L'Astre Tyran

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Orbitant autour de la planète des Hutts, Nal Hutta, Nar Shaddaa est le spatioport du monde Hutt, connu dans toute la galaxie pour ses immenses gratte-ciels, ses mécaniciens spatiaux réputés, mais aussi pour sa fréquentation douteuse, composée de tout ce que le secteur compte de hors-la-loi. Surnommée la Lune des Contrebandiers, Nar Shaddaa est effectivement une plate-forme active pour la contrebande dans les bordures Médiane et Extérieure.
Gouvernement : Hutts
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By Zeph Mathuin
#28666
Phase 1: Entrée des artistes !


Le jour J était là. C'était maintenant ou jamais que ça devait commencer, ce soir le fric du coffre-fort du casino allait être vidé et transféré hors d'atteinte en un lieu secret et hautement sécurisé. Il était temps de lancer la machine. La journée avait commencé de manière banale pour Chris Wilton, il s'était levé sans bruit pour laisser dormir sa conquête de la veille, avait pris sa douche et était parti pour la planque.

Tout le monde était là, Frankie dans son coin en train de se marrer silencieusement en songeant à la quenelle qu'ils allaient faire aux limaces, Ferret qui sortait du container dans un essai de dernier minute en jurant d'une manière qui n'aurait pas fait rougir un sergent-instructeur, ses cheveux étant en désordre chaque fois qu'elle entrait dans ce truc, Ciaphas qui vérifiait les derniers préparatifs, Balthazar et NailBrain en train de discuter joyeusement d'explosions, Iris qui s'étirait comme un chat, DeGroot avec Henricos...

Il avait pris la bonne décision en recrutant cette bande de cinglés, y avait aucun doute. Tous fous, tous assoiffés de gloire et de richesses, tous à fond dans le projet. Il se racla la gorge pour attirer leur attention:


On y est les gars, le grand jour est arrivé. Chacun sait ce qu'il a à faire, chacun sait que ça va être incroyablement dangereux. Et chacun de nous sait qu'au bout du tunnel, y a de quoi vous ranger pour le reste de votre vie. Si toutefois vous envisagez vraiment de devenir d'honnêtes citoyens, ce dont je doute. On y va.

Plutôt bref et concis le discours, vous vous attendiez à quoi? Tout un argumentaire pompeux sur la liberté, l'honneur et la liberté? Que nenni, on parle de criminels sans foi ni loi tudieu! Chacun prit un comlink pour rester en contact avec tout le monde.

La bande embarqua dans l'un des vans qui devait les mener au casino avant de se garer plus loin tandis que le Jilruan prit son van à lui, prêt pour la suite. Dans son van se trouvait tout le matos acheté 2 jours plus tôt, y compris le container dans lequel Ferret devrait se planquer une fois le signal envoyé.

Pour l'heure, l'ouverture des hostilités revenait à Chris, Ciaphas, DeGroot, Iris, Balthazar et NailBrain qui entrèrent au casino séparément pour ne pas attirer les soupçons, chacun prenant soin de ne pas s'adresser la parole ni se regarder. Chacun, excepté l'Ugnaught, portait un costume plus ou moins classe selon ses goûts vestimentaires, pour l'occasion.

Le Trandoshan portait un smoking aux teintes jaunes et or qui le rendaient au choix atrocement ridicule ou diablement effrayant tandis que NailBrain n'avait pas pris la peine de changer de fringues et se baladait dans sa tenue de travail tâchée d'huile et de lubrifiant. Balthazar marmonnait pour lui-même, engoncé dans un manteau ample de couleur violette jurant radicalement avec son teint. Iris portait une robe translucide blanche qui dévoilaient autant qu'ils cachaient aux endroits stratégiques. Cain et Chris portaient tout deux des costumes bleu sombre.

Quoiqu'ils furent chacun seuls dans leur coin, ils ne se perdaient pas de vue afin de s'assurer de la bonne marche des opérations. Le timing était essentiel. Chris prit ses barrettes de crédits et se lança à une table de sabbacc, des coups à 5000 Crédits minimum pour entrer dans la partie. Il était temps de jouer le flambeur, gagner autant qu'il perdrait, gagner assez pour se faire remarquer et pouvoir demander au patron du casino de garder quelques jours son fric durement acquis.

Bien sûr, ce qu'ils n'avaient pas prévu dans leur plan, c'était que Dantioch était du genre excessivement méfiant et n'accepterait peut-être pas si facilement que ça d'accéder à leur demande. Mais ça, on s'en préoccuperait quand il serait temps. Pour l'heure, fait chauffer la table mon grand!
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By Drakell 82
#28671
PnJ : Frankie The Boss Werkx







C'était parti. Le jour du casse était arrivé. Tout le monde s'était préparé au maximum, et Frankie les avait maintenant tous sous les yeux. Dans la grande salle de l'entrepôt, ils était prêts autant que faire se pouvait. En tenue, remontés à bloc, motivés, un rien tendu. C'était le bon état d'esprit.

Frankie aussi était prêt. Il avait passé ces deux derniers jours à aménager le speeder van pour en faire une unité informatique mobile. Il avait littéralement désossé le matériel que Wilton avait installé dans l'entrepôt, et s'était arrangé pour que tout rentre dans ce banal véhicule. Il lui avait fallu virer pas mal de trucs inutiles (pas si inutiles, vu qu'ils avaient été mis là, mais inutiles pour ce qu'il avait à faire) à l'arrière pour libérer de la place, et installer tout ça de manière optimale.
Finalement, il était parvenu à quelque chose de correct sans trop de mal. Depuis le siège du conducteur, il pouvait facilement accéder à l'arrière pour bosser, et en cas de problème qui demande de décaniller rapidement, l'inverse était aussi vrai. Tout cela sans que ce soit soupçonnable de l'extérieur.
Pour le visuel, c'était bon, mais est-ce que ça en avait dans le bide ? Réponse : absolument. Frankie avait installé l'unité informatique pour servir de base, mais il avait aussi fouiné toute une journée pour trouver du matériel supplémentaire et monter une station tout à fait bonne à utiliser. Il avait pu dénicher un central d'émission/réception, qu'il pouvait régler sur une fréquence qu'utiliseraient les comlinks de l'équipe, afin de communiquer sur un réseau privé plus difficile à intercepter que n'importe quelle autre fréquence publique.
Il avait aussi mis la main sur tout un tas de trucs, tels qu'un tansceveur Holonet portable, des câbles-espion, et quelques bricoles nécessaires à l'infiltration et à la prise de contrôle d'un système extérieur.
Pour tout cela, il en était de 20,000 Crédits de sa poche, mais tout en payant le dû, il avait pensé au gros pacson de fric qu'il allait se faire, et il avait réussi à lâcher l'argent sans trop grimacer.

Bref, tout le monde était prêt à partir. On distribua les places dans les vans, et c'était parti.

Frankie conduisait son van, et le Jilruan celui qui leur servirait à repartir. Les deux véhicules s'arrêtèrent dans une rue voisine du Starlight Casino, débarquèrent leurs passagers et repartirent chacun dans sa direction. Werkx mit le cap vers l'arrière de l'établissement, où il se stationna à l'écart. Puis il passa à l'arrière, où il passa sa tenue de technicien de maintenance, empocha son badge de niveau 1 au nom de Buck Aroo. Il s'assura que la station informatique était opérationnelle, surtout les communications – c'était le plus important pour le moment – prit le matériel dont il aurait besoin, le fourra dans une sacoche et descendit pour se diriger vers son lieu de travail pour la soirée.



Il retrouva l'arrière du casino, la rue, les containers, p quai, l'endroit où il avait désintégré le vrai Buck Aroo… Quelques autres membres du personnel étaient là. Des cuisiniers, des serveurs, deux danseuses, quatre croupiers et un caissier. Ça discutait doucement, mais personne ne portait attention au nouvel arrivant. Frankie entra tranquillement avec l'air du type qui prenait son service du soir.
À l'intérieur, direction la grande salle du casino. Comme il ne pouvait pas emmener tout ce qu'il aurait voulu, il avait du mémoriser le trajet qu'il devait effectuer dans le labyrinthe de couloirs de maintenance où il allait devoir circuler. Il n'eut pas de mal à trouver l'accès qu'il visait. Il devait donc passer cette porte, en utilisant son badge. Frankie repéra la caméra qui pouvait capter son portrait s'il passait à proximité. Il estima la meilleure approche, puis contacta l'équipe, via son comlink.
Ces petits trucs que Wilton leur avait dégotté étaient de vraies petites merveilles. Ça consistait en une oreillette qu'on introduisait dans le conduit auditif. Invisible pour qui que ce soit, mais diablement efficace. Ça captait les sons de la voix via les vibrations transmises par les os du crâne. Il suffisait de boucher du doigt l'oreille porteuse du truc pour que la légère surpression dans l'oreille déclenche un interrupteur et on pouvait parler. Ça évitait que le comlink ne capte n'importe quel discours, ce qui rendrait vite les communications impossibles.

Notre slicer porta donc la main à son oreille et pouvait parler.


    « Okay les ptits lapins… Tout le monde est en place ? Tous répondirent. Le plus beau avec ces comlinks, c'était qu'un simple chuchotement suffisait pour se faire entendre comme si on se trouvait côte à côte.
    Je suis près de l'accès T-23, NailBrain et Balthazar ça va être à vous de jouer. Une belle petite engueulade, avec gesticulations et grosses voix. De quoi attirer l'œil de la surveillance et les vigiles des alentours. Pointez-vous en passant du côté du bar, et piquez vers la zone des caisses. Je serai en face. »

De là où il était, il serait parfaitement placé. Un coup d'œil suffit pour localiser les deux vigiles du secteur. Ils étaient dans les rangées de machines à sous. Ils se radineraient illico dès que la sécurité les aurait envoyé, en voyant le bordel. Ça allait être marrant.

En attendant que les gars arrivent – il leur faudrait moins de deux minutes – il ne pouvait pas rester là à attendre comme un naze. Frankie alla se caler prudemment au coin d'un couloir, planqué par une plante exotique. La caméra la plus proche ne pouvait pas le voir, et il n'était pas non plus visible de la salle. Parfait pour guetter l'arrivée de ses complices.
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By Misha Kist
#28688
Le jour était venu. Aeria avait prévenu ses filles. Elle risquait de disparaître quelques temps, sans pour autant leur dire ce qui était prévu. Elle était sur un coup, c'est tout ce qu'elles savaient. Ce matin là, Ferret les avaient évitées. Elle n'avait voulu voir personne, et avait vite rejoint la planque pour faire ses essais tout au long de la journée. Evidemment, rentrer dans ce caisson n'était pas chose aisée, loin de là, mais elle avait la chance – ou plutôt le mérite – d'avoir continué à travailler sa souplesse au fil des années pour ne pas la perdre, ou du moins le minimum possible. Cependant, elle ne pouvait pas s'empêcher de grommeler en en ressortant décoiffée. Ce détail serait gommé par sa tenue, qui comportait une cagoule pour ne pas risquer de laisser un cheveu roux derrière elle.

L'heure était venue. Elle se changea, pour enfiler une combinaison en tissu léger et extensible, et prépara sa cagoule à enfiler au dernier moment. D'un geste sûr, elle installa le comlink dans son conduit auditif, et fit quelques tests vers Frankie ou Wilton pour s'assurer que le système de communication marchait bien. En cas de manque, elle risquait sa vie, en se mettant en danger, que ce soit vis à vis du sytème de sécurité ou des explosifs qu'elle devait utiliser. Ca ne lui faisait pas spécialement peur, comme plan, mais elle partait désarmée – en dehors des explosifs – et était donc tributaire de ceux qui allaient la rejoindre en matière de sécurité. S'ils n'arrivaient pas jusqu'à elle, elle était morte.

Un dernier coup d'oeil au caisson, et elle se demanda brièvement si c'était vraiment une bonne idée finalement. Elle haussa les épaules. Evidemment que c'était une bonne idée, leur plan était rodé de bout en bout, et elle faisait confiance à ses partenaires. Enfin à ceux qu'elle connaissait, et si eux accordaient leur confiance... Les amis de mes amis... On connait le dicton. Pour l'heure, il fallait preuve de patience, et attendre le signal.

C'était l'heure pour la première équipée de faire son entrée dans le casino. Ils connaissaient leurs partitions sur le bout des doigts, et si Cain et Wilton restaient discrets pour l'instant, ce n'était pas le cas de NailBrain et Balthazar, qui étaient chargés de faire un peu de grabuge pour détourner l'attention des vigiles, et ainsi laisser la place au Cafard pour se faufiler jusqu'à l'objet de ses désirs.

Et c'est ce qu'ils firent. Le petit Alien entra dans une colère noire, visiblement prêt à cogner sur l'autre, pretextant une sombre histoire de tours échangés à la machine à sous, et que l'autre avait raflé la mise – ce qui était vrai, en plus, Balthazar ayant actionné le bras du bandit manchot, et les crédits tintant dans la caisse -. Aussi se mirent-ils à se lancer de copieuses injures, et à commencer à se menacer des poings. Autant dire que la scène était relativement ridicule. Mais ça avait le mérite d'avoir attiré les vigiles qui délaissèrent leur position pour aller les séparer au moins.
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By Zeph Mathuin
#28690
Chris vit du coin de l’œil NailBrain et Balthazar partir dans une violente dispute, l'Ugnaught minuscule menaçant du point le Weequay haut comme un arbre qui donnait l'impression de vouloir écraser le nain sous sa botte. En tout cas ils étaient de vachement bons comédiens ces cons-là, on aurait vraiment cru à une dispute. En fait, et après avoir bien écouté, comme une bonne partie des clients dans le coin, il en était même persuadé. Il tapota doucement son oreille et murmura, profitant du chaos crée par les compères:

Euh vous êtes sûrs que ces malades font semblant? On dirait qu'ils vont VRAIMENT se...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que le petit alien frappa dans les valseuses tandis que le grand dadais, se les tenant d'un main, tenta d'attraper le petit à la gorge pour manifestement l'étrangler. Incapable de se retenir, Chris partit dans un grand éclat de rire hilare, les larmes lui montant aux yeux.

J'ai pas l'impression qu'ils aient compris qu'il fallait faire semblant de s'engueuler, ils sont vraiment en train de se battre ces idiots.

Cela prit 5 longues minutes aux gardes pour séparer les 2 fous furieux qui continuaient de s'injurier et de se promettre mutuellement mille souffrances horribles ainsi que de souhaiter à leurs descendants jusqu'à la vingtième génération de finir comme porteur de Hutt. Le calme revint finalement, le Boss devait avoir eu largement le temps de profiter de la diversion en tout cas. Il se pencha de nouveau sur son jeu.

Pas simple tout ça, mais il parvint à se payer 3 pots gagnants d'affilée, avant de perdre la moitié de son blé sur les 2 parties successives. Finalement, il parvint à reprendre l'avantage avec un sabbacc parfait miraculeusement tombé du ciel. Il pouvait s'en féliciter bon sang de bois. Il enchaîna ensuite les victoires sur 5 pots, bien qu'elles ne furent à chaque fois ni écrasantes ni trop justes. En somme, il avait juste du bol.

Finalement, estimant qu'il avait sans doute dû attirer l'attention de la banque, il laissa sa place à un Chagrien et alla directement parler à la donzelle qui gérait les prêts et les gains. Sourire charmant et attitude fort relaxée à son encontre, bien que la pro qu'elle était sut rester bien à son aise.


Que puis-je pour vous monsieur?
Bonsoir Miss, il se trouve que je viens de ramasser un joli paquet de fric mais je n'ai pas les moyens de ramener ça illico à ma banque du Noyau, ils risqueraient de se poser des questions. Le temps que je régularise le tout avec mon banquier, j'aimerais que le casino garde mes gains dans son coffre-fort, vous pensez que c'est jouable?
Un instant, je préviens le directeur, veuillez patienter sur le côté.

Quelques minutes plus tard, le dénommé directeur Dantioch sortit de son bureau situé surement à l'étage réservé au personnel et apparut dans son costume entièrement blanc. C'était un Humain de 48 ans, aux faux airs de chien battu et avec un ton doucereux qui laissait présager pour un vétéran comme Wilton que ça cachait un véritable sadique. Un homme parfait pour diriger un casino donc.

Monsieur Kreed, enchanté, directeur Dantioch à votre service, on me dit que vous avez requis nos services de protection de votre patrimoine pour quelques jours?
C'est exact directeur, comme je l'expliquais à votre employée, le temps que je régularise ma situation financière avec ces jean-foutre du Noyau, j'aimerais que vous conserviez mes biens en sécurité dans votre coffre-fort.
Certainement monsieur, voulez-vous nous indiquer ou est votre argent que mes employés puissent l'amener en sûreté?
Il s'avère que je ne l'ai pas sous la main mais je peux dire à un ou deux de mes gars de ramener ça dans votre parking, nous irons ensemble nous assurer que ça roule et on l'amènera au coffre?
Après vous je vous prie monsieur Kreed.

Il indiqua la direction de la sortie du casino à Chris, qui se mit à marcher tranquillement. Fort heureusement, Dantioch fut requis par un des gardes pour une histoire de bagarre d'ivrognes sur la piste de danse et Wilton en profita pour prévenir rapidement les autres.

Okay, je suis en route pour le parking ou devra m'attendre le van avec le container. Ferret, ça va être le moment pour toi de te planquer avec ton matos et tes objectifs. J'te dit bonne chance et on se revoit de l'autre côté, c'est toi qui nous ouvriras les portes du paradis ma belle. Frankie, j'espère que t'es à ton checkpoint de ton côté.
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By Drakell 82
#28706
Frankie vit le duo improbable se pointer comme il l'avait indiqué. Le Weequay et l'Ughnaught commencèrent leur dispute, et c'était tellement bien joué qu'on pouvait se demander si c'était vraiment vrai. Pour le moment, tout ce qui importait, c'était que ça marche, et ça marchait. Werkx sortit de son coin et avança vers la porte, ainsi sans surveillance. Il passa près des deux aliens en engueulade, et sortit son badge pour le passer dans le lecteur de sécurité.

Ce fut à ce moment que les deux vigiles du secteur se radinèrent. Ils essayèrent de calmer les deux complices, sans succès. Tant que leur slicer n'était pas hors de vue, ils devaient continuer à donner le change. Le lecteur bipa et un voyant vert clignota. La porte se déverrouilla et Frankie pouvait la passer; ce qu'il fit sans attendre une invitation. Il referma derrière lui, il pouvait respirer un peu.


    « J'y suis. Les gars, vous pouvez redescendre d'un ton. Pas besoin de vous faire virer, on a besoin de vous. Repartez chacun de votre côté. Moi, je vais à la salle des serveurs. »

Le trajet, il le connaissait presque par cœur. Ce n'était pas simple, aussi avait-il prévu son anti-sèche. Un schéma simple, dessiné au creux de sa main, bien lisiblement. Avec ça et sa mémoire, il trouva facilement l'endroit. C'était une pièce aux parois épaisses, qui contenait tous les caissons de serveurs dont avait besoin le casino. Tout le système de sécurité passait par là, sans exception. Les câbles étaient parfaitement organisés, rangés, connectés, c'était un vrai régal à regarder pour qui savait apprécier l'art du cable management.

Frankie pouvait commencer le vrai travail. Il chercha le serveur qui gérait les flux des caméras. L'avantage, c'était que tout était bien repéré et étiqueté, pour faciliter les interventions des techniciens. Pas très difficile de localiser le caisson qui l'intéressait.
Il sortit de sa sacoche ses câbles-espions, et un appareil qui lui servirait à vérifier la réception des flux. La tâche était fastidieuse. Il devait fixer un câble-espion à chaque faisceau utile, et vérifier que l'installation envoyait bien les données vers son matériel. Ça lui prit quelques minutes, mais il finit par y arriver. La chaleur était forte, malgré les ventilations qui devaient refroidir la pièce pour protéger les serveurs. Frankie s'essuya le visage à plusieurs reprises, la sueur lui coulant du front dans les yeux. Il termina en branchant les câbles dans un hub qui rassemblerait tous les flux collectés et les lui enverrait. Frankie prit son appareil, contrôla que tout fonctionnait, et tout allait à merveille. Il termina en connectant un dernier instrument, qui lui permettrait de piloter tout ça d'où il se trouverait, et c'était fini. Maintenant, il devait sortir d'ici.

Il regagna le couloir, et s'apprêta à faire son chemin en sens inverse. Il prit le premier tournant à droite, puis hésita. Il avait la botte secrète contre les trous de mémoire : le plan dans sa… main.


    « Chiotte. »

Le croquis était effacé. Tout au plus en restait-il quelques bribes incompréhensible. Frankie se revoyait essuyer la sueur de son front avec cette même main. Quel con. Il avait effacé ce qui pouvait l'aider, et maintenant il devait chercher la sortie tout seul. Mais quel con.

Il prit la première à gauche, mais après quelques mètres, il s'aperçut que c'était un cul-de-sac. Demi-tour, et cette fois tout droit au croisement. Nouveau cul-de-sac. Mais bordel, c'est quoi cet endroit ?! Nouveau demi-tour, et à droite. Quelques mètres encore et nouveau croisement. Celui-là, il lui rappelait quelque chose. À cause de ce boîtier au mur. Frankie l'avait repéré en notant que ça devait être un relais d'alerte. C'était un moyen astucieux de conserver la puissance du signal, quand la commande activée était très loin du serveur qui gérait les alarmes. Un truc pareil avait une certaine puissance, aussi n'y en avait-il pas partout. Vu le modèle, un par étage devait suffire largement. Il se remémora que le relais était sur sa gauche à l'aller, et là il était à droite. Il était sur le bon chemin. Il s'efforça de se rappeler par où tourner, et après un court moment, il tomba de nouveau sur la porte par où il était entré. Pas trop tôt…

Il regagna la salle de jeux rapidement, et retourna dans la partie du personnel. D'ici, il retrouva les vestiaires une nouvelle fois, récupéra son sac au casier et prit la direction de la sortie, par l'arrière.

Dehors, quelques membres du personnel étaient encore en pause. C'était perpétuel, ici, étant donné la quantité de staff qu'employait le casino. Un type dévisagea Frankie, pas très agréablement, ce à quoi Werkx répondit par un regard tout aussi mauvais, puis un sourire en coin agrémenté d'un majeur tendu.
Il retrouva son van, prit le volant et alla le stationner un peu plus loin, dans une rue déserte entre deux blocks. Là serait son petit PC mobile, d'où il gérerait tout ce qu'il aurait à faire.

Il passa à l'arrière et se mit au travail. L'installation dans la salle des serveurs marchait à merveille. Il voyait chaque foutue caméra des zones du casino.


    « Les enfants, je vous annonce que nous avons des yeux. À partir de maintenant, je vois chacun de vous, et je peux surveiller absolument tout ce que je veux. »

C'était une putain de bonne nouvelle. Maintenant, ils pouvaient commencer la vraie partie, celle qui payait gros.

Avant ça, Frankie lança quelques préparatifs. Il trouva la caméra qui gardait le couloir menant à la chambre forte. Il avait bien les deux gardes en visuel, qui se tenaient à proximité de la porte, arme aux poing. Les lieux étaient simples : l'élévateur s'ouvrait sur le couloir, qui mesurait moins de dix mètres, et rien d'autre. Pas d'obstacle, pas d'abri, rien d'autre. La caméra était un modèle fixe à double objectif. On pouvait commuter d'un angle de vue à l'autre, donc soit vers l'ascenseur, soit vers la chambre forte. Werkx lança un enregistrement des deux angles de vue, pour disposer d'un faux flux d'images qu'il utiliserait le moment venu.
Il isola aussi les caméras de l'intérieur de la chambre forte, pour pouvoir procéder de la même façon une fois qu'Aeria serait à l'intérieur.


    « Wilton, il est temps que notre Furet entre en piste. Le caisson doit être mené au coffre. »
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By Zeph Mathuin
#28710
Le "Furet", comme disait l'autre, allait devoir entrer en piste. Bien, il était temps de le lâcher pour qu'il renifle l'odeur du fric et les guide jusqu'au magot. Chris et Dantioch sortirent du casino et allèrent jusqu'au parking et le van ou attendait le container. Il sortit ses clés et ouvrit l'arrière du van, laissant les gardes du directeur venus avec lui le saisir à plusieurs, faisant claquer l'objet par terre. Chris jura entre ses dents.

Faites gaffe là, y a des trucs fragiles là-dedans bon sang!

Les gardes semblèrent aussi concernés par ce qu'il disait que par ce qu'ils risquaient de bousiller avec leurs manières de brutes. Bien sûr, la question était plutôt "bousiller qui" plutôt que "bousiller quoi". Ce fut alors que l'un d'eux sortit un appareil de son uniforme et le posa contre le container. Un scanner. Bordel de bordel de bordel, c'était pas prévu ça. Et en même temps ils auraient dû s'en douter, évidemment que tonton Dantioch aurait été prudent avant de dire oui. Ça puait dans le coin et c'était pas à cause de la sueur qui commençait à perler sur son front.

C'est pour quoi ça m'sieur le directeur?
Pour vérifier qu'il n'y a pas de bombe ou que sais-je d'autre à l'intérieur? Vous pensiez que j'allais autoriser le transport de marchandises inconnues dans mon coffre sans prendre de précautions?
Ma foi vous avez raison...

Bien sûr qu'il avait tort! Se méfier de lui? Franchement c'était ridicule, Chris était aussi innocent que l'agneau qui vient de naître! Il fallait trouver un truc ou Ferret et lui seraient cuits, littéralement vu le dossier sur Dantioch. Le scanner fit son office et se mit à sonner bruyamment, montrant par là qu'il y avait quelque chose de pas net. Et il va de soi que les gardes furent nettement plus méfiants d'un coup.

Monsieur, y a un truc qui cloche dans ce container. Vos ordres?

Vite, trouve un truc Wilton, magne-toi le cul. C'est une question de secondes avant qu'ils ouvrent et qu'ils te descendent comme un chien avant de se faire plaisir avec la donzelle à l'intérieur. Dantioch avait cette lueur soupçonneuse au fond des yeux qu'il n'aimait pas du tout. Allez Wilton, ou elle va crever et ce sera ta faute!

C'est normal si ça sonne, j'ai tout une collection de sex-toys et godemichés en métal là-dedans!

Réaction immédiate partagée entre l'amusement, le dégoût et l'étonnement parmi les quelques gardes, tandis que Dantioch semblait n'en avoir rien à secouer. En revanche ses yeux se tournèrent vers lui et il sentit qu'une petite explication serait de rigueur.

Ecoutez, c'est un peu gênant mais voilà, j'suis le genre olé olé 'voyez, et en plus de mon fric j'ai une sacrée collection de joujoux SM dont j'ai peur qu'un cinglé veuille me les voler, le temps que ma banque du Noyau veuille bien également garder ça sous clé faut que vous les gardiez au chaud. Et je précise: AU CHAUD NE VEUT PAS DIRE QUE VOUS DEVEZ LES UTILISER!

Il aurait dû devenir acteur, sa vieille mère lui avait dit qu'il avait un donc pour ça, parce que ces abrutis avalèrent (...) littéralement ses salades et n'insistèrent pas, ils ne retentèrent même pas un scan rapide histoire de. Bon le souci c'est qu'il passait pour un détraqué sexuel mais il devait y en avoir un sacré paquet sur Nar Shaddaa alors bon...

La petite troupe repartit donc avec le container, passant par un accès réservé au personnel histoire de ne pas attirer l'attention des clients en passant au milieu du casino. Chris fut averti qu'il ne pourrait venir que jusqu'au moment ou ils stockeraient le container dans leur coffre, et il ne verrait ça que de loin. Pourquoi? Eh bien...


De simples mesures de sécurité, sans compter que seuls les membres triés sur le volet peuvent entrer. Et par-dessus tout, je n'ai aucune confiance en vous.

Eh ben ça avait le mérite d'être clair ma foi. Chris put assister de loin au transport du container. Fort heureusement, c'était le bon coffre dans lequel ils transféraient le Furet, il aurait plus manqué que ça arrive dans un coin sans rapport. Une fois ressorti de la zone sécurisée et reconduit à la salle principale du casino, Chris murmura:

Le Furet est dans la place les mecs, on est bons, y a eu un p'tit souci mais j'ai géré. J'ai dû passer pour un taré d'obsédé sexuel alors montrez-moi du respect pour mon sacrifice héroïque.
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By Drakell 82
#28716
Cette fois, ils avaient les deux pieds dedans. Ils ne pouvaient plus reculer, parce que pour reculer, il faudrait faire sortir Aeria de la foutue chambre forte, et ça ne serait possible qu'en faisant péter la foutue porte. Ou alors, la laisser sur place. Impossible. Question d'honneur, on ne laisse personne derrière. Bon, d'honneur peut-être pas quand même, mais… au moins pour éviter de se faire balancer.

Maintenant que Frankie pouvait le faire, il enregistra le flux des caméras à l'intérieur du coffre. Il y en avait deux, qui observaient 24/7 ce qui se passait dans l'enceinte fortifiée. Il se contenta d'enregistrer seulement deux ou trois minutes, il n'avait pas besoin de plus. Il lui fallait simplement de quoi faire penser que rien ne se passait là-dedans.

Ceci fait, Frankie prépara un petit programme tout simple qui jouerait l'enregistrement en boucle. Facile. Le moment venu, il dériverait le flux des caméras vers sa station, et remplaçerait ce qu'elles envoyaient par sa boucle. Voilà, une belle chambre forte parfaitement calme et déserte. Pendant qu'il travaillait, il entendit dans son oreillette la voix grave de Jimmy Catton.


    « Les équipes de gardes sont en train d'échanger leurs postes.
    Frankie déclencha un minuteur tout près de lui.
    Okay, on a donc 4 heures devant nous pour agir au meilleur moment. Chris, le mieux est que tu joues encore un peu, mais il va falloir continuer à donner un peu le change. Tu devrais payer une tournée à ta table, histoire de vraiment passer pour un type qui a du pognon qui encombre. Continue ton petit manège encore une petite heure, puis il faudra se préparer.

    Balthazar et NailBrain, restez discrets. Dans 4 heures, ce sera à vous sur mon signal.

    Les autres, vous pouvez partir et rejoindre, le van pour les derniers préparatifs. Et pour toi, Ferret… reste où tu es, héhé… Tu as de quoi respirer, donc pas de crainte de ce côté. Au signal, tu fais ce que tu as à faire le temps que les gars arrivent.

    Les petits lapins, ça va être les 4 heures les plus longues de notre vie. Mais au bout, il y a quelques millions qui nous attendent.
    »

Et ce fut effectivement 4 heures à rallonge, dont il pensait ne jamais voir le bout. Il les passa du mieux possible, prenant des nouvelles des uns et des autres, observant les images que les caméras lui livraient.
Il accéda également aux systèmes d'alimentation de l'établissement. Le casino disposait de deux générateurs : un principal qui pouvait alimenter tout le bâtiment et les extérieurs, et un auxiliaire, qui se déclenchait en cas de panne, qui alimentait uniquement le bâtiment. Le but du jeu était de couper le jus en flinguant le principal, pour profiter de la courte coupure pour lancer l'action pure et dure.
Le générateur disposait de plusieurs dispositifs qui lui permettaient de fonctionner au mieux de ses performances. Il ne pouvait pas faire grand-chose d'ici, mais agir directement sur l'engin, qui se situait loin et sous bonne garde, aurait été compliqué.

L'une des choses que Frankie pouvait faire, c'était le pousser à la surchauffe. Les sécurités prévues éteindraient la machine avant qu'elle ne grille pour de bon, mais ça suffirait à obtenir le résultat voulu, c'était tout ce qui comptait. Il avait calculé à quelle vitesse le générateur surchaufferait, pour savoir quand couper les refroidisseurs. Il se prépara minutieusement à le faire, en contournant une ou deux sécurités logicielles – qu'il supprima au passage. Au moment désigné par ses calculs, il désactiva le refroidissement, et la température commença à monter doucement. À ce rythme, il avait vu juste dans ses prévisions.

Les quatre heures s'étaient presque écoulées. Catton prévint qu'il voyait quelques gardes de l'équipe suivante traîner dans le coin. La rotation s'effectuerait bientôt, mais le générateur n'était pas encore prêt à sauter.


    « Merdemerdemerdemerdemerde ! Qu'est-ce c'est que ce bordel… ça devrait être presque assez chaud, là ! Hého… putain, faut faire monter la température… Non c'est pas ça… ça non plus… non… non… Ah, ça peut marcher. »

La seule solution, était d'augmenter la puissance délivrée de manière assez importante pour forcer le générateur à surchauffer un peu plus vite. Ce n'était pas très compliqué, surtout maintenant qu'il était dans le système non sécurisé, mais ça pouvait aussi mettre la puce à l'oreille à ceux qu'ils ne voulaient pas alerter. Frankie sélectionna des secteurs qui ne provoqueraient pas directement de conséquences sur le casino. Il fit monter la puissance à l'extérieur, dans les blanchisseries, dans les cuisines, dans les caves, dans les sous-sols. Cela se manifesta par une intensité nettement plus forte de l'éclairage, par des frigos qui tournaient à fond et plus bruyamment, des appareils qui furent cramés par la surtension… Mais ça marchait, la température du générateur montait vitesse grand V.

[list] « Ça y est, la rotation des gardes se fait.
Pile quand le minuteur bipait discrètement. Frankie monta encore la puissance au générateur, histoire de gagner les quelques degrés manquant.

« Feu vert, feu vert ! »


Le Starlight fut plongé dans le noir complet. C'était le signal tant attendu. Il faudrait moins de dix secondes au courant pour revenir, le temps que le générateur auxiliaire se lance. Après ça, Aeria disposerait de deux minutes de solitude garantie pour faire enfin ce qu'on attendait d'elle.

La lumière revint, au grand soulagement des clients, et surtout des gardes, des croupiers, et du directeur. Frankie balança ses boucles d'images sur les caméras prévues. La chambre forte et le couloir qui y menaient avaient l'air parfaitement normaux, et personne ne pourrait voir ce qui s'y passerait vraiment.

Werkx avait fait le plus gros de son boulot. Maintenant, il pouvait passer au reste, et veiller à ce que tout se passe bien.
Sans plus attendre, il s'occupa du système d'alarme. Lorsque le coffre serait fracturé, il se déclencherait, et il devrait alors être en place pour intercepter le signal, et le recevoir sur sa console. Les secours n'arriveraient jamais, et à la place, le Starlight recevrait la visite de Wilton, Ciaphas et les autres, qui viendraient pour soulager Benedict Dantioch du trop plein d'oseille.
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By Misha Kist
#28726
Dans le van, Aeria se préparait à entrer dans le caisson. Déjà seule, c'était pas une mince affaire. Mais alors avec en plus l'oxygène et les explosifs, il ne restait plus tellement de place pour la silhouette pourtant svelte du Furet. Elle finit par rabattre la cagoule sur son crâne, dissimulant le moindre de ses cheveux de feu. Pour quelques heures, elle n'était qu'une silhouette sombre, prête à se faufiler partout où il le faudrait. Un dernier regard autour d'elle, et elle se glissa dans le caisson. Une dernière goulée d'air, et le Jilruan referma le couvercle sur elle sans même un égard. Ce mec n'en avait absolument rien à battre du reste de l'équipée, et ça commençait à se voir franchement. Elle l'aimait bien.

Quelques minutes plus tard, elle se sentit soulevée du sol. Puis posée, enfin claquée au sol, et étouffa un grommellement de mécontentement. C'est sûr que c'était plutôt bien isolé comme truc, elle risquait pas de se casser une ou deux cervicales, mais c'était pas vraiment agréable de se sentir trimballée comme ça. Cependant, elle passa de la colère à l'inquiétude lorsqu'elle entendit le bruit d'un scanner qui bipait. Putain, qui ne s'était pas occupé de ça ? Evidemment qu'ils devaient contrôler les caissons avant de les rentrer au coffre ! Et ils auraient l'air de quoi, s'ils décidaient de l'ouvrir, et tombaient nez à nez avec une nana et de quoi faire péter la porte du coffre ?

Elle retint son souffle quelques instant. Comme si ça pouvait empêcher une machine de detecter une personne vivante. Plutôt ridicule non ? Elle commençait vraiment à se préparer à toute éventualité, notamment celle de devoir se défendre contre un gorille lorsqu'elle entendit la voix de Wilton, étouffée par l'épaisseur du caisson, demander au patron pourquoi il scannait l'objet. Elle secoua la tête. Si c'était pour gagner du temps, c'était pas vraiment la bonne option. Sauf que l'électronique finit par sonner bruyamment, et Ferret s'empêcha de paniquer. Allez, elle avait vu pire que ça non ? Non, pas vraiment. Ce qui se disait sur Dantioch, elle n'avait pas vraiment envie de le vérifier en fait.

Ils allaient ouvrir. Bon sang, ils allaient ouvrir !

Et c'est alors que Wilton eut l'idée, absolument, terriblement exceptionnelle et excentrique de s'exclamer qu'il s'agissait d'une cargaison d'objets très... Intimes. Et il était drôlement doué pour faire croire ce qu'il voulait aux gens, puisqu'ils finirent par lâcher l'affaire avec leur scanner, et reprendre le transport du précieux coffre.

Il arriva finalement le moment où Wilton devait se séparer du caisson pour qu'il soit placé au coffre. Là, le timing allait être essentiel, mais surtout, elle attendait que le coffre se vide, et le feu vert de Frankie pour s'extirper du caisson dans lequel elle commençait à être un peu à l'étroit. Celui ci ne tarda pas à venir. Le jus était coupé, tout était plongé dans le noir, puis le courant était revenu. Comme il l'avait expliqué auparavant, elle avait désormais deux minutes pour agir avant que l'alarme ne se déclenche.

Ouvrant le caisson grace à un ingénieux système installé à l'intérieur – oui, parce qu'il n'était pas vraiment habituel que la cargaison ouvre la porte - elle sortit et se hissa sur le dessus. De là, elle avait une vision d'ensemble sur la pièce. Un rapide coup d'oeil vers la caméra – Frankie devait sans doute surveiller sa progression de là – puis au reste de l'endroit. Déjà, première constatation, il faisait froid. Et ça venait sans doute des tuyaux au plafond, comme un système de climatisation. Ca c'était un bon point, parce que ça lui permettrait sans doute d'atteindre la porte un peu plus facilement.

Déjà, il y avait un autre caisson, un peu plus loin. Ca lui demandait un saut d'une petite distance, mais elle l'envisageait plutôt bien. Elle avait l'habitude de ce genre d'acrobaties. Soigneuse, elle attrapa les explosifs ronds de quelques centimètres à peine de diamètre, à poser à plusieurs endroits sur la porte, et les glissa dans les encoches de sa ceinture, prévue à cet effet. C'était une cambrioleuse professionnelle, et elle n'avait rien perdu de sa superbe depuis le jour où elle s'était introduite chez le patron du Consortium pour son vol-test. D'un geste gracieux, elle s'élança pour rejoindre l'autre plateforme.

De là, elle pris son élan pour s'accrocher au tuyau qui courait jusqu'à la porte pour traverser vers le couloir. A la force des bras, elle avança vers celle ci, et changea alors complètement de position. Etape 1, elle se retourna pour se placer dos à la porte. Etape deux, elle effectua un léger mouvement de balancier pour monter ses pieds et les accrocher à leur tout au tuyau. Et étape trois, elle prit appui sur la porte avec ses mains pour se retrouver la tête en bas face à la porte.

De là, elle était plutôt tranquille pour placer ses explosifs. Elle les disposa de manière à fragiliser au maximum la porte pour la faire péter tranquillement. Un fois ceci fait, elle se hissa à la force de ses abdominaux pour rattraper le tuyau, faire demi tour, et rejoindre le caisson pour s'y refugier à l'abri de l'explosion.

Une fois installée, elle posa son index sur son oreille. C'était à elle de donner le top départ.


- Ferret parée au feu d'artifice 
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By Zeph Mathuin
#28731
Fait chauffer le moteur Marcel!


4h foutues longues heures à attendre, bordel que ça avait été long. N'écoutez pas ceux qui vous disent que plus c'est long plus c'est bon, on peut dire que là c'était complètement faux. Ce temps infernal il avait dû le passer en jouant toujours, enchaînant défaites et victoires en un ballet sans fin. Le bonhomme ne comptait plus les tournées qu'il avait dû payer au bar, car un petit attroupement s'était formé autour de la table, des curieux, des poulettes, des gagneuses, des malabars, des lécheurs, la totale quoi.

A tout mes admirateurs et supporters, j'offre une tournée générale! Que coule le whisky et toute la gnôle de ce magnifique casino bordel!

Il en faisait des tonnes mais il lui fallait jouer son rôle vous me direz. Vraiment, cette partie du plan était horrible, il en aurait presque été découragé. Mais la fête allait bientôt commencer oh que oui, il fallait juste être patient. Quatre heures plus tard, le signal retentit, quand le Boss fit disjoncter toutes les lumières du casino. Impeccable, aux 2 zigotos de jouer maintenant.

NailBrain, Balthazar, c'est à vous. Prenez l'ascenseur, neutralisez les 2 gars qui montent la garde, signalez au Furet que c'est bon et videz le coffre.

Les deux accusèrent bonne réception du message, ces longues heures d'ennui avaient suffit à les calmer, parce que oui, ils s'étaient vraiment pris le chou ces idiots, l'Ugnaught n'appréciant pas le manque de respect du Weequay, ou ce qu'il perçut alors comme tel. Que voulez-vous...

Le planning était serré, ils passèrent la porte de service du personnel et arrivèrent dans le couloir donnant accès à l'ascenseur spécial. Le pass n'eut aucun problème de fonctionnement et ils purent entrer. Et c'est là qu'il y eut un bémol inattendu et franchement pas cool. L'ascenseur disposait d'un dispositif vocal: il fallait prononcer un code spécial pour qu'il accepte de les amener en bas.

Les deux aliens se regardèrent d'un air ahuri, ne sachant pas trop quoi faire. NailBrain se gratta le crâne avec sa clé de 12 planquée dans son manteau tandis que Balthazar marmonna des jurons, s'adressant encore à son pote Johnny qui n'existait que dans sa tête. Ils étaient mal là.


Euh m'sieur Werkx? Y a un souci là. Y a un code à donner pour que l'ascenseur marche, on fait comment?
Et puis mince ça doit être simple les faignasses, creusez-vous les méninges, c'est qui le patron? Dantioch. C'est quel genre d'homme? Un tyran parano. Ça veut dire qu'il aime tout contrôler et aussi qu'il aime montrer que c'est lui qui commande! Alors j'ai une idée...

Il se racla la gorge pour préparer sa déclaration à venir. Oui, il était cinglé au point de tenter sans demander l'avis des autres. Oui, il n'écoutait pas le Boss qui lui hurlait dans l'oreille ni le Weequay qui marmonnait dans sa barbe. Oui, il était malade.

Dantioch. Je suis le patron alors ouvre-moi vite.

...Succès, l'ascenseur accepta ce code et les voilà partis direction le coffre-fort. Une chance aussi folle c'est vraiment pas sain bordel.

Alors, c'est qui l'patron les glandus hein? C'est Mister NailBrain!

Et il bombe son petit torse avec fierté en plus, un vrai cirque ambulant celui-là. La porte de l'ascenseur s'ouvre sur les 2 gardes curieux de savoir qui descend à cette heure non programmée, lesquels écarquillent les yeux en dévisageant les inconnus, leurs mains s'approchant déjà de leurs armes (pas neutralisantes ça va de soi, enfin si mais définitivement). C'est pas bon.

Sans attendre, Balthazar donne un grand coup de tête contre le premier, un Humain, qui n'apprécie pas trop le choc des cultures et s'effondre en arrière. Désolé mon gars, mauvais endroit mauvais moment. Le second a juste le temps de dégainer son blaster et de menacer le Weequay, mais voici que le courageux et intrépide NailBrain lui colle un coup de poing dans les valseuses avant de se mettre... A mordre profondément dans la main droite du garde qui tentait de le virer de là.

Hurlement perçant dû à la douleur et le manque de courage du minuscule alien, bien vite interrompu par un coup de poing bien placé de Balthazar qui met tout le monde d'accord. Dans les débats holos il ferait fureur dites donc.


Bon on y va, Johnny il dit qu'on doit se dépêcher de tout faire péter sinon il va pas être content.
J'emmerde Johnny, on a un boulot à faire imbécile!
Parle pas de Johnny comme ça, nabot!
C'est toi l'naze!
J'ai dit nabot, con!

La voix du Furet et du Boss additionnés dans leurs comlinks calme les 2 compères tout net. Quand vous avez une femme qui vous insulte plus copieusement qu'un sergent-instructeur de l'Empire et un slicer qui vous promet de vous coller une prime d'un milliard de crédits sur la tronche si vous ne vous calmez pas, ben vous vous calmez vite fait.

Okay tu peux tout faire péter Ferret.

Avec un ton professionnel et neutre s'il vous plaît. Comme quoi, suffit de hausser un peu le ton... 30 secondes plus tard, l'explosion parfaitement contrôlée fait sortir de ses gonds la lourde porte blindée et renforcée, la faisant s'effondrer à l'intérieur du coffre. Les deux entrent à l'intérieur, le Boss ayant coupé tout les capteurs de son côté. Et voilà, il est temps de vider le coffre maintenant. Même ces 2 cinglés qui se foutent de l'argent semblent sans voix devant l'étendue des plaquettes de crédits présentes.

Pince-moi Johnny je rêve, on se croirait au paradis.
Je t'ai déjà dit qu'on s'en foutait de Johnny.
Toi le nabot j'vais te casser la g...
Je suis pas un naze!

Fausse quinte de toux du Furet et ils s'interrompent illico. Décidément, faut toujours les surveiller, pires que des gosses. Il est temps maintenant, presque au garde-à-vous, les voilà prêts à rassembler le fric en tas qu'ils pourront ensuite placer dans les sacs mortuaires quand la cavalerie arrivera. Qu'est-ce qu'on se marre ici!
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By Misha Kist
#28738
Accroupie sur son caisson, Ferret entendait ce qui se passait dehors. Et franchement, c'était juste pas possible de faire autant de boucan pour assommer deux mecs. Finalement, elle n'entendit plus les gardes, sans doute qu'ils étaient enfin k.o. Mais les bruits ne s'arrêtèrent pas pour autant, puisqu'apparemment les deux aliens continuaient de s'embrouiller devant la porte. Aeria leva les yeux vers le ciel, et soupira fortement, avant de poser sa main sur son oreille.

- FERMEZ VOS GUEULES !!!

Ah bah oui, mais forcément quand on commence à énerver le Furet, elle finit par gueuler un bon coup. Et pire que de gueuler, elle les arrosait généreusement d'insultes que même eux n'étaient pas vraiment sûrs de connaître. Autant dire qu'elle en connaissait un paquet, et qu'elle était intarissable sur le sujet, un flot d'injures s'échappant de pourtant si jolies lèvres.

Enfin, le signal était donné, et elle se terra dans le caisson à nouveau pour se protéger des possibles explosions et projections de boulons ou autres vis qu'elle n'avait pas, mais pas du tout envie de se prendre dans la tronche. La porte de la chambre forte s'effondra lourdement sur le sol, le faisant trembler assez fortement. Là, forcément, l'alarme allait être déclenchée et le temps leur était compté. La cambrioleuse se redressa, pour faire face à Laurel et Hardy. Qui s'engueulaient encore.

Elle toussa fortement, ce qui les stoppa net. En effet, s'ils ne voulaient pas se reprendre une volée d'insultes – ou pire, maintenant qu'elle les avait à portée de main – il valait mieux qu'ils la ferment. A nouveau, elle s'exprima au reste de l'équipe via son comlink.


- La porte du coffre est tombée, la voie est libre. Frankie, on compte sur toi maintenant. Nous, comme prévu, on s'occupe de préparer les chargements.

Maintenant, la partie marrante commençait. Enfin, elle, personnellement, aimait bien l'infiltration et tout ça, donc les premières étapes avaient déjà représenté pour elle un certain degré de fun, mais s'emparer d'un butin aussi important, ça allait faire sa journée. Son année même peut être.

- Bon les gars. Maintenant, on va préparer le boulot pour l'équipe qui va nous rejoindre. Ils vont débarquer avec des sacs mortuaires, pretextant d'avoir dézingué ceux qui essayaient de piquer le pognon – nous donc -. Notre job, c'est de préparer les plaquettes pour qu'ils n'aient plus qu'à les charger. Ils vont nous amener de quoi nous changer, et on ressortira incognito, entrés voleurs, ressortis membres de l'équipe d'intervention.

Aussitôt, elle se mit au travail, ouvrant les caissons un par un, ramassant les plaquettes de crédits qu'elle empilait de manière à rendre la mise en sac bien plus facile pour les autres lorsqu'ils débarqueraient. Ce qui était sûr, c'est que ça représentait un bon paquet de fric, et que le partage allait être très interessant.
Le seul truc qui commençait à être vraiment casse-couilles, c'était l'alarme en continu. Ferret espérait plutôt fortement que lorsque Frankie aurait dévié le signal vers leur équipe, le bruit s'arrêterait. Sinon, ça allait être franchement compliqué de ne pas devenir tarés, étant donné que ça commençait déjà à lui bourdonner dans les tempes. Elle était en train de déplacer encore quelques plaquettes lorsqu'elle aperçu du coin de l'oeil les deux aliens, visiblement en train de tailler le bout de gras pour connaître la contenance exacte d'un sac mortuaire, l'un expliquant que ça dépendait du volume du corps à déplacer, l'autre du textile du sac et de sa capacité à être ou non élastique.


- Dites donc les connards ? Va falloir que j'me farcisse tout le boulot, ou vous allez vous décider à vous magner vos petits trous de balles ? J'vous préviens les mecs, si vous vous glandez les burnes, j'm'arrangerai avec Wilton pour que vos parts soient réduites d'autant. Hors de question que je rogne ma part pour des branquignoles.

Ah ça, elle avait un sacré caractère, la rouquine, et tous deux pouvaient lire dans son regard qu'elle était sérieuse. Il valait mieux pas la chercher, et ils se mirent aussitôt au boulot.
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