L'Astre Tyran

[Darth Krayt]

Krayt avait de nombreux projets mais pour les réaliser, il lui manquait deux choses essentielles : du soutien et de l'argent. Sans ça, il pouvait tout aussi bien mettre ses plans au placard et retrouver sa vie d'ermite sur Korriban et il refusait de redevenir ce qu'il était avant.... Il avait été choisi, il irait jusqu'au bout et à défaut d'avoir de l'argent à disposition, il pouvait espérer trouver des soutiens. Cela l'obligeait à se révéler mais s'il la jouait finement, le risque serait minime sinon et bien il se ferait oublier pendant quelques temps et se débarrasserait de ceux qui seraient au courant. En attendant, accompagné de Bane, il prenait la direction de Serenno, il avait une personnalité publique à rencontrer.

De Korriban jusqu'à Serenno, le voyage fut relativement rapide et sans encombre, le Seigneur Noir et son assassin personnel (et garde du corps à ses heures perdues) ne cherchaient pas à se faire remarquer, ils préféraient rester discrets et ne pas attirer l'attention. Et ils prenaient le temps d'écouter les discussions des autres voyageurs, apprenant ainsi de nombreuses choses, parfois parfaitement inutiles mais certaines informations qu'ils purent glanés semblaient plus qu'importantes, notamment sur l'attaque du Sénat sur Coruscant, ainsi quelqu'un d'autre cherchait à affaiblir la Nouvelle République. Il prêta une oreille attentive mais il ne put entendre le nom du responsable de l'attentat, à croire que cela n'avait pas été divulgué par choix des autorités. Quel dommage, Krayt aurait aimé trouver le commanditaire pour l'enrôler. Mais en cherchant bien, il pourrait peut être obtenir des informations. Mais ce n'était pas sur sa liste des choses immédiates, pas encore.

Les deux hommes arrivèrent sur Serenno et se dirigèrent sans la moindre hésitation vers le palais du Grand Moff Harlon Astellan, qui dirigeait le Sur Secteur Hydien, là où se trouvait Korriban. Ils arpentèrent rapidement les rues de la capitale et atteignirent l'entrée principale du palais, lourdement gardé par des troppers. Ils se présentèrent au poste de garde et donnèrent leurs armes, toutes leurs armes. Ce fut dur pour le Seigneur Noir de se séparer de ses sabres lasers, comme pour Bane de confier sa beskad et ses fusils mais ils le firent, ils savaient pourquoi ils le faisaient. De leur bonne foi dépendait la réussite de leurs projets et de la domination du Nouvel Ordre Sith.

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Nous sommes Krayt et Bane et nous désirons rencontrer rapidement le Grand Moff Astellan afin de l'entretenir d'un sujet de la plus haute importance. Vous pouvez remarquez qu'en gage de notre bonne foi, nous vous avons confié toutes nos armes et je sais que vous comptez nous fouillez pour vérifiez que nous n'avons rien d'autres sur nous, ce que nous comprenons. Sachez également que nous sommes des hommes importants, bien plus que vous ne pouvez l'imaginez et que ce j'ai à proposer au Grand Moff pourrait lui plaire. >>

[Harlon Astellan]

Ce qui commençait comme une journée ordinaire, pour peu qu'une journée fut vraiment ordinaire dans l'armée impériale, se chamboula complètement dès que la rencontre se demanda. Le grand Moff avait était extrêmement minutieux sur le protocole de la sécurité pour son palais et pour tout bâtiment administratif. Le gros de la sécurité était effectué par des StormCommandos, épaulés si besoin par des ShadowStormTroopers qui utiliseraient leurs combinaisons furtives pour prendre à revers tout malandrin désireux de venir faire le zouave. Un peloton d'entre eux était dispersé à l'extérieur du palais, le reste d'un escadron étant disséminé à l'intérieur.

Mais le surplus sécuritaire d'Harlon venait surtout de sa peur des Jedi, des chasseurs sans loi qui se moquaient de la plupart des règles physiques. Les Jedi et autres sorciers étaient une légende parmi la populace, une rumeur parmi les soldats, mais était un fait prit plus ou moins au sérieux ans les hautes instances. Certains gouverneurs reniaient leur existence. Harlon avait déjà vu des choses étranges avec Vador et Delàviel, comme des hommes qui entraient en lévitation, mais guère de plein gré. Et concordant avec une colère des personnages sus-nommés. Et le Nouvel Ordre Jedi avait une existence officielle. Aussi Harlon avait-il fait munir ses murs d'Ysalamiris un peu partout depuis Myrkr. Il s'était protégé de la Force grâce à un tuyau des services secrets.

Un des deux arrivants aurait maille à partir avec cet état de fait, mais Harlon n'avait pas l'intention de le savoir. Ni n'avait la capacité de le savoir.

Mais ce que le sergent StormCommando voyait arriver sur lui, c'était deux montagnes qui tendaient des armes devant eux. Avant que Jrayt n'ait put parler, un fusil d'assaut était déjà braqué sur lui.

« Halte, au nom de l'Empire ! Déposez vos armes devant vous et mettez les mains derrière la nuque ! »

4 ShadowsStormTroopers quittèrent leur converture et convergèrent vers la position, armures activées, armes également. Une escouade de Commandos vint rejoindre la position, pointant tous les intrus. L'alerte générale fut donnée des fois que la chose soit une diversion en présage de quelque chose de moins voyant. Un commando vint récupérer les armes, et le sergent mit immédiatement les deux hommes aux arrêts tandis que le Grand Moff était conduit dans ses appartements, lourdement escorté.

<< Nous sommes Krayt et Bane et nous désirons rencontrer rapidement le Grand Moff Astellan afin de l'entretenir d'un sujet de la plus haute importance. Vous pouvez remarquez qu'en gage de notre bonne foi, nous vous avons confié toutes nos armes et je sais que vous comptez nous fouillez pour vérifiez que nous n'avons rien d'autres sur nous, ce que nous comprenons. Sachez également que nous sommes des hommes importants, bien plus que vous ne pouvez l'imaginez et que ce j'ai à proposer au Grand Moff pourrait lui plaire. >>

« Le Grand Moff Astellan ne reçoit que les visiteurs qui se sont annoncés au préalable, non armés et avec un rendez-vous officiel. Vous êtes placés en état d'arrestation. A plat ventre ! »

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« On pourra peut-être m'expliquer la raison de ce braiment que j'entends en bas de chez moi... »
« Le Major vient immédiatement faire son rapport préliminaire, monsieur. »
« Grand Moff Harlon Astellan ! »
« Parlez Diable et regardez le poindre. Major Conrad ? Puis-je savoir en vertue de quelle autorité vous m'avez fait tirer de la rédaction d'un traité de paix préliminaire avec Arkania pour me mener des mes appartements sans explications ? »
« Nous ne savions trop, mais un danger guettait. Deux individus lourdement armés sont venus quémander une séance extraordinaire avec vous, Grand Moff. »
« Je n'avais pas de rendez-vous... Armés dites-vous ? Des terroristes ? »
« Fort possible, mais ils se sont rendus d'eux-mêmes, Grand Moff. »
« Des terroristes avec des remords peut-être. ont-ils fait une annonce ? »
« Rien qui ne vous intéresserait, Grand Moff. »
« Et bien exécutez-les. »
« A dire vrai, leurs armes semblent... particulières. Trop particulières pour que je ne les montre pas, Grand Moff. »
« Tiens donc ? »
« Regardez par vous-même, Grand Moff. »

Le Major tendit en tout trois armes qu'Harlon ne reconnut pas. Bien particulières en effet. Le Major l'informa que des fusils également étaient confisqués, mais ne semblaient pas très particuliers, si ce n'est que leur série était inconnue. mais ces armes-là fascinaient complètement Harlon.

« Je n'ai jamais rien vu de tel... Ce sabre est évocateur, mais ce métal m'est inconnu. »
« Nous ignorons tout de cette arme, mais les autres ont semblerait-il été reconnues par un Commando qui a servi sous les ordres du Seigneur Vador. Il s'agirait selon lui d'un Sabre Laser. »

Et à Harlon d'esquisser une grimace.

« Des Jedi donc... votre Commando est-il fiable ? »
« Tout à fait, Grand Moff. C'est un soldat décoré et un grand vétéran. Je me porte garant de lui s'il le faut, Grand Moff. »
« Je vous crois Major, je vous crois. Emmenez toutes ses armes au laboratoire, je veux une expertise complète. Trouvez moi le métal de cette arme, et la provenance de vos fusils. »
« Et les deux individus, Grand Moff ? »
« Je me sens l'âme généreuse aujourd'hui... accordons-leur leur audience. Menottés, sous l'effet d'Ysalamiris, et derrières un cordon de Commandos. Ne leur laissons aucune marge de manoeuvre. »
« A vos ordres, Grand Moff. »

La curiosité d'Harlon était piquée. Mais sa patience s'égrenait vite également. Les deux hommes furent conduits, sous menottes incapacitantes, devant Harlon, qui n'était séparé d'eux que par quelques mètres de marbres, un bureau et 5 Shadows sous armure furtive avec un blaster à répétition lourd.

« La prochaine fois, pensez à prendre rendez-vous messieurs. Mais le Grand Moff Astellan n'est pas un ingrat. Je vous laisse la chance unique de vous expliquer. Après quoi je déciderais de votre sort.

Je tiens à ajouter que m'indiquer d'où viennent vos armes qui ont été confisquées peut me mettre dans de bonnes dispositions. Et inversément. »

[Darth Krayt]

Avant que le soldat ne braque son fusil sur Krayt, le Sith constata, à son grand désarroi, qu'il ne pourrait user de la Force, il semblait que dans le palais du Grand moff, quelque chose ou quelqu'un, avait crée une bulle empêchant l'usage de la Force et il fallait reconnaître que c'était ingénieux mais en même temps, le nouveau Seigneur Noir des Sith se sentait vide, comme si une part de lui venait de disparaître. Mais il n'eut guère le temps de ruminer les noires pensées qui lui traversèrent l'esprit à ce moment la, la sécurité prit son rôle très au sérieux et ils incitèrent les deux hommes à mettre les mains derrière la tête , apprenant que le Grand Moff ne recevait pas de visiteurs surprises, ce qui fit sourire Krayt, petit sourire moqueur au coin des lèvres, petite provocation délibérée qui ne reçu pas de réponses mais ils furent mis en état d'arrestation, leurs armes étaient confisqués, la première partie du plan se déroulait comme le Sith l'avait prévu, ils étaient entrés. Le natif de Tatoinne espérait désormais que la suite se passerait sans encombres et qu'ils seraient reçus par Harlon. Mais il commençait à douter, se demandant s'il ressortirait d'ici vivant.

La surprise de Krayt fut grande quand il constata qu'on ne les conduisait pas devant un peloton d'éxecution mais dans le bureau du Grand Moff, qui les attendait derrière un bureau et seul le dit bureau et quelques mètres de marbres les séparaient de la raison de leur présence sur un monde impérial. Il commença par une petite pique en leur disant que prendre rendez vous serait mieux pour les prochaines fois, si prochaine fois il y avait, et qu'il n'était pas un ingrat, prenant de son temps pour écouter ce pourquoi les deux hommes étaient venus se présenter à lui, terminant en parlant des armes qui avaient étés confisqués, précisant qu'en indiquer leur provenance pouvait éventuellement le mettre dans de bonnes dispositions. Aussi, Krayt planta ses yeux dans ceux de son vis à vis et prit la parole.

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Grand Moff Astellan, c'est un plaisir de vous rencontrer et je vous remercie de nous recevoir en dépit de notre arrivée aussi soudaine qu'imprévue. S'il venait à avoir une prochaine fois, je vous préviendrai à l'avance. J'ose juste espérer que l'accueil sera différent, non pas que je n'ai pas apprécié la compagnie de vos hommes mais un peu plus de gaieté n'est jamais pour déplaire.

Je me présente, on me nomme Krayt, Darth Krayt, et voici Bane, mon bras droit et garde personnel. Ne cherchez pas dans vos bases de données, le nom de Krayt ne vous dira rien et Bane encore mois. Vous l'aurez devinez par vous même, le titre de Darth ne peut signifier qu'une seule chose mais je ne suis pas ici pour tuer qui que ce soit et encore moins vous. D'ailleurs, mes plus sincères félicitations, je ne sais pas comment vous avez fait mais empêcher à un Sith ou un Jedi d'user de la Force dans l'ensemble de votre palais, je suis impressionné.

Nos armes... Je dispose de deux sabres lasers à lames rouge sang, les poignées sont faite d'un alliage de métaux divers et font toutes les deux vingt neuf centimètres. Mes sabres sont équipés de lentilles vibratoires, de cellules énergétiques au diatum, d'émetteurs au phobium et de cristaux de Sigil. Les lames sont instables mais plus puissante que de coutume et elles ont également la particularité de produire un rayon atteignant le système nerveux de l'adversaire et brûlent également les chairs et les fibres avec une redoutable efficacité. Quand aux armes de Bane, il dispose d'un fusil d'assaut Kerberos, trouvable principalement au marché noir, d'un fusil de précision X-45 et d'un beskar, une épée de combat mandalorienne faite dans le métal qu'utilise les Mando'A pour leurs armures et leurs armes.

Et maintenant la raison de notre présence... Vous l'aurez devinez, je suis un Sith, le nouveau Seigneur Noir des Sith pour être précis. Je vais jouer carte sur table avec vous Grand Moff car ce n'est pas dans mon intérêt de vous mentir ou de me jouer de vous, vous avez tout l'air d'un homme intelligent aussi, je n'irai pas par quatre chemins. En ce moment même, les rares Sith encore en vie se sont rassemblés et se préparent à agir dans l'ombre. Nous sommes peu nombreux, seuls face à l'adversité à cause des agissements de l'Empereur, de Vader puis de l'Impératrice et des Sith qui ont servis l'Empire Galactique mais nous avons de grands projets et une seule chose pour nous barrer la route. La vermine Jedi et le gouvernement qui les protège. Les Sith ne sont pas des saints, nous ne sommes pas les êtres les plus doux et les plus tendres de la Galaxie mais nous sommes néanmoins décriés à tort car notre haine ne doit se tourner que vers les Jedi qui tentent d'imposer depuis des millénaires leur vision de la Force et leur domination sur la Galaxie, refusant de reconnaître la Force dans son ensemble. Mon but est en soit très simple, je ne désire que l’annihilation du Nouvel Ordre Jedi, sa fin totale et la mort des jumeaux Skywalker. Et qui dit destruction des Jedi dit chute de la Nouvelle République, les Sith ne peuvent laisser en place un gouvernement qui soutient officiellement le dogme Jedi. Nous avons un projet, visant à affaiblir les Jedi au cœur même de leur Ordre et qui affaiblira par la même occasion la Nouvelle République en mettant en avant les faiblesses des défenses de Coruscant. Mais nous sommes seuls et mon Maître m'a appris que l'ennemi de mon ennemi est mon ami. Je n'aurai pas l'audace et la folie de vous qualifier d'ami Grand Moff, je ne me permets aucune relation de ce genre, appelons plutôt ça un partenariat, une entraide contre notre ennemi commun car jusqu'à ma venue aujourd'hui je suppose que vous nous pensiez tous disparu et que l'absence de la Force dans votre Palais est un moyen de vous défendre contre les Jedi. Vous avez raison de les craindre, ces pseudos gardiens de la paix et de la justice, qui sont et seront toujours les premiers à descendre se battre contre ceux qui les défient. Ce n'est qu'une question de temps avant que la Nouvelle République et les Jedi ne décident de s'en prendre à ce qui reste de l'Empire. Voici ma proposition Grand Moff, aidez nous, soutenez nous, alliez vous à nous et je vous promet de rendre à l'Empire ses lettres de noblesses et sa domination totale sur la Galaxie. De mon côté, je peux vous aider à ébranler la Nouvelle République avec une révélation qui ne sera pas pour vous déplaire Grand Moff. Souhaitez-vous apprendre l'un des plus grands secrets de l'Empire, de l'ancien Ordre Jedi et de l'Ancienne République ? Et par dessus tout, souhaitez vous revoir l'Empire au sommet de sa puissance ? La décision finale vous appartient. >>

[Harlon Astellan]

A chaque fin de phrase, Harlon s'irritait de plus en plus. Cette homme étrange couvert de tatouage dégageait une impression de maîtrise de soi qu'Harlon n'aurait pu percer en une entrevue. Il sentait une puissance en sommeil chez cet individu, et cela le mettait mal à l'aise. Mais il n'en expliquait pas la raison. Ni ne le montrait d'ailleurs. Son trouble restait, comme tout sentiment, enfouit en lui. Il ne s'était jamais confié qu'à sa soeur cadette et ne le ferait sans doute jamais qu'à elle.

Puis, comme s'il ne faisait que raconter une brève anecdote, il lui annonça son titre. Darth ? Oh oui, Harlon savait ce que cela signifiait. Quelques Storm dans la salle soufflèrent et se fixèrent tour à tour. Ils ne savaient pas pour les créatures... Ah, grâce au "Sith", ils le savaient maintenant. Enfin, ils apprenaient de sa bouche que la source de ses pouvoirs était tarie en ce lieu. A cette annonce, ils parurent se détendre. Pas Harlon. Il avait eu trop d'écho de Vador pour se permettre de penser qu'une telle coupure le laissâ dépourvu de moyens. Ce qui le troublait d'autant plus.

A la mention du fusil Kerberos et du Beskad, Harlon interrompit le guerrier d'un mouvement de la main et se pencha sur son aide pour qu'il lance dès maintenant des recherches. Il voulait attester de la véracité des propos du tatoué. Puis il lui permit de reprendre.

Après un temps, Harlon n'en put plus. Il se leva d'un geste brusque, les épaules carrées et le visage grimaçant sous l'effet de la colère. Ses hommes qui ne l'avaient jamais vu dans cet état reculèrent d'un pas. Le diction disait qu'un homme calme qui le perd n'en était que plus dangereux. Et sous ses atours de politicien aguerri, Harlon était un homme qui se musclait correctement, et sa carrure n'avait rien à jalouser à personne. Enfin si, mais il n'en prenait pas ombrage.

« Vador et l'Impératrice vous ont laissé... Seuls face à l'adversité ! »

Il avait presque hurlé le dernier mot, allant crescendo à mesure que les mots sortaient de sa gorge. Il poursuivit sur le même volume...

« Savez-vous que c'est précisément ce que l'Empire a essuyé après leur défaite sur Endor ? Nous avons du tenir les lambeaux d'une lubie de deux Sith qui ne pensaient qu'au pouvoir de leur sorcellerie dont j'ignore tout ou presque, et ce n'est pas un mal !

Palpatine et Delaviel étaient de grands politiciens, leur qualité de Sith ne venaient qu'en second pour nombre d'entre nous, croyez-moi sur parole ! Vador était juste un chef de guerre... Il portait les hommes au combat, mais il n'a jamais gagné de guerre ! Mené de guerre d'usure, destitué des politiques sans en faire des martyrs ! »

Il retrouva un semblant de calme, mais en son for intérieur, un volcan venait d'éclater et vomissait encore des gerbes d'un magma haineux qu'il conservait depuis un moment.

« Le Nouvel Inquisitorius a été dissout car l'Empire ne fricote plus avec des sorciers qui règnent sans partage. Aujourd'hui vous demandez de l'aide, dans un mois vous demanderez ma place. Je ne serais pas votre bouclier contre la Nouvelle République, pas plus que votre bras armé contre l'Ordre Jedi.

Je hais les Jedi tout comme vous, mais comme vous l'avez dit vous-même, j'ai de la ressource et je bloquerais un jour leur connexion avec leur pouvoir, comme vous en faites l'expérience maintenant. Je n'ai d'intérêt qu'à gérer un Sur-Secteur, pas à armer des fanatiques religieux partis en guerre sainte.

Je ne m'allierais pas à vous, d'une part pour les raisons précédemment évoquées, mais de plus que si vous souhaitez vraiment amadouer un homme, proposez-lui plutôt de vous allier à lui, et non l'inverse. Même si vous semblez le penser, vous n'êtes ni chez vous ni en position de force. »

Harlon laissa le silence s'écouler et se rassit. Les armures en polymère des Shadows le rendait bien visible à travers eux, immobiles et indomptables. Vivaces, comme des serpents. Un sifflement rauque et c'était deux passoires qui sortiraient du palais.

« Je n'ai cure de votre secret, soldat. Je ne vois pas ce que j'apprendrais qui m'aiderait vraiment dans cette guerre. Vous n'êtes pas un bon vendeur, je le crains.

Mais aussi parce qu'au final, vous n'avez rien à vendre à ce que je vois. Vous ne souhaitez qu'acheter, à paiement différé, que j'imagine avec annulation unilatérale à terme. »

Il soupira.

« Vos armes seront confisquées le temps de votre séjour sur Serenno. Votre visa vous laisse encore 24 heures de présence autorisée, après quoi vous pourrez récupérer les-dites armes à la permanence policière de l'Astroport avant votre départ immédiat.

Si vous devez jamais revenir ici, assurez-vous d'avoir une proposition honnête.

Et une garantie de non-trahison en clair. Pas de double-jeu avec moi, Sith. Ce sont des règles que je connais. »

[Darth Krayt]

Quand Krayt eut terminé sa tirade, il constata que le Grand Moff avait le visage crispé par la colère et il le laissa parler, l'écoutant avec intérêt, cherchant à comprendre les raisons de sa colère et ainsi pourrait-il peut être trouver un moyen de l'apaiser. Mais Krayt reconnu qu'il s'était mal exprimé et que cela avait pu prêté à confusion quand à ses intentions. Aussi, il fit preuve de patience et écouta, n'étant même pas surpris du refus d'Astellan, c'était à prévoir mais Krayt n'avait pas encore joué toutes ses cartes et quand son hôte eut terminé, il prit la parole, calmement et posément.

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Si je me suis mal exprimé Grand Moff veuillez m'en excusez, j'ai passé de trop longues années en exil et le retour à la civilisation est quelque peu difficile, je vous serai gré de prendre ça en compte et permettez moi de reformuler comme je le pensais à l'origine.

Je ne cherche pas à assouvir mes envies de pouvoirs, je suis certes un Sith et le pouvoir m'attire mais le seul pouvoir que je recherche est de pouvoir être au dessus de mes semblables afin de pouvoir les garder sous contrôle afin d'éviter les erreurs de mes prédécesseurs. Je ne suis pas de ceux qui considèrent que tout est acquis parce que je suis un Sith, le pouvoir appartient à celui qui l'obtient par ses propres moyens. Je n'ai que faire de votre place, c'est la votre et elle ne m'intéresse pas, je n'ai aucun intérêt pour la politique ou l'économie, cela me passe par dessus la tête. Je vous ai dit plus tôt que je jouerai carte sur table avec vous, c'est ce que j'ai fait et je continue.

Je ne cherche ni un bouclier ni un bras armé, ma proposition est très simple en soi et ne mettra ni vous ni l'Empire dans une position délicate, la lutte entre Jedi et Sith ne regardent que les Sith et les Jedi et personne ne devrait interférer la dedans mais la Nouvelle République protège le Nouvel Ordre Jedi et les Sith ne peuvent affronter à la fois les Jedi et la Nouvelle République, c'est au dela de nos compétences alors voici ce que j'ai à vous proposer.

Je vous donnerai le nom de chaque membre du Nouvel Ordre Sith ainsi que le lieu ou vous pouvez nous trouver, ainsi si vous souhaitez nous trouver en cas d'hypothétique trahison, cela vous facilitera la tâche. Je vous offre également mes services, ceux des Sith et de mes hommes de mains pour toute mission où vous ne voulez pas voir l'Empire directement impliqué, tant que cela porte atteinte à la Nouvelle République et aux Jedi, nous n'avons pas peur de nous salir les mains. Et je peux également vous aider à prendre les rênes de l'Empire si vous le désirez, vous serez le nouveau visage fort des Vestiges de l'Empire. En contrepartie, je ne demande qu'une chose, un minimum d'aide pour atteindre le cœur de la Nouvelle République et du Nouvel Ordre Jedi en échange de nos services. Et il n'y aura nul trahison venant de ma part ou des autres Sith, je m'y engage personnellement. Je n'ai pas toujours été un Sith et j'ai un minimum de principe et de respect, rompre un accord ne fait pas partie de mes habitudes dans une Galaxie où la confiance est rare. Quand au secret mentionné plus tôt, il peut certainement déstabiliser les hautes instances néo-républicaines et vous permettre d'en profiter. Ne rêvez-vous pas de fermer le clapet de la Présidente Organa ? >>

[Harlon Astellan]

Harlon était perturbé. L'homme tatoué avouait sans détour "vouloir garder mes semblables sous contrôle". Sans conteste le plus mauvais négociateur que j'ai jamais rencontré.

« C'est alléchant, mais hélas, moi aussi, je suis un homme de principes, et la vérité c'est que les rênes impériales ne m'intéressent guère. Ma place vaut largement plus que celle d'un Empereur. Je ne suis pas visé directement, je ne suis pas un symbole. Mais mon pouvoir est bien réel.

De plus, je vous informerais qu'en l'état actuel des choses, je pourrais prendre les rênes sans l'aide de personne... »

Sans préciser que c'était surtout parce que l'Empereur avait disparu. La conversation commençait à l'agacer très sérieusement. Palabrer était une chose, mais le style devait s'imposer pour capter l'attention de son auditeur. Harlon avait l'impression de perdre son temps.

« Savez-vous combien de batailles contre la Nouvelle République ou l'Ordre Jedi ont été à déplorer depuis que je suis Grand-Moff ? »

Harlon s'affaisa dans son siège, croisa les mains et fixa intensément le tatoué. L'autre homme était quasiment ignoré.

« Aucune. »

Il décroisa les mains et expliqua :

« Nous ne sommes pas en paix, et chacun prend ses précautions contre la République et les Jedi. Vous l'aurez constaté je présume. Mais de fait, nous n'avons eu à subir aucune escarmouche depuis un moment. Nous sommes dans une situation de guerre froide et chacun campe sur ses positions. Nous nous enrichissons toujours plus chaque jour, oh, si vous saviez ! En deux mois nous aurions de quoi lever suffisamment de troupes et de flottes pour infliger le plus sévère revers que la Nouvelle République aura connu ces dernières années. Nous n'en faisons rien pour nous replier sur nous-même et faire une chose : prospérer.

La grandeur de l'Empire ne sera plus jamais la même, c'est certain. Mais la décadence de la Nouvelle République suffit à mon plaisir. Et je ne suis pas la mode des pirates et des non-affiliés. Si un massacre devait être commis par mes troupes, je veux que l'écusson impérial soit partout. Que les Stormtroopers soient partout. Il faut vraiment être un lâche pour travailler en se faisant passer pour un autre. C'est une manoeuvre que je répugne et répudie.

Néanmoins, je vois à votre allure que vous ne sauriez vous satisfaire d'un non. Aussi voici mon ordre verbal à votre encontre. »

Harlon se rassit à son bureau, et fit un geste de la main distrait. Les Shadows désactivèrent leur armure furtive et s'écartèrent, laissant un champ de vision quasi ouvert pour le tatoué et son colosse qui prenait racine sur le tapis. Tout en rédigeant, Harlon énonça :

« Je le répète, vos armes seront confisquées et rendues à la fin de votre séjour sur Serenno qui durera encore 24 heures maximum. En sus, vous récupèrerez à la consigne de l'astroport un container scellé avec un accès biométrique contenant 50 millions de crédits en lingots d'or non marqué. Je vous suggère de le monnayer, mais vous pouvez aussi le fondre et en faire l'usage de votre choix, ça ne me concerne pas. »

Il termina de ratifier son flimsi et le tendit à un Shadows qui le remit au tatoué. Avec signature officielle et sceau du Palais Impérial de Serenno. Le flimsi avait toujours une marque qui permettait de le reconnaître parmi les faux, subtile et invisible à l'oeil nu.

« Le container a une valeur de une tonne et demie. Rien qu'un cargo de base ne pourrait embarquer.

Ce flimsi n'est ni reprit, ni échangé, et je ne ferais pas de double en cas de perte. Après cela, je ne veux plus vous voir sur Serenno, et le moins possible dans l'Hydien. Me suis-je bien fait comprendre ? »

[Darth Krayt]

Le Sith ne broncha pas devant le refus du Grand Moff, il n'avait pas vraiment cru qu'il changerait d'avis mais il avait au moins le mérite d'avoir essayé. Il renonçait pour le moment à continuer, rien ne ferait changer l'avis d'Astellan et une trop grande insistance risquait fortement de contrarier davantage le Grand Moff et Krayt ne tenait pas à perdre la vie pour si peu. Il haussa un sourcil quand le Grand Moff mentionna les cinquante millions de crédits en lingots d'or et ce fut le seul signe corporel qui trahit son étonnement devant une telle somme. Qu'est ce que cela pouvait cacher ? Soit le Grand Moff permettait au Sith de réaliser ses projets afin de le laisser tranquille soit ça pouvait signifier que les deux hommes se reverraient prochainement. Peu importe, Krayt saurait la réponse bien assez tôt et peu lui importait qu'Astellan ne désirait pas sa présence sur Serenno et dans l'Hydien, il ferait comme il le désire lui, pas comme les autres le veulent. Il prit le flimsi et le glissa dans l'une de ses petites poches accrochés à la ceinture où était d'ordinaire suspendu ses sabres.

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Je ne vous retiendrai pas plus longtemps Grand Moff, j'ai suffisamment abusé de votre temps et je vous remercie pour votre hospitalité et votre générosité. Votre cadeau sera utilisé à bon escient même si je me dois d'avouer que cela me surprend et me pousse à vous poser cette dernière question : pourquoi ?

Et je me contenterai de votre non, pour le moment, tout comme je respecte votre demande de ne plus me voir sur votre planète et le moins possible dans votre secteur mais quelque chose me pousse à croire que nous nous recroiserons bientôt Grand Moff, comme si ce qui peut vous paraître comme une vulgaire perte de temps se révélera soudainement utile dans quelques temps. Si vous me cherchez, allez là où ils furent exilés !

Pourriez vous aussi nous débarrasser des menottes nous aimerions pouvoir partir le plus vite possible, votre temps doit être précieux et je ne voudrai pas vous retenir plus que nécessaire. >>

Le ton était resté poli au possible mais une pointe d'impatience se laissait deviner dans la voix du Seigneur Noir, il acceptait le revers calmement en apparence mais intérieurement, il ne souhaitait que partir avant de perdre patience et de regretter ce qui pourrait arriver...

[Harlon Astellan]

Pourquoi ? Oui, la question était légitime, il fallait bien le reconnaître. La vérité c'est qu'Harlon n'avait aucune envie de composer avec un Sith en prime. Il ne connaissait pas l'espèce de Sith à laquelle il appartenait, Vador, Palpatine et Delavièl ayant été, apparemment, des Sith un peu à part, mais il connaissait la flamme qui brûlait dans les yeux du tatoué. Il avait décidé d'un coup d'un seul de venir dans l'Hydien, et Astellan se doutait bien qu'un "non" n'était pas dans ses idées de départ. Juste pour la lubie d'un tatoué stupide et capricieux, il risquait de tout perdre. Et c'était hors de question.

« Parce que. »

Puis, un bout de phrase qui ne lui échappa pas. Je me contenterais de votre non, pour le moment. Ce Krayt devenait donc un homme à abattre, un ennemi à éliminer dès que faire se pouvait.

« Je ne doute pas que nous nous recroiserons, en effet. Tout le laisse à penser.

Vos entraves seront retirées à l'extérieur de mon bâtiment. Gardes, vous pouvez disposer. »

Le Krayt et le colosse muet s'en allèrent sous bonne garde. Harlon donna pour instruction de récupérer les images prises à l'intérieur du Palais, de faire un scan 3D complet et d'envoyer le signalement partout dans l'Empire. Individu à surveiller. Potentiellement Dangereux. Il ne précisa pas "Sith" toutefois. Mais la simple description le ficherait comme un terroriste potentiel, c'était déjà bien assez.

Egalement, il demanda qu'on étudie à fond les sabre laser de cet homme, qu'on scanne tout en 3D également, qu'on répertorie les pièces, leur emplacement et leur fonction, avant de le remettre à cet homme en fin de journée lors de son départ. Priorité maximum. Il devait trouver de quoi reproduire cette arme, en faire un double quasi parfait, et trouver un moyen de s'en servir, ou de le rendre inutile.

Et également, il fit augmenter la sécurité du Palais. Plus de gardes, pour des tours de ronde qui ne laisserait aucune zone d'ombre pour qu'un assassin se faufile à la faveur de la nuit, ou de gardes peu enclins à leur métier.

En espérant ne jamais revoir ce Krayt, autrement que dans une cage.

Retrait de 50 millions de la fiche du SSH

[Darth Krayt]

La réponse du Grand Moff n'en était pas vraiment une mais il devrait néanmoins s'en contenter. Il se contenta de conserver son calme apparent, n'aspirant qu'à pouvoir disposer le plus rapidement possible et de se consacrer aux autres parties de son plan. Que le Grand Moff croit avoir perdu son temps, il s'en mordrait les doigts par la suite. Il inclina légèrement la tête avant de sortir du bureau, il reviendrait bientôt rendre visite à Astellan, dans d'autres circonstances, possiblement moins plaisante.

Une fois libre de leurs mouvements et en dehors du palais, les deux compagnons se posèrent quelques minutes le temps de retrouver le plein usage de leurs membres avant de se diriger vers l'astroport à une allure modérée, veillant à ne pas trop attirer l'attention.

[Bane, Assassin Personnel de Darth Krayt] << Tu en penses quoi Krayt ? Je ne sais que dire sur le « cadeau » du Grand Moff. Pourquoi tu crois qu'il nous a donné cinquante millions de crédits sans rien en contrepartie ? >>

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << La contrepartie viendra plus tard, son geste est calculé, il s'attend à ce qu'on se serve de l'argent donné et il sait qu'on l'utilisera à bon escient. Et cela lui permet également de se débarrasser de nous et de ne pas nous froisser avec sa réponse négative. C'est un homme intelligent et il a su satisfaire mes envies par son geste et pour les mois à venir, il n'entendra plus parler de nous. >>

Les deux hommes rejoignirent l'astroport et se présentèrent à l'accueil. Ils savaient pertinemment qu'ils ne récupéreraient pas leurs armes mais ils pouvaient au moins accéder au container et trouver une solution pour user intelligemment de cette colossale somme d'argent, une idée germait déjà dans l'esprit du Sith, il pouvait aisément user de la Force en dehors du Palais et il ne s'en priverait pas, la fin justifie les moyens et Krayt comptait utiliser tous les moyens mis à sa disposition pour accomplir ses projets.

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Bonjour, j'ai ici un flimsi du Grand Moff Astellan en personne, nous permettant de récupérer nos armes lors de notre départ et nous donnant accès à un container. Voici le document en question, vous pouvez ainsi en vérifier l'authenticité. Nous ne partons pas immédiatement aussi nous aimerions pouvoir disposer du container comme bon nous semblera. >>

L'homme derrière le comptoir prit le flimsi et le lut avec attention avant de le rendre à Krayt.

[Humain quelconque] << Tout me semble en règle, le document provient bien du Palais du Grand Moff aussi je vais demander à l'un des agents de sécurité de l'astroport de vous conduire au container mentionné. Gardez le flimsi afin de récupérer vos armes lors de votre départ. Je vous demande également de ne pas vous faire remarquer, les fauteurs de troubles sont mal vus sur Serenno et le Grand Moff est intransigeant la dessus. Bon séjour messieurs ! >>

Un agent de sécurité, vêtu d'une tenue noire type treillis rangers leur fit alors signe de les suivre jusqu'à la consigne de l'astroport et les guida vers le container, les laissant la après les avoir informé que tout était sous holo surveillance et qu'il n'y avait aucun angle mort. Et il laissa les deux acolytes seuls devant le container, qu'ils déverrouillèrent rapidement, constatant l'étendue du « cadeau » d'Astellan, qui n'avait pas menti, le Seigneur Noir des Sith avait à sa disposition une somme extraordinaire qui lui permettrait de gagner énormément de temps pour réussir ses plans mais la seule ombre au tableau était le moyen de sortir une telle somme d'argent de Serenno, les lingots ne pouvaient être transportés tels quel, Astellan avait été clair la dessus, aucun cargo de base ne pouvait déplacer un container d'une tonne et demie. Il lui avait néanmoins suggérer de monnayer cette somme et quelques idées traversaient l'esprit du Sith, qui réfléchissait au meilleur moyen de tout déplacer sans devoir faire plusieurs voyages, cela éveillerait trop de soupçons. Restait la solution de « persuader » un directeur de banque de lui échanger les lingots contre des crédits et en cela, il n'aurait qu'à user de la Force pour y arriver ou alors il pouvait tenter de rester plus longtemps sur Serenno, de faire venir le Ghost Squad et de trouver avec les commandos une solution plus musclée pour sortir l'argent du monde impérial. Ou alors acheter son propre vaisseau, ce qui en soit n'était pas non plus une mauvaise idée. Ou payer plusieurs petits transporteurs, qui transporteraient les lingots sur Korriban... De nombreux plans se formaient lentement mais aucun n'était parfait. Aussi il préféra la situation la plus simple et la moins risquée. De toute façon, les Ghost étaient sur Chandrilla pour d'obscures raisons et ne seraient jamais là dans les délais. Krayt exposa son plan à Bane, qui sembla surpris mais ne pipa mot, il faisait confiance à son chef pour gérer ce genre de plans.

Après une marche rapide qui dura une demi heure dans les rues de la capitale, les deux compères s'arrêtèrent devant la banque la plus imposante qu'ils avaient trouvé dans la ville et, adoptant une attitude sereine et détendue, ils entrèrent dans la banque, étonnamment vide en cette fin de matinée. Une fois devant le guichet servant d'accueil, Krayt demanda à voir le directeur, se faisant passer pour un nouveau client désirant ouvrir un compte, évoquant évasivement une grande quantité d'argent qui ne demandait qu'à être mis en banque, ce qui ne sembla pas surprendre outre mesure l'hôtesse d'accueil, une jeune et jolie brune aux yeux marrons qui ne manquait pas de charmes il fallait le reconnaître mais l'heure n'était pas à l'amusement pour Krayt, si Bane voulait s'amuser un peu, grand bien lui fasse et qu'il aille lui casser les pattes arrières si l'envie le prenait, ce n'est pas Krayt qui l'en empêcherait et il lui avait clairement fait comprendre d'un simple regard. Et tandis que Bane disparaissait pour quelques heures, Krayt se retrouva seul, attendant que le directeur soit disponible pour le recevoir. Il avait retrouvé son lien avec la Force et le Côté Obscur et il laissa son aura éclater, si un sensitif était dans les parages, il pourrait aisément ressentir la noirceur qui émanait du Sith, qui ne cherchait nullement à cacher l'étendue de sa puissance. Il s'accorda une courte méditation, afin de prendre son mal en patience et il n'eut pas très longtemps à attendre, le directeur arriva au bout d'une petite dizaine de minutes. L'homme avait la quarantaine, les cheveux poivre et sel, une barbe de quelques jours taillés à la perfection, un costume sur mesure, le bon directeur de banque, le genre de mec qui vous sourit devant et qui vous encule dès que vous avez le dos tourné , le genre de types qui croit que tout doit tourner autour de lui, l'égocentrisme c'est mal mais ça à son utilité, quand on sait manipuler les gens. Ils entrèrent dans un vaste bureau, avec une vue panoramique sur les beaux quartiers et le Palais. Il fit signe à Krayt de s'asseoir face à lui et il s'installa dans son fauteuil, les mains jointes, ses yeux verts posés sur le Sith.

[Viktor Von Zaek] << Et bien Monsieur Krayt, que puis-je pour vous ? >>

Avant de répondre, le Sith usa de la Force pour verrouiller la porte du bureau et il fit pivoter les caméras pour que rien ne soit filmer, ce qui sembla étonné le directeur, qui bougea sa main, ce qui lui valut une poussé de Force qui l'expédia contre la vitre.

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Vous pouvez beaucoup de choses pour moi mais si vous essayez d'appuyer sur un bouton pour faire venir la sécurité, vous serez mort avant que cela ne se produise. J'ai en ma possession de nombreux lingots d'or, l'équivalent de cinquante millions de crédits, dans un container. Voici ma proposition, je vous échange les lingots contre des crédits, rien de plus simple. Qu'en dites vous ? >>

Tout en parlant, Krayt avait fait passer sa main devant le visage du banquier, usant de la Force pour influer sur sa réponse, le persuadant d'accepter la proposition faite. Le directeur semblait en pleine réflexion, ce qui eut le don d'agacer le Seigneur Noir, qui ne cacha pas son impatience lorsqu'il laissa apparaître des Eclairs sur le bout de ses doigts. Aussi, il repassa sa main devant, accentuant son pouvoir de persuasion sur le directeur.

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Vous allez m'échangez les lingots contre des crédits. Une fois que ça sera fait, vous oublierez cette rencontre et vous ferez comme si de rien n'était. >>

[Viktor Von Zaek] << Je vais vous échangez les lingots contre des crédits et dès que ça sera fait, j'oublierai cette rencontre et ferait comme si de rien n'était. >>

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Parfait, venez avec moi, que vous puissiez vérifier l'existence des lingots et que nous puissions procéder à l'échange avant de nous quitter. Si vous voulez bien me suivre monsieur Von Zaek ! >>

Les deux hommes quittèrent la banque, rejoint par Bane qui attendait son boss à l'entrée, pour rejoindre la consigne de l'astroport. Krayt montra le contenu du container au banquier, qui sembla surpris de voir que le Sith lui avait raconté la vérité.

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Comme je vous l'ai dit plus tôt, cinquante millions en lingots d'or, que je vous échange contre l'équivalent en crédits. Je ne veux aucune trace écrite de cette transaction et je vous déconseille de refuser, je suis un homme compréhensif, mon acolyte l'est beaucoup moins et je m'en voudrai de devoir lui demander de vous éliminer pour un refus qui n'a pas lieu d'être. >>

[Viktor Von Zaek] << Je vous ai dit que j'acceptais l'échange, je n'ai pas changé d'avis. Nous pouvons retourner à la banque, je vous donne les crédits et j'enverrai des membres de mon personnel s'occuper du container. Puis je vous demander à quoi vous servira une telle somme ? >>

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Ne posez pas de questions, c'est mieux ainsi. Si vous pouvez, je souhaiterai ouvrir un compte dans votre banque, vous pourrez mettre l'argent dessus et disposer des lingots comme il vous plaira. Je ne pense pas avoir besoin de vous dire que l'or prend de la valeur avec le temps, profitez en Monsieur Von Zaek.

Bane vous accompagnera jusqu'à la banque pour finaliser tout ça. J'ai d'autres chats à fouetter. Je vous souhaite une bonne fin de journée monsieur Von Zaek. >>

Puis, s'approchant de son assassin personnel, il lui souffla dans l'oreille.

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Ouvre le compte au nom de Jon Klietvan, nous ne reviendrons pas de sitôt sur Serenno, Jon oui. Si jamais il tente de te doubler, tue le, il ne m'est plus d'aucune utilité mais fais ça proprement, qu'on ne remonte pas jusqu'à nous. On se retrouve à l'astroport. >>

Laissant Bane faire ce qu'il avait à faire, Krayt se dirigea vers l'accueil de l'astroport et représenta son flimsi, demandant à récupérer ses armes et celles de Bane, disant qu'ils ne tarderaient pas à partir, ils n'avaient plus rien à faire sur Serenno. Il récupéra ses sabres et les armes de Bane puis il l'attendit, attente qui dura une bonne demi heure quand enfin il revint. Avant de parler, il récupéra son équipement et fit craquer ses doigts.

[Bane, Assassin Personnel de Darth Krayt] << Le compte est ouvert au nom de Jon et le directeur n'a pas insisté. Tu sembles vraiment penser que Jon sert nos intérêts alors que je t'ai fait part de mes doutes. >>

[Darth Krayt, Seigneur Noir des Sith] << Jon a plus de poids que toi ou moi pour le moment, il peut nous ouvrir des portes qu'on ne peut passer pour le moment. Il m'a parlé de l'entreprise qu'il souhaite créer et, connaissant son passé, je ne doute pas un seul instant qu'il mettra l'entreprise aux ordres du Nouvel Ordre Sith donc sous mes ordres. Aux yeux de la Galaxie, ça sera lui le patron, aux yeux des nôtres, ça sera moi. A présent, allons sur Chandrilla. Nous devons retrouver Jon et les Ghost. >>



+ 50 millions pour le Nouvel Ordre Sith. Merci Harlon, je ne t'oublierai pas