L'Astre Tyran

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By Helera Kor'rial
#28929
« Je te le promets Isabo … Maintenant … »

Elle tourna la tête dans la direction opposée. Une odeur de carbonnée s’échappait dans l’air, signe de l’imminente arrivée d’une vague de purification. La maison était en train de brûler … Purgée ? Helera jeta un regard vers la petite muette. Cela ne voulait dire qu’une seule chose : Courir. Les deux femmes prirent leur jambe à leur coup alors que derrière elle, les systèmes de sécurité s’activèrent et claquèrent au fur et à mesure, arrêtant la progression du feu. Puis, elles arrivèrent devant un énième système de sécurité, qu’Isabo tenta de déverouiller. Une à une, les portes coupes feu se vérouillaient et les salles vidées de leur oxygène. Helera esquissa un sourire, les choses ne pouvaient jamais être linéaire, il fallait toujours qu’il y est son lot de péripéties. La rouquine parvint à dévérouiller la porte et les deux femmes s’engouffrèrent dans le sas.
Helera ramena une mèche en arrière quand elle sentit la présence de Mya. Un autre ? Cet apprel était accompagné d’une pointe d’obscurité, ou plutôt … de chaos. Cela ne venait pas d’elle, mais d’autre chose. Le mystérieux troisième individu à l’aura nimbée davantage de puanteur noire désordoonée, que réellement attirée par toutes ces choses qui faisaient des sith … des sith.

« Mya est de nouveau en danger, il va falloir que l’on y retourne … »

Dehors, l’air était plus frais, autant pour les poumons que pour la peau. Elles étaient à l’autre extrémité de la maison, aussi devaient elles franchir à nouveau tous les jardins pour parvenir à l’entrée principale.

« Tu n’aurais pas des contacts sur Dargul ? De personnes sûres qui pourraient nous prêter assistance. Je suis diminuée en ce moment, et je crains de ne pas pouvoir tenir la course, si on venait à tomber contre un peu plus fort que de simples bandits… »

Et c’était d’ailleurs pour cela qu’ils avaient besoin de Mya. Helera n’était pas capable de se protéger elle-même et encore moins une Isabo paniquée. De toute manière, sont choix était fait. Elle demanda à Isabo de la suivre et de faire tout ce qu’elle faisait sans discuter. Courant à travers les par terre de fleurs, prenant soin de ne pas les écraser, puis sur de l’herbe bien grasse, les deux femmes continuèrent leur tour de propriété. Si les gens vivaient dans des 20 m², elles n’auraient pas perdu tant de temps … Ne serait-ce que pour énerver davantage la sith, Helera lui renvoya un signal.

*Vers l’entrée principale, on t’attend là bas. Si dans 5 minutes tu n’y es pas, je remonte … *

L’avertissement sonnait plutôt comme une menace, surtout pour la Sith dont elle espérait qu’elle n’avait pas envie de l’avoir dans les pattes. Helera l’avait abandonné une fois, pas deux …
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By L'Ombre
#29010
En retard ? Retard de quoi ? Close par qui ? Avait-elle seulement idée du destin qui auréolait la garce rousse ? Je n'avais cure de son passé, son présent et son avenir. Une vision s'était imposée, et une mission allâ de concert. Il n'y avait pas à tergiverser, c'était ainsi. Pourquoi toujours courir contre le temps ? Mieux valait économiser ses forces et en finir tout de suite.

Mais sans crier gare, une masse compacte et verte se jeta à bras raccourcis sur mon corps de paille. Un fessier rebondi m'atterrit en plein buste, et deux corps entremêlés dégringolèrent les escaliers. Un contrecoup qui m'inspira un chapelet d'injures noyées sous les bruits de percussions.

        « Enfante de salope, cervelle pourrie, vagin de marécage ! »

A peine réceptionné, je me redressais et reprenait contenance. Je sentais que j'allais devoir me battre. Me battre ? Avec quoi ? Avec quel objet, avec quelle technique ? Pour vaincre un adversaire plus fort, je devais me permettre de me surpasser rapidement dans une discipline où, par hasard du destin, je me permettais souvent d'exceller. La fourberie.

Je posais à plat ma main sur le sol, entrait en contact avec un ennemi direct qui semblait vouloir s'opposer à une volonté, toute de brun vêtue. Le feu capricieux grommelait son mécontentement, me reprochait sa victoire avortée que je lui avais pourtant vantée. Il me fallait agir en moins d'une seconde.

        « Vanduo, Nu reiklauti tauz ir foruoz j'us kia lezena ra tu'iea kanasaza ant nuyak laikas ! »

Comme une turbine moléculaire taquine, l'eau soudain devint brûlante. Chaque goutte posée sur une peau de pêche laissait une impression d'éclat de magma jeté négligemment par quelque Dieu fêtard. Je n'avais même plus besoin de serrer des dents pour supporter une telle agonie, surtout aussi sporadique.

        « Frappe ma chair, putain, si l'envie t'en prenait. »

J'étendais les bras en croix et la laissait me regarder. J'offrais un sourire à la créature verte, agrémenté d'un sentiment d'extase troublant.

        « J'évolue dans un univers où ton désir de me nuir ne m'atteindra jamais... »

J'avançais d'un pas. Je me préparais à tout, à un autre assaut surtout.

        « Le Destin l'a désignée pour venir avec moi. Laisse faire le Destin, laisse-le choisir ses élus. A ton tour, tu auras ta place dans l'Univers. Pour l'heure, l'être de Rien ne s'oppose guère à l'être de Tout. Ecarte-toi, et abandonne tes prétentions sur la femelle rousse. »


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By Jen'Ari Nekanasaza
#29052
    Isabo courait derrière Helera. Elle avait abandonné ses pensées au moment où ses jambes s'étaient mises en route. Les deux Humaines avaient fait demi tour malgré les consignes de Ranath et traversaient à nouveau les jardins. Le passage de la Grise réveilla un jeune rosier, qui par vengeance agrippa le pied de la rouquine et la fit tomber face contre terre avec un bruit sourd et un couinement stupéfait. La gamine se releva vite mais s'égara en un lent époussetage de ses vêtements. Quelque chose d'anormal, un souffle rauque, une chaleur inhabituelle, lui fit lever le nez vers la maison victime des flammes. Choquée, paniquée, Isabo s'était immobilisée. Son esprit, lui, se jetait vers l'incendie. Tout brûlait. Mais il y avait encore du monde là-bas. Elle reconnut Ranath, et l'autre ... qui était cet autre ?

    A l'intérieur, face aux flammes et à cet adversaire atypique, la Mirialan cherchait une issue. Non par peur, mais par manque de temps. L'atmosphère dans la pièce devenait suffoquante tant l'oxygène venait à manquer, englouti par les flammes ou chassé par la vapeur d'eau. L'individu s'était redressé et opposait à Ranath toute sa puante majesté. Elle l'aurait volontiers découpé d'un brutal coup de sabre, mais elle ne pouvait se résigner à franchir la distance qui les séparait. L'air brûlant aurait tôt fait de griller les cellules de ses senseurs crâniens, et c'était un sacrifice qu'elle n'était pas prête à faire pour ce médiocre rat. Ce refus lui porterait préjudice, elle en était persuadée ...

    Les mots que l'individu proféra changèrent l'eau salvatrice en ennemie. Les gouttes qui quittaient leur repère avaient déjà presque atteint leur état d'ébullition. Elles devenaient un danger pour la peau et les yeux, mais ne mourraient que plus tôt. Un bien maigre sortilège en comparaison à la pluie d'acide déchaînée par Helera ... enfoirés ... Ranath haïssait ces misérables idiots serviteurs de leur environnement ... Elle jura entre ses dents tout en érigeant un bouclier temporaire. Il fallait se débarrasser de ce cafard magicien.

    Au-dessus d'eux, la maison craqua, le plancher se gondolait sous l'effet des hautes températures. Si le plafond ne s'effondrait pas encore, il souffrait. La structure de la bâtisse était assez sommaire. De larges poutres de bois traversaient les pièces de part en part. Elles jouaient tant un rôle esthétique que mécanique. Plus étrange en revanche, les solives étaient de composition métallique et s'appuyaient largement sur les poutres. Toutefois, le maillage de la charpente demeurait très basique. Il suffisait de ...

    Ranath tendit la main vers la poutre centrale. Par le biais de la Force, elle la tirait vers le bas et aidait l'incendie dans son ultime objectif. La charge du plancher constituait un atout suffisant pour faire ainsi fléchir le bois, qui n'était guère plus maintenu par ses soutiens métalliques. La poutre, en son milieu, craqua brusquement, ayant dépassé le point de non retour. Le plancher s'effondra.

    Aussitôt la Mirialan lâcha son emprise sur la structure pour reporter toute son attention sur son ennemi. Avec rage, elle concentra son énergie pour le repousser vers le désastre. Peu lui importait le point d'atterrissage de ce rat. Son dos se heurterait peut-être au cadavre de la poutre centrale, ou peut-être serait-il enseveli sous les décombres des étages supérieurs. Peu importait ... Ranath se précipita vers la fenêtre la plus proche qu'elle traversa d'un violent coup d'épaule. La soudaine amenée d'air provoqua l'embrasement généralisé de tout le rez-de-chaussée. Cette aile-ci de la maison n'était plus qu'un vaste brasier.

    Depuis le jardin, Isabo aperçut la Sith fracasser une fenêtre et s'étaler sur la pelouse baignée de rosée. La fraîcheur de cette eau neuve était une bénédiction pour la peau brûlée de la Mirialan. La brûlure de l'eau dénaturée par ce dégénéré ... mais le repos ne fut que de courte durée. Déjà les flammes s'échappaient par la fenêtre brisée pour lécher la façade extérieure. Ranath se releva, par instinct et s'éloigna du mur tourmenté. Tournée vers l'incendie vainqueur, elle cherchait l'intrus des yeux. Où était-il ?


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By Helera Kor'rial
#29294
Et elle l’a senti, passant à travers la fenêtre comme un projectile, accompagnée par des torrents de flammes. La bâtisse criait, vociférait même toute la souffrance que lui faisait subir le feu maudis. Ce que l’on pouvait lui accorder, c’était sa capacité de purification, et sa destruction d’indices. Peut-être penserait on qu’Isabo était morte ? Cela était le plus à envier. Helera, donc, reçu l’écho de son avertissement. Mya en sa personne, qui dans les airs tentait tant bien qu’à mal d’échapper à sa propre purification. Derrière elle, l’autre, dont l’aura malfaisante lui faisait froid dans le dos. D’un geste de sa main unique, la Grise amortit la chute de la mirialan et se précipita à ses côtés, avant de donner son ordre à Isabo.

« Reste ici. »

Le corps fumant, l’alien gisait à terre, tandis qu’explosait le manoir Daerenth. Sans autre forme de procès, Helera plia son bras en crochet et agrippa celui de Mya, pour la traîner hors du danger. L’herbe humide rendait le déplacement plus facile, mais laisserait inévitablement des tâches. Et comme chacun le sait, l’herbe ne part pas au lavage. Isabo vint porter secours à la grise à son tour, afin de l’aider à déplacer la Sith contre le mur périphérique. La lueur des flammes dansaient maintenant totalement au dessus de la maison. Un grand phare dans la nuit obscure, qui attirerait les personnes qu’aucune d’elle n’avait probablement envie de voir. Se servant de sa position, Helera se plaça derrière la verte-peau et affirma sa poigne sur elle, afin que la surface maximum de sa peau soit en contact. Puis, lentement, elle aspira l’énergie de la Mirialan. Une énergie corporelle, se présentant sous la forme d’un échange calorifique. Le procédé visait déjà à refroidir son corps et surtout ses cellules, dont les très hautes températures avaient probablement déjà commencé à griller. Elle accompagna son geste pour un autre avertissement.

« Ne bouge pas, et laisse moi faire. »

La mirialan n’avait probablement pas assez d’énergie. Et même si c’était le cas, Helera était en train d’en emmagasiner un surplus. Une énergie qu’elle n’aurait aucun mal à rediriger vers son amie afin de l’immobiliser. Qui aime bien châtie bien. C’était à se demander si l’un l’autre ne se vouait pas une certaine vénération mutuelle… Son système corporel interne accéléra avec la hausse du flux qu’elle recevait, et, d’une manière ou d’une autre, elle devrait l’éjecter. Quand le corps de la mirialan, interne et externe, fut redescendu à une température acceptable, l’humaine la plaça dos au mur. De légers picotements la parcourait tandis qu’elle se remit debout. Le poing fermé, elle attendait de voir apparaître l’ombre qui les suivait depuis leur arrivé. Il fallait décharger après tout, autant que cela serve à quelque chose … Les yeux tournés vers le manoir, la grise lança vers ses coéquipières.

« On ne va pas tarder à bouger. Quelqu’un a un moyen de transport ? »
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By L'Ombre
#29319
Chose fragile qui récalcitre. La chose verte s'agitait, un panel d'expressions divers allant d'un courroux maîtrisé à un dédain affiché. J'en levais métaphoriquement les yeux au ciel. Métaphoriquement. Je me devais de garder un regard sur le ver tortillant qui s'estimait en mesure de s'opposer à Sa Volonté. Je ne me laissais même plus aller à l'agacement désormais. J'affichais avec une sorte de désarmante sincérité mon désarroi. Quand le Côté Obscur ordonnait, le destin finissait par arriver. Les élus avaient alors deux choix : retarder leur destin en fuyant sans arrêt, virevoltant d'abri en cachette, ou se livrer et en finir tout de suite avec désinvolture. Chacun choisissait de fuir et se sentir traqué, d'avoir l'exquis plaisir de regarder par-dessus son épaule toute sa vie, de guetter des silhouettes partout où ils allaient, sachant qu'un jour où l'autre, le Destin les conduirait là où ils étaient censé être. Le Côté Obscur n'était pas impatient. Au contraire. Il avait la patience qui sied aux divinités inexplicables.

La seule voie de sortie à peu près sûre semblait être le suicide.

Non, vraiment, je ne parviendrais jamais à comprendre. Autant braver sa voie avec dignité que jouer les larves effarouchées. Quel était le projet dans la fuite perpétuelle ?

Apparemment, les protecteurs autoproclamés de l'engeance aux cheveux de feu semblaient partisans de la vie d'un animal traqué. Grand bien leur en fasse. Autant prende du plaisir à observer la tourmente que provoquaient ceux qui espéraient l'épargner. La douce ironie m'arracha un sourire de pleines dents. La belle des champs put admirer les deux beaux appendices en pointe qui se portaient au-devant de ma belle rangée de dents jaunes limées en pointes. Des crocs proéminents comme en possédaient les Tuk'Ata de Korriban. Le festin de l'un d'eux m'avait donné l'exquis privilège de tirer d'eux leur force perçante, et j'étais maintenant pourvu du moyen de broyer les os sans même une incantation.

L'éclat de mon sourire se vit aux projections des flammes dansantes, révélant ces quatre beautés engoncées dans une bouche dont les pointes se terminaient par des cicatrices à vif.

Quand la chose me projeta en arrière, je laissais échapper un rire cruel, et me laissait abattre de plein fouet contre une poutrelle d'acier en I. Me laissant choir au milieu d'un feu brun, l'on semblait penser que je me laisserais faire sans rien dire. Que je mourrais comme ça. Je tus mon rire, me relevait, et avisait la fenêtre cassée. Rudimentaire. L'appel d'air donna raison au brasier que des trombes d'eau pensaient arrêter. Bien mal leur en fit.

Le feu que j'avais sollicité sembla vouloir m'assaillir à mon tour. Je fronçais les sourcils et siffla un coup bref. Le feu sembla comprendre que je n'étais pas encore mort, et recula d'un pas léger. Je me levais d'un bond et me dirigeais calmement vers la porte d'entrée. J'ouvris la porte et laissait le feu terminer son ouvrage sinistre.

L'approche directe était proscrite. La chose avait le don d'être pénible. Mieux valait se faire retourner la rue contre le trio. Je respirais un coup, concentrais mon esprit, et cherchais quelque chose, n'importe quoi. L'on m'avait soufflé un jour que des sorcières de Dathomir pratiquaient la magie particulière de s'entretenir avec les animaux. Depuis m'était venu l'obsession d'emprunter cette compétence, arrachée au prix du sang et de la sueur en torrents.

Et alors je l'entends. Un Corbeau devant moi croâsse. Je souris à pleins crocs. Les corbeaux étaient intelligents et coopératifs. Des alliés de poids.

        « Suis-les. Dis aux tiens de ne pas les perdre de vue. »

Il me fixa, fixa ma droite, fixa ma gauche, et s'envola sans un son, contournant la maison à la recherche de trois silhouettes. Je devais les suivre à distance maintenant. Sans arme et sans rien d'autre que Son soutien, je n'avais plus qu'à les suivre à la trace, avec l'aide de mes alliés de l'instant. Je prenais un petit chemin pavé composé d'ardoises ocre sur le gazon frais qui longeait la maison en rpoie aux éléments, dans l'espoir que les cibles se trouvent encore dans la périphérie. Si j'en croyais la fenêtre cassée, ils pouvaient encore se situer sur le côté du bâtiment. Et pour cause, ils étaient là, tous les trois, sagement alignés.

Une fille aux cheveux cendrés et à laquelle il manquait un bras tentait de relever la chose verte de l'herbe où elle trônait. Abattue et à terre, sa juste place. Et derrière, une fille horrifiée qu'aucun son ne permettait d'exprimer le désarroi. J'en reniflais de mépris.

        « Une infirme, une muette et une alien. Subtil mélange. Comble du ridicule... »

Le tableau était pathétique comme leur entreprise de fuite. Je pointais un doigt difforme vers les cheveux de feu. Pas de négociation cette fois.

        « Le Côté Obscur requiert sa présence. Venez avec elle si vous le souhaitez. Mais elle m'accompagne. Son destin est inéluctable. Epargnez-vous une fuite grotesque. »

Je n'étais là pour tuer personne. Qu'on en finisse une bonne fois.

Au-dessus de nous, perchés sur les grilles en essaim, sur un arbre attenant aux branches séchées, et sur quelques édifices de décoration, des corbeaux étaient perchés, à regarder le trio de femmes.

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By Jen'Ari Nekanasaza
#29347
    Avec l’aide d’Helera, Ranath se releva, lentement, dos au mur. D’une main mal assurée, elle abaissa son demi-masque pour révéler une grimace douloureuse. La double trame de l’épais tissu n’avait pas suffi à la protéger. Elle sentait très nettement la brûlure du feu qui courait le long de ses voies respiratoires jusqu’à la gorge, et qui laissait derrière elle un âpre goût de sang. Si elle avait inhalé suffisamment de gaz toxiques, ceux-ci descendraient le long de sa trachée, lentement, pendant des jours. Ils atteindraient les poumons, et si l’organisme se trouvait incapable de les traiter, ils donneraient lieu à des lésions, plus ou moins graves. Le sang s’infiltrerait dans les poumons, lentement, jusqu’à noyer les alvéoles. La mort surviendrait d’ici une vingtaine de jours … si elle avait inhalé suffisamment de gaz toxiques.

    Le souffle court, la Mirialan se redressa. Malgré son équipement résistant, elle avait la sensation que sa peau était sur le point de se craqueler, comme si toute l’eau de son épiderme s’était évaporée. Elle demeura de longues secondes sans plus bouger, sans plus écouter. La question d’Helera se perdit dans le vent. C’est à ce moment qu’il apparut, une ombre dans la nuit, il les toisait à nouveau. Assez. Avec un cri rauque, la lame du Jedi surgit. Mais l’impulsion de la Sith fut stoppée par la main levée d’Isabo.

    Paisible face au brasier de sa demeure, la rouquine observait avec curiosité le sombre visiteur. Elle s’avança de quelques pas, se portant ainsi à la hauteur d’Helera. Son esprit chemina doucement vers l’étranger. Elle le jaugeait dans sa globalité, pour finalement effleurer ses sens d’une pensée limpide, que seul lui put entendre. Pour les deux autres, pleines d’agressivité, la petite main demeurait levée au-dessus de son épaule. Ne bougez pas.

      * Qui êtes-vous ? *

    D’une rue voisine, s’élevait la sirène d’un véhicule d’intervention. Il faudrait bientôt rendre des comptes à l’autorité en fonction ici.

      * Pourquoi dois-je venir ? Pour quoi faire ? Expliquez-moi. *

    Il semblait évident que seules des réponses judicieuses amèneraient un accord plein et entier de la gamine. Sinon, il faudrait affronter ses deux cerbères.
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By L'Ombre
#29373
D'un geste de la tête bienveillant, je remerciais le ciel, et par lui le Côté Obscur, d'avoir accepté ma prière. Sans même un geste de la part des deux protectrices, la catin aux cheveux de braise s'avança, sans crainte. Parfait. Un pas vers quelque chose de constructif. Visiblement, la protection des deux autres ne justifiaient pas ses désirs à elle. Pour une fois que l'illusion de liberté jouait en ma faveur...

La profane, sans crainte apparente, s'approcha de moi, restant à distance, mais fixant intensément ma direction. Et une question banale, vulgaire, simple... désespérément simple. La femelle s'exprima en pensées, comme un courant clair qui allait salir de sa pureté ma caverne mentale à vif. Je n'avais aucune expérience de la télépathie, aussi je me permettais de parler à voix haute. Ne serait-ce que pour instruire les deux truies restantes.

        « Je suis un assemblage de nulle chose. »

Y avait-il plus simple et plus ridicule à la fois que cette question ? Qui êtes-vous ? Tant de réponses possibles. Je suis Kurt Lancaster. Je suis Klatooinien. Je suis comptable. Je suis une femme. Je suis un enculé. Je suis en vie. Je suis derrière toi. Être ? Ce n'était pas la question. C'était une foule de questions. Ne pas être ? Comment pouvait-on ne pas être ? Même au point le plus élevé de l'abnégation, on se situait malgré tout quelque part, avec un objectif.

Moi-même je n'étais rien. Un amas de chair au service du Côté Obscur. Mais de fait, c'était ainsi que j'étais : un amas de chair au service du Côté Obscur. Je n'avais pas à réfléchir autrement qu'en serviteur. Et cela me convenait parfaitement.

Le bruit lointain des soldats du feu ne me perturba pas. La fille continuait les imbécilités en exigeant des réponses sur ceci et sur cela. Pour quoi faire ? Mais le savais-je moi-même ?

        « Celui qui N'Est m'a grattifié d'une vision, dont tu étais le sujet. J'ignore quelles ambitions il nourrit à ton égard. Je présume qu'il requiert ta présence. »

J'écartais les bras, solennel, tête jetée en arrière.

        « Il est Le Père et La Mère de Toute Chose... Il donne la vie, Il la reprend à l'envie. Ses bienfaits m'ont porté jusqu'à toi. Il exige que tu viennes avec moi. Alors seulement ton destin sera dévoilé. »

Ne comprenaient-elles donc rien ? Il avait exigé, Il allait recevoir. C'était ainsi. Concevaient-elles qu'elles n'étaient rien ? Qu'elles étaient à Son service depuis leur naissance ? Que leur mort serait décidée par Lui et Lui seul ? Quel manque de foi et de conviction... au lieu de se prosterner religieusement, elles doutaient même de leur destinée. Une alien qui attaque par défense sans même réfléchir, une manchotte en voie de cavale effrénée.

Seule demeurait lucide la muette en plein milieu. Le Côté Obscur avait privé cet être de la parole pour qu'elle soit mieux entendue. Il avait destiné sa maison à brûler sous ses prunelles d'un rouge dansant. Il avait décidé de me la présenter, ici, et maintenant.

Si elle décidait de s'enfuir, le Côte Obscur la mènerait à lui sur Dromund Kaas. Par mon biais, ou par un autre. Dans un jour, ou dans 10 ans. Par le gré, ou par la force.

        « Viens avec moi. Tes gardiennes peuvent t'accompagner. Seule compte ta présence. Rien d'autre n'a été mentionné. »
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By Jen'Ari Nekanasaza
#29453
    Face à cette chose, à la fois intrigante et effrayante, Isabo recula, laissant choir et pendre sa main le long de son flanc. Malgré tout, elle maintenait le contact avec cette créature étrange, un flot régulier d’images informes courant le long des nerfs sans obstruer la vue. Un désordre télépathique avec un air brouillon et vide de sens, mais qui, très vite, enveloppa totalement l’inconnu. Depuis son propre lobe frontal, jusqu’au bout de ses orteils, il pouvait sentir la présence de la jeune femme. Par la pensée, elle le voyait, elle le tenait. Isabo ne comprenait pas. Novice qu’elle était, cette notion mêlant absoluité et destinée, lui était inaccessible. Pendant ces quelques secondes, qui lui parurent durer des heures, elle contemplait l’Ombre qui se dressait devant elle. Dans sa voix résonnait une vérité implacable, mais insaisissable.

    Arme à la main, Ranath s’avança au côté d’Isabo. Elle se tenait néanmoins en retrait, laissant la gamine libre de son choix. Cette chose-là, si insupportable et dangereuse soit-elle, s’estimait investie d’un savoir divin et se faisait le messager d’un ordre auquel, semblait-il, nul ne pouvait se soustraire. En de pareilles circonstances, la Mirialan était en mesure de déterminer quelle aurait été sa propre réponse, mais elle ne pouvait décider pour Isabo. Cette dernière, d’ailleurs, ne la consultait pas. Ni Ranath, ni Helera.

    La rouquine, rassembla ses pensées, abandonnant peu à peu le corps de l’intrus. Elle n’y laissa qu’une brève réponse, semblable au tintement d’une cloche effleurée par son battant.

      * Je viens. *

    Isabo pivota vers ses gardiennes pour les informer de sa décision.

      * Je le suis. Allons-y. *

    Et la gamine se mit en route, faisant signe aux trois ahuris, animés par des convictions toutes divergentes, de la suivre.

    Tandis que les quatre silhouettes gagnaient le fond du jardin et la porte dérobée donnant sur le haut de la rue, les autorités investissaient la cour, obnubilées par le feu.
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By Helera Kor'rial
#29459
Helera écouta l’espèce de truc machin chose déblatérer sur le destin et sur une entité qui ne serait pas. Au moins, c’était clair. Si elle n’était pas, pas besoin de s’en préoccuper. Elle sentait la tension interne de son corps sur le bord de la rupture. La conversation durait, encore et encore, et le pouvoir qu’elle contenait en elle n’était pas fait pour rester. Il fallait qu’elle le libère. Encore un petit moment, juste un petit. Son maître était sans doute une autre manifestation de la Force, quelque chose qui, comme la grande mère, influençait les peuples locaux. Sauf que dans son cas, ce n’était pas que la puanteur qui émanait, mais bien une profonde aspiration à l’obscurité. Pour une personne non avertie, c’était l’endoctrinement à coup sûr. Pour d’autres, c’était le mal être. Pour Helera, c’était ennuyant. Un autre discours dont elle n’avait pas envie d’écouter les moindres paroles. Les Sith et le côté obscure, la mort, la haine la colère et patati, et patata. On leur servait le refrain depuis longtemps maintenant. Même une armée complète de fanatiques excessifs était arrivée dans la galaxie connue. Et avec cela, il fallait encore écouter ce gars-là ? Alors, quand Helera sentit qu’Isabo s’apprêtait à le rejoindre, elle se débarrassa du trop-plein d’énergie qu’elle avait récupéré sur Mya. De légers arcs électriques crépitèrent autour de son bras, et quelques secondes après, une violente onde de choc se dirigea vers l’ombre. Un éclair blanc, énergisé plus que nécessaire, dont le seul objectif était d’envoyer promener la silhouette plus loin, dans les décombres en feu si possible. L’éclair lécha la cible encore et encore. Helera l’arrêta quelques secondes, se concentra sur le flux et libéra en un instant, ce qu’il restait. La maison derrière elle craqua davantage. Isabo lui en voudrait probablement … Helera se retourna alors vers la petite rousse.

« Tu comptes faire quoi ? Une armée sang pure est à ta poursuite, et ce n’est sûrement pas pour faire de toi l’une des leurs. Alors avec Ranath on vient te chercher pour te mettre en lieu sûr, et tout ce que tu trouves de mieux à faire c’est suivre le premier fanatique qui te veut ? »

Le choix des mots était très important dans la dernière phrase, et le double sens dans tous les cas fonctionnait. Helera la mettait en garde contre bien plus que l’obscurité qui se dégageait de lui. Elle jeta un regard vers Mya qui n’avait pas pipé mot depuis tout le long de l’entretien.

« Quoi ? Tu veux vraiment la laisser partir avec ce gars ? Si tu es venue ici, c’est pour la protéger. Tu es son maître aux dernières nouvelles, ne la laisse pas devenir l’esclave de ce truc répugnant… »

Oh oui, la grise était en colère. Non pas une colère obscure, juste excédée. Fatiguée, endolorie, à bout, elle voulait juste rentrer chez elle. Si elle avait perdu Mya par négligence, il n’en serait pas de même avec Isabo. Si elle le suivait, elle chuterait. Si elle la haïssait, elle allait chuter, mais plus tard. Helera agissait en fonction du moindre mal. Elle sentait que Mya pouvait être un obstacle dans ce choix, et d’un côté ou d’un propulserait Isabo vers sa chute plus vite que prévue. Si cela se faisait, la grise devrait prendre des dispositions pour ramener Ranath vers la Force. Helera, sans même leur laisser à l’une comme à l’autre le temps de répondre haussa le ton.

« C’est la guerre la haut. La vraie. On ne se bat pour une idéologie, on se bat pour survivre. Perdre un bras est une chose, mais je ne veux pas perdre une amie ! »

Les forces de sécurité allaient les repérer d’une minute à l’autre. Mais Helera était bien décidé à emmener Isabo avec elle. Et aucun non-sensitif ne pourrait l’en empêcher.
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By L'Ombre
#29519
On m'aurait volontiers dit que je ne savais pas ce que je voulais, mais voir la rousse accepter presque docilement de me suivre me laissa encore plus perplexe que ma réflexion sur le destin repoussé. Enfin, non pas que j'avais de quoi en grogner, au contraire même, mais je n'aurais pas cru voir un jour un sursaut de bon sens. Je me laissais aller à cet ultime sursaut d'étonnement.

        « C'est... bien... normalent tu devrais... »

L'autre garde m'envoya littéralement bouler jusqu'au début de l'allée. Je laissais de nouveau échapper un juron bien senti à son effet et tentait de me réceptionner. A défaut d'être conduit vers la maison - qui était sur le côté et certainement pas derrière moi - j'avais eu loisir de percuter suffisamment d'objets de décoration pour finir avec une épaule complètement démise. Mon silice également s'était perdu en route, accroché par la branche d'un buis taillé, arrachant un bon morceau de jambe au passage. La peau était partie de ma cuisse et s'était déroulée comme une languette d'emballage jusqu'à l'orteil, tressant un peu drap beige entre mon pied en l'air et le silice accroché à une branche.

        « Bon sang... un silice tout neuf... »

"Tout neuf", c'était relatif. Disons juste qu'il était inédit à ma jambe. La douleur était absolument horrible, mon épaule n'arrangeant pas le tableau. J'arrivais à concentrer mes pensées sur autre chose - à commencer par la rousse, et pis encore, cette fille de porc aux cheveux gris - mais je savais que, malgré mon entraînement et ma tolérance, je pouvais vite tomber dans le coma sans faire exprès. Outrepasser une pluie bouillante c'était facile. Rajouter une perte non négligeable de sang, des os broyés et une peau ouverte à tous les maux rendait l'exercice plus compliqué.

Je n'avais alors pas vraiment conscience des pensées de la Grise. Son erreur était de m'associer aux Sith de souche. J'avais distraitement entendu l'information concernant les "Sang-Pur" et n'y avait pas prêté attention. Le Sith avait un dogme et s'attribuait une mission immuable. Moi j'obéissais à un Dieu bien réel - même les plus sceptiques des sensitifs ne pouvaient qu'attester de l'existence du Côté Obscur, tout de même - et en fait j'ignorais quoi faire de la rousse. Peut-être même devait-elle partir après avoir visité le Monolithe. Dur de le comprendre si on ne prenait pas la peine de demander.

Un corbeau se posa devant moi, me fixant de ses beaux yeux noirs, et me croassa brièvement à l'oreille, rapportant ce qu'il avait saisi de ce qu'avait dit la Grise.

« Toi compter faire quoi ? Une volée vraie chasser toi, pas pour assimiler toi. On venir trouver cachette avec rats noirs, toi faire mieux rien que suivre premier coucou caquetant ? »

Il me fallut un moment pour décoder. Dans un sens je ne pouvais pas lui en vouloir. Dans le contexte on pouvait me confondre. Mais frapper à la porte et lancer "Bonjour, c'est pour les calendriers" ne semblait pas l'accroche la plus judicieuse.

Je plaquais une main sur mon épaule et l'autre sur ma jambe, avant de me concentrer.

        « Is tave vadinti iv nuyak mesinis ir kraujas, nuyak mesinis ir cele, Nu foruoz j'us kia xunj'ti va ir stebe nun is nuyak planas iv zudyti tave kakore laikas. »

Comme par magie - ou plutôt, par magie - l'épaule se recolla lentement avec un bruit affreux, le sang versé retourna dans son antre d'origine, et la jambe déchirée se ressouda. Les liaisons prirent une teinte noire purulente, telle que j'avais déjà à la main gauche. Une grimace retint un cri bien mérité. Et à force, baste. Je laissais un cri s'échapper, guttural, rauque, empli de frustration et de douleur refoulée. Il fut néanmoins bref, mais suffisamment expressif. L'adrénaline générée fut seule contributrice à mon nouvel élan. Les sirènes hurlaient inutilement. Il fallait maintenant rattraper le trio et trouver comment se débarasser des deux importunes.

La plaisanterie avait assez durée.
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