- dim. 7 mars 2021 12:19
#39167
Ambiance (1)
CoU-RBe-r l'éc-Hi-ne... R-am-PEr... O-b-éI-r- ... Le doux écho de cet insidieux brouhaha mental se martèle, gravant son tissu cérébral comme on étire le cuir d’un animal qu’on poinçonne à vif. Un simien pâle serre de ses frêles pattes fermement son crâne, le front apposé sur une surface rugueuse. Des noirs pensés le tiraillent, les rémanences des hurlements cruels lui lacèrent encore l’esprit. Qu’a-t-il donc perpétré pour attirer pareil courroux, qu’a-t-il commis… si ce n’est d’avoir pris le temps nécessaire pour pareille opération. Il est ainsi tout naturel qu'il réagisse de la sorte face à pareille annonce.
Une délicate pointe de douleur nouvelle au niveau de son cortex ramène le mammifère toujours plongé sous une vapodouche à la réalité. Sa glotte éprise de spasme s’agite vigoureusement en étirant la chaire de sa nuque, la nausée lui est remontée d’un coup d’un seul comme une vive frappe s’abattant sur son foie. Son esprit erré groggy, la vapeur et les embruns de la masse aqueuse ardente lui fouaille la chaire. La lancination est son fil d’Ariane, à son contact il sent son épiderme réagir, sa colonne osseuse soumise au supplice transmet l’information au reste de son organisme interne, un message exutoire. Fatalement ses maux... tout est remonté et s’accumule dès lors aux portes absentes d’un rempart d’ivoire, avant que ne pointe une percée à la commissure de grotesques badigoinces. Hoquetant de quelques pas en arrière, cognant son dos contre une aire froidi de transparacier, un membre antérieur passe tremblant sur sa mine livide, effaçant d’un geste sec le filet perlant de bile nauséabonde qui goutte jusqu’au creux d’une cuvette d’évacuation.
Apposant un pied puis un second en dehors du petit cabinet, tâtonnant de sa main tremblante les rebords d’une coiffeuse le primate émerge de l’agrippe quasi maternel d’une apnée dans un simili de liquide amniotique. Une cascade argentée se reflète coulant jusqu’à ses épaules toutes ruisselantes d’écume, deux taches noires finissent par s’éclairer, une vue sur un regard pocheté et charbonné. Il se contemple lui dans les éclats d’un miroir. Il se voit comme il est, faible, malade, courroucé.
Le silence règne quelques secondes du moins jusqu’à ce que des bruits métalliques finissent par être entendus de l’autre côté de la porte, le simien soupire avant de tirer la masse de vêtements qu’il avait négligemment jetés sur le sol carrelé. Il a reçu de nouvelles instructions de sa maîtresse. Désormais un message doit être passé au pion grassouillet qu’elle manipule. Pour gagner sa pleine fidélité relative, il devait avoir un instigateur d’une missive forte et claire. La déesse de la guerre lui a ordonné d'agir, mais il ne serait pas l’instrument qui délivrera ce message. Un autre avait été choisi, Lazharr enrage à peine ces simples souvenirs ressassés en tête. Il a été mis de côté, la promesse de plus grands pouvoirs s’obstrue, il siffle de plus belle à l’encontre de cet inconnu et rêve déjà de lui causer mille maux et torts… Il finit par pousser le seuil de la sortie non sans revêtir sa longue bure aux teintes lugubres et l’enveloppe superficielle qui lui sert de masque.
CoU-RBe-r l'éc-Hi-ne... R-am-PEr... O-b-éI-r- ... Le doux écho de cet insidieux brouhaha mental se martèle, gravant son tissu cérébral comme on étire le cuir d’un animal qu’on poinçonne à vif. Un simien pâle serre de ses frêles pattes fermement son crâne, le front apposé sur une surface rugueuse. Des noirs pensés le tiraillent, les rémanences des hurlements cruels lui lacèrent encore l’esprit. Qu’a-t-il donc perpétré pour attirer pareil courroux, qu’a-t-il commis… si ce n’est d’avoir pris le temps nécessaire pour pareille opération. Il est ainsi tout naturel qu'il réagisse de la sorte face à pareille annonce.
Une délicate pointe de douleur nouvelle au niveau de son cortex ramène le mammifère toujours plongé sous une vapodouche à la réalité. Sa glotte éprise de spasme s’agite vigoureusement en étirant la chaire de sa nuque, la nausée lui est remontée d’un coup d’un seul comme une vive frappe s’abattant sur son foie. Son esprit erré groggy, la vapeur et les embruns de la masse aqueuse ardente lui fouaille la chaire. La lancination est son fil d’Ariane, à son contact il sent son épiderme réagir, sa colonne osseuse soumise au supplice transmet l’information au reste de son organisme interne, un message exutoire. Fatalement ses maux... tout est remonté et s’accumule dès lors aux portes absentes d’un rempart d’ivoire, avant que ne pointe une percée à la commissure de grotesques badigoinces. Hoquetant de quelques pas en arrière, cognant son dos contre une aire froidi de transparacier, un membre antérieur passe tremblant sur sa mine livide, effaçant d’un geste sec le filet perlant de bile nauséabonde qui goutte jusqu’au creux d’une cuvette d’évacuation.
Apposant un pied puis un second en dehors du petit cabinet, tâtonnant de sa main tremblante les rebords d’une coiffeuse le primate émerge de l’agrippe quasi maternel d’une apnée dans un simili de liquide amniotique. Une cascade argentée se reflète coulant jusqu’à ses épaules toutes ruisselantes d’écume, deux taches noires finissent par s’éclairer, une vue sur un regard pocheté et charbonné. Il se contemple lui dans les éclats d’un miroir. Il se voit comme il est, faible, malade, courroucé.
… Lazharr. — Une voix rauque et synthétique raisonne, quelqu’un d’autre qu’elle s'adresse à lui. — … — Sort de là, il veut nous parler. — ... — Maintenant. — L'Arkanien cligne des yeux, massant mollement quelques parties proéminentes de son intimité, il finit par japper. — Ferme là veux-tu. J’ai bien compris ce que j’ai à faire, part devant… j’arrive.
Le silence règne quelques secondes du moins jusqu’à ce que des bruits métalliques finissent par être entendus de l’autre côté de la porte, le simien soupire avant de tirer la masse de vêtements qu’il avait négligemment jetés sur le sol carrelé. Il a reçu de nouvelles instructions de sa maîtresse. Désormais un message doit être passé au pion grassouillet qu’elle manipule. Pour gagner sa pleine fidélité relative, il devait avoir un instigateur d’une missive forte et claire. La déesse de la guerre lui a ordonné d'agir, mais il ne serait pas l’instrument qui délivrera ce message. Un autre avait été choisi, Lazharr enrage à peine ces simples souvenirs ressassés en tête. Il a été mis de côté, la promesse de plus grands pouvoirs s’obstrue, il siffle de plus belle à l’encontre de cet inconnu et rêve déjà de lui causer mille maux et torts… Il finit par pousser le seuil de la sortie non sans revêtir sa longue bure aux teintes lugubres et l’enveloppe superficielle qui lui sert de masque.