L'Astre Tyran

[Dashel Nelievar]

Aslan et Merar étaient dans le cockpit du cargo a destination de Chazwa. C’était les coordonnées que leur avait transmis leur contact. Qui qu’elle soit tellement, la femme qui leur avait commandé trois bébés dragons semblaient avoir des moyens disproportionnés à sa disposition. Non seulement elle était prête à payer trois millions de crédits, mais c’était un croiseur qui les attendait en orbite de la planète. Merar ne savait pas pourquoi elle désirait ses dragons. Et a dire vrai, elle ne voulait pas le savoir. Mais son imagination laissait entrevoir un grand nombre de possibilités toutes plus dangereuses et illégales les unes que les autres.

- Du coup, tu ne nous a jamais dis qui était la personne qui t’a engagé.

- On ne se connaissait pas encore à l’époque. Tu nous a rejoins juste après. Avant d’aller sur Seline, nous avons fait un arrêt dans la CSU pour les fêtes de l’équinoxe. Je venais tout juste de créer Utopia et j’espérais y trouver des donateurs. Ca n’a pas vraiment été le cas. Mais j’ai fait la rencontre de l’organisatrice. De ce que j’ai cru comprendre c’était une haute dirigeante confédérée. Je ne sais pas à quel point. Je lui ai expliqué que j’avais besoin de crédits pour la fondation. Et elle m’a proposé cette mission. Pour trois millions j’aurais dis oui à beaucoup !

- Enfin… On ne va toucher que 2 millions. Même si c’est déjà pas mal.

- A vrai dire, il n’y aura que 500.000 crédits pour l’équipage. Les 1 millions 5 restant iront à la fondation Utopia. C’était tout le but de cette mission.

- C’est mieux que rien… De toute façon on vit dans un cargo. Je ne vois pas à quoi nous servirais plus. Je n’avais pas vraiment pour but de m’acheter une villa dans les beaux quartiers de Coruscant.

- C’est vrai. En revanche avec l’argent pour la fondation je vais pouvoir faire beaucoup. C’est un bon début.

- Tu as des plans pour Utopia ?

- Sur le long terme beaucoup oui. A plus court terme, tout dépendra de nos sources de revenus. J’ai dans l’idée d’acheter un vaisseau, un croiseur ou peut être plus petit en fonction des moyens. Je le transformerai en hôpital volant.

- C’est ambitieux. Mais il va te falloir plus que 1 million 5…

- Beaucoup plus…

- Et il va te falloir beaucoup mieux que ce truc là.

Le cargo venait d’arriver aux coordonnées fourni par le client. Un vieux vaisseau de la CSI. Le genre que Merar ou Aslan n’avait pas vu depuis bien des années. Surement sur l’holonet d’ailleurs, jamais un vrai vaisseau. Pourtant il se tenait bien là, flottant dans l’espace. A leur approche une communication provenant du munificient se fit entendre sur leur canal.

- Munificient à Transport Action IV, Veuillez vous identifier.

- Transport Action IV à Munificient demande permission d’atterrir. On a une livraison pour vous.

- Munificient à Transport Action IV, on voit cinq signature thermique à bord. Donc trois que nous ne comprenons pas. Quelle est votre cargaison ?

- Transport Action IV à Munificient, il s’agit de trois hydres de Yavin 4. On nous a demandé de les apporter a ces coordonnées.

- Munificient à Transport Action IV, veuillez patienter.

L’attente dura plusieurs minutes. De toute évidence la cargaison devait être particulière. Quoi voulait récupérer trois bébé hydres ? Des créatures mortelles et dangereuses. Qui que ce soit, l’équipage devait avoir des doutes quand a notre venue. Pourtant, ils devaient avoir été prévenu, ou bien l’accord fut donner.

- Munificient à Transport Action IV, autorisation accordée. On vous attend au hangar numéro 5.

Le cargo pu se poser sans problème. Avant de descendre, les deux acolytes s’assurerent que les dragons étaient toujours endormi et leurs cages sécurisées. Une fois rassuré, ils descendirent, prêt à rencontrer leur client et embaucher la mise.

[Alayna Tega]

Le Munificient sur lequel le Action IV c'était posé n'était pas n'importe lequel. Il s'agissait du premier vaisseau lourd à avoir intégrer la flotte Chandrillienne à la sortie de la guerre. L'ancienne frégate était passé entre les mains des MonCalamari pour être modernisé et réarmé, restant pendant longtemps le vaisseau amiral de la flotte confédéré. Il n'avait perdu ce rôle qu'avec l’avènement des X501, les destroyers lourds de la Confédération que seuls les SuperDestroyer dépassaient en terme d'armement et de taille. Mais le vaisseau à la génétique résolument confédérée n'était pas devenu un croiseur parmi tant d'autre. Non. Il était devenu l'un des bâtiments opérationnels des Darkcorps. Avec son émetteur holonet indépendant et son allure neutre voir dépassé, il était un lieu idéal pour l'état major de cette branche crépusculaire du CTAC.

Dans le hangar 5 de ce monstre de métal, une trentaine de soldat portant une armure lourde avait pris place. Lorsque le vaisseau ouvrit sa porte et qu'ils furent certains que rien de dangereux ne s'en dégageait, ils formèrent une large haie d'honneur allant de l'accès principale de plateforme à la rampe du cargo. Une jeune femme s'engagea alors entre les rangées de soldat afin de se portait au niveau de l'accès au vaisseau. Habillé d'une cape semblant faite de cuir et de tissus épais au épaule bien rigide, elle dégageait une aura d'autorité et de détermination. Loin de l'image de jeune fille frêle et presque fragile que la Prima avait construit et vendue au grand public pendant des années, elle affichait ici un visage plus froid et autoritaire. Ici, elle dévoilait sa véritable nature. Une leader née pour régnait sans partage.

Lorsqu'elle arriva face à la porte, elle s'adressa aux deux personnes qui descendaient la rampe.

« Bienvenue sur le Protecteur »

Elle adressa un bref sourire à ses invités avant d'attaquer le vif du sujet.

« Avez vous la marchandise désirée ? »

[Dashel Nelievar]

Le moins que l’on puisse dire, c’était que l’ambiance était froide. Tout semblait parfaitement à sa place, que ce soit les soldats, les vaisseaux, et la commanditaire du contrat. Les deux jeunes contrebandiers avaient l’impression d’avoir atterri dans un campement militaire flottant en orbite. Si ils n’avaient pas été là pour livrer des dragons à la personne qu’ils avaient devant eux, ils auraient préféré être partout sauf ici. Aslan était même un peu tendu en voyant tous ses gardes faire une aie jusqu’à la jeune femme qui les observait. Lui qui avait tendance à en faire trop et faire des commentaires plus que mal placé, sa langue semblait tout à coup avoir disparue. Mais Merar restait de marbre. Qu’elle soit gênée où non, elle ne laissait rien paraitre. Ce n’était pas la première fois qu’elle rencontrait les grand de ce monde et elle savait se comporter en leur présence. Il ne lui fallut pas plus d’un coup d’oeil rapide pour comprendre que la femme qui les attendaient méritait le respect et que le décorum s’imposait en ces lieux.

Elle fit quelque pas en sa direction, la rejoignant à mis chemin, invitant leur borg à faire de même. Leur contact représentait parfaitement l’ambiance qui régnait à bord. Elle incarnait l’autorité, la confiance et le pouvoir. Belle, le regard vif, le dos droit, elle était impressionnante. Aslan était presque hypnotisée par sa présence. Il ne parvenait plus à faire le moindre geste alors que Merar se pencha légèrement en avant, la saluant et lui présentant son respect. Qui qu’elle soit vraiment, cela semblait normal d’agir ainsi. Elle ne souhaitait ni l’offenser, ni se faire abattre par tous ces guerriers.

- Bonjour. Nous en avons trois, comme convenu. Ils sont en parfait état. Un peu jeune, mais ils grandiront vite. D’après ce que nous avons pu voir, ils commencent tout juste à produire du venin. C’est un bon signe de leur croissance. Mais soyez prudent. Nous en avons fais les frais. Vous ne voulez pas être touché par leur bave… Aslan.

- Hum ? Heu… Oui ?

- Montre leur où sont rangé les cages dans le cargo pour qu’ils puissent les récupérer.

- Oui, bien sur.

Aslan récupéra ses éprits et se détourna de la dirigeante. Il se dirigea activement vers le vaisseau et indiqua à des gardes qui attendaient à côté de l’entrée où étaient les dragons. Ils le suivirent à l’intérieur. Il y avait trois cages solides. Dans chacune d’entre elle, un bébé dormait. Enfin… Si on pouvait les appeler ainsi. Ces bêtes étaient de véritables monstres. Certes, ceux là ne faisait pas plus de deux mètres de longueur pour l’instant. Mais les crocs de leur deux têtes étaient déjà acérés, la pique au bout de la queue pourvue de nombreuses épines, étaient déjà remplie de poison. Leur ailes étaient fragile, mais déjà grande pour leur permettre de voler. Seul le venin de leur salive n’était pas encore parfaitement fonctionnel. Ce qui ne saurait tarder.

Finalement, avec l’aide des gardes, Aslan revint avec les trois cages. Les dragons dans des tintes de jaunes similaires attendaient d’être récupéré par leur nouveau propriétaire. Ils ronflaient fortement, et paraissaient inoffensifs. Mais il ne fallait pas se laisser attendrir. Même un sabre laser avait du mal à percer leurs écailles.

- Nous les avons endormi. Nous voulions éviter tout problème pendant notre voyage jusqu’ici. Comme vous pourrez le voir, ils sont en bonne santé, sans blessures. Je ne sais pas ce que vous compter en faire, mais ils sont en parfait état…

Merar avait quelques remords à dire vrai. Elle avait besoin de cet argent. Mais les moyens utilisés justifiaient ils ce besoin ? Elle balaya cette pensée de son esprit. Il ne fallait pas y penser. Ce qui était fait, était fait. Elle allait prendre sa récompense et partir le plus loin possible en oubliant toute cette histoire.

[Alayna Tega]

Alayna toisait la jeune femme qui lui faisait face et son équipage. Ils avaient réussi. Un sourire carnassier se dessina furtivement sur son visage avant qu'elle ne fasse signe à ses soldats d'aider le coéquipier de Merar à décharger les caisses des dragons. Après une petite minute ou elle resta debout face à sa mercenaire, la Prima pu contempler la cargaison si spéciale qu'elle avait demandé à l'équipage. Trois dragons. Trois Hydres. D'une longueur de deux mètres, ils n'étaient encore que de jeunes merveilles, mais un jour, ils se révéleraient d'une puissance incommensurable. Alayna en avait la certitude. Elle tenait là une véritable merveille. Puissant, dangereux, et robustes, les dragons seraient à la fois une arme et un symbole. Car il y avait dans ses animaux quelques choses qui tenait au spirituel. Dans une galaxie moderne ou les tubolasers dominaient l'art de la guerre, on pouvait se demander l'intérêt réel de posséder trois dragons. Mais pour Alayna, cela n'avait rien de comparable. Ces animaux, étaient un symbole de sa puissance. Ils la représentaient, elle. La Prima. Celle qui avait imposé sa volonté au Colonies. Sa force, sa fourberie. Les dragons étaient pour elle une sorte d'animal totem. Des animaux de compagnie dont elle allait s'occuper avec une dévotion hors norme. Et un jour, peut être, les chevaucheraient-elle pour conquérir la galaxie avec ses deux apprentis.

« Ils sont magnifiques... »

Alayna s'approcha pour regarder un peu mieux les bêtes jusqu'à croiser le regard de l'une d'elle.

« De vrai merveilles de la nature »

Alayna se tourna de nouveau vers Merar et fit signe au garde de venir à elle.

« Voila la somme qui était convenue. Je crois savoir que vous êtes à la tête d'une organisation à but humanitaire. Je souhaiterai verser cinq millions à vos œuvres afin de remercier vos services et votre engagements. Et à l'avenir, je pourrai de nouveau avoir besoin de vos service. Par pour des dragons rassurer vous...mais il est toujours bon de connaître des personnes de votre trempe »

[Dashel Nelievar]

Le regard qui brillait dans les yeux de la femme était inquiétant. Tant de passion, tant de désir en voyant les dragons avancer vers elle. Ils dormaient pour l’instant. Mais quand ils seront réveillé, nourri, et qu’ils grandiront, ces créatures légendaires deviendraient les portes étendards de la Prima. Mais Aslan et Merar ne se doutaient pas une seule seconde de ce qu’ils venaient de faire. Ils avaient accompli une mission, ils avaient fait ceux pour quoi ils étaient payé et ils repartiraient d’ici en espérant ne plus jamais avoir à faire à ces créatures. Avec un peu de chance, ce serait le cas.

Contrairement à la femme, ils voyaient ces créatures autrement. De belles créatures, mais incroyablement dangereuses. Ils doutaient qu’elle parvienne à les maitriser. Ils ne savaient pas de quoi elle était capable. Et plus le temps passait en sa compagnie, plus Aslan souhaitait partir loin d’ici. Merar aussi. Même si elle était bien plus habile à le dissimuler. Elle sourit à la femme et se pencha légèrement en avant pour la remercier.

- C’est un don généreux. Je vous remercie pour votre don. La fondation pourra grandir grâce à vous. C’est avec plaisir que nous travaillerons à nouveau pour vous.

Elle mentait. Mais que pouvait elle bien lui dire. « Non, plus jamais » ? C’était impossible; Entouré de garde et de dragon cracheur de venin, contrarier son hôte n’était pas vraiment la meilleure des idées qui lui venait à l’esprit. Elle sourit donc, se contentant d’aller dans son sens, espérant ne jamais recevoir d’appel de la femme.

- Nous avons une longue route à faire pour rejoindre notre prochaine destination. Si cela vous va, nous allons nous retirer. Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous. J’espère que ces dragons sauront être à la hauteur de vos attentes.

Elle se pencha de nouveau, incitant Alsan à faire de même. Puis elle se retourna, et avança vers son vaisseau, avec la hâte de bientôt quitter cette endroit dont l’atmosphère était pénible. Elle fit de son mieux pour paraître sereine, ne se précipitant pas pour allumer les moteurs et faire décoller le cargo. Aslan ne tenait plus en place.

- Foutant le camp d’ici Merar. Vite.

- J’ai tout autant envie que toi de partir.

Le vaisseau gronda en s’élevant et commença sa courbe dans le hangar jusque’à quitter son espace sécurisé. A peine avaient ils fait quelques mètres dans l’espace que les moteurs hyperspaciaux rugirent et qu’ils filèrent à la vitesse de la lumière.

- Ouf… Je ne sais pas qui c’était mais elle avait beaucoup trop de soldats à mon gout. Ils avaient pas l’air commode. J’ai franchement cru qu’on ne serait pas payé à notre arrivée…

- J’ai bien vu comment tu la regardais pourtant.

- Oui, bah elle est belle Ok ? Mais elle est terrifiante aussi…

- Bon, mettons nous en route pour Lorrd. Dashel nous attend là bas. Et fait le virement pour Sareth également.

- C’était un million c’est ça ?

- Oui, mais donne lui cinq cent mille en plus. Moitié moitié semble équitable vu la mission et les cinq millions pour la fondation. Dashel sera surement content ainsi et l’équipe de Sareth l’a bien mérité.

- Ca marche.