- mer. 29 janv. 2020 16:10
#37091
Bien avant les batailles. Bien avant l’attentat. Avant même son sacre et la mort de sa mère. Tout un pan de son histoire avait pris naissance ici. Dans l’un des innombrables amphithéâtres de Yabol Opa.
L’université. Alayna avait eu l’occasion d’y suivre quelques cours durant les années précédentes. Elle n’avait jamais été élève à proprement parler. Sa mère adoptive lui enseignait directement sur le terrain. Les conférences qu’elle avait suivies avait plus eut vocation à parfaire son apprentissage et à diversifier ses talents. Il était même arrivé qu’elle vienne sur Yabol Opa pour le simple plaisir d’apprendre. Passionné d’histoire galactique, elle ne manquait pas de dévoré les bibliothèques des Palais de Mrisst et de Chandrila. Et quand un historien venait parler ici d’un thème qui la touchait, elle ne pouvait résister longtemps. Du moins, avant.
Dorénavant qu’elle avait pris sa fonction au sein de l’Assemblée Plénière, son temps libre était réduit à peau de chagrin. Elle trouvait à peine le temps de finir ses lectures. Alors assister à des conférences…c’était un espoir vain. Dorénavant sa vie se rythmer autour de points essentiels. Son apprentissage politique. Sa fonction à l’assemblée. Et l’apprentissage de la force. Malgré sa volonté, ce dernier point rester le plus difficile à mettre en œuvre. Là aussi, le temps lui manquait.
Alors, quand Maya lui avait proposé de l’accompagner pour une série de cours et de conférence à travers les universités de la Confédération, Alayna avait sauté sur l’occasion. Chaque étape était ainsi une opportunité de découvrir une nouvelle bibliothèque bien garnie et d’assister à quelques conférences historiques. Oh bien sûr, Maya ne lui avait pas simplement proposé de l’accompagner et de profiter du voyage. Cela eut été trop facile à ses yeux. Non, elle avait donné à Alayna la mission d’assurer la première partie de ses conférences.
Alayna avait donc passé une partie des dernières semaines à écrire son texte. Maya lui avait détaillé son sujet : Une analyse économique de la Confédération en se basant sur le Rapport Freittler. Son point de vue versait dans un mélange de profond libéralisme entrepreneurial, avec une dose d’interventionnisme étatique directeur. Dans une galaxie très lointaine dans un futur très lointain, on aurait presque qualifié sa politique de Keynésienne. Et si Maya pouvait se vanter d’une chose, c’était d’avoir réussi à remettre sur pied un secteur économiquement morne à son arrivée.
Pour la jeune femme, ce choix de Maya limitait ses possibilités d’interventions. Aussi avait-elle décidé d’allier les exigences de son interventions avec sa passion pour l’histoire : Elle retracerait ainsi l’histoire économique des Colonies sur le dernier siècle. De l’émergence des grandes corporations industrielles et marchandes à la reconstruction sous l’impulsion du gouvernement et de la Chandrillan Corporation sans oublier la guerre des clones et l’ère impériale.
Bien sûr, en une heure à peine, sa conférence d’ouverture ne serait qu’une présentation générale et non exhaustive. Elle n’aurait pas le temps de versé dans le cas par cas, ou l’année par année. Toutefois, elle avait veillé à parsemer son discours de détail, d’anecdote et de données chiffrées pour le rendre plus tangible.
Lorsque l’heure fut venue, Alayna observa l’amphithéâtre depuis l’arrière de l’estrade. Il était plus que complet, comme on pouvait s’y attendre pour la venue de la Prima. Le plus difficile pour Alayna ne résidait pas forcement là. Elle était rodée aux conférences de presse et aux débats à l’assemblée. Non, le plus étrange était en fait de se retrouver à, de ce côté de l’estrade. Face à des étudiants à peine plus jeune qu’elle. Ce constat la fit sourire juste avant son entrée en scène. Quelque part, elle devait juste ressemblait à une étudiante venant présenter sa soutenance de thèse. En première partie d’une rockstar.
D’un pas léger et gracieux, la jeune fille apparut à l’un des bords de l’estrade et se dirigea vers le pupitre, tout sourire. La Conseillère de Chandrila regardait les gradins face à elle tout sourire. Pour ceux qui l’avait suivie dans son ascension ou même juste vu sur l’holonet, elle apparaissait comme une vision familière. Les cheveux arrangés avec une coiffure soignés rappelant une tresse où brillait une broche argentée. Un sourire enfantin, rassurant et plein d’énergie. Et surtout, l’une de ses habituelles robes blanches, presque devenues sa marque de fabrique. Lorsqu’elle se trouva au pupitre, elle s’exprima d’un voix claire et énergique. Cette manière naturelle de faire qui lui valait d’être la chouchou des citoyens.
« Waouh ! Bonjour à tous et merci d’être là ! Je vous avoue, c’est étrange d’être de ce côté-là du pupitre. D’habitude, je suis plutôt de l’autre côté. Là-bas, en haut à gauche des gradins… »
Une ou deux remarques sur son passé d’étudiante un peu spéciale, et elle entama sa conférence. Pour un premier essais, on pouvait dire que la chose était animée et vivante. Peut-être trop pour les élèves qui cherchaient à retranscrire tous ses dires. Alayna faisait partie de ses orateurs qui passait les premières secondes de stress devenaient totalement à l’aise et naturelle avec son auditoire. Ses propos pouvaient ainsi souvent s’éloigner du texte prévu et les anecdotes et petites histoires se bousculaient rapidement. Quitte à rompre en apparence le fil conducteur pour mieux souligner une causalité et revenir au sujet en lui-même ensuite. Le tout donnait un puzzle qui s’assemblait petit à petit, au fur et à mesure que l’heure passée.
Au bout d’une heure, le tableau était complet, et si l’on avait suivis Alayna dans ses vagabondages, on comprenait mieux le rapport entre l’ascension des Corporations Marchandes et celle de Chandrillan Corporation récemment. Son tour d’horizon terminait, Alayna laissa la place à sa mère adoptive, non sans profiter de quelques félicitations. Elle avait réussi avec brio à introduire la conférence de Maya.
La suite fut une analyse économique plus poussé à propos du rôle de l’état et de ses limites dans l’économie de marché. La Prima avait un sujet plus technique et plus pointu qu’Alayna. Certains auraient pu dire plus barbant. Et pourtant, la jeune fille ne pouvait que constater au combien sa mère rendait vivante et passionnante sa progression dans la théorie. Le cours dura en tout et pour tout deux heures.
A la fin, après les félicitations de l’auditoire dédié à sa mère, Alayna rentra sur l’estrade pour la retrouver et prendre les affaires qu’elle avait laissé. Sa mère lui adressa ses félicitations dans un grand sourire suivie d’une embrassade. Même si elle n’avait pas de lien du sang, les deux jeunes femmes avaient une relation fusionnelle, partageant des caractères et des idées similaires. Vue de l’extérieur, on assistait à une scène parfaite, de joie, composée par deux protagonistes semblant représenter toute la bienveillance dont était capable la galaxie. Pourtant, si quelqu’un avait pu gratter sous cette surface idyllique, il aurait trouvé les sources de la noirceur qui jaillirait quelques semaines plus tard. Qui pouvait se doutait que la mère allait causer sa propre perte, trahison après trahison, et que la fille serait l’arme de sa destruction. Personne ne pouvait savoir que la se tenait la futur Prima de la confédération. Tyrannique en devenir.
Bientôt, Maya quitta l’estrade et l’amphithéatre, non sans rencontre une foule dense avide de question. Alayna resta derrière le pupitre quelques instants, réorganisant ses fiches. Elle se perdit à fixer les bancs universitaires presque vide. Lorsque la majorité de la cohorte avait quitté la salle et que Maya n’était plus visible, elle rassembla ses notes pour rejoindre les escaliers permettant de descendre en contrebas de l’estrade. Doucement, elle tourna la tête pour regarder une dernière fois ses rangs. La sensation était définitivement étrange. A la fois heureuse et nostalgique, elle commença à marcher doucement vers la sortie, prête pour de nouvelles aventures…
L’université. Alayna avait eu l’occasion d’y suivre quelques cours durant les années précédentes. Elle n’avait jamais été élève à proprement parler. Sa mère adoptive lui enseignait directement sur le terrain. Les conférences qu’elle avait suivies avait plus eut vocation à parfaire son apprentissage et à diversifier ses talents. Il était même arrivé qu’elle vienne sur Yabol Opa pour le simple plaisir d’apprendre. Passionné d’histoire galactique, elle ne manquait pas de dévoré les bibliothèques des Palais de Mrisst et de Chandrila. Et quand un historien venait parler ici d’un thème qui la touchait, elle ne pouvait résister longtemps. Du moins, avant.
Dorénavant qu’elle avait pris sa fonction au sein de l’Assemblée Plénière, son temps libre était réduit à peau de chagrin. Elle trouvait à peine le temps de finir ses lectures. Alors assister à des conférences…c’était un espoir vain. Dorénavant sa vie se rythmer autour de points essentiels. Son apprentissage politique. Sa fonction à l’assemblée. Et l’apprentissage de la force. Malgré sa volonté, ce dernier point rester le plus difficile à mettre en œuvre. Là aussi, le temps lui manquait.
Alors, quand Maya lui avait proposé de l’accompagner pour une série de cours et de conférence à travers les universités de la Confédération, Alayna avait sauté sur l’occasion. Chaque étape était ainsi une opportunité de découvrir une nouvelle bibliothèque bien garnie et d’assister à quelques conférences historiques. Oh bien sûr, Maya ne lui avait pas simplement proposé de l’accompagner et de profiter du voyage. Cela eut été trop facile à ses yeux. Non, elle avait donné à Alayna la mission d’assurer la première partie de ses conférences.
Alayna avait donc passé une partie des dernières semaines à écrire son texte. Maya lui avait détaillé son sujet : Une analyse économique de la Confédération en se basant sur le Rapport Freittler. Son point de vue versait dans un mélange de profond libéralisme entrepreneurial, avec une dose d’interventionnisme étatique directeur. Dans une galaxie très lointaine dans un futur très lointain, on aurait presque qualifié sa politique de Keynésienne. Et si Maya pouvait se vanter d’une chose, c’était d’avoir réussi à remettre sur pied un secteur économiquement morne à son arrivée.
Pour la jeune femme, ce choix de Maya limitait ses possibilités d’interventions. Aussi avait-elle décidé d’allier les exigences de son interventions avec sa passion pour l’histoire : Elle retracerait ainsi l’histoire économique des Colonies sur le dernier siècle. De l’émergence des grandes corporations industrielles et marchandes à la reconstruction sous l’impulsion du gouvernement et de la Chandrillan Corporation sans oublier la guerre des clones et l’ère impériale.
Bien sûr, en une heure à peine, sa conférence d’ouverture ne serait qu’une présentation générale et non exhaustive. Elle n’aurait pas le temps de versé dans le cas par cas, ou l’année par année. Toutefois, elle avait veillé à parsemer son discours de détail, d’anecdote et de données chiffrées pour le rendre plus tangible.
Lorsque l’heure fut venue, Alayna observa l’amphithéâtre depuis l’arrière de l’estrade. Il était plus que complet, comme on pouvait s’y attendre pour la venue de la Prima. Le plus difficile pour Alayna ne résidait pas forcement là. Elle était rodée aux conférences de presse et aux débats à l’assemblée. Non, le plus étrange était en fait de se retrouver à, de ce côté de l’estrade. Face à des étudiants à peine plus jeune qu’elle. Ce constat la fit sourire juste avant son entrée en scène. Quelque part, elle devait juste ressemblait à une étudiante venant présenter sa soutenance de thèse. En première partie d’une rockstar.
D’un pas léger et gracieux, la jeune fille apparut à l’un des bords de l’estrade et se dirigea vers le pupitre, tout sourire. La Conseillère de Chandrila regardait les gradins face à elle tout sourire. Pour ceux qui l’avait suivie dans son ascension ou même juste vu sur l’holonet, elle apparaissait comme une vision familière. Les cheveux arrangés avec une coiffure soignés rappelant une tresse où brillait une broche argentée. Un sourire enfantin, rassurant et plein d’énergie. Et surtout, l’une de ses habituelles robes blanches, presque devenues sa marque de fabrique. Lorsqu’elle se trouva au pupitre, elle s’exprima d’un voix claire et énergique. Cette manière naturelle de faire qui lui valait d’être la chouchou des citoyens.
Une ou deux remarques sur son passé d’étudiante un peu spéciale, et elle entama sa conférence. Pour un premier essais, on pouvait dire que la chose était animée et vivante. Peut-être trop pour les élèves qui cherchaient à retranscrire tous ses dires. Alayna faisait partie de ses orateurs qui passait les premières secondes de stress devenaient totalement à l’aise et naturelle avec son auditoire. Ses propos pouvaient ainsi souvent s’éloigner du texte prévu et les anecdotes et petites histoires se bousculaient rapidement. Quitte à rompre en apparence le fil conducteur pour mieux souligner une causalité et revenir au sujet en lui-même ensuite. Le tout donnait un puzzle qui s’assemblait petit à petit, au fur et à mesure que l’heure passée.
Au bout d’une heure, le tableau était complet, et si l’on avait suivis Alayna dans ses vagabondages, on comprenait mieux le rapport entre l’ascension des Corporations Marchandes et celle de Chandrillan Corporation récemment. Son tour d’horizon terminait, Alayna laissa la place à sa mère adoptive, non sans profiter de quelques félicitations. Elle avait réussi avec brio à introduire la conférence de Maya.
La suite fut une analyse économique plus poussé à propos du rôle de l’état et de ses limites dans l’économie de marché. La Prima avait un sujet plus technique et plus pointu qu’Alayna. Certains auraient pu dire plus barbant. Et pourtant, la jeune fille ne pouvait que constater au combien sa mère rendait vivante et passionnante sa progression dans la théorie. Le cours dura en tout et pour tout deux heures.
A la fin, après les félicitations de l’auditoire dédié à sa mère, Alayna rentra sur l’estrade pour la retrouver et prendre les affaires qu’elle avait laissé. Sa mère lui adressa ses félicitations dans un grand sourire suivie d’une embrassade. Même si elle n’avait pas de lien du sang, les deux jeunes femmes avaient une relation fusionnelle, partageant des caractères et des idées similaires. Vue de l’extérieur, on assistait à une scène parfaite, de joie, composée par deux protagonistes semblant représenter toute la bienveillance dont était capable la galaxie. Pourtant, si quelqu’un avait pu gratter sous cette surface idyllique, il aurait trouvé les sources de la noirceur qui jaillirait quelques semaines plus tard. Qui pouvait se doutait que la mère allait causer sa propre perte, trahison après trahison, et que la fille serait l’arme de sa destruction. Personne ne pouvait savoir que la se tenait la futur Prima de la confédération. Tyrannique en devenir.
Bientôt, Maya quitta l’estrade et l’amphithéatre, non sans rencontre une foule dense avide de question. Alayna resta derrière le pupitre quelques instants, réorganisant ses fiches. Elle se perdit à fixer les bancs universitaires presque vide. Lorsque la majorité de la cohorte avait quitté la salle et que Maya n’était plus visible, elle rassembla ses notes pour rejoindre les escaliers permettant de descendre en contrebas de l’estrade. Doucement, elle tourna la tête pour regarder une dernière fois ses rangs. La sensation était définitivement étrange. A la fois heureuse et nostalgique, elle commença à marcher doucement vers la sortie, prête pour de nouvelles aventures…