L'Astre Tyran

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By Maya Tega
#23616
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« Sortie dans 3…2…1…Procédure de sortie. »

Par la verrière de la passerelle, l’hyperespace avait laissé place à une planète aux reflets bleutés.

- « Nouane Contrôle, ici Rêve de Liberté, vaisseau de son excellence la Princesse Tega. Autorisation 478b. Demandons vecteur d’approche. »
- « Paramètre validé, nous vous transmettons un vecteur direct. »

Le vaisseau entama alors sa plongé vers l’atmosphère. Une nouvelle ère était peut être sur le point de commencer. Ce sommet en catimini porter peut être avec lui le sort de milliard d’être. Dans sa descente, la corvette Marauder et son équipage voguait vers leurs destins.

**


Tout avait commencé des jours plus tôt. Maya avait contacté le gouvernement de Nouane par voie officielle. Elle avait demandé à consulter la bibliothèque. La Princesse avait été jusqu’à proposer de tenir une conférence économique à l’université de la planète. Maya avait prévu à ce titre un sujet totalement neutre, et en aucun cas son discours n’était orienté. L’autorisation arriva alors au bout de quelques jours. Le privilège de recevoir l’administratrice en conférencière n’était peut-être pas étranger à cela. Ou bien était-ce peut être le Grand Moff qui tirait les ficelles ?

Dans tous les cas, elle avait préparé un minimum sa sécurité. Une équipe de l’Agence de Sécurité Intérieure avait investis des lieux proches du sommet, afin d’intervenir en cas de soucis. Le rêve de liberté ne serait pas avare en renfort et si les choses tournaient réellement mal, la flotte IV stationnait, en dehors de la zone d’influence de la planète. Le dispositif n’était pas inconnu pour Maya. Il était celui qu’elle avait toujours mis en place avec l’alliance rebelle. Depuis, l’Agence de sécurité Intérieur des Colonies avait remplacé le 7e bureau, et la flotte IV les navires rebelles. Et cette fois, Maya joué seule. Sans même avoir prévenu Leia. Sans filet, pour les siens.


**

Alors que la nuit tombait, Maya revêtait une robe blanche et argent. Un léger pendentif et une coiffure simple venait compléter la tenue. Le tout était simple, sobre et pourtant élégant. La princesse avait compris au message que son interlocuteur était quelqu’un d’éduquer. Il convenait donc de prêter à cet évènement tout l’attention qu’il fallait. Le ton de ce rendez-vous serait particulier, comme l’avait été la correspondance. Même si la Princesse ne perdait pas de vue qu’elle ferait face à un impérial, elle avait bon espoir d’avoir avec ce personnage une conversation civilisé.


Ainsi donc, elle prit la direction des Trois Ours. L’établissement était un bar calme et bien fréquenté de la planète. Un endroit où un rendez-vous entre une Princesse et un Grand Moff de bonne éducation passerait inaperçu. Après une courte marche à la pale lueur de la pleine lune, elle entra dans le bâtiment et pris la direction d’une table au fond de la salle. L’endroit était idéalement placé pour voir les nouveaux arrivants, et à faible distance d’une issue de secours, comme lui avait enseigné Aelingen.

La jeune femme attendait donc seule. Elle avait un temps pensé à inviter Alayna à se joindre à elle. Mais il lui était vite apparu que cette mission était sienne, et uniquement sienne. Elle se battait pour cette cause depuis trop longtemps pour ne pas prendre le risque d’affronter ce moment seule.

#23680
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Harlon devait le reconnaître, la Princesse Tega avait porté un coup de maître. Avant qu'il n'ait donné ordre à la Task Force Zeta en orbite de procéder à un laisser-passer officieux, la Princesse avait prit les devants, et avait quémandé un sauf-conduit... comme universitaire. Les Nouanais étaient idéologiquement portés aux côtés de l'Empire, dans la promotion de ce qui était supérieur intellectuellement et dans l'optique d'un eugénisme par élimination des sous-espèces galactiques.

Mais, toute rebelle qu'était Maya, elle avait frappé là où un Nouanais ne pouvait refuser ou jouer de duplicité : en mettant en avant sa noble ascendance et son envie d'accéder aux bibliothèques de Nouane, le gouverneur avait été prit au piège, et c'est avec plaisir qu'il répondut favorablement à la demande.

Même si l'Executor était en orbite, et toute l'armée impériale au sol, ils n'auraient jamais refusé d'accueillir la Princesse Leia, ni n'auraient tenté de la faire capturer. L'amiral en orbite ferait la tête, il n'avait pas intérêt à tirer, où Nouane se retirait de l'Empire pour toujours, par vexation.

Le gouverneur prévint quand même Harlon de la chose, mais aucune manoeuvre n'était à prévoir. De toute façon, il était déjà en route depuis un moment. Le jour n'avait pas été précisé dans le message, mais Harlon avait son idée pour le calculer.




Ce fut le père d'Harlon qui accueillit en personne Maya Tega. L'air de famille était frappant, mais le père avoir une chaleur contrastant avec la réputation de glacier qui suivait Harlon depuis sa jeunesse. Dans un complet avec une robe aux épaulières larges, il ressemblait à un genre de paladdin qui aurait écrasé le crâne de ses ennemis à l'aide d'un puissant marteau orné d'un livre. Massif et haut de plus de 2 mètres, il n'en était pas moins une figure rassurante, avec des yeux où luisait une érudition héréditaire. Un sourire plein de chaleur accueillit la princesse tandis qu'il levait la main pour l'accueillir.

« Princesse Tega de Chandrila, c'est un plaisir tout singulier qui m'habite à votre rencontre ! Je me nomme Arcturus Astellan, je suis co-directeur de l'université de Darvarh et chef de la section Sciences Politiques ! J'espère que votre séjour sur Nouane sera des plus plaisant ! »

Il offrit un baise-main à la princesse et murmurra doucement, toujours souriant.

« Mon fils Harlon sera à l'heure au rendez-vous. »

La sécurité serait assuré par les proches d'Harlon uniquement. Cela suffirait amplement.

« Ma femme Dahlia a hâte de vous rencontrer également ! J'escompte bien vous voir à l'une de nos réceptions durant le temps de votre séjour ! Le gouverneur vous rencontrera plus tard également, il dit avoir grande hâte d'entendre votre conférence à notre université. »




Arcturus avait présenté à Maya ce qu'il fallait voir, avant de s'enquir de sa venue. Donnerait-elle vraiment la conférence ? Il annonça savoir pour le rendez-vous, les tenants et ses aboutissants, mais du reste, il ignorait tout. La présence de la Princesse était à marquer dans ce territoire, la chose eut été dommage si elle devait être esquivée.

Ensuite Harlon arriva avec son Alliegeance, et débarqua discrètement, sans que le gouverneur ne vienne, sans haie d'honneur, sans réception. Il alla chez ses parents, prit des nouvelles de la planète et du reste de la Galaxie, et se changea dans son ancienne chambre. Revoir son petit lit simple - comme il l'avait demandé, même si un lit quadruple eut été dans les dimensions possibles - mais aux draps propres, sa table de chevet avec un vieil ours en peluche élimé, une photo de lui jeune, aux côtés de sa soeur Nova et son frère Milo, tous souriant, nova sur les genoux de Milo, et lui accroupi devant des cubes de couleur avec des lettres imprimées. Leur petite enfance avait été merveilleuse. Des parents aimants venant courronner le tout.

Harlon se demandait toujours quand une telle haine envers les autres était née ensuite.

Il revêtit un uniforme d'appara neutre, sans distinction impériale, si ce n'est sa Croix Gouvernementale, fierté de toujours. Un uniforme blanc immaculé, une ligne de tissu noire, rouge et blanche qui courrait de son épaule au revers de sa veste, trois boutons dorés, des boutons de manchette, et un mouchoir dépassant de sa poche pectorale. Sans oublier les gants blanc.

Et, à la pleine lune, il se présenta aux Trois Ours. Un bar qu'il n'avait jamais fréquenté, aux clients qu'il ne connaissait pas. Tant mieux. Rien de plus embarrassant que de tomber sur un individu parasite. Puis il vit celle qu'il était venu chercher. Aucun doute, seule, même visage. Elle devait savoir également qui il était.

Il s'approcha, ses lunettes ne trahissait aucune émotion, son visage de marbre, et tendit la main pour prendre la sienne, et apposer un baise-main.

« Princesse Tega. »
#23931
L’homme qui l’avait accueilli lui avait donné l’impression de sortir d’un autre monde. Il était massif, un colosse comme il était assez rare d’en croisé. Et pourtant, son visage laissé transparaître une chaleur qui contrastait avec la silhouette du personnage. Dans les yeux de l’homme, une soif de culture se lisait. L’homme se présenta alors comme étant le co-directeur de l’université et père du grand moff Astellan. Il était donc le chef du département dans lequel Maya allait donner sa conférence. A la manière des nobles gens, il saisit la main de la Princesse de Chandrila afin d’y aposer un baisemain.

- « C’est un honneur de vous rencontrer et d’être ici, sur Nouane. J’ai lu quelques un de vos ouvrages dont nous disposons sur Chandrila. »

Elle acquiesça quand l’homme précisa que son fils serait à l’heure, au lieu-dit. La rencontre était lourde de sens et de conséquence. Voir que comme elle, son interlocuteur y portait importance, était rassurant.

- « Je me joindrais avec plaisir à vos invitations. Quant à la conférence, ce sera pour moi un honneur et une chance de prendre la parole sur Nouane. J’ai de grands espoirs dans cette visite. »


***


Dans le bar, Maya avait suivi des yeux l’homme qui était rentré. Grand, large, il ressemblait à l’homme qui l’avait accueilli quelques heures plus tôt. Contrairement à son père, il n’affichait aucune émotion et son visage restait de marbre. Maya se demanda s’il s’agissait d’une façade, qu’il ornait à cause de ses responsabilités. Elle-même portait un masque, afin de ne jamais exposer à d’autres ses émotions, qu’elle considérait comme des faiblesses.

Comme son paternel, l’homme saisit la main de Maya afin s’y apposer un baise-main. Il était quelque peu étrange de voir pareil attention pour le protocole et le bienséant de la part de son invité. La princesse avait donc visait juste en imaginant un gentleman. La jeune femme se plia alors au jeu, présentant une révérence qu’elle n’avait pas eu l’occasion de faire souvent.


- « Grand Moff Astellan. Installons-nous si vous le voulez bien, nous serons plus tranquilles. »

La jeune femme pris place alors que son interlocuteur faisait de même.

- « Je ne saurais vous cacher ma surprise lors de la réception de votre message. Ces derniers temps, j’avais peur de voir s’effacer définitivement tout espoir de discussion. J’espère que le lieu vous conviendra pour ce rendez-vous. Ce n’ai pas conventionnel, mais cela nous tiendra tout deux loin de nos sphères et de nos obligations. Et j’ai eu l’occasion un jour de venir dans cet endroit, ma foi, charmant. »
#23953
« Bien sûr, installons-nous. Je suggère aussi, afin d'alléger le poids futur que porteront nos lèvres, de commander des rafraîchissements.

Chose d'autant plus adaptée que nous sommes dans un bar.
»

Mais surtout, pas d'alcool. Harlon leva un verre, suivi aussitôt de l'intervention d'un droïde en nickel chromé aux rondeurs féminimes, ainsi qu'aux senseurs vidéo en roses tamisé. Un droïde hors de prix qui devait posséder un vocabulateur efficace.

Tournant d'abord sa tête vers Maya pour qu'elle commande quelque chose, Harlon en profita pour ensuite commander un thé glacé. Grand format. Sur sa note, cela allait de soi.

« Oui, il est apparu à nombre d'entre nous qu'une guerre portait de trop nombreux préjudices aux deux parties.

Certains dans l'Empire semblent admettre petit à petit que la Nouvelle République a ses différences et que nous avons eu des divergences d'opinion par le passé, en plus de certaines prises de position diamétralement opposées.

Mais nous avons en réalité de nombreux points communs, notamment en terme de gouvernance centralisée et de politique d'expansion militaire. Aussi nous a-t-il semblé que nous étions en mesure de parler avec des individus à même de nous comprendre.
»

Un regard sur le décors.

« Je ne connaissais pas cet endroit, mais il est parfaitement adapté. Il est toujours étonnant de voir que les natifs connaissent au final moins leur lieu de naissance que les visiteurs. A tout prendre pour acquis, on ferme les yeux sur de si nombreuses choses ! »

Une gorgée de thé glacé.

« Aviez-vous déjà donné conférence ? On ne m'en avait fait part... sur quoi portait votre sujet ? D'ailleurs, sur quoi portera celui présent ? »
#23957
Harlon leva son verre, et un droide vint vite prendre la commande. Maya commanda un cocktail de fruit, une boisson sans alcool. Son interlocuteur prit lui thé glacé. Le grand moff prit alors la parole, exposant à Maya la raison de cette entrevue. Elle s’était longtemps étonnée de ce message. Depuis l’accord qu’elle et Thoryn avait signé, elle n’avait plus eut de contact avec l’empire. Et de son coté, elle n’avait pu convaincre le sénat de validé le traité à la suite des attentats.

Ainsi plusieurs impériaux commençaient à trouver la guerre trop couteuse, qu’il s’agisse de vie ou d’économie. Et il allait jusqu’à relativiser les raisons du conflit entre la république et l’empire, trouvant même des points communs aux deux régimes. Aborder ainsi les raisons de cette entrevue paraissait logique, du moins, du point de vue impérial. Elles n’étaient pas celle qui avait poussé Maya à répondre à l’appel, mais visait le même objectif.

Maya porta son verre à ses lèvres en écouta la suite. L’homme ne connaissait pas l’endroit. Elle avait plutôt eut peut de ne plus le connaître. Elle l’avait connue des années auparavant, avant la guerre, alors qu’elle n’était qu’une sénatrice en visite diplomatique. Il lui avait semblait convenir pour ce rendez-vous. L’homme enchaîna sur la conférence que l’administratrice devait tenir. Un évènement qui semblait en intriguer plus d’un.


- « Pour tout vous dire, oui, aussi souvent que je le peux. La première de mes conférences était il y a des années, sur Chandrila. Un moment inoubliable. Aujourd’hui, je répartie mes interventions entre ma planète natale, Mrisst et Coruscant, au cœur de l’institut universitaire que j’ai fondé. C’est un exercice que j’apprécie. Transmettre son savoir est une façon de mettre à l’épreuve ses acquis. C’est une manière de se remettre en question, et d’approfondir ses connaissances. Je traite la plupart du temps de l’économie, de la politique, et parfois, de chose plus étendu. Plus philosophique. La conférence que j’ai prévue ici portera sur l’économie et notamment sur l’interventionnisme. Elle s’articulera comme une hypothèse portée par les observations accumulait dans mon environnement. »

Elle marqua une pose et en profita pour boire un peu de son cocktail.

- « C’est un thème à la fois éloigné et proche de la raison de notre rencontre. Selon le point de vue que l’on adopte. »


Maya porte un regard sur le bar environnant.


- « J’avais peur que l’endroit ne conviennes plus pour une telle rencontre. Je n’y étais pas venu depuis une dizaine d’année. Tant de chose ont changé depuis qu’il est presque étonnant de trouver un lieu intact, si proche de mes souvenirs. Il est rassurant de voir qu’il reste des endroits tel que celui-là. Et des personnes avec qui il est possible de discuter, et échanger. »
#24176
« Oui... selon le point de vue de chacun... »

Echanger avec quelqu'un... La Princesse semblait presque vivre dans un rêve idéal. Elle n'aspirait qu'à la paix mais développait des armes de destruction massive dans ses Colonies. Qu'était-ce là... le delirium global d'une enfant dans le corps d'une adulte ? Joli corps, il fallait l'admettre. La voir attachée à une corde à sauter dans un ensemble gris et rose lui était une image amusante et excitante.

« Et je suis ravi que cet échange ait lieu, Princesse. J'espère sincèrement que cet échange ne sera qu'un tremplin vers un intérêt commun. »

Une gorgée de thé glacé.

« Je suis moi aussi conférencier en politique, comme vous devez le savoir. Un sujet vaste aux multiples voies et idéaux. »

Un tintement du cristal fin de son verre quand il le posa sur la table.

« Beaucoup voient dans celle-ci une éternelle bipolarité idéologique. Etonnant, n'est-ce pas ? »

Pas vraiment en fait.

« Beaucoup n'admettent jamais les nuances... ou les idéaux qui se rallient par défaut à une idée plus globale et partagée dans le but de la changer. Comme un klatooinien qui se fait une place dans une cour de Hutt... on ne voit plus le klatooinien à force. On ne verra que le Hutt.

Réducteur, ne trouvez-vous pas ?
»
#24617
La princesse bu une nouvelle gorgée, écoutant le grand moff. La rencontre, par sa dimension, avait un aspect irréel. Autour d’un verre, dans un bar tout ce qu’il y avait de plus normal, une administratrice républicaine et un grand moff discuté de notion morale.

- « Réducteur, mais guère étonnant. Notre monde est divisé, segmenter, afin que chacun se fonde dans une masse censé le représenter. On ne verra alors plus les différences que pouvait présenter l’être, aussi unique soit-il. Le besoin de cataloguer, de catégoriser est un vilain défaut qui a toujours eu cours dans nos sociétés. »

La jeune femme marqua une pause afin de boire une gorgé de jus de fruit. Elle détailla l’homme qui lui faisait face. Son physique ne collait pas avec les discutions qu’il tenait. Une preuve s’il en fallait une que la catégorisation et les aprioris n’était qu’illusions.

- « Le plus étrange est peut-être que le plus souvent l’individus se soumet à cette catégorisation. Il réplique le comportement et le schéma que l’on attend de lui au lieu de crée sa propre identité intellectuelle. La bipolarité politique n’est en mon sens qu’un produit de cette segmentation. Nos sociétés ont besoin de repères, et la politique n’échappe pas la règle. Une idée sortant des cadres ordinaires sera absorbé, ignorer ou devra se conforter au canevas en place. »

Elle marqua une nouvelle pause, esquissant un léger sourire.

- « Mais depuis peu, j’ai bon espoir que cette catégorisation finisse par voler en éclat, et qu’au final les idées originales puissent vivre en tant que telle. Les temps changent, et des voix commencent à s’élever pour proposer de nouvelle approche, de nouvelles nuances. Nous qui sommes peut-être de pur produit de ce système, nous sommes à discuter de choses alternative. Peut-être cela peut-il nous apporter espoir pour la suite. »

Nouvelle gorgé de jus de fruit. Nouveau regard pour le grand moff.

- « Si j’ai accepté de vous rencontrer, c’est dans espoir d’avoir une discussion utile pour l’avenir de tous. Pour en quelques sortes développer une idée alternative. Proposer de nouvelle nuance. »
#25884
« Et c'est bien pour cela que je suis ici avec vous, Ma Dame. »

Il caressa du bout du doigt son verre de thé glacé, appréciant la sensation de froid intense qui s'en échappait. Il aurait tout donné pour...

Il arrêta un droïde serveur et commanda un double bourbon sec. Pour flatter la Dame, il demanda un Chandrilien. Ensuite, il s'attela à jouer au nouveau jeu auquel il trouvait un goût certain : la brusque honnêteté. Jouer des jeux de dupe était à la mode quand on était aux échellons plus faible, ou pour conserver son pouvoir. La réalité avait fait d'Harlon un homme trop craint et presque sans égal. Il n'avait plus de temps à perdre en intrigues pour ce genre de discussion. Il avait opéré un sérieux virage en déversant les faits d'un coup, avant de regarder de loin le résultat.

Il admettait y prendre un plaisir prononcé à provoquer une chienlit et à regarder la meute s'entredéchirer avant de ramasser les morceaux restants.

Il but une gorgée de son bourbon, délaissant pour le moment son thé glacé sur le côté de la table.

« Vous aviez entamé un semblant de discussion avec feu l'ex Grande Moff Thoryn avec un échange de prisonniers. Mais rien ne semble avoir été plus loin que cela.

J'aimerais étendre ceci à un échange culturel. Partager le savoir entre Nouane et Mrisst. Commercial peut-être. Il faudra attendre quelques décennies de plus pour un échange militaire... pacifique.

Qu'aviez-vous en tête en venant ici ?
»
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By Maya Tega
#26081
La Princesse de Chandrila écoute l’homme qui lui faisait face et glissa son regard dans le sien. Bientôt, il changea du tout au tout, attaquant le cœur du sujet qui les préoccuper tout deux. Une volonté de ne pas vouloir jour au bluff et au mirage peut être. Cela n’en serait que mieux. L’hypocrisie avait déjà suffisamment saisie les affaires internes pour que les mensonges et les effets rhétoriques ne s’appliquent ici.

« Jouons carte sur table. Ce que j’avais en tête ? Pour être honnête, tout d’abord, vous rencontrer. Dans ce genre d’affaire, le contact est indispensable, et je voulais vous découvrir, peut-être vous jauger, afin de savoir à qui j’avais à faire. Et pour le moment, vous ne me décevez aucunement. »

Elle marqua une courte pause, le temps d’affichait un léger sourire.

« Pour ce qui est de ce que j’ai en tête pour la suite, c’est effectivement de réussir à trouver un terrain d’entente. Avec Thoryn, nous avions effectivement commencé à réfléchir à la manière d’amener le processus de paix. Pour notre part, la proposition à pu aller jusqu’au Sénat, mais de malheureux évènements on empêcher le vote de ce texte. »

Une nouvelle pause. Sa main se baladait le long du verre, saisissant les gouttelettes qui roulait sur la surface.

« Pour cette paix que nous recherchons, bien sûr, il faudra faire preuve de patience. Certaines collaborations ne pourront se faire qu’avec le temps. Toutefois, j’avais pensé que nous pourrions essayer de rouvrir le commerce entre nos nations. Par mesure de sécurité pour chacun de nous, ce commerce pourrait passer par des planètes étapes, des sortes de passages douaniers obligatoires pour tout trafic entre nos nations. Quant aux échanges culturels et universitaires, il faudra peut-être un peu plus de temps pour les faire accepter partout, mais je suis persuadé que nous pourrions y arriver. »
#26671
La femme avait une certaine douceur dans son regard et ses gestes. Instinctivement, Harlon s'en méfia. La Princesse avait fait un séjour sur Kessel, et des rapports affirmaient que la construction de puissants vaisseaux de guerre étaient systématiquement en cours dans les Colonies.

Une Dame qui avait toutes ses raisons de haït l'Empire et qui s'équipait pour lui faire la guerre aurait-elle sincèrement parlé de paix ?

« Pourquoi rechercher la paix ? »

Une question que peu se posaient, et dont la réponse n'était pas toujours existante, à son grand dam. Il avait des raisons personnelles de chercher la paix, mais les républicains ? Voulaient-ils s'armer pour infliger une seule et ultime claque à tout l'Empire ?

« Est-ce pour le peuple, pour le commerce... ou, pour autre chose ? »

Leia Organa ne semblait jamais disposé à parler de paix. Peut-être que la Princesse Tega ne voyait dans une telle entreprise qu'une façon de faire sécession, expliquant sa propension à se désolidariser militairement de la Nouvelle République. Peut-être que l'Empire n'était qu'une sorte de tampon entre les désirs des uns et le désir des autres, ces "uns" et "autres" étant, de plus, systématiquement des rebelles.

Quelque chose ne tournait pas rond.
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