L'Astre Tyran

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Orbitant autour de la planète des Hutts, Nal Hutta, Nar Shaddaa est le spatioport du monde Hutt, connu dans toute la galaxie pour ses immenses gratte-ciels, ses mécaniciens spatiaux réputés, mais aussi pour sa fréquentation douteuse, composée de tout ce que le secteur compte de hors-la-loi. Surnommée la Lune des Contrebandiers, Nar Shaddaa est effectivement une plate-forme active pour la contrebande dans les bordures Médiane et Extérieure.
Gouvernement : Hutts
#30500
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Le froid. Chaque fois qu’elle portait ses yeux sur le vide de l’espace, elle sentait ses entrailles se glacer. Chacun de ses membres, chacune de ses veines semblait se geler sur place, comme envahit par une vague hivernal givrant tout sur son passage.

La jeune femme tressaillit, parcouru d’un frisson le long de son échine. Ses prunelles s’étaient ouvertes de nouveau pour se poser sur le fond noir de l’espace. Elle détourna le regard pour observer la pièce. Elle était toujours là, dans sa cabine, assise en tailleur sur son lit. Une chambre austère, loin de son appartement au Palais. Pourtant, aussi neutre qu’était le lieu, elle en avait fait sa bulle. Elle s’isolait de tout et de tous. La solitude glaciale qui parcourait son esprit était alors apaisante. Elle calmait le feu qui ravageait son cœur. Si le venue de Jeny avait été rassurante, le malaise d’Alayna n’avait toujours pas finit de la troubler. Ses émotions provoquaient un tourbillon qui sans cesse l’emportait vers une douce folie. Elle ressentait la colère. Celle d’avoir été trahie. Sa confiance bafoué, elle n’avait était qu’un pantin, une poupée de chiffon qu’on avait manipulée. Dans cette haine, une pointe de tristesse jaillissait. Alayna avait été heureuse. Elle avait aimé ses instants avant de savoir que ce monde-là était factice. Et puis, il y avait cette peur viscérale. Cette brutale prise de conscience. Peur pour les Colonies, pour sa mère adoptive, et de manière égoïste, pour elle-même. L’héritière était terrifiée à l’idée de savoir qu’elle pouvait n’être qu’une marionnette. Apeuré par ce simple constat : Dans ce complot qui se tramait, elle n’était rien qu’un pion. Elle n’était rien. Même pas une variable dans ce complexe calcul. N’être rien. Voilà qui terrorisé donc l’une des jeunes filles les plus influentes de la galaxie. Elle qui venait de mettre son empreinte sur un puissant parti politique, elle qui avait mené tant de négociation avec les grands, elle était réduite à ce que tous étaient : Rien. Une poussière sur le fil du destin. Une vie sacrifiable pour de grand dessein.



***


Nar Shaddaa. La dangereuse. La mafieuse. La lune des Contrebandiers. Telle était les qualifications de la compagne de Nal Hutta. Ce monde urbain était en effet une zone dangereuse. La planète était le foyer de la main d’œuvre de Hutts et de leur Empire. La clé de voute de tous les trafics des gastéropodes voisins. Il était dangereux pour les non-initiés de fouler les sombres ruelles de la lune. Encore plus pour quelqu’un comme Alayna. Une proie visiblement naïve, fragile, et à la valeur marchande certaine. Et pourtant, rien ne pouvait dissuader la Chandrillienne à poser le pied sur l’astre miteux.

Rien, ni personne. Car Nar Shaddaa était au-delà de sa réputation. Ce monde était une invitation à la fondation de nouvelle vie. Pour beaucoup, ici le passé cessait d’exister. Il n’était alors qu’une ombre qui plus jamais ne viendrait les perturber. Ici, les identités se supprimer, et se créaient en un claquement de doigt. Et brutalement, chacun pouvait tenter de redevenir maître de son destin. Saisir une opportunité, une occasion. Et reprendre définitivement son envol.

Le rêve de Nar Shaddaa. Celui qui attirait des jeunes gens en pagaille. A la recherche de l’aventure, de la fortune, ou d’un avenir. Ou simplement pour fuir un passé encombrant. Celui quel cherchait avait tout cela à la fois. Une étoile au firmament qui avait brulé, au point de n’être finalement que cendre et suif. Celui qu’Alayna devait trouver en ce bas monde était celui qui avait causé ses blessures. L’homme qui l’avait trompé, trahi. L’espace d’une seconde, elle avait rêvé de le voir disparaître à jamais de cette galaxie. Sa haine avait proféré en son for intérieur des menaces mortelles à l’encontre de Cryus. Et aujourd’hui, elle marchait pourtant sur ses traces, dans l’espoir de percer à jour le complot qui chaque jour œuvrait contre elle.

Quand Alayna posa le pied sur le béton de l’astroport, elle huma l’air acre de la ville. L’espace d’un instant elle se demanda comment le jeune homme au parfum si raffiné avait pu lui dire rêver d’une telle aventure. Elle se retourna derrière elle pour voir sa sœur la suivre. Son dernier pilier dans cette aventure. Quand son aînée arriva à sa hauteur, elle avança doucement. Sa tunique, simple, basique, voletait légèrement aux grés du vent. Une tenue sobre pour l’endroit.

« Il faut que nous trouvions Cryus. Il doit avoir trouvé un emploi. Certainement pilote, chez quelqu’un qui recruter récemment. Peut-être à son compte s’il avait des réserves suffisantes. Nous devrions faire un tour de l’astroport, voir si des propriétaires recrutent des pilotes. Essayer de trouver des informations. Tu es d’accord ? »

Leurs chances étaient maigres certaines, même s’était l’unique solution qu’avait trouvé Alayna. Tenter de glaner des informations à gauche à droite, et partir à la recherche de celui qu’elle avait aimé.
Modifié en dernier par Maya Tega le mar. 27 févr. 2018 16:07, modifié 2 fois.
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Ambiance


A quelques dizaines de mètres seulement de sa sœur, Jeny contemplait également l’espace dans son entierté. L’espace dont elle avait rêvé des dizaines d’année durant pouvoir coloniser, poser sa marque et devenir la reine d’un monde sauvage, dangereux et encore incontrôlé. Tout cela était vain désormais. Une main sur la vitre de transparacier, l’autre sur le cadre. Elle regardait ce qui s’étendait devant elle d’un œil absent, humide, décomposé. L’iris dilaté, la pupille jaunie. Sa tête se posa sur la vitre quand une larme coula le long de sa joue. Elle sentit les soubresaults et le contre coup des sensations de la substance qu’elle prenait. Son esprit était vide, son corps amorphe. Elle n’avait plus envie de rien, plus envie de se battre ni même de lutter contre son idéal. Sa main tremblante se retira de la vitre pour la placer devant ses yeux. Elle ne contrôlait même plus son corps qui s’agitait, la faisait souffrir, lui imposait une trense non voulue. S’acharnant à la déchirer en plusieurs morceaux, encore et encore. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Son esprit vagabonda vers Nelvaan, vers les Gris, vers son maître. Lointaine, forte et fière. Tout ce qu’elle n’était pas. Elle l’avait déjà trahit en quelques sortes, en se détournant des enseignements, des préceptes. Elle avait tué. Et elle était désormais en manque … Jeny se laissa tomber sur le lit à côté, se contorsionnant en position fœtal. De sa poche, elle en sortit une capsule qu’elle posa devant elle. De son doigt, elle caressa le plastique qui emprisonnait la drogue. Le libérateur de la souffrance, l’annihilateur du doute. Toutes ces impressions qui l’affaiblissaient. Tout cela oublié grâce à cette petite chose. Si petite, mais aux conséquences gigantesques…




Nar Shaddaa dans sa version la plus pathétique. Des esclaves, des aliens, des voleurs, des tueurs, des assassins, des corrupteurs et autres proxénètes. Une planète de racaille à la main des baveurs. Saletées de limace. Jeny posa un pied sur le permabéton qui résonna, à travers les éffluves putrescents des odeurs qui se mélangeaient. Tantôt la transpiration, tantôt l’huile de vaisseau en passant par divers épices. Cette planète empestait plus que de raison. Il aurait fallu la raser, et pas attendre tout ce temps. Ses mains ne tremblaient pas, son regard était perçant, ses gestes contrôlés, son esprit totalement embrumé. Elle devait en trouver d’autres … L’échantillon n’était pas infini. Elle devait en trouver d’autres, des meilleurs, des plus puissantes. Quoi de mieux que cette planète pourrie pour trouver son bonheur en matière de … de motivateurs ? Son sabre bien visible à la ceinture, Jeny n’avait pas peur des éventuelles oppresseurs qui pouvaient les aggressers. Qu’ils essayent, se disait-elle avec arrogance. Qu’ils essayent et je leur coupe la tête à ces chiens. Sa sœur la prévint de son propre plan, Cryus … Jeny ne répondit pas tout de suite. Autant chercher une aiguille dans une meule de foin… Alors que faire ? Suivre le plan de la petite seconde Tega, ou se diriger à travers la Force ? Rien ne fonctionnerait si rapidement…

« Je suis d’accord », lui menti-t-elle.

D’accord avec le principe, trouver des informations. Mais comment, c’était une autre affaire. Et puis il y avait un autre problème.

« Ton gars aura sûrement changé de nom, de prénom. Il se sera sans doute déguisé, ne portera plus des vêtements typiques coloniaux. Il essaiera de se fondre dans la masse, de se faire oublier. En fait, je crois qu’essayer de le trouver relève de l’expoit. En revanche, on pourrait faire en sorte que ce soit lui qui te trouve. S’il a un minimum d’amour propre ou de fierté, il accourera à toi s’il sait que tu es là. Tu me suis ? »

Jeny passa son regard vers les différents vaisseaux qui était encore à quaie, puis vers les pilotes qui discutaient entre eux. Un pilote … S’il était pilote, alors il était sûrement rarement au sol, qui plus. Alors le message devrait être lancé depuis plusieurs secteurs. L’utilisation de sa sœur comme appat se révélait la meilleure option qu’elles aient, selon elle. Mais il manquait encore quelque chose, notamment la manière dont elles pouvaient l’attirer…

« Et si je fais passer une annonce, disant que j’ai besoin d’un pilote pour emmener « La deuxième de la confédération » ou une métonimie dans ce sens, afin de la transporter jusqu’à un monde impérial. Après tout, tu restes une ancienne rebelle, ça pourrait servir au moins pour l’appater ? »
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Elle avait exposé son idée à Jeny. Mais déjà elle sentait chez sa sœur le doute. Un doute ô combien légitime. Nar Shaadda était grande, très grandes. Des pilotes et des vaisseaux, ce n’étaient pas ce qui manqué. Il y en avait ici plus que nulle part ailleurs. De par ses trafics et ses fréquentations, la planète avait tout d’un paradis du pilote. Alors tenter de retrouver un nouvel arrivant en frappant à toute les portes étaient presque du domaine de l’illusoire. Et pourtant, Alayna était tenté de croire à cette histoire. Etait-elle naïve ? Non, seulement toutes les autres solutions mettraient en danger Jeny, chose qu’elle ne pouvait tolérer.

Alors sa sœur lui avait proposé autre chose. Faire venir le jeune homme à elle. Le plan était simple et fiable mais il possédait deux grandes failles : Il fallait compter sur le fait que Cryus possédait un amour propre ou une fierté. Ou qu’il est ressenti un jour quelque chose vis-à-vis de la jeune héritière. Rien que faire cette hypothèse sonnait comme une illusion pour Alayna. Il l’avait manipulé, et trahie. Pourquoi se présenterait-il devant celle qu’il avait tant fait souffrir ?

La deuxième faille était bien plus alarmante encore. Si quelqu’un avait été capable de manipuler aussi facilement la confédération, était-il prudent d’annoncer la venue d’Alayna sur cette planète du crime ? La capturer ou la tuer aurait rapidement faire de déstabiliser la Confédération. Bien sûr, Alayna n’était pas nécessaire à la survie du régime, mais elle était symbole de son avenir. Et privée de sa fenêtre sur l’avenir, une nation pouvait vite s’engluer dans d’interminable hésitation. Et dans cette équation, bien plus que les Colonies, c’était le risque courut par Jeny. Il lui paraissait inconcevable de laisser la jeune fille prendre tant de risque.

«
Nous pourrions peut être essayé les deux. Si tu dois faire courir ce bruit, il va falloir se séparer un peu. Peut-être que je pourrai profiter de ce temps pour explorer un peu tout ça. Je ne suis pas sûr que son sens de l’amour propre suffise. Peut-être qu’ensemble, nous arriverons à le trouver. Je sens sa présence, quelque part. Je le sens au fond de moi Jeny.
»


Cette certitude, elle la ressentait dans son cœur. Cette présence, comme un pressentiment, un avertissement surnaturel.

« Nous le trouverons, j’en suis certaine. Mais promet moi d’être prudente. Ceux qui ont mis ce complot en place sont puissants. Au point d’avoir mis en danger Maya. Ils ont pu nous suivre, et peut être qu’ils essaieront de nous empêcher de retrouvé Cryus. S’il te plait, ne prends pas de risque. Tiens, garde avec toi ce comlink. Nous pourrions en avoir besoin. »

Alayna tendit à sa sœur un petit comlink. Assez discret pour être facilement caché.

« Si nous ne trouvons rien, nous nous rejoindrons ici. »

La jeune chandrillienne s’écarta doucement de sa sœur, avant de prendre la direction d’un corridor voisin. Séparée, elle couvrirait certainement plus de distance. Doucement alors, elle se laissa guider par cette étrange sensation qui habitait son cœur. Une brulure à la fois douce et douloureuse. Plus elle avancée, et plus la chaleur enivrait son esprit. Chaque pas animait un peu plus le brasier qui alimenter sa passion. Sa colère. Sa peur. Chaque petite avancée dans le couloir sombre l’amenait un peu plus loin dans cette ombre. Elle sentait sa présence. Cette aura qu’elle connaissait tant. Cette promesse brisait qui jamais ne se réaliserait.

Dans son cœur, une pointe de noirceur venait de revenir à la vie. Oublier durant tant d’année, cette ombre venait de ressusciter. Cette même ombre qui avait envahi le cœur de la Princesse avant celui de son apprentie. Et comme la Chandrillienne, la grise marchée seule vers une destinée singulière. Comme sa mère, elle allait basculer. Et avec elle, elle emporterait l’univers.
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Jeny écoutait, Jeny enregistrait. Dans ce spatioport miteux, avec les bruits de la vie qui fourmillait comme une gangrène. Beurk. Tout cela était exaspérant et même la présence de sa sœur n’arrivait pas à la calme. Au contraire, la savoir trompée la mettait dans une rage sourde et profonde. Les tambours de guerre Nelvaaniens battaient dans son crane comme un millier de soldats marchant au pas. Oh oui, elle voulait lui faire du mal à ce Cryus. Dommage qu’il soit un espoir trop précieux pour être abimé. Alayna était la guide dans cette mission, Jeny n’était que les gros bras. Alors placer sa sœur au centre des attentions, de tourner les projecteurs vers elle, de l’exposer aux plus grands dangers de la planète la plus malfamée de la galaxie ? C’était inconcevable.

« C’est d’accord. Je ferai passer l’annonce sous peu. Tiens-toi sur tes gardes et ne fais confiance à personne. Je sais que tu le ressens Alayna, mais la blessure qu’il a creusé reste encore trop fragile. Fais attention à tes pensées, elles te trahissent. »

Sur ces mots elle posa une main sur la joue de sa sœur, son visage arborant un air des plus inquiets. Que faire pour la protéger ? Jeny ne comptait pas la lâcher d’une semelle. Alayna lui donna un comlink qu’elle rangea précipitamment dans sa poche. La mise en garde de sa sœur la fit néanmoins sourire.

« Leur puissance n’est rien comparée à la Force. »

Son sourire se tarit et son regard s’illumina d’une lumière ardente. Elle était déterminée à détruire chaque petit obstacle qui se dresserait devant leur route. Parce qu’il en allait de la sécurité des colonies, de sa planète mais surtout de sa sœur.

« Je serai prudente, petite sœur. Mais toi aussi tu dois l’être. Je reste ici, et ici, je ne t’abandonnerai pas. »

De sa main, elle pointa successivement son cœur et sa tête. Par la Force, les deux sœurs étaient reliées d’un lien si puissant que même à l’autre bout de la galaxie, elles auraient pu se sentir. Elles étaient des âmes jumelles dans la Force, des âmes communes. Jeny fit alors volteface et se dirigea vers l’intérieur de la ville. Quelques pas plus tard, elle ouvrit son esprit à sa sœur et lui lança un dernier message.

*Je t’aime petite sœur. On le retrouvera. *

Et puis elle disparut comme un fantôme à travers la ville bondée de la capitale du crime.




Quelques minutes, heures plus tard, Jeny avait déposé l’annonce suivante sur un des holo qui passaient dans les cantinas. Contre une modique somme, cela va de soi, elle voulait que le message passe bien, et qu’il paraisse assez important pour être pris au sérieux. Du reste, elle l’avait très vite retrouvée, la petite blonde qui marchait dans les rues à la recherche de son amant trompeur. Se déplaçant de toit en toit, silencieuse comme un chat, Jeny était plongée dans la Force et les ombres. Elle n’était qu’un esprit vengeur, un esprit gardien, qui veillait sur sa petite sœur. Etait-elle suivie ? Etait-elle en danger ? Cela restait encore à voir.

URGENT : Recrutement pilote expérimenté pour transport colis vers secteurs du Nord. Colis précieux, deuxième de la confédération des systèmes unis. Petite Tega. Colis dangereux, pouvoirs psychiques. A fournir : Transport.
Paiement par 30 % de la prime reçue. Départ sous 4h standard hangar C-3, block 28.
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Love in the Eyes

La main de Jeny contre sa joue avait eu un effet apaisant. Une douce chaleur qui avait freiné les battements de son cœur. Elle regarda son âme sœur faire volte-face. La grise serait prudente. Sa petite sœur la regarder s’éloigner en espérant qu’elle tienne parole. Alors qu’elle disparaissait, Alayna entendit sa voix résonnait dans son esprit.

*Je t’aime ma sœur*

Elle l’aimait. Peut-être plus que tout autre chose. Sa sœur était un point de repère. Un soutien sur lequel elle pouvait compter en tout instant. En ses moment de tensions et de dangers, loin de chez elle, son aînée était une épaule sur laquelle s’appuyait. L’héritière de Chandrila décida à son tour de quitter la plateforme d’atterrissage où le vaisseau s’était posé. Elle quitta la zone part la sortie opposée à celle que Jeny venait d’emprunter.

Doucement, elle se laissa envahir par la force. La grise tenta de se focaliser sur une seule et unique chose. Cryus. Elle espérait se laissait guider par le destin vers le jeune homme au si doux visage. Chaque instant, Alayna voyait et revoyait les détails du jeune homme se succéder dans son esprit. Son sourire, son rire. La douceur de ses mains, de ses baisers. Son odeur. Et cette étrange sensation de perdre pied à chaque soupir, a chaque fois que leur lèvre se retrouver…


« Et blondasse tu vas répondre ?! Tu te fous de ma gueule ?! »

Cette haine viscérale qui la saisissait à voir défiler les images de ce traitre se trouver soudainement matérialisé par des mots. Se tournant, elle vu un homme, grassouillet, crasseux. Il venait vers elle d’un pas décidé, un regard malsain et un air idiot.

« N’approchez pas. »
« Tu vas voir si je ne vais pas m’approcher. »

Plus il se rapprochait et plus la jeune fille pouvait détailler l’importun. Les cheveux gras, des vêtements salis par de l’huile et une tache de sauce sur le coin d’élève. La répugnance à l’état brut. L’homme n’avait eu que faire de son avertissement. Il continuait sa route, un sourire inquiétant aux lèvres. L’avis d’Alayna n’avait semble-t-il pas eu d’effet. La jeune fille n’avait pas peur. Il l’avait sortie de ses pensées, lui rappelant que les doux baisers de Cryus appartenaient définitivement au passé. Il symbolisait à cet instant tout ce qu’elle détestait. La crasse, la laideur et surtout, cette irrémédiable manière de pensée que tout lui appartenait. Qu’elle n’était là que pour être manipulé. Que son avis ne comptait pas. Il espérait que la jeune fille se soumette sagement. Mais en son for intérieur, la Chandrillienne sentait une rage hors norme explosait. Ce porc voulait qu’elle approche ? Il voulait l’héritière de Chandrila ? Elle allait lui donner ce qu’il voulait. Il allait voir de très près à quoi ressembler une Tega en puissance.

Alors doucement, la jeune fille lui fit face et fit un pas dans sa direction.


« C’est moi que tu veux espèce de porc ? »
« Tu t’es pris pour qui ? Tu vas voir… »

Il était à porter et sa main était venue frôler le visage de la jeune fille. Alayna avait dans le même temps levé sa main vers le buste de l’homme. Et soudainement une poussée de force frappa l’agresseur et celui-ci s’envola sur quelque mètre pour retombait dans bruit sourd contre un mur situé derrière lui. Le crasseux semblait proche de l’inconscience. Les seuls bruits en parvenant étaient des halètements de douleurs. Alors qu’Alayna se rapprochait doucement de sa proie, celui-ci sembla doucement revenir à lui. Le visage de la jeune fille s’illumina d’un sourire inquiétant. Il avait voulu se frotter à l’héritière de Chandrila. Il allait se souvenir à jamais du jour où il avait voulu se faire la Jedi.

Doucement, Alayna s’abaissa pour sa rapprocher du visage de l’homme qu’elle venait d’envoyer balader.


« Espèce de pute…. »
« En voilà des mots pour parler à une jeune fille. Alors comme ça, tu voulais m’avoir ? »

Elle posa sa main sur le torse de l’homme et lui adressa un doux sourire. A cet instant, Alayna ne ressemblait plus à celle qu’elle était pour tous. L’obscurité qu’avait laissé son enfance au creux de son cœur s’exprimer. Réveillée, décuplée, et exacerbée par Cryus, sa colère se focaliser en cet instant sur le crasseux. Sa rage était-elle qu’elle ne pouvait se satisfaire de le projeter. Elle devait le faire souffrir.

« C’est ça qui t’intéressais ? »

Doucement, Alayna avait descendu sa main, parcourant le ventre gras pour finir par effleurer la partie du corps de l’homme qui semblait dirigeait son cerveau. Un si petit membre était capable de tant de dégâts irréversibles sur l’intelligence et la bienséance des hommes. Dans le regard de sa proie, elle lisait un mélange paradoxal de terreur et d’excitation. Même à la porte de l’enfer, une femme aurait pu déclencher une étincelles libidineuse chez le crasseux. Visiblement, il ne semblait pas prêt à lâcher l’affaire, et Alayna devina rapidement que d’autres femmes avaient dû être victime de ce grasouillet. Et cela allait cesser.

Alors qu’elle contemplait l’homme avec un large sourire, Alayna se concentra. Elle avait tant de colère en elle qu’elle ne devait pas réfléchir à trouver l’équilibre, mais seulement à canaliser la puissance qui faisait tambouriner son cœur. Et libérer cette puissance afin d’évacuer sa rage.


« AAAAHHHHHHHHHH »

L’hurlement de l’homme était bestial. Il avait un côté horrible. On ressentait dans ce cri la douleur à l’état pur. On la devinait saisir les entrailles du crasseux pour le faire doucement périr de l’intérieur. Sous la main de la grise, toujours posé au-dessus de cette zone si sensible, des éclairs et des étincelles avaient fait leur apparition. On pouvait facilement imaginer la zone qu’atteignait ce courant électrique, déclenchant une douleur qui était-elle inimaginable. Voyant les lèvres de l’homme tentait de se contrôler, la Chandrillienne arrêta un instant la torture.

« AHHHHH…Je….ne recommencerai…plus »
« Non. C’est certain »

Avec un sourire aux lèvres, la grise déclencha de nouveau des éclairs. Bien plus puissant que le premier, ils arrachèrent à l’homme d’horribles cris et emplirent bientôt l’air d’une odeur de chaire brulée. Jamais. Jamais il ne recommencerait.

Quand les hurlements suffirent à la Chandrillienne, elle se releva sourire aux lèvres. Plus aucune femme n’aurait à craindre le crasseux. Et pour le bonheur du reste de l’humanité, son patrimoine génétique venait de sortir définitivement de la loi de l’évolution.


« Tu as eu ce que tu voulais. Une douce caresse. Si je te recroise, je ferai en sorte que même tes yeux ne puisse plus profiter d’u n beau spectacle. »

Alors que l’homme tentait de calmé ses cris de douleurs et marmonnait des injures à l’encontre de la jeune femme, celle-ci se leva, visiblement heureuse de son œuvre. Elle devait à présent quitter la zone. Les cris du raté avaient dû être entendu dans tout le quartier, et bientôt, d’autres crasseux arriveraient peut être au secours du premier. A cet instant, elle serait déjà loin.



***



La jeune fille avait laissé la force la guidée dans le dédale de rue de Nar Shaddaa. Une idée en tête : Retrouvé Cryus, et lui faire avouer la vérité sur ce complot. Et peut-être aussi…le faire souffrir. Se venger pour la souffrance qu’il lui avait faite. La confiance trahie.

A force de marcher, la jeune fille se retrouva bientôt dans l’un des hangars de l’astroport. Voilà plusieurs heures qu’elle marchait, mais rien n’était venu l’aiguiller. Elle avait tenté de questionner quelques personnes, sans le moindre succès. Alors, elle avait laissé la force faire le travail. Et voilà où elle venait d’échouer : l’un des petits blocs adjacent à une plateforme d’atterrissage. La force semblait la mener ici. Détaillant la pièce, elle vue sa sœur, de l’autre côté du hangar. Le destin l’avait ramené à sa sœur ? La force voulait elle empêcher Alayna de retrouver Cryus ?

Alayna se rapprocha de sa moitié. La proximité de sa sœur calmait sa colère. Alayna avait libérer sa rage sur le crasseux et en cet instant, la présence de sa sœur semblait vouloir clore définitivement ce moment de folie et de colère.


« Je n’ai rien trouvé, et toi ma sœur ? »

Elle avait presque finit de travers la pièce quand un vacarme assourdissant emplit la pièce. Des tirs de blaster effleurèrent Alayna et elle se réfugia à couvert contre l’un des conteneurs présents. De son coté, Jeny avait dû faire de même. Entre les deux sœurs, une large zone ou les tirs fusaient, de plus en plus nombreux. Les ennemis semblaient nombreux et à une distance assez grande pour ne pas subir une attaque des deux sœurs. La situation était complexe et si les filles ne faisaient rien, nul doute qu’elle finirait morte, ou capturer.

Que faire ? Alors que la situation semblait difficile, Alayna entendu son prénom provenir du fond du hangar, à l’opposé des tirs. Elle put voir une porte ouverte à une trentaine de mettre derrière les deux sœurs. Etait-ce un piège ? La jeune fille se plongea dans la force, remarquant brutalement que son petit jeu avec le crasseux l’avait fatigué. La Chandrillienne tenta de trouvait sa sœur à travers la force alors que des tirs commençait à grignoter le métal du conteneur.

*Jeny que fait-on ?*

Il fallait agir et vite. C’était un question de vie ou de mort.



Utilisation de la Force
Pouvoirs & Forme :
  • Eclair x2 (Connu)
Modifié en dernier par Maya Tega le mar. 27 févr. 2018 16:09, modifié 2 fois.
#31205
Ces bâtiments portaient tellement les marques de leur vétusté que le métal s’était en partie oxydé, que des poutres coupantes en sortaient, qu’une petite coupure pourrait être fatale. On ne pouvait pas dire que Jeny avait l’habitude de ce genre de grimpette, mais elle n’en était pas non plus novice. Sa sœur se perdait dans la foule en bas, tandis qu’elle empruntait une route parallèle parmi le ciel. Un saut sur une barre sortante, un saut vers le bâtiment suivant. Une prise dans l’interstice, se laissant glisser sur le sommet d’une alcôve, un nouveau bond vers le prochain. Et ainsi de suite. La petite en bas était une tâche en plein milieu de la saleté. Une tâche de pureté. Ce qui devait arriver … arriva. Perdue dans ses pensées, elle ne vit le gros balourd qui s’approchait d’elle. Plusieurs fois il l’interrompit, et elle fit mine de l’ignorer. C’était la meilleure réponse à lui faire. Jeny cependant sentit la hargne et le désir qui émanait de son oppresseur. Elle sauta à l’autre bout de la ruelle et se positionna au-dessus de sa sœur, observant la scène. Elle se tenait prête à intervenir au cas où elle ne s’en sortirait pas. Mais, elle devait d’abord apprendre à gérer ce genre de situation par elle-même. D’abord elle perdit pied, de sa main levée chercha à fuir l’individu. Evidemment, l’autre voyait en la petite fille chétive une proie facile, et surement un objet de désir sexuel.

Les deux seuls pieds en équilibres sur le bord, ce qui était encore à cette époque une grise, se cambra davantage et posa ses bras sur ses genoux. Une personne lambda serait sûrement tombée dans le vide, mais pas elle. Un équilibre de sensitif qui se respecte. Alors elle attendit, regardait, surveillait. Alayna finalement se ressaisit et lui fit administra une poussée de force qui le propulsa à l’autre bout d’une ruelle. Loin des regards indiscrets. Nouveau froncement de sourcil. Tel un chat, Jeny avança sur la rambarde et suivit toujours les mouvements de sa petite sœur. C’est dans le mouvement suivit que Jeny se rendit compte à quel point elles étaient similaires. Elle lui aurait fait exactement la même chose et l’aurait provoqué de cette manière exactement pareil. Avant évidemment de lui trancher son organe auquel il tenait tant. En revanche, elle fut encore plus sadique et le lui brûla. Ses cris résonnaient à travers la ruelle, bien que tout le monde semblait l’ignorer. Il était chose courante sur Nar’shadda de se faire brûler les parties. Elle vit des éclairs crépités le long de ses doigts et une odeur âcre qui remontait jusqu’à elle. Comment avait-elle apprit ce genre de pouvoir ? Jeny en était admirative de sa petite sœur qui devenait grande et qui développait elle-même ses capacités. Pour ce qui était de l’obscurité qui lui nimbait l’esprit, Jeny ne put vraiment en faire quelque chose, étant donné que son propre cerveau en était également embrumé.

La scène terminée, le badaud agonisant à même le sol, Alayna partie, Jeny resta un moment au-dessus de l’homme. Elle s’approcha du vide, visa et cracha sur lui. La salive prit de la vitesse et descendit le long du bâtiment pour atterrir sur sa joue.

« Touché », chuchota-t-elle, satisfaite. Puis, fit volteface et continua son périple.

Alayna se dirigeait ensuite vers l’astroport, un autre. Un retour, ou plutôt une allée finale. Avait-elle captée le message qu’elle avait envoyé où suivait-elle son instinct ? Quoi qu’il en soit, elle allait précisément là où elle avait tendu le piège à son amour perdu. Pas le temps d’y réfléchir davantage car déjà elle s’éloignait. Pour atteindre le hangar, elle dû faire le tour des bâtiments, n’ayant rien à proximité. Finalement, elle se retrouva à l’autre bout, à l’exact inverse de sa sœur. Quand elle pénétra à l’intérieur, elle lui fit un signe de la main pour lui signifier de la rejoindre. Jeny fit en sorte de calmer son aura pour envelopper de ce qui lui restait de bienveillance et de son amour vers sa sœur pour l’y rassurer. Sa main commençait cependant à trembler et son état revenir à lui. La douleur n’allait pas tarder. Alayna lui demanda où elles en étaient ? Et bien … au point de départ ma chère sœur. Mais impossible de lui expliquer de cette manière… Cela comptait tellement pour elle qu’elle n’avait pas envie de la décevoir. Et puis dans tous les cas, pas le temps pour davantage d’explication. A peine l’eu-t-elle rejoint que les tirs crépitèrent derrière elles. Le hangar était parsemé de conteneur ça et là, avec une allée centrale pour faciliter le passage des vaisseaux. Les deux filles ne réfléchirent pas davantage et sautèrent l’une l’autre de chaque côté.

Jeny ne perdait pas une seconde et se retourna face à sa protection. Elle y apposa ses deux paumes de mains et ferma les yeux. Il y eut un grincement de métal contre le sol. Jeny fronça les sourcils et serra les dents à s’en casser la mâchoire. Impossible, ce truc ne bougeait pas. La panique de sa sœur et sa question muette la mirent en hargne. Non pas à cause d’elle, mais parce que l’impossibilité signifiait sa mise en danger. Et cela était inconcevable. Pas sous sa protection.

*Quand je te le dis, cours vers la porte de sortie*

L’assurance, c’était l’étoffe d’un leader. C’était pour la rassurer, ne pas douter, jamais. De la poche de son blouson, elle sortit une autre pilule blanche et l’avala sans la regarder. Elle inspira longuement et posa de nouveau les mains sur le conteneur. Les effets allaient suivre, se répandre dans son corps, accélérer ses réflexes, son pouls. Son rythme cardiaque suivit et l’adrénaline frappa dans ses tempes, ainsi qu’une sensation d’invincibilité, nimbé par le pressentiment du danger constant. Ses mains ne tremblèrent plus. L’énorme rangement métallique pivota sur ses gonds et lentement s’éleva. Tenir, c’était tout ce qui comptait. Tenir et ne pas céder, jamais. Pour sa sœur !

« MAINTENANT »

Elle repoussa avec force sa nouvelle arme qui décrivit un arc de cercle avant de s’effondrer sur leurs oppresseurs dans un fracas de tous les diables. Pas le temps de regarder derrière elle, Jeny prit la fuite avec sa sœur. Les tirs s’étaient arrêtés. Elles franchirent la tête en toute hâte. Jeny se retourna et d’un geste unique de son sabre, trancha l’ouverture de la porte dont le métal fondu adhéra avec l’autre partie de la surface. Mais elle ne s’arrêta pas là. Elle saisit par le cou l’individu qu’elle avait repéré, le fit tourner et le plaqua contre le mur, son sabre à quelques centimètres de sa tête. Il ne lui faudrait pas longtemps avant que sa patience ne cède.

« T’es qui ?! »
#31239
Dans le hangar, le bruit était infernal. Les impacts de blaster contre les parois métalliques des conteneurs créaient un martellement dantesque. A chaque tir, le métal semblait s’érodait sous l’énergie. Alayna se recroquevilla, portant ses mains sur ses oreilles. Elle était venue ici pour apprendre la vérité sur le plus grand complot ayant existé depuis sa naissance. Elle, à peine adulte, chétive, elle avait pensé pouvoir faire tomber les masques. Qu’elle idiote elle faisait. A présent, les deux sœurs étaient sous un feu nourri, et elles allaient mourir ici si rien n’été fait.

La Chandrillienne lança un regard désespéré vers sa sœur. Elle attendait un signal pour courir mais elle ne voyait que sa sœur essayant vainement de pousser le conteneur vers le groupe d’ennemi. Avancé à couvert pour les frapper ? L’idée était bonne, mais Alayna la vit vite se résoudre à l’évidence : l’objet était bien trop lourd, et même avec la meilleur volonté du monde, Jeny ne pouvait pas espérer bouger l’objet du moindre centimètre.

Alayna commençait à sévèrement désespérer quand elle aperçut sa sœur prendre ce qui semblait être une gélule et la portait à sa bouche. Des médicaments ? Jeny reprit alors sa tentative, et cette fois, elle réussit à déplacer quelque peu le conteneur. L’Héritière de Chandrila n’en revenait pas de voir sa sœur réussir ainsi à mouvoir le lourd obstacle. Comment faisait-elle ? Etait-ce la force qui lui permettait de déplacer l’acier ? Jeny, tentait à présent de soulever le rangement métallique. Alayna cligna des yeux pour tenter de se persuader de ce qu’elle voyait. Sa sœur soulevait doucement la structure. Et alors que le conteneur s’éloignait du sol, la jeune fille sembla donnait une impulsion et l’objet s’envola dans les airs. L’objet retomba au sol plus loin dans un boucan infernal indiquant la violence de l’impact. Les tirs cessèrent sans qu’Alayna ne sache si c’était à cause de la surprise, d’une ligne de mire coupée, ou tout simplement, de la mort de leurs adversaires. Elle n’attendit guère de savoir pour se mettre à courir vers la porte. Sa sœur avait donné l’ordre et ses sous le fracas du fer se brisant que la Chandrillienne se mit à courir vers la seule issue qui paraissait accessible. L’endroit d’où quelqu’un avait prononcé son prénom.

Les deux sœurs s’engouffrèrent dans le corridor et Jeny prit soin de condamné le passage avec son sabre. Alayna elle, resta de marbre. Soudainement, son visage blanchit alors qu’elle dévisageait l’homme qui leur faisait face. Lui. Sa sœur l’avait déjà poussait contre le mur, la lame de son sabre à quelque centimètre du crane de l’homme. Alayna était complétement paralysé. Que faire ? Une part de son être voulait tranchait ce cou répugnant, tandis qu’une autre souhaitait de nouveau sentir ses douces lèvres contre sa peau. Car oui, celui qui se trouvait là était la cause de leur voyage. Et la cause du profond malaise qui habitait la jeune politicienne.


« Jeny…C’est Cryus »

Le traitre. Le manipulateur. L’amant. Il était là, devant elle. Prêt à recevoir ses coups ou ses baisers. Elle avait cru pouvoir se préparer à cet instant. Être capable de maîtriser ses émotions devant lui. Et au final, elle était paralysée par celles-ci. Incapable de le frapper et d’exprimer sa colère. Incapable de lui faire subir toute la souffrance qu’il lui avait causée.

« Il ne faut pas rester là, je vous en prie, Alayna. »
« Jeny…Il a raison…Nous ne devons pas rester là. Lâche-le s’il te plait. »

C’était le seul point qu’Alayna était capable de trancher. Rester ici, dans ce couloir, c’était se mettre en danger.

« Je connais un endroit pas très loin où nous cacher, mais il faut faire vite. Les hommes qui vous poursuivez ne mettront pas longtemps à comprendre où nous sommes. »

C’était une certitude. Le hangar n’avait pas d’autres sorties et le corridor ne devait pas non plus avoir trente-six issues. Il fallait se mettre en route et c’est ce qu’ils firent alors. Jeny ouvrait la voix, mais semblait prête à se tourner pour trancher la gorge de Cryus à la moindre occasion. Les deux jeunes politiciens avançaient eux juste derrière, à deux de front.

« Alayna…je… »

Les mots étaient murmurés. Juste ce qu’il fallait pour que Jeny ne puisse entendre la voix de Cryus.

« Si je t’entends, je te tranche la gorge. »

Alayna avait finalement tranché. Elle n’était pas prête à l’entendre s’excuser. Cette tentative de Cryus ne fit qu’exacerber la colère que renfermer le corps de l’héritière de Chandrila. La voix de l’homme avait balayé les sentiments de la jeune fille, ravivant une blessure qui était lui d’être guérie. Les attirances, les mots doux, tout cela appartenait à présent au passé. Et ce n’était pas de timides excuses qui allait effacés la trahison.

« Il reste à monter les escaliers. Puis, c’est à deux cents mètres. Il serait plus sur de passer par les ruelles. »

Et alors qu’ils arrivaient à l’escalier, les choses se compliquèrent encore une fois. En haut des marches, on entendait des voix s’exprimer et des bruits de pas inquiétant.

« Souvenez-vous, il nous les faut vivantes. Vous maintenait le tir paralysant. »
« Et le gamin chef ? »
« On n’a pas d’instruction pour lui...Carte blanche. » »

Les bruits de pas semblaient indiquaient une petite équipe. Cinq à six hommes. Et ils descendaient. Dans l’étroit couloir, le groupe semblait être fait comme un rat. Et il n’avait d’autre choix que de combattre.
#31283
« Cryus ? »

Jeny fronça les sourcils et tendit que les bords de sa vision se flouttaient à cause de la drogue, le centre devenait totalement claire. Toute sa concentration se focalisait naturellement sur cet homme. Elle referma quelque peu sa prise contre son manteau, entourant de son poing le col épais. Son sabre n’était qu’à quelques centimètres de sa tête et il aurait été aisé de le tuer sur le champ. Ce n’est que quand sa sœur lui demanda de lacher prise qu’elle le plaqua de nouveau contre le mur et approcha son visage de celui du fautif.

« Tout se paye un jour ou l’autre, Cryus … »

Puis enfin le lacha et fit volte face en direction de la fin de la ruelle. Les dents serrées, les poings tout autant, la petite avançait avecune détermination propre au gris. Mais plus que cela, elle avait en elle la rage de tout Nelvaan et la colère des plus puissantes tempêtes de neige. Il parlait d’un endroit où se cacher, alors même qu’il avait trahit sa sœur. Impossible de lui faire confiance. Il était comme cette planète. Sale, corrompu et sans aucune possibilité de rédemption. Par le feu, c’était le seul moyen de purger l’hérésie qu’il représentait. Sa sœur interrompit le semblant de silence qui s’était installé par une remarque qui la fit sourire. Elle retourna légèrement la tête pour compléter.

« Et je brûlerai ce qu’il reste de ton corps. »

Cette escapade lui rappelait un peu leur première virée ensemble dans la guerre de Cyborrea. Il n’y avait rien à voir au niveau du contexte, puisque tout n’essayait pas de les tuer, et puis elles avaient progressées depuis. C’est juste, la proximité qu’elle entretenait avec sa soeur dans ces moments qui la réconfortait. Une proximité familiale, un lien du sang fort et une présente psychique. Tout ce qui la reliait à elle, sa petite sœur. Même dans ce contexte, cela faisait du bien. Ils arrivèrent enfin à sortir de la ruelle et emprunter selon les indications de Cryus la cage d’escaliers en demi-tour. La première partie donnait sur le vide, et l’autre était accolée à un autre bâtiment. Evidemment, ils ne pouvaient pas faire rebrousser chemin. Dans un premier temps, Jeny faillit donner un coup de sabre à Cryus, mais la « carte blanche » déployée à son encore lui enleva tout soupçon. Surtout que leur esprit ne semblait pas tourner vers une amitié envers lui. Elle avait arrêté tout le monde ; Lescalier en métal allait probablement grincer à chacun de leur pas. C’était la charge ou rien. Jeny se retourna vers sa sœur et sortit une pilule contenant une poudre blanche.

« A n’utiliser que si tu ne le sens pas. »

Elle lui plaça dans la main et vit volte face. Ils continuaient à descendre. Jeny ignorait totalement Cryus, qui se prendrait sûrement un tir perdu. Ce n’était pas son problème. Elle mit un premier pied sur une marche et prit appuie sur la rambarde pour regarder en hauteur. Elle ne vit que des mains qui glissaient contre le support métallique des escaliers. Débutants.

« Je te les amène. » Prévient-elle à sa sœur.

Et sans la confronter d’avantage, sauta sur la rambarde, pris appuie puis s’élança en direction du mur opposé. Elle se servit de la Force pour contrôler son saut, et arrivée à hauteur, émit une brève impulsion tout en rattrapant la rambarde opposée et dans un mouvement d’acrobat atterrie derrière le groupe de soldats. D’une unique impulsion de Force, elle les propulsa dans l’escalier. Trois d’entre eux tombèrent sur le palier intermédiaire, les autres dans vers sa sœur et Cryus. Jeny marchait lentement vers eux. Elle dégaina son sabre laser, alors que le premier se releva, trancha sa main puis sa tête. Le deuxième s’envola et fut plaquée contre le mur tandis que le troisième tirait dans sa direction, Jeny balayant ses tirs comme un balaye une poussière. Arrivée au niveau du garde bloqué par la Force, elle lui trancha le torse. L’autre essaya de fuir, tirant aléatoirement en arrière. Jeny émit de nouveau une impulsion de Force concentrée cette fois et il s’éclata contre le mur d’en face, dans un craquement osseux. D’un regard vers le bas, elle chercha à constater si tout se passait bien pour sa moitié.
#31614
« Carte blanche ». La personne qui avait missionné les mercenaires avaient visiblement des plans pour elles mais pas pour le jeune politicien. Pourquoi les voulaient on vivantes ? Quelles valeurs pouvaient-elles avoir ? Rapidement, l’action coupa toute réflexion qu’aurait pu avoir la Chandrillienne. Sa sœur avait rapidement pris les devants, et quand les hommes arrivèrent dans le corridor, elle se trouvait déjà derrière eux. D’une poussée de force, elle envoya valser les ennemis. Trois tombèrent sur le palier intermédiaire tandis que les trois derniers roulèrent jusqu’au sol, quelques mètres devant la jeune fille et Cryus. Alayna jeta un regard au garçon avant de dégainer son sabre laser et de fendre sur le premier ennemi à portée. La lame s’abattit en premier sur l’arme de l’homme avant de trancher de part en part la main opposé. Un coup de pied dans le genou droit provoquant un horrible craquement acheva le pauvre homme qui s’écroula dans un cri de douleur. Ne pas tuer.

Rapidement, Alayna passa au mercenaire suivant. Une étrange haine la guidait. Il s’était déjà relevait et tendait maintenant son arme vers la jeune fille. Elle n’eut que quelques dixièmes de seconde pour plonger d’une roulade vers l’homme avant qu’un tir de blaster ne parte. En se relevant, elle plaça sa lame au creux du genou de son adversaire en trancha net les os, muscles et tendons. Le plat de sa main s’abattit sur la mâchoire du mercenaire et dans un mouvement de rotation, la jeune fille amena son coude pour frappait au plexus solaire. Suffocant, l’homme eu à supporter un ultime coup de genou. Loin d’avoir fini sa rotation, la grise avait visé avec justesse la zone sensible de tout homme. Et dans un soupir de douleur, l’adversaire de la chandrillienne s’écroula. Mais il était trop tard. Le dernier s’était relevait et il avait levait son arme.

Dans un bruit strident, le tir quitta l’arme pour foncer vers Cryus qu’Alayna avait laissé derrière elle. Alors qu’il s’apprêter à tirer de nouveau, l’héritière vu le tir effleuré l’abdomen du politicien. Tout se passa alors en un quart de seconde. Sa main se leva et dans un même temps un cri glaçant s’échappa de sa gorge. Autour d’elle, plus que ne comptait. Elle avait mal. Une douleur autant psychique que physique. Une douleur indescriptible.

De ses doigts jaillir des éclairs qui frappèrent le mercenaire avec violence. Sous la douleur et la surprise, il lâcha le blaster et tenta vainement de se tourner vers Alayna. Mal lui en prit car la vision de ses yeux provoqua chez la grise une haine viscérale. Comme le crasseux un peu plus tôt, l’homme prenait pour tout ce qu’elle subissait. Tous, ils avaient tenté de les blesser. Et lui, il avait voulu abattre Cryus. Le mercenaire avait tenté de voler à la jeune fille la dernière piste qu’il lui restait pour confondre les coupables. Ce pirate avait osé vouloir lui enlever tout espoir de vengeance sur Cryus. Et par-dessus tout, il avait tenté d’abattre le premier amour d’une jeune fille aux abois. En perte de repère, Alayna ne voulait pas voir voler en éclat ce spectre du passé. Pas ainsi. Par les mains d’un anonyme, d’un quidam. Un insignifiant.

La haine de la Chandrillienne ne trouva de repos que lorsque ses doigts souffrirent de traces de brulure. Loin d’en avoir fini avec sa rage, elle arme un puissant revers de sabre. Lorsque l’homme, à moitié mort de ses brulures tomba à genou, la grise asséna un violent coup qui trancha la nuque du mercenaire de part en part. La tête tomba sur le sol dans un bruit sourd et le corps bascula en arrière. Alayna sentit sous ses jambes faiblirent avant de lâcher sous son poids. A genou, à quelques mètres du cadavre sanglant, la jeune fille sentit une larme couler sur sa joue. Que lui arrivait-il ? Ses repères s’effaçaient un à un depuis l’affaire des faux documents. Elle qui avait appris à masquer ses émotions ne maitrisait à présent plus grand-chose. Sa haine était immense, tentant d’occulter une peur profonde. La chandrillienne grandissait bien trop vite, et comme une structure inachevée, elle ployait le genou devant tout ce qu’on faisait reposer sur elle. Les autres attendaient d’elle un miracle. Elle-même se voulait salvatrice, presque divine. L’univers la réclamait à un niveau où elle ne pouvait se hisser. Alayna chuté. Elle se perdait. Sur sa joue, une larme se mêlant doucement à une goute de sang qu’elle avait reçu du mercenaire. L’amertume d’un premier meurtre de sang-froid.


« Alayna…Il faut y aller. »

Accompagné les mots, une main était venu se poser sur son épaule. Cryus était là, juste à ses côtés. Un instant, la jeune fille avait eu envie de l’envoyer valser. De le jeter. Le tuer.

Pourtant, Alayna ne fit rien. L’énergie lui manquait. Elle se sentait incapable. Dans sa tête, une petite voix, presque inaudible, tentait de lui faire entendre raison et de reprendre le contrôle de la situation. Elle devait se calmer. Reprendre le dessus sur ses émotions.

Doucement, elle tenta de se redresser, se tenant à la main que Cryus lui tendait. Chancelante, elle prit appui sur le jeune homme avant de réussir à se stabiliser sur ses jambes. Doucement, l’objectif de sa mission lui revenait. La peur et la haine était toujours là, mais de nouveau emprisonné sous un voile.

« Il faut allez à l'abris. Où y va ? »



Utilisation de la Force
Pouvoirs & Forme :
  • Shii Cho: (Connu)
  • Eclair: (Connu)
Modifié en dernier par Maya Tega le mar. 27 févr. 2018 16:12, modifié 1 fois.
#31828
Tout semblait bien se dérouler pour Alayna. Le premier eut la main coupée et le genou déboité, s’écroulant dans un gémissement pitoresque. Le deuxième perdit une jambe, probablement sa descendance et suffoca dans le vide tout en se débattant. Lui ne criat pas. Le dernier en revanche eut le temps de dégainer son arme. Jeny fronça les sourcils et sans réfléchir, sauta à l’étage du bas. Le tir retentit. La grise se rattrapa tant bien que mal sur les marches et leva la tête, pour voir le corps du politicien qui chutait dans les escaliers. Elle le rattrapa de justesse et jura intérieurement. Cela la ralentit. S’il lui arrivait quelque chose parce que ce mec lui avait bouché la voie, il mourrerait. Jeny prit appuie sur la rambarde pour enjamber le corps du politicien et retourna à l’étage intermédiaire. Elle mit une main en visière et détourna légèrement la tête tandis que la lumière jaillissait des mains de sa sœur. Jeny s’approcha, un pas de plus, et tout cessa aussitôt, dans un unique mouvement de sabre. L’homme s’afaissa à terre, sans vie. Jeny se précipita alors vers sa sœur et la récupéra dans ses bras, tombant au sol avec elle.

« Tout va bien petite sœur, c’est fini. Chut, ça va aller… »

Ses bras entourèrent les épaules de la jeune femme et ses mains froides prirent les siennes qui souffraient des brûlures de ce pouvoir. La puissance de l’auto-destruction. Elle ne les frictionna pas mais les garda dans les siennes, repliées et protégées.

« C’est fini … »

Elle pleurait. Comment lui en vouloir … Cryus soulevait en elle des émotions qui la rendait particulièrement dangereuse. Pour son entourage, mais également pour elle-même. Jeny sentait sa détresse et tentait tant bien que mal d’imposer sa présence réconfortante, plus ou moins stable. Voler sa détresser pour y imposer la paix, et prendre en elle les émotions négatives. Se sacrifier pour que l’autre aille bien. Ainsi étaient les enseignements d’Helera, probablement la dernière chose que Jeny utilisera de son ancien maître. La haine la frappa alors de plein fouet et vint compléter avec la sienne, tandis que tout le reste fut donné sans retenu pour stabiliser sa sœur. Les évènements prenaient une nouvelle allure, acceleraient. C’était véritablement en train de lui exploser à la figure. Pour elle, comme pour sa jeune sœur. Non, que pour elle. Sa sœur ne devait pas être touché. Tel la demi lune, elle devait être la part d’ombre, pour que l’autre, lumineuse et radieuse puisse exister. Le seul et dernier sacrifice, serait pour elle, Alayna Mikerley. Jeny étira un sourire et passa une main sur sa larme, puis déposa un baiser sur son front.

« Tu te rappelles d’Arkania ? Les plaines de neige dans lesquelles nous nous allongions. On était bien, on ne craignait rien. Penses-y, rappelle-toi et sens la plénitude qui s’en dégage. »

A fur et à mesure qu’elle lui partageait ses sentiments, Jeny eut un haut le cœur puis un froncement de sourcil. Il y avait encore quelque chose qu’elle devait réparer… Sans lui demander son avis, elle farfouilla dans sa poche et y récupéra les deux gellules, avant de les jeter au loin.

« Tu n’en auras pas besoin. De nous deux, tu es la plus forte. Je t’aiderai à le rester. Je te le promets Alayna. Je te le promets … »

Jeny leva la tête quand Cryus se présenta, une main sur le torse à l’endroit de la brûlure. Bien fait. Il comprenait ce que cela faisait d’avoir le cœur en feu. Crétin. L’ancienne grise lui jeta un regard noir avant d’aider sa sœur à se relever tout en continuellement lui envoyant les dernières pensées positives qui résidaient en elle. Puis elle les laissa là tous les deux, et prit toujours la tête de l’expédition. Sa tête tembourinnait et son estomac la rappelait à l’ordre à chaque marche, mais elle tint bon. « La Force est toute puissante, et grâce à la Force, je suis en paix », se répétait-elle, avec le vein espoir que cela pouvait fonctionner… Au passage, elle récupéra l’homme à la main tranchée par le col et le tira avec elle, refusant l’aide des deux autres si jamais ils se proposaient. Une fois en haut, ils arrivèrent ainsi dans un long couloir. Troisième porte sur la droite indiqua Cryus, Jeny obéit. L’endroit était … miteux. Une vraie planque. Au moins ils étaient sûr que personne n’allait venir les chercher ici. La poussière s’était infiltrée de partout et les rayons du soleil peinaient à passer à travers les vitres devenues opaques. Par la Force, elle attira une chaise à elle et installa l’homme à la main coupée. Finalement, elle jeta un regard noir à Cryus avant de commencer son discours.

« Bien. Nous sommes le bon, la brute et le truant. Elle, c’est le bon. Elle ne te fera pas de mal si tu coopères et sera la tempérence dans cette affaire. Moi, je suis la brute. Je te ferai du mal dans tous les cas, mais si tu coopères, tu pourras repartir avec ta main. Lui là bas, c’est le truant. Il ne sert pas à grand-chose et je le tiens sous surveillance. Un goujat. Tu sais ce que c’est qu’un goujat ? Bien. Maintenant, la question va être simple. Qui t’envoie ? »
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