L'Astre Tyran

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Haut lieu de la contrebande, ce champ d'astéroïdes abrite de nombreux ports francs, ainsi qu'une multitude de lieux où dépenser l'argent illégalement acquis dans le reste du système.
Gouvernement : Neutre
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By Zeph Mathuin
#30772
Suite de ce RP

Quelque part non loin d'Oseon, dans la Centralité

L'Inisa filait à travers l'espace à bonne vitesse. Faut-il croire que son propriétaire ne désirait pas perdre de temps, peut-être voulait-elle en finir au plus vite avec un contrat qu'elle suspectait de ne pas sentir très bon. On ne pouvait pas trop lui en vouloir puisque c'était exactement le cas. Cain n'avait pas été tout à fait honnête avec Halcard et doutait que si elle l'apprenait, elle apprécierait la blague.

Quelques jours auparavant, lui et son compagnon reptilien avaient rejoint Halcard au hangar de son vaisseau, attendant patiemment qu'elle daigne leur ouvrir pour qu'ils entrent et voient la bête. Le cargo n'était pas forcément tout neuf mais il avait plutôt belle allure et semblait solide, c'était déjà. Sans compter que sa soute avait largement la place pour la cargaison, ça aurait été ennuyeux s'ils s'étaient finalement rendus compte du contraire, le genre grand moment de solitude.

Ils étaient donc finalement entrés avec la permission de la maîtresse des lieux, laquelle les avait salué avec une politesse neutre parfaite, difficile de voir si elle était en colère ou autre. Une vraie statue celle-là. Après l'avoir remercié pour sa bienveillance, le Corellien inspecta le vaisseau de fond en comble avec son lézard géant, toujours aussi méfiant et soucieux de s'assurer que rien ne clochait. Visiblement pas, il était donc temps d'y aller, pas de temps à perdre.

Le voyage avait été prodigieusement long et ennuyeux, dénué de toute péripétie, ce qui était une plutôt bonne chose après tout, bien que l'attente avait le don de le mettre sur les nerfs. Ces quelques jours nécessaires au voyage s'étaient passé dans un silence complet entre les 2 groupes à bord, Cain ne communiquant avec Halcar et sa pilote Canna qu'en cas de nécessité. Il devait faire plus chaud sur Hoth qu'entre tout ce petit monde...

Tandis que Monsieur DeGroot passait son temps à patrouiller dans le cargo et à inspecter chaque centimètre de métal, Cain décida d'aller voir la pilote à l'avant. Il avait cru reconnaître un accent qui lui était familier. Et puis son côté injurieux et légèrement grossier lui convenait en vérité bien plus que la compagnie franchement pas terrible de sa patronne pour tout dire.

Canna c'est ça? Ça donne quoi par ici? On est bientôt arrivés à destination?

Cain et DeGroot étaient bien évidemment armés, lui de son DL-44 à la ceinture, DeGroot de ses griffes et crocs sans oublier son bon vieux fusil à pompe PCA des familles. On n'était plus sur Chandrila là après tout. Il avait également délaissé sa tenue décontractée pour reprendre celle qu'il portait habituellement, fonctionnelle, pas dénuée d'élégance mais surtout confortable et pratique. Finie la rigolade, on entrait dans un terrain et un monde bien plus risqués que ceux de la négociation de salaire.
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By Leene Halcard
#30777
Lorsque toute cette affaire serait achevée, Leene pourrait jurer qu'elle comptait parmi les pires moments de son existence. Si le contrat était suffisamment obscur pour justifier une part de doute voire d'angoisse, elle avait surtout sous estimé la difficulté que représentait la cohabitation avec l'équipe de Fairfax.

A son plus grand déplaisir, ce dernier avait d'ailleurs rallié son cargo avec un compagnon dont il n'avait pipé mot lors de l'entretient préliminaire. Le trandoshan au corps de tueur et au regard guère plus rassurant correspondait exactement au profil des individus que Leene s'était jurée d'éviter, ceux qui avaient une fâcheuse tendance à recourir à la violence au lieu d'écouter des arguments censés. Bien qu'elle ne soit pas tout à fait dépourvue de moyens de défenses et qu'elle pouvait compter sur Canna en cas de problème, la femme d'affaire qu'elle était ne donnait pas cher de sa peau si le trandoshan en venait à la violence.

C'était donc dans une ambiance particulièrement maussade que l'Inisa avait décollé pour un long voyage, au cours duquel il ne se passa pas une minute sans que Leene rêve au spacieux appartement qu'elle s'offrirait immédiatement après avoir reçu sa paie. Bien qu'elle parvenait à éviter Fairfax et son animal de compagnie la majeure partie de ces journées infernales, les circonstances l'avaient amenée à partager sa cabine avec sa pilote. Canna, sans doute prise de pitié pour son employeur qui semblait être particulièrement mal à l'aise avec cette intimité forcée, passait autant de temps que possible dans le cockpit. La corellienne avait déroulé un paquet de couverture sur le sol de l'étroit habitacle pour ne pas forcer Leene à partager son lit, sentant que ce serait le point de non retour au delà duquel les nerfs de la Coruscanti craqueraient définitivement.

Du reste, d'un naturel bien plus avenant que mademoiselle Halcard, Canna était plus disposée à la conversation avec leurs invités. Bien qu'elle partage les doutes de Leene au sujet de la franchise, voire de l'honnêteté de Fairfax et consors, Canna ne se priva donc pas de répondre aux questions.

Ca donne que j'cracherais pas sur deux trois réacteurs supplémentaires mais comme j'viens dl'e signaler à la boss, on est à deux heures de vol, à peu près. Elle veut pas que j'fasse mumuse alors on dit deux heures hein.

Leene émergea alors de la minuscule cabine. Sur les conseils de sa roublarde de pilote, elle avait abandonné (non sans soupirs) ses robes coruscantis pour revêtir une tenue couleur locale. Solidement sanglée dans ses bottes de cuir noir renforcées de duracier, elle portait un pantalon large et un débardeur kaki. Ainsi attifée, les cheveux noués en longue queue de cheval, elle passait davantage pour une contrebandière en maraude qu'à l'élégante dame qu'avait croisé Fairfax sur Chandrila. Son blaster était solidement sanglé dans un holster le long de sa cuisse. Canna portait également son arme sur elle, StarCorp au grand complet était sur le pied de guerre. Leene posa au sol un sac de mauvaise toile brune et s'approcha du duo. Elle attrapa au passage un mug qu'elle remplit à ras bord d'un café brûlant, noir et amer, comme elle les aimait. Elle constata que l'homme était lourdement armé et se tint à une distance respectueuse en lui indiquant l'énorme thermos de café.

Je vous conseille cet excellent assemblage, rude et puissant. Canna?
N'est parés big boss. L'trando est encore à fourrer son nez dans mes soupapes mais faut d'mander à monseigneur Fairfax pour la suite des opérations ! Et par pitié dites lui de rajouter du sucre dans vot' foutu breuvage, z'allez nous l'tuer !

Leene hocha la tête et reporta son regard de glace sur leur commanditaire.

L'Inisa est vôtre monsieur Fairfax, amenez nous à bon port.

Et, acheva elle intérieurement, c'était également le dernier moment où vous pouvez nous révéler ce que vous cachez avant que les ennuis commencent, cher monsieur Fairfax.
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By Zeph Mathuin
#30780
Cain hocha la tête, pour une fois miss Halcard avait pris une décision censée en interdisant à sa pilote de trop forcer. Oseon VII était entourée de champs d’astéroïdes, c'était suicidaire que de jouer au plus rapide dans ce genre de coin. Un faux mouvement et les moteurs péteraient, les laissant à la dérive en attendant qu'un énorme roc vienne leur dire bonjour. Ça aurait été vraiment dommage que tout ce beau monde passe l'arme à gauche d'une manière aussi ridicule.

Parlant de la patronne, la voilà qui se décidait enfin à sortir de sa piaule et arrêter de faire la gueule après les avoir ignoré royalement durant tout le voyage. Il avait croisé toutes sortes d'individus détestables dans sa vie mais Halcard se plaçait sans difficulté dans le haut du panier si je puis dire. Une ambiance véritablement festive dites donc. En tout cas elle avait laissé tomber la tenue de riche coincée pour porter quelque chose de plus correspondant, c'était déjà ça.

Bon choix de tenue au fait. Il sourit devant son air légèrement étonné avant d'expliquer. Oseon n'est pas ce qu'on pourrait appeler un coin très civilisé. Vous balader comme si vous étiez dans les salons de thé de Coruscant est un coup à vous faire agresser par des types du genre louches. Au moins comme ça, vous aurez l'air d'une contrebandière locale. Ce qui tombe bien vu que c'est exactement le genre d'endroit ou on va.

Il aurait parié avoir surpris une lueur de dégoût dans ses yeux par ailleurs très beaux. Pas son problème, si elle n'avait pas fait ses devoirs et ne s'était pas renseigné sur le coin ou elle devait les mener avant d'y aller, c'était elle que ça regardait. Il la remercia quand même d'un hochement de tête pour le café, dont il se servit un mug plein avant d'avaler avidement. Le goût était résolument infect, ce qui était toujours une bonne chose puisque ça avait le mérite de vous réveiller aussi sec.

Très bien, c'est parti. Astéroïde 1138 je vous prie Canna. Ne vous inquiétez pas pour les autorités portuaires et les taxes, il n'y a rien de tout ça par ici. Vous vous posez dans le hangar de votre choix et c'est bon. Faites bien attention quand même, c'est un champ d’astéroïdes ici, je ne connais qu'un seul type qui ait été assez fou pour en traverser un à toute vitesse et il était corellien.

L'Inisa progressait à une vitesse à présent bien plus mesurée qu'auparavant, pénétrant dans ce qu'on appelait communément la zone rouge, à savoir la zone interne du champ ou il était le plus dangereux de naviguer en attendant de s'approcher vraiment des ports de la multitudes de rochers géants. Il fallait bien reconnaître à Canna qu'elle était une pilote sacrément douée, doublée d'une casse-cou qui ne rechignait pas à prendre des risques.

Par la Gardienne des Points, arrêtez de valser comme ça ou on va tous y passer!

L'inénarrable Monsieur DeGroot était finalement revenu de son inspection quotidienne et se tenait non loin de Cain, la peau d'un vert curieusement pâle contrastant avec sa couleur habituelle, une expression d'inconfort sur ses traits reptiliens. Le pauvre Trandoshan n'avait jamais apprécié les pilotages trop téméraires et pourtant il avait dû subir ceux de Mister NailBrain.

Monsieur DeGroot, c'est pas le moment de faire votre chochotte.
Excusez-moi de ne pas vouloir mourir jeune Capitaine!
Jeune de quoi? Vous avez un demi siècle je vous rappelle mon vieux.
Votre manque de politesse et de respect a le don de me chagriner profondément Capitaine.
Arrêtez mon cœur saigne.

Une bonne flopée de jurons - lancés en vieux corellien d'ailleurs - venus de la pilote les ramena sur terre. Façon de parler. Bref. Ils étaient finalement arrivés en vue de 1138, un morceau de roc géant plutôt banal avec ses structures métalliques formant la "ville" se dressant dessus. Le tout était recouvert par un dôme de champ de force empêchant que l'atmosphère artificielle ne fut annulée par le vide spatial.

Un endroit charmant, ça faisait toujours son petit effet lorsqu'en levant les yeux, on se retrouvait à voir défiler les immenses astéroïdes en serrant les fesses pour ne pas qu'ils viennent percuter 1138. Le vaisseau se posa dans un hangar prévu à cet effet sans que personne ne vienne les emmerder ni poser de questions ou réclamer du fric. Bien, il était temps de clarifier une ou 2 choses avant d'aller plus loin.

Miss Halcard. Vous avez été suffisamment intelligente et polie pour ne pas m'en demander plus ni insister au point d'en être gonflante au sujet de la cargaison. Je vais devoir vous demander encore un peu de patience avant de vous mettre au courant. En gage de confiance, je vous révélerai toutefois qu'elle a une énorme valeur financière.

Je suis même prêt à vous laisser venir avec moi pour la récupérer, Monsieur DeGroot peut rester ici avec Canna pour surveiller le vaisseau jusqu'à ce qu'on revienne avec la cargaison. Si vous acceptez de venir avec moi, il va falloir observer quelques règles. Soyez constamment sur vos gardes d'abord, il n'y a pas de loi ici, autre que celle du plus fort j'entend. Ensuite, ne vous promenez jamais seule. On n'est pas non plus sur Nar Shadaa mais on n'en est pas loin niveau sécurité.

Gardez toujours votre arme à portée de main. Ici, pour se faire respecter, il ne faut pas hésiter à dégainer et tirer le premier. Enfin, si quelqu'un vous demande une clope ou des creds pour boire un coup, dites-lui d'aller voir chez les Hutts si vous y êtes. En général ça suffit. En général. Nous devons aller voir un certain John Pröster, un maître boucher d'après ce qu'elle m'a dit. C'est pas loin d'ici près du centre-ville, ça nous prendra au pire 15 minutes. Partante?
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By Leene Halcard
#30790
Le breuvage était parfaitement à son goût. Son arôme puissant trahissait l'amertume de son goût. Il était suffisamment chargé en cafeine pour tuer un rancor adulte et c'était exactement ce qu'il lui fallait en pareille situation. Fairfax la complimenta sur sa tenue et lui refit en somme l'explication que Canna lui avait donnée voilà quelques heures. Leene resta de marbre, s'interdisant de froisser son interlocuteur en lui rétorquant sèchement qu'elle n'était pas assez stupide pour déambuler dans les bas fonds de la galaxie dans une robe qui valait plus d'argent que beaucoup ici bas n'en avaient vu de toute leur vie, et qui la dévoilait suffisamment pour donner des idées aux marchands de chair. Sa pilote, au moins, l'avait aidée à choisir sa tenue.

Cette dernière eut l'occasion de prouver qu'elle était effectivement une excellente pilote et louvoya entre les obstacles avec une aisance et une maitrise que le débit de ses jurons ne laissait pas supposer. Le corellien de Leene était rouillé, mais amplement suffisant pour comprendre qu'elle mettait en doute la vertu de la génitrice de la plupart des astéroïdes du coin. Le trandoshan, cette bête monstrueuse qui la faisait frissonner à chaque fois qu'elle posait les yeux dessus, virait carrément au vert clair, trahissant une certaine appréhension au vol. Leene retint un sourire en coin devant le petit numéro du duo improbable. Elle n'était guère sensible au mal de l'espace, notamment parce que l'une des occupations préférée des jeunes aisés était de foncer dans les griffe ciel coruscanti à bord des speeder outrageusement puissants de leurs parents, à des vitesses qui condamnaient la moindre erreur de pilotage.

Alors que le vaisseau achevait de se poser, Fairfax reprit la parole pour une logorrhée d'informations. Leene hocha doucement la tête, car ses propos trahissaient effectivement une certaine connaissance du milieu et n'étaient pas dénuées de bon sens. Elle retint également une envie de lui allonger une gifle retentissante du bout de sa manucure parfaite car il lui parlait comme à une enfant, gonflé de sa propre importance probablement conférée par une existence un peu moins misérable que les standards de ces mondes de misères. D'une voix parfaitement neutre, de celles qui savaient passer outre l'arrogance de leurs interlocuteurs, elle lui répondit.


Merci de votre confiance monsieur Fairfax. Je serais une bien piètre dirigeante si je vous abandonnais sans équipière dans ce monde perdu.

Un coup de tête à l'attention de Canna fut suffisant pour qu'elle balancer ses pieds sur le tableau de bord et dégaine son communicateur, indiquant au trandoshan le siège adjacent. Les subordonnés attendraient donc le retour de leurs capitaines.

Balançant son sac en bandoulière, Leene indiqua d'un geste large l'accès arrière de l'Inisa à Fairfax et ils s'engagèrent dans la soute pour sortir de l'appareil. Au passage, elle attrapa un chiffon plein de graisse et l'essuya avec une grimace de dégoûts entre ses mains, dissimulant sous une épaisse couche de crasse ses ongles parfaits et ses paumes sans la moindre cicatrice, peu cohérents avec la vie aventureuse qu'elle prétendait vivre. Son teint diaphane pouvait passer pour maladif, mais elle savait parfaitement que ce seraient ses mains qui la trahiraient.

Le duo infernal s'engagea donc dans ces ruelles surchargées d'odeurs et de débris qu'on surnommait ironiquement « rues ». A peu près aussi à l'aise qu'un wookie dans le désert, Leene s'efforça de regarder devant elle. Son instinct lui hurlait de baisser les yeux et de ne pas attirer l'attention, mais elle ne voulait pas passer pour une cible facile. Des silhouettes encapuchonnées la frôlaient, la dévisageaient. Elle respirait la crasse à pleines narines et plongeait son regard bleu acier dans les yeux de ceux qui la cherchaient, étouffant à grand peine les frissons glacés qui lui secouaient l'échine. Pour donner le change, elle se rapprocha de Fairfax. Sa voix glacée résonna doucement aux oreilles du forban.


Votre ami vous surnomme « capitaine ». Vous êtes donc dans le commerce ?


Et par commerce, elle entendait bien évidemment le genre de transactions qui se concluaient dans des ruelles sombres à grand renfort d'injures et de coups de lames. Un homme qui la payait un demi million pour récupérer une obscure cargaison dans une ville en perdition ne pouvait être entièrement honnête. Ce fut à ce moment là qu'une main plus hardie que les autres aggripa son sac. Il ne contenait pas grand chose, mais cela fut un signal suffisant pour Leene. A cran, électrisée par ce contact soudain qui brisait la fragile carapace qu'elle tentait de se fabriquer, la blonde leva haut sa botte ferrée et l'écrasa de toutes ses forces sur le pied de l'individu.

Il y eut un choc puis un craquement sonore, assorti d'un hurlement. Leene se jeta en arrière, la main sur son blaster, l'autre en travers du torse dans un pauvre réflexe de protection. Le palpitant à cent à l'heure, elle entrevit la silhouette floue du pickpocket en herbe s'enfuir dans la foule qui ne s'intéressait guère à leurs affaires. Leene s'aperçut qu'elle en avait oublié de respirer pendant quelques secondes et inspira profondément.
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By Zeph Mathuin
#30796
Se promener dans les rues de ce port franc avait quelque chose de rafraîchissant. Chandrila était un endroit paisible et agréable ou il faisait bon vivre mais s'il devait être honnête avec lui-même, le secteur corellien de Nar Shaddaa lui manquait. Pour sa forte concentration de natifs de sa patrie d'une part, pour l'ambiance festive et unique d'une autre et enfin pour l'impression d'être dans un monde véritablement singulier. Le danger. C'était cela qui lui manquait.

On ne pouvait pas passer sa vie d'adulte dans des endroits remplis de criminels et lies de la société sans y prendre goût un minimum. Il s'était persuadé que sa nouvelle vie sur Chandrila au service de Swole aurait au moins ça de plaisant qu'il n'y aurait plus trop de risques mais même cela lui manquait. L'incertitude sur le lendemain. La peur qui rongeait vos entrailles. La merveilleuse impression de vraiment profiter de sa journée quand on la vivait comme si c'était la dernière.

Il retrouvait un peu de ça ici tandis que leur duo incongru fendait la foule et les habitants. Contrebandiers, pirates, criminels en col blanc, chasseurs de primes, dealers, esclavagistes et bien pire encore hantaient cet endroit par centaines voire milliers. Il eut un sourire fugitif. C'était étrange de ressentir de la nostalgie à la vue de tout ces représentants du pire de ce que la galaxie avait à offrir.

Halcard s'était un peu rapprochée de lui tandis qu'ils progressaient en silence direction la boucherie. Il n'avait même pas fait attention à elle jusque là, trop occupé qu'il était à se repérer, observer d'un œil distrait et songer avec mélancolie à ses jeunes années. La voix de la femme d'affaires résonna alors, posant une question plus subtile qu'elle ne le semblait, lui laissant à penser qu'elle était plus futée qu'il ne s'y était attendu.

Pas le temps de répondre qu'un vulgaire voleur tenta de la détrousser. Surpris par cette interruption, Cain se contenta de se retourner à temps pour voir l'imbécile se prendre un coup de botte au pied avant de s'enfuir comme un lâche en voyant la blonde lever son blaster. Allait-elle tirer? Il était curieux de voir si elle le ferait mais elle n'en eut pas le temps. En tout cas elle semblait à cran, c'était une bonne chose. Il fallait toujours rester sur ses gardes dans ce genre d'endroit.

Le sac de la dame était tombé, il se pencha pour le ramasser et lui tendre poliment. Pas de mal à jouer au galant homme hein?

Je crois que c'est à vous.

Les 2 individus reprirent leur route, Halcard semblant légèrement secouée tandis que lui était surtout étonné de voir qu'elle semblait bien moins une dure qu'il ne se l'était figuré. Peut-être l'avait-il mal jugée...

Dans le commerce... On peut dire ça oui. Disons que je suis l'agent d'une personne au-dessus de moi et que j'exécute ses ordres.

Jusqu’où pouvait-il aller dans la vérité? Comment savoir s'il pouvait se fier à elle? Que pouvait-il vraiment dire qui ne soit pas mal perçu? Autant dire les choses le plus franchement possible, il n'avait jamais été le genre de type à tourner autour du pot ou faire des difficultés.

La vérité miss Halcard c'est que je ne peux pas vous dire vraiment qui je suis ou ce que je fait dans la vie. Je pourrais vous dire que c'est pour votre sécurité autant que la mienne. Que je devrais ou vous tuer ou vous faire surveiller si je vous le disais. Mais la raison principale, c'est que j'ai aussi peur de celle que vous pourriez être en réalité que vous avez peur de celui que vous me soupçonnez d'être. Croyez bien que je regrette cette situation très inconfortable pour nous deux.

Il n'ajouta rien, la laissant songer à tout cela comme elle l'entendait. Finalement, ils furent bientôt arrivés devant une enseigne "Pröster et fils – Maîtres bouchers depuis 165 BrS". Leur destination. L'intérieur était typique de ce genre d'endroit, divers morceaux d'une multitude de viandes étaient fièrement affichés au vu des clients. Il faisait légèrement frais à l'intérieur pour conserver à bonne température la viande.

Il n'y avait personne au comptoir et pas moyen de sonner pour signaler sa présence mais à entendre le bruit de scie dans une pièce derrière le comptoir, le maître des lieux n'était pas loin. Il leur fallut attendre quelques minutes dans un silence légèrement tendu durant lesquelles Cain détaillait un peu l'endroit pour s'en faire une idée. Des caméras aux plafonds avec visiblement peu d'angles morts.

Il fallait maintenant patienter le temps que le maître des lieux ne consente à les honorer de sa présence pour continuer leur affaire.
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By Leene Halcard
#30802
Leene aurait pu jurer que la simple traversée de ce lieu de perdition que certains osaient appeler maison comptait parmis les expériences les plus désagréables de sa vie. La brève expérience du pickpocket l'avait secoué plus qu'elle ne voulait se l'admettre. En maniaque du contrôle, elle ne pouvait tolérer cette intrusion imprévue dans l'ébauche d'attitude qu'elle tentait d'établir. Elle s'était attendue à des tueurs, des trafiquants brutaux, des pervers en maraude, pas à ce qu'un simple détrousseur s'en prenne à elle et lui fasse friser l'attaque cardiaque. Rendue brièvement muette par l'altercation, elle récupéra son sac sans un mot pour son galant, reconnaissante mais certainement pas redevable.

Par chance, ce dernier se décida finalement à répondre en détails à sa question, lui donnant l'occasion d'occuper son esprit à autre chose qu'à imaginer descendre tous les individus qui croisaient son regard et à mettre le feu à ce trou à rat pour le purifier de la fange de sa population. Être immergée jusqu'au coup dans cette foule odorante et dangereuse dont elle ignorait tout du fonctionnement lui mettait les nerfs à vif plus sûrement qu'une lame sur sa gorge. Elle ne savait pas comment ce monde fonctionnait, qui dirigeait qui et cette incertitude la tourmentait. Fairfax lui révéla n'être qu'un simple intermédiaire et cette information ne l'aidait en rien, mais elle garda le silence. La suite était autrement plus censée. S'il dissimulait sa véritable identité et ses intentions, elle le considérait simplement comme un marchepied pour son futur. Une étape dangereuse, manifestement impactante à moyen terme mais une simple étape, une anicroche dans un parcours semé d'embûche. Un rire cristallin s'échappa de ses lèvres qu'elle tenait jusque là étroitement closes, et cela lui fit un bien fou.


C'est ce qu'on appelle une relation d'intérêt mutuels monsieur Fairfax. Lorsque l'on cesse de se méfier de quelqu'un, on se retrouve pris au dépourvu au pire moment. Vous vous méfiez d'une dame capable d'accepter pareille expédition avec une somme dérisoire de renseignements et je ne fais guère confiance à un anonyme capable de dépenser des sommes pareilles sans aucune assurance de succès.

Les armes les plus efficaces de Leene n'étaient certainement ni son blaster ni son stylet fétiche et c'était évident, mais sa langue acérée et son intelligence compensaient son dégoût pour la confrontation physique. Fairfax en était réduit à soupçonner qu'elle cachait bien son jeu et bien qu'elle manque d'arguments immédiats, elle trouverait probablement un moyen de lui rendre la vie impossible en cas de trahison. Aussi jugea elle bon de ne pas le décevoir sur ses capacités supposées, bien qu'elle manque cruellement d'hommes de mains à l'heure actuelle.

Pour rajouter à l'inconfort de sa situation, le lieu de rendez vous était situé dans la boucherie du contact et elle fixa une demie seconde un morceau de viande pendue à un crochet en s'efforçant de ne pas y trouver de similitudes avec sa situation actuelle. Leene suivit le regard de son guide en direction des caméras de sécurité et croisa les mains en s'adossant le long du comptoir, palpant sa lourde bague d'argent qu'elle n'aurait ôtée pour rien au monde. Maculée de la graisse précédemment mentionnée, le bijou n'avait guère d'allure et ne risquait certainement pas d'attirer les convoitises. Leene était insensible au froid en dépit de la légèreté de sa tenue, mais c'était bien là le seul point positif de leur attente dans l'atelier du viandard. Le bruit de la scie à viande, tout droit sorti de quelque mauvais holofilm à suspense, était particulièrement désagréable et elle se força à parler pour occuper ses neurones à autre chose qu'à imaginer sa dissection sans anesthésie.


Vous seriez adorable de ne pas me tuer ici. Abattez moi dans une ruelle crasseuse, mais l'idée de mourir entre des kilos de chair pendus à des crochets m'est particulièrement horrible. Il suffit d'une seconde d'inattention pour finir accrochée à l'étal, indiscernable d'un cœur de bantha encore frais...

Leene n'exagérait qu'à moitié et si son imagination morbide cavalait allègrement, elle préférait en effet qu'on retrouve son cadavre à peu près intact plutôt que de disparaître dans l'estomac de quelque gourmet, pour peu qu'on puisse trouver pareil individu dans la foule grossière et bruyante qui peuplait ce mouroir. Elle ne pouvait détacher ses yeux de glaces de l'énorme cuissot qui trônait dans la vitrine, bien que le morceau fasse trois fois la taille de ses propres cuisses.
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By Zeph Mathuin
#30807
Le rire de la jeune femme avait quelque chose de désagréable dans le sens ou il donnait l'impression qu'elle riait d'une vaste blague qu'elle seule pouvait comprendre. Pourquoi pas hein, amuse-toi si ça te chante, c'est clair que ça te fera pas de mal de rire un peu dans ce genre d'endroit parce que si ça finit mal tu rigoleras moins. Moi aussi cela dit.

Nous faisons une sacrée paire vous ne trouvez pas? Pas la moindre confiance ni véritable appréciation et pourtant nous faisons affaire comme si de rien n'était. Quelle galaxie étrange quand on y pense.

En tout cas, à en croire son attitude et si sa maîtrise du langage corporel n'était pas trop rouillée, Halcard ne semblait pas particulièrement à son aise dans cette boucherie. Il ne pouvait pas vraiment le lui reprocher pour le coup, lui-même n'était guère sensible au décor local qui faisait très glauque compte tenu de la vraie profession du type qu'ils étaient venus voir. Iris avait intérêt à ne pas avoir raconté de la merde ou il allait lui faire regretter ses conneries.

Ironiquement, le commentaire de la blonde lui arracha un sourire franchement amusé et il ne put résister à l'impulsion de ricaner. Ledit commentaire semblait tellement hors de propos et mal placé étant donné la situation. Elle avait de la répartie il fallait lui accorder ça. Peut-être l'avait-il mal jugée en pensant qu'elle ne ferait pas de vieux os dans le monde de l'ombre ou ils s'aventuraient.

Faites-moi confiance, si je dois vous tuer, je vous promet que ça se fera dans un endroit plus élégant qu'ici. Pourquoi pas une chambre d'hôtel 5 étoiles ou le salon d'un manoir? Vous méritez assurément mieux qu'une balle dans le crâne au détour d'une ruelle encombrée de déchets.

Du moins le supposait-il. Pour ce qu'il en savait, miss Halcard était une femme bien sous tout rapports si on mettait de côté sa tendance à prendre de haut et sa visible répugnance des endroits un peu chauds comme Oseon. C'était déjà pas si mal comparé à beaucoup de personnes qu'il avait pu rencontrer dans sa vie. Et puis à cheval donné...

La scie industrielle du fond s'était finalement arrêtée de tourner, le propriétaire avait surement entendu leur petite discussion des plus charmantes et songé qu'il avait clientèle à satisfaire. L'homme arriva finalement en vue derrière le comptoir. Légèrement enrobé, il portait un tablier de cuir blanc ensanglanté avec plusieurs couteaux de différentes tailles à la ceinture. Cheveux courts, il avait un visage au demeurant assez peu sympathique et ses yeux avaient une lueur féroce.

Le genre de type qu'on n'emmerdait jamais si on tenait à voir le jour se lever. Bien, voilà qui confirmait au moins à Cain qu'ils ne s'étaient pas trompés d'adresse. Le boucher leur adressa un sourire des plus factices, typiquement le genre réservé aux clients lambdas qui croyaient vraiment qu'un professionnel était enchanté de leur présence pour autre chose que leurs crédits.

Bonjour messieurs dames. Que puis-je vous servir? Vous avez déjà choisi? Je vous recommande notre spécialité du jour, le Traladon de Corellia. Très agréable au goût...
Je vous remercie mais nous ne sommes pas là pour ça. En vérité nous ne venons pas acheter mais plutôt recevoir.
Plait-il?
Monsieur John Pröster si je ne m'abuse? Nous avons un ami commun.

Le silence qui suivit sa déclaration fut éloquent et de manière imperceptible, la tension monta d'un cran dans la pièce. Cain vit l'homme glisser une main contre sa ceinture. Il ne faisait aucun doute qu'au moindre signe suspect, il allait leur lancer des couteaux à la figure. Celui-ci choisit donc de bien mettre ses mains en évidence le long de son corps pour signifier qu'il n'avait aucune intention hostile avant de reprendre.

Pas d'inquiétude John, je vous l'ai dit, nous avons un ami en commun.
Vous feriez mieux de partir "l'ami". Vite, avant que ça finisse mal.
Impossible, nous venons de trop loin pour rebrousser chemin et nous avons trop à gagner en continuant jusqu'au bout.
Quel ami croyez-vous que nous ayons en commun?
Je me suis laissé dire que le Cafard était votre genre d'animal. Vous me suivez?
Pas ici. Dans l'arrière-boutique, pronto.

John fit coulisser l'ouverture pour qu'ils puissent le suivre. Après un dernier regard d'avertissement à Halcard suivi d'un tapotement sur son manteau sous lequel il cachait son DL-44 pour bien lui faire comprendre de rester à l'affût, Cain prit sur lui de passer devant. Si la belle songeait vraiment qu'il était hors de question de se fier à lui et préférait rebrousser chemin eh bien elle avait là sa dernière chance. Dans le cas contraire, il allait lui falloir faire preuve de confiance envers son compagnon d'infortune.

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By Leene Halcard
#30813
C'est la définition même "des affaires" monsieur Fairfax. Les intérêts communs l'emportent sur le superficiel.

C'était une façon très maniérée de dire qu'elle était capable de tout pour une poignée de dataries, mais son attitude et sa verve étaient aussi ce qui distinguaient Leene d'une vulgaire courtisane. La jeune blonde tenait donc tout particulièrement à cette distinction. C'est pourquoi elle hésita à lui lancer une réplique cinglante lorsqu'il lui parla de chambre d'hôtel. On ne montait pas dans la chambre d'hôtel de mademoiselle Halcard et on ne l'amenait certainement pas à la sienne, quand bien même aurait il quintuplé les sommes qu'il lui proposait. Il y avait une ligne très claire entre les affaires et l'intime qu'elle se refusait à franchir, à plus forte raison lorsqu'il en exprimait l'envie avec la vulgarité d'un homme du peuple. Entre ça et les liasses de billets qui tombaient dans son assiette, il y avait fort à parier que Fairfax avait l'habitude des filles tarifées et des amours monnayables plutôt que des dames de bonne réputation. Leene laissa échapper un léger soupir, tout en constatant qu'elle commençait à se détendre quelque peu, sa concentration sur la défense de sa vertu lui ôtant quelque peu de l'esprit la présence asphyxiante de chairs sanguinolentes et du bruit de leur fabrication.

Ce sera le salon d'un manoir je vous prie. Après un excellent grand cru.

Sur ces entrefaites, leur contact apparu et Leene constata à sa profonde déception qu'il correspondait exactement à l'image qu'elle s'était faite de lui, à savoir un individu cruel, vivant du sang et de la mort. Son physique trahissait une propension à la violence et la conversation s'engageait sur une direction plutôt dangereuse, constata elle alors qu'il se rapprochait de ses armes. Elle fit très attention à ne pas bouger le moindre doigt, histoire d'éviter d'être la première à se faire poignarder. S'il devait agresser Fairfax, elle aurait tout loisir de l'abattre à ce moment. Par chance, ce dernier parvint à capter l'attention de son sanguinolent interlocuteur et il les fit passer dans l'arrière boutique. Attentive, mais muette, elle emboita le pas au duo.

Son employeur n'avait guère besoin de lui préciser de rester aux aguets, elle était tendue comme un arc. Que le boucher éternue et elle risquait de le descendre avant qu'il ait eut le temps de se moucher. Cette affaire prenait une tournure qui n'était pas sans l'inquiéter et elle espérait que le Cafard en question ne soit pas une cible à abattre pour obtenir la récompense promise. Leene avait toujours préféré déléguer les tâches à autrui et elle n'apprécierait pas que les rôles s'inversent, quand bien même ses fonds limités la plaçaient d'office dans le siège de l'employé. Bon gré mal gré, elle se faufila derrière Fairfax et tint à merveille son rôle de compagne silencieuse, s'efforçant de garder une façade de marbre alors qu'ils pénétraient dans le dernier endroit qu'elle avait envie de visiter. Mains croisées, pour bien montrer qu'elle n'entendait pas dégainer en premier, Leene se demandait pour la sixième fois pourquoi elle n'avait pas envoyé une armée de tueurs à solde faire son sale boulot. Elle avait envie d'une douche.
Modifié en dernier par Leene Halcard le lun. 18 déc. 2017 21:30, modifié 1 fois.
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By Zeph Mathuin
#30824
L'arrière-boutique était relativement espacée et composée de plusieurs pièces différentes, celle adjacente au comptoir ou on préparait les produits avant de les mettre à la vente avec ses outils de découpe et de préparation de la viande. Il y avait également une salle servant de chambre froide entrouverte lorsqu'ils passèrent à côté, étaient visibles plusieurs morceaux de viande de diverses espèces animales étant accrochées aux crochets. Il y avait également un Rodien, surement l'un des apprentis/employés.

John les mena jusqu'à la pièce du fond fermée qu'il ouvrit avec un passe magnétique avant de les laisser entrer tout deux. Une table rustique mais fonctionnelle y trônait avec quelques chaises. Cain choisit pour sa part de s'asseoir face au boucher et le regarda calmement prendre place. Il nota non sans une certaine nervosité qu'un Wookie était arrivé le temps qu'ils s'installent pour prendre position à l'entrée. Visiblement, on ne rigolait pas chez Pröster.

Je peux vous proposer un peu de whisky corellien peut-être?
Non merci ça ira, pas quand je travaille.
Comme vous voulez, si votre amie dont j'ai oublié le nom en veut, elle peut se servir.

Il avait fait surgir d'une armoire une bouteille pleine avec 3 verres propres et visiblement bien entretenus, quoique tout ce qu'il y avait de plus banals dans leur apparence. John s'en servit un verre plein qu'il savoura en avalant à grosses gorgées avant de détailler les 2 nouveaux venus sans dire un mot. Le silence qui régna alors était tendu, bien que nul n'avait mis la main à son arme ni déclenché d'hostilités. Comme si de rien n'était, le boucher reprit:

Alors, vous m'avez parlé du Cafard. D’où vous connaissez Werkx tout les deux?
Sans entrer dans les détails, on a travaillé ensemble lui et moi il y a quelques mois. J'admire son professionnalisme et son talent.
Un vrai magicien hein? On aurait peine à le croire en le voyant le bougre. Mais si vous le connaissiez si bien, j'ai bien peur de devoir vous apprendre une triste nouvelle. Frankie nous a quitté peu de temps après qu'il soit venu me voir avec une copine à lui. J'ai appris la nouvelle le lendemain, ça m'a fait un choc.
Oui je suis au courant, des chasseurs de prime qui avaient un contrat sur sa tête soit disant... J'imagine qu'il avait un passé chargé comme nous tous, et que ce passé a fini par le rattraper.
Ce ne serait pas surprenant oui. Maintenant dites-moi ce que vous êtes venus faire chez moi.
Frankie et la fille, qui se trouve être ma collaboratrice proche, étaient venus vous solliciter pour que vous entreposiez une marchandise de valeur dont ils ne pouvaient pas avoir l'usage quelque temps. Je suis venu récupérer cette marchandise, il est temps que j'en fasse quelque chose.

Nouveau silence durant lequel John détailla Cain sans mot dire, songeur. Cela n'augurait rien de bon. Tendu, le Corellien avait sa main gauche sur la table et la droite posée sur son manteau, prêt à dégainer. Il savait que leurs chances de survie seraient minces s'il tirait, même en partant du principe que lui et Halcard ne rateraient aucun tir. Mieux valait ne pas la jouer trop tête brûlée sous peine de ne plus en avoir.

Vous savez Monsieur... C'est quoi votre nom déjà?
Cain. Ciaphas Cain.
Cain donc. Vous m'avez l'air d'un gars honnête mais vous comprendrez que je ne peux pas me fier comme ça à votre bonne parole, je suis un type sérieux, si je file ce que je garde à la mauvaise personne, ma réputation est grillée.
Je suis sûr qu'il y a un moyen de s'entendre. Je peux peut-être vous prouver que je suis bien un ami de Frankie?
Répondez à ma question dans ce cas : la fille avec le Cafard, elle était de quelle espèce?
Une Chiss. Jolie, toujours en train de sourire comme si elle trouvait la situation amusante, pas le genre à baisser les yeux.
On est bons monsieur Cain. Reste un petit problème à régler avant de conclure l'affaire. Frankie m'avait filé un million pour garder votre marchandise et m'en avait promis un autre quand il reviendrait. Puisqu'il n'est plus là, cette promesse est la vôtre. Alors?

Bordel. Cette fois ci ce fut au tour de Cain de rester silencieux le temps de peser le pour et le contre. L'idée de devoir allonger la monnaie à une telle somme ne lui plaisait pas le moins du monde, qu'est-ce qui lui avait pris à Werkx de promettre autant? D'un autre côté il fallait bien planquer le magot et ne pas donner envie au receleur de jeter un œil. Et puis il fallait être lucide, un million vu ce qu'il allait gagner avec la marchandise, c'était de la petite monnaie. Un regard furtif à Halcard et il prit sa décision.

Alors j'en dit qu'on a un deal vous et moi mon cher John. Vous avez de quoi effectuer un transfert de crédits sécurisé je présume?
Certainement, suivez-moi on va régler ça rapidement.

Les deux hommes quittèrent la pièce, laissant là le Wookie et la blonde le temps d'en finir avec ça. Cain eut pour elle un hochement de tête pour lui signifier que ça allait bien se passer avant de sortir. Il revint 3 minutes plus tard après avoir fait le transfert de crédits demandé. Finalement, le boucher ordonna à un de ses apprentis de tenir la boutique le temps qu'il revienne puis, avec l'aide de 2 autres, de solides gaillards, les amena à un speeder. Il leur expliqua un peu le procédé:

Le container est stocké à l'astroport dans une zone réservée au fret et marqué à mon nom. On va y aller en speeder c'est plus rapide. Mes gars vont nous y rejoindre en chariot pour transporter le machin. J'imagine que vous avez un vaisseau de transport pour accueillir le container?

Cain décida qu'il s'était assez posé en homme de la situation pour le moment et passa la main à sa camarade. Elle avait bien le droit à un peu d'attention après tout.

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By Leene Halcard
#30838
Si Leene resta de marbre dans cette arrière boutique lugubre, elle n'en était pas moins toute ouïe. D'abord, elle n'avait strictement rien à dire à ce grossier personnage. Mais surtout, Fairfax alignait plus de mots qu'il ne lui en avait adressé et les informations fusaient. Sommes et noms, elle enregistrait tout sans la moindre difficulté, son oreille exercée à repérer les subtiles intonations si essentielles à toute négociation davantage excitée par les montants dont parlaient les deux hommes que par la nouvelle identité de Fairfax, probablement toute aussi fausse que la première.

S'aurait toutefois été mentir d'affirmer que Leene était tout à fait à son aise. Dans cet environnement inconnu, ces individus qui parlaient sans la moindre émotion apparente de la mort de l'un d'entre eux avait de quoi la perturber. Davantage parce qu'elle n'en connaissait ni les raisons, ni les implications, ni les commanditaires que l'acte en lui même, une extrémité souvent nécessaire à conclure ce genre d'arrangements. Elle n'allait pas pleurer la mort d'une racaille des bas fonds de l'univers, un de ces gagne petit qui alliaient grossièreté et amateurisme dans un équilibre précaire pour tenter de faire fructifier quelques deniers bien mal acquis.

L'atmosphère qui se raidit doucement trouva donc Leene avec un verre généreux de whisky à la main. En toutes circonstances, il était grossier de froisser son hôte et sans raffoler de ce breuvage, la blonde ne crachait pas sur ses vertus à cet instant précis. Une large rasade plus tard, savourant la brûlure de l'alcool qui anesthésia son palais habitué aux saveurs délicates, Leene se sentit étonnamment mieux. Elle termina son verre en une autre lampée, trouvant en l'étrange compagnie du wookie une bien pauvre justification à ce soudain besoin d'éthanol. Cain Fairfax revint accompagné de son étrange acolyte et l'affaire était manifestement entendue. Leene posa sagement son verre. Le breuvage n'était pas mauvais, mais suffisamment pour la dissuader de faire des folies et tant qu'elle n'était pas de retour sur l'Inisa, le compte en banque plein et Fairfax débarqué, elle ne se sentait pas autorisée à se détendre plus que de raison. L'alcool lui avait toutefois doucement réchauffé les entrailles et elle n'eut guère à feindre son sourire lorsqu'on s'adressa à elle directement.


Mon appareil est effectivement paré. Je vous y amènerais sitôt que nous aurons le container et que monsieur Cain sera satisfait de son état.

C'était une demande qu'elle estimait tout à fait raisonnable dans ce milieu. Accessoirement, elle ne tenait pas à apprendre qu'une armée de voyou menaient une visite préventive à bord de l'Inisa parce qu'elle avait imprudemment et inutilement révélé sa cargaison. Ce fut là les seuls mots qu'elle tint jusqu'à embarquer à bord du speeder, laissant à son commanditaire l'insigne honneur de s'installer à la place du mort tandis qu'elle se plaçait derrière lui, une main sur la carlingue et l'autre sagement posée sur sa cuisse, affectant toujours cette confiance qu'elle ne possédait pas. En cas de problème, elle possédait un point de vue direct sur le boucher et une ligne de tir dégagée. En cas de problème plus complexe, elle pourrait probablement tirer à travers le siège pour signifier à monsieur Fairfax sa déception de perdre un demi million de crédits.
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