L'Astre Tyran

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By Jen'Ari Nekanasaza
#27458
    -- Voir au-delà --
    Ord Antalaha

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    La bouche du Cathar s’ouvrit en une grimace acérée.

      « Là, ma fille, tu rêves ! »

    Ranath haussa les épaules, et d’un las geste de la main, fit comprendre à son vis-à-vis qu’elle laissait tomber.

      « Ouais, casse-toi ! »

    Un sourire narquois se logea au coin des lèvres de la Mirialan. Inutile de faire des vagues. Elle trouverait quelqu’un d’autre pour ce travail. Elle disparut du champ de vision du Cathar et gagna un quartier plus calme. La petite ville subissait l’influence de Fort Divin, bien que s’en tenant relativement loin. Les malhonnêtes indépendants avaient malgré tout des exigences irréalistes sur lesquelles la Sith n’était pas prête à faire de concessions.

    Darth Ranath, drapée dans un long manteau d’un gris plus proche du noir sali que de l’anthracite, avait besoin de calme pour faire le point sur ses récentes recherches. Le brouhaha de la rue devenait assourdissant, elle préféra s’en éloigner et jeter son dévolu sur une cantina aux allures proprettes. Peut-être aurait-elle le bénéfice que quelques heures d’une tranquillité toute relative.

    Pénétrant dans l’établissement, la Mirialan effectua un bref contrôle visuel avant de choisir une place solitaire. Sa commande passée, elle se plongea dans ses pensées.

    Le Cathar insolent méritait de mourir. Non, pas aujourd’hui, et pas en public. Il faudrait mettre de côté son affront. Difficile tâche pour l’impétueuse Ranath. Cependant résignée, elle se reconcentra sur l’objectif de son séjour sur Ord Antalaha, suspendue entre les Colonies et l’Hydien, petite planète discrète. Et tandis que la jeune femme fomentait un nouveau plan d’approche, le souvenir de l’Inquisitrice se présenta à elle. De quoi la contrarier davantage. Elle le chassa sans y prêter attention. Mais une autre sensation déjà prenait le dessus. L’Inquisitrice rodait dans les parages.

    Abandonnant sa commande, Ranath quitta le couvert de son abri, agacée, désemparée. Toujours dans les parages … Cette fois, elle la tuerait. Elle rejoignit l’établissement où elle avait élu domicile pour le séjour, un hôtel minable en bordure du quartier artisanal. Le patron n’avait posé aucune question et demandé aucune garantie, il avait donc gagné un client. La Mirialan s’enferma dans ses quartiers pour quelques heures.

    Lentement, Darth Ranath retrouvait son calme. Elle se concentrait sur l’Inquisitrice. Son empreinte dans la Force. Oui, elle était là. Sous ses paupières closes, elle la visualisait. Elle effleura son esprit. Des salutations silencieuses et sans douleur.

      Voilà un moment que je ne t’avais pas croisée, Inquisitrice …

    À travers sa pensée, on pouvait deviner son sourire carnassier et ses yeux cerclés d’or.
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By Helera Kor'rial
#27461
Ambiance


Déambulant à travers les corridors de la cité pirate, comme elle en avait connu plein. De la roublardise, des regards indiscrets, d’autres calculés. La puanteur de la corruption, de la vertue déchirée, arrachée. Des lumières artificielles, mal réglées, bien trop chaudes, trop lumineuses. Armée de sa seule sollutide, celle qui fut au centre des intérêts n’était aujourd’hui que l’ombre de son ombre. Des habits sales, des cheveux en bataille, rangés aléatoirement aux grés des courants d’air. Une cape sur les épaules, recouvrant en partie son membre manquant, sans le dissimuler complètement. Une chemise blanche, virant désormais au gris et un pantalon déchiré sur le côté de la jambe droite. Décalée du monde, en marge de la société, Helera était plus sauvage qu’elle ne le sera probablement jamais par la suite. Une sauvage dans un monde de métal, un esprit isolé sur une peinture colorée. La Grise n’avait sur elle ni arme, ni sabre. Rien qui aurait pu la confondre avec ce qu’elle n’était pas, ou plus. Le dos légèrement voûté, le regard vers le sol, les yeux à demi fermés, ressentant sa voie plus que la sentant. La Force la guidait, son ouïe et son odorat en appoint. La vue quant à elle restait secondaire. Que faisait-elle après tout ? Elle-même ne le savait pas. Il n’y avait pas de but cette fois, personne à rallier, pas d’ennemi à combattre. On la fuyait comme la peste, et la peste elle-même ne voulait pas d’elle. Plus de bras, trop faible… Plus de combat au sabre, alors même qu’elle était une des leaders dans ce domaine. Plus de pilotage non plus, une de ses passions qu’elle adorait tant et dont elle n’hésitait pas à user. La mécanique ? N’en parlons pas, cela faisait parti du passé, désormais loin derrière elle. La faiblesse n’avait plus sa place, ni dans ce monde, ni chez les Gris. Elle avait soigneusement préparé son départ, confectionnée ce qui pouvait encore l’être, sauvegardé tout son savoir. Maintenant, son voyage touchait à son terme.

Alors que la Force lui chatouillait l’esprit, lui donnant parfois des soubresauts électriques dans le crane, résultant à des sauts d’humeur tempétueux, elle continuait à marcher. Pourtant, le métal la dérangeait désormais. Vivre dans un monde civilisé ne pouvait plus lui plaire, elle etouffait. Mais elle l’avait pris, ce vol. Cette planète avait été la destination idéale, simplement parce qu’elle ne la connaissait pas. Elle était dans le Nord, seule certitude, mais sans repère, sans contact. Ses derniers vœux étant dit, elle les respecterait, coûte que coûte, et elle gardait constamment un communicateur sur elle. Les Gris, le cercle, tout le monde pouvait la joindre, à n’importe quel moment. Son devoir était probablement la dernière chose qui lui restait, si tant est qu’il lui serve encore à quelque chose. En furtif, le visage de Jenny apparut dans son esprit. Son apprentie lui manquait. Sa tête remplie d’espoir, ses paroles pragmatiques mais idéalistes. Une chouette gamine, sa sœur de toujours, sa première apprentie, la future chef de leur ordre. Elle seule serait capable de recoller le puzzle qu’elle avait laissé. L’œuvre de toute une vie, la connaissance ultime. Le fruit de ses recherches… Une esquisse de sourire traversa son visage tandis que la petite tête blonde disparaissait petit à petit. Levant la tête, son esprit fut percuté par la Force. Une cantina ? Regardant de part et d’autres de la rue, Helera n’écouta que son instinct. Elle s’y engouffra et sans regarder la salle, salua le « cantina-man » avant de s’assoir au comptoir. A sa gauche, un gamoréen sirotait bruyamment.

« Vous, vous avez besoin d’un bon remontant… Vu votre état, peut-être même deux. »

Helera leva la tête et fixa ses yeux bleux dans ceux marrons de son interlocuteur.

« Un chocolat chaud suffira. »

Elle fixa son regard pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’il détourne lui-même la tête et hoche les épaules pour lui-même. Faisant jouer sa main unique sur le comptoir, elle repensa à Mya qu’elle avait laissé et jamais cherché à aider. Pourquoi pensait-elle à la mirialan maintenant ? Elle était sûrement morte désormais, du moins c’est tout ce qu’elle pouvait lui souhaiter. Une vie de sith n’était pas … une vie. Le réveil était douloureux, et les visages des innocents tués revenaient sans cesse. Une symphonie macabre pour rappeler à celui qui essaye d’expier ses péchés que jamais il ne serait tranquille. Helera les avait tout occultés, mais se rappelait de chacun d’entre eux si elle le voulait bien. Toutes ces vies qu’elle avait gaché, elle-même arraché à la Force, commetant l’acte impardonnable. Les Gris avaient-ils été son expiation ? Ou avaient-ils contribués à racheter ce qu’elle avait détruit ? Chacun serait juge, comme tous n’avaient cessés de faire. Helera l’inquisitrice, Helera la Sith, Helera la nièce de l’impérial, Helera la traîtresse, Helera la Jedi. Tout le monde avait son mot à dire sur son histoire, sur ses actes son passé. Tout le monde l’avait mis dans une case, sans que chacun ne prennne le recul nécessaire pour essayer de comprendre. Il y avait bien eux les gens du cercle qui à leur façon lui avait montré leur soutien. Tous des gens formidables pour qui elle serait prête à donner sa vie. Contre les oppresseurs et les dictateurs de la pensée et de la vertue intellectuelle. Ceux qui blament, ceux qui envoient des hommes se battre à leur place. Qu’était-elle au final ? Rien de tout ce dont on avait pu la qualifier. Elle n’était que l’infirme qui avait été rattrapée par la réalité des choses. La sollitude, le désespoir… l’échec.
#27482
    Ranath ne parvenait pas à établir le contact avec son ennemie de toujours. L’Inquisitrice devait être particulièrement fermée, ou en mauvais état. La contrariété poussa la Sith à se relever, à jeter à nouveau son manteau sur ses épaules et à quitter une fois de plus son repère. Elle avait localisé l’humaine, à quelques pas d’ici, elle s’était immobilisée. Le plan était simple : assassiner froidement sa proie dans une ruelle étroite et abandonner le cadavre. Mais dans la réalisation, les choses seraient plus complexes, étant donné que la proie avait élu domicile dans une cantina à la clientèle fidèle et très présente. Nouvelle source de désagrément.

    La frustration à laquelle Ranath était sujette l’invita à une courte introspection. Elle avait toujours chargé, arme à la main, avec plus ou moins de tact. Une confrontation directe qu’elle avait toujours jugé nécessaire. Mais aujourd’hui, la Sith devait revoir ses exigences à la baisse : pas de combat sanglant, pas d’assassinat sordide. Pas de Force brute. Fonçant le nez, mécontente, elle hésitait. Attendre que la proie ne sorte à découvert, la traquer et la tuer. Ou aller à sa rencontre, la chasser sur son terrain et se livrer à un pathos dramatique qui lui faisait horreur mais que l’ennemie semblait chérir.

    La petite voix intérieure poussait à la deuxième solution, la première n’ayant jamais fait ses preuves. Avec un soupir résigné, Ranath traversa la rue et pénétra dans la cantina où se terrait Helera. Elle se présenta à sa hauteur, sur sa droite.

      « On pourrait croire que tu me suis partout. »

    Un sourire mesquin fendait son visage. La fine grimace disparut lorsque le barman s’amena.

      « Et pour vous ?
      Rien.
      Si vous consommez pas vous sortez. »

    L’envie de meurtre refit surface. Pas de vagues. Pas ici. Un nouveau soupir contrarié.

      « Alors la même chose. »

    Elle désigna hâtivement Helera, le barman s’exécuta.
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By Helera Kor'rial
#27485
Helera assise à ce comptoir de base récupéra sa commande en échance des quelques crédits requis par le cantinaman. Elle resta un instant à regarder le liquide noirâtre dans son verre et le fit tourner lentement. La poudre chocolaté accrochait les parois et retombaient lentement. Viscosité supérieure à celle de l’eau, ou peut-être une surface du verre rugueuse. Elle en but finalement une gorgée et resta pantoise quelques secondes, le regard dans le vide. Quand elle posa son verre contre le bar, une ancienne vint perturber sa tranquilité. L’avatar de la haine venait d’entrer dans la salle, proablement pour s’occuper d’elle. Helera tapota ses doigts contre le verre pendant que sa némésis approchait lentement, le regard sur elle. A son niveau, elle l’appréhenda brutalement, mais avec une voix posée. Sa haine à son égard transpirait des pores de sa peau. Après tout, elle en était potentiellement le moteur.

« Bonjour Mya ». Se contenta t-elle de répondre tout en prenant une autre gorgée du liquide.

Helera suivit ensuite la conversation avec le serveur, le regard posé sur lui. Après un temps, la mirialan se résolut à prendre pareil qu’elle, évidemment. Helera tira alors le tabouret à sa droite pour qu’elle puisse s’assoir et tourna enfin la tête vers elle. Pendant un instant, elle la fixa sans rien dire, regardant juste ses traits durs, ses tatouages foncés, sa peau verte. Puis elle détourna le regard et esquissa un sourire dans un léger hoquet d’amusement.

« Toujours à courir après ton destin… Tu te penches dans les réseaux pirates désormais ? »

Sans lancer de pics, Helera parla simplement, sans faire de détours. Mya avait l’air de ne pas avoir changé en tant que digne représentante des Sith galactiques. Les porteurs du sabre rouge et de la bure noire. Une voie qui n’était pas la sienne et qui lui avait été imposée, selon elle. Mais comme elle lui avait verbalisé, Mya était morte lors d’un crash sur une planète lambda. L’enveloppe corporelle qui se tenait là avait juste toutes les caractéristiques, mais ce n’était pas elle. Un clone créé de toute pièce par la Force, vomissant l’obscurité.

« Je ne me battrai pas contre toi Ranath. Je n’ai ni sabre, ni blaster et je doute que tu te réduises à tenter de tuer quelqu’un de sang froid, même avec ton affiliation. En revanche, tu peux boire ton verre et nous pouvons discuter. Je n'interférerai pas dans tes plans, quels qu’ils soient. »

Elle but une autre gorgée et fit jouer de ses doigts sur le comptoir sans la regarder. Peut-être n’avait-elle pas envie de fixer le visage de celle qui fut son amie. De se rendre compte de la corruption qui déchirait son visage, de l’obscurité qui était désormais son essence propre. Ou alors tout simplement pour ne pas voir dans ses yeux le jugement de sa négligeance. Le jaune de la colère et de la haine à son égars, pour celle qui n’avait pas su l’accompagner dans le moment ultime, le moment de sa chute.
#27489
    Le serveur revint avec la fameuse boisson qui laissa Ranath perplexe un instant. De toute façon elle ne la boirait certainement pas, elle avait simplement payé son droit de s’asseoir.

    L’Inquisitrice affichait piteuse mine. La Sith n’avait pas remarqué l’absence d’un bras. Elle pensait simplement la petite Humaine à bout, épuisée, genou à terre. Vivre deviendrait-il trop difficile ? À cette idée, Ranath laissa échapper un petit rire narquois. Quelle ironie. La Mirialan, elle, depuis la bataille d’Ansion, se portait relativement bien.

    Physiquement, Darth Ranath n’avait, en apparence, aucune séquelle de la bataille. Quelques articulations douloureuses, quelques fractures, des tatouages disparus avec la peau brûlée, celle du dos notamment. Rien de grave. Pas de bras en moins. Heureusement. Qui pouvait survivre à une telle amputation, qui surgit sans prévenir, et vous prive de votre bras armé … ?

    Mais mentalement … Si on omettait les cauchemars, les sursauts inquiets, les visions sanglantes, qui se présentaient à longueur de nuit, et le jour dès que l’occupation venait à manquer, tout allait pour le mieux. Ranath préférait néanmoins l’animation de la rue, les chamailleries de pirates, au calme plat de la chambre dans laquelle elle méditait une fois le soir venu. Toute méditation amenait son lot d’angoisses et de questionnements. Lui … Le Tout Puissant … Où était-il désormais ? Quelle serait sa prochaine cible ? Elle avait rompu son mince lien avec le réseau mental des Sang-Purs lorsqu’elle avait retrouvé la compagnie de Krayt. Et face à la colère de son maître, le remord s’était installé. La honte du massacre des impériaux. Avait-elle le choix ? Aurait-elle pu approcher l’ennemi de si près sans se prêter un minimum à leur jeu ? Impensable. Mais Krayt le comprenait-il ? Helera était-elle en mesure de le comprendre ? Ce n’était cependant pas les cadavres qui hantaient le plus Ranath, mais bien les Sang-Purs. Tout serait détruit. Tout.

    La Mirialan revint subitement à la réalité. Comme prévu, Helera donnait dans le mélodrame. Mais cela n’engendra cette fois aucune colère. Ranath pouvait sentir la peine de son ennemie, le poids qu’elle portait désormais sur ses épaules, bien qu’elle n’en connaisse pas la cause. La Sith avait-elle pitié ? Ou était-ce la présence d’un être connu qui la réconfortait ? Helera au centre de ses préoccupations, l’esprit de Ranath n’était pas tenté de vagabonder sur Ansion.

      « Le meurtre de sang-froid est un luxe que je ne te refuserais jamais, avec ou sans arme. On pourrait t’avoir battue à mort et laissée dans la boue que je viendrais malgré tout t’arracher la tête. Par simple plaisir de voir ton cadavre souillé. »

    La Mirialan s’exprimait à voix basse, les mots sifflaient entre ses dents, des mots de haine, à n’en point douter. Mais Ranath ne s’expliquait pas cette haine qu’elle vouait à Helera. Dans son souvenir, l’Inquisitrice avait plusieurs fois attenté à sa vie. Mais raisonnablement, elle savait que cette rivalité ne pouvait être la cause d’un si virulent dédain à l’égard de l’Humaine. Il devait y avoir autre chose. Elle savait qu’il y avait autre chose. Mais son esprit incomplet ne savait reconstituer la vérité. Mya, elle, savait. Et Mya, presque autant que Ranath, détestait Helera. Aussi, la haine n’était-elle peut-être pas l’œuvre de la Sith, mais bien de la Jedi. Ça, Ranath l’ignorait, Ranath ne connaissait pas Mya.

      « Mais ta souffrance présente me réjouis davantage que ta mort rapide. Laisse-moi en profiter encore un peu. Et raconte-moi, qui t’as ainsi jetée à bas ? Tu es réduite à l’état de déchet inarticulé. »

    Il y avait presque un semblant de peine dans ces derniers mots.
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By Helera Kor'rial
#27493
Tout le long de ses paroles, Helera n’avait ni bougé, ni manifesté le moindre signe physiquement. Mentalement, c’était le calme plat également. Elle repensait à sa rencontre avec la Mirialan sur la planète poubelle de Lotho Minor. Déjà là, les deux femmes avaient combattu, si ses souvenirs étaient exacts. Combattus par simple peur de l’autre, alors même qu’aucun danger ne viendrait. S’en était suivit de multiples aventures, la traques d’agents Sith ou bien son sauvetage sur Ilum. Des aventures qui s’étaient à chaque fois soldés par une perte, de l’un comme de l’autre. Perte physique ou mental, mais une perte néanmoins. Désormais, ni elle ni son interlocutrice n’avait plus rien à offrir au destin. Alors qu’est ce qui allait bien pouvoir leur être enlevé cette fois.

« Tu te donnes beaucoup de mal pour paraître méchante. Je ne comprends pas à quoi cela te sert. Me mettre en rogne ? Satisfaire tes égaux ? Te prouver quelque chose ? »

Helera esquissa un sourire et la fixa enfin dans les yeux. Ses cernes marqués tombaient sous ses yeux azurs. Une mèche de cheveux blancs tombait à même son front et sur un côté de ses tempes. Son visage était plus mince et son teint légèrement cendré.

« Te venger ne t’apportera rien. Une fois que je serai morte, qu’est ce que tu feras ? »

Elle hocha négativement la tête.

« J’ai déjà arrêté de te courir après, d’essayer de te sauver de toi-même. Tue des gens, torture les, massacre les. Au bout du compte, seul la Force sera juge. Ce n’est plus mon problème. »

Puis elle se retourna de nouveau en face du comptoir et termina complètement son verre, avant d’attirer celui de Mya à elle. Vint ensuite la question de ce qui lui était arrivée, depuis ces derniers temps. Depuis ce temps là. Qu’est ce qui était arrivé … C’était la grande question. Les Sith avaient surgit, la mort avait été éparpillée. Des gens étaient morts, d’autres blessés. Des vies avaient été ruinées. Cela, tout le monde le savait. Non, que lui était-il arrivé, à elle ?

« Qu’est ce qui est arrivé à mon bras ? »

Elle jeta un coup d’œil vers l'appendice gauche qui tachait encore de sang son haut, partiellement dissimulé par sa veste.

« Il est dans l’estomac d’un dragon ithorien. La bataille de trop, le désavantage, le manque d’effectif, bref. Mais cela n’est que le résultat physique. »

La Grise prit alors appuie sur son bras unique et se soutint la tête par le menton.

« Je me suis rendu compte d’une chose en faite. Je suis aussi seule que toi Mya, Ranath, ou quel que soit ton nom. On court après des idéaux, on affronte nos adversaires, mais à la fin, il n’y a personne pour nous aider quand nous avons besoin d’aide. C’est cela le vrai problème, le déclencheur de tout ça. On est toujours seul, manipulés et rejetés. J’ai refusé de me faire soigner correctement, je suis partie, et c’est tout. Est-ce que cela te rempli de joie ? Je l’espère en tous cas, je n’aurai pas perdu ma journée… »

Ce qui était en parti faux. Elle repensa à Maya qui l'avait soutenue et aidé dans cet épreuve. Si ses jours n'étaient plus comptés, c'était sans doute en grande partie grâce à elle.
#27573
    Ranath faisait mine de ne pas écouter les questions de la Grise, ça ne l’intéressait pas, elle n’avait pas à se justifier. Une vengeance était une vengeance, elle ne soulagerait que la souffrance laissée par l’affront qui lui avait été fait. Aucune explication à ce sujet n’était requise. Et une fois l’Inquisitrice morte, la Sith vaquerait à nouveau tranquillement à ses occupations, avec la satisfaction d’avoir éliminé une nuisance perpétuelle, d’avoir retiré une lame demeurée fichée dans une plaie encore fraiche. Rien de plus. Ranath n’avait aucune envie de perdre du temps à faire rentrer ça dans le crâne de cette fille butée.

    Helera siffla son chocolat chaud en un rien de temps. La boisson sucrée semblait la rendre plus bavarde, et moins farouche. Si bien qu’elle s’autorisa à chiper celui de sa voisine. La paume de Ranath s’abattit sur la tasse et la ramena devant-elle, sans jeter un regard à son ennemie. Hors de question qu’elle lui pique sa commande. Si la démarche avait généré de la frustration chez Helera, cela ne l’empêchait pas de continuer de raconter sa vie …

    Et de dévoiler à Ranath un détail qui n’avait jusque-là pas attiré son attention … un bras en moins. Était-ce donc la raison de cette déconfiture totale ? L’Inquisitrice était au plus bas, l’achever aurait été un jeu d’enfant. Enfin la vengeance. Une lueur nouvelle brillait dans les prunelles de la Sith. L’entrain passa soudain. Mettre à mort cette loque n’était pas en soi une punition, mais un service rendu. Ranath se renfrogna.

    Un dragon ithorien … Ithor … ces seuls mots avaient balayé tout le monologue de l’Inquisitrice.

      « J’ai entendu parler d’Ithor … »

    Ranath baissa la tête. Elle fixait sa tasse. Elle la repoussa finalement vers Helera, sans la regarder.

      « Qu'est ce que c'était ? »

    Elle murmurait désormais. Elle ne savait pas ce qui s’était exactement passé sur Ithor, mais elle avait vu les news, elle avait entendu les gens en parler, les rumeurs. Et au fond d’elle, elle savait malgré tout. La peur. La peur était son œuvre à Lui.

    Darth Ranath se tourna finalement vers son ennemie. Elle dardait sur elle un regard intransigeant.

      « Ta solitude, toi seule en es responsable. La Force, elle, ne t’abandonne jamais. C’est toi qui la rejette. As-tu seulement fait appel à elle depuis cet accident ? L’as-tu seulement interrogée ? La Force ne se tait jamais, son silence est une réponse. »

    Il y eut un bref silence pendant lequel la Mirialan dévisagea son vis-à-vis. Ranath, elle, n'avait jamais été seule. Jamais. La Force la guidait, chaque jour à chaque pas. Elle n'avait jamais autant communié avec elle.

      « Cette nouvelle voie, tu devrais la suivre. »
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By Helera Kor'rial
#27574
La haine, elle la sentait émané de Mya. A son égard, une haine profonde et viscérale. L’ancienne Jedi était prête à lui bondir dessus et l’écraser littéralement jusqu’à ce que plus rien ne reste d’elle. Mais elle ne céda pas à ses pulsions, étrangement. Le chocolat chaud fut stoppé par la Jedi alors même qu’impoliement, Helera essaya de l’attirer jusqu’à elle. Cependant, c’est la mirialan qui lui tendit quelques minutes plus tard, à l’évocation de son bras en moins. Etait-ce un geste de pitié ? Il était tout bonnement illogique avec ses nouvelles attributions. Ou alors, et chose dont elle n’avait cessé de croire tout le long de cette transformation, il y avait encore du bon en elle. Ce geste l’obligea à tourner la tête dans sa direction, à fixer son regard foncé qui n’était pas dirigé vers elle. A chercher le moindre contact visuel, dans lequel elle aurait trouvé la réponse à sa question. Contact qui ne vint jamais. Au lieu de cela, elle lui posa une question absente, évasive. La haine s’était muée en crainte, et la crainte était le plus puissant des moteurs, mais celui qui révélait également la profondeur de l’âme.

« La mort, voilà ce que c’était. L’obscurité comme jamais je ne l’avais vu. Une telle dose de corruption et de … de noirceur. La flore mourrait, la faune se rebellait contre sa créatrice. Les cycles étaient boulversés, le chaos régnait et le danger pouvait surgir de nulle part. Si j’avais été un peu plus rapide, un peu plus forte … »

Elle tappa du poing sur le comptoir tout en serrant les doigts, et gardant la tête baissée. Tant de regrets et de remords qui trop de fois s’étaient exprimés. La purge d’Ithor était probablement la clé d’une future invasion, discrète, secrète et calculée, plus puissante encore que ce que les Sith galactiques pouvaient mettre en œuvre. Elle expira bruyament en hochant négativement la tête. Cela n’était que du passé, et le côté obscure avait encore gagné sur elle. Vint ensuite la morale que Mya lui fit qui lui firent froncer les sourcils.

« Pourquoi prétends-tu que la Force m’a abandonnée ? Ce n’est pas ce que j’ai dis. Je t’ai parlé de sollitude, mais pas spirituelle. Seul les Jedi sont capables et ont choisi de vivre sans leurs sentiments naturels. »

Le sous-entendu entre la philosophie de Mya et les Jedi fut jeté. Peut-être dans l’espoir vain qu’elle comprenne.

« A part en ton maître, ou Seigneur Sith, en qui peux-tu compter ? Et même là, à cet instant, sur cette planète, tu es seule. C’est peut-être ton choix, et cela a été le miens. Tu ne peux pas encore comprendre, peut-être ne comprendras tu jamais d’ailleurs. C’est ce qui nous différencie et nous oppose. Deux amies vouées à se détruire… »

Helera haussa les épaules, persuadée que la Sith dans tous les cas allait se renfrogner sur elle-même et nier l’évidence de sa situation. Elle était opaque à tout désormais, pas besoin de lui expliquer. Mais la dernière phrase résonna dans sa tête comme un appel à l’obscurité. La solitude, l’isolement. De puissant moteur d’obscurité. Ranath faisait elle dans le recrutement ? Ou c’était Mya qui lui donnait un conseil sincère. Helera ne sut à ce moment répondre à cette question.

« Je sais ce que j’ai à faire. »Dit-elle froidement. « Tu ne sais même pas ce que j’essaye d’entreprendre, ou ce que j’ai vécu, comment pourrais-tu statuer sur ma voie, toi qui veux ma mort … »

Ce n’était pas de la colère qui résonnait, mais l’amertume tournée principalement vers elle-même, plutôt que vers son ennemie. Au final, elle ne lui en voulait même pas de préméditer son assassinat. Mya avait besoin d’un but, et cela avait été le sien. Helera ne la laisserait probablement jamais faire, mais c’était ainsi. C’était la réponse pour son manque d’écoute, et comme pour son bras, elle acceptait ce châtiment que la Force lui faisait.
#27589
    La mort. L’obscurité. La corruption.

    Ça ne pouvait être qu’eux. Jamais elle n’avait assisté à un tel massacre. La mort d’une planète toute entière. Ils avaient tué Ansion, l’Empire n’avait fait qu’abréger ses souffrances. Quelque chose d’incroyable. Helera, elle aussi, en faisait le témoignage.

    Ranath ne savait pas ce qu’elle devait dire, ce qu’elle devait faire. Elle ne répondit pas aux questions de l’Inquisitrice, se contentant d’un soupir. L’esprit ailleurs. Krayt savait pour les Sang-Purs. Et elle pouvait compter sur Krayt pour agir et organiser la riposte. Il fallait mettre un terme à leur progression. Elle n’avait pas besoin d’en parler à l’Inquisitrice. Garder jalousement l’information pour elle. Risquer de voir une autre planète tomber comme Ansion.

    La Mirialan se leva et désigna une table libre à Helera. Et tandis que l’Humaine allait s’asseoir, Ranath renouvela la commande. Dès qu’elles furent à nouveau tranquilles et installées …

      « Les gouvernements se réunissent pour organiser une défense contre les Siths qui ont débarqué au Nord. »

    Rien de nouveau jusque-là.

      « Mais leurs armées ne suffiront pas à arrêter ce qui a été mis en marche. Les Sang-Purs ont capturé des milliers de prisonniers sur Ansion. Ils s’en serviront d’une manière ou d’une autre, et leur objectif n’est pas de se faire une petite place au sein de quelques systèmes nordiques. »

    Elle marqua une brève pause. La suite lui donnait la nausée. Ou bien était-ce le chocolat …

      « Il écrasera toute opposition, tout ce qui n’est pas de son sang. Les armées peuvent défendre les peuples de l’annihilation physique, mais elles ne peuvent pas les défendre contre l’aliénation du Côté Obscur et de son pouvoir, à lui. »

    Ranath balaya l’air devant elle d’un geste de la main. Comme pour effacer ce qu’elle venait de dire. Ça n’avait pas de sens.

      « Nous devrons être unis pour l’abattre. »
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By Helera Kor'rial
#27593
Plus la conversation avançait, plus Helera avait l’impression de discuter avec un ventilateur. Les questions lui venait dessus, sans qu’aucune des siennes ne touchent l’autre. Etait-ce une nouvelle technique de frustration entretenu par les Sith ? Ou juste Mya avait elle décidé d’assoir une position dominante ? Helera la lui laissait bien, si cela pouvait faire du bien à son égo. Seul fait notoir, Mya voulait qu’elle prenne place dans un endroit plus ombragé. Une dissimulation qu’Helera jugea inutile, sans le dire à sa consoeur. Quand elle se leva, le balancement de sa veste laissa entrevoir son infirmité ensanglantée. Tranquillement, elle se déplaça jusqu’à la table, sans ne serait-ce qu’émouvoir le moindre signe de douleur sur son visage, alors même que la douleur la tiraillait jusque dans le creux de son dos. Comme une pic qui était enfoncé dans ses chaires, horizontalement, dans l’orifice ou était son os. Elle se laissa aller dans le siège rembouré, comme un vieil alcoolique au ventre gras. La table à sa droite, elle laissa le bras dessus, et refusa quoi que ce soit auprès du serveur. En fait, elle était davantage intriguée par ce que comptait lui dire Mya, comme Mya elle-même.

Elle fronça les sourcils à l’évocation d’informations qui normalement devrait être connus des seuls gouvernements. Mya savait des choses dont elle ne devait pas être au courant, et vu la manière dont elle se comportait, elle ne semblait pas avoir de prise avec les évènements. Certaines informations recouplaient justement avec les siennes.

« Des milliers de prisonniers ? Sur Ithor, il y avait des Rakgoules, non nâtives du monde. J’en avais déjà croisé quelques années auparavant. Cette maladie se transmet par contact et seuls les humains, à ma connaissance, y sont sensibles. Je ne sais pas si cela peut avoir un lien… »

Une armée de Rakgoule ? Ces bêtes étaient inctrolâbles, et pouvaient de toute manière se retourner contre leur créateur. Mais comment se déplaçaient-elles, comment vivaient-elles, est-ce qu’il y avait un remède ? Helera n’avait aucune information à ce sujet. La question méritait néanmoins de creuser, ne serait-ce que pour partager l’information avec ses collègues lointains. La manière ensuite comme elle décrivit ce « il » et son pouvoir la laissa pantoise. Avait-elle peur de ce qui se trouvait en haut de la chaine alimentaire obscure ? Probablement. Quant à savoir qui « il » était, Helera ne prit pas la peine de lui poser la question. En revanche :

« Comment tu sais tout cela et comment tu le connais ? »

Pour cette question, Helera n’allait pas lacher le morceau et voulait avoir cette information. Son regard dur était planté dans celui de la Mirialan. Au moins aussi longtemps qu’elle enchaîne sur sa dernière phrase, pour laquelle elle haussa simplement un sourcil.

« -Nous allier ? Mya, tu me hais au moins autant que ce « il ». Tu voues ton existence à ma destruction, et comme tu l’as dit toi-même est prêt à souiller mon corps encore et encore. Ca n’a aucun sens de ce que tu me dis … »

Elle était blessée d’être ainsi considérée comme un objet par la Sith. C’était leur méthode, elle les connaissait. Mya oubliait probablement qu’avant d’être une Gris, elle avait plongé dans l’obscurité. La mirialan avait tout oublié, de toute manière. Elle qui cotoyait l’obscurité, alors même qu’Helera l’avait prévenu qu’elle n’y connaissait rien. Ce n’est que maintenant qu’elle commençait à comprendre. La grise lui aurait bien dit « Je te l’avais dit », mais elle n’en avait pas la force, ni même envie de risquer un énième conflit avec sa meilleure ennemie. La Sith avait complètement débloqué et Helera commençait à croire que, bien qu’elle ait des informations, elle n’en restait pas moins psychiquement instable. Au final, l’inquisitrice n’était même pas certaines de vouloir ces informations. La galaxie de toute manière allait se déchirer dans les flammes. Que ce soit par les Sith ou par les politiciens, qu’est-ce que cela allait changer ? Au final, tous mourraient, point.
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