- sam. 12 mars 2022 19:54
#40387
ESPACE HUTT
Cimetière du Némésis
Zreth finit par se redresser, plus de secousses, plus d’agitations uniquement des dizaines de paires d’yeux scrutant non sans nervosité les terminaux embarqués. Pas un marin n’esquissa un geste jusqu’à ce qu’un élève officier n’ose affronter le silence de plomb au sein de l’habitacle en soufflant un, « plus de signature du côté de la cible ». Un sous-of’ chargé des communications acquiesça d’un simple « Neutralisation confirmée ».Le visage bourru et hirsute du commodore se fendit d’un franc sourire carnassier. Que les équipes de désossages se tiennent prêtes. Tout n’est pas encore terminé tas de mathurins. Un braillement collectif approbateur plus tard et le vieux rat de mer fit demander d’un geste la main du conseil. Alors vos mirettes sont satisfaites ? – Oui. Tout se déroule pour le moment selon la volonté des anciens et le conseil sait récompenser ses serviteurs les plus efficaces. – Bien, c’est bien tout ça. Le commodore lui agrippa l’épaule, une familiarité qui lui valut d’être toisé par l’air incrédule de la barbouze bothawuite. Alors, faites-moi le plaisir de ne pas faire attendre les vénérables, une navette est affrétée, si ces messieurs veulent bien raccompagner notre jeune ami. Maintenant.
Deux mariniers en arme, à la corpulence robuste et aux traits ahuris ... pas franchement des lumières ça non ... Les deux qui vinrent raccompagner très amicalement leur encombrant invité au hangar le plus proche, deux bonnes pommes croyant bien faire à intimider le bon Zreth en s’échangeant à demi-voix de déplaisants quolibets graveleux, notamment sur le devenir du précédent agent du conseil qui avait glissé son nez un peu trop près dans les affaires du vieux commodore, les accidents d’incinérateurs à fusion selon eux étaient drôlement répandus en cette période de l’année. Une fois déposés au-devant de l’embarcation cubique, les deux ingénus repartirent dans un éclat de rire complice, maugréant ses pensées, la main du conseil eut finalement ce qu’elle était venue chercher. Des coupables à dénoncer. Si ces deux incapables du moindre succès de carrières trouvèrent amusant de s’en prendre à un bothan gringalet au regard sinistre, ils n’avaient pas idée de l’étendue de leur erreur. Ces rébus n’ont pas leur place au sein de la société bothane, alors rira bien qui rira le dernier au moment de la prochaine enquête des services du renseignement intérieur…Cimetière du Némésis, Cacophonie spatiale ...Je peux savoir ce qu’une force expéditionnaire bothane fiche en plein milieu de l’Espace Hutt, vous interférez avec une opération de la Nouvelle République à laquelle votre propre gouvernement participe. – Négatif. Revérifiez vos ordres. C’est vous qui interférez actuellement avec une opération de sauvetage de l’Espace Bothan.
'Se paye ma tête l’autre face de rat ... Grommela en silence la capitaine Eredor n’appréciant visiblement pas le flegme de la réponse de son interlocuteur. La flotte de la Nouvelle République arriva quelques heures après la bataille, une fois que celle-ci eût remonté les routes hyperspatiales à la recherche du destroyer modifié de type Providence repéré en amont par le Bothan Spynet. Quelle ne fut pas sa surprise de voir qu’on lui avait coupé l’herbe sous le pied. Trois vaisseaux de tailles modestes, de modèles inconnus, battants pavillons bothans et mouillant à deux pas de la carcasse découpée par des nuées de charognards, des dizaines de petits vaisseaux ferrailleurs faisant un va-et-vient entre les étranges navires bothans et la dépouille du destroyer. Si ces bothans avaient pu intervenir avant la Nouvelle République et avant les vestiges de l’Empire c’est bien parce que ces derniers avaient été chargés de repérer le bâtiment terroriste et qu'ils avaient dû dans leur recherche également répertoriée le trajet qu'emprunterait le bâtiment en cas de fuite. Ces mammifères sournois jouèrent comme à leur habitude sur les termes du contrat passé avec le géant du Sud, ceux-ci avaient été chargé d'uniquement répertorié les effectifs des forces adverses, se qu'ils firent avec efficacité, tout en profitant pour noter la position d'une prise de choix. Et si de son côté la Nouvelle République a alerté les forces de défense Bothane en réserve au cas où le croiseur tenterait de se rabattre de leur côté, c'était surtout pour pallier tout incident similaire à l'affaire Antilles.Notre force a été envoyée afin de s’assurer de la neutralisation de ce vaisseau. – Affirmatif nous vous enverrons les données confirmant la destruction de l’ensemble de ses passagers à vous ainsi qu’à tous les participants de cette opération. – Permission demandée pour déploiement d’une équipe d’investigation. – Négatif. Permission refusée, cette épave est désormais une propriété exclusive du peuple bothan. – Et de quel droit revendiquez-vous la possession de l’épave !? Silence radio … avant de finalement entendre une voix emplie d’un ton ronflant et procédurier. Au nom du droit de la navigation spatiale intergalactique et des chapitres applicables aux épaves, selon lesquels la possession de toute épave sans propriétaire apparent revient à celui qui la revendique le premier et reverse une somme aux autorités en charge des voies de circulation. La transaction a été opérée auprès des autorités locales, l’épave est désormais la propriété exclusive de l’Espace Bothan.
L’argument juridique avait toujours cet effet massue, on savait rarement répliquer à ça ... Pour les juristes c'étaient également un réel problème juridique dans le choix du droit applicable dans cette partie de l’espace ou c’était le flou juridique qui régnait. Enfin, tout ceci avait surtout tendance à enrager le militaire moyen qui n’en avait concrètement pas grand-chose à faire surtout si cela entrait en contradiction avec ses ordres. Problème c’est que les ordres en question ne prévoient pas ce cas de figure. Alors on restait là, à s'échanger des regards en chien de faïence jusqu’à ce que les hautes autorités finissent de statuer et pendant que les sales mammifères continuent leurs besognes.