- lun. 17 juin 2019 07:50
#35645
La reine avait demandé, mais la réponse avait été évidemment éludée. Elle savait qu’il ne pouvait pas répondre car était persuadée en son for intérieur ne pas être meilleure qu’Harkin. Là où il avait donné l’espoir dans le cœur de ses jeunes pour se servir d’eux, elle, avait tout détruit en servant également d’eux. A la place des mots qu’elle cherchait à entendre, il lui raconta l’histoire de son passé qui avait fait de Zygmunt cet homme de marbre et droit dans son esprit. Sans compromis ni compassion. Pour autant, elle ne put que douter de l’histoire de cet enfant. D’un côté qui ne voulait pas abattre un agent de sang-froid, mais de l’autre qui n’avait pas hésité à prendre l’assaut avec ses renforts et rire du mauvais geste du junior. Des jeunes gens qu’elle avait connu, ceux qui étaient réellement capable de rire en mourant n’aurait pas hésité à mourir. A l’inverse, s’il avait vraiment eu de la compassion, il serait mort en pleurant. Alors était-ce ce discours faux et simplement fait pour la rassurer ? Non. Ce discours venait d’un passé révolu et des souvenirs que l’on peut avoir de ce dernier. Peut-être ne riait-il pas, peut-être n’était pas la même personne. Peut-être … Dans les yeux d’un enfant, cela ne fait pas grande différence, car le monde que l’on créé n’est pas fait uniquement du tissu de la réalité. Cela aurait eu au moins pour effet de faire réfléchir la reine qui perdit son objectif de tête.
Il prit ses mains entre les siennes et planta son regard dans le sien, mais elle ne garda pas le mutisme pour autant :
« Tu ne savais pas qui il était. Je sais qui ils sont. Je suis dans leur tête, Zygmunt, je sais tout et je vois tout. Je n’ai pas l’excuse de l’ignorance, ni celle de l’inexpérience. Tu n’enlèveras aucune responsabilité dans ce geste. »
Il essaya de nouveau de la bercer de parole d’idéalisme qu’elle ne croyait pas ni n’avait jamais cru. S’enfermer derrière une pensée unique n’avait jamais été dans ses prérogatives, ni même capacités.
« Je savais dans quoi je m’engageais, ce n’est pas ça la question. Ce n’est pas à moi que je pense, c’est à lui. C’est la dernière fois que je fais cela sur quelqu’un si je ne le sens pas. Désolée Zygmunt, mais je ne peux pas utiliser la Force comme je le veux. Même si la sécurité de l’empire en dépend, je ne pourrais pas toujours. Je ne peux pas … »
Zygmunt essuya le visage de la jeune femme dont les larmes avaient cessé de couler, laissant place à une peau désolée, comme l’était son esprit. Comment lui expliquer que la menace qu’ils combattaient était bien moindre comparée à la Force et à ce qu’elle était capable de faire ? Comment lui expliquer qu’elle était un danger pour eux tous ? C’est impossible, et observer le mutisme restait alors la meilleure solution. Helera se détourna de l’agent en même temps qu’il fit volte-face pour aller donner ses paquets. Elle fit alors le tour de la zone de brieffing et prit place sur le canapé adjacent à celui de Winston. Celui-là même qui remplit un verre de Whisky pour le lui faire glisser.
« Prenez ça ma p’tite, ça vous fera du bien. »
Helera considéra un instant le verre et le récupéra, faisant descendre le niveau de moitié en une gorgée.
« Oulah doucement. Il cogne celui-là. Vous faites pas de bile pour ces gamins, ce sont … »
« … des trou’d’cul d’anachistes, oui je sais. »
« Dedieu, saviez exactement ce que j’allais dire. »
Elle lui jeta un regard et termina le verre avant de le poser sur la table. Elle croisa les bras et se laisser tomber contre le dossier, la tête vers le ciel. Réfléchissant et méditant sur la suite, essayant le plus possible d’éviter de penser au passé proche.
« Il faut que j’y aille. »
« Hein ? »
« Il faut que j’aille aux alentours du palais de Nouane. Je suis la seule qui peut arrêter la Sith. Ou peut-être le gars au chapeau, mais je lui fais pas confiance. »
Winston tourna la tête vers le chasseur et haussa les épaules.
« C’est un chic type. »
« Parce qu’il a bu avec vous. »
« Parfaitement. »
La reine roula du regard pour elle-même et souffla lentement. Il y avait une autre solution peut-être.
« Vos gars, vous ne pouvez pas les envoyer fureter là-bas ? Et d’abattre toute personne me ressemblant ? J’ai le pressentiment que l’attentat va être avancé et on reste là à boire du Whyski, cela ne me plait pas. En plus de cela, s’il y a une bombe, on n’a encore aucune piste. Juste cette histoire de camion. Ces gamins ne sont sans doute que des chauffeurs … »
« Les camions sont sans doute les bombes, mais à mon avis, seront camouflés. Je peux quand même envoyer des gens aux alentours du palais si. »
Helera qui n’avait pas rabattu la tête jusqu’à maintenant, se redressa brusquement. Elle fixa Winston et resta ainsi figée. Comme une statue de cire. Assez longtemps pour que cela ne rende le vieux mal à l’aise. Pendant ce temps, elle était encore perdue dans sa tête. Elle déclara :
« Les principaux générateurs des véhicules ne produisent pas de chaleur puisqu’ils fonctionnent avec un champ magnétique d’anti-gravité. On sait des bombes à Plasma qu’elle rejette énormément de chaleur. Les missiles standards sont inertes jusqu’à la détection d’une charge. Les bombes à proton quant à elle sont activées positivement. Je pense que le mieux à faire c’est de récupérer deux caméras différentes, thermique et ionique. On fait le tour de chaque camion sur place jusqu’à repérer celui qui est le bon. C'est long mais au moins on est sûr du résultat.
Enfin, pour les missiles à charge inerte, je ne pense pas qu'ils le feront. C'est trop peu puissant. »
« On a dit qu’il sera camouflé. »
« Même vers la zone politique, il y a beaucoup d’universités et de jeunes. Donc cela veut dire nourriture rapide. Je pense que le camion sera déguisé en vendeur à la sauvette. J’en suis même persuadée. »
Helera se retourna vers Zygmunt, attendant son aval ou pas pour valider ce début de piste. Si c’était inutile, alors elle n’avait pas d’autres plans que celui de foncer sur place.
Il prit ses mains entre les siennes et planta son regard dans le sien, mais elle ne garda pas le mutisme pour autant :
« Tu ne savais pas qui il était. Je sais qui ils sont. Je suis dans leur tête, Zygmunt, je sais tout et je vois tout. Je n’ai pas l’excuse de l’ignorance, ni celle de l’inexpérience. Tu n’enlèveras aucune responsabilité dans ce geste. »
Il essaya de nouveau de la bercer de parole d’idéalisme qu’elle ne croyait pas ni n’avait jamais cru. S’enfermer derrière une pensée unique n’avait jamais été dans ses prérogatives, ni même capacités.
« Je savais dans quoi je m’engageais, ce n’est pas ça la question. Ce n’est pas à moi que je pense, c’est à lui. C’est la dernière fois que je fais cela sur quelqu’un si je ne le sens pas. Désolée Zygmunt, mais je ne peux pas utiliser la Force comme je le veux. Même si la sécurité de l’empire en dépend, je ne pourrais pas toujours. Je ne peux pas … »
Zygmunt essuya le visage de la jeune femme dont les larmes avaient cessé de couler, laissant place à une peau désolée, comme l’était son esprit. Comment lui expliquer que la menace qu’ils combattaient était bien moindre comparée à la Force et à ce qu’elle était capable de faire ? Comment lui expliquer qu’elle était un danger pour eux tous ? C’est impossible, et observer le mutisme restait alors la meilleure solution. Helera se détourna de l’agent en même temps qu’il fit volte-face pour aller donner ses paquets. Elle fit alors le tour de la zone de brieffing et prit place sur le canapé adjacent à celui de Winston. Celui-là même qui remplit un verre de Whisky pour le lui faire glisser.
« Prenez ça ma p’tite, ça vous fera du bien. »
Helera considéra un instant le verre et le récupéra, faisant descendre le niveau de moitié en une gorgée.
« Oulah doucement. Il cogne celui-là. Vous faites pas de bile pour ces gamins, ce sont … »
« … des trou’d’cul d’anachistes, oui je sais. »
« Dedieu, saviez exactement ce que j’allais dire. »
Elle lui jeta un regard et termina le verre avant de le poser sur la table. Elle croisa les bras et se laisser tomber contre le dossier, la tête vers le ciel. Réfléchissant et méditant sur la suite, essayant le plus possible d’éviter de penser au passé proche.
« Il faut que j’y aille. »
« Hein ? »
« Il faut que j’aille aux alentours du palais de Nouane. Je suis la seule qui peut arrêter la Sith. Ou peut-être le gars au chapeau, mais je lui fais pas confiance. »
Winston tourna la tête vers le chasseur et haussa les épaules.
« C’est un chic type. »
« Parce qu’il a bu avec vous. »
« Parfaitement. »
La reine roula du regard pour elle-même et souffla lentement. Il y avait une autre solution peut-être.
« Vos gars, vous ne pouvez pas les envoyer fureter là-bas ? Et d’abattre toute personne me ressemblant ? J’ai le pressentiment que l’attentat va être avancé et on reste là à boire du Whyski, cela ne me plait pas. En plus de cela, s’il y a une bombe, on n’a encore aucune piste. Juste cette histoire de camion. Ces gamins ne sont sans doute que des chauffeurs … »
« Les camions sont sans doute les bombes, mais à mon avis, seront camouflés. Je peux quand même envoyer des gens aux alentours du palais si. »
Helera qui n’avait pas rabattu la tête jusqu’à maintenant, se redressa brusquement. Elle fixa Winston et resta ainsi figée. Comme une statue de cire. Assez longtemps pour que cela ne rende le vieux mal à l’aise. Pendant ce temps, elle était encore perdue dans sa tête. Elle déclara :
« Les principaux générateurs des véhicules ne produisent pas de chaleur puisqu’ils fonctionnent avec un champ magnétique d’anti-gravité. On sait des bombes à Plasma qu’elle rejette énormément de chaleur. Les missiles standards sont inertes jusqu’à la détection d’une charge. Les bombes à proton quant à elle sont activées positivement. Je pense que le mieux à faire c’est de récupérer deux caméras différentes, thermique et ionique. On fait le tour de chaque camion sur place jusqu’à repérer celui qui est le bon. C'est long mais au moins on est sûr du résultat.
Enfin, pour les missiles à charge inerte, je ne pense pas qu'ils le feront. C'est trop peu puissant. »
« On a dit qu’il sera camouflé. »
« Même vers la zone politique, il y a beaucoup d’universités et de jeunes. Donc cela veut dire nourriture rapide. Je pense que le camion sera déguisé en vendeur à la sauvette. J’en suis même persuadée. »
Helera se retourna vers Zygmunt, attendant son aval ou pas pour valider ce début de piste. Si c’était inutile, alors elle n’avait pas d’autres plans que celui de foncer sur place.