L'Astre Tyran

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Orbitant autour de la planète des Hutts, Nal Hutta, Nar Shaddaa est le spatioport du monde Hutt, connu dans toute la galaxie pour ses immenses gratte-ciels, ses mécaniciens spatiaux réputés, mais aussi pour sa fréquentation douteuse, composée de tout ce que le secteur compte de hors-la-loi. Surnommée la Lune des Contrebandiers, Nar Shaddaa est effectivement une plate-forme active pour la contrebande dans les bordures Médiane et Extérieure.
Gouvernement : Hutts
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By Jen'Ari Nekanasaza
#39647
    -
    Ma fille
    -


      « Le Chasseur de primes, le Mandalorien qui a sauvé Varadesh … »

    Varadesh … ma fille … morte …

      « … sur Terminus, j'ai retrouvé sa trace. »

    Le visage du Maître ne révéla qu'un rictus carnassier. Le bras de la Sith s'arma doucement afin de couper la communication, mais la profonde révérence de son Apprenti piqua sa curiosité. Genou en terre, Irae réclamait son dû.

      « Maître, ma vengeance …

      - Rêve à la vengeance, tu n'auras rien. Va m’attendre sur Dromund Kaas ! Prépare nos troupes ... »

    La Mirialan mit un terme à leur échange. L'Arkanien avait transmis toutes les informations utiles à la traque. Le Mandalorien courait chez Grakkus. Le rictus devint un sourire d'impatience mal contenue. Le Maître se dota d'un nouveau canal de communication.

      « Mallow, j'ai du travail pour toi. »

    * * *


    COMMENT S’APPELLE T-IL … TON FILS ?

    Sorin Torne.

    HA HA HA ! TU ES PATHÉTIQUE. LE PASSÉ, TOUJOURS LE PASSÉ. QU’Y CHERCHES-TU ? IL TE TUERA.

    Je le sais. Je l’ai vu.

    CROIS-TU QUE LA SOLUTION SURGIRA DU SOUVENIR ?

    Il n’y a pas de solution. Cette mort-ci est inéluctable. Au cœur du tourbillon des runes, sur le mur …

    MMH ?

    … j’ai vu ma fin.

    QUAND ? COMMENT ?

    Je ne sais pas.

    QUI ?

    Ça, je sais.


    * * *


    Trois années ont passé depuis ma dernière escale sur Nar Shaddaa. Je me souviens d’un combat. Je me souviens de la Louve. Et je me souviens de lui. Le petit Zabrak impertinent. Et je crois que ce sourire qu’on me connaît bien fend à nouveau mon visage brûlé.

      « Mya … ?

      - Oui, Mallow ?

      - Qu’est-ce qu’on fait de lui ? »

    Ah, lui … Il tremble comme une feuille, ficelé comme un gigot, menotté au cadre métallique du lit de l’appartement détruit la dernière fois par les truands de Malastare. Une autre belle opération menée par le jeune Cathar, un Aspirant prometteur. Mon regard s’adoucit pour l’enfant, je crois. Et lui … ce type est un couard, son chef de rang lui a arraché la langue en guise de dernier avertissement. Il n’est rien, qu’une coquille vide de laquelle je m’empare. Son nom … Lom Darj. Aucune importance. Il est à moitié nu, vêtu de son seul maillot de corps, et il tremble … de froid, de peur.

      « Il attend là. »

    Et moi … oh, et bien, ses vêtements à lui me vont à merveille. Comment Mallow l'a-t-il trouvé ? Mallow profite de l’ancien réseau de Jay Kein, mon nouvel associé et slicer de profession, auteur de ma toute première fausse identité, créateur de Sibi Maw ; je n’allais pas laisser un type comme lui se promener dans la nature. Mallow entretient son lien avec le réseau sur Nar Shaddaa, et nous en profitons de temps en temps. Comme cette nuit, pour soustraire à son lit ce navet humain. Un idiot muet, mais qui sait se battre.

      « Mya ?

      - Quoi ?! »

    Mallow ne s’inquiète jamais de mes humeurs.

      « Il va falloir y aller. »

    Enfin ! J’enfile le casque de mon otage, et me voilà lui, le navet humain. Je me tourne vers Mallow. On ne voit pas un centimètre carré de ma peau d’émeraude, et la visière brise la ligne de vue vers mes yeux vairons.

      « Parfait. »

    Cet enfant est blasé. Il m’indique la sortie. Et me voilà qui file retrouver mes nouveaux camarades de jeu, toute une bande de mercenaires assoiffés de sang, qui roulent des mécaniques et qui content leurs derniers pillages en s’enivrant d’un alcool bon marché qui ferait vomir même un bantha. Ils se retrouvent toujours dans cette cantina insalubre où le patron leur fait un prix d’ami, parce qu’ils sont de bons clients et armés jusqu’aux dents.

      « Darj ! Pas trop tôt ! »

    C’est leur chef, l’abruti qui leur sert de cerveau à tous. Il me bouscule brutalement, mais le navet humain ne réagit pas. Ce chef ne sait pas qui est là, il ne se doute pas. Le tuer. Tuer. Non … Sous le casque, je souris.

      « Trop en retard pour avoir l’droit de picoler ! On se barre. »

    En route ! Grakkus nous attend. Qu’avons-nous à lui livrer ? Oh, ce n’est qu’un petit avorton de rien du tout qu’on est allé chercher sur Hosko. La prime est minable, mais ma récompense est si grande. Sareth … Mon cher, cher Sareth. Toute la bande me fait passer l’entrée sans un accroc. Nous patientons, attendons notre tour. J’ai hâte, j’ai si hâte. Non pas de livrer cette loque à son bourreau, mais de retrouver Sareth. Il est là, quelque part. Il vient rendre ses comptes. Et le voilà ! Il apparaît. Il vient voir Grakkus. Je reste à ma place, ne bouge pas. J’ai tant attendu cet instant. Son audience précède la nôtre. J’ai tant pensé à notre rencontre. Quoi dire, quoi faire. Je brûle d’impatience. Il fend le groupe de mercenaires que nous formons, me frôle. Mes doigts tremblent. Le poing pourpre le saisirait bien sans attendre. Le tuer. Tuer. Non … patience … plus tard … Le chef me met une tape sur l’épaule.

      « Stresse pas, Darj, ça va aller. »

    Les autres se marrent. Toi … tu sauves Sareth, aujourd’hui. Je te tuerai, tout à l’heure, à la place de Sareth. Où est Sareth ? Face à Grakkus. Je m’approche un peu, je veux juste entendre. Un peu de concentration, je distingue leur conversation.

    Alors, comme ça … on tue des Jedi, Sareth ?

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By Sareth Daran
#39650
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Le retour à la réalité avait été rude... Les retrouvailles avec Dashel s'étaient bien passées et la mission avait été un franc succès, mais revenir au beau milieu de ce palais crasseux imitant vainement le Temple Jedi de Coruscant n'en était pas moins désagréable. Pour tout dire, Sareth se sentait particulièrement agacé et d'humeur acerbe, car il venait de commettre une erreur regrettable qui allait l'handicaper pendant une durée non négligeable : Être endetté auprès d'un Hutt. Une fois qu'on rentrait dans ce jeu, la limace prenait la confiance et se croyait tout permis... Et d'ailleurs, elle se permettait souvent tout, car l'interlocuteur était bien trop apeuré pour oser lever la voix, mais Sareth n'était pas de ce genre là. Il avait toujours eu du mal avec l'autorité, ce n'était pas demain la veille qu'il allait s'improviser laquais. Aussi, la discussion était particulièrement tendue, à tel point que les tons s'étaient levés et que même ceux qui étaient extérieurs à la salle du trône pouvaient entendre sans problème les paroles pleines d'amertumes qui étaient lancées des deux côtés de la pièce. Grakkus le Hutt, déjà peu subtil et poli à l'accoutumée, se révélait être l’apogée du mauvais goût et de la violence gratuite contre le mobilier, là où Sareth et sa langue bien pendue frappaient comme une enclume à chaque nouvelle joute verbale, lui qui faisait les cent pas dans la pièce comme un Nexu en cage. Et alors que ces négociations pouvant virer à tout moment à la rixe résonnaient dans le palais, les gardes serraient les dents et les droïdes gardaient leurs armes près de leurs bras mécaniques.

    - Uba dotkohu ! Dashel Nelievar doth mah vawiaha an uba killee fa ! Fa hatkocanh paknee ata roy, in ting gankgoy bankop Jee boonowa andoba Jeedai che mah pauapka !!! Grogna-t-il en serrant les poings.
    - Si vous vouliez que le groupe soit mieux préparé, il aurait été bon de nous signaler que la cible était un Jedi au lieu de nous donner une bête localisation.
    - Whao Jee toupee uba bu naha-ag, tanea see kuna kee gee baplamka bu ketea, uba baha see koupihoziua !!!
    - Toujours est-il que vous nous avez envoyé à la mort contre un Jedi et son groupe et que c'est un miracle que j'en sois sorti en vie.
    - Peoi woha uba gee bai killee jen ?!
    - Il les a moissonné avec son sabre, et il m'aurait eu moi aussi si je ne l'avais pas tué.
    - Jee cha chahsa vehpobaee da! Uba flunka bu ketea, uba lwaa wamma che mee paknee ata tee !
    - Ah bon ? Et payer comment ?
    - Cay mee nem, uba nahca.
    - ... Grakkus. J'ai tué un Jedi à moi tout seul. Réfléchissez à ce que vous venez de dire.

Le silence régna dans la pièce alors que les cris et les injures s'étaient enchaînées durant de longues minutes... Les menaces avaient été proférées, et maintenant tout le monde se taisait alors qu'un duel de regard et de volonté se jouait entre le Hutt, dressé sur ses pattes mécaniques, et le Mandalorien qui, pourtant, ne semblait pas avoir peur, bien au contraire. Il fallait reconnaître ça à ce chasseur de primes, il avait une grande gueule mais il avait de quoi prétendre à ce comportement arrogant et sans peur. Même un guerrier inflexible comme Grakkus ne pouvait y rester indifférent, à tel point qu'il hésitait à s'avancer pour se salir les mains lui même. Il décida donc de jouer la sûreté avant de faire un signe de main à deux des magnagardes postées dans la pièce.

    - Jot ten neu kava uba bargon cay heee, hee.

Les magnagardes s'avancèrent d'un pas lourd et décidé. Ces machines de guerre étaient de véritables monstres au corps à corps, au point de pouvoir tenir tête à des Jedi et de pouvoirs tuer les plus faibles d'entre eux. Sous estimer ces adversaires serait de la folie pure, eux qui avaient inspiré l'effroi à tant de gens durant la Guerre Noire. Pourtant, lorsque les tirs sifflèrent à toute vitesse dans la pièce en un quart de secondes et que les deux droïdes s'écroulèrent en un instant, tout le monde écarquilla les yeux. Grakkus avait à peine eut le temps de baisser son bras que Sareth s'était armé de ses deux pistolets blaster, un dans chaque main, avant de tirer depuis la hanche avec une précision mortelle pour viser le torse des créatures de métal. Car oui, la tête n'était pas le point faible, le mercenaire l'avait appris par Seven lui expliquant que sa gamme avait été créée ainsi pour déstabiliser l'adversaire et leur permettre de vaincre par surprise. Il avait également appris au chasseur de primes que bien que mortels au corps à corps, les Magnagardes n'étaient pas particulièrement douées pour arrêter les tirs, elles étaient prévues pour affronter des Jedi, pas des tireurs. Le blindage de ces droïdes était prévu pour arrêter quelques tirs bien sûr, mais les blaster lourds de Sareth n'avaient fait qu'une bouchée de leur chair de ferraille.

    - ........ Tee. In ting uba doth wa Jeedai killee catke cohka tytung. Grogna le Hutt en se remettant assis sur son trône.
    - Je propose que nous discutions, répondit Sareth en rangeant ses pistolets dans ses holsters après les avoir fait tourbillonner avec élégance.
    - Ahu. jot ten bunno.
    - Je ne compte pas mourir, j'imagine que vous le devinez.
    - Tagwa, Jee seian hea... Um Meecooda tee jot uba bolla ban wa cohai, heoi pee see uba Jee cahba wa kiukapath Jeedai kacaheu.
    - Soit... Trouvons un compromis dans ce cas. Je vous ramène une relique équivalente et nous serons quittes, qu'en dites vous ?
    - Hmmm... Ateema da Jee canta see fa, Jee gee taweneh yanee dah Hokaaen, uba caiot chahsa cha tah chaduae.
    - Tatooine... Je connais bien la planète, qu'est-ce que vous y cherchez ?
    - Wa kiukapath bahkawopka doi Heana... Kaee moocha fa doi mi. Meeto toe mah bunko dah Hokaaen du dopa hou, Jee hatkocanh lee chalya na veiee bu sakoi. Ateema jot tah lumpa momeu... Jee gee bai ciheu tytung bu pinconha uba nai kachu, an whao uba cha bolla ree doube Jee hatkocanh uonza mah bmeheka an boya mee pahma peee wa ukema, termina la limace en serrant les poings.
    - Je ne comptais pas m'attarder ici plus longtemps, c'est toujours un plaisir de converser avec vous, votre excellence, déclara-t-il sur un ton plein de sarcasme.

Sans plus attendre le Mandalorien se retourna et disparut de la salle du trône, serrant les dents sous l'agacement... Il avait peut être réussi à minimiser la casse mais il était toujours endetté auprès de ce gros tas de limon puant. Cela ne lui plaisait guère, mais au moins après cette mission sur Tatooine il serait libre de ses mouvements... Deux jours à ne rien faire en attendant la mission, comment allait-il tuer le temps pendant deux longs jours sans travailler ? Il n'avait pas l'habitude d'être sédentaire et encore moins d'être inactif... Une fois dehors il respira un grand coup, ne faisant même pas attention au groupe de mercenaires passant juste derrière lui pour faire son rapport au Hutt musculeux. Pourtant il y aurait eu de quoi, car l'un de ces mercenaires n'avait pas quitté le Mandalorien des yeux... Un admirateur ? Un rival ou un ennemi ? Nul ne pouvait savoir, mais la réponse arriverait bien plus vite que ce que le mercenaire pensait. Enfin, ce détail mineur disparut vite de son esprit, pour l'instant il avait surtout faim et besoin de se changer les idées... Et il se sentait d'humeur à tester de la nourriture plus excentrique qu'à l'accoutumée. Un restaurant Kage serait parfait, Rooker vantait le délice de leurs nouilles épicées la dernière fois que les deux étaient à table dans le Gray Fox... Sans plus attendre Sareth se dirigea donc vers l'adresse que son pilote lui avait donné sans trop se presser, ne se doutant pas qu'il était suivi de très près...
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By Jen'Ari Nekanasaza
#39660
    À la troupe de mercenaires de se présenter devant Grakkus, mais Darj n’est déjà plus là. Il a filé, éclipsé, volatilisé. À l’heure qu’il est, le vrai Darj est mort éventré et remis dans son lit. Le petit Cathar travaille bien et apprend vite. Il rejoint la piste de Sareth que nous suivons avec précaution. Difficile de résister à la tentation. Tueur et voleur, doit périr. Mais jouer un peu avant. Mille façons d’ôter la vie. Si fragile. Chaque pas rapproche un peu plus de la fin. À ce pas-ci, la nuque brisée. À celui-ci, l’abdomen perforé. Le poing pourpre se crispe dans son écrin de kevlar, démangé par la proximité de sa lame incandescente. Un pas de plus, et c’est le crâne qui explose ; il me suffit de fermer la main, canaliser ma rage, et ne s’écoulera de ton casque rutilant qu’une bouillie hétérogène de sang et de cervelle. Le Pouvoir est enivrant, n’octroie aucun droit, délivre tous les possibles. Il me suffit d’en avoir envie. En ai-je envie ?

      Sareth.

          Mya.

    L’autre est là aussi. Sur Nar Shaddaa. Où es-tu ?

          Mya, ta fille …

    Elle m’observe de tous ses yeux. Elle me suit, place ses pas dans les miens, n’est jamais derrière moi. Elle n’est pas ma fin. Je sens la cicatrice tirailler ma chair.

          … montre le chemin.

    Ça n’a plus aucun sens.

      Sareth !

    Un regard posé sur moi. Le murmure de sa voix dévie mes pas. La travée sous laquelle je m’engage est vidée de ses passants. Je reconnais à la fois l’arche de Terminus et la ruelle de Balmorra. Elle ne me quitte pas des yeux.

          Mya, te rappelles-tu de son nom ?

    Il fait froid, il fait noir. J’entends battre mon cœur, à chaque battement un peu plus douloureux. Et mes mains, bientôt, à nouveau tachées de sang.

      Sareth …
        … aide-moi !

    Ma vision est complète. J’ai déjà vu. Les cadavres. Un océan de corps exhumés. Et caressée par l’écume macabre, la tombe d’un enfant. J’ai déjà creusé, gratté la terre avec mes ongles, brisé le cercueil.

          Je ne suis pas là-bas.

      Ne pars pas.

    La douleur m’empêche de bouger, elle réveille mes sens. La morsure de l’acier est saisissante. Le casque de Darj roule plus loin. D’une main, je retire la lame. Et la douleur se répand en moi.

          Te rappelles-tu son nom ?

      Sareth !

    J’ai fait ça. Je range ma lame.

          … et ça, pour te défendre, là-bas …

      Aide-moi !

    À genoux dans l’impasse, face au mur de béton qui clos la travée. Et je suis seule enfin, libre de laisser couler mes larmes. Le comlink épinglé à mon poignet s’illumine discrètement pour la quatrième fois. La blessure paralyse d’abord mon ventre, puis s’empare peu à peu de mon torse, mes bras. Les pas qui résonnent derrière moi ne sont pas ceux du petit Cathar parti à ma recherche. Je ne peux contenir un sourire. Le sang qui suinte de la plaie souille les vêtements de Darj. Le visiteur ne peut cependant apercevoir mon handicap.

    Et mon esprit vagabonde tandis que ma main valide tire lentement à elle l’arme du Jedi. J’accueille avec joie la perspective de ce nouveau combat.


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By Sareth Daran
#39661
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Les pas de Sareth se succédaient sans que rien ne vienne les interrompre... Peut être était-ce la faim, l'agacement ou tout simplement la déconcentration, mais le Mandalorien, habituellement d'un naturel alerte, relâchait énormément la pression alors qu'il avançait le long de cette ruelle à la recherche du restaurant tant convoité. Peut être avait-il besoin de s'aérer l'esprit, de ne pas penser qu'au boulot pour une fois dans sa vie... Après tout, à part les échecs et les réussites de son travail, il se laissait rarement du temps pour penser à lui, à son état, à ses amis, à ses proches. Certes, il était endetté envers un Hutt, mais était-ce uniquement pour cela qu'il se sentait si vide à cet instant ? Lui qui avait un bagage si lourd, mais dont il n'ouvrait jamais le contenu à personne ? Lui qui derrière un sourire narquois pouvait cacher plus mille fois plus de choses qu'un manteau de stygium ? Comme si c'était bien le moment d'y penser, se dit-il, comme si se chercher des raisons de déprimer était une priorité alors que dans deux jours il fallait se lancer corps et âme dans une mission probablement très risquée. Là dessus, nul doute que le Mando choisissait bien son timing, comme à chaque fois d'ailleurs... Heureusement que ces moments d'égarement ne duraient jamais longtemps et qu'il parvenait en général à reprendre le dessus et à se concentrer sur ce qui importait véritabl-.

    Sareth !

Le corps tout entier du Mandalorien se congela sur place, ses muscles se raidirent sur le coup et son corps fut traversé d'un millier de frissons... C'est à peine s'il osait tourner la tête pour regarder derrière lui. Il tenta de trouver une explication logique à ce qu'il venait d'entendre mais peina à en imaginer une qui puisse faire consensus auprès de ses neurones qui s'activaient tous à une vitesse folle à cet instant précis. Avait-il réellement entendu cette voix, là, maintenant, au beau milieu de Nar Shaddaa, la lune des contrebandiers ? Mais pourquoi ELLE, serait là ? Comment aurait-elle pu retrouver sa trace ?

    ... aide moi !

Les doigts se crispèrent par réflexe... La première voix était celle de la femme de Terminus, celle qui avait demandé à Sareth de fuir avec Sabina, une voix grave, fatiguée et caverneuse... Mais celle ci, celle ci était plus aiguë, plus cristalline, moins abîmée, il l'avait entendu ailleurs, sur Hypori il y a fort longtemps à une époque où il était encore rang C. Sibi Maw, l'étrange créature verte aux yeux d'or tantôt amicale, tantôt cruelle, tantôt démente. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Pourquoi cette voix résonnait-elle dans la boite crânienne du Mandalorien comme s'il se l'était imaginée lui même ? Il fallait se retourner, comprendre ce qui était en train de se passer, même si ça impliquait le pire... Mais rester statique comme il l'était, non, c'était lâche et suicidaire, il devait bouger, maintenant. Ses doigts firent craquer leurs cartilages à force de redécouvrir l'art de se déplacer... Puis les poignets firent de même, puis les coudes, les pieds, les mollets puis les jambes. Restait seulement la tête qui se refusait à examiner ce qui pouvait se trouver derrière... Pourquoi avait-il peur à ce point ? C'était presque comme si ses tripes voulaient lui dire quelque chose, quelque chose qu'il ne voulait pas entendre à cet instant précis. Quelque chose qu'il ignora copieusement lorsqu'il eut enfin la force se retourner pour constater la silhouette dé-casquée qui se tenait à genoux contre le mur, une main sur le ventre, l'autre contre le sol, gémissant de douleur.

    - Que... ? Vous êtes blessée... ? Demanda-t-il en s'approchant lentement.

D'un geste bienveillant, il approcha sa main de l'épaule de la personne qui semblait souffrir le martyr et pleurer toutes les larmes de son corps... Mais alors qu'il allait la toucher, ce n'est pas l'épaule de la Mirialan qui fut touchée, mais bien la sienne, pour une main qui venait de derrière lui et qui fut suivie immédiatement d'un limpide.

- Ne t'avance pas, c'est un piège.


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Complètement paniqué, le Mandalorien tenta de donner un coup de coude à l'individu qui se tenait derrière lui, mais ce dernier, se mouvant aussi vite que le vent, attrapa Sareth et le fit reculer en le jetant au loin. Le mercenaire se réceptionna sur ses deux jambes mais tituba quelques instants... Puis, d'un geste instinctif leva son blaster sur l'individu qu'il avait immédiatement reconnu. La silhouette massive et métallique de l'assassin cybernétique était pareille à la dernière fois qu'ils s'étaient vus... Sinistre, plongée dans l'ombre avec une seule lumière rouge au milieu de la pénombre en guise de capteur visuel. La mystérieuse femme, elle, ne semblait pas avoir réagi, comme paralysée. A y regarder de plus près, le vent non plus n'avait pas réagi alors qu'il soufflait encore fort il y a quelques secondes... Les speeder aussi et leur bruit assourdissant aussi, semblait s'être estompé. Était-ce une illusion ? Un effet de l'adrénaline ?

    - Qu'est-ce que tu fais ici ?!
    - Je t'évite un destin tragique.
    - Pourquoi ?!
    - C'est moi qui doit te tuer, tu te rappelles ?
    - Eh bien dégaine ton sabre et affronte moi, qu'on en finisse !
    - Ce n'est pas encore l'heure... Mais tu t'en rapproches. La mort de cette pantoran t'oblige à regarder ton passé en face, bientôt tu ne pourras plus y échapper, il te reviendra au visage comme un train lancé à toute vitesse.
    - Arrête de parler en énigmes et rends toi utile si tu ne veux pas te battre... Pourquoi cette femme voudrait me piéger ?
    - Approche et observe par toi même, répondit le cyborg en se décalant de la route du chasseur de primes.

Peu confiant, mais bloqué dans une impasse, Sareth finit par s'avancer lentement, gardant son blaster pointé vers la menace insidieuse qui attendait patiemment accoudé contre un mur... Alors que le temps semblait toujours en suspens, il s'approcha d'avantage et sursauta d'effroi. Il reconnaissait ce visage séparé en deux par des marques de calcination, il tremblait de peur en identifiant ce regard hétérochrome comme celui de Ranath, la Sith dont lui avait parlé Sabina... Cependant, un détail vient encore plus le secouer et le plonger d'avantage dans la confusion. Cette peau verte... Cet œil d'or. La voix de Sibi qu'il avait entendu... Elle semblait presque pareille à celle de Ranath à présent que le Mandalorien faisait le rapprochement. Se pouvait-il que cette Mirialan soit... Non. C'était impossible, comment... ? Et pourtant... Il ne pouvait s'y résoudre.

    - Tire lui dessus, achève la... Elle est dangereuse, plus dangereuse que toutes les menaces que tu as pu rencontrer par le passé.
    - Mais... Si c'est elle, comment a-t-elle pu... ?
    - Ce secret ne te concerne pas, inutile de chercher à le découvrir, presse cette détent-
    - La ferme. Fous le camp d'ici et laisse moi me débrouiller tout seul, j'ai pas besoin d'aide, encore moins venant de TOI.
    - ... Soit, après tout c'est dans l'erreur que l'on apprends le plus, en espérant que tu ne meures pas de cette erreur bien sûr.

D'un coup, alors que Sareth avait le blaster levé vers la tête de la femme recroquevillée contre le mur... Le son saccadé de sa respiration reprit, le vent souffla de nouveau et les speeders se remirent à klaxonner comme des dératés. Elle était là, faible, impuissante face au blaster lourd du Mandalorien qui pourrait faire exploser son crâne comme un ballon de baudruche... Elle qui avait mené Sabina à la mort, elle qui dirigeait les êtres les plus dangereux de cet univers, elle qui avait sans doute trucidé des milliers de gens sans remord et par plaisir. Il fallait presser cette détente... Pourtant, confus par une question qui ne voulait pas quitter sa tête, Sareth chercha à résoudre une énigme qui l'avait travaillé depuis qu'il avait quitté Hypori et qui virait presque à l'obsession. Plutôt que de changer le destin de la galaxie, plutôt que d'effectuer un simple mouvement de doigt qui ferait de lui un héros sans même le savoir, il demanda...

    - Sibi... ? Est-ce que c'est bien toi... ?
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By Jen'Ari Nekanasaza
#39683
    Le regard vairon était posé sur l’arme du Jedi, ce sabre à la lame améthyste qui n’avait pas chanté depuis des mois. Les deux mains gantées tenaient soigneusement la poignée pansée de cuir vieilli, immobiles malgré les intempestifs frémissements d’esprit de leur maîtresse. La Sith n’avait pas bougé, elle avait attendu Sareth, et en appréciait désormais la présence à portée de son Pouvoir. Les désirs meurtriers s’étaient éteints pour un temps. Un drôle de manège entamait désormais sa ronde monotone. Elles étaient trois, porteuses de passions dissemblables, prisonnières d’une destinée commune.

      Sareth.
          « Assieds-toi. »
                À côté de moi.

    La frontière entre le jeu et le supplice s’atténuait avec l’édification de trois antagonistes incompatibles. Nulle souffrance pour le Mandalorien, seul le questionnement excédant, nourri d’une curiosité pernicieuse, taraudait ses sens. Et quelle énigme ! Car il ne connaissait rien de cette Sibi qui lui avait sauvé la vie et qui désormais appelait « à l’aide », ni de cette Ranath contre qui il avait été mis en garde, ni de cette troisième femme à la voie enfantine. Était-il seulement capable de donner une définition de l’être qui se tenait devant lui ?

      S’il te plaît.
      S’il te plaît.
      « S’il te plaît. »

    Et les trois voix s’entremêlaient pour ne sonner qu’une seule à l’oreille du guerrier. Elles répétaient cette mélodie simple, inspiraient à la fois confiance et défiance. Et la curiosité, dévorant toute résistance, aurait sitôt raison de la prudence du Mandalorien.

      Assieds-toi.
      S’il te plaît.
          « Je ne te veux aucun mal. »

    Le regard vairon, enfin, glissa à la rencontre des yeux de Sareth. La sphère d’or irradiait d’une énergie sombre, une force guerrière et enivrante, qui appelait au combat. Tandis que la sphère de cobalt brillait par sa pureté et révélait l'innocence d’un enfant jamais grandi. L'œil droit baignait dans l’obscurité d’un sillon charbonneux de peau brûlée par une puissance hors de contrôle. Son frère gauche s’épanouissait à la lumière des néons de la rue, resplendissant sur la toile émeraude d’une peau sans défaut. En cela résidait le cœur de l’énigme, ce personnage ne se composait que de deux facettes, mais s'exprimait de trois verbes.

      Oui.
          « Je suis Sibi. »
    Aide-moi.


    Nombre de questions devaient se bousculer dans l’esprit de Sareth, et tout autant tourbillonnaient dans les pensées de la Sith. Un flot de charades intarissable, une multitude d’interrogations dépourvues de réponses. S’asseoir auprès de la créature apporterait la grande satisfaction du dénouement, et la peine d’un nouveau dilemme. Trop tard désormais pour appuyer sur la gâchette ; si tant est qu’il eût existé un instant propice à l’élimination, celui-ci était consumé. Renoncer trahirait la promesse de paix, rester signait les prémices de la résignation. Le choix appartenait au Mandalorien. Perdre à tous les coups. Le seuil d’un long déclin.

      « Assieds-toi. Et pose tes questions. »

    IL EST DAMNÉ.
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By Sareth Daran
#39686
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    - ... Et merde, grogna-t-il en baissant son arme.

Il aurait dû presser la détente bien avant, à présent c'était trop tard. Il avait voulu satisfaire sa curiosité, il devait maintenant en assumer les conséquences, quand bien même c'était extrêmement risqué voire mortel... Il était profondément confus à ce moment précis, bien trop de voix à la fois venaient l'assaillir de questions et de réflexions profondes sur la nature de la créature qui lui faisait face. Sibi n'était visiblement qu'un nom parmi une longue liste d'identités factices, et déterminer quel nom était le bon se révélait un casse tête que le Mandalorien n'allait pas pouvoir résoudre tout seul. En tous les cas, celle qui se faisait appeler Sibi ou Ranath proposait à Sareth de s'asseoir et de poser ses questions à l'utilisatrice du côté obscur, ce qui mettait le chasseur de primes profondément mal à l'aise. D'une part, ce n'était pas l'endroit pour parler de choses pareilles, mais surtout, il constatait à présent que la Sith saignait du ventre abondamment, pourtant elle ne semblait pas souffrir outre mesure, elle semblait presque s'en moquer... Et enfin, Sareth reconnaissait dans sa main un sabre laser prêt à s'allumer à tout instant pour lui ôter la vie. Le cyborg n'avait pas tort, ça puait le piège... Néanmoins agir de manière suspecte allait clairement exposer le Mandalorien au combat, tandis que s'il suivait les instructions de cette guerrière de l'ombre, il pourrait essayer de l'avoir par surprise, laissant croire qu'il était à sa merci. C'est d'ailleurs ce qu'il fit, acceptant la requête de la Mirialan, il posa un genou au sol pour se mettre à sa hauteur, lui laissant comprendre qu'il était curieux et voulait lui poser des questions... Ce qu'elle ne savait pas en revanche, c'est que le poignet droit de Sareth, récemment amélioré par un nouveau gadget, pouvait à tout moment tirer au blaster lourd sur la Dame Sombre par surprise. C'était le seul moyen de défense du Mandalorien... Un long silence pesa longtemps dans la ruelle abandonnée à peine éclairée par une lumière jaunâtre avant que le mercenaire intimidé ne se décide à poser ses questions.

    - Que s'est-il passé depuis Hypori... ? Demanda-t-il, d'un ton hésitant. Quel est ton vrai nom ? Qui es tu réellement au juste ?

Ce n'était peut être pas les questions les plus pertinentes à poser, mais c'était celles qui occupaient le plus l'esprit du Mandalorien... Qu'était-il arrivé à la femme qui se tenait sous ses yeux pour qu'elle se transforme de la sorte, comment son visage avait-il pu se trancher en deux comme les deux faces d'une pièce, avait-elle toujours été la Dame Sombre des Siths mais l'avait elle caché ? Sareth avait besoin de le savoir pour comprendre l'état mental de la chose qui lui faisait face, mais il ne se faisait pas d'illusion sur la chose, il devinait très bien que quelque chose ne tournait pas rond chez elle, pas rond du tout... Après tout, personne n'aurait pu lui ouvrir le ventre, elle aurait démembré l'agresseur avant qu'il n'ait eu le temps de lever son arme, le couteau ensanglanté qu'elle avait utilisé était toujours au sol, elle s'était infligée cette blessure elle même. Pourquoi ? Était-ce pour inspirer la pitié et laisser croire à Sareth qu'elle était faible et impuissante ? Cherchait-elle simplement à se tuer ? L'une des voix dans sa tête avait elle endommagé son propre corps pour protéger Sareth d'une des autres voix ? Cela pouvait être un étrange mélange des trois, mais le Mandalorien avait besoin d'une confirmation.

    - Ta blessure... C'est toi qui a fait ça ? Pourquoi est-ce que tu t'es ouvert le ventre... ?

Il était très mal à l'aise, de multiples frissons parcouraient son échine, à ce moment précis ses tripes lui disaient de tirer, ou de fuir, ou de cogner, ou de paralyser... Bref, ne pas rester statique et de faire n'importe quoi qui pusse le tirer d'affaire car il se trouvait en danger. L'aura de cette femme était si puissante que même un non sensitif pouvait ressentir ce sentiment oppressant de négativité ambiante qui régnait tout autour d'elle. Sareth pouvait faire ce qu'il pouvait pour rester concentré malgré les légers tremblements dans ses doigts, il ne pouvait cacher une certaine peur face à cette étrange créature mi monstre mi ange dont l’ambiguïté physique et morale inspirait à la fois l'attirance et le rejet.

    - ........... Le long silence qui suivit plana longuement avant que Sareth ne se risque à parler de nouveau. Est-ce que tu comptes me tuer avec ce sabre ?

Une fois la question posée, la peur se changea peu à peu en courage... Sareth était peut être en danger, mais il avait encore possibilité de répliquer, alors, pris d'une inspiration nouvelle, il se préparait à tirer avec son gantelet, guettant le moindre geste brusque chez la Mirialan. Aurait-il le temps de mettre son plan de secours à exécution ? Sans doute pas, mais c'était son seul plan... Si Ranath lui annonçait qu'elle ne comptait pas le tuer, il pourrait souffler, si elle lui annonçait que oui, il était sans doute fichu.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#39716
    Le Mandalorien se porta à hauteur de la Sith, ce qui la fit sourire à demi. Il y eut un instant de silence avant les premières questions. Des questions jugées légitimes. Le guerrier était curieux, avide de réponses. Il était étonnant de constater que la Mirialan avait tant marqué l’esprit du Chasseur de Primes. Du souvenir qu’elle gardait d’Hypori, rien ne justifiait pareil intérêt, sinon la maîtrise des arts mystiques. Mentalement et en silence, Nekanasaza entreprit de contextualiser son voyage sur Hypori. Il avait s’agit d’un assassinat, une idiote prise de pouvoir au sein d’un réseau criminel de bas étage. Du travail de mercenaire. Et ensuite ? Que s’était-il passé depuis ? La Sith fronça le nez.

    Mon vrai nom …

    Un millier de voix se mirent à hurler en la conscience enfouie du Maître. Aleera, Ludmila, Sibi, Sio, Ranath … d’autres encore s’ajoutaient à la liste à mesure que les runes muaient sur le mur du nexus de Terminus. Les lettres du dernier nom se dessinèrent lentement sur la pierre invisible aux yeux du Mandalorien. Le regard de la Mirialan tomba sur le sabre qu’elle tenait avec soin. Sa voix rauque brisa le silence, elle chuchotait juste assez fort pour que le guerrier put entendre.

      « Depuis Hypori … j’ai rencontré l’Empereur Astellan. »

    Et le désir de vengeance avait pris racine dans le cœur de la Sith. La stupidité de cet Humain minable avait réveillé chez elle la plus violente des colères et la plus passionnelle des haines. Un être si faible, si bête, à la tête d’une si grande nation … Astellan ne méritait pas son rang, ni les honneurs qui lui étaient faits. Il avait l’esprit étroit, il était rongé par la peur. Ils auraient pu travailler de consort, ensemble. Elle aurait pu exploiter sa Puissance, et lui exploiter son Pouvoir. Il avait préféré la faire assassiner. Astellan n’était rien. Une image fière pour tenir tête à la foule. Rien d’autre. Elle le broierait, lui, son Empire, sa famille.

    La Force vibrait avec une intensité rare autour de la créature de jade, si bien que le Mandalorien un tant soit peu attentif pouvait en percevoir l'émoi.

      « Le nom importe peu. Mais puisque tu demandes … le seul vrai nom qu’on m’ait donné est mon nom de naissance : Mya. »

    Les lettres du dernier nom se mirent à scintiller sur le mur de Terminus, elles se nimbèrent d’un halo doré, et pour toujours se gravèrent dans la roche, dès lors immuables. En vis à vis, de l’autre côté de l’arche, le premier nom lui faisait face, inchangé.

      « Quant à ce que je suis réellement … j’avoue que cette question me laisse perplexe. »

    La Sith se tourna légèrement vers son interlocuteur. Le regard vairon inspecta un instant la silhouette du guerrier.

      « Qui es-tu réellement, toi, au juste ? Sinon un Mandalorien, accroupi dans cette ruelle, occupé à me poser mille questions ? Quelle définition donnerais-tu de toi-même ? »

    Quelle définition donnerais-je de moi-même ? Tout dépend … le qualificatif le plus immédiat serait « Sith ». Mais ceux qui parlent des Sith ne savent pas ce que sont les Sith. Et la plupart confondent Darth et Sith. J’étais un Darth. Je ne le serai plus. Ça, c’est ce que je ne suis pas. La seconde étiquette qu’on me collera est celle de tueuse. Et ceux qui me pointent ainsi du doigt portent souvent une arme. Tout porteur d’arme est un tueur en puissance, même un Jedi. Il n’est pas d’arme faite pour défendre. Une arme est faite pour tuer. Voilà que nous pourrions débattre du dogme. Je refuse le dogme. Ça, c’est encore ce que je ne suis pas, esclave d’un dogme. D’autres me qualifieraient d’utilisatrice de la Force Obscure. J’attends d’eux avant tout qu’ils définissent ce qu’est la Force, et en quoi la Force est-elle fragmentée, si ce n’est par nos dogmes - que je rejette. Non, la question n’est pas facile.

      « Je crois que je ne suis pas loin d’être celle que quiconque voudrait abattre. Et quand tu raconteras notre rencontre, si un jour tu la racontes, on te jugera pour ne pas m’avoir abattue. »

    Le Maître sourit doucement.

      « Et je ne vais pas te tuer. »

    Depuis que le Mandalorien avait évoqué la blessure, l’une des mains de la Sith avait glissé jusqu’à la plaie pour la couvrir. C’était un geste inutile mais qui fit office de réponse à la question posée.

      « Tu es désormais la seule famille d’Ophilia. Permets-moi de la revoir. »
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By Sareth Daran
#39725
Celle que quiconque voudrait abattre... Cela résumait bien ce que le chasseur de primes s'imaginait d'elle à cet instant précis, et sans doute que si Dashel apprenait cette réunion, il serait perplexe ou colérique à l'idée que la vie de la Sith ne tenait qu'à un fil. Mais tenait-elle vraiment à un fil, ou faisait-elle exprès de passer pour une chose blessée et fragile pour piéger sa proie ? Si Sareth avait appuyé sur cette détente, aurait-elle vraiment rejoint l'après vie, ou aurait-elle esquivé avec la grâce et la vitesse d'un être surhumain ? De son point de vue, le Mandalorien ne pouvait être tenu pour responsable de son acte, car c'était SA vie qui tenait à un fil à ce moment précis, et si la discussion lui semblait une façon de s'en tirer viable, nul n'avait à le juger pour ça. Cette Mya au nom si doux et aux aspirations pourtant si obscures créait autour d'elle une profonde aura de peur et de malaise, et il était dur pour le guerrier de ne serait-ce qu'imaginer un plan pour se débarrasser d'elle à cet instant... D'autant que si elle avait rencontré l'Empereur en personne comme elle le prétendait et qu'elle était toujours en vie, c'est qu'elle devait être du genre coriace et increvable. Mais, et c'était une nouvelle suffisamment réjouissante pour que le Mandalorien souffle discrètement un coup, Mya ne semblait pas déterminée à tuer Sareth... Ou, en tous cas, pas tout de suite. Loin de baisser sa garde, le guerrier se contenta de relâcher momentanément la pression. A la question de la Dame Sombre, sur qui il était, la réponse fut rapide, inspirée des dires de deux hommes qui étaient humbles et sages mais qui n'avaient pas oublié pour autant la plus simpliste matérialité du monde.

    - Moi ? Je ne suis qu'un modeste humain qui essaye de faire son chemin dans l'univers, répondit-il d'un ton calme.

Cependant, la demande suivante de Ranath lui plut beaucoup moins... Elle demandait à revoir Ophilia. La demande arracha un frisson au Mandalorien, car il comprenait alors que la situation allait être bien plus complexe qu'il n'y paraissait. Que devait-il faire ? Mentir ? Et si elle allait fouiller les régions inconnues et tuer quiconque croiserait sa route juste pour mettre la main sur la petite fille ? Si jamais elle découvrait la vérité, Sareth serait dans une panade encore pire que la précédente, et personne ne pourrait l'aider. Il n'avait pas la moindre chance face à la Sith ou, en tous cas, ne pourrait jamais totalement s'en débarrasser, juste la fuir inlassablement... D'autant qu'elle pouvait sans doute aisément deviner ce qui était un mensonge et ce qui était véritable, lire dans les autres comme des livres ouverts était largement dans les cordes d'une dame comme elle. Non, mentir était un risque inconsidéré, mais alors quoi ? Allait-il trahir la confiance de Sabina et risquer que Ranath n'emmène la petite avec elle ? ... D'un coup, une idée lui vint, elle n'était peut être pas parfaite, mais c'était la seule qui lui venait en cet instant de trouble et de réflexion intense. Il répondit alors le plus calmement possible à la question de la guerrière ensanglantée.

    - Je ne sais pas quelle relation tu entretiens avec cette petite, mais sa mère m'a formellement mis en garde... Elle m'a dit de ne surtout pas te laisser l'approcher. Qu'elle ait raison ou tort n'est pas la question, je ne trahirais pas ses dernières volontés... Elle m'a sauvé la vie.

La sueur perlait sur le front de Sareth à ce moment précis, dire non à un être comme Mya n'était pas sans risques ni conséquences, mais il fallait rester fidèle à ses valeurs et ses principes, même dans des moments pareils. Un long silence pesa sur la ruelle à cet instant, mais le Mandalorien reprit vite parole avant que la Sith ne se décide à faire quoi que ce soit.

    - Mais j'ai également une dette envers toi, tu m'as sauvé la vie toi aussi. Je respecterai donc ta volonté sans pour autant trahir celle de Sabina... Tu la verras, mais tu devras te contenter de ça.

ImageUne fois encore il imposait ses conditions à la Mirialan, mais d'un autre côté s'il ne lui montrait pas qu'il était capable de dire non, c'était la porte ouverte à beaucoup trop de conditions que le mercenaire ne pourrait jamais tolérer, dans lesquelles il serait bien vite enfermé. Le chasseur s'éloigna alors de quelques mètres et tapota sur les touches de son holocom quelques instants... Un long moment durant lequel le mercenaire marmonna quelques consignes à Rooker, son pilote, suivit avant que l'appareil du vieil homme ne passe de mains en mains jusqu'à arriver aux petits doigts de la fille adoptive de Sareth. Son petit filet de voix résonna dans la ruelle, ce qui surprit Mya sur le coup. Le Mandalorien, toujours très protecteur à son égard, lui demanda si elle allait bien et si elle avait bien dormi avant de lui expliquer que quelqu'un voulait lui parler, mais que si ce quelqu'un la mettait mal à l'aise, elle pouvait à tout moment raccrocher. Ensuite, méfiant, Sareth tendit l'holocom à la Sith.

    - Voilà, dit-il avant de laisser Ranath face à la retransmission holographique d'Ophilia et de son visage d'ange plein insouciance et de naïveté.
    - ... Allo ? Demanda timidement la petite fille, semblant un peu stressée et anxieuse. C'est qui...? Derechef, toujours plus apeurée par le visage inconnu et étrange qui se trouvait face à elle.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#39726
    La Sith, un instant, dévisagea Sareth. Ce qui lui passa par la tête alors aurait été difficile à décrire. Un mélange incertain de haine et de dédain, saupoudré d’une pointe de reconnaissance. Les pulsions meurtrières de la Dame Sombre étaient maîtrisées, mais il suintait de sa personne un mépris perceptible. Elle finit par tendre la main, paume vers le ciel, et accepter l’holocom. Le Mandalorien déposa délicatement l’objet afin qu’elle pût le prendre. La Sith reporta son attention sur le visage de la gamine. Elle l’observa longuement. Cette enfant n’aurait pas dû naître. Son existence était un non sens. Un sabotage. Elle avait été à la fois la perte et le salut de sa mère. Elle avait causé son déclin, sa rédemption, et sa mort. Darth Ranath avait mille raisons de haïr l’enfant bâtard au teint pastel. Et tout autant de motifs de l’aimer. Elle incarnait toute la déchéance de Varadesh, son inconséquence, son échec, et sa disparition. Mais elle était tout ce qui restait de la tant convoitée Pantoran aux yeux d’or. Elle était l’enfant d’une Sith, menacée, avant même sa naissance, de subir le courroux du sabre. Elle était obscure.

    La créature aux deux visages ne risqua pas un sourire. Elle se contenta d’une platitude verbale.

      « Prends soin de toi, Ophilia. »

    La Mirialan coupa la communication avant de rendre l’appareil à son propriétaire. La main qui tenait le sabre, gantée de kevlar, resserra sa prise sur la poignée de l’arme. La Sith se remit sur pied, pivotant pour faire face au Mandalorien. Sa bouche grimaçait, laissant apparaître une paire de fines canines animales. La conclusion siffla entre ses dents, cinglante et hostile.

      « Je crains que ce ne soit pas suffisant. »

    L’impulsion nerveuse qui aurait dû déclencher l’activation du sabre et mettre en péril la vie du guerrier se trouva court-circuitée par la décharge mentale du jeune Cathar. Le Maître se détourna brusquement de Sareth, l’attention définitivement happée par ce qui arrivait du bout de la ruelle.

      « C’EST LUI ! LE CHIEN QU’A BUTÉ DARJ ! »

    Ils étaient une dizaine de mercenaires et ne se préoccupèrent pas de savoir qui accompagnait leur assassin. Ils ouvrirent le feu, tous ensemble, en direction du duo. La lame améthyste illumina l’impasse. Un pas sur le côté interposa la Sith entre les tirs et le Mandalorien. Le sabre tenu à deux mains, l’androgyne exécutait la danse la plus célèbre des Jedi, maîtrisant parfaitement et depuis longtemps un Soresu impeccable. Saisis de surprise, les assaillants cessèrent le feu. Une erreur stratégique qui allait leur coûter la vie. La sensitive bondit dans leur direction. Sans transition, la lame du Jedi laissa place à l’arme du Sith. La haine de la Jen’Ari déferla sur les fuyards. Elle n’hésitait pas à trancher la chair qui lui tournait le dos. Et tout en supprimant les mercenaires imprudents, elle cherchait du regard l’enfant chat qui avait appelé au secours.

      « HÉ ! »

    Tout s’arrêta aussitôt. La créature de jade se tourna vers la source de la voix. L’homme tenait fermement le Cathar, le canon de son blaster posé sur le crâne poilu du chaton. Cette vision la glaça instantanément et il lui sembla qu’elle s’était aussi bien arrêtée de bouger que de respirer. Non, pas ça, pas maintenant. Il ne pouvait pas lui faire de mal, on ne pouvait pas être aussi cruel, pas avec un enfant. Un cadavre. Un enfant. La tombe d'un enfant. Inconsciemment, la Mirialan avait éteint son sabre. L’aimait-elle vraiment ? Qu’était-elle prête à donner pour le préserver d'un sort si funeste ? Mallow ? Ophilia ? Ty … Tout. Mon pouvoir. Ma vie. Mon existence. La main d’émeraude s’ouvrit. Les possibilités étaient multiples, et elle les exploraient toutes, à toute vitesse. Chacune menait à la mort du Cathar. La Sith ouvrit les bras, s’offrant en cible idéale au bourreau de Mallow. Mais l’imbécile n’était pas si facile à convaincre.

      « Il paie aussi … »

    Il dévoila un sourire sadique, et son doigt entama de presser la détente de son blaster.




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By Sareth Daran
#39727
Attention, ce RP contient des passages explicites, gores et violents de nature à choquer.


L'ordre était clair... Dès que l'appel était terminé, le vaisseau s'envolait le plus loin possible, si Sareth ne donnait aucune nouvelle d'ici plusieurs heures, le groupe s'envolait jusqu'à Coruscant pour s'adresser à Dashel Nelievar, il comprendrait de quoi il était question. Sareth fut parfaitement calme lorsqu'il envisagea de se sacrifier, si c'était pour sauver sa fille et son groupe ça lui était égal d'y passer, la survie du clan était plus importante que tout. Aussi, lorsque l'appel fut clôturé à la seconde même où il avait commencé et que la Sith déclara que ce n'était pas suffisant, c'est avec un sourire narquois que le Mandalorien avait déjà les mains posées sur ses blasters. Ce long échange de regards sembla durer de longues minutes alors qu'en vérité c'était à peine quelques secondes qui avaient défilé alors que le guerrier, parfaitement serein face à sa mort imminente, était prêt à démarrer sa dernière danse avec la faucheuse. Entamer son baroud d'honneur auprès d'une incarnation de la guerre, de la violence et du chaos, cela avait quelque chose d'épique, de romanesque voire de légendaire. Évidemment ce combat n'allait durer que quelques secondes tout au plus, mais c'était la marque des duels les plus mémorables... Pas de quoi avoir honte, le mercenaire n'aurait pas pu trouver mort plus adéquate à sa fonction. Le cyborg aurait voulu que de leur duel fratricide naisse un dieu de la mort ne craignant personne, pas même les Jedi ou les Siths, laissant dans son pourpre sillage cadavres et pleurs, mais le duel n'ayant toujours pas eu lieu, c'était le combat d'un pas encore dieu de la mort contre une déesse de la guerre accomplie. Son souffle était court mais régulier, il n'avait plus la moindre crainte à présent, il était prêt à tirer. Mais... Le combat n'eut pas lieu.

En un instant seulement, les ennemis arrivèrent, et la guerrière détourna son attention de son adversaire pour se tourner droit vers ces agresseurs surprise pour détourner leurs tirs, les moissonner un à un à l'aide de sa lame de rubis grognant et criant sa soif de sang à qui voulait bien l'entendre... Tous y passèrent, c'était un véritable massacre, exactement comme sur Hypori, personne n'allait en réchapper. Personne ? Si Sareth était complètement paralysé et n'avait pas pensé à tirer dans le dos de Ranath, il y avait bien une raison précise à cela, il avait remarqué la brute qui tenait l'enfant. Un petit Cathar grognon et agressif, mais un enfant malgré tout, une créature qui ne méritait pas le sort que lui réservait cette boule de suif, de graisse et de sueur enfouie derrière de multiples plaques d'armure rouillées et poussiéreuses. Cette chose méprisable à l'allure porcine, que cela soit par le physique ou le mental, usait de la vie de ce gamin pour menacer la Sith.

Et, étrangement, la Dame Sombre céda au chantage et offrit sa vie à l'adversaire. Dashel avait pourtant dit à de maintes reprises que le Sith n'offrirait jamais sa vie pour personne, qu'il était trop égoïste et obsédé par lui même pour avoir une quelconque forme d'affection pour qui que ce soit... Cet acte était peut être mimé, peut être que Ranath avait un plan et qu'elle donnait l'impression d'être fébrile comme elle l'avait fait avec Sareth, mais pourtant il y avait cette sincérité dans le regard, cette mine surprise et apeurée qui n'allait pas de pair avec le comportement psychotique que la Dame Sombre avait habituellement... C'était peut être par volonté de croire que personne ne pouvait être pourri à ce point, mais le Mandalorien crut voir du bon en elle à ce moment précis. Il n'allait pas laisser cette minuscule étincelle de bienveillance s'éteindre définitivement dans une mort injuste. Le doigt s'approcha de la détente, amorça une presse décidée du mécanisme qui allait entraîner une réaction en chaîne provoquant la détonation de la cartouche de gaz et voler la vie du matou... Et le tir fusa. Il fonça droit vers sa cible et l'oblitéra, ne laissant qu'une pluie de sang abonder par le trou que le laser avait laissé. Mya écarquilla les yeux sur le coup, complètement secouée par ce qui venait de se passer, détruite par le stress et l'anxiété.

...

...

...

... Ce n'était pas la tête de Mallow qui avait était transpercée, mais bien la main du badaud tenant le blaster. Réduite à l'état de charpie, la main de ce loubard sans foi ni loi lâcha de gré ou de force le blaster qui tomba violemment au sol avant de tirer dans le vent un rayon de lumière qui se perdit contre un mur. Évidemment il hurla de toutes ses forces tant la douleur était insoutenable. Sa main carbonisée par le tir du blaster lourd était définitivement perdue, réduite à un lambeau de chair et d'os pendouillant faiblement et craignant de lâcher prise à tout moment pour former une flaque immonde sur le sol. Sareth, qui tenait bien haut son blaster, leva alors son autre bras pour tirer droit dans l'épaule du criminel, révélant sa clavicule et son omoplate à toute la galerie... Un nouveau cri. Ce fut ensuite au tour de son tibias de se révéler hors de chair, fendu en deux, la seule chose qui maintenant la jambe au pied était un pitoyable filet de chair au bord de la rupture et un tendon quasiment déchiré dans son intégralité. Plus on était de fou, plus on riait, aussi, pour que ce tibias ne soit plus seul à se montrer à nu, son jumeau fut invité à faire de même dans une nouvelle détonation. Détruit par la douleur, le loubard, ne pensant plus qu'à sa douleur insoutenable, lâcha Mallow qui tomba contre le sol. Rampant à présent en pleurant de douleur et en traînant ses jambes pendantes derrière lui, il ne pensait qu'à fuir, retrouver sa famille, ses amis, peut être même une ex qu'il regrettait à présent... Sareth ne chercha pas à théoriser outre mesure, ce type ignoble et barbare pouvait bien finir pendu avec ses boyaux que le Mandalorien n'en aurait cure. Menacer un enfant et être prêt à en tuer un était impardonnable. D'ailleurs, abattre froidement cette enflure d'un tir dans la tête était presque trop clément pour lui au vu de ce que Ranath aurait pu lui faire si elle avait pu mettre ses mains sur lui... Mais ça ne l'empêcha pas de tirer, loin de là, et il savoura chaque petite seconde de cette mort causée par l'ultime détonation résultant d'une tête éclatant comme un ballon de baudruche avant de répandre sang et cerveau dans toute la rue. Les chaussures de Sareth étaient trempées d'hémoglobine, il y en avait aussi un peu sur son armure et sur son casque... D'un geste presque automatique il rengaina ses deux blaster en les faisant tourbillonner le long de ses doigts, puis se tourna vers le petit Cathar au sol, un peu inquiet à son égard.

    - Rien de cassé petit ? Demanda-t-il après un long silence pour reprendre ses esprits.
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