L'Astre Tyran

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La popularité de Serenno remonte à près de 6000 ans en arrière lorsque de hautes lignées du Noyau se sont installées sur cette planète. Ayant réussi à conserver leurs titres et leurs territoires, les nombreux comtes présent sur Serenno ont formé de puissants conglomérats. Aujourd'hui, Serenno est la capitale de l'Empire de Zsinj.
Gouvernement : Empire
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By Harlon Astellan
#25978
Un compteur numérique semblait implanté dans le Zabrak. Impressionnant. Les dossiers le déclaraient comme un manipulateur de la Force dans son côté pragmatique, de celle qu'usaient en leur temps les Inquisiteurs. Beaucoup de soldats y voyaient là des superstitions, mais au BSI, on connaissant encore une partie de la vérité. Les pouvoirs de ces sombres personnages n'étaient pas des fantaisies.

Le visage de l'officier s'empourpra à la pique du Zabrak, qui serra les poigns de colère. Ensuite, il vint la mention d'un officier supérieur, voire de Moff. A ces mots, l'officier en col blanc sourit.

« Bien entendu. Je comprends que vous soyez plutôt disposé à parler au Moff qu'à ma personne. »

Il se retourna et lança une dernière phrase en tournant le dos au Zabrak.

« Je vais dire au Moff que vous souhaiteriez qu'il vous rende visite. Je pense qu'il acceptera. »

Et on referma le champ de force, laissant Oxious seul avec les lumières vives qui le pointaient sans cesse.




L'attente dura une semaine. Dès la sortie de l'officier, on n'offrit plus qu'à Oxious de l'eau dans un pichet, à raison d'un pichet par jour. Sans aucun effet pour ses besoins naturels, il avait le choix entre un coin de sa cellule, ou le pichet. Sans penser qu'on ne le rincerait peut-être pas entre deux utilisations.

La règle des 3 s'appliquaient pour la plupart des humanoïdes : 3 minutes sans oxygène, 3 jours sans boire, 3 semaines sans manger. Le Zabrak pouvait survivre, mais son estomac crierait famine et sa masse musculaire commencerait à décliner. Du moins, normalement. La Force aidait à se maintenir en état, et ça, le Bureau n'en savait rien.

C'est après cette semaine que le Moff de Serenno fit son apparition dans la cellule, solidement escorté là-aussi. Austère dans son ensemble impérial et sa fière barbe sur son uniforme gris-vert.

« Vous souhaitiez me voir ? »

Et ainsi se présenta Kal Turkoz, Moff du secteur de Serenno.
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By Darth Oxious
#26027

        Une semaine. Une longue semaine durant laquelle Oxious resta assis à méditer, à la limite de l'état de stase. On continuait à lui amener de l'eau, mais plus de nourriture. Jamais l'accès à la cellule ne s'ouvrait, sauf pour l'arrivée de l'eau dans son pichet à l'hygiène suspecte. Les deux premiers jours, Oxious but, puis il commença à se poser des questions. Son métabolisme fonctionnait normalement, et il éprouverait bientôt des besoins. La faim et la soif en faisaient partie, mais il lui fallait aussi uriner et déféquer. Il ne pouvait pas se permettre de faire cela à même le sol, où il pourrait bien pourrir ici indéfiniment au milieu de ses excréments.

        Il se décida donc à se concentrer sur son propre organisme, afin d'utiliser la Force et agir sur ses fonctions métaboliques. Il pourrait ainsi ralentir son cœur, sa respiration, mais aussi réguler d'autres choses, de manière à limiter les pertes d'énergie, et donc ne pas ressentir la faim. Il pouvait aussi faire en sorte de ne pas ressentir la soif, mais à terme il devrait trouver une solution.

        Le Sith se plongea donc dans une profonde contemplation de sa propre aura, uniquement centré sur sa personne, et resta attentif à toute intrusion dans la cellule – hormis celle du sempiternel pichet, qu'il choisit d'ignorer et de ne pas toucher. On le lui retirait après quelques minutes, et on ne lui représentait pas avant de nombreuses heures. Il ne s'en souciait guère plus que cela, et restait impassible, concentré à lutter contre le déclin de ses fonction.

        La semaine passa, longue d'un certain point de vue, courte par d'autres, et finalement on entra dans la cellule. Combien de fois Oxious aurait-il eu l'occasion de partir d'ici, d'utiliser la lame laser de son bras mécanique pour anéantir les quelques gardes qui s'opposeraient à lui, pour fuir ? Mais jamais il ne tenta le coup. Pas par manque de confiance, ou par résignation. Simplement parce qu'il voulait attendre, il voulait voir si le Moff viendrait finalement.



        Et il vint. Le Moff de Serenno s'était déplacé jusque là. Quelle corde avait bien pu toucher Oxious pour arriver à faire déplacer un si haut fonctionnaire jusqu'à sa cellule ? À y réfléchir, c'était la combinaison de sa nature sith, son passé impérial, sa trahison et sa présence ici qui lui valait cette visite sur demande. À l'évidence, on lui accordait une faveur en échange d'autre chose. À lui de savoir quoi.

          « Vous souhaitiez me voir ?
          Nulle moquerie, ni d'attitude hautaine dans la voix du Moff. L'homme se tenait au milieu d'une poignée de soldats, droit comme un i, la barbe fièrement entretenue et les mains croisées devant lui. Il émanait de lui quelque chose de digne, comme si ses états de service irréprochables pouvaient se lire sur son visage. Il inspirait le respect, mais Oxious ne s'y laissait pas prendre. Aucun impérial ne méritait son respect. Tous des pantins. Mais il devait composer avec ce qu'on lui offrait, et il lui fallait trouver une échappatoire. Que pouvait-il faire ? Dire la véritable raison de son intrusion ? Marchander ? Pour ça il faudrait qu'il ait quelque chose à offrir. Et il y avait fort à parier qu'on ne lui rendrait pas sa liberté. On ne s'introduisait pas par effraction dans un palais en tuant deux gardes pour fournir des informations, de quelque importance fussent-elles. À moins que…
          En effet. Les renseignements que je détiens ne peuvent être mis entre n'importe quelles mains. Il me fallait quelqu'un d'habilité à les appréhender. C'est maintenant le cas. Je vais pouvoir vous révéler la raison de ma présence. »

        Il jouait gros. On pourrait bien le neutraliser avant de l'abattre, au moindre geste suspect. On pourrait refermer la cellule sans jamais plus l'ouvrir, et le laisser mourir à petit feu avant de brûler son corps. Maintenant, il allait devoir se montrer persuasif/

          « Je suis arrivé ici à bord d'un vaisseau qui a été abattu lors de mon arrivée. Vous pourrez vérifier un premier élément de ma bonne foi en inspectant les restes des données de l'ordinateur de bord : je suis venu directement depuis Iridonia.
          Je m'y étais rendu pour servir les intérêts de mon Ordre. Je ne m'étendrai pas sur ce sujet, vous disposez de plus d'informations que nécessaire sur moi et mes activités. Et je ne vous ferai pas l'affront d'insinuer que vous êtes un idiot en vous "dévoilant" que les Sith sont toujours présents.

          Toujours est-il que j'ai rencontré des membres du Haut Conseil d'Iridonia. Vos services de renseignement semblent ignorer ce qui se prépare dans les couloirs et les salles cachées du Palais iridonien. Je suis en mesure de vous l'apprendre, et de vous fournir un nom. Cela vous intéresse-t-il, ou préférez-vous ne pas perdre davantage de temps avec moi ?


          Devant le silence et l'immobilité du Moff, Oxious pensa avoir sa réponse et poursuivit.

          Elibet Dav. C'est une Sénatrice. Elle représente Iridonia et siège au Haut Conseil de la planète. Elle marche dans les pas de sa sœur, Kaysil Verwood, bien que personne n'ai remarqué son implication dans une entreprise de sédition. Car c'est de cela dont il s'agit. Une poignée d'Iridoniens politiciens se sont unis pour mener une révolte. Ils cherchent à frapper l'Empire pour prendre leur indépendance. Le Grand Moff Astellan fait partie de leurs cibles. Ils cherchent à l'assassiner. »

        Maintenant que l'information était lâchée, il ne restait qu'à voir son impact. Le Moff pourrait choisir de l'ignorer ou de la croire fausse, et Oxious en serait quitte pour mourir – immédiatement ou très lentement. Il pourrait tout aussi bien vouloir approfondir le sujet et rechercher des preuves des dires du Zabrak, ce qui lui laisserait encore un peu de temps pour trouver une issue à sa situation. Le temps, encore et toujours, le temps était ce qui était ici en question. Lui en offrirait-on encore un peu plus, et si c'était le cas, comment pourrait-il l'utiliser ?

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By Harlon Astellan
#26279
Le Moff avait pâlit tout du long. Si la moitié de ce que disait le Zabrak était vrai, l'affaire était à prendre au sérieux. Très au sérieux même.

L'agent du BSI posté derrière roula des yeux tout du long, visiblement ne le prenant pas au sérieux. Le Moff, lui, le voyait d'un autre oeil. Il souhaita prendre la parole, mais l'agent le devança.

« Si je résume bien la situation, le conseil d'Iridonia veut faire tuer le Grand Moff du Sur-Secteur Hydien plutôt que celui du Bright Jewel, où Iridonia est implantée. »

Un petit silence où l'agent regarda ses ongles.

« Et donc quoi, vous êtes l'assassin je présume ? Raison pour laquelle on vous a retrouvé dans le palais de la cible à côté de quelques cadavres de gardes en patrouille ? »

Le Moff fronça les sourcils et hocha la tête. L'agent passa outre son supposé supérieur pour avancer une théorie.

« Je vous imagine surtout comme l'assassin originel qui tente maintenant de s'en sortir en balançant ses supérieurs. Merci de l'information donc, nous allons transmettre ceci à qui de droit. Pour savoir ce qu'on va faire d'un tueur qui n'est même pas fichu de rester fidèle, je laisse le Moff s'en charger.

Bon séjour dans l'Empire, Zabrak.
»

L'agent sortit ensuite, escorté des hommes. Le Moff se retrouva seul, se triturant les mains. Il fallut attendre une dizaine de secondes pour que deux autres troupiers entrent à leur tour, laissant le Moff soupirer doucement, d'un soupir rassuré.

« Euh... donc, que souhaitez-vous exactement ? Une amnistie, une récompense... parce que là, à part vous accordez une mort rapide et sans douleur, je ne vois pas comment vous sortir de cette situation. »




De son côté, l'agent quitta la cellule la tête haute. Pour faire transpirer un peu le Moff peureux, il avait prit ses hommes avec lui et l'avait laissé seul avec le Sith. Mais la plaisanterie pouvait tourner à la catastrophe si l'on apprenait qu'il l'avait laissé seul pour potentiellement se faire tuer, aussi envoya-t-il deux autres hommes à l'intérieur.

Il avait un trésor maintenant : un nom. Elibet Dav, et de façon générale le conseil Iridonien au grand complet.

Il envoya son rapport au Major Herklir, qui avait de quoi ordonner des actions à leur encontre. Quelques têtes allaient tomber grâce au Zabrak... littéralement peut-être, même.

L'agent se fendit d'un franc rire à cette pensée. La journée commençait bien.
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By Darth Oxious
#26383

        Il ne s'en sortait pas si mal, finalement. En donnant Dav et ses amis conspirateurs, Oxious venait de gagner un peu de temps. Pour autant il n'était pas sorti d'affaire. Si le Moff semblait ne pas savoir comment disposer d'un tel individu, il devait pourtant en faire quelque chose. La trahison passée d'Oxious et ses méfaits récents n'avaient qu'une peine possible : la mort. Mais peut-être pouvait-il encore tenter quelque chose.

        Il laissa la Force l'envahir doucement, et prit la parole de sa voix rauque pour répondre à la question du Moff.

          « M'exécuter maintenant ne serait que trop tôt. Je pourrais vous servir à quelque chose encore. Vous feriez mieux de m'envoyer pourrir sur un monde oublié en attendant qu'on me trouve une utilité. »

        Une passe de la main, et la Persuasion imposait cette idée à l'esprit de l'officier. Restait à voir comment ce dernier vivrait l'expérience des pouvoirs psychiques d'un Sith.

        Utilisation de Persuasion de Force – Pratiqué





        Pendant ce temps, à des millions de parsecs de là, Darth Voïdh cherchait des solutions. Il devait remettre la main sur son Maître, mais ignorait tout de l'endroit où il devait chercher. Il devait trouver un moyen…
        Les Sith du Conseil Noir l'aideraient probablement. Mais ils chercheraient à tirer avantage de la situation. Ils tueraient sûrement Oxious, et asserviraient Voïdh de par le lien qu'il avait avec le Zabrak. Lien sans importance à ses yeux, mais qu'en serait-il pour Krayt et ses complices ?

        Voïdh n'était plus sûr de rien. Mais quelque chose – la Force ? – lui donnait la conviction que les dernières personnes dignes de sa confiance étaient encore les Sœurs de Dathomir. Elles l'avaient recueilli, continué sa formation de manière peu conventionnelle… Il savait qu'il y serait le bienvenu. Il s'avait qu'on l'aiderait d'une manière ou d'une autre. Même un bon conseil lui suffirait.

        Quittant le palais iridonien, le jeune Khommite gagna un astroport et s'embarqua comme un touriste sur un paquebot stellaire. Il aviserait quant à la manière de rejoindre Dathomir. Ce ne serait pas un problème.


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By Harlon Astellan
#26448
La voix du Zabrak était... envoûtante pour le Moff. Il se demandait tout à coup pourquoi il avait songé à l'exécuter. Quand il parla, c'est comme si sa vie avait enfin un sens après de si longues années.

« Vous exécuter maintenant ne serait que trop tôt. Vous pourriez nous servir à quelque chose encore. »

Il se tourna ensuite vers les deux soldats en faction, agitant rageusement son bras et prenant une voie plus ferme.

« Envoyez-le pourrir sur un monde oublié en attendant qu'on lui trouve une utilité ! »

Les deux StormTroopers se regardèrent, puis obéir sans poser de question. La suggestion de Force n'était pas vraiment connue des troupes de l'Empire. Encore eut-il fallût que chacun soit au courant de l'existence des Jedi ou des Sith. Les mentions de ces deux ordres avaient disparues en même temps que l'Ordre Jedi, et les discussions autour de la question des sensitifs avaient toutes été tuées dans l'oeuf sous le règne impérial. 22 ans après le début de cette campagne de désinformation massive, de suppression des ouvrages publics, et les deux ordres avaient été relégués au rang de légendes des campagnes.

Le Zabrak fut libéré et conduit vers un des nombreux transports pénitentiaires que connaissait Serenno, ainsi que toute planète impériale. La direction était inconnue de tous, sauf du capitaine qui ne ressortirait pas de ses quartiers de sitôt.




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By Darth Oxious
#26470

        Encore un peu de temps de gagné. C'était un sursis qui lui permettrait peut-être de tenter quelque chose. Il allait être transféré, ce qui voulait dire qu'il pourrait sans doute générer une mutinerie à bord du vaisseau qui le porterait, ou carrément s'évader. Après tout, même les transports de prisonniers avaient des capsules de sauvetage.

        Mais l'espoir du Zabrak ne fut que de courte durée. Il avait déjà largement diminué quand il arrivé – flanqué d'une conséquente escorte – au dock où était amarré le vaisseau en question. Il s'agissait d'une navette de classe Lambda T-4, autant dire que les projets de zizanie étaient considérablement réduits.
        Lorsque le prisonnier fut mené à bord, il put découvrir qu'une cellule avait été installée, et plusieurs gardes l'attendaient déjà. Oxious fut mis aux fers, et il ne broncha pas. Les mains tremblantes d'un ou deux de ses geôliers lui indiquaient qu'il les effrayait, mais il était lui-même inquiet, et il ne se souciait pas de cela.

        Ce qui causait son inconfort, c'était cette sensation étrange, celle-là même qu'il avait ressentie en entrant dans le Palais. La Force avait disparu. Il savait cela impossible, évidemment, mais pourtant le fait était qu'il ne ressentait plus le lien lui l'unissait à Elle. Il était de nouveau seul.


        Pas de pouvoirs, pas de capacité à quoi que ce soit, si ce n'était celles que lui procuraient son physique de guerrier. Autant dire aussi peu que n'importe quel vulgaire mortel, ce qui pesait bien peu face à une poignée de soldats armés. La blessure de sa cuisse – qui s'était réveillée – était toujours là pour le lui rappeler.


        Bientôt, la navette démarra et décolla. Ils étaient en route pour une destination dont le Sith ignorait tout. La surprise serait totale.



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