L'Astre Tyran

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La planète Bothawui est au coeur de l'Espace Bothan sur la Bordure Médiane et est la troisième planète du système Both. Le terrain de la planète est caractérisé par de longues chaînes de montagnes couvertes de forêts sur les deux principaux continents .Plusieurs espèces cohabitent sur la planète, mais la principale est l'espèce Bothan.
Gouvernement : Nouvelle République
#38864
Ambiance (1)

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Il stagnait. Lui un poupon, perdu dans des pensées fugaces, acculés par les noueux liserées racinaires de songes épars, là dans cette clairière du presque réel … Tout n’était que l’orée d’un incertain flou recouvrant l’éther de l’éveil et perdu dans ce duveteux voile, une masse définie, rectangulaire, lisse, monolithique, immobile reflétant l’éclat sélénite d’une volonté dissociée. Cette conscience matérialisée, mais figée, balayé par des caresses apaisantes qui l’enjoignait à résider dans ces abysses lointains un anathème dissimulé jeté à sa conscience et pourtant, lui était happée par un quasi-réconfort maternel… Une brise cotonneuse qui siffla, inlassablement, encore et encore... avant de cesser brutalement.

Un état de vide comblé par un nouveau alizé, plus brutal et qui s’éleva plus haut que jamais au par avant dans un esprit désormais obscurci, s’ensuivit un enlacement familier plus rugueux, la prise plus ferme, une pression continue. Suffoquant la pensée éprise par un tiraillement, celui d’ondulations parcourant ce monolithe intellectuel , une étreinte épineuse d’un réel, qui marquait l’inébranlable psyché. Un retour était annoncé, celui des premières nées, la tension était telle qu’alors qu’il était invoqué le faisceau de l’appel rompu et il sombra alors …

Il le ressentait cette tourmente si familière, cet ouragan glaçant, il se souvenait d’une complainte d’un millier d’être sacrifié sur l’autel du pragmatisme. Là ou on y rendait la justice sur le manteau nimbé de pâleur souillait par des gouilles carmins. Un doux murmure l’enjoignait de les rejoindre, de se soumettre à son tour à la pesée de la balance. Pourtant cet hexaèdre noir marqué par le destin à l’ombre d’une cavité échoué là par la tempête, il était figé, émus par une peur primordiale, plongé dans un état inamovible.

Il ne put répondre à leur premier appel, il avait été lié à un hiver éternel. Pourtant ses chaînes avaient été brisées il s’en souvenait, même l’éternité trouvait sa finalité. Ce n’était pourtant que son corps qui avait été libéré le reste résidait encore inerte, endormis. Il était à nouveau dans une grotte, l’écho, les lacérations de son esprit lui revenaient, mais nullement d’en dehors de la caverne, c’était à même l’ombre de la cavité qu’il ressentait une nouvelle prise, un nouvel appel, porté cette fois-ci par autant de glapissements qu’il n’y avait d’étoiles.

De nouveaux murmures surplombèrent la cacophonie et le sommaient de lui revenir, il n’était pas question cette fois-ci d’une nouvelle pesée à la lueur d’une lune, mais d’une vendetta dictée par le soleil frappé par la croix. Les contours flous lui apparurent clairs, se tissant fasse à lui une sphère, un monde lui avait été désigné. Cette fois-ci il ne pouvait y échapper, l’appel réduit en éclat ce résidu de sombre monolithe, pareille à un ambre noire immémoriale dans laquelle résidait alors son esprit comme fossilisé, il s’éveilla, et ainsi prit fin la stagnation…


Je suis réveillé…





Ambiance (2)

Un grondement similaire au vacarme émis par un troupeau entier de Blurrg furieux s’éleva depuis des tréfondsPuissant seigneur, ainsi vous sortez enfin de votre torpeur. Il y a encore tant à faire ici. J’ai de désagréables nouvelles à vous annoncer, vos esclaves se sont fait engloutir par vos gardiens. J’ai commis … Hum une erreur quant à leur nature ils n’étaient que des pil…


La voix spectrale se tut, l’avait-il seulement écoutée ? Le maître du domaine l’ignorait, il n’avait comme à son habitude cure des palabres qui lui étaient adressés, son échine translucide se hérissait dans une succession de craquettements bruyants. L’être éthéré était passablement ennuyé par tant de désinvoltures. Lui qui n’était ému que par la vengeance, lui qui avait abandonné toute forme d’eccéité ne restait pour le moins pas indifférent au fait d’être relayé au statut d’un simple chambellan d’une aussi capricieuse créature. Il faisait partie d’un tout, mais il se savait d’une valeur supérieure à ce qui était saccharifiable, il était plus qu’un serviteur. Il bouillonnait de rage, mais se contenta de laisser peser un long silence. Qui finit par être brisé alors que sa Grandeur lui jeta un regard marqué d’un quelque chose de familiers, quelque chose qui le faisait sortir de ses gonds, sans pourtant parvenir à mettre le doigt sur ce qui provoquait pareil gêne.

Garde mon domaine en mon abssssence.Vous partez à nouveau ? Mon assistance pourrez vous être utile. Un simple rituel suffirait pour que je puisse vous suivre. De plus, je puis vous assurez que vos gardiens sont à même de garder seule vo…Sssssilence.Sa grandeur reprit d’un ton plus mielleux et arrogant.Tu as toi-même admis avoir commis une erreur non? Tu m'avais également assuré l'utilité de ces frêles esclaves. Si ton jugement peut être si facilement trompé, tu ne m’es alors d’aucune utilité. Médite donc sur ce point.Fallait-il croire que la bête tendait plus l'oreille qu'elle ne le laissait paraître.


Au plus profond de l’antre du grand Maître éclairé par sa propre phosphorescence, son regard brillait d’une lumière mauvaise. Les appendices tentaculaires de Sa Seigneurie finirent par épouser les formes du sol, au point de rupture de ses lombes son dos se courba et ses membres supérieurs griffèrent le sol sableux. Sa Grandeur secoua la tête comme perturbait un instant. Se détournant de son laquais braillard le grand maître arpenta une pente en faisant ramper sa masse de chairs au travers des interminables boyaux qui menaient vers l’extérieur. Le seigneur Dakhan plongeait dans les ténèbres de ce temple grotesque et primitif ne cessa de revoir la lueur du regard que lui avait adressé le nouveau maître des lieux. Un éclair de lucidité le frappa, ses doigts tentèrent alors de broyer l’air, en vain. Il venait de se remémorer la signification d’un pareil éclat sertie au creux d’un iris, c’était ce même éclat qui brillait cinq millénaires plus tôt, dans ses propres orbites, lorsqu’il lui arrivait de contempler sa masse d’esclaves…




Ambiance (3)

La traversée fut longue, portée par les vents solaires sa grandeur s’était laissée guidée par ses sens. Il remontait un fil tendu par les murmures, il visualisait la direction depuis les réminiscences de ses songes. C’est dans un état de transe qu’il dériva le long des terminaisons nerveuses de cette galaxie, il sentait pulser en lui les embruns hyperspatiaux… D’une lumière argentée il émergea, l’immensité de l’espace tout autour et l’inconnu se dressait face à lui. Le grand Maître contempla un instant ce champ de nouvelles étoiles. L’appel murmuré, parasitait son esprit, son emprise se fit plus forte que dans son lointain domaine, son crâne se mut en direction d’un planétoïde cerclait par trois astres aux fronts d’argents. Alors que son membre caudal s’apprêtait à impulsait la nouvelle direction à suivre, son corps s’immobilisa.

Plusieurs embarcations aux formes géométriques diverses filaient dans l’infinité du cosmos, se réfugiant alors rapidement dans un petit amas d’astéroïdes sa Grandeur contempla ces choses vrombissantes. Sa curiosité n’avait pas disparu face à ces créations synthétiques, leurs courbes tranchées captaient toute son attention. Cependant les réminiscences de leur flamme artificielles avaient laissé de profondes cicatrices que même le temps ne put gommer. Patienter, voilà ce à quoi s’était résolue dans un premier temps Sa Seigneurie, le voilà forçait à lutter face à son irritable envie de fondre sur le planétoïde qui était à portée de griffes, il devait tenir la bride… Il devait tenir… Les montures métalliques aux couleurs et aux formes diverses ne cessaient d’aller et venir dans un interminable ballet dansant et ne laissaient aucune ouverture.

Ses milles lames étiraient dans sa mâchoire faisaient crisser leur ivoire et trahissait toute la portée de la frustration du grand Maître. Ses yeux battaient recouverts ponctuellement par des paupières écailleuses. Dans l’attente les globes oculaires filèrent le mouvement disgracieux des satellites naturels du monde, sa Grandeur nota mentalement leur trajectoire. Le faisceau d’appels se faisait de plus en plus insistant, et l’attente lui paraissait désormais trop harassante. Trop… Oui trop pour un esprit qui finit par disloquer, bouilli par une impatience incontrôlable. Une chute vers l’avant fut précipitée, déployant brutalement ses six appendices translucides aux couleurs des nébuleuses, Sa Seigneurie jaillit de son amas rocailleux protecteur, se ruant en direction de l’hémisphère nord de la géosphère, s’alignant avec l’une des lunes qui recouvraient alors la surface et faisant fit de la discrétion.


… Une large comète fendit le ciel étoilé avant de disparaître à l’horizon. ...

Au beau milieu d’une toundra boréale se dressait la masse impie de sa Seigneurie, son museau humait l’air gelé, rejetant de manière continue d’épaisses nappes de vapeur. La morsure du froid sur sa chaire à nue était une familière sensation. Alors que l’un de ses membres finissait de broyer un conifère qui gênait ses mouvements, sa Grandeur contemplait l’orée de cette forêt plongée dans le crépuscule. Un terrain boisé partiellement pris dans la glace… Épris de spasme violent Sa Seigneurie saisie son cranes de ses trois membres supérieurs. Un tambourinement assourdissant, provoquait en lui un état nauséeux permanent, frappé d’une désagréable sensation de ressentir sa boîte crânienne être percé régulièrement par des aiguilles de ronces. Une complainte résonnait…

kunilningunlninr'luc'alupineutenroisshureentoukloukaokovon'ehnnen


ImageMugissant de douleur sa Grandeur sentit ses forces le quitter, il s’effondra, soufflant sur le coup le misérable bosquet qui l’entourait alors. Sa Seigneurie se recroquevillait en hoquetant face contre terre, son crâne pivota pitoyablement, mut par une force étrangère, obliger de contempler sur un sol humide débarrassait de son manteau blanc et laissant se découvrir des fragments épars et noirs y gisant innocemment. Alors que les barrières de l’esprit s’étiolaient, que tout se faisait plus flou, sa grandeur étendit son membre supérieur estropiait dans un horrible craquement de muscles et de tendons. La pointe d’une griffe vint caresser la surface rugueuse d’un des débris obsidiennes qui se mit à suppurer un miasme fétide … Tout finit par se dérober happé par les ombres …

Un grand fracas… L’image d’un monolithe noire partiellement reformée lui revenait … Lui … Il était là, émergeant de la côte d’un hexaèdre penché et éventré en son flanc. Les voix discordantes cessèrent, Amhon n’entendait plus qu’un seul murmure au ton sévère partiellement étouffé comme émanant d’une brèche. Ses appendices tentaculaires tractèrent son corps pesamment. Il se dirigeait à l’origine de ce nouvel appel, cette fois-ci c’était cette même peur qui l’avait immobilisé fut un temps qui le poussa à continuer de manière mécanique. Durant sa longue marche Amhon passa au travers d’impressionnantes spires centrales hissait par-dessus des ruines aux monuments brisés.

Des complexes fortifiés éventrés s’étendant dans toutes les directions parcourus par une énergie commune et faiblissante. Sous le cœur de cette cité silencieuse se trouvent d’énormes structures en formes de stalactites qui percent de façon anarchique la voûte obscure du lieu. Perlant sur la pointe de la plus impressionnante des infrastructures, un cube pulsant avec toute la force d’un soleil. L’étrangle boite ne disposait pourtant d’aucun contour marqué, elle était floue et tendait à prendre des formes non euclidiennes. Le murmure qui guidait Amhon devenait audible, mais son message lui restait incompréhensible. Amhon contempla l’étrange objet et finit par remarquer que l’engrenage était comme enraillé. Alors que son corps s’éleva porter par ses appendices dorsaux, les griffes de Amhon encerclèrent avec précaution le petit appareil, comme une main se rapprocherait d’une flamme, avant de voir la poigne se resserrer…





~ Une vibration porteuse d'une information se déversa, la structure même du monde émetteur vacilla. Ainsi s’étira une impulsion à travers la galaxie, délivrant un message. Celui de la fin des civilisations. ~
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