà. Ne t’inquiète pas, je ne vais pas encore nous tuer avec cela.

Il est vrai que ce phénomène n’était pas le plus extraordinaire qu’il n’ait vu, mais c’était peut-être le plus mystérieux. Il ne connaissait pas bien l’étendue des pouvoirs de la magie sith, et resta très réservé quant à son utilisation. Il y avait quand même le mot sith dedans. Sa sœur lui promis que tout allait bien et le pressa de rejoindre le vaisseau. Il n’y avait plus beaucoup de temps avant l’attaque.
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