L'Astre Tyran

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Monde puissant lorsque la République Galactique fut fondée, la planète sombra vers le déclin avec les millénaires. En refusant l'union avec les mondes de l'amas de Tion, elle devint finalement un bastion indépendantiste replié sur lui même.
Gouvernement : Neutre
#10725
Il était onze heures le lendemain matin, au palais du Despote. Une nouvelle conférence de presse avait lieu. Il y avait comme un air de déjà vu. C'était les mêmes journalistes, aux même places, seulement quelques jours après le décès de Norray. Et encore un attentat qui touchait le gouvernement. Billy s'approchait du pupitre, le visage grave.

"Cette nuit, le ministre de l'économie à été victime d'un attentat. Les médecins ont annoncés que son état s'était stabilisé, bien que celui ci soit toujours grave. Un membre de la famille Cron sera désigné à ce poste plus tard dans la semaine."

Exit le seul non humain du gouvernement, et ouverture gouvernementale aux grands perdants de la crise Tionaise. Une annonce qui rassurerait sans doute les plus conservateurs, et décevrait les plus progressistes qui avaient eu l'espoir que Tion se rapproche de la Nouvelle République, au moins dans la représentativité des aliens. Il reprenait face aux holocamera.

"J'ai bien connu Youki Hini, et j'avais foi en ses capacités lorsque je l'ai désigné pour ce ministère. J'aspire à ce qu'il guérisse vite, et affirme à sa famille qu'elle à tout mon soutien dans l'épreuve qu'elle traverse. Je vous remercie."

Il quittait les micros pour passer dans la pièce d’à coté. Le point presse continuait, le porte parole du gouvernement répondant aux questions qui étaient posées, et elles étaient nombreuses. Le dirigeant serait officiellement désigné le lendemain, et si tout laissait croire que le Despote par intérim serait choisi, il pouvait encore en être tout autrement.

Kenth quittait le palais pour gagner la tour de la chaine, le visage livide. Une fois arrivé à la LPG il allait à la salle de rédaction presque déserte. Quelques journalistes discutaient de leurs articles respectifs tandis que lui se servait un café bien noir. Il écoutait juste au cas où, et sans étonnement "les ultra-droite" était le sujet. Brackard soupirait. Son "patron" s'était fait tirer dessus par ces types, c'était bien la seule raison qui pouvait le faire s'y intéresser. En d'autres circonstances il aurait trouvé çà racoleur d'enquêter sur eux, mais il songea que s'il mettait le doigt sur ceux qui avaient fait çà à Youki peut être qu'il serait récompensé à la hauteur de sa richesse. Il s'approchait de ses collègues.

"Vous parlez de ceux qui ont tiré sur le jawa?

Ils avaient un mouvement de recul quand il arrivait, pour lui faire comprendre qu'il était de trop. C'est qu'il fallait être fou pour partager ses infos avec Brackard, c'était un truc à se faire voler un scoop. L'un d'eux répondait.


"On a des reportages pour rencontrer des ultras à travers toute la ceinture"


"Mais pas trouver ceux qui lui ont tirés dessus?"

"Heuu...c'est des malades ceux là, moi je laisse la police faire."

"Clair j'vais pas m'faire défoncer à coup de batte en duracier pour trouver qui à tiré sur le Youki"

"Je vais enquêter pour trouver qui c'est."

Il finissait son café et repartait, laissant ses collègues décontenancés. Lui, journaliste d'investigation? Il y a vingt ans peut être, mais l'oiseau avait pas mal perdu de sa superbe.



Ce soir là, Billy restait dans sa chambre. Il avait eu l'hôpital, et on lui avait annoncé que Youki était toujours inconscient. Il n'avait jamais cru en aucun culte, et pourtant en cet instant il aurait prié n'importe quelle Force pour que Youki se rétablisse. Cet événement lui avait fait prendre conscience que le jawa qui lui avait toujours semblé si jeune d'esprit et dynamique avait tout de même déjà 75 années au compteur. Et il était loin d'être immortel. Mais surtout il se rendait compte que ce n'avait pas été qu'un patron et un mentor. C'était son meilleur et seul ami. Et il ne serait pas là demain pour les cérémonies, alors que cela aurait été une des choses qui aurait le plus réchauffé son vieux cœur.


HRP:
#11193
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Suite pour Bill Carson ici

Kenth s'était rendu à l'endroit où on avait tiré sur Youki. Dans l’obscurité tombante les lampadaires s'allumaient tout le long de la rue. Des protections avaient été mises par la police afin qu'elle puisse faire son enquête. Plusieurs agents de police prenaient des notes sur leurs datapad, cherchant assidument à contenter le gouvernement en mettant la main sur celui qui avait tiré sur l'un de ses membres.

Brackard utilisait sa carte de presse pour demander à s'entretenir avec celui chargé de l'affaire, qui était dans un camion speeder garé juste à coté. Ils furent au début récalcitrants à ce qu'un fouille m...un journaliste demande un entretiens en particulier mais Brackard n’eut qu'a passer un coup de comlink au ministre de l'intérieur placé là par leurs soins et l'entretiens lui était accordé. Il montait dans le camion pour discuter avec un lieutenant, un type plutôt jeune.

"D'habitude je n'accorde pas d'interview mais il viens d'en haut que je dois me plier au jeu. Alors faites vites si cela ne vous dérange pas."


Kenth hochait de la tête.

"Bien. Lieutenant Pliska, je souhaiterais savoir si la swoop qui transportait le tireur a été identifiée."

"L'enquête a avancée. Ce ne serait pas une swoop mais une moto-jet."

"Comme les moto jet qui équipent les scout de l'Empire?"

"Oui."

"Selon vous c'est leur fascination pour l'idéologie raciste impériale qui serait la raison de leur possession d'un tel
modèle?"


"Je ne fais pas de suppositions hasardeuses à partir de si peux d'éléments. Les moto jet sont très rapide, ce peut être n'importe qui reconnaissant en ces engins une utilité."

"Elles sont disponibles à l'importation?"

"C'est considéré comme des armes de guerre donc non."

Kenth écrivait sur son datapad.

"Elles ont un canon blaster situé dans la fourche n'est ce pas?"

"Oui."

Il lisait ses notes.

"Vous aviez dis lors de votre dernière et seule interview je cite: -La swoop a ralentie et un passager de celle ci à tiré au blaster de petit calibre sur Mr Hini-. Une idée de la raison qui aurait pu faire qu'ils ne lui avaient pas tirés dessus avec l'armement de fourche? "

"Aucune."

"Sur qui portent vos recherche pour le moment?"

"On va enquêter du coté des gangs de swoop, en particulier ceux se revendiquant d’extrême droite"

"On est pour vous bien face à un acte raciste?"

"Bien évidement. C'est un jawa qui allait entrer au gouvernement je ne sais pas si vous réalisez bien..."

Le jeune policier prenait un air incrédule.

"Hini avait quelques chose sur lui lorsqu'on lui a tiré dessus?"

"Hormis un manteau SVT-300 qui à envoyé une violente décharge assommant le seul passant qui s'était décidé à lui venir en aide, un blaster naboo et un bouclier portatif gungan rien de notable. Si ce n'est que cet arsenal prouve qu'il se sentait menacé"

Kenth songeait que le jawa avait toujours été prudent, c'était là son équipement habituel. Le policer toussait en tournant sur sa chaise.

"Bien maintenant je vais me remettre au travail si çà ne vous dérange pas, je ne fais pas dans la relation publique mais dans l'arrestation de criminels"


Le policier se retournait pour noter quelques choses sur un similipapier.

"Tenez c'est ma fréquence, tenez moi au courant si vous trouvez quelques chose."

Brackard était agréablement surpris que le policier propose une forme d'entraide, bien que l'entretiens fut plutôt bref.

"Merci lieutenant."

Il rangeait le numéros dans la poche de sa veste, puis sortait. Dans l'obscurité de la nuit le regard du journaliste allait vers les policiers en faction vers la rue. Il n'aimait vraiment pas les policiers. Tant de points communs aves ses geôliers de Kessel, s'en était troublant. La même attitude d'homme cherchant à justifier sa paie en faisant semblant de surveiller ce qu'il se passe. Ces mêmes uniformes sombres, ces mêmes matraques. Il regardait enfin les boutiques aux enseignes lumineuses. Son regard perçant s’arrêtait sur une épicerie et son étrange pancarte jaune sur la porte.
#11361
Kenth poussait la porte de l'épicerie qui interdisait l’accès aux jawas. Elle était très proche de l'endroit où on avait tiré sur Youki. Le type à la caisse le regardait du coin de l’œil, cherchant à dissimuler maladroitement qu'il épiait le journaliste au visage connu de 80% de la population.

Brackard passait entre les rangés de consommables, regardant ce qu'il se vendait ici. De la qualité, on était pas loin du ministère de l'économie quand même. Il s'approchait de la caisse un sac de baies à la main. L'épicier encaissait son du, ne pipant mot. Kenth sortait ensuite un fruit de son sac , et après l'avoir décortiqué l'engloutissait en questionnant.


"Vous avez vu l'attentat d'ici?"

"Nan"

"Vous avez entendu le tir de blaster?"

Le bonhomme grimacait pour manifester que le journaliste l'emmerdait, mais comme Youki la veille celui ci restait sur place. Les hommes que Youki désignait à des rôles importants pour tenir le pouvoir lui ressemblaient toujours un peux, c'était sans doute pour cela qu'il les choisissait.

"Pas un petit bruit allons..?"

"Rien! Pas un son! J'ai du travail maintenant vous voulez bien me laisser?"


Kenth reculait et étendait les bras pour montrer autour de lui. Il savait être insupportable quand il le fallait.


"Il n'y a personne voyons, comment pourriez vous être si occupé! Et le véhicule vous l'avez entendu partir"

Le caissier lui lançait un regard noir.

"J'ai pas entendu de moto jet, j'ai rien entendu alors maintenant cassez vous où j’appelle la police!"

Kenth crachait un pépin pare-terre et reculait jusqu’à la porte.

"Ok..."

Il sortait dans la rue où un vent frais commençait à souffler. En resserrant le haut de son grand imperméable pour y rester indifférent il longeait la grande rue, puis s'engouffrait dans une ruelle afin de couper à travers le pâté de maison et gagner son véhicule de la chaine.

Il lui mentait. Tous les médias parlaient d'une swoop, les chances pour qu'une rare moto jet soit dans le coup étaient infimes, il était le seul à avoir l'info exclusive. Restait à savoir pourquoi il mentait. La haine des jawas affichée par la pancarte sur sa vitrine était elle la raison de son mutisme? C'était le plus logique, il aurait voulu qu'aucune enquête n'avance. Mais alors il n'aurait pas menacé d’appeler la police, qui aurait pu le questionner aussi. A moins que la police et lui ne soient de mèche. Ou que ce soit un pur et simple bluff, probable. En y songeant bien, Youki aurait tout a fait été capable d'entrer dans ce magasin par défi. C'était son genre.

Kenth avançait dans la ruelle sombre et froide où une affiche de Norray le montrait prenant une pause martiale devant des chasseurs TIE en formation." Ne nous laissons pas voler notre souveraineté" était écrit en gros caractères, et l'on pouvait distinguer en fond à gauche et droite les drapeaux de la Nouvelle république et de l'Empire Galactique.

Deux hommes habillés de couleurs sombres surgissaient devant lui. Il se retournait, deux autres approchaient derrière. Tous avaient des têtes patibulaires et des couteaux, barres d'aciers et autres armes de rues. L'un d'eux avait un tatouage de l'ancien Empire de Xim sur le cou.


"Heu...je cherche pas la merde les mecs. J'adore les fachos, j'en suis un moi même d'ailleurs! Putains de ferrailleurs jawas qu'ils retournent dans leur pays au lieux de voler tout ce qui traine ces parasites!"


Ils s'approchaient en ricanant, impatients de démonter la gueule de ce membre d'une petite élite médiatique.
#11386
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Brackard avait peur. Il ne savait pas se battre, et n'avait rien sur lui s'apparentant à une arme. Seulement le comlink dans son veston, mais il ne pourrait appeler le lieutenant sans se faire remarquer, et le temps qu'il arrive il serait déjà mort sous les coups. Le plus baraqué prenait de l'élan afin de frapper le journaliste en plein visage avec sa longue barre d'acier.

Soudain, alors qu'un des malfrats sentait une odeur bizarre, il senti comme un coup de masse sur les muscles de l’arrière de sa cuisse droite. Il tomba sur le genoux de cette même jambe, lâchant un cris et son couteau par la même occasion. Une main droide rattrapa celui ci, et en une seconde il sifflait jusqu’à la gorge du grand gaillard à la barre d'acier. Difficile pour lui de réussir sa frappe sur Brakard un couteau lui traversant le cou de part en part, le journaliste faisait un pas de coté pour regarder la brute tatouée s'effondrer.

Derrière celui qui était à genoux désarmé se tenait Kimi Hini, le jawa cyborg vêtu de noir. Il posait ses mains métalliques de chaque coté de la tête de celui à qui il avait subtilisé le couteau, puis lui brisait la nuque d'un coup sec lui retournant presque la tête.

"Messieurs je ne vous dis pas bonsoir."

Lançait il aux deux autres gars éberlués de voir un jawa les toiser de son mètre quarante, plutôt un grand jawa certes mais fallait pas abuser. Leur ami s'effondrait sur le sol piteusement et sans bruit.

"Bordel sale vermine tu vas morfler!"

Les deux s’élancèrent vers le jawa qui marchait de manière faussement décontractée. Le premier essayait de le frapper avec sa grande batte en duracier dans des grands mouvements lents que Kimi esquivait en lâchant des petits " Hop! Hop! Hop là..". Finalement d'un mouvement du bras le jawa saisissait la batte par l'extrémité puis lui arrachait des mains brusquement. L'autre type arrivait derrière avec son couteau, l'ancien commandant du septième bureau faisait tourner en l'air la batte pour la récupérer par le manche et d'un violent coup dans la main de son assaillant le désarmait aussi.

Alors qu'il était occupé à hurler de douleur en tenant une main rougeâtre, son camarade attaquait le nabot dans son dos, les deux bras en avant pour l'étrangler par derrière. Le jawa se retournait, et dans un grand mouvement harmonieux le frappait dans les parties intimes à coup de batte. Les yeux grand ouvert et la bouche en cul de poule il tombait part terre en lâchant un "héééé". Probablement la dernière chose qu'il parviendrait à dire de sa vie. Dans un mouvement de balancier régulier dans le geste tel un métronome, Kimi se retournait et faisait exactement la même chose au dernier bonhomme.

Le jawa aux yeux vairon se tournait vers Brackard. Le journaliste lui lançait, encore tout retourné de ce qu'il avait vu.

"Qui êtes vous?"

Le jawa jetait sur le sol l'arme qu'il avait utilisée puis dans un grand mouvement théâtral réajustait sa bure noire comme s'il eu s'agit d'une cape de super héros.

"Commençons!

Comme quelques chromosomes qu'une kyrielle de catastrophes caliguliennes le confirment , Kenth ne croise qu'un coriace rescapé Kumumgah comme Youki. Cette cagoule couvre quelques quasi-mécanique qui créa quantité de quartiers secrets où complotèrent contre capitaines Coruscanti, convertis de Korriban et kapos les quelques courageux qui communiquent encore au QG de DAC. Qu'il calcule, castagne et carbonise les couards quinze ans comme commandant factieux n’eut aucune caution quand les copains comme Koth troquèrent complots et secrets contre crédits. Cocufié qu'une comique république l'ai calé au placard contre des capitulards sous calmants, quittait il Coruscant conscient que quelqu'un comme Youki combattait adéquatement esclavagistes et concupiscents du Ku Klux Klan."


Il s'approchait du mur où était l'affiche de l'ancien Despote Norray et déchirait de sa main mécanique un "K" dans des grands gestes d'où jaillirent des étincelles.

"Un seul décret: Des coups dans les couilles. Une kabbale contre quelques connards et leurs calbuts. Car comme des cafards ils colonisent d'accents radicaux les creuses caboches de leurs cadets cancrelats."

Il ricanait.

"Aucune crainte Kenth tu n'as qu'un acolyte de plus à tes cotés pour casser du crétin, montant notre quota à l'astronomique quantité de deux. Je suis content de te connaitre. Appelle moi K."

"Est ce que vous êtes fou ou quoi?"

"Folie, génie...points de vues."

"Oui vous êtes fou."
#11408
Théme de Youki

Le lendemain Youki ouvrait doucement les yeux dans une chambre d’hôpital. Émergeant péniblement, il regardait ce qui l'entourait. Ses pierres jaunes étaient posées sur sa table de chevet. C'était ces deux pierres que les jawas fixaient devant leurs yeux pour se protéger de la réverbération du soleil sur Tatooine. C'était aussi elles qui leur donnait leur regard si particulier. Il se redressait avec peine sur son lit, une douleur lancinante le frappant au ventre. Il regardait pour y voir un bandage. Des tuyaux partaient de son bras gauche à une perfusion. Il posait sa main sur son visage. Bon sang! Ils lui avaient enlevé sa tenue! Il était un jawa qui ne se cachait pas ! Damnation!!!Une infirmière entrait avec un fauteuil roulant.

"HA ALORS ON EST RÉVEILLÈ MONSIEUR HINI"

"Hein? Oui! Je me souviens que d'un type baraqué qui m'a dis que j'aurais du rester chez moi. On m'a tiré dessus?"

"JE VAIS POUVOIR VOUS EMMENER AVEC LES AUTRES ALORS HEIN?!?"

Youki grimaçait pour signifier que sa voix stridente était une torture.

"Non mais je vous ai parlé vous m'écoutez pas?

"HOOO VOUS AVEZ PAS FAIT VOS BESOIN COMMENT CA S'FAIT CA MONSIEUR YOUKI HEIN?"

Le jawa avait pris un seul repas la semaine précédente, alors forcément il avait pas besoin de beaucoup éliminer. Les espèces adaptées au désert et a ne rien manger des jours durant développaient comme les serpents des systèmes digestifs surprenants. C'était d'ailleurs peut être çà qui l'avait sauvé, le blast l'avait heurté en plein dans les boyaux. Elle lui arrachait sa couche sans ménagement pour aller en chercher une autre dans un placard.

"Argh! Non mais tu va me foutre la paix sale grognasse!"

"ALLEZ ON VA REMETTRE SA COUCHE ET ON VA REJOINDRE LES AUTRES"

"ARRÊTE DE CRIER JE SUIS PAS SOURD BORDEL"

Le petit vieux dans le lit à coté de Youki se tournait vers eux.

"Hein? Boba Fett est pour les quenelles?"

Youki chopait d'un geste ses pierres jaunes pour les fiche sur ses yeux et regarder la pancarte dans le couloir, à travers la porte entrebâillée. "Gériatrie-Soins palliatifs" était inscrit.

"HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA"

Il hurlait si fort que tout l'étage devait l'entendre. Infirmière l'attrapait brusquement pour le fiche sur son fauteuil roulant, puis accrochait sa perfusion à celui ci.

"HO HEIN IL VA PAS NOUS EMBÊTER HEIN?"

"Pitié sortez moi de là!!! Je veux pas aller avec les vieux humains ils sont ennuyeux à mourir! Vous voulez m'achevez c'est çà, vous êtes dans le complot vous voulez ma mort?"

"ALLEZ C'EST L HEURE DE "DES CRÉDITS ET DES LETTRES"

"HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA Je vous donnerait .... allez ...soyons fous..."

Il était riche à millions mais aussi très radin.

"...CENT CRÉDITS si vous me laissez partir"

Elle lui faisait traverser le couloir pour amener son fauteuil dans une grande salle ou une centaine de vieux debout trimbalant leur perfusion sur des roulettes, ou assis sur des fauteuils restaient bloqués devant le l'hologramme du présentateur Lo' Ranro-Mejko. Puis elle partait. Entouré de vieux qui sentaient autant que lui il restait bloqué devant l'émission. Un candidat restait pensif devant les lettres R.O.S.N.P.I.E.R.N.I. Youki criait dans la pièce.

"PRISONNIERRRRRRROUINNNINNNINNN..."

Un seul vieux se retournait. Probablement le seul à avoir entendu. Il posait son index à la verticale de ses lèvres.

"Chut!"
#11431
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La nuit serait bientôt entièrement tombée. Kimi et Kenth étaient au dernier étage d'une bâtisse de taules d'un bidonville de Maslovar. Autour de la capitale il n'était pas rare de trouver ce type de quartiers pauvres. Si c'était nouveau pour le journaliste, le jawa qui avait pas mal bourlingué n'était pas plus mal à l'aise que dans les beaux quartiers. Positionnés en hauteur, ils guettaient à travers les petits trous de la taule le contrebas. Il y avait de nombreux emblèmes de l'ancien Empire de Xim peints sur les murs des bicoques du coin, et des types au crane rasés parcouraient les rues. Le journaliste parlait tout bas.

"Vous croyez que c'est tous des ultra?

"Si tu veux mon avis tout le quartier semble aux mains de ce gang. La pauvreté attire ces types et leurs théories fumeuses plus qu'une bouse de Bantha n'attire les mouches."


Kenth transpirait un peu, pas rassuré de savoir qu'ils avaient avancés au point d'être entourés de brutes.

"Qu'est ce qu'il se passera si on te vois... enfin je veux dire comme t'es J..."

"...Jawa? Je serais eux je rameuterais tout le monde pour me pendre par les pieds sur le poteau que tu vois là bas. T'en penserais quoi, D&co j'ai ma chance?"

"Très drôle. Si tu veux mon avis ils ne feront pas beaucoup plus de cas de ma petite personne."

"Je le confirme, un jawa et un journaliste ils s'en donneraient à cœur joie, tout le monde sait qu'on complote contre eux. T’inquiète pas Brackard, restes prés de moi et tu risqueras rien."

Ils demeuraient silencieux dans l'obscurité, des taches de lumière filtrants à travers les trous tachetant leurs vêtements. Après une trentaine de secondes Brackard brisait le silence, bavard qu'il était.



Théme musical

"Comment tu étais aussi sur que l'épicier était dans le coup?"

"J'étais pas sur. Mais deux gêneurs sortent de son épicerie, tous deux se font attaquer par des ultra en moins de 48 heures. Je trouvais çà déjà trop pour être une coïncidence. Mon frère ne bois que du lait de Bantha, il avait du en acheter chez lui."

"Tu as une manière assez spéciale de faire parler les types."

"Tu dis çà parce que je lui ai cassé les doigts? Si tu savais ce que j'ai fais à Varonat pour l'Alliance comme sale boulot que personne voulait faire...Maintenant c'est devenu la norme si çà se trouve. Ah oui triste république...et le répète pas sur ta chaine ou un matin tu exploseras dans ton speeder sans t'en rendre compte."


Kenth avait peur de ce qu'il allait entendre. La violence infligée par des tortionnaires à des prisonniers il avait vécu çà une bonne partie de sa vie. Ce jawa cintré avait l'air d'être le seul capable d'élucider l'affaire mais il aurait aimé ne pas avoir à le détester. Il posait tout de même la question, pour ne pas imaginer le pire.

"T'as fait quoi?

"J'ai organisé les interrogatoires de dizaines d'agents Spéciaux Impériaux qu'on avait capturés à Kessel"

Kenth était soudainement extrêmement intéressè.

"J'étais à Kessel! C'est la Guilde qui m'en a sorti, tu as fait quoi aux agents Impériaux?"

"On les a affamés et tabassé copieusement, puis une frégate impériale s'est écrasée sur leur campement dans la jungle."

Kenth avait un mince sourire vengeur, ses geôliers s'étaient fait torturer avant de mourir écrabouillés. Il était soulagé de savoir que sa femme avait été vengée comme il se devait. De jawas cintré "K" passait à son héros.

"Merci de les avoir fait souffrir"

Kimi faisait comme s'il n'avait rien entendu. Ça lui avait pas plu particulièrement que çà de le faire mais bon, si çà faisait plaisir à au moins quelqu'un...Kenth était soudain sur-motivé à ce que le combat de "K" et Youki devienne le sien. Il se frottait les mains.

"Parfais les flics devraient pas tarder et tout ce beau monde va se faire serrer. Je suis sur que le garage là bas abrite la Moto Jet."

"Possible oui. T'as eu Pliska c'est çà?"

"Oui il m'avait laissé son comlink."

"Bizare qu'il tarde autant. Rappelle-le, dis lui que s'il s'active pas le ministre de l'intérieur le mettra à la circulation."

"Ok"

Kenth sortait le papier de sa poche et le mettait devant l'un des faisceaux de lumière pour distinguer les numéros à composer. Soudainement Kimi saisissait le papier. On ne voyait pas son visage mais sur qu'il devait être particulièrement déconfit.

"T'as appelé ce numéros là?"

"Ben oui, c'est sa fréquence perso c'est s’écure au cas où la police aurait une taupe."

"Ce numéros...Le type derrière est celui qui à contacté Conrad Torva'en le matin de sa mort pour lui dire qu'on avait bloqué son compte en banque...Celui qui avait posé les micros chez Billy pour le compte de Torva'en père et Sutherland..."


"...Celui qui pointe son DL-44 sur vous."

Les deux compères se retournaient, distinguant nettement sous la lumière d'un néon le chainon manquant, la petite main des ministres de la justice et de l'intérieur. Le lieutenant Pliska avait le pistolet braqué sur Kimi.

"Vous voudrez bien descendre, il y a tout tas de gens impatients de vous rencontrer"

Aucun Deus ex machina en vue.
#11474
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Théme musical

Profitant de l'obscurité Kimi mettait sa main dans sa poche et allumait son comlink pour appeler son premier contact, Youki. Il sortait aussitôt sa main mécanique et levait ses mains en l'air comme Kenth.

"Si je m'étais attendu à ce que le secteur 16 soit aussi mal fréquenté j'aurais dis d’appeler un vrai flic."

"Épargne moi ces sarcasmes jawa, et sors. Allons plus vite que çà, mon doigt ne demande qu'a presser la cachette."

Il sortaient tous deux, et descendaient dans la cour qu'ils avaient observés précédemment. Les deux compères avançaient les bras levés, suivis par Pliska qui avait gardé sa casquette. Un premier membre de gang, un petit gros au crane tatoué crachait sur Kimi. Un autre gars faisait pareil sur le journaliste. Au total ils étaient une dizaine d'hommes habillés en noir ou en bleu marine, tous plus tatoués les uns que les autres de symboles Impériaux ou Tionais.

Kenth gardait son calme, mais avait le visage emprunt de colère. Lui qui n'avait jamais aimé les policiers il aurait mieux fait de ne pas lui faire confiance. Il voulait le voir crever là, maintenant. Au lieu de cela ils étaient faits comme des rats womp, et promis à un sale quart d'heure. Il avait subit des dizaines de bastonnades dans les mines, où il avait développé un instinct de survie lui faisant protéger les parties de son corps les plus exposées. Libre depuis plus de dix ans, il avait perdu cet instinct. La formation au combat que la flotte du Maelstrom lui avait donné était bien loin.

Kimi lui, se retournait pour regarder les buildings de la ville à quelques centaines de mètres à peine. Son frère était peut être dans le coma à l’hôpital et c'était le seul qu'il avait pu appeler à la rescousse. Il espérait entendre le vrombissement de son speeder de sport, et se faire évacuer de ce piège. Mais rien. Il tournait la tête vers Kenth et glissait doucement.


"Il faut gagner du temps c'est notre seule chance."

"Ok"

Pliska les faisait se mettre à genoux devant la porte de l’abri auquel était relié le garage. On sentait une excitation malsaine chez les sbires qui les entourait. Ils jubilaient de la rencontre annoncée entre leur chef et les deux gêneurs. Sortait enfin de l'obscure grotte de taules un grand black en armure. Les hommes du gang applaudirent, sifflèrent, acclamèrent leur héros incontestable." Deviltook! Deviltook! Deviltook!" s'écriaient ils.

Lui, enserrait ses deux mains et les levait tantôt à gauche, tantôt à droite tel un showman en pleine représentation. "Deviltook! Deviltook Deviltook!" Continuait son public, à l’exception du lieutenant Pliska qui se contentait d'un sourire amusé, et bien entendu des deux compères. Kenth avait une mine circonspecte, mélange de "WTF?" et d'effroi. Kimi restait parfaitement inexpressif. Et même si il avait souhaité exprimer quelques chose, jamais un jawa ne dévoilait son visage à cette fin. Soudainement le silence se faisait, car dans un geste digne d'un proprio de cabaret " Deviltook" avait écarté les bras. Il portait une étrange armure de mauvaise qualité, fabriquée " maison" pour le faire ressembler à rien de moins que Darth Vader. Une grande barre de fer Rouge vif était accrochée dans son dos. Le silence était total, il prenait enfin la parole.


"Messieurs! Nous avons un hôte de marque! Le célèbre "journaliste" Kenth Brackard!"

Ils sifflèrent.

"....Et...ben je vous laisse constater quoi."

Il montrait du doigt kimi sous les huées du public. Il descendait de son estrade improvisée pour s'approcher des prisonniers. Il frappait ses mains l'une contre l'autre.

"Bon! Lequel on bute en premier? Je dirais bien le jawa mais on va encore m'accuser d'antijawaïsme. "

Dans un grand brouhaha chacun désignait celui qu'il fallait tuer en premier. Impossible de les mettre d'accord. L'élite médiatique qui les méprisait ou le comploteur de l'ombre? Choix cornélien. Brackard s'arma de courage comme à la belle époque de Radio Taris et s'exclama:

"Mais bordel qu'est ce que vous avez contre les jawas à la fin merde???"

Deviltook sortait aussitôt de sa poche un hololivre et commençait à en feuilleter les pages en rigolant. Un rire qui le rendrait plutôt sympa si son auteur n'avait pas été si bizarre.

"Alors là je t’arrête tout de suite petit suppôt du pouvoir, je te conseille ce bouquin. Ça s’appelle "Le protocole des sages de Tion", c'est très bien écrit. Enfin, mieux que les torchons que tu signe pour la Lâche Propagande Galactique en tout cas.

Là dedans l'auteur explique très bien l'Histoire des douze tribus jawas de Tatooine et de leur plan pour contrôler la Galaxie. L'arrivée de Carson au pouvoir n'est pas un hasard vois tu, tout avait été prévu dans ce livre il y a des années de cela. Ça fait partie d'une conspiration jawa, et Youki Hini est un de ces assoiffés de pouvoir bourré de pognon qui est en train de nous voler la Ceinture de Tion.

Carson n'est qu'une marionnette comme toi pauvre bobo bien-pensant décérébré. Le lieutenant Pliska à des preuves que l'ancien ministre agis sous contrôle du complot jawa visant à garder le contrôle de la Galaxie toute entière, comme il le font depuis toujours."


Pliska sortait un holodisc de la poche de sa veste pour le montrer.

"Avec çà lancé à la dernière minute avant la nomination du Despote, le roi Robeyr de Cron, celui s'éloignant le moins de nos idées, aura une chance d'être désigné. Toute la coalition Tyon-Hymne/Direx de Carson s'effondrera comme un jeu de sabbac."

Il le rangeait soigneusement tandis que Deviltook tendait le bras gauche puis posait sa main droite à mi chemin entre son épaulette et sa coudière.


"On va leur en mettre une belle jusque là"

Brackard restait a genoux, mais avait un visage emprunt de défi. Il voulait leur montrer qu'il n'avait pas peur d'eux quoi qu'ils disent, pensent, ou face. Il redevenait cet homme prés à crever pour que son intégrité retrouvée reste impeccable jusqu’à la fin.

"Vous êtes complétement malades! Une bande de gros tarés c'est à se demander comment vous pouvez causer autant de dégâts dans l'esprit des gens en étant pourtant aussi simplets! "

Kimi lui, se mit soudaient à rire. La tête baissée, caché dans sa capuche pour qu'on ne l'entende pas. Mais son rire n'allait que grandissant, si bien que son corps entier se secouait de spasmes. Il éclatait finalement de rire, puis tombait sur le coté en se tenant les cotes par terre, continuant à se poiler comme jamais dans sa vie. Deviltook et Pliska se regardèrent, tandis que les autres se grattaient la tête ou les fesses, interrogatifs. Le jawa parvenait à dire:

"Cc'est..tellement...HOHOHooo...qui peux....qui peux HUHuuu...croire un truc aussi con?!?Ouahahahaha..."

Deviltook s’énervait -comme tout l'auditoire-, il allait prendre sa barre d'acier et l'écrabouiller, mais Pliska le pris de vitesse. Le policier s'approchait du jawa, le canon du DL-44 posé sur sa capuche. Kimi sentait le canon au dessus de son oreille, mais continuait à rire, c'était devenu incontrôlable.


"Nierais tu la vérité? Que les jawas sont derrière tout çà, que vous avez fait assassiner Norray, Sutherland, Torva'en, l'équipage du Crescent et l'escadrille, et que vous tirez les ficèles derrière Carson?"

Il reprenait son souffle.

"Non mais...non...enfin si. Y'a du vrais, mais ce qui est drôle c'est que...vous mélangez çà avec vos fantasmes et çà fait un grand n'importe quoi-Haha!

Pliska était hors de lui. Les yeux révulsés, transpirant, il était au bord de la rupture.

"Arrête de rire ou je tire saloperie!"

Le jawa continuait de s’esclaffer, incapable de s'arrêter. Et puis pensait il, quitte à crever ce soir autant le faire en se marrant, c'était une belle façon de partir non? Il levait sa main mécanique vers Deviltook qui ne rigolait pas du tout, lui.

"...C'est vrai que t'es un comique toi!"

Pliska ne tenait plus. S'il n'avait pas peur de crever, autant lui faire payer autrement le numéros qu'il leur faisait. Il braquait son blaster sur Kenth qui ne lui opposa que ses grands yeux. Il appuya sur la détente, lui dispersant la cervelle, et laissant son corps désarticulé s'effondrer tel un pantin.

Kimi cessait de rire. Immobile. Puis il fouillait dans sans sa tête. Ils étaient combien déjà? Et situés où à peu prés? Qu'il n'en oublie aucun.
#11545
Le jawa assis par terre regardait le canon du blaster du lieutenant de police. Il n'était pas trop loin pour qu'il touche le bout de l'arme, même sans pouvoir s'en saisir. Il devais profiter de la surprise générale de la mort brusque de Kenth Brackard, événement qui semblait surprendre Pliska lui même qui s'était emporté.

Pendant ce temps dans son airspeeder, Youki fonçait à pleine vitesse vers le secteur 16. Il n'était pas en état de conduire efficacement ni de se battre. Il avait entendu au comlink un coup de blaster. Son frère était il mort? Il aurait vite la réponse.

Kimi posa ses mains sur le sol et d'une brusque impulsion des jambes il parti comme un ressort vers le policier. De sa main gauche et en plein vol, il tordait avec son pouce mécanique le bout de son canon. Il était en plein "vol", et commençait à tourner dans les airs pour effectuer un Mae Ukemi de réception. Debout face à l'un des sbires du gang Il lui envoyait un crochet du gauche, envoyant sa mâchoire sur un mur de taule tandis que Pliska appuyait sur la détente, faisant exploser le DL-44 et sa main par la même occasion.



L'homme sans mâchoire pissait le sang. Muet, Il posait ses mains sous sa dentition supérieurs pour constater le grand vide laissé là, puis s'évanouissait. Pliska lui, hurlait de douleur en tenant son moignon, les os à vif et le sang jaillissant de son avant bras.


Théme musical

Kimi restait au même emplacement, tournant sur lui même pour regarder tous ceux qui l'entouraient et quittaient leur position en s'armant de divers objets. Il prenait une posture de combat. Espace entre chaque pied agrandi pour plus de stabilité, bras gauche replié contre son torse, le poing prêt à protéger son visage. Bras droit paré à partir semer la mort. Entre chaque action de combat il reprendrait sa garde, observant malgré le désespéré de la situation une implacable rigueur technique.

Ils l'entourait, alors que Deviltook partait vers ses quartiers. Le premier passait à l'attaque avec une barre de fer que Kimi esquivait plusieurs fois avant de ce décider à la bloquer de son avant bras gauche. Le choc était rude, des étincelles jaillirent, on l'avait abimé. Mais la parade était possible, le jawa envoyait une violente droite dans le ventre de son adversaire, un revers de phalanges d'acier en plein visage. Un autre arrivant par derrière assénait un violent coup de batte latéral sur la tête de Kimi. Un grand bruit de ferraille entrechoquée après quoi il roulait par terre, complétement sonné. Il se redressait en conservant un équilibre précaire, alors qu'on le lui laissant aucun répit en l'attaquant sans cesse.

Un autre membre du groupe cherchait à lui planter un couteau. Il saisissait sa main, lui faisait lâcher son arme qu'il réceptionnait dans la foulée pour lui éventrer l'abdomen de gauche à droite. Ses tripes se déversèrent par terre, et Kimi se retournait vers les autres, laissant son agresseur titubant tenter de remettre en place tout ce qui quittait son corps. Un réflexe idiot car il était fichu, mais l’instinct humain était réellement surprenant pensait l'ancien commandant rebelle.

Le couteau en main et couvert de sang, le jawa restait immobile, gardant sa position de combat. Devant tant d'agressivité et de violence, ses adversaires perdaient soudainement la confiance que leur nombre leur avait donné. Chacun se repliait dans son petit "moi" intérieur. Ils pouvaient penser que des morts aussi violente que celles des premiers tombés les attendait peut être, et c'était très mauvais pour le moral. C'était ce que le jawa cherchait à faire, briser leur courage. Il se savait moins fort qu'eux tous, mais s'il leur donnait le sentiment qu'ils mourraient un par un horriblement ils se battraient moins efficacement, la peur au ventre.

Kimi eu soudain une idée, regardant le blaster cassé de Pliska fumant sur le sol. Il devait l'atteindre. Le lieutenant de police qui se tenait le moignon reculait pour se cacher derrière les sbires de Deviltook.

"Tuez le! Tuez le !!"

Le jawa se dirigeant vers le pistolet on cherchait à l'intercepter. Un crane rasé armée d'une barre de fer enchainait les attaques en profitant de sa plus longue allonge, et il ne parvenait pas à toutes les esquiver. Quand c'était le cas le bras gauche du jawa encaissait les coups dans une gerbe d'étincelle déchirant sa bure noire, dévoilant son épaule mécanique. " C'est un putain de droide pas un jawa" s'écriait l'un d'eux.

De la main gauche le jawa bloquait le poignet de son ennemi, celui ci gardant le bras tendu la jambe droite du jawa partait brusquement vers le haut comme le levier d'une catapulte. Le bras humain tendu se brisa en deux comme un fétu de paille dans un grand " crac", le laissant mou et flottant dans son blouson tel un tuyau d’arrosage. Après avoir monté jusqu’à aussi haut que sa propre tête, le pied du jawa se reposait sur le sol. L'utilisant comme appui l'autre jambe parti aussitôt lancée à grande vitesse pour une frappe dans les cotes envoyant valdinguer l'ultra dans un mur de taules qu'il traversa, faisant s'effondrer sur lui la petite bicoque de fortune.

On se positionnait prudemment autour de lui pour une attaque combinée. Le premier mode de communication des jawas était olfactif. Ils comprenaient énormément de choses des gens rien qu'a l'odeur. Il reniflait les molécules que le vent léger lui apportait.

"Ça sent la peur."

L'un deux avalait sa salive , la gorge serrée, puis regardait les autres, d'un air de dire: Vas-y en premier je te suis".
Le jawa ramassait le pistolet et pressait le bouton d’éjection du chargeur qu'il prenait dans sa main gauche. Il retroussait le tissu qui recouvrait son bras droit pour dévoiler celui d'un super-droide de combat B2, et ses deux canons blaster de série qui y étaient fixés. Il insérait le chargeur dans l'emplacement prévu à cet effet dans un déclic de chargement, faisant apparaitre une jauge rouge indiquant qu'il était presque à court de munition. Il ne l'alimentait jamais pour éviter un accident, mais pour la deuxième fois de sa vie il était contraint de l'utiliser.

Le premier arrivait derrière lui pour le frapper, il parait de son bras gauche plusieurs coup qui brisèrent certains vérins, pistons et servo-moteurs, et dès qu'il en eu l'occasion il pointa son bras armé vers lui. Une rafale de puissants tir frappa l'ennemi en plein torse, il faisait un tour sur lui même et tombait par terre.

A cet instant précis tous autour lâchèrent leurs armes pour partir au courant, et le jawa commença à pivoter sur lui même en leur tirant dans le dos l'un après l'autre. Un premier sautait par dessus une palissade mais était touché, et s’effondrait mort derrière celle ci. Un autre touché aux jambes en pleine course se cassait la figure pour gémir. Un autre qui courait s'abriter derrière un container prenait une rafale lui explosant la tête dans une grande gerbe rouge et rose. Le jawa marchait calmement vers celui qui était tombé par terre puis lui plantait le couteau entre les omoplates.

Soudainement un autre homme tombait de sa position en hauteur, sans que Kimi ne lui ai tiré dessus. Il avait un fusil, et l'aurait tué s'il n'avait pas été abattu par un blast en pleine poitrine. Le jawa vêtu de noir plutôt mal au point regardait les tours de la ville. Il avait compris que de là haut avec son sniper, son frère veillerait désormais sur lui.
#11617
Théme musical

Pliska refermait la porte d’accès à la bâtisse de Deviltook, alors qu'un autre crâne rasé passa son pistolet par une fenêtre pour tirer sur Kimi. Le jawa mis sa main gauche devant lui pour bloquer le tir, et celle ci explosait. Un tir de couverture de Youki répliquait, et l'homme derrière la fenêtre tombait à la renverse. Il en reste trois, pensa le jawa vêtu de noir qui approchait de la porte en taule.

D'un violent coup de pied la porte valsait dans la pièce, puis le jawa entrait le bras droit tendu, paré à faire feu sur le premier venu. Passait il l'encadrement de la porte qu'un homme l'attaquait à la machette. Il parait son attaque du reste de son bras gauche et lui assénait une violente droite, écrasant son crane contre le mur tout en lâchant une rafale de canon blaster. Le mur repeint le jawa reprenait sa route menant vers une grande pièce où se trouvaient ses deux derniers adversaires, le lieutenant Pliska et Deviltook.

Arrivé, le jawa tendait le bras pour tuer le policier, sans qu'aucun tir ne fuse. L'arme consommait beaucoup plus d’énergie qu'un simple chargeur de pistolet ne pouvait fournir. Alors que le lieutenant soulagé se faisait précipitamment un bandage, l'imposant chef du gang des ultra Tionais s’avançait lentement.

C'était un garage clandestin, et les murs étaient couverts d'outils. Le sol était jonché de caisses et de pièces de swoop. Au milieu de tout cela Devitook prenait la grande barre de fer rouge qu'il gardait dans son dos. Il lâchait un "Pziouuu", puis remuait légèrement la barre devant lui comme une longue épée en faisant " VRrrrrr...VRrrrrr". Une imitation de Vader convaincante mais rappelant à quel point il était fêlé. Brusquement Pliska se mit à courir et passa la fenêtre du rez de chaussée. A peine s'était il relevé pour partir en courant qu'on pouvait l'entendre s’effondrer, abattu par Youki.


"On dirais que ton plan pour que Robeyr soit désigné à pris du tibana dans l'aile."

"Même si tu me tuait çà n’enlèverait pas chez les gens intelligents l'impression que vous êtes derrière Carson et le système."


"Ah c'est " gens intelligents" que tu utilises toi?"

L'imposant gaillard en armure envoya un grand coup de barre horizontale à ras du sol pour faucher les pieds du jawa. Il sauta de justesse en faisant un tour sur lui même pour se rétablir, mais ne pu éviter à temps le retour de l'arme de Déviltook. Le bras gauche encaissait encore un puissante frappe, et Kimi faisait deux mètres dans les airs pour tomber dans un tas de ferraille. A peine en sortait il que l'humain lui assénait une puissante frappe sur l'épaule gauche lui déboitant le bras. Sa victime au sol, il plantait le tube d'acier rouge entre les parties endommagées du bras, puis faisait levier en plaquant sa chaussure sur le visage du jawa pour l’étouffer. Deviltook criait de rage en arrachant le membre parcouru d'arc électriques, puis le balançait dans le fond de la pièce. Kimi se relevait avec peine que tel un sportif de haut niveau visant le Home Run, l'humain préparait avec application la frappe de sa vie. Il eu beau tenter de la parer avec son dernier bras, le jawa décollait du sol pour traverser le mur de taules, passant dans la pièce d’à coté.

-Outiiniiii....

L'être mi-machine mi-jawa perdait peux à peux ses forces, un désagréable gout de sang dans la bouche. Il se relevait, et voyait arriver à lui débordant d’énergie son redoutable adversaire. Il enchaina les coups de barre, le jawa en parant tant qu'il pouvait en reculant dans le couloir. Tous plus dévastateurs les uns que les autres, ils cabossaient de partout l'ancien commandant, et dans les rares cas où il se faisait toucher des zones toujours de chair et de sang, il souffrait.

A bout, il parait encore un coup de barre qui cassait des doigts de sa main droite, et il était saisis à la gorge puis plaqué contre le mur. Dans un dernier effort et puisant dans tout ce qu'il lui restait d'envie de combattre, le Jawa envoya brusquement son pied dans l'entre jambe de Deviltook pour lui casser les couilles. Si son armure protégeait cette zone, son adversaire le lâchait néanmoins en reculant. S’ensuivit un enchainement de grands coups de pieds retournés pour envoyer au sol Deviltook, après quoi le jawa pris de l'élan, sauta en l'air et retomba comme un catcheur en utilisant tout son poids. Le coude d'acier fractura le casque de son ennemi, ainsi que son crâne.


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Cinq minutes plus tard, Youki arrivait en speeder, comme les SSO qui étaient sous ses ordres. Il installèrent Kimi sur le fauteuil passager. Les deux Hini étaient diminués mais avaient réussis. Dans la poche de Pliska on retrouva des écoutes que celui ci avait fait de Bill Carson quand il était ministre. Quand tout fut " nettoyé" Youki raccompagnait en airspeeder son frère jusqu’à son vaisseau.

"Dis moi, t'as pas l'impression que t'es un peux "Has been" maintenant?"

"Parle pour toi!"

"Bah c'est vrai quoi, avant tu te serais jamais fait défoncer comme çà non?"

"Je crois rêver...Tu t'es fais avoir comme un bleu!"

"Quoi comme un bleu!!! Ils s'y sont pris sournoisement! On a pas idée de shooter les gens en passant en moto dans la rue!"

"C'est toi le Has been..."

"...Et toi un pauvre type."

"Ça m'ferait mal! C'est toi le pauvre type!"

"Mais arrête de piquer mes insultes! Trouves les tiennes un peux sale manchot!

"C'est toi le sale..."

il s’arrêtait pour réfléchir.

"Bon t'as encore gagné."

Les deux vieux jawa rirent de ce petit rire sardonique dont ils avaient le secret.

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