L'Astre Tyran

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La planète Bothawui est au coeur de l'Espace Bothan sur la Bordure Médiane et est la troisième planète du système Both. Le terrain de la planète est caractérisé par de longues chaînes de montagnes couvertes de forêts sur les deux principaux continents .Plusieurs espèces cohabitent sur la planète, mais la principale est l'espèce Bothan.
Gouvernement : Nouvelle République
#39769
Ils étaient déjà prêts à repartir, le plus biologique des deux ressentant que quelque chose de très louche se tramait ici. Même s'il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui le tracassait, il se faisait assez confiance pour savoir que quelque chose ici ne tournait pas rond, que tout ceci n'était pas bon signe et que cette mission n'allait pas être une franche rigolade. Bien au contraire, ça sentait le malsain et le traumatisant à plein nez... L'ambiance était particulièrement lourde, trop lourde. Mais toute cette énergie négative, aussi stressante fut elle, n'avait pas préparé le mercenaire à la surprise qu'il rencontra en entendant les paroles de l'echani derrière lui. Les deux chasseurs de primes, surpris, se tournèrent en direction du vieil homme lorsqu'il expliqua qui il était. Leur cible venait de s'offrir à eux sans opposer de résistance, c'était presque trop facile, à tel point que cela pouvait même être considéré comme suspect, voire dangereux. Le Mandalorien observa en détail le pauvre homme bien amoché qui leur faisait face... Il était assez massif malgré son âge mais ceux qui l'avaient passé à tabac ne l'avaient pas loupé, sa jambe et son bras avaient été salement amochés. Sans doute les forces de police l'avaient bien endommagé... Le hic c'est que quelque chose ne collait pas. Le rapport de la prime expliquait que le Bothan Spynet n'avait pas réussi à lui mettre la main dessus, et ils étaient sensé être les meilleurs espions de la galaxie, alors comment diable un vieillard titubant au beau milieu d'une rue n'avait pas pu attirer leur attention ? Soit ce type n'était qu'un bouc émissaire, soit il avait un plan en tête et voulait sciemment se faire livrer au Bothan Spynet pour une raison bien particulière... Les espionner, les pirater, ou pire, se faire exploser. Ou bien il n'y avait aucun piège et c'était Sareth qui était paranoïaque, mais c'est ce qu'exigeais son métier, et il ne se sentait pas d'emmener ce type où que ce soit sans avoir vérifié au minimum que le type n'était pas armé. Pour l'heure il tâcha donc de comprendre comment ce vieillard s'était retrouvé ici pendant que Seven s'occuperait de récupérer de quoi le rafistoler.

    - Me tendez pas vos mains comme ça, je vais pas vous menotter alors que votre bras est en compote... Tiens, Seven, prends ces crédits et va acheter un médipack à la pharmacie la plus proche.
    - Tout de suite ! Répondit le droïde avant de courir en direction de ladite pharmacie.
    - En attendant que vos soins arrivent mettez vous assis, vous allez vous faire mal à la jambe si vous restez debout comme ça, on va discuter, j'ai quelques questions à vous poser avant de vous emmener.

User de menaces ne sembla pas de bon ton pour le Mandalorien, ce type était déjà bien amoché, il n'allait fuir nulle part et encore moins attaquer... De plus il semblait déjà bien stressé, inutile de lui faire perdre les pédales. En revanche, peut être qu'il n'était pas seul et que tout ceci était un piège, pour s'en assurer Sareth activa le détecteur de chaleur de sa visière et jeta un discret coup d’œil aux environs afin de voir si des formes de vie se cachaient à la vue du mercenaire, une fois cette vérification préalable faite, les petites questions démarrèrent.

    - Pour répondre à votre question je suis Chasseur de Primes, et vous, vous êtes quelqu'un de très recherché monsieur Gnirut... Et ça m'étonne de vous trouver aussi facilement d'ailleurs, les rapports indiquaient que le Bothan Spynet n'avait pas réussi à vous mettre la main dessus, comment est-ce possible ? Vous en avez eu marre de vous cacher ?

Laissant le loisir, ou non, à Nala de répondre à la question, le chasseur écouta attentivement ce que le Chef présumé du culte avait à dire sans le couper, évitant de lui mettre la pression outre mesure, comme dit plus tôt il était inutile de le menacer physiquement, ça serait contre productif dans cette situation précise... Quelques minutes plus tard, le droïde revint finalement avec le médipack tant attendu dans la main, d'un geste amical Sareth le remercia et offrit l'objet salvateur à celui qui en avait bien besoin, attendant que ce dernier fasse effet pour accompagner le chef de culte jusqu'au centre de sécurité le plus proche. Mais avant ça...

    - Seven, scanne le s'il te plaît, au détecteur de chaleur et au détecteur de métaux... Pardonnez moi monsieur Gnirut mais être prudent fait partie de mon métier.

Sans plus attendre le prototype de magnagarde se mit au travail et commença à analyser Nala afin de s'assurer qu'il ne cachait rien sur lui ou à l'intérieur de son corps... C'était peut être un peu exagéré mais la tension dans l'air mettait le Mandalorien très mal à l'aise et il ne voulait surtout pas croiser la moindre mauvaise surprise, il était persuadé que quelque chose, ou quelqu'un l'observait, et ça le rendait particulièrement tendu. Lui même ne comprenait pas vraiment d'où lui venait cette sensation d'inconfort, mais plus il restait ici et plus il la ressentait s'intensifier, cela pouvait presque se palper dans l'air, à dire vrai. Une fois les vérifications du droïde terminée, le Mandalorien se déciderait sur la marche à suivre, si rien d'anormal n'était découvert, il conduirait l'homme à un poste de sécurité, dans le cas contraire il aviserait.
#39866
Acte I. Constat
Hoover est du genre malin, l’analyse du jedi est au moins bonne sur ce point. La plupart du temps on le décrit sérieusement comme un incorrigible salopard. Mais un salopard correct et honnête. Une rareté par les temps qui courent. Cependant s’il put donner une impression d’être Bothan à aller droit au but en toutes situations, là le jedi se fourvoie lourdement.« Ah. Eux. Vos informations semblent être datées, l’ordre ne sait rien de plus ? Vraiment. Et bien c’est que nous avons fait du bon travail.» Le grand mammifère à l’allure pataude se déplace avec une furtivité qu’on ne lui aurait pas descellée. Le directeur disparu de son bureau sans en bruit, désormais ferré à fouiller de ses deux pattes un petit buffet jusqu’à lors dissimulé duquel il en ressort une élégante théière traditionnelle. Enserrant un godet délicatement de deux de ses doigts velus. Il divagua. Tout en transvasant lentement un épais liquide noir duquel émane un fumet à l’odeur de poivre qu’il ne cesse de humer bruyamment.
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« Mais permettez-moi, j’ai rarement eu l’occasion de converser dans de pareille circonstance avec un des gardiens de la Nouvelle-République. Que vos sens aiguisés vous ont-ils dévoilé en arrivant par chez nous ? Y avez-vous percé une atmosphère particulière, le comportement du Bothan de la rue vous a-t-il paru différent des choses qu’on a pu vous en dire ? Comment procédez-vous lors de vos enquêtes ?» Portez-vous des bas-bleu ou bien marron ? Aurait-il pu ajouter que ça n’aurait pas bien surpris son invité. La réponse est bleue bien évidemment, mais ça, l’intrigant Bothan le sait déjà. À la requête de Dashel par contre, le massif Hoover réplique bien par quatre autres questions. D’un ton léger. En prenant grand soin d’ignorer copieusement l’interrogation initiale. Il rajoute. « Vous êtes venu seul et sans en informer officiellement mon gouvernement et à bord d’un croiseur de guerre est-ce là les nouvelles méthodes de votre ordre ?»

Les questions intrusives ne se tarirent pas. Toujours avec cet air faussement hébété et ce regard porcin qui ne cesse d’épier en coin le jedi. Donnant une franche impression d’être en présence d’un parfait crétin molasse. D’un franc sourire affiché, le bothan coupa franchement le milieu l’une des phrases de son interlocuteur pour lui tendre l’un des godets remplis. « C’est du thé d’Arblis, ma mère était fermière dans une plantation de Kothlis, alors j’ai pris l’habitude de faire pousser mon propre thé. Question de tradition familiale. Mais continuez je vous écoute. Je suis pendu à vos lèvres.» Abusant le plus longtemps possible de la patience du pauvre Nelievar. Hoover décida du moment où il en eut, ou sut assez. Le ton plus grave. Son regard se désembrumât, laissant s’entrevoir dans le fond de sa pupille une intelligence vive, la conversation s’enrichit du phrasé adéquat.

« Pour en revenir au sujet de ces disciples de l’étoile. Ils ne sont plus un problème. Rien n’est pour le moment rendu officiel, les gens vraiment au courant se comptent sur les doigts d’une patte, je m’en suis assuré. Leur organisation était divisée en vingt et une branches, à leur tête des gourous qui commandait à une bande de badauds perdus. Au total sept cent trente membres à leurs débuts. Il y en a eu bien plus par la suite. Tous ces groupuscules prévoyaient de faire sauter le Combined Clans Center. Tous les responsables ont été naturellement neutralisés … Précisa-t-il sans broncher tout en vidant d’un trait son godet… et les différents adhérents influents placés en centre psychiatrique pour analyse. On suspecte un lavement de cerveau de masse. Mes experts sont sur le coup.» Le cadre de la discussion changea durablement avec le ton. Si le directeur démontra bien qu’il connaissait toutes les bases du jargon ampoulé, il n’en usait visiblement pas volontiers, car, dans le fond de son âme il ne supportait pas ce langage comme cette attitude, ni du reste aucun des apprêts ronflants du cérémonial même dans les situations de crises. Mais la situation ne se prêtait à aucune nouvelle divagation.

« Vous avez pu remarquer que les mouvements d’agitations n’ont pas cessé pour autant. Nous travaillons en relation étroite avec nos confrères du Spynet et ils nous ont fourni des informations préoccupantes. L’origine de tout ce tintamarre viendrait de bien plus haut qu’on ne pouvait l’imaginer. J’étais jusque là limité dans mes actions, je marche sur des œufs vous comprenez. Cependant avec le soutien discret de l’ordre nous pourrons mettre en lumière cette odieuse conspiration avant que tout ça ne dégénère dans un bain de sang. »

Le choix était donc laissé à Dashel de travailler avec le soutien du directeur Hoover ou bien de faire cavalier seul. Si la réponse tonnait par la positive ; Hoover ajoutera. « Je savais que je pourrais compter sur l’altruisme légendaire des jedis. Vous allez pouvoir mettre à contribution vos talents. Nous avons capturé un ensemble de mercenaires et de chasseurs de primes engagés par un prétendu exécuteur anonyme venu enquêter sur nos disciples étoilés. J’ai tendu mon petit piège en m’assurant que même le conseil des clans… .» Il faisait la mention de l’organisation tentaculaire qui commandait à tous les Bothans, sans exception. Unique institution plurimillénaire dirigée par une assemblée de patriarche des clans majeurs à laquelle l’ensemble de cette race profondément individualiste suivait si ce n’est pas aveuglément leurs décisions, au moins, d’aucuns ne manquaient jamais de se conforter au mieux aux volontés des anciens. Leurs moyens étaient colossaux et leur domaine de prédilection était l’information, Hoover réaliserait un véritable tour de force à parvenir à leur cacher quoi que se soit. « … ne soit au courant de rien de ce que j’ai pu vous dire, et j’ai bonne raison à penser que parmi eux l’un était chargé de transmettre un message à l’une des branches des disciples. A vous de me dire lequel.»


Me tendez pas vos mains …
Médipack à la pharmacie…


Le tout de suite de la machine raisonna pesamment. Les photorécepteurs du droïde ne décochèrent pas le regard de son maître. Jamais. Pour autant Seven ne rajouta rien comme s’il en était incapable. Un bruit de frottement sonna dès lors dans le lointain. « Je vous en remercie. Je ne veux pas vous causer plus d’histoire, tout ça sera bientôt terminé.» Le ton du prétendu dirigeant des disciples des étoiles s’est adouci, sa voix s’est posée, elle est plus nette, en s’asseyant, l’étrange personnage soupire de soulagement. « Je suis effectivement quelqu’un de très recherché… Mais je ne me suis pas caché … plus jamais … Je n’en ai plus besoin …» De nouveau les mêmes bruits parasites. Sa voix perdit en clarté. « Je-Je ne suit pas sans reproche vous savez, mais j’ai mené ma vie comme je l’entendais… Quel idiot j’ai été… »

Le vieillard marqua une pause tout en fourrant sa tête dans ses mains pendant de longues minutes. Sareth eu ainsi tout le temps de dévisager l’echani, celui-ci portait les restes d’une blouse, un écusson était manquant à plusieurs endroits, des marques de griffures laissez supputer qu’ils avaient été arrachés à la main. Plusieurs stylos méthodiquement greffés, parfaitement alignés et rangés selon un code couleur sur le poitrail, trop de soin y était apporté dans l'ouvrage, ça trahissaient les habitudes d’un parfait maniaque. « Maintenant il est trop tard pour faire machine arrière. Que feriez-vous à ma place ? Pensez-vous que …» Nouveau silence perturbé, l’echani planta son regard dans l’œil unique de Daran. Sa figure se décomposa subitement. [b]« Je ne savais pas. Sincèrement je ne savais pas. Oubliez tout ça voulez-vous. C’était une erreur. Vous feriez mieux de partir sur le champ avant qu’il ne vous la prenne à vous aussi. Il se mit à hausser la voix. Si vous avez des gens auxquels vous tenez réellement en ce bas monde alors, foutez le camp… Réveillez-vous imbécile !»
Les bruits de moteurs se sont tus.


… Pas de droïde en vue pour passer au scanneur thermique l’inconnu. Pas plus d’inconnu à dire vrai.

Uniquement six véhicules blindés montés sur aéroglisseur… L’information prit une éternité avant de percuter au sein de son esprit. Tout lui paraissait subitement être plus lent. Pourquoi tout était si brumeux ? Engourdi le presque véritable mandalorien, décrypta à peine les pictogrammes qui frappe les engins de la milice locale. Autant de portes s’abaissèrent qu’il n’y avait de speeder. Se déversa un flot de petites personnes en armure lourde antiémeute tous équipées d’étrange masque à gaz et d’armes neutralisantes. En d’autres circonstances, le puissant chasseur de prime se serait montré plus combatif, usant de son arsenal de pointe pour s’échapper de ce guêpier … Pourtant quelque chose n’allait pas. Sareth se sentit tombé, frappé de vertige et tout se disloqua subitement, face à lui plus qu’un monde renversé. Et ces maudits frottements qui tambourinaient de plus belle dans son crâne. Il se voyait maintenant comme tiré par une masse informe métallique retournée.
Il fallait revoir certaines choses à l’envers. Par de-là les barrières.


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Réveillez-vous … Réveillez-vous !

Un ultime gnon finit par percuter le menton carré du guerrier solitaire. Flanquant une sévère dérouillé au concerné, désormais attaché, qui reprit brutalement ses esprits. Le tambourinement incessant et perturbant cessa aussi sec. Une bouchée d’air frais. Le regard groggy, les souvenirs toujours dans le vague, Sareth émergea comme après un très mauvais lendemain de soirée à la cantina du coin, totalement désorientez. Face à lui un Bothan au pelage marron dans un uniforme qu’il ne reconnaissait pas. « Bon, ça aura fini par marché. Vous avez de la visite.» La petite brute quitta la pièce, talonnée par un second Bothan à la pigmentation noire comme la nuit, monté dans un très élégant costume blanc crème, il fit irruption dans la salle où se trouvait désormais Daran. Un genre de placard à balais qui sentait le renfermé et la transpiration dépourvu de fenêtre et entièrement constitué de polybéton.

« Et bien on pourra dire que vous avez eu de la chance. Même avec votre casque ce genre de gaz aurait pu vous tuer, heureusement que vous aviez pensé à demander à votre droïde de vous apporter un médikit tout en vous traînant loin de la zone industrielle. C’est là qu’on vous a retrouvé. »Visiblement le mammifère poilu put lire sur l’autre visage une forme d’incompréhension et s’empressa de compléter ses explications. « Vous ne regardez pas les infos ? Suite à un attentat à la bombe, tout le quartier industriel dans lequel vous vous aventurez s’est changé en poche de gaz instable … Peut-être que tout n’est pas bien clair. Vous avez été arrêté et placé en détention, vous êtes accusé de complicité pour des activités de terrorisme.» Finis par ponctuer sans blêmir le bipède à poil.

« Je dispose d’assez peu de temps, alors je passerais sur toutes vos interrogations, certes légitimes, mais mal venu dans votre situation, sachez simplement que je suis un ami et que votre mission est loin d’être terminée chasseur. Alors, écoutez moins bien, je serais habilité à vous faire sortir d’ici dans l’heure qui suit votre interrogatoire. Mais pour ça je vais avoir besoin de votre entière coopération. Quelqu’un va venir vous poser plusieurs questions concernant la prime et l’identité de l’exécuteur qui vous a engagé, donnez-leur le nom d’oreille profonde pour le pseudonyme revêtu par votre employeur et dites leurs s’ils ne vouent croit pas d’inspecter votre datapad personnel. Ça devrait suffire pour mettre hors d’état leur système.»

Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire
une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien.

- Charles Pasqua
#39961
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Mais où est ce que j’avais atterri ? Cet entretien n’avait aucun sens… Le comportement du Bothan tout comme ses explications ne m’aidaient pas plus que ce que j’avais appris jusque’à présent… Tout cela ne faisait que me mettre un peu plus mal à l’aise. J’avais commencé simplement, mais sans dériver de la raison de ma venue. J’avais était directe et concis. Ce que je pensais que mon interlocuteur était. Et pourtant, je ne parvenais à pas à comprendre qui se trouvait face à moi. Tout d’abord, il m’indiquait que les disciples de l’étoile n’étaient plus. Ce qui ne correspondait pas à ce qu’il m’avait semblé en arrivant. Pourquoi m’en parler si c’était pour me dire que ce n’était pas un problème ? J’essayais de rebondir sur cette information. Mais le dirigeant du spynet ne me laissait pas en placer une. A peine sa phrase finie avait il déjà rebondi sur autre chose. Il me posait maintenant des question sur ma venue. Ce qu’il devait déjà connaitre. L’Ordre avait pris soin d’informer les Bothan de mon arrivée. Je pensais que cette fois, je pourrais intervenir.

    - Je suis venu car nous étions préoccupé. Ne vous en faites pas, ce n’est pas de l’ingérence. Juste une simple visite. Mon ordre a…

Mais là encore, il n’en avait que faire. Il continua comme si ce que j’étais entrain de lui dire n’avait pas la moindre importance. Et son ton avait changé. Il était inquisiteur. Presque accusateur. N’avait il pas eu l’information de ma venue ? Pourquoi me poser ces questions ? Et le croiseur de guerre avait lui aussi été prévenu de son arrivée. Un croiseur armée certes, mais qui resterait peu de temps avec pour seul objectif de continuer son chemin en territoire impériale. Des informations qu’il aurait dû savoir. J’essayais à nouveau d’éclaircir ce point.

    - Le croiseur n’est là que parce que je m’y trouvais quand l’Ordre vous a prévenu de mon arrivée. Il avait pour but de se rendre dans l’espace im…

Mais là encore, ma réponse ne l’intéressait pas. A quoi me poser des questions pour m’interrompre constamment. Etait il bipolaire ? Son ton, son comportement et ses mouvements changés du tout au tout en l’espace d’un instant. J’étais de plus en plus mal à l’aise en sa présence et je me demandais s’il allait finalement pouvoir m’aider… Il me servit le thé dont il parlait en étant sur que je restais silencieux. Je le remerciais sans en boire la moindre goute. Quelque chose dans l’atmosphère de la pièce avait à la fois asséché ma bouche et supprimer ma soif. Les deux en même temps. Une sensation elle aussi désagréable.

Finalement en revint au sujet principal pour me rappeler que les disciples n’étaient pas un problème. Mais ses explications n’allient pourtant pas en ce sens. Un attentat ce n’était pas rien. Et malgré leur disparition, il me disait pourtant que les problèmes n’avaient pas totalement était réglé. Une fois de plus, mon hôte était incompréhensible. Mais au moins me laissait il une piste exploitable. Une piste qui était bien la seule que j’avais et que je ne pouvais pas refuser. Quand bien même je l’aurais préféré.

    - J’accepte. Je vous aiderez du mieux que je le peux.

A ce moment, je ne savais pas vraiment que croire. Et la meilleur façon de comprendre ce qui se passait était de réunir les informations moi même. Peut être les mercenaires pourraient ils m’en apprendre plus. J’acceptais donc de les rencontrer. Je m’empresser donc de saluer le Bothan et de quitter ce lieu malaisant. Mais la malaise continua de me suivre jusqu’à la prison. C’est un autre Bothan qui m’y conduit. Lui aussi n’était pas très bavard. Mais les mercenaires le seraient surement.
#40080
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L'esprit du chasseur de primes était embrumé, son œil unique faisait des tours, perdu au beau milieu d'une paupière fermée qui tâchait tant bien que mal de le protéger de l'extérieur... Malheureusement faire montre d'une telle tendresse n'empêcha à aucun moment la douleur d'irradier dans le visage de Sareth lorsque le coup de poing vint s'y loger sans la moindre affection ni la moindre délicatesse. Un bourdonnement dans l'oreille, un œil qui s'ouvre et mire dans toutes les directions dans la panique, une respiration saccadée et un léger cri étouffé. Il y avait mis toute sa force le fumier. Le réveil, fut immédiat, bien que le crâne du mercenaire semblait lourd comme du plomb et que sa cervelle fourmillait ! Il ouvrit brusquement l’œil et tenta de se tenir le visage... Impossible, ses mains étaient attachées. Il était assis face à un bureau métallique dans une pièce très mal éclairée qui empestait la pisse et la sueur, pas ce qu'on pourrait appeler une cellule de luxe. Il n'avait évidemment plus d'armure, plus d'armes, il avait juste son débardeur et son caleçon, le reste n'avait pas été jugé utile au chasseur de primes. Il râla et redressa son visage pour rencontrer celui d'un Bothan un peu plus grand que la moyenne dont le regard absent et la mine patibulaire ne laissaient aucun doute sur sa profession de maton. Ajoutons à cela le ton vaguement professionnel ainsi que l'uniforme et pas de doute, où que le chasseur puisse se trouver, il était retenu par un organe officiel du gouvernement Bothan et allait subir d'ici peu de temps un interrogatoire. Mais visiblement la brute n'allait pas s'en charger, ça serait plutôt le poilu noir tout de blanc vêtu... Étonnant d'ailleurs, de choisir le blanc, du sang sur un costume crème ça ne partait pas facilement au lavage. Il commençait déjà à se préparer à la procédure habituelle, le BSI l'avait habitué à ce genre de procédures, les poilus ne devaient guère être très différents. Pourtant, le Bothan fut d'une rare politesse, pour la raison simple qu'il s'agissait d'un "ami". Il semblait vouloir aider Sareth à sortir, était-ce lui l'employeur ? Possible, à moins qu'il s'agisse d'un simple contact... A moins que bien au contraire il s'agisse d'un piège.

    - Mais pour quelle raison est-ce qu'on m'accuse de ça... ?
    - J'y viens, économisez votre salive et contentez vous d'hocher la tête quand je vous demande quelque chose.

Le petit être expliqua alors que ce qui posait problème pour ces mystérieuses autorités, c'était visiblement le fameux contrat de chasse à la prime que Sareth avait reçu... S'agissait-il d'un contrat frauduleux ? La mission du chasseur n'était pas terminée selon le Bothan, les choses devenaient de plus en plus troubles... Il ne savait pas vraiment quoi croire ou quoi penser à ce moment précis, mais il avait sensation qu'une entourloupe l'attendait au loin et que croire ce type sur parole était une très mauvaise idée. Après tout il était parvenu à pénétrer dans la cellule, il devait être quelqu'un d'important, potentiellement du même service que ceux qui l'avaient arrêté, alors pourquoi cherchait-il à couvrir le chasseur de primes ? Était-il secrètement contre le gouvernement ? C'était trop tôt pour conjecturer et le temps manquait... Il avait un protocole, une méthode pour quitter cet endroit dans moins d'une heure et se retrouver dehors, c'était sa seule "certitude", encore fallait il que son interlocuteur ne lui tende pas un piège... Il pesa le pour et le contre, pondéra longuement. L'activité terroriste, même en complicité, c'était une peine énorme, il pouvait passer le reste de sa vie en prison voire finir sur la chaise électronique dans le cas où l'activité terroriste entraîne un crime contre les êtres pensants... Et au vu de ce que son le Bothan lui disait, il était déjà considéré comme coupable. Mais pourquoi, d'ailleurs ? Sareth savait qu'il n'avait rien à se reprocher, alors pourquoi serait-il coupable ? Le forcerait-on à avouer un crime qu'il n'a pas commis ? Trop de questions, trop peu de temps ! Il se contenta d'hocher la tête à ce que lui dit son "ami" pour que ce dernier s'en aille. Tout cela ne sentait pas bon, pas bon du tout... Et les choses n'allaient pas en s'arrangeant, le Mando eut à peine quelques minutes pour réfléchir, la porte de sa cellule s'ouvrit à nouveau pour laisser entrer un nouveau Bothan au poil gris vêtu de cuir noir et au visage peu commode. Ah, celui là c'était l'interrogateur. Il était assez petit et pas très musclé, mais la mine teigneuse, la moustache rigide et les yeux de poisson morts ne mentaient pas, si Sareth ne répondait pas positivement il allait lui briser les doigts sans broncher.

    - Sareth Daran, 26 ans, né sur Ord Mantell, Mandalorien, chasseur de primes... C'est ce que nous indique le code d'identification contenu dans votre armure, s'agit-il bien de vous ?
    - C'est exact, répondit calmement l'humain.

La prochaine question était toujours la même, peu importe l'interrogateur, c'était une question à laquelle il valait mieux savoir répondre, dans le cas contraire celui qui la posait gagnait directement l'ascendant psychologique... C'était le fameux coup du "Savez vous pourquoi vous êtes ici ?".

    - Monsieur Daran, savez vous pourquoi vous êtes ici ?

Gagné.

    - Je suis suspecté de complicité à une activité terroriste.
    - Et les preuves vous accablent, vous allez donc répondre à mes questions distinctement. Si vous répondez correctement tout se passera pour le mieux... Mais dans le cas où vous me faites perdre mon temps d'une quelconque façon que ce soit, j’appellerais quelqu'un d'autre qui viendra nous accompagner pour la suite de l'entretien, celui qui vous a frappé pour vous réveiller. Suis-je clair ?
    - Oui, dit il brièvement.
    - Excellent, répondit-il en gardant le même visage froid et monolithique.

D'un mouvement de main que le Mando identifia assez rapidement à un genre de tic, l'agent tout de noir vêtu tressa sa moustache puis croisa les mains sur le bureau sans jamais lâcher Sareth des yeux tout en posant les questions avec le ton le plus sec et le plus intimidant possible... Rien qui ne puisse briser l'expression professionnelle du mercenaire qui s'était habitué à ce genre de procédures, mais rien d'agréable pour autant.

    - Pourquoi êtes vous venu sur Bothawui ?
    - On m'a transféré une prime concernant un culte qui a élu domicile ici.
    - A combien s'élevait votre payement en cas de réussite ?
    - Un million de crédits.
    - Et qui était l’exécuteur de la prime ?
    - J'sais pas... J'ai pas eu de nom ou de faciès ni de moyen de remonter jusqu'à lui, il prétendait s'appeler Oreille Profonde.
    - ........... Très drôle.

Il l'avait dit, il ne pouvait plus revenir en arrière... C'était parti d'instinct, sous la pression il avait usé de sa seule carte pour le protéger, il savait que si jamais il disait n'importe quoi d'autre sa seule opportunité de sortir lui glissait peut être entre les doigts, il avait peur... Mais d'un autre côté, s'il était vraiment manipulé comme il le soupçonnait, il valait mieux être dehors et entièrement armé pour avoir une chance d'élucider tout ce mystère plutôt que de finir à coup sûr sur la chaise électronique. Oui, il avait peut être fait une immense erreur, mais à ce stade toute aide était bonne à prendre, du moins il l'espérait. Pourtant, l'interrogateur n'avait pas l'air convaincu, pas convaincu du tout. Il claqua des doigts et le gorille de la dernière fois rentra en vitesse avant de plaquer violemment la tête de sa victime contre le métal froid du bureau. Il avait la tête penchée dans une position très inconfortable et ses bras étaient étirés contre leur gré, si le garde tirait encore un peu, les cartilages allaient céder et les os se déboîter.

    - Je ne sais pas pour quel genre d'imbécile vous me prenez, vermine humaine, mais si vous pensez que ce petit numéro va passer vous êtes vraiment le niveau zéro de votre misérable espèce.
    - Grrrrrr... Gémit il alors qu'il sentait que ses bras allaient se briser. Je ne mens pas, c'est le nom qu'on m'a donné, c'est dans mon datapad, regardez y, vous verrez...
    - Vous me faites perdre du temps de façon significative, si je n'y trouve rien de concluant vos bras ne vous appartiennent plus, vous le savez ?
    - REGARDEZ Y NOM D'UN CHIEN !!!
    - Tsssssk... Fais ce qu'il dit Rugyr, mais garde une main sur ses bras.
    - Oui chef.

Le temps sembla long, très long durant ce pénible moment où l'agent sortit pour aller chercher ledit datapad et le passer à la brutasse qui continuait de malmener les bras menottés du Mandalorien en attendant que la pièce à conviction ne lui arrive dans la main. Sareth serrait les dents, ni disait mot et priait intérieurement pour que ce plan marche. Après quelques minutes à farfouiller un peu les dossiers, les yeux de l'homme de main finirent par s'écarquiller un court instant, ses sourcils se froncèrent.

    - Chef.
    - Quoi ?
    - Hum... Mieux vaut en parler dehors.
    - Je vois... Vous avez droit à une minute de répit, nous devons discuter.

Et ainsi les deux Bothans disparurent, laissant enfin le pauvre chasseur de primes et ses bras en paix le temps qu'il reprenne son souffle... Avait-il vraiment réussi ? Il ne pouvait dire, pour l'instant il ne pouvait qu'attendre et espérer avoir réussi. Il suait, manquait de trembler comme une feuille tellement ses bras avaient été tordus de la plus horrible des façons, il angoissait de savoir si le sort qui lui était réservé était favorable ou défavorable... Il espérait qu'un miracle arrive, que quelqu'un vienne le sauver.
#40198
Acte I. Constat


Hum… mieux vaut en parler dehors.

Alors que le chasseur de primes est abandonné dans l’équivalent d’un cloaque humide de moins d’une dizaine de mètres carrés, laissé à l’inconfort de sa chaise en alliage métallique recyclé, toujours dans une position des plus désagréable, les poings ferrés par des menottes non standardisées bien plus lourdes que ce qu’autorise normalement la loi. Sareth eut tout le temps de tuer l’attente à contempler depuis son champ de vision restreint les moindres recoins d’une pièce tristement délavée de la moindre coquetterie. Il n’a plus qu’à numéroter les carreaux tordus, compter les gouttes perlant depuis les lézardes du plafond en polybéton, contempler les oscillations de la diode difonctionnelle d’un vieil éclairage chimicoluminescent, une véritable antiquité. Son attention s’arrête enfin à une ancienne bande synthétique à la forme ovoïde depuis laquelle s’affiche un hologramme. Contraint à conserver la même posture Daran ne peut qu’avec difficulté déchiffrer ce qui semble être un nom transcrit dans le dialecte des autochtones de Bothawui « Al’Strazz ». Combien même il ne parle pas la langue, Al’Strazz, est un nom familier, bien connu de ceux qui côtoient les bas-fonds, centre pénitencier avec une réputation effroyable, considéré comme étant certainement l’une des pires prisons dans laquelle croupir de toute la bordure extérieure.

Al’Strazz bâtie de sorte que les œufs pourris soient dans le même panier. Un établissement presque aussi vieux que la race des Bothans originellement dédiés à l’incarcération des ennemis des premiers clans réunifiés, aujourd’hui exclusivement consacré à l’accueil des pires pirates et autres criminels sanguinaires de haut rang qui pullulent en nombre dans l’espace Bothan enclavé au cœur même de la Bordure extérieure zone de non-droit par excellence. Souvent pointé du doigt par les autorités fédérales républicaines du noyau qui suspectent le gouvernement des poilus d’y enfreindre sans la moindre once de vergogne, les plus élémentaires des droits pour ceux qui ont le malheur d’y atterrir. Une indignation traduite en de simples protestations molles desquelles ne débouchèrent aucune enquête sérieuse, l’état fédéral ne s’intéressant honnêtement pas à régler le problème d’insécurité de la bordure, considérée comme sans importance par les gouvernements successifs qui laissent les mondes qui y figurent se débrouiller seuls tant qu’une certaine ligne rouge n’est pas dépassée. Cette ligne rouge souvent incarnée par la simple appréciation de l’opinion publique, mais avec l’attachement que porte le peuple bothan à leur propre système judiciaire qui leur a permis de bénéficier d’une relative tranquillité, bien supérieur à celle de tous leurs voisins cette limite ne sera certainement jamais dépassée.

Cette tranquillité a malgré tout un prix celui de la mise en vigueur d’un des plus impitoyables régimes pénaux pour les délinquants étrangers de toute la nouvelle république qui traite ces criminels avec une dureté et une sévérité seulement surclassée par les mondes du Nord. Et celui qui paye ce prix aujourd’hui est notre bon borgne … qui finit par entendre les fermetures magnétiques se déverrouiller et les pistons pneumatiques sifflants de tout leur saoul depuis la porte de sa cellule. Toujours le même fonctionnaire suivi de son balourd de service reprit les places qu’ils ont quitté. Rajustant des lunettes qu’il n’a pas le petit mammifère s’exprime d’un ton visiblement préoccupé. Notre entretien est terminé. Vous suivrez un second entretien après quoi vous serez en droit de recourir à un avocat, celui-ci n’est pas en droit d’interférer durant la procédure actuellement en cours et aucun élément de cette procédure ne pourront être porté devant un tribunal. Subitement devenu procédurier le Bothan gardait toute sa consistance, mais l’œil aiguisé peut reconnaître l’appréhension d’un petit fonctionnaire cherchant désespérément à ne pas marcher sur des œufs en essayant de respecter scrupuleusement des consignes aux allures pourtant antinomiques de deux hiérarchies distinctes afin d’assurer un avenir radieux pour sa carrière. On remit en place les bras du mercenaire sans les malmener, mais sans alléger ses liens pour autant. S’il a des questions, il n’y avait pas de réponse de la part de ses geôliers qui repartent aussi vite qu’ils sont revenus. Nouvelle attente qui prit fin avec l’arrivée d’un nouveau tortionnaire, un individu au visage familier pour le chasseur de prime…


Le chevalier jedi eut pleinement le temps de repenser à sa conversation alors qu’il dévale les étages depuis les turboflits verticaux de la pyramide inversée. Beaucoup d’informations sont à traiter … Il lui faut revenir à l’essentiel. Les disciples des étoiles pour lesquelles il est venu font apparemment partie de l’histoire ancienne, en tout cas selon Hoover. On lui demande pourtant de terminer l’enquête dirigés par les hommes du directeur des renseignements Bothans qu’y suspecte toujours la présence de taupe infiltrée dans les plus hautes instances du gouvernement ceux qui ont organisé et couvert ce mouvement des disciples des étoiles en coulisses. Ainsi il ne reste plus que la tête pensante de la mystérieuse organisation terroriste à décapiter. Un piège lui a même été tendu, en dissimulant à l’insu du conseil des clans la nouvelle selon laquelle les disciples des étoiles ne sont plus une menace. Hoover semble persuadé que les conspirateurs ont décidé de contacter les leurs par le biais de mercenaires, mais à moins que ces derniers ne se désespèrent à outrance du silence des cellules actives des disciples des étoiles, auraient-ils réellement commis une erreur si grossière … Pas impossible, mais peu probable. Impossible également de dire depuis combien de temps cette information sur la destruction des cellules des disciples des étoiles a été occultée, mais si ces conspirateurs étaient réellement en liaison ils ont certainement d’autres manières de communiquer ? Tout ne collait pas, rien n’explique l’attentat à la bombe de la veille dans l’un des districts industriels de Bothawui dont les chaînes d’informations ne cessent de parler … L’organisation est-elle vraiment neutralisée ? Les réponses à ces interrogations attendront, car la sonnerie stridente de son tube transparent chante un drôle d’air qui tire Dashel de ses pensées, le signal qu’il est arrivé se tut quand il emboîta un pas puis un autre vers l’extérieur. La capsule qui l’a amené jusque-là repart aussi sec dans un bruit sourd de dépressurisation.

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Il doit être arrivé à ce « tram des profondeurs », c’est en tout cas le nom que lui a indiqué le directeur pour se rendre directement dans un centre pénitencier de haute sécurité. On l’a chargé de mener des interrogatoires sur plusieurs chasseurs de primes présumés dépêchés par des membres félons du gouvernement, selon Hoover. Sa mission actuelle consiste à tirer un maximum d’informations sur le commanditaire du contrat de tous ces mercenaires et d’en informer le directeur de l’agence. La sensation d’être ballotté dans un flot d’intrigue qui dépasse le jeune jedi peut être légitimement ressentie, mais ce fardeau est celui de tous ceux qui ont juré de défendre la Nouvelle République. Il vaut mieux s’en convaincre … Car la tâche n’est pas facile et la moindre erreur peut précipiter la venue d'événements catastrophiques peu désirable.

La dernière traversée est relativement brève, surtout au vu de l’envergure des étranges installations des Bothans qui s’étendent depuis un épais réseau de ramifications souterrain et semblent selon des plans affichés ici et là connectés la quasi-totalité d’un des deux plus grands continents de la planète. Un ouvrage remarquable et ancien, qui doit dater, au vu de son style architectural du temps des premières expéditions du noyau au sein des colonies. Il n’y avait bien que dans les mondes de la bordure qu’on peut retrouver ce genre de vieilleries dans un si bon état. La transition dans le centre pénitencier ne dénote pas spécialement des autres stations d’arrêts. Si on ne lui avait pas indiqué où il doit s’arrêter, le jedi n’aurait jamais pu le deviner. Dès la sortie du tram, il est accueilli par une herse de gardes, lourdement armés pour de simples matons, escortés dans un de ces énièmes dédales étroits particulièrement affectionnés par les Bothans. Un site pénitencier adapté à la taille des autochtones, Dashel se doit parfois de baisser la tête pour éviter les poutrelles apparentes, ne voyant réellement du centre que ce qu’on veut bien lui montrer.

Il finit par se retrouver dans une cabine chauffée dans laquelle l’attend un Bothan aux traits relativement proches des humains, mais dont le sommet du crâne est dépourvu de cornes à la différence de la demi-bothane qui l’a conduit à Hoover. Le mammifère doit avoir dans la cinquantaine d’années au vu de la teinte de son pelage crème tirant vers le gris. Il porte un élégant costume jaune moutarde en partie dissimulée par un pardessus grisonnant, il a toujours un petit sourire en coin et une expression malicieuse pareille à celle d’un jeune garçonnet, seuls ses yeux, deux orbites globuleux de poissons morts dépareillent avec le reste de son apparence voulue légère. Salutation Chevalier Jedi j’ai été averti de votre venu au sein de mon établissement, soyez le bienvenu. Je me dénomme Kath Torh’ je suis le haut superviseur et je suis ici pour vous guider auprès de mes pensionnaires. Souhaitez-vous davantage d’informations à leur sujet avant de passer aux visites ? Si oui, le haut superviseur détaillera avec attention chacun des huit profils de chasseurs de primes actuellement retenus en détention provisoire pour complicité avec une activité terroriste. Des chasseurs allant du rang B à A, quelques célébrités de la profession, des types endurcis, pas du genre à moufeter le secret de l’identité du commanditaire. Nelevar à même la surprise de reconnaître l’un des noms des détenues, un dénommé Sareth Daran. L’ordre des visites lui appartiendra alors, mais dans le cas où il n’a pas demandé davantage de précision, il est simplement amené en face d’un Colicoïds nihiliste et cynique, un chasseur de prime de rang A du nom de Antz Furg.
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