L'Astre Tyran

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By Sareth Daran
#38321
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Dargul, quartiers populaires, 19h47 heure universelle.

La pluie pleine de cordes était battante sur la capitale de la planète isolée qu'était Dargul. Les rues étaient quasi vides, il faisait quasi nuit, seuls quelques gardes patrouillaient dans les rues à demi inondées par l'orage qui régnait sur les lieux... Un éclair illumina quelques instants le ciel et la longue rue traversée par les gardes, mettant en avant quelques bâtiments grisâtres à l'esthétique pauvre, délabrée. Seule la lumière multicolore des néons et la vive lueur produite par les phares des air speeders servaient de source de lumière aux pauvres hères qui n'avaient pas un crédit, pas un toit et qui erraient dans les rues de la ville à la recherche d'un abri sous la pluie. Seul le space jazz des cantinas donnait un peu d'ambiance aux rues pluvieuses de ces bas quartiers mornes et peu fréquentés. Les gardes étaient de plus en plus nerveux, la pluie leur tapait sur les nerfs, ils n'avaient pas encore trouvé quelqu'un à lyncher aujourd'hui... Leurs fusils les démangeaient, ils mourraient d'envie d'abattre leur crosse sur un junkie ou sur un pick pocket. Tout à coup, une grande figure encapuchonnée croisa leur route. C'était un homme d'un mètre quatre vingt dix avec une sacrée carrure, caché derrière un épais manteau dans lequel il était intégralement calfeutré. Il croisa la route des gardes mais ne prit pas la peine de se décaler de leur chemin, percutant l'épaule d'un des gardes qui, courroucé, le mit en joue avant de l'interpeller.

    - Eh toi, tu crois que c'est malin de bousculer un garde en mission ?!

L'agent de la "paix" s'approcha de la figure encapuchonnée et le dévêtit de son capuchon lentement tout en le gardant bien joue... Pour révéler un casque en Beskar à la visière en forme de T. D'un coup, le garde sentit un puissant frisson traverser son échine et, dans un pur réflexe salvateur, se recula avant de baisser son arme. Il avait provoqué un chasseur de primes en mission, et pas n'importe quel chasseur : Un Mandalorien. Sareth remit sa capuche avant de figer son regard sur celui qui l'avait menacé avec son fusil. Les quatre agents de la paix se sentirent mal à l'aise et reprirent leur route.

    - E-Excusez nous monsieur... Vous pouvez circuler.
    - Merci, répondit Sareth dans un ton monotone.

Le mercenaire reprit sa route à son tour, il n'était pas d'humeur, lui aussi était fatigué par la pluie et par sa propre boîte crânienne qui était en activité permanente. Plus la traque de cette Sabina avançait et plus le mystère s'épaississait. Si les Siths étaient dans le coup, le Mandalorien avait logiquement de quoi se faire un sang d'encre, mais pour l'heure il devait resté concentré... Le problème, c'est qu'à part le fait que la violette était passée sur Dargul, il n'avait pas plus d'informations à se mettre sous la dent. Il cherchait donc une piste depuis une heure ou deux, mais rien n'était encore passé sous son nez. Il allait sans doute finir par s'arrêter dans une cantina pour rafraichir son gosier et, peut être, tomber sur un ragot qui attirerait son attention.

    - Alors, ça donne quoi cette traque ? Demanda Rooker dans l'oreillette de Sareth.
    - Pas grand chose pour être honnête... Ce trou paumé est vide, et en plus j'arrive pile quand il pleut.
    - C'est les risques du métier, rigola Rooker, je suis bien content de rester au vaisseau ! Enfin... Pendant ce temps je me suis renseigné sur la planète. Rien à en dire, gros néant, à part peut être que le dirigeant idéal de la planète est décidé par un algorithme.
    - Sérieux ? Ils ont pas peur que la machine se plante ?
    - Apparemment elle est "infaillible", mais je pense que n'importe quel slicer un peu talentueux peut devenir marquis.
    - Cette planète est folle... Qu'est-ce que Sabina irait faire là bas ?
    - Aucune idée, ça c'est à toi de le découvrir !

Alors que le Mandalorien discutait avec son pilote, il s'arrêta devant une cantina qui semblait bien animée à la musique dansante et aux clients très nombreux... Peut être était-il temps de sécher un peu cette cape après tout ! Le Mando coupa son oreillette et s'approcha du bâtiment en sifflotant, il allait enfin être un peu au chaud.
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By Sareth Daran
#38333
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Une fois rentré dans la cantina, le Mando retira sa capuche et traversa les lieux avant de se poser au comptoir nonchalamment... Tous les regards se posèrent sur lui un court instant. Des regards de toutes les espèces. Des Ithoriens, des Rodiens, des Duros, des Trandoshan, des civils, des Byths et même des Besalisk. L'endroit était plein à ras bord de monde et toute la populace y festoyait joyeusement dans une cacophonie récréative qui donnait un peu de baume au cœur de Sareth. Si il n'y avait pas au moins une personne dans cette cantina qui avait une info, le chasseur de primes pouvait définitivement abandonner sa mission, pensa-t-il avec humour, bien qu'un peu chiffonné tout de même. Comment trouver la trace d'un nom et d'une vague apparence ? Avec l'aide de Jorran, le Mando avait tout de même quelques vagues indices, mais pas assez pour qu'un parfait inconnu puisse se rappeler de Sabina avec précision. Il allait devoir jeter un œil à chaque personne qui se trouvait dans ce bar et profiter de la musique qui résonnait dans tout le bar pour ne pas craindre d'être entendu. Il retira son casque et commanda un cocktail local avec un beau sourire avant de commencer à regarder un peu tous les "clubs" qui s'étaient formés à certaines tables. Sirotant son verre à la paille, le mercenaire scrutait chaque recoin du lieu convivial aux mille et unes lumières, commençant à discerner certains groupes et certaines ambiances qui différaient. Par exemple sur la droite se trouvaient des cultivateurs Ithoriens venus ici pour profiter de la fête innocemment, et sur la droite un groupe de Trandoshans tirant très visiblement la gueule. Ils jetèrent un regard mauvais au Mando, d'ailleurs.

    - Joli Beskar l'ami, vous êtes venu vous aussi pour la prime ? Demanda le barman Besalisk en secouant ses shakers.
    - Possible. Les nouvelles vont vite on dirait...
    - Z'êtes pas le premier, plusieurs chasseurs sont passés par là eux aussi.
    - Ah ouais ? Pour savoir combien ils étaient j'ai besoin d'avancer combien ?
    - Disons un pourboire de dix crédits et je serais bavard, ça arrondit toujours les fins de mois.
    - Vendu, répondit le chasseur de primes en posant dix crédits sur la table l'air de rien.
    - Les Trandoshans à la table que vous avez miré cherchent aussi une cible, il y a également le Duros et le Rodien à l'étage du dessus qui sont en duo... J'ai aussi croisé trois Ubese qui sont repartis aussi vite qu'ils sont arrivés et... Hum...
    - Quoi ? Il en reste un dernier ?
    - Non. Personne.
    - Je vois, je me contenterais de ça alors, merci mon brave ! Termina Sareth en finissant son verre.

Le chasseur de primes se craqua la nuque et remit son casque... Il n'était donc pas tout seul sur cette mission. Évidemment, pour trois millions il fallait s'attendre à de la concurrence, sinon ça ne serait pas drôle. En temps normal les règles de la guilde imposeraient qu'aucune forme de rivalité et de bâtons dans les roues ne soient souhaitables... Souci, le contrat n'était pas un contrat officiel de la guilde, autrement dit, tout les coups étaient permis. Parfait, le mercenaire n'allait pas se gêner dans ce cas ! Il s'approcha d'abord du groupe des Trandoshans. Tous lui grognèrent au visage avec toute la courtoisie qu'on pouvait attendre d'une espèce aussi aimable. Le mercenaire dans un souci de propreté nettoya les postillons qui avaient atterri sur son casque avant de prendre la parole avec la désinvolture qui lui allaient si bien.

    - Un plaisir aussi les gars ! Je ne me lasserai jamais de votre hospitalité !
    - Qu'est-ccccccccce que tu veux, Mando ? Demanda le meneur du groupe.
    - Je voulais savoir... Vous êtes sur la Pantoran aussi, pas vrai ?
    - Cccccca te regarde pas, dégage ou bien on te bouffe tout cru.
    - L'idée d'être votre plat de résistance m'intéresse pas trop, dommage, moi qui me sentais d'humeur partageuse... Le chasseur fit mine de s'éloigner.
    - Attends. Okay, on est sur la Pantoran aussi, dis nous ce que tu sssssssssais et on te partagera ce qu'on ssssssssait.
    - C'est une utilisatrice de force... Et si vous voulez en savoir plus j'attends un effort de votre part.
    - Grrrrrrrr... A cccccccce qu'il parait elle sssssssserait venue passer pour chercher un chiard, elle est venue ici et en a parlé très vite avec un client qui voulait la draguer avant de repartir en coup de vent, peut être qu'elle disait ça pour le faire fuir...
    - Hmmmm... Un chiard hein ? Eh bah c'était un partage d'information très fructueux, je vous laisse avec ça !
    - Attends, et le ressssste alors ?!
    - Il y a pas de reste, j'ai menti.
    - Esssssspècccce de... ! Et la parole d'honneur des Mandos alors ?!
    - Tu m'as entendu te la donner ? Ricana le cowboy de l'espace.

Avec la même nonchalance qu'à l'accoutumée, notre cher Sareth se retourna et partit en direction des escaliers pour rejoindre l'étage du dessus... Suivi de près par un Trandoshan qui avait une vibrodague à la main. Ah ça, le Trandoshan se l'était juré, il allait faire payer l'arrogance de cette boite de conserve ambulante ! Pour qui est-ce qu'il se prenait ?! Avoir un casque en Beskar ne lui donnait pas tous les droits. En plus cette imbécile n'avait même pas remarqué qu'il était suivi, persuadé que le groupe de chasseurs resterait passif. La bonne vanne, ce Mando était vraiment un débutant en fin de compte. Pourquoi allait-il au dessus d'ailleurs ? Il semblait se diriger vers un Rodien et un Duros pour leur adresser la parole... C'est alors que le Trandoshan entendit :

    - Eh toi ! Mon ami juste derrière moi tiens à te dire qu'il peut pas blairer ta sale gueule de poisson globe, l'affreux.
    - Haku? Uba doth bu koudaue bo ! Uba wei see wa cuiiiht ! Cria le Rodien en réponse.

En un saut de côté au timing parfait, Sareth esquiva le tir de blaster du Rodien qui suivit sa route et rencontra, donc, la durarmure du Trandoshan qui se trouvait juste derrière le Mando et se préparait à le poignarder. Les deux chasseurs de primes, Trandoshan et Rodien, substituèrent donc les armes à la conversation et commencèrent à se cogner joyeusement dessus pour régler ce malentendu. Sareth en profita, non sans en sourire, pour se faire oublier dans la foule, de fil en aiguille, le Rodien se joignit à la baston pour aider son binôme, incitant les autres Trandoshan assis en bas à venir aider leur collègue... Il suffit simplement que l'un des clients du bar hurle "BAGARRE GENERALE !!!" pour que l'établissement tout entier se livre à cette activité sportive conviviale rassembleuse et unificatrice, au grand dam du barman qui commençait déjà à ranger toutes ses bouteilles pour éviter qu'on lui casse quelque chose de valeur. Esquivant les poings, les lames et les tessons de bouteille, le Mandalorien sortit de l'établissement en sifflotant alors qu'une véritable guerre se jouait derrière lui et que les cris se mêlaient à la musique d'ambiance de la cantina. Voilà une bonne chose de faite ! Cependant, cela n'avançait pas vraiment notre chasseur de primes sur la marche à suivre pour retrouver Sabina, il avait juste reçu une rumeur et éliminé temporairement ses rivaux... Cependant, un petit coup de chance, ou de malchance, selon les humeurs, frappa notre chasseur de primes lorsque ce dernier, alors qu'il rajustait sa cape pour se protéger de la pluie, entendit des voix modifiées artificiellement et une voix juvénile se crier mutuellement dessus dans une ruelle au loin.

    - Toupee ten peee jeejee caiot boonowa bu Pantoran, ateema.
    - Foutez moi la paix, j'sais pas de qui vous parlez !

Le chasseur de primes se mit à courir en direction des voix pour les arrêter avant qu'une horreur n'arrive, pistolets blasters à la main, soulevant derrière lui des dizaines et des dizaines de gouttes de pluie dans sa hâte...
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By Sareth Daran
#38340
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Ils étaient donc là, les trois Ubese dont parlait le barman. Trois mercenaires expérimentés, solidement armés et lourdement protégés par leurs casques iconiques à la forme si unique et particulière. Ils se tenaient dans la ruelle, fusils à la main, et donnaient des coups de crosse à un pauvre gosse qui encaissait du mieux qu'il pouvait les coups qu'on lui collait. Un Twi'Lek portant une tenue sale et rapiécée, arrivant à peine sur ses treize ans contre trois tueurs entraînés, ces types n'avaient réellement aucun honneur. Une rage bouillonnante commençait à s'emparer de Sareth, aussi il se présenta face à eux et tira en l'air. Le combat se stoppa net et laissa place à un long silence. Seul le vent et la pluie régnaient en maître sur l’ambiance tendue qui s'était emparé de la ruelle. Le Mandalorien jeta un regard inquisiteur aux trois Chasseur de Primes à la recherche d'infos. Eux aussi étaient cachés par des casques, l'on ne pouvait donc pas lire la peur sur leur visage, mais les tremblement qui gagnaient leurs mains, en revanche, étaient visibles. Le gamin tenta évidemment d'en profiter pour fuir, mais l'un des trois malfrats l'attrapa par le bras pour l'empêcher d'aller où que ce soit. L'affrontement était quasi inévitable... Pour trois millions de crédits, chaque homme de cette galaxie pouvait vraiment tomber dans les pires travers de sa propre conscience. Plus cette mission avançait et plus Sareth ressentait en lui ce sentiment de malaise, comme si il était en quête de quelque chose qu'il allait regretter. Mais pour l'instant, seule la rage dictait les actes du Chasseur de Primes. Derrière son casque, ses sourcils se fronçaient, ses nerfs se crispaient et ses dents se serraient. Ah ça, il y avait une règle simple que les Mandaloriens, on ne touchait pas aux enfants, et ce n'est pas un Oprhelin comme Sareth qui allait déroger à cette règle sacrée.

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    - Lâchez ce gamin.
    - Tah doth tanea see mee yanee, yoieu doi wata Konbauaheon.
    - Je ne me répèterai pas deux fois, lâchez le.
    - Goo gee kanwahca vehpobaee bu Pantoran, whao goo doth douasonh, goo yoiit toupee ten haku goo bla an goo noa-a jeday cay ateema.
    - Eh bien trouvez vous une autre source d'information, mais laissez ce gosse en dehors de ça.
    - Tah doth ba kouuaze nibobo, nobata dayan bai roachee bu masii dee leuba, youkesa mee kaa an pineu ten whao uba banag, jeejee hatkocanh wanba bu wah chee cay uba.
    - Vous n'y comprenez rien, c'est pas une question de fric, c'est une question de bon sens, lâchez ce gosse, dernier avertissement.
    - Jeejee nah, répondit le mercenaire Ubese en pointant son arme vers la tête du Twi'Lek. Dopo bai yatuka an jeejee canky bu kiy cay bo gahda.
    - Je vous aurai prévenu.

Quelque chose tomba alors de la cape du Mandalorien et roula en direction des Ubese sur le sol pavé... Ils prirent une demi seconde avant de comprendre de quoi il s'agissait avec effroi. Un cri d'alerte. Ils bouchèrent leurs oreilles et se jetèrent le plus loin possible de l'objet cylindrique. Le Twi'Lek, libéré de ses tortionnaires, se recroquevilla sur le sol en bouchant ses oreilles. Un puissant flash blanc ainsi qu'un bruit strident fut libéré avec violence par la grenade ! Les Ubese perdirent leurs moyens et leurs sens durant quelques précieuses secondes, complètement aveuglés par l'intense lumière immaculée.

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Le premier Ubese ne se releva jamais de sa chute, son casque fut transpercé par un tir de blaster qui ne laissa rien de vivant une fois en contact avec sa cible, laissant planer une puissante odeur de métal brûlé et de chair carbonisée. L'otage Twi'Lek se cacha derrière diverses ordures pour qu'elles essuient les tirs à sa place. Les deux autres bandits tentèrent de récupérer leur otage, Sareth ne le leur permit pas et les canarda de tir, forçant les malfrats à se raviser et se couvrir derrière une benne à ordure qui essuya les tirs de blaster à leur place. Après ce qui s'était passé, le Mando ne comptait pas laisser ces types là s'en tirer, il allait leur faire payer leur témérité. Les deux Ubese se regardèrent un court instant avant de respectivement hocher leur tête, ils avaient un plan. Le premier sortit de derrière la poubelle et fonça vers le chasseur de primes Mandalorien en lui tirant dessus avec son fusil blaster, l'autre restait à l'arrière et couvrait son allié. Surpris par la démarche, Sareth prit un tir dans le torse, un dans l'épaule puis activa son générateur de bouclier et fonça droit sur l'Ubese qui lui faisait face avant de le cogner une fois au visage, une fois au ventre puis de lui coller un coup de pied qui fut arrêté par la crosse du fusil de l'Ubese. Se repositionner prit trop longtemps, le guerrier ne put arrêter la crosse qui lui arriva dans la tête et fit vibrer le Beskar sur le coup, faisant tomber le Mando en arrière. Le bouclier énergétique se désactiva sur le coup, laissant apparaître un sourire en coin sur le visage de l'Ubese qui pointa son arme droit vers la tête de Sareth. A cette faible distance, même le Beskar ne supporterait pas le choc, mais c'était sans compter sur le lance flamme au bras droit du jeune homme qui arrosa de flammes le chasseur de primes tueur d'enfants qui recula et se roula dans la pluie pour se sauver de la brûlure au quinzième degré.

Il ne se releva jamais, lui non plus, à peine fut-il à portée de bras que le mercenaire Mandalorien brisa son cou avant d'utiliser le cadavre sans vie de son adversaire comme bouclier. Cette défense de fortune essuya un tir, deux tirs, trois tirs, puis fut utilisée comme projectile pour forcer le dernier Ubese à sortir de derrière sa poubelle. Objectif réussi, en proie à la panique, le dernier survivant courut pour fuir la colère du Mando, sans succès, car ce dernier utilisa son projeteur de câbles pour attraper la jambe du mercenaire et le fit trébucher. Il se fit traîner jusqu'au guerrier à la visière en forme de T, criant et priant pour sa vie. Il paniqua, tenta de se libérer avant de se rendre compte que le câble ne tenait plus sa jambe, il ne comprit pas, il se tourna sur le dos, se préparant à se relever, avant de se rendre compte que la benne qui lui servait de couverture allait se renverser droit sur lui. Le crac qui résulta de cet écrasement barbare fut tout sauf agréable à l'oreille. Sareth lâcha la lourde benne à ordure et s'assit un moment contre le mur, soufflant un coup. A cause de bêtes erreurs d'inattentions, il avait bien failli y passer, son armure de duracier le protégeant au torse témoignerait longtemps de l'affrontement, elle s'était pris un très vilain tir.

    - Tu peux sortir de ton tas d'ordures gamin, je te ferai rien... Trouve toi une cachette et restes-y d'accord ? Cette planète va grouiller de gens comme eux pendant encore quelques temps.
    - M-Merci m'sieur... Mais, j'ai pas besoin de cachettes, j'ai l'orphelinat !
    - T'es Orphelin ? Et qu'est-ce que tu fous ici alors si tu n'es pas à l'orphelinat ?
    - J'ai... J'ai fugué, expliqua-t-il honteusement. Ces trois là avaient de l'argent et cherchaient une dame à la peau violette. J'en ai vu une passer à côté de l'orphelinat alors je leur ai proposé de leur donner l'info en échange d'un peu d'argent... Ils ont cru que je me moquais d'eux et que j'en savais plus que ce que je voulais bien dire donc ils m'ont tapé dessus pour que je crache le morceau.
    - C'est pas très malin ça bonhomme... Il est où cet orphelinat que je t'y raccompagne ?
    - Non, je veux pas y retourner ! Si j'y retourne on va me taper sur les doigts...
    - Tu préfères quoi, dormir dans un vrai lit bien au chaud après t'être fait engueuler ou bien mourir de froid dans cette rue ?
    - ... Bon, d'accord, suivez moi.
    - Bon choix bonhomme, termina Sareth en ricanant.

Ainsi, le chasseur de primes fut guidé par le gamin Twi'Lek en direction l’orphelinat de Dargul... Sur ce coup là, Sareth avait eu un sacré coup de bol, qui sait ce qui se serait passé si il était arrivé trois minutes trop tard. En tous les cas, l'enquête du jeune homme avançait lentement mais sûrement, et il ne s'attendait pas à ce que la route d'une dame aussi recherchée le mène à un orphelinat. Peut être qu'après tout elle cherchait vraiment un enfant sur cette planète, comme quoi il était possible de croire un Trandoshan, première nouvelle ! Il traversa les rues en suivant le gosse, tenant son manteau au dessus de sa tête bleue pour la protéger de la pluie... Tout cela lui rappelait des souvenirs, des souvenirs de sa propre enfance, et il se doutait bien que ce passage à l'orphelinat ne serait pas facile à oublier. C'est comme si il pressentait qu'il allait croiser quelqu'un de spécial en ces lieux...
#38356
    Bien des jours auparavant …

    Il ne parvenait à Isabo que la voix du Maître, qui n’avait pas souhaité établir la connexion holographique. Cette voix avait changé, toujours plus rauque, toujours plus lointaine. Il était certain que tout ce qui avait pu appartenir à et caractériser jadis Mya Tellis s’était définitivement évaporé.

      « Elle est venue chercher l’enfant ? »

    Isabo ne pouvait se contenter d’acquiescer, elle devait se faire entendre pour donner réponse à son Maître.

      « Oui. »

    Elle ne perçut en retour qu’un grognement. Puis le silence s’installa pendant un temps qui lui laissa tout loisir d’imaginer la Dame Sombre songer au moyen le plus radical d’exterminer son Apprentie. Radical, mais surtout, et bien davantage, déshonorant. Une traque romanesque, un combat épique, et une mort brûlante, digne d’un Sith, c’était hors de question. Il fallait trouver un moyen d’humilier la Pantoran et de salir son nom ainsi que ses derniers instants.

    La consigne tomba sans que l’Humaine put s’y attendre.

      « Brûle le livre. »

    La communication coupa brutalement, laissant Isabo seule assise à son secrétaire, perplexe et songeuse. Dans l’heure, elle s’exécuta et trouva un moyen efficace de réduire en cendre le livre à la couverture de métal. Les prémices de l’Ordre Sith, ses lois, ses gardiens, disparurent, s’élevant dans la cheminée du hangar en une épaisse fumée noire qu’on attribua à rien d’autre qu’un feu de goudron.

    * * *


    Zetrall riait à gorge déployée au milieu du patio. Son jeu préféré le menait souvent à des états d’énervement hors norme. Les cris de sa nouvelle victime alertèrent la surveillante qui accourut aussitôt pour relever le jeune enfant pris pour cible, à terre et roué de coups de bâton. La Mirialan, tout en ramassant l’enfant, se tourna vers l’Epicanthix pour le rouspéter. Elle était incapable d’élever la voix ou de se mettre en colère, mais une injustice telle que celle-ci et la violence proportionnellement distribuée provoquaient néanmoins chez elle des réactions.

      « Zetrall, tu es … »

    La voix de la Gardienne stoppa toute réprimande.

      « Amyelle, emmène-le à l’infirmerie. »

    La Mirialan obéit sans plus rien dire. Isabo s’approcha de la petite brute qui avait cessé de rire et la dévisageait avec colère. La rouquine connaissait bien ce regard, c’était celui des débuts, tout juste avant que ne sombrent jovialité et bonne humeur. Il était peut-être temps …

      « Approche. »

    La moue se fit plus farouche encore. Isabo tendit la main vers l’enfant.

      « Je ne vais pas te punir. »

    Le garçon baissa son bâton et fit un pas vers la Gardienne. Il savait que ce n’était pas un mensonge.

      « Tu n’es pas à ta place ici. »

    Il était d’accord, mais attendait qu’on lui apportât des solutions. L’Humaine, face à lui, réfléchissait. Zetrall était un danger pour les autres, un danger pour lui-même. C’était un enfant battu qui avait grandi sous l’influence du Côté Obscur. Ses camarades, insensibles à la Force, n’en subissaient pas les mêmes conséquences.

      « Je vais … »

      « AKIH ! »

    Un gamin traversa la cours en courant, suivi de deux autres, et se jeta sur le Twi’lek qui avait trouvé le chemin du retour. Le fugueur, disparu depuis le lever, avait manqué le déjeuner et inquiétait les surveillants depuis le début de la journée. La main d’Isabo se posa sur l’épaule du jeune Epicanthix.

      « On en reparle un peu plus tard, c’est promis. »

    Il savait qu’elle ne mentait pas.

      « Ne frappe plus tes camarades. »

    Elle se redressa pour venir au devant du fanfaron qui contait déjà aux trois autres comment il avait survécu dehors. Derrière lui, dans l’encadrement de la grande porte, se dessinait la silhouette de l’homme qui l’avait raccompagné. Isabo se planta devant lui, à quelques mètres de lui.

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By Sareth Daran
#38359
La marche le long du couloir de l'entrée de l'orphelinat fut un peu complexe au départ... Sareth ressentait comme un grand frisson dans son échine. Il n'avait pas eu une éducation qu'on qualifierait de "normale" et n'avait jamais fréquenté d'enfants de son âge quand il était petit. En vérité, et il avait un peu honte de se l'admettre, il n'avait jamais posé les pieds dans un orphelinat et n'avait jamais vraiment eu le loisir de s'amuser et de découvrir le monde... Sauf en fuguant. Aussi, voir des orphelins n'ayant pas eu à subir l'enfance très difficile qu'il avait vécu lui mettait déjà du baume au cœur, et il n'avait même pas encore passé l'entrée. Il resta immobile quelques instants, perdu dans la myriade de pensées heureuses et moins heureuses de sa vie passée. Cela fit rire le Twi'Lek qui l'accompagnait.

    - Ça va ? On dirait que vous avez vu un fantôme !
    - ... Non, pas de fantôme, mais presque. En fait je pensais plutôt à un spectre, et il est juste derrière toi, répondit-il avec un air taquin.
    - ........ Je sais très bien qu'il y a rien derrière moi, vous voulez me faire peur.
    - Bah alors pourquoi tu ne te retournes pas ?
    - ................ J'ai juste pas envie.
    - Pas de souci, dans ce cas je te laisse, moi je dois passer l'entrée, tu feras copain copain avec ton ami l'esprit frappeur !
    - Mort de rire... Grommela le Twi'Lek en claquant des dents et en suivant le Mandalorien.

Finalement les deux orphelins passèrent la porte et arrivèrent dans ce qui ressemblait à une cour de récréation. Sareth laissa son visage se faire largement envahir par un sourire niais complètement parasite ! Heureusement que le casque lui permettait de conserver les apparences. Il y avait un tas de gamins en train de jouer dans une modeste cour de récréation. Malgré la pluie, le vent et la foudre, ils s'en donnaient à cœur joie et criaient, se racontaient des histoires, jouaient à la balle... Ils étaient insouciants au milieu du chaos ambiant de la planète. Le Mandalorien n'eut même pas le temps de dire ouf que son nouvel ami aux Lekkus bleus se fit aborder par plusieurs de ses amis qui étaient curieux de savoir où diable il avait disparu. Le gamin n'en rata pas une pour se faire mousser...

    - Vous imaginez pas ce que j'ai vu dehors ! Il y avait des mercenaires partout, heureusement j'ai réussi à leur échapper grâce à ma super force !
    - C'est ça, tu pipotes encore, comme la fois où t'as fugué et croisé un Nexu dans une ruelle !
    - Arrêtez de me traiter de mytho ! Comment vous pourriez savoir de toute façon, vous vous avez jamais eu le courage d'aller dehors, trouillards que vous êtes !
    - Et le Mando qui t'accompagnes c'est ton pote ?

Alors que Sareth voulait éviter de se faire remarquer, bien vite une cohorte entière de gamins curieux, admiratifs et pleins d'étoiles dans les yeux s'approchèrent de lui pour lui poser tout un tas de questions sur son peuple, ses exploits et sa force. Le mercenaire trouvait ça étonnant, habituellement c'était les Jedi qui étaient au centre des histoires et légendes qu'on racontait aux gosses... Cependant, dans un coin aussi reculé, les mœurs devaient être différentes. D'autant que les Mandaloriens avaient tout de même une grande réputation dans la galaxie en tant que guerriers légendaires, et ça Sareth avait tendance à l'oublier. En tous les cas, entouré de cette cohorte d'admirateurs, le Mando se mit à rire et se mit accroupit pour se mettre au niveau de ses interlocuteurs.

    - C'est vrai que vous chevauchiez des dragons ?!
    - Vous pouvez nous faire voler avec votre jetpack ?!
    - On peut tester vos armes ?!
    - Héhéhé, non non non, pas de jetpack, pas de flingues, vous aurez tout le temps d'apprendre à vous en servir quand vous serez plus grands... Par contre on ne chevauchait pas des dragons, on chevauchait des Mythosaures ! C'est encore plus gros que des Dragons Krayt, regardez un peu la tête du monstre que c'était ! Il fouilla alors ses poches pour en sortir un pendentif métallique en forme de crâne de Mythosaure que tous les Mandaloriens portaient autour de leur cou.
    - Wooooooooooooooow !!!
    - Et vous savez c'est quoi le plus ouf ! Il a promis de me former pour que je devienne aussi un Mandalorien, exclama Akih.
    - Tututututu, j'ai jamais dit que je...
    - Emmenez nous avec nous s'il vous plaît, on veut devenir des Mandaloriens.
    - Non non non attendez je crois qu'on s'est mal...

Heureusement, tous ces gamins finirent par se taire lorsqu'une dame s'approcha du chasseur de primes... Ils s'éloignèrent et laissèrent la femme seule en train de scruter Sareth. Il se releva, un peu gêné, il avait deux points faibles, les gosses, en particulier les orphelins, et les rousses, les deux réunis risquaient de rapidement briser la réputation froide et mystérieuse des guerriers de Mandalore. Cela dit le mercenaire n'avait jamais été très fan de ce cliché, bien que secrètement il avait toujours admiré Boba et Jango Fett pour ces raisons... C'était bien plus mystique d'imaginer leur caractère, ce qu'ils cachaient sous leur casque etc... Mais à ce moment précis ce n'était pas vraiment les héros Mandaloriens qui préoccupaient l'esprit du chasseur. Il était plutôt concentré à jauger le regard de celle qu'il devinait être la directrice de cet orphelinat... Une rousse aux traits doux et au visage quasi inexpressif, toujours d'un calme olympien. De fait, difficile de savoir si elle était heureuse ou irritée par la visite intempestive d'un chasseur de primes dans son établissement.

    - Salutations madame... Hum... Navré de déranger le calme de votre établissement, j'ai trouvé ce gamin dans les rues aux prises avec trois dangereux mercenaires Ubese, ils lui ont mis des coups de crosse, d'où l’œil au beurre noir et les autres bleus qu'il peut avoir. Je suis désolé de ne pas avoir pu vous le ramener dans un meilleur état, termina-t-il avec un ton ne laissant aucun doute sur sa sincérité. Il risque d'en arriver beaucoup, tout le monde est à la recherche d'une cible qui serait par ici... Je vous conseillerai de renforcer la sécurité si vous le pouvez.
#38360
    La foule des gamins se dispersa, une envolée de moineaux. La main assurée d'Isabo attrapa la tunique du jeune Twi'lek au passage et glissa jusqu'à son menton pour lui relever le nez. Ils échangèrent un regard bref, un peu honteux du bas vers le haut, compréhensif du haut vers le bas. L'enfant hocha soudain la tête et fila en courant, libéré de la main humaine. Le regard de la Gardienne avait désormais tout le loisir d'inspecter le Mandalorien. Il n'y avait rien à voir. Une armure, un casque. Sans doute une autre brute comme tant d'autres. De son côté, Isabo, bien que vêtue avec élégance, se parait de traits presque enfantins qui donnaient à son visage fin un air doux. Ses longs cheveux avaient été coiffés avec beaucoup de soin et tombaient en cascade dans son dos. Une chevelure de feu pour un ange de délicatesse.

    Le Mandalorien parla finalement. De mauvaises nouvelles. Les mots faisaient écho aux annonces de son Maître. Tout ceci était prévisible, et elle, Gardienne du Cercle de Dargul, n'avait rien anticipé. Maudite fut-elle ! Isabo sentit la colère s'emparer d'elle. Une émotion interne violente qui ne se traduisit en externe que par un bref soupir. La Dame Sombre la battrait à mort si l'orphelinat devait subir quelconque dommage. Les enfants de Mirial étaient précieux aux yeux du Maître, et chers au cœur de la Marquise.

    La voix calme de l'Humaine brisa son mutisme.

      « Je vous remercie d'avoir raccompagné Akih. »

    Elle joignit les deux mains devant elle, en position basse.

      « A quelle cible faites-vous allusion ? Qui sont ces autres dont vous parlez ? »

    Darth Varadesh. Ennemie de l'Ordre Sith. Apprentie disgraciée de Darth Ranath, Dame Sombre des Sith. Sa tête avait été mise à prix. Cette humiliation n'était pas du ressort de la Gardienne. Mais il était évident que les mercenaires défileraient ici les uns après les autres, et peut-être parmi eux des animaux violents. Isabo n'avait jamais autant désirer se saisir de son propre sabre laser et trancher la gorge de la menace qui se tenait devant elle. Elle année renoncé, voilà bientôt douze mois, à l'art de la Force, et à son initiation auprès du Maître. Ranath lui envoyait sans doute un message, ou sa vengeance. Le danger était tout près.

    Du bout de la cours approchait un adolescent aux cheveux blonds. Celui-là ne semblait pas faire partie des orphelins. Il se posta derrière l'Humaine, à sa disposition.

    La Gardienne attendait les explications du Mandalorien.
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By Sareth Daran
#38361
Wow... Des gens capable de masquer leurs émotions Sareth en avait croisé beaucoup, mais du niveau de cette dame, bien peu. Il n'arrivait pas à la lire, mais il devinait aisément qu'elle devait être craintive quand à la sécurité des enfants, et après tout qui ne le serait pas ? Cette planète n'était déjà pas faite pour des mômes, alors avec des chasseurs de primes dans les parages, ça n'allait rien arranger. Cependant il y avait autre chose, cette jolie rousse était avare d'émotions, bien trop, comme si elle avait quelque chose à cacher. Que ça soit la richesse qui s'exprimait dans ses vêtements, le raffinement de ses cheveux, le ton réservé... Elle n'était pas une demoiselle ordinaire, sans doute était-elle un peu plus que cela. Il était trop tôt pour en savoir plus, le chasseur de primes allait devoir garder sa curiosité pour lui le temps que certains détails de l'histoire s'éclaircissent. Sabina était passée par ici, le Twi'Lek malgré sa tendance à l’exagération et la mythomanie n'avait pas menti... La question étant la suivante : Était-elle venue ici ou bien était elle simplement passée à côté ? Sareth garda cette question sous le coude pour plus tard et précisa son propos concernant la cible et les mercenaires. Devait-il raconter l'histoire en entier ? La romancer, la présenter de manière formelle ? Le mieux pour l'instant serait d'aller à l'essentiel, il aurait tout le loisir de développer sa pensée plus tard si c'était nécessaire.

    - Une prime sur la tête d'une certaine Sabina Pavian a été postée sur le Dark Holonet pour trois millions de crédits, elle a été vue pour la dernière fois sur Dargul, par effet boule de neige il y a beaucoup de chasseurs de primes sur la planète qui sont à sa recherche. J'ai croisé dix mercenaires, dont trois que j'ai mis hors d'état de nuire, mais j'ai peur que d'autres n'arrivent et ne soient prêts à faire du mal aux mômes. Je ne sais pas quel genre d'ennemis cette parfaite inconnue s'est faite pour qu'on mette trois millions sur sa tête, mais si des gens sont prêts à tabasser des gosses pour mettre la main sur elle je dois vite la retrouver... Sinon à ce rythme cette folie furieuse va partir beaucoup trop loin.

Le chasseur de primes était réellement inquiet... A tel point que malgré sa tentative d'être le plus professionnel et direct possible, il avait du mal à ne pas exprimer ce malaise et cette inquiétude. Au départ cette belle aventure l'intéressait, une cible impossible à retrouver avec une sacrée somme à la clé, ça c'était du défi ! Mais cette histoire de Sith le chiffonnait, et ces pauvres mômes qui courraient un danger réel tant que la situation ne serait pas réglée n'arrangeait rien à la situation. A présent Sareth se sentait mal à l'aise, comme si il s'était embourbé dans un goudron de problèmes qu'il aurait pu facilement éviter. Mais c'était trop tard, il s'était engagé auprès du Falleen, il allait élucider ce mystère et retrouver cette Sabina, à ce stade l'argent ne l'intéressait quasiment plus, il voulait simplement calmer le jeu et comprendre cet étrange complot. Et il espérait que la douce rouquine qui lui faisait face serait coopérative, bien qu'il avait des doutes quand à la réussite de sa démarche. Comment ferait Thrawn à la place de Sareth... ?

    - Enfin, vous en savez sans doute rien, désolé de vous ennuyer avec tout ça, je pensais surtout à la sécurité de votre établissement... J'ai moi même été Orphelin alors si je peux faire quelque chose pour aider avant de repartir dites moi.
#38362
    Isabo n’apprit rien de nouveau. Tout ce que le Mandalorien avait à dire, elle le savait déjà. Sa seule inquiétude provenait de la horde de mercenaires que Ranath avait lâché sur Dargul. La jeune femme se sentait mise à l’épreuve désormais.

    Elle laissa entrevoir un sourire.

      « Je vous remercie pour ces informations. »

    L’étranger ne posa aucune question, ne chercha à récolter aucune information. Et s’il y avait bien une chose qu’Isabo avait appris auprès du Maître c’était à se taire quand nul ne souhaite parler. La rouquine se tourna d’un rien vers l’adolescent.

      « Va prévenir Rerandan que nous risquons fort d’avoir des ennuis. Demande si la milice peut nous venir en aide. »

    Le jeune Humain allait partir mais elle le retint un instant.

      « Dis bien au Duc que c’est moi qui t’envoie. Puis trouve Xien, qu’il vienne ici. Fais fermer la porte en partant, qu’elle reste fermée. »

    Il hocha la tête et s’en fut cette fois.

    Isabo reporta son attention sur le Mandalorien.

      « Vous devez être fatigué. Permettez que je vous offre un verre. Sans alcool, cependant, nous avons un réfectoire mais rien qui ressemble à une cantina.

      Vous pourrez m’expliquer ce qui fait penser à tous ces mercenaires qu’une dangereuse criminelle est passée par ici.
      »

    Elle esquissa un nouveau sourire, tout en invitant l’étranger à se diriger vers la salle des repas. Elle n’avait aucun intérêt à le garder ici, mais le renvoyer brutalement risquait d’attirer l’attention sur un comportement suspect. Elle s’interrogeait cependant sur la démarche à suivre. Aider le mercenaire et effleurer de compromettre le Cercle, ou bien feindre de ne rien savoir du tout, ni même d’avoir vu la Pantoran. L’avait-elle vue ? Oui. Sabina était venue chercher sa fille. Elle s’était montrée désagréable et hautaine, comme à son habitude, puis elle avait disparu. Isabo ne savait si la mise à prix était question de risque ou de fierté. Varadesh était-elle vraiment un danger pour l’Ordre Sith ? C’était une question qu’il ne fallait pas poser. Et pourquoi ne pas envoyer la Dernière Ombre, au lieu de ces mercenaires stupides ? Vkoh était-elle aussi compromise ? Combien d’annonces avaient été passées ? Un frisson parcourut soudain l’échine de l’Humaine. Combien sur sa tête à elle ? Non, non, non … elle serait déjà morte si le Maître avait voulu la faire disparaître. Ou bien ce mercenaire était-il …

    Elle se sentit défaillir.

      « Partez. Vous allez nous attirer des ennuis. »

    Que n’aurait-elle pas donné pour avoir caché dans sa manche le sabre laser améthyste de son maître.

    Les enfants étaient rentrés en classe. Isabo et le Mandalorien étaient seuls dans la cours.

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By Sareth Daran
#38364
Des réponses brèves... Comme si chaque syllabe était sous pesée, comme si chaque phrase était calculée, une sorte d'avarice verbal. Cette demoiselle n'aimait pas parler. Elle ne voulait pas parler, plus précisément, ça se sentait. Elle n'était pas une vulgaire directrice d'orphelinat, le fait qu'elle ait apparemment des relations avec un duc de Dargul le laissait présager, mais elle avait un truc à cacher qui allait plus loin que ça. Ce n'était qu'au stade du doute cependant, elle pouvait tout aussi bien être craintive pour son orphelinat, mais un comportement aussi silencieux, réservé et calculé laissait de grandes zones d'ombre. Des zones d'ombre que quelqu'un d'un peu curieux comptait bien éclaircir. Plus l'on est secret, plus l'on rend curieux, plus l'on créée le doute, et l'esprit du mercenaire en était rempli à présent, de curiosité comme de doute. Après tout il y avait une info que le Mando n'avait pas donnée à son interlocutrice, c'est que Sabina était passée non loin d'ici... Et le petit doigt de Sareth lui disait qu'elle avait sans doute visité les lieux. Si elle avait visité les lieux, la directrice DEVAIT être au courant.

Si tel était le cas, alors celle qui lui faisait face était en train de le lui cacher éhontément. Elle parlait le moins possible pour ne pas se trahir elle même. Mais tout discours mensonger avait des failles, aussi court fut-il. Il fallait vérifier cette théorie, aussi fumeuse semblait-elle être. "Même les secrets les mieux gardés ont des failles de sécurité, trouver la première mène en général aux autres, le mieux que l'on puisse faire est de lever le plus de sécurité possible autour du secret." - Mith'Raw'Nuruodo, l'Art de la Guerre. Il fallait trouver la faille qui ferait parler la jeune femme... Qui briserait ce mur de mutisme qu'elle avait dressé autour d'elle. Une fois que le mensonge serait révélé, le château de carte tomberait tout seul. Sareth avait très peu de temps, il devait essayer, même si ce coup de poker ne donnait rien et qu'il se trompait sur toute la ligne, il n'aurait pas deux chances d'essayer. La directrice de l'orphelinat invita le mercenaire à la suivre pour boire un verre... Puis, dans la seconde qui suivit, l'invita à partir, semblant défaillir un court instant. Quelque chose clochait, Sareth avait posé les pieds dans un lieu dans lequel il n'était pas invité, et on voulait l'en chasser. Le bon sens voudrait de partir poliment mais le mercenaire était une vraie fouine qui était d'une curiosité inarrêtable. Il était temps de bluffer, de tenter le tout pour le tout. Si il réussissait, il repartirait avec de précieuse informations, si il échouait, il n'aurait rien perdu au change... Si ce n'est de vexer une jolie rousse.

    - Hmmm... Donc vous savez quelque chose.

Sareth marqua une courte pause en fixant son interlocutrice dans les yeux... Lui signifiant que la conversation n'était plus la même, il avait répondu aux questions, à présent à lui d'en poser. Jusqu'ici Sareth s'était comporté gentiment, comme une bonne poire, à présent il changeait brusquement de personnalité pour laisser le renard en lui jouer avec sa proie. Cette courte pause servait cependant un autre objectif... Notre renard avait le sentiment que laisser cette jeune femme en compagnie de ses propres pensées serait bien plus efficace que de l'inonder directement de question, un bref instant de silence pour faire grimper la tension d'un cran était donc de mise. Elle était du genre cérébrale, à beaucoup penser mais peu parler, réfléchissant à chaque mot, chaque phrase.

    - Que se passe-t-il ? Vous semblez... Troublée.

Une petite pointe d'ironie, elle n'était pas nécessaire mais le chasseur de primes n'était pas lui même si il ne faisait pas preuve d'un peu de cynisme et de sarcasme. De plus ce genre de remarques contribuaient à alimenter le stress de son interlocutrice, et donc à la pousser à l'erreur. Il fit un premier pas vers elle, soit elle aurait la force de rester droite, soit elle ferait un pas en arrière.

    - Je croyais que vous aviez des relations avec le duc et que la milice pouvait vous protéger, comment pourrais-je vous attirer des ennuis ? De plus ce n'est pas très poli de renvoyer son hôte si précipitamment, vous avez quelque chose à cacher ? Ou plutôt, vous avez QUELQU'UN à cacher ?

Coup final, qu'il ait raison ou tort importait peu. Ce qui importait était de mettre le doigt sur une contradiction pour justifier une suspicion. Il ne lui restait plus qu'à entamer un nouveau pas vers elle pour provoquer un nouveau pic de stress dans son cerveau qui devait sûrement déjà échafauder des plans de secours... Et, au pire, si elle ne mentait pas et ne savait rien sur Sabina, ce petit test le prouverait bien assez vite. Ils n'étaient que deux dans la cour, Sareth pouvait échafauder ses petits jeux d'esprits en toute tranquillité sans craindre de faire peur aux Orphelins.
#38366
      Hmmm... Donc vous savez quelque chose.

    Ranath, Varadesh, Vkoh. Elles avaient toutes disparu de son esprit. Il ne restait que la peur, face à elle, incarnée par cet homme casqué. L'idée qu'il était le tueur qui ramènerait sa tête au commanditaire du meurtre la terrifiait. A mesure qu'il avançait, elle reculait, pas après pas. Et chaque talon qui résonnait sur les pavés de la cour ravivait un souvenir sanglant.

    Les mercenaires devant la grille. La maison en feu. Le corps souillé de Kathy. La lame froide sur sa gorge. Sa tête avait été mise à prix. Quelqu'un avait donné son nom et les Sith avaient réclamé son cadavre …

      Que se passe-t-il ? Vous semblez... Troublée.

    ... le couloir, obscur, dans lequel ne filtrait que la lueur de la sombre nuit. Quelqu’un venait de la gauche, elle sentait la présence inconnue des truands. Combien étaient-ils ? À droite, en courant. Elle grimpa l’escalier du deuxième étage à toute vitesse. Elle découvrit la porte de la chambre de Kathy grande ouverte. Ne s’en échappait qu’un murmure, puis un bruit sourd, un corps tombé à terre. L’horreur la saisit soudain, elle s’immobilisa.


      Je croyais que vous aviez des relations avec le duc et que la milice pouvait vous protéger, comment pourrais-je vous attirer des ennuis ?

    La main qui se posa sur sa gorge lui arracha un sursaut et un cri qu’elle fut seule à entendre. Un demi-tour précipité lui suffit à tomber nez à nez avec un parfait inconnu, un homme bourru de grande taille, armé d’un couteau qu’il pointait vers elle.

    « Du calme … »

    L’autre sortit de la chambre de Kathy, blaster à la main. Les deux échangèrent un signe, et le premier attrapa le poignet d’Isabo pour le tordre et la bloquer au sol. Totalement dépassée par les événements, elle ne réagit pas, elle se laissait manipuler, cherchant l’air autour d’elle pour emplir ses poumons essoufflés par la peur …


      De plus ce n'est pas très poli de renvoyer son hôte si précipitamment, vous avez quelque chose à cacher ?

    … l’assassin bascula en arrière, la gorge tranchée par la lame de la dague. Son cadavre s’écroula derrière Isabo. L’autre armait déjà son blaster, cherchant l’ennemi dans le noir. La dague perfora ses poumons et il mourut dans un long râle d’agonie.


      Ou plutôt, vous avez QUELQU'UN à cacher ?

    Le feu.


    La Force vibra soudain autour de la Gardienne. Elle était aveuglée par son souvenir et la terreur qui en émanait. Tout ce qu’elle avait rejeté durant des mois se réveilla soudain. Elle était incapable d’émettre un son, muette comme jadis, dépourvue de cordes vocales. Il ne lui restait qu’une arme, une seule, et elle la maîtrisait à la perfection. Par instinct, la télépathe jeta sa pensée à l’assaut de l’esprit de son agresseur. Aussitôt le contact établi, Isabo identifia sa cible : Humain. Facile, elle connaissait le cerveau humain par cœur, et si elle était capable de paralyser le senseur crânien d’une Mirialan, elle devait pouvoir mettre à genoux ce mercenaire. Portée par les émotions de la jeune femme et amplifiée par le Côté Obscur, la pensée de la Gardienne était absolue. Elle avait pénétré l’esprit du Mandalorien et s’y accrochait avec acharnement. Elle submergeait les voies neuronales d’une information inaudible. Ce n’était pas des mots, ce n’était que de l’information. En quelques secondes à peine, le mercenaire se trouverait incapable de bouger, de parler, et même de penser. En quelques secondes, Isabo aurait achevé d’emplir sa tête et de saturer ses sens, jusqu’à provoquer une douleur fictive et le faire tomber.

    C’était la seule arme dont disposait la Gardienne, une arme inoffensive, de la simple télépathie, amplifiée, décuplée.

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