L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Avatar de l’utilisateur
By Alayna Tega
#39237
Pengalan IV. Une planète désertique oublié de beaucoup de monde. Quelques villes ici et là avec une faible population, en grande partie immigré. Et une mine. Une mine de Phobium qui avait été saisie par l'Administration Régionale des Colonies du Nord à la Sorosuub suite à l'affaire qui avait opposé la compagnie industrielle à l'état. A cette époque qui semblait si lointaine, ne pas payer le fisc et le revendiquer n'était encore punie que de saisie et de sanction commerciale et non de peine d'emprisonnement, voir de mort. Un laxisme que la Prima avait veiller à corriger depuis son accession au pouvoir.

Mais depuis cette affaire, Pengalan IV était resté dans l'ombre des planètes phares de la Confédération. Malgré des plans d'aides ambitieux, le monde poussiéreux n'avait jamais su atteindre la prospérité. Taanab, sa voisine la plus proche, lui avait volé toute la lumière. La belle avait grandit et c'était imposé comme une planète majeure des Colonies Septentrionales, au point même d'en devenir la capitale régionale. Pendant ce temps, la désertique avec stagné, voir même, reculé. Les affaires n'avait jamais su devenir florissante.

La population elle, était resté relativement faible. Les industries avaient bien amenés avec elles des immigrés mais cette populace peu nombreuse avaient établie des villes dortoirs en bordure des industrie. Les locaux eux s'établissait soit dans ses villes, soit dans des villages peu nombreux et peu peuplé, un peu partout sur la planète. Une vie archaïque, loin des standards galactiques. Ses natifs tenait presque des arborigènes. Une culture éloigné de la culture commune, un mode de vie à des années de ce que connaissait le reste de la Confédération, et quasiment aucune organisation. Les nouveaux venue avait quelquefois craint ces indigènes que l'on disaient violent, arriéré, voir complètement fou.

Voila ce qu'était Pengalan IV. Un monde que l'on avait tenté de faire émerger mais qui était resté dans son marasme initial. On avait tenté de faire des indigènes des modernes mais en vain. Un fossé c'était crée avec les nouveaux venus et les entreprises étaient au final devenu les seules réelles voix de ce monde. Tout aurait pu en rester là. Jamais plus alors nous n'aurions entendu ce nom en dehors de barbant rapport administratif. Mais la nouvelle Prima en avait décidé autrement.

Elle avait retrouvé dans les archives de sa mère un rapport d'exploration du monde établit pour la Sorosuub au tout début de son implantation. S'ils avaient trouvé de la Lomite et un gisement moyen de Phobium, ce n'était pas tout ce qu'ils avaient détecté. A l'époque, la compagnie avaient également identifié un phénoménale filon de Phobium. L'on pouvait se demander ce qu'un gisement de minerai pouvait avoir d'important au yeux d'une dirigeant galactique. La réponse se trouvait dans les livres de comptes de la Confédération. Les mines actuelles permettaient de réduire substantiellement l'entretiens de la flotte confédéré en alimentant à moindre coût les générateurs énergétique. Alors la jeune Prima n'avait eu aucun doute quand à l'effet que pourrait avoir un gisement bien plus gros.

Bien sûr, elle avait lu un peu partout dans le rapport que les natifs s'étaient opposé à toute exploitation. Un millier d’irréductibles indigènes, qui avaient opposé une fin de non recevoir à toute les propositions de la Sorosuub, même les plus juteuses. La compagnie sullustéenne avec alors fait machine arrière sur le dossier et s'était contenté d'un gisement plus modeste, gisement que la Confédération exploitait aujourd'hui pour le plus grand bonheur de ses comptables.

Alayna le savait donc, les solutions diplomatiques avaient été utilisée. Ne rester alors plus que la violence et la force. La vie d'un petit millier d'indigènes qui ne se considéré même pas comme des confédéré n'était au final qu'un faible prix comparé à la protection que ce sacrifice pourrait apporter par ses revenus commerciaux. Alayna avait entrepris de faire filtrer le réseau Holonet émis depuis la planète. Même si les indigènes n'avait guère accès à tout cela, la Prima se voulait prudente. On décréta la zone cible comme interdite suite à de soi-disant radiation émise par un réacteur de l'une des mines gouvernementales proches. On évacua les travailleurs par précautions, leurs donnant quelques jours de congés. On édicta des consignes strictes pour les astroports des industriels. Aucun départ de natif n'était toléré. Les indigènes présent dans les villes dortoirs devaient y rester pour le moment, à l'écart des immigrés. Ceux présent dans les villages éparses seraient à présent surveiller par l'agence Confédérée. Tout ce beau monde était observés, écoutés et espionnés. Les natifs étaient sous un dome de verre les séparant du monde extérieur. Et ce n'était pas les immigrés qui venaient pour la plupart trimé quelques mois contre une juteuse paie avant de repartir vers de cieux plus accueillant que se soucierait de la chose.


« La Prima le permet. »


Depuis son bureau de Mrisst, la Princesse de Chandrila avait décidé que le bien commun devait triomphait. Elle avait décidé que le feu s’abattrait sur ceux qui n'était pourtant pas ses ennemis. Sans préavis. Sans discussion. Sans rien pour laisser le temps aux indigènes de s'organiser. Bientôt, dans le secret le plus grand, la Confédération connaîtrait le premier acte de guerre de sa folle Prima. Sur son propre sol, le sang allait couler. En son cœur, un massacre allait être perpétré. Après tout, rien n'était trop beau pour la prospérité.


Image
Avatar de l’utilisateur
By Alayna Tega
#40267
« Black Hawk Leader, autorisé à démarrer l'approche tactique »

« Nous entamons l'approche tactique, Black Hawk Leader. »


Le pilote inclina le manche sur la droite avant de pousser plus en avant la manette des gaz. Le plancher du poste de commande s'inclina doucement sur tribord et un bruit montant dans les aiguës se fit entendre depuis l'arrière de la cabine. Le réacteur entrait dans une phase de forte puissance, déchaînant en arrière du vaisseau un torrent de plasma. Le monstre de plus de 500 tonnes se déplacer maintenant à plus de quatre cents kilomètres par heure. Volant à peine à 50 mètres du sol, le vorace d'acier soulevait dans son sillage des nuages de sables sur des kilomètres et des kilomètres. Ses terrifiants compagnons, lui ressemblant tous comme deux gouttes d'eau étaient eux aussi suivis par des nuages de poussière et de sables. Comme soulevant le désert, la horde artificielle fonçait droit vers son objectif, qui était encore un minuscule point sur l'horizon.


« A NightWatch, trois minute avant objectif, Black Hawk Leader, terminé »






Image


Dans le village, hommes, femmes et enfants se préparaient au sommet. Pour la plupart, le repas touché à sa faim. Il en était ainsi pour ces aborigènes. Ils vivaient selon le cycle solaire. Lorsque l'astre perçait la nuit obscur, ils s'éveillaient, se levaient, et vivaient. Lorsque leur divin disque solaire retournait au contact de l'horizon, alors, ils se couchaient. Ce cycle, culturel et presque cultuel, était immuable. Jamais, jamais de mémoire d'homme on avait vu ses locaux faire autrement. Et ce n'était pas l'arrivée des compagnies minières qui avaient changé quelques choses.

Aussi, on commençait à s’affairer pour ranger les tables dressées entre voisin, à l'extérieur, tandis que quelques irréductibles restaient à table, à boire un dernier verre d'alcool fort. Dans les dernières lueurs d'un soleil couchant, ils finissaient de ripailler, une fois de plus. Comme quasiment tous les soirs.


« Wilson, arrête de boire, tu as assez bu pour ce soir ! »

« Je bois si j'en ai envie, range plutôt la table et tais toi ! »


Lewar était fatigué d'entendre toujours la même rengaine entre ses parents. Son père qui passait son temps entre les champs et la boisson, et sa mère, si désœuvrée qu'elle en était réduite à joué l'horloge vivante. Lui, ne voulait pas de cette vie. Le village, ses quelques champs, où beaucoup d'efforts permettaient d'obtenir si peu. Toujours et encore les même légumes sans saveur. Une vie fade, où le mieux qu'il pouvait espérer était d'épouser la fille du voisin, de deux ans sa cadette, tout en luttant pour ne pas sombrer dans l'alcoolisme ambiant dont les vapeurs emplissaient l'air. Rien de tout ça n'était pour lui. Un jour, il partirait, au loin, parmi les étoiles. Lewar en rêvait, il serait embauché sur l'un de ses vaisseaux transportant le minerai vers les cieux. Lui, le garçon d'une tribu oubliée, voyagerait un jour parmi les étoiles, de monde en monde, à la découverte de l'univers.


« Lewar, arrête de rêvasser et aide ta mère ! Bouge-toi, allez ! »


Claquant comme un fouet, la phrase sortie le jeune adolescent de ses pensées. Un mélange de peur et de colère l'envahit brutalement. Il détestait que son père la rabaisse comme cela. Mais, il n'osait jamais se rebeller. Son paternel était bien plus fort que lui, même alcoolisé, et il n'hésiterait pas à le frapper. Son regard croisa furtivement celui de Fanella, a une dizaine de mètre de lui, la fameuse fille du voisin. Sans être un canon de beauté, elle était une jolie jeune fille. Et surtout, son amie la plus proche.


« Putain Lewar, si je dois me lever sa va aller mal pour toi ! »


Il sursauta tandis que Fanella avait baissé les yeux. Elle s'éloignait à présent vers sa propre maison. Lewar lui se leva enfin et attrapa la carafe en verre afin de la rapporter à l'intérieur de sa maison., entendant dérrière lui le soupire vainqueur de son alcoolique de père. Intérieur, il calmait sa colère et tentait de penser à autre chose. Un jour, oui. Un jour tout irait mieux. Peut être emmènerait-il Fanella avec lui. Après tout, devait-il laisser son amie pourrir dans le coin le plus paumé que leur fichu dieu avait crée ?

Alors qu'il essayait de faire fit de la réalité, un bruit sourd le ramena de ses pensées. Le bruit se faisait de plus en plus fort dans le ciel quasiment noir du village. Que se passait-il ? Cela n'avait ni le bruit de l'orage, ni le bruit des lointains vaisseaux cargo volant à haute altitude. D'un bruissement, le phénomène devint un grondement avant de devenir un véritable vacarme. Jamais personne dans ce village n'avait entendu pareil boucan.

Sur sa gauche, son regard trouva celui de Fanella qui le regardait, étonnée. Elle non plus, comme tous les autres, elle n'avait jamais entendu d'hurlement de cette nature. Surpris par une détaunation, Lewar lacha la carafe qui se brisa en mille morceaux en heurtant le sol.


« Lewar, espèce d'abruti, je vais t'en mettre une ! »


Son père s'était levé en hurlant. Marchant vers son fils, il eut tout le loisir de voir son visage se décomposait durant son approche. Fière de provoquant pareil terreur chez son incapable de progéniture, le fermier avançait, se préparant à armer son poing. Soudainement, il vit son fils devenir blanc et pointait du doigt quelque chose qui se trouver dans son dos.


« Qu'est ce que tu as encore abrutis... »


Se retournant, il se figea lorsque ses yeux lui dévoilèrent ce qui causait la peur de son fils. Non, ce n'était pas l'alcoolique paternel le responsable de cette poltronnerie dans les yeux du fils rêveur. C'était cet immense nuage de sable. Ce cyclone de poussière qui avançait à grande vitesse vers le village. Et juste devant, de petit point gris qui grandissaient à vue d'oeil.


« C'est quoi ce bordel...  »


Dans le village, tout le monde était sortie de chez soi. On s'étonnait, on s'intérrogeait, on s'inquiéter. Les plus extrêmes criaient à la punition divine, quand d'autre était effrayaient d'avoir à faire à la tempête de sable le plus violente que le village avait connu. Même la mère de Lewar, malgré la peur de la tyrannie de son mari était sorti pour admirer la scène. Pourtant parmi tous, aucun n'avait aussi peur que Lewar. Lui commençait à comprendre. Ce vacarme et ce nuage était tout deux provoquaient par des vaisseaux en approche très rapide. Jamais cela ne s'était produit avant et une terreur irrationnel s'empara de son esprit. Ils allait se crashaient sur le village, il en était sûr.


« Il faut y aller ! Il faut partir !  »

« Dans tes rêves Lewar, ça va être la nuit. On reste la !  »

« Alors moi je pars !  »

« Reste la !  »


Malgré les cris de son père, le jeune garçon se mit à courir vers Fanella. Il devait la faire sortir du village.Ils auraient plus de chance loin du lieux du crash. Arrivant proche de son amie, il lui agrippa le poignet et tira de toute ses forces pour qu'elle le suive.


« Viens Fanella ou nous allons mourir ! »

« Lewar, lache moi ! Je comprends pas !  »

« Viens je te dis !  »


Il tirait du plus fort qu'il le pouvait la fille à l'écart des habitations mais elle lui résistait. Il entendait dans son dos les hurlements de son père se rapprochait et se n'était qu'une question de seconde avant que les parents de Fanella ne le prenne pour cible à leur tour.


« Je t'en pris... »


Mais rien n'y fit. Ni ses supplications, ni ses efforts pour emportait son amie avec lui, ni la larme qui coula discètement au coin de son œil. Il le savait, s'était trop tard. La nuit venait de tomber.
Avatar de l’utilisateur
By Alayna Tega
#40271
Image



Ils avançaient sans bruit depuis plusieurs heures. Dans l'ombre, se cachant derrière chaque dune, chaque roche, ils avançaient inexorablement. Leurs armures lourdes rendaient la progression dans le sable complexe mais ils étaient entraînés pour ça. Tous autant qu'ils étaient, ils avaient reçu les meilleurs entraînements et possédaient le meilleur des équipements. Et une longue marche d'une vingtaine de kilomètre n'allait pas venir a bout de telles forces de la nature.

Car oui, on les avait lâché loin de l'objectif. Trois groupes opérationnels, largués en trois lieux différents, chacun à plus de quatre heures de marche du village. Le but était simplement de les camoufler du mieux possible. Cacher leur arrivée sur le sol de la planète aux yeux de tous. Et depuis cette arrivée ils marchait à travers les sables de la planète. Le soleil tombait doucement sur l'horizon, rapprochant inexorablement l'heure de l'intervention prévue.

Une heure avant l'arrivée tonitruante des BlackHawk, ils abordèrent les dernières centaines de mètre les séparant du lieu de vie des indigènes. Petit à petit, ils se séparèrent pour se répartir en plus petit groupe. Le Sergent 321 se dirigeant vers la droite, suivi de ses hommes. D'un signe, il fit arrêter la marche au sommet de la dernière dune avant les habitations. Deux de ses hommes entreprirent de s'installer en position de sniper tandis que les autres scrutaient les environs aux jumelles. 321 le savait, malgré l'apparente facilité de la mission, ils n'avaient le droit à aucune erreur. Alors, lui aussi attrapa ses lunettes pour observait le village. Il les voyait, eux, les indigènes, se nourrir de légume et pour les plus chanceux, de bête fraîchement grillée. L'alcool semblait souvent coulait à flot, de quoi faciliter un peu plus leur mission. Il n'avait plus qu'a attendre. Attendre un signal. La fin de la lumière.






Les repas se finissaient doucement. Dans la maison voisine à celle de Lewar, Fanella finissait doucement de ranger ce qui traînait encore dehors. En tendant l'oreille, elle pu entendre Wilson engueulait son fils comme un charretier. Elle avait en horreur ces moments où son ami était injurier, ou pire par son père. Elle avait du mal à comprendre la logique qui animer le vieux Wilson. Son père à elle, sans être un noble du noyaux, semblait des dizaines de fois plus civilisé que son vis à vis.

A vrai dire, elle trouvait ne pas avoir à se plaindre. Son père n'était pas violent, et à l'inverse de la majorité des adultes de ce village, il n'était pas accroc à la bouteille. Sa mère quant à elle était douce tout en aillant un minimum de caractère. La vie à la maison bien que simple, d'autres auraient dit misérable, se révélait heureuse et calme. Par chance, sa famille était unie et soudée. Même son petit frère, un facétieux garçonnet près à tout, souvent à trop, pour faire rire, n'avait pas fait exploser le cocon familial. Comme une petite oasis au cœur d'un village ravagé par la violence et l'alcool.

Fanella était une incorrigible optimiste. Elle savait sa vie d'une pauvreté extrême, mais elle se nourrissait du moindre bonheur en lieu et place de confort matériel. Elle savait qu'elle devrait ce marié avec Lewar, son jeune voisin, mais elle se rassurait, ses parents aurait pu choisir pire, et le jeune garçon était son ami le plus porche. Elle savait également que sa vie se résumerait à vivre dans les champs, à manger les même légumes insipides, tout en élevant une ribambelle de gamin qu'il faudrait mettre au monde, mais elle l'acceptait. Elle acceptait son destin. Résignée mais optimiste. Après tout, sa destinée aurait pu être pire. Son futur mari aurait pu être violent, sa famille aurait pu être horrible avec elle, et sa vie aurait pu être un véritable cauchemar. Au lieu de ça, elle n'était qu'un chemin sans saveur tracé d'avance. Peut-être valait-il mieux cela.

Elle fut sortit de ses pensés par un aboiement de Wilson contre Lewar. Elle le regarda avec compassion avant de baisser ses yeux quand le jeune homme la regarda à son tour. Pauvre Lewar. Elle savait à quel point il détestait sa vie. Il lui avait raconté ses rêves de voyages, d'aventure et de découverte. Sa volonté de partir loin de ce monde poussiéreux. Inquiète, la jeune fille en avait même discuté avec sa mère. Mais celle-ci l'avait rassurée. Lewar n'était pas le premier jeune à vouloir quitter leur village. Il y en avait eu d'autres. Des dizaines d'autres. Mais aucun n'était parti. Tous était resté, avait épousé leur promise, et fondé à leur tour une famille. Cette pensée l'avait rassuré. Autant par attirance pour Lewar que par égoïsme, elle souhaitait rester à ses côtés, de peur de se voir promettre à pire.

Alors qu'elle voulu de nouveau portait son regard sur le jeune voisin, elle entendit un bruit. Un bruit inhabituel qui grandissait de manière constante. Regardant dans toutes les directions à mesure que le grondement devenait de plus en plus fort, la jeune fille cherchait une réponse à ce qu'elle entendait. Cela ne ressemblait pas à l'orage. Ni au explosion lointaine des mines des colons. Son regard croisa celui de Lewar qui semblait, comme tous les autres étonnés d'entendre ce vacarme devenir de plus en plus fort. Tous, sauf peut être le vieux Wilson qui semblait plus préoccupé par la punition promise à son fils que par le tumulte régnant dans le village.

Elle promena son regard vers l'est et vu ce que Lewar montrait à son père en même temps. Le nuage de poussière et de sable. Cette vague sombre, qui semblait vouloir obscurcir le ciel plus vite que la nuit semblait prête à les dévorer tous autant qu'ils étaient. Elle arrivait, vite, plus vite que tous ce que Fanella avait vu. Alors qu'elle cherchait à intégrer ce qu'elle voyait, elle sentit une pression sur son poignet. Lewar la tirer a lui pour l'emmener. Que lui prenait-il si soudainement ? Que faisait-il ? Elle n'avait aucune idée.


« Viens Fanella ou nous allons mourir ! »

« Lewar, lache moi ! Je comprends pas !  »

« Viens je te dis !  »

Mourir ? Que racontait-il ? Cette vague était elle un monstre près à les avaler ? La jeune fille se mit à résister du mieux quelle pouvait, mais son poignet commençait à lui faire mal. Une larme coula doucement sur sa joue. Elle ne comprenait plus ce qu'il se passait et son esprit commençait à perdre pied.


« Je t'en pris... »


Une seconde larme parcourue son autre joue et soudainement, la terreur la saisie. Une brise soudaine avait légèrement écarté le tissu de sa robe de ses jambes. Le frisson qui l'avait parcourue l'avait amené devant un terrible constat. Elle ne distinguait plus la vague. Elle ne distinguait plus l'horizon. A peine pouvait elle voir les formes des habitations alentours. Ils avaient pêcher. Il avaient pêcher et la terreur s'emparer doucement de son cœur. Le soleil s'était couché. La nuit était à présent mettre de leur destin. Et la punition divine frappait à leur porte, prête à déverser l'enfer sur ce monde de poussière.
Avatar de l’utilisateur
By Alayna Tega
#40720
L'obscurité. Voila ce qui venait de recouvrir le village malgré les croyances locales. Et avec elle, c'était l'enfer qui était prêt à se déchaîner. Le véritable enfer. Déjà un vacarme assourdissant annonçait le cataclysme à venir,. Les trompettes de cette apocalypse sonnaient la mort et la destruction imminentes. Les portes de l'enfer étaient sur le point de s'ouvrir. Prêtes à déverser des rivières de sang et de vague de flamme.

Tout commença par une lueur. Une lueur brillante, forte. Une lumière à faire pâlir les dieux et leurs apôtres. Dans la peuplade, certains crurent d'ailleurs au retour du sauveur. Le grand sauveur, le seule à pouvoir mettre leurs vies à l'abri de ce qui se préparait. Mais l'unique ne pu rien lorsqu’un souffle brûlant se répandit dans le village devançant de peu un grondement sourd et des tremblements provenant de la terre. Une deuxième boule de feu apparu et le même spectacle céleste se déroula. Rapidement, les lumières se succédèrent, provoquant toutes les même effets. Puis, vint le calme. Le silence.

Ça et là, des feux s'étaient allumé. Maisons, arbres, granges...tout était transformé en brasier. Certains habitants courraient à travers le village dévasté tels des torches humaines que le feu s’apprêter à transformer en poussière. Dans le lourd silence, seuls les cris des blessés se faisaient entendre. Par moment, un cri d'effroi glaçant transperçait le crépuscule, signe annonciateur de la découverte d'un défunt par un proche.

Lewar lui, était figé. Il ne bougeait pas. Son regard vide fixait le village en flamme. Jamais de mémoire d'homme on avait vu tel déluge de feu en ses terres. Le jeune garçon était abasourdi. Rien ne le laisser présager. Aucune signe annonciateur n'avait précéder le cataclysme. Qui pouvait en vouloir à ce point à son peuple ? Lui qui restait en dehors de la grande marche de l'univers.


« Lewar j'ai peur »


Entre deux sanglots, la voix tremblotante de son amie sonnait comme un retour à la réalité. Lui aussi avait peur. Terriblement peur.

« Tout va bien se passer Fanella »


Derrière eux, Lewar entendit un bruit strident. Puis un deuxième.

« Il faut rejoindre nos parents ! »

« Attends. »


A une vingtaine de mètres d'eux, les ombres familières de leurs ascendants semblaient danser devant les flammes du villages. Soudainement, l'une des formes sombres s’effondra alors qu'un nouveau bruit strident parcourait le village. Un cri couvrit un énième sifflement et une autre figure familière tomba au sol.

« Maman ! »


Fanella l'avait reconnu dans sa chute. Elle avait voulu courir dans sa direction, mais Lewar l'avait tenu. Elle tenta de se débattre, de se libérer de l'étreinte du garçon mais rien n'y fit. Il avait plus de force qu'elle.

« Laisse moi ! »

« Il faut partir ! »

« Tu es fou ! Ma mère vient de tomber ! »

« Elle est morte ! Vient avec moi ! »


La sentence était tombé comme un couperet sur Fanella. Morte ? Comment pouvait il le savoir ? Et comment avait elle pu mourir comme ça, à quelques mètres d'elle ? Elle essaya de tirer sur la main de Lewar un peu plus fort mais il resista encore une fois. Pire, il la tira même vers lui et la força à le suivre sur plusieurs pas.

« On nous attaques Fanella. Si on veut survivre, il faut fuir et se cacher. Tu ne veux pas mourir n'est ce pas ? Alors suis moi, je t'en pris ! Je ne veux pas te perdre »

« Je...Je ne veux pas te perdre non plus. »


S'en était trop pour Fanella. Elle s'avouait vaincu et laissait Lewar maître de son destin. En quelques secondes elle avait perdu son village, sa mère, et à présent, elle devait affronter l’imminence de sa mort. Cela faisait bien trop pour la jeune fille. Elle qui il y a encore quelques heures ne s'inquiétait que d'un hypothétique départ de Lewar, elle venait de tout perdre. Brutalement, sa vie avait été détruite. Le choc l’empêchait de s’effondrer en sanglot mais elle était incapable de toute réflexion, toute parole.

Alors, elle s'était mise à courir dans les pas de son ami. Laissant derrière eux les cris des leurs, ils avançaient du plus vite qu'ils le pouvaient vers la dune de sable la plus proche. Tant bien que mal, les jeunes adolescents faisaient tout pour se créer un chemin dans l'obscurité. Seules les flammes vacillantes qu'ils fuyaient semblaient vouloir éclairer leurs pas. En vain. Leur dieu soleil les avaient abandonnés à leur triste sort et plus rien ne semblait pouvoir les protéger du démon.





« Black Hawk Leader demande autorisation de tir »

« Tir autoriser Black Hawk Leader. A toutes les unités, début de l'opération. Au nom de la Prima. »

« Au nom de la Prima »


Dans le cockpit de Black Hawk Leader, le navigant armement entra un code sur son écran avant de relever une protection de plexiglas qui entouré un bouton. Une légère alarme retentit pour signaler à l'équipage que le Crusader était passer en mode combat. Dans les soutes à munitions, les bombes s'armaient, prélude de la fureur qui allait surgir des entrailles du monstre.

« Black Hawk Leader à Black Hawk objectif dans trente seconde. Check mission »

« Black Hawk 1, go »

« Black Hawk 2, go »

« Black Hawk 3, go »

« Black Hawk 4, go »

« Black Hawk Leader, Check mission terminé. Passage en conduite opérationnelle »


Les quatre monstres jumeaux de Black Hawk Leader avaient répondu présent. A trente secondes de leur proie, tous étaient prêt à en découdre. Bombes armées, vitesse d'approche stabilisées, vecteurs interceptés,...des termes techniques qui paraissaient loin de l'apparence animale de la meute en approche. Un savoir et des technologies pointues au service de la destruction de leur proie.

321 avait eu tout le loisir d'observé cette scène à la fois magnifique et horrible. D'abord, le soleil, devenant d'abord orangeatre, avant de disparaître sous l'horizon dans une nuance de rose et de rouge. Puis l'obscurité qui avait recouvert petit à petit le village et les environs. Les pics rocheux, les dunes, tout devenait petit à petit uniforme. Et soudainement, le bruit sourd de la meute en approche. Rien qu'avec le bruit, 321 pouvait sentir l'odeur et la chaleur des réacteurs. Bientôt, le déluge de feu s'abattit sur le village. Des flammes chancelantes, dansant innocemment entre les bâtiments illuminaient un spectacle d'horreur. Des hommes et des femmes immolaient par les bombes. D'autres, déchiquetaient par le souffle des explosions. Et d'innombrable, étendu au sol, blessé ou mort, quelque en soit la raison. Ceux qui le pouvaient encore se mirent à courir. Courir pour échapper à la mort, à l'enfer. Courir en toute direction. Courir vers la mort.


« Au nom de la Prima, 89 »


D'une voix calme, la Major avait rendu son jugement dernier. 321 jeta un œil sur ses hommes. D'un regard, ils avaient compris. Le Sergent aligna son œil sur son viseur. D'un geste souple, il ajusta rapidement sa mire sur une ombre qui courrait à travers le visage. Doucement, son doigt se posa sur la gâchette. Il calma son souffle, adaptant sa visée à la distance. L'ombre n'avait aucune idée de ce qu'il l'attendait. Et aucune chance de s'en sortir. Conscient de ce qu'il allait causé, 321 contracta les muscles de son doigt, déclenchant un bruit strident. L'ombre n'était plus.

Image


Ses hommes l'imitèrent, faisant feu sur toutes les ombres qu'ils pouvaient voir dans le village en flamme. Rapidement, frappés par d'innombrables traits de lumières, la plupart des hommes et femmes encore debout dans le village tombèrent. Le jeu des lasers ne s'arrêta que lorsque plus rien ne bougeait dans le hameau. Le silence succéda aux cris d’effroi et de douleur. Un silence lourd que seul le crépitement des flammes semblaient en capacité de troubler.

Alors, lorsque le silence se répandit et que plus rien ne bougea, alors seulement, 321 se leva. La dizaine d'homme qui étaient à ses cotés l'imita. Avec quelques gestes, il donna ses ordres. Tous marchèrent en direction du village, arme à la main. Plus ils approchaient, plus les détails de la situation s'offraient à leur yeux. Les maisons dont de larges pans étaient déjà carbonisés, les repas laissées sur les tables ou renversés sur le sol. Et les corps. Un peu partout. Sur les tables, sur le sol, dans les cabanes dévoraient par les flammes. Sur le sable, quelques blessures avaient laissés des traces de sang cachés par la nuit. Plus ils avançaient et plus les marques de l'inégal combat étaient visibles.

« Pitié »


Le soupir avait attiré le regard de 321 sur ce qu'il avait prit de prime abord pour un cadavre. Un corps inanimé à quelques mètres d'un brasier. Il s'approcha alors et perçu de faible mouvement. L'homme avait était touché par des éclats de l'explosion et une barre de fer lui perforait l'abdomen mais visiblement, cela n'avait pas était suffisant pour le tuer.

« Pitié, aidez moi. »


Les paroles tenaient plus du murmures que de la déclaration. La supplication d'un homme déjà à moitié de l'autre coté du miroir.


« Je vais vous aider. »


Comparé aux soupirs de l'homme, la voix de 321 semblait forte. Le soldat continuait son avancée vers le corps tombé. Bientôt, il arriva à ses cotés, et observa ses blessures. Son agonie risquait d'être lente et douloureuse. Alors, il leva son arme et en quart de seconde, il tira en direction de la tête du blessé. Alors qu'une légère fumée s'échappa du trou béant ouvert dans le crane de l'homme, le silence revint de nouveau. 321 tourna sa tête vers ses coéquipiers sans même jeter un regard sur le cadavre mutilé qui gisait à ses pieds. Chacun ausculté les corps, tentaient de fouiller l'intérieure des demeures que le feu ne consumait pas.

Au loin, on entendit soudainement les pleurs d'un nourrisson, suivit des cris d'une mère. Quelques secondes après, deux sifflements mirent fin aux bruits qui troublait la nuit silencieuse. Les pleurs et les cris s'arrêtèrent aussi brusquement qu'ils avaient commencé. Rien de tout cela n'avait troublé 321 et ses hommes. Ils avaient tous continué leurs recherches, l'air de rien. Comme si tous ses morts appartenaient à la normalité. Comme si l'assassinat d'un nourrisson tenait du nécessaire. De la logique. Du bien. Si les villageois avaient eu l'impression de voir déferler sur eux les enfers et ses suppôts, les DarkCorps avaient l'impression d'avoir bien agi. D'avoir rendu la justice et fait ce qui devait être fait. Ils n'étaient pas les méchants de l'histoire. Quoique racontait ce crane troué déversant son sang sur le sol. Quoique que laissait paraître ses corps avachies à même les tables, cuillères en main. Quoique montrait le cadavre de cette mère tenant dans ses bras le corps froid de son enfant. Ils étaient le bien. Ils étaient la Confédération.






« Sergent »


321 tourna sa tête vers le soldat qui l'appelait. Il avança vers lui, prenant soin de ne pas se prendre les pieds dans un cadavre. Doucement, ils avancèrent vers le bord du village. Deux maisons proches où gisaient quatre adultes. L'un avec une tronche d'alcoolique pensa le sergent. Le soldat continua de guider son supérieur et l'amena bientôt en dehors du village. Il s'arrêta avant de lui désigner du doigt quelque chose dans le sable. Une trace. Une trace de pas. Et à coté, un bout de tissus bleu. 321 se pencha pour le ramasser. Le tissus était fin, presque soyeux. Comme un limier, il portant l'étoffe à son nez et sentit les effluves qui s'échappait du bout de vêtement. Il s'étonna de ne pas y trouver une odeur nauséabonde, mais plutôt un parfum légèrement fleurie et sucré. Son esprit qui s'était imaginé ces sauvages comme des êtres sales, puants et idiots s'en retrouvait trompé.

« Des survivants »


La pire chose qui pouvait arriver lors de sa mission. Les ordres étaient clairs. Personne ne devait survivre. Ce village dans son entièreté devait être détruit. Rapidement et intégralement.

« Nous allons les traquer. »


Se faisait, il appuya sur la touche de son comlink tout en se tournant vers le reste de sa troupe.

« Escadron Bleu, nous avons des survivants. Ils ont quitté le village sur le 240. Ils ne peuvent avoir que quelques minutes d'avance. Ramenez-moi leurs cadavres »
Avatar de l’utilisateur
By Alayna Tega
#40736
Les deux enfants marchaient à travers les dunes dans l'obscurité. La nuit était maintenant totale. Dans le noir, Lewar tentait de se frayer un chemin. De sa main droite, il attrapait régulièrement les doigts de Fanella, à la fois pour se rassurer et pour la maintenir en mouvement. Ils essayaient tout les deux de faire de leur mieux. D'aller le plus vite possible. De garder l'équilibre dans ce désert sableux plonger dans l'obscurité. Mais tout cela était difficile à réaliser. L'adrénaline leur permettait de tenir, d'avancer, mais pas de prendre autant d'avance qu'ils l'auraient voulu. Lewar voulait juste fuir. Le plus loin possible. Le plus vite possible. Se mettre à l'abri de ceux qui les avaient attaqués. Il ne savait pas qui ils étaient. Ce qu'ils voulaient. Mais lui voulait juste avancer. Malgré la tristesse, malgré la peur. Il se devait d'avancer. Pour leur sécurité. Pour survivre.




L'escadron Bleu se mit en marche. Ils étaient une dizaine, et chacun partit dans une direction légèrement différente. Même avec une indication sur la direction prise par les fuyards, le désert était immense et la nuit obscure. La vision nocture les aideraient, certes, mais elle ne pouvait rien contre le relief des dunes et les nombreuses cachettes qu'il offrait. 915 partit sur le 243. Il était celui qui partait le plus à l'ouest. A mesure qu'il marchait dans le sable, il pouvait voir la silhouette de son collègue le plus proche disparaître peu à peu. Bientôt, il ne resta que le silence et la fraîcheur de la nuit. Il était seul dans ce désert. Ou du moins, il se sentait seul. Car autour de lui, une compagnie complète de DarkCorps s’avérait à détruire la moindre trace de vie. Ils traquaient tout les possibles survivants. Fouillaient le moindre centimètre carrés de ce village. Ils exterminaient.

915 faisait partie de ceux qui pensaient qu'il n'avait pas à ce mêler de la politique. Il appliquait les ordres qu'on lui donnait sans remettre en question leur bien fondé. Ce n'était pas à lui de juger. Il n'était qu'un exécutant. Un soldat de la Confédération. Un guerrier de la Prima.





« Tout est sous contrôle »

« Bien, je rejoins l'escadron bleu »


Dans le village, toutes les habitations avaient été fouillaient. La plupart étaient en feu, éclairant les opérations des soldats. L'opération à proprement parler était finie. Ils ne restaient que des cadavres. Bientôt, les transporteurs arriveraient pour évacuer les corps et les conduire au camp de base. La, il serait incinéré, pour ne laisser aucune trace de tout cela. Le tout serait maquillé en une explosion de réacteur ayant mal tournée. Les radiations serviraient à interdire là zone à tous. Enfin, presque à tous.

Mais 321 n'était pas là pour penser à l'après. Il n'en avait que faire en réalité. Tout ce qui comptait était la mission. Le reste n'avait aucune importance. Ni ici, ni ailleurs. Seule compter la satisfaction de la Prima et de la Confédération.

Alors, quand le travail fut fini au village, 321 prit la direction de l'escadron bleu. Le désert était grand, et avec un peu de chance, il pourrait les aider à retrouver les fuyards. Il accéléra le pas pour tenter de rattraper les hommes partis plus tôt. Avec un peu de chance, il arriverait à tant pour assister à la capture.





Lewar et Fanella avançaient toujours à travers les dunes de sable. Le vent s'était levé, soulevant les poussières et leurs fouettant le visage. Plus le temps passait, et plus il était compliqué d'avancer et de tenir. Après avoir gravi une crête de plus, la jeune fille s’effondra, posant les deux genoux au sol.


« Je n'en peux plus. »

« Ne lâche pas Fanella ! Il faut qu'on avance ! »

« Je ne peux pas continuer ! Je n'ai plus la force  »

« Alors je te porterai ! »

« Non Lewar...Non...laisse... »


La jeune fille n'eut pas plus le temps de protester. Son ami l'attrapa pour le porter dans ses bras. La douleur était forte. Il savait qu'il ne pourrait tenir des heures ainsi et que chaque pas deviendrait de plus en plus dur. Mais il ne pouvait pas se résoudre à une autre alternative. Abandonner son amie de toujours ? La seule personne encore en vie qu'il n'avait jamais connu ? Il en était hors de question. Alors, le corps de sa jeune amie entre les bras, il avança dans la nuit, à travers ce qui devenait petit à petit une tempête de sable. Il avançait, malgré les obstacles. C'était la seule chose qu'il pouvait faire. La seule sortie à son cauchemar.





915 ne cessait de marcher à travers les dunes. Tout comme Lewar, il faisait de son mieux pour lutter contre les éléments. Mais à la différence de sa proie, le soldat était protégé du sable et du froid par une épaisse carapace. Et contrairement au jeune garçon, 915 possédait un entraînement sérieux. Il avançait bien plus vite que lui. Il ne fatiguait pas. Et il n'avait pas de corps à porter à travers la tempête de sable.

Alors, ce qui paraissait inévitable dans cette course poursuite joué d'avance, se produisit. 915 l'aperçu. Une lumière vive sur sa visière à vision nocturne. Là, juste de l'autre côté de la crête de la dune. A quelques dizaines de mètre. Une centaine tout au plus.


« 915, j'ai repéré les fuyards »

« Extermination ordonnée. »


Et 915 accéléra le pas. Il se mit à courir, soulevant à chaque pas de nouvelles poussière qui se mêler à la tempête de sable. La tache lumineuse se mit à grandir à vue d'oeil dans le casque du DarkCorps. Bientôt, il distingua la forme d'un jeune garçon tenant quelque chose dans ses bras. Un corps.


« Arrête-toi ! »


Le garçon continua pourtant sa route. Mais 915 ne pouvait le laisser faire. Alors, le guerrier leva son blaster et tira un coup de semonce à quelques centimètres des pieds du pauvre Lewar. Aussitôt, le natif s'arrêta et se retourna pour découvrir avec effroi le soldat qui était à ses trousses. Il avait perdu. Tout était fini.

915 se rapprocha et s'immobilisa à quelques pas du jeune garçon. Il comprit alors que ce qu'il avait prit pour un corps n'était qu'une jeune fille.

« A genou ! »


Lewar, trop fatigué et trop apeuré pour désobéir, se laissa tomber sur ses genoux. Avec la douceur dont il était encore capable, il posa Fanella qui se redressa tant bien que mal.


« Pitié, ne nous faites pas de mal. Nous n'avons rien fait ! »


Le DarkCorps tenait à présent les deux enfants en joue. Fanella ne pouvait plus retenir ses sanglots et elle tomba au sol en pleure. Retenir ses larmes était au-dessus de ses moyens. Lewar, lui, attendait le coup de feu. Mais ni la détonation, ni le flash, ni la douleur ne vinrent. L'homme face à eux tenaient toujours son arme pointé vers sa tête, mais il n'avait pas encore pressait la gâchette. Allait-il pour finir leur laisser la vie sauve ? Les laisser oublier tout ça et partir loin de ce chaos. Lewar commencer à y croire.





321 avait reçu le message concernant les fuyards. Il avait aussitôt pris la direction indiquée par la balise de son soldat en marchant à vive allure. Une fois que la mort de ses deux trouble-fêtes serait confirmée, la mission s'achéverait. Le nettoyage serait assuré par un autre corps des DarkCorps et dans quelques jours, de grands travaux commenceraient. Lui, serait normalement en train de profiter d'un repos bien mérité, comme tout ses hommes. Avant de repartir encore une fois en mission. A l'idée des détentes à venir, il accéléra encore un peu plus le pas. Il avait envie d'en finir au plus tôt.





« Pitié ! S'il vous plait ! Nous ne savons pas qui vous êtes mais nous voulons juste partir »

« Je ne... »


Le Darkcorps baissa lentement son fusil. L'ordre d'extermination avait été donné, mais tous ignoraient qu'il ne s'agissait que de deux enfants. Peut être devait il attendre l'arrivé d'un officier. Après tout, il serait peut-être possible de placer les deux enfants dans un autre village, ou même dans un orphelinat à l'autre bout de la Confédération. 915 pensait qu'il y avait d'autres solutions. Et en soit, il avait bien raison de le penser.


« Les voici donc... »


915 se retourna subitement en relevant son arme. Il n'avait pas entendu arrivé son supérieur derrière lui. Le Sergent tenait son arme pointé vers le visage de Lewar tout en avançant pour venir à coté de son subalterne.


« Ils sont encore en vie ? »

« Oui et je me suis dis...peut être que nous pourrions les replacer quelque part. »

« Les replacer ? »

« De la futur main d’œuvre. Ils ne savent même pas ce qu'il s'est passé. »


321 regarda le jeune soldat avant de reporter son attention sur les deux gamins. L'idée avait de quoi tenter.


« Pitié. On fera tout ce que vous voulez ! Ne nous faites pas de mal ! »


321 devait avouer qu'ils auraient pu servir la confédération de bien des manières. Mais ce n'était ni ses ordres, ni sa manière de faire. Alors, il ajusta sa mire en une fraction de seconde et déclencha un premier tir vers le front du garçon. Puis, la demi-seconde suivante, la fillette était frappée de deux tirs précis en plein cœur. Les deux corps s’effondrèrent l'un à côté de l'autre. Lewar tenait toujours au creux de sa main les fins doigts de Fanella.


« Il n'y avais pas d'autre solution. Il doit y avoir zéro témoin. »

« Peut être aurions nous pu... »


915 n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un tir l'avait frappé lui aussi en plein cœur. Il tomba, sans même réellement avoir conscience de ce qui venait de se passer. Son supérieur se tenait toujours à côté, le canon de son blaster fumant après cet ultime tir.


« Et il ne doit pas y avoir d'hésitation. »


Le sergent accompagna la chute du soldat qu'il venait d'achever. Il posa le genou au sol tout en lui tenant la main.


« Ca va aller. Tout va bien se passer. Tu va rejoindre la lumière.  N'ai pas peur. »


Les râles du soldat devenaient de plus en plus roc. Son agonie contrastait avec celle des enfants qui n'avait même pas poussé un cri. Doucement toutefois, ses souffles s'espacèrent. Son thorax se souleva de moins en moins fort et de moins en moins vite. Puis, ce qui devait arriver arriva. Dans un ultime soupire, le soldat au nom de Perna poussa son dernier souffle.

Alors, 321 lâcha la main de son camarade. Il se tourna vers les deux enfants. Lewar semblait dormir paisiblement tandis que Fanella avait gardé ses yeux grands ouverts. Le sergent se décida alors à un geste surprenant. Il s'abaissa sur le cadavre de la fillette et ferma doucement ses yeux, lui murmurant quelques mots que seul lui garderait en mémoire. Puis, il se releva. Il attrapa son Comlink pour signaler sa position aux équipes de nettoyage. Tout était à présent finis. 915 serait qualifié de mort au combat. Pour tous il serait un héros mort sous les tirs d'un terroriste. Seul 321 et quelques pontes des DarkCorps connaîtraient la vérité. Il n'avait rien contre 915, il avait même était un chouette compagnon. Mais il ne pouvait tolérer la moindre hésitation dans ses rangs. Dans toute la confédération, le martyre serait célébré en héros. De quoi ancrer un peu plus une peur et une haine que 321 voyait se propager jour après jour. Lui continuerait quoi qu'il advienne à exécuter ses ordres. Peu importer leur moralité. Il était là pour obéir et non pour rendre la justice.



Image






Tout est fini. Une perte.


Alayna avait reçu un court message. Moins il y avait de détail, mieux cela valait. Assise à son bureau de Mrisst, elle se replaça dans le fond de son dossier. Le dossier de Pengalan était donc résolu. Elle savait tout ce que cela impliquait. Des centaines de morts. Des innocents tués pour la gloire de la Confédération. Elle avait expressément demandé à ne laisser aucun survivants. Pour ne pas laisser de témoin. Et ne pas laisser d'orphelin. Une part d'elle tentait de la convaincre qu'il était bien plus humain de tuer les enfants que de les faire grandir sans parents. Mais elle avait à peine besoin de justification. Elle avait juste fait ce qu'il fallait. Et Alayna ferait tout ce qu'il faudrait maintenant. Son innocence s'en était définitivement aller. Elle n'était plus qu'un lointain souvenir d'une époque désormais résolue.

Elle ouvrit l'un des tiroirs de son bureau pour ranger le papier et retomba sur un objet qu'elle avait presque oublié. Un petit Comlink. Un récepteur qui était presque secret. L'espace d'un instant une vague de nostalgie se répandit dans son esprit. Un visage lui revint brusquement en tête. Celui d'une Pantoran. La sensation de deux peaux se frottant et les échos de leurs rires la firent frissonner. Étrangement, la sonnerie du Comlink n'avait plus résonné depuis ce jour si intense et si jovial. Le dernier jour où Alayna avait eu l'impression de vivre pleinement. Celui où après un réveil dans les bras de la jeune Sith, elle avait du la laisser partir en lui promettant de la revoir vite. Mais aucune d'elle n'avait tenue sa promesse. Alayna ne l'avait jamais rappelé. Et Sabina n'avait jamais renoué contact.

Alayna déverrouilla l'écran de l'objet. Il était toujours allumé. Depuis longtemps elle avait perdu espoir d'entendre de nouveau la sonnerie si particulière de l'appareil. Une partie d'elle lui soufflait d'essayer d'appeler Sabina. Pour vivre une nouvelle parenthèse féerique. Elle en aurait eu besoin, tant la noirceur semblait se répandre vite en elle. Mais malheureusement pour la Prima, la voix qui tentait de l'attirer était faible. Trop faible pour se faire entendre par l'esprit malade de la Princesse. Aurait-elle ri de bon cœur avec l'apprentie ? Certainement. L'aurait elle aimé comme une courtisane ? Cela aurait pu se produire. Mais la part d'obscurité d'Alayna était désormais trop forte pour qu'elle envisage ses options. Elle n'était plus concentrée que sur la Confédération et sur son pouvoir, même si cela impliqué de se sentir si seule, jour après jour. Alors, dans un soupir, elle reposa l'objet dans le fond du tiroir. Espérant l'entendre sonner un jour.

Mais ce que la Princesse de Chandrila ne savait pas, c'était que Sabina ne l’appellerait plus jamais. La Pantoran était morte à l'autre bout de la galaxie et la Prima n'en avait rien su et n'en saurait certainement jamais rien. Son sentiment de solitude était justifié. Sa sœur avait disparue, sa mère était morte et même sa dernière amie n'était plus à présent. Il ne lui restait personne. Peut-être était-ce là une nécessite lorsque l'on s'engageait sur la voie qu'elle avait prise. Un mal nécessaire. Sabina l'avait pourtant mise en garde. Lui faisant même promettre de ne jamais sombrer. Mais Alayna s'était perdue dans sa course folle. Elle n'était plus qu'une pale copie de ce qu'elle avait été. Ses sentiments s'étaient atrophié au profit de sa colère et de sa noirceur. Désormais, elle ne ressentait ni culpabilité ni dégoût à l'idée de tuer de pauvre innocent. Elle était devenue tout ce qu'elle avait juré de combattre. Ses démons s'incarnaient en son propre sein. La jeune fille n'était plus. La Princesse avait laissé place à la Prima. Une femme puissante, avide de pouvoir, à l'esprit malade. Une Sith en puissance.

Ses parcelles de lumière s'étaient définitivement éteintes. La fin d'un act. La fin de son innocence.


Image






Le Colonel Helmer avait reçu ses ordres. La construction commençait doucement. Sur les ruines d'un village soit disant vaporisé par une explosion d'une centrale à fusion, on lui avait demandé d'ériger un camp d'un nouveau type. Une prison. Conçue pour être la plus dure possible avec ses hôtes. Planifié pour ne laisser aucun espoir de fuite. En plein milieu d'un désert où le soleil faisait dépasser régulièrement les quarante degrés à l'ombre. Là, il devait construire un enfer sur terre. Un camps de travail qui accueillerait les prisonniers les plus problématique de la Confédération. Ici, les condamnés, coupable ou non, travaillerait jusqu'à leur mort pour extraire le précieux minerai du sol.

Le militaire ne le savait pas, mais Alayna avait personnellement pensait les moindres recoins de ce lieu. Des salles de repos volontairement exigu et spartiate, à la cuisine dont la provenance des mets n'était guère à demander. Mais le pire de tout était peut-être le système qu'elle avait pensé. Chaque semaine, le prisonnier le moins productif serait tué. Exécuté par le plus productif de ses frères d'infortunes. Alayna avait tout conçu pour cassé les esprits les plus forts, y compris cette torture psychologique qui pouvait surpasser toute les tortures physiques dont les gardes seraient capables.

Alors, même si pour l'instant le chantier ne ressemblait pas encore à grande chose, Helmer avait conscience de construire un véritable calvaire pour les futurs prisonniers dont il aurait la garde. Mais après tout, ses monstres ne l'avaient ils pas mérité ? En tant que DarkCorps, il avait juré une allégeance sans faille à la Confédération. Et ici, il ne recevrait que des traîtres, des assassins, des terroristes. Des hommes que l'opinion public aurait tôt fait de condamner à la mort dans d'atroces souffrances. Et même dans l'esprit d'un militaire de carrière, la propagande de la Prima avait fait son bout de chemin. Il n'aurait à son tour aucun scrupule à tuer, à torturer.

Un peu partout dans les colonies, des vagues de dénonciations et d'arrestations sommaire se produisaient. Chacun profitait de l'état d'urgence sécuritaire pour tenter de régler ses comptes. Les voix dissonantes étaient emprisonnées sans autre forme de jugement, sous couverture de haute trahison. Et personne n'y trouvait trop à redire, par adhésion idéologique ou par peur de représailles. Une véritable purge se mettait doucement en place. Et Alayna ne ferait rien pour l'arrêter. Au contraire, elle profiterait de ce qu'elle avait initié pour soustraire à la société tout ses opposants. Quitte à tuer pour cela des milliers d'innocents.

C'est ainsi, à mesure que ça dirigeante sombrait dans l'obscurité que la Confédération cessa d'être une démocratie. Un état de droit à l'agonie qui avait tenté de se battre contre la peur du peuple. Mais les relents républicains avaient perdu. La vérité ne pouvait plus être caché et le véritable visage de ce régime se montrait au grand jour. Lui qui était née sur une promesse de paix s'enfoncer dans une violence inhumaine. Tout comme la Prima, la Confédération semblait s'être perdue sur son chemin vers la liberté. La période de l'innocence était révolue, celle du pouvoir ne faisait que commencer.



HJ : Construction du Secteur 3, une prison de très haute sécurité pour prisonnier politique et prisonnier à haut risque. Cout estimé : 40.000.000crd
long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]