L'Astre Tyran

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La popularité de Serenno remonte à près de 6000 ans en arrière lorsque de hautes lignées du Noyau se sont installées sur cette planète. Ayant réussi à conserver leurs titres et leurs territoires, les nombreux comtes présent sur Serenno ont formé de puissants conglomérats. Aujourd'hui, Serenno est la capitale de l'Empire de Zsinj.
Gouvernement : Empire
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By Harlon Astellan
#26831
Un homme un peu nerveux attendait sur la piste attenante au palais d'Harlon. Perché au bord d'une falaise, le palais gigantesque, haut de 400 mètres, qui toisait la capitale planétaire qui 'était une ville assez étalée et peu dense, toisée par deux hautes collines de part et d'autre, le palais disposait d'une piste longue de deux centaines de mètres, au-dessus de l'abîme montagnard qu'était le ravin s'éclatant quelques centaines de mètres plus bas.

Vêtu de quatre salaires annuels d'une famille de classe moyenne, Arcturus Astellan admira les traits droits et tranchés de la navette qui descendait dans l'atmosphère, se dirigeant vers la piste principale du palais, destinée à son propriétaire. Le soleil matinal gicla sur la vitre en transparacier fumé de la bête de métal, qui hurla une dernière fois en repliant ses ailes d'un gris lointain avant de laisser sa précieuse cargaison se déverser sur le sol en acier poli qui s'étalait derrière le monstre de permabéton qui toisait le Sur-Secteur depuis presque deux ans déjà.

« Bon retour parmi nous, mon fils. Avez-vous fait bon voyage ? »
« Bonjour père. Il fut... instructif. Mais le temps est venu pour autre chose. »

Le père et le fils marchèrent de concert vers le palais, le premier s'adaptant au rythme du second, comme un exemple de l'émancipation qu'imposait à leurs aînés la progéniture, tandis que l'élève dictait ses ordres au mentor. Quelque chose allait être fait, et la créateur ne pouvait plus qu'attendre le jugement de sa créature.

« Que songez-vous de mes réformes dans le Sur-Secteur Hydien, père ? »

Arcturus réfléchit un instant, semblant se remémorer ce qu'avait entreprit son fils. Puis, un blocage soudain. Il tenta de répondre, et ne trouva qu'une banalité à sortir :

« Je trouve que vos actions ont toutes été couronnées de succès. »

Il regarda son fils. Son visage placide contrastait avec celui, placide, de son père. Quelque chose dans son fils l'avait rendu froid et distant, et il fallait négocier des semaines durant pour lui tirer une once de confession intime. Ni lui ni sa femme ne l'avaient pourtant élevés comme cela.

« Vous arrivez malgré tout à ne pas mentir, père. Mais la vérité, c'est que vous ne pouvez rien dire de mes réformes dans l'Hydien. Il n'y en eut aucun. »

Son fils secoua les molécules d'azote, de dioxygène et de dioxyde de carbone de sa main engourdie par un voyage éreintant passé dans un fauteil rembourré, avant de reprendre sa phrase laissée en suspens.

« L'Hydien est un endroit où l'action doit prévaloir. Mes actions ont été portées à l'étranger, mais guère à l'intérieur. »

Le père sembla s'insurger un instant.

« Votre rôle de Grand Moff indique une représentation du Sur-Secteur, aucunement de gestion planétaire. »
« Et bien cela va changer. Bientôt. »

Le père sembla perplexe. Mais son fils fit taire toute manoeuvre de questionnement avant même qu'elle ne naisse.

« Les choses vont bouger, et ma domination sur ce Sur-Secteur sera absolue.

N'ayez crainte. Bientôt, le Sur-Secteur Hydien sera le phare de tout l'Empire.
»
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By Harlon Astellan
#26840
L'arrivée au Palais fut salué de nombreux hochements de tête et de diverses têtes baissées. Il y eut bien une charmante petite femme qui offrit un charmant sourire à Harlon, comme elle le faisait depuis son arrivée, voilà 1 an déjà. 1 an qu'elle espérait une relation lui apportant de l'avancement. Elle pensait qu'en se laissant allonger sur un bureau marbré, seulement vêtue de la libido d'Harlon. Harlon pensait que l'absence de réaction lui aurait fait comprendre que son quotient intellectuel d'huître Calamari la rendait indigne de partager sa couche. Heureusement était-elle compétente dans sa tâche, à savoir changer les draps.

Harlon contourna son palais et fit son entrée par l'endroit où tous se bousculaient pour espérer décrocher une entrevue. Une doléance, une demande d'aide financière, un jugement expéditif à formuler, une délation... tous souhaitaient le voir, peu étaient élus dans sa salle du trône. Les traîtres, les fidèles et les représentants d'importance étaient sa préférence. S'élança dans son domaine, Harlon épousa la forme des arches noires, son sol lustré, ses marches grandioses, et son décors qui imposaient un sentiment d'écrasement à qui se situait en bas des marches. Harlon était ici chez lui.

Sa salle du trône. Une salle de travail qui remplissait, en réalité, un grand vide. Il aimait les grands espaces qui étaient siens. Il se sentait comblé, au moins artificiellement. Aucune chose, aucune personne, n'était parvenue à lui apporter définitivement un sentiment de plénitude.

Il monta les marches et contourna la large bande de marbre noir et d'acier poli que constituait son bureau. L'ensemble était impérial comme aucun autre ne l'était. Une sobriété caractérisant l'Empire, cet Empire qu'il aimait tant.

Cet Empire qui était en train de défaillir.

Cet Empire dirigé par un imbécile.

Cet Empire qu'il devrait sauver, sauver de lui-même.

Harlon s'assit sur son fauteuil au confort extrême, et s'attela à rédiger des ordres. Des convocations.

Tous les Moff du Sur-Secteur étaient conviés sur Serenno. Une annonce privée s'annoncait.



1 semaine plus tard,
Palais de Serenno


L'appel dut entendu. Tous étaient venus. Certains heureux, d'autres non. Une quarantaine de Moff attablés autour d'une table rectangulaire, qui ne souffrait qu'un siège en bout d'un seul côté, où Harlon avait prit soin de s'asseoir. Nulle table ronde dans une organisation qu'Harlon contrôlait. L'égalité n'était qu'un mirage.

Et ils devraient bien comprendre ceci. Harlon décidait, et ils appliquaient. Ce qu'ils allaient entendre en ravirait certains - les plus pragmatiques - mais ceux qui portaient la réflexion à son paroxysme émettraient quelques réserves. Mais aucune réelle protestation ne serait émise, Harlon en était persuadé.

Tous attendaient qu'Harlon vienne. Ils discutaient depuis une heure, dans une salle mise sur écoute. Harlon prenait le soin d'étudier les messes basses de chacun, les mouvements, le langage corporel et autres indices. Certains, notamment le Moff d'Atzerri, restaient penauds, la menace latente d'Harlon étant prise au sérieux, d'autres semblaient plus détendus. Beaucoup parlaient de ce qui se passait dans l'Empire, un peu d'eux et de la dernière poulette soulevée, ou de l'étranger. Le Moff le plus serein était un vieil homme à la petite barbe grisonnante et à la calvitie avancée, qui semblait ruminer son existence, des yeux verts rendus tristes par une monotonie quotidienne. Le Moff de Belderone.

Un dicton courait dans la Marine : "Mieux vaut faire le grand saut que d'être cantonné sur Belderone." Dicton qui traduisait l'ennui pathétique des planètes de la Bordure, ces mondes autrefois délaissés pour leur caractère sauvage et inutile aux grandes civilisations du Noyau. Stationner là-bas semblait être une corvée, voire un bagne pour les soldats, les amiraux, et les Moff. Cet homme n'était ni compétent ni incompétent. Il gérait ses affaires et ne se plaignait de rien.

D'autres spécimens valaient le détour, mais chacun se tenait en place. Quelques traîtres potentiels étaient placés sous surveillance, et avaient reçu des signes discrets qu'il fallait éviter toute tentative de prise de pouvoir. Cela allait de l'assassinat discret de complices aux têtes découpées d'un proche placée dans le lit.

Harlon avait des agents partout.

Après les messes basses, où Harlon n'en apprit pas vraiment, il se décica à se présenter à la réunion. Elle ne se tenait guère dans son palais, mais dans le Quartier Général planétaire, où les troupes locales étaient logées. Seul endroit capable d'accueillir quarante personnes autour d'une même table. harlon avait fait construire la sienne pour l'ancien Sur-Secteur Hydien, et donc une vingtaine de places seulement étaient disponibles. Après la Fusion, la place était devenue restreinte.

Harlon pénétra dans la salle, escorté par deux Commandos en arme, s'immobilisa à côté de son siège, toisa l'assemblée maintenant silencieuse, et s'assit. Il garda le dos droit, se penchant vers la table dans un geste de domination, et fit un signe à l'intention des Moff.

« Dites-moi comment se portent vos secteurs. »

La seule femme de l'assemblée, Emma Swan, parla la première. Elle fit le rapport sur Bandomeer, dans une situation stable depuis le départ de Trachta, son dernier Moff efficace. Harlon se demandait à quoi ressemblerait la planète si Emsar le félon était resté aux commandes. Sa mort était, dans le sens économique du terme, tragique pour son secteur. Son impôt planétaire avait doublé en à peine un an, et jamais le bandorium ne s'était aussi bien exporté. Quel gâchis...

Quand les rapports furent finis, après une bonne hure et demis, Harlon s'autorisa à garder le silence un certain moment. Puis il annonça d'une voix tranchante :

« Il va y avoir du chambardement. »

Il regarda chacun leur tour les Moff, avant de poursuivre.

« Ce qui a perdu l'Empire, c'est son manque d'unité. L'esprit impérial est présent dans les hautes-sphères de nos régions. Mais elle n'a jamais existé de façon convenable. Les populations restent attachées à leurs coutumes, barbares pour la plupart.

Ceci va cesser dès maintenant.
»

Il joignit ses mains en pyramide et les posa sur son menton, les coudes en pivot posés sur la table.

Maître de la tablée. En actes, en mots et en gestes.

« J'ai décidé de changer la façon dont vous organiserez vos budgets sectoriels et la méthode de calcul de votre contribution au Sur-Secteur. »

Perplexité chez les Moff. Tant mieux.

« Dorénavant, vous n'assumerez plus les dépenses dans les secteurs de la Sécurité, l'Education et la Justice. Ceci sera entièrement prit en charge au niveau Sur-Sectoriel. »

Il ne leur laisse pas le temps de protester, même s'ils restent placides - certains paraissent même soulagés.

« En échange vous assumerez les dépenses de l'administration territoriale et des gestions sociales. Votre impôt également sera durci.

Mais de manière générale, je vous l'affirme... vos gains mensuels seront améliorés.
»

D'un geste lent du pouce, il appuya sur un bouton, qui afficha devant chaque Moff, sur leur terminal privé intégré à la table, un étalon "type" d'une planète.

« Vous le voyez, l'impôt dû au Sur-Secteur est passé de 10% de vos bénéfices à 75%. En revanche, avec la suppression des poids économiques que sont les secteurs que j'ai nommés, au profit des simples dépenses de l'administration territoriale et des gestions sociales, les gains mensuels nets voient une augmentation médiane d'environ 8%. De quoi financer des projets personnels. »

L'appât du gain. Voilà ce qui baîllonerait les secteurs séditieux. L'argent et son cortège d'illusions.

Harlon avait eu le choix : remplir les caisses, ou prendre en charge l'éducation. Les caisses permettaient de s'offrir un palais qui serait détruit après 50 ans de bons et loyaux services. Une éducation, c'était son nom gravé dans les mémoires des peuples sur des générations et des générations. La différence était notable.

« Ce calcul inédit verra la jour bientôt, permettant de préparer au mieux l'avenir du Sur-Secteur Hydien, ainsi que la centralisation idéologique de notre Empire. J'espère simplement que les autres Sur-Secteurs suivront notre exemple.

Messieurs, maintenant, voici mes instructions sur le domaine des relations commerciales entre secteurs...
»

Harlon donna des ordres, répondit aux questions, aborda des sujets et répondit aux doléances pendant encore une demie-journée, avant que les Moff, fatigués de cette journée détaillée, ne rentrent chez eux. Le plan de réforme passerait d'un point de vue fédéraliste à celui, plus pragmatique et unitaire, du centralisme.

Et bientôt, très bientôt, l'Hydien deviendrait ce qu'il était destiné à être : un phare pour tout l'Empire.

Et la Galaxie.

By Narrateur
#26954
Ce que proposait Harlon n'était là rien de plus qu'une bonne vieille centralisation des dépenses, et donc une centralisation du pouvoir. Les priorités changeraient et le SurSecteur Hydien pourrait à présent influer sur divers leviers pour modifier la donne de l'ensemble du territoire, plutôt que d'agir au niveau local. On passait de la micro-gestion à la macro-gestion. Cela avait des avantages, mais également des inconvénients. Harlon allait découvrir une nouvelle facette de la politique à grande échelle.

Résultat :
  • La réforme structurelle est acceptée par majorité absolue
  • Le Grand-moff Harlon Astellan a beaucoup de travail devant lui pour appliquer ses changements
  • A l'échelle planétaire, un mouvement contestataire apparaît : les Sectorialistes


Les Sectorialistes de Zsinj

Ce mouvement politique multi-planétaire est un parti non-gouvernemental fortement impérial dont la caractéristique se veut de revendiquer une forte indépendance budgétaire vis à vis des pouvoirs centraux (donc une indépendance politique et militaire). Ils prônent également l'instauration des Secteurs Primaires. Cela entraîne l'arrivée des premiers Seigneurs de Guerre impériaux dans le SSH, qui refusent de poursuivre la politique du Grand-Moff Harlon Astellan. Ce mouvement est pour l'instant très discret et peu contestataire, mais il rassemble des forces grandissantes et oeuvre dans l'ombre.

Leader : Grand Amiral Zsinj (exilé)
Obédience : Impériale
Territoire : Secteur Morshdine

Mondes touchés : Inconnus
Ennemis : Grand-Moff Astellan et les Vestiges de l'Empire (Marek Steel)

La propagation des idées sectorialistes se fait depuis Tangrene, une planète forteresse extrêmement bien défendue selon les services de renseignement du SSH. Le monde se situe à l'extrémité d'une voie commerciale reliée à la planète Amorris, petit monde du secteur Quelii. Ainsi, c'est à travers les voies commerciales et les liens entre les différents mondes impériaux que s'étend l'influence du mouvement contestataire.

Situation politique après la réforme :

SSH ⬤⬤⬤⬤⬤⬤⬤⬤⬤ SdZ


Résultat économique : -10% de bénéfice sur TOUTE la fiche économique du SSH. Ajout du nouveau champ dans les dépenses : Dissension politique, correspondant à 10% des bénéfices totaux de la fiche éco (ce pourcentage correspond à la part que possèdent les sectorialistes de Zsinj dans la politique globale). Ce pourcentage pourra être réduit en fonction de tes RP et des aléas. Il est fixé à -5,5 millions de crédit aujourd'hui et restera à ce niveau même si tes bénéfices augmentent (ce qui évite à l'opposition de vampiriser des crédits de tes futures politiques sectorielles).
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By Harlon Astellan
#26978
Il n'y eut pas majorité absolue, mais unanimité. Un seul vote comptait, celui d'Harlon. Ses réformes n'étaient pas des propositions, mais des ordres. L'Empire ne demandait rien. Les Moff eux-même avaient toute lattitude pour commander leurs subalternes.

L'Empire n'était pas une démocratie.

« Bien, messieurs. La séance est levée. »

Le travail n'attendait pas. Et pour cause...



Un mois plus tard


Une journée de travail ordinaire ? Depuis plusieurs semaines, les capitaux des uns et des autres étaient transvasés, le temps que le programme scolaire, que le système de couverture sociale, que l'obédience sécuritaire et finalement les nouveaux juges soient mis en place. Les idéaux impériaux devraient revenir majoritaires dans l'inconscient collectif.

Toutefois, il se passa une chose à laquelle Harlon ne s'attendait pas.

Un rapport concernant la chose la plus ridicule, la plus malvenue, la plus pathétique qu'Harlon eut connu de toute sa vie politique.

Un mouvement de contestation.

La chose l'eut fait rire s'il n'était en train de grincer des dents.

« Tangrene ? »

Ce n'était pas une bonne nouvelle. La planète avait servie de bastion avancé et lourdement fortifié. Peut-être même plus que n'avait plus jamais l'être Carida en comparaison. Les forces militaires impériales n'étaient plus à leur niveau d'antan, mais les défenses devaient rester colossales. Harlon pouvait arracher la victoire en envoyant des troupes, mais il n'avait aucune envie de se jeter à corps et à cris dans une bataille dont l'issue était certaine : une victoire à la Pyrrhus.

Chose qui le laisserait relativement affaibli. Et il avait besoin de toutes les forces disponibles pour, un jour prochain, prendre le pouvoir.

Aussi, Tangrene devrait tomber par la ruse. Et Harlon avait ses idées.

Le lieu de départ était la planète en question, mais certainement pas le lieu de retombée. L'influence devait être Sur-Sectorielle. Aussi valait-il mieux commencer par le plus simple.



Le Doigt


Le Doigt, le service de sécurité du SSH, était mis le premier sur le pied de guerre. La collaboration avec les services de l'Oeil et de l'Oreille serait capital. Aucun ne fonctionnerait sans l'autre. Harlon pouvait compter sur le culte du secret dans un premier temps, durant lequel la majorité du travail devrait être abattu.

Une fois que ses ennemis seraient au courant de l'existence de ces services - et il n'écartait pas la possibilité que ça soit déjà le cas - il ne faudrait pas attendre longtemps avant de compter les premières brebis galeuses.

Aussi avait-il chargé un corps spécial de l'Empire de s'acquitter d'une tâche spéciale.

« Votre mission sera d'attendre les rapports des branches Surveillance et Investigations du BSI et d'agir en conséquence. »

Officiellement, l'Oeil et l'Oreille n'existaient pas. Pas même pour le Doigt. Les uniformes étaient usurpés à cet effet. Et si on ne trouvait pas la référence de cet officier du BSI, on ne s'inquiétait pas. Tous les dossiers étaient confidentiels.

« Les séditieux doivent utiliser le matériel habituel de propagande. Atelier secret, antenne émetteur radio pirate, hangar clandestin et autres joyeusetés. Quand une localisation sera découverte, il vous appartiendra de faire des descentes et de tout saisir. Une fois le matériel significatif récupéré, vous aurez tout loisir de mettre le feu aux endroits incriminés.

Tuez les réfractaires, mais faites des prisonniers. Laissez les chefs en vie si possible. Ne les tuez que par urgence extrême.

Rompez messieurs. Mesdames.
»



L'Oeil


Des cellules d'agent furent rappelés de certaines planètes à l'importance fort relative pour aller s'infiltrer dans les alentours de Tangrene. Amorris était la deuxième planèteà être investiguée, ainsi qu'Axxila, mais aussi Dathomir. Cette dernière semblait insignifiante, mais sa population éparse et sa vie sauvage la rendait si peu attrayante qu'une cellule dissidente y était forcément implantée.

« Tangrene est une planète entièrement militarisée. N'essayez pas de vous poser par les voies habituelles. Apparaissez sur la face cachée de la planète et coupez tous vos senseurs. L'Empire vous fournira des vaisseaux furtifs à cet effet, ainsi que des uniformes impériaux. Votre tâche sera périlleuse. Des avantages substantiels vous seront accordés en échange de cette mission. »

Harlon consentit même à leur demander une faveur particulière avant de débuter cette mission. Sa bénédiction pour épouser telle personne, faire libérer un frère grand criminel, accorder à sa famille une pension à vie leur permettant de vivre sans se soucier de l'argent, le droit à ses enfants de quitter le SSH pour aller s'installer dans les Colonies...

Accordé.

L'Oeil avait donc pour mission de s'infiltrer dans les mondes identifiés comme bastions des Sectorialistes, mais aussi de surveiller chaque Moff du Sur-Secteur, et de contrôler leur entourage, ainsi que d'essayer de dénicher les cellules clandestines dans le SSH.

Mais aussi dans les autres sur-secteurs. Yaga Minor, Bilbringi, Karfeddion et Byss furent ciblées. Lieux idéaux pour les agents dormants.



L'Oreille


L'Oreille n'était constitué que de deux stations d'écoute, mais leur travail serait capital. Les communications internes au SSH avaient désormais priorités sur celles venant des secteurs républicains frontaliers - sans pour autant les oublier - afin de détecter les émissions étranges. Le même travail que le CompLink des Renseignements Impériaux en somme, mais en plus ciblé encore.

« Décryptez jour et nuit. Les messages les plus banals sont les plus signifiants. Je ne vous apprend rien en vous le disant. »

Leur travail sera le plus long, mais tout en découlerait.



Premier service Tiers


Le premier service hors Voix lancé par Harlon fut ni plus ni moins... Que le Service des Impôts.

En effet, ce service, finalement neutre car seulement apposé à l'Empire par voie de fait plutôt que par conviction et n'étant composé que de bureaucrates et de contrôleurs comme on en voyait dans la Nouvelle République, avait pour particularité de n'intéresser absolument personne. Harlon arrangea une rencontre - la plus discrète possible - avec le directeur du département, en fournissant une liste de comptes bancaires. Des comptes reliés aux gens travaillant au Doigt, à l'Oeil et à l'Oreille.

Harlon, officiellement, soupçonnait ces gens - officiellement des comptables, des chômeurs, des militaires de réserve et autres métiers classiques - d'être impliqués dans un vaste schéma de fraude fiscale. Le but était que le Trésor Public vérifie qu'aucun virement suspect n'était enregistré. Si des capitaux semblaient sortir de l'ordinaire, Harlon devait en être référé en priorité.

« Ceci pourrait être du ressort de l'Armée plutôt que du Trésor. Ne prenez aucun risque. Ces gens peuvent être dangereux. »

Ce qui était, somme toute, totalement vrai.



Deuxième service Tiers


Harlon ensuite fit appel à ses amis personnels de la Voix. Des érudits venus de n'importe où et réunis sous l'hospice de l'intelligence supérieure. S'ils entendaient quoique ce soit, de n'importe qui, qu'ils en parlent à Harlon dès qu'ils le pouvaient.



Troisième service Tiers


Il fut demandé à une tripotée de scientifiques de commencer à plancher sur un projet tout particulier. L'armée impériale utilisait des rations scellées et des nutripâtes pour nourrir les troupiers stationnés sur les mondes sous leur obédience. L'eau était dans des réserves étanches également. Tout risque d'empoisonnement était impossible. Il aurait fallut empoisonner les rations à la source.

Mais l'air, lui, restait mortel.

Harlon désirait ni plus ni moins qu'un nanovirus. Le génome à isoler était celui des clones de la Grande Armée, ainsi que celui de certains nouveaux clones utilisés sous le temps de Palpatine et Delaviel. De quoi décimer une partie de la garnison de Tangrene. Et, selon les chefs des sectorialites, quelques familles pourraient aussi être vite décimées.

L'argent n'était pas un problème.



Quatrième service Tiers


Pour limiter la propogation d'une épidémie de choléra soudainement survenue sur Amorris, la planète fut placée sous quarantaine, et une FPD venue de Zygerria, une planète alliée et sans problème, vint s'assurer de la "purge" des éléments contaminés. Autrement dit, Harlon venait d'ordonner à des troupes d'incendier quelques villages pour couvrir ce qui deviendrait un mensonge d'état.

Hélas, durant la durée de la quarantaine, et ce juste après que la FPD fut apparue en orbite, l'Holonet fut entièrement coupé et les entrées et sorties interdites. Les convois marchands furent sortis d'hyperespace et sommés de poursuivre leur route. Le ravitaillement était également stoppé, se contentant de ravitailler la TFK détachée de Contruum pour aller superviser le bon déroulement de l'opération.

Egalement, les planètes autour de Tangrene furent prisent dans un filet de différentes problèmes nécessitant la coupure à l'Holonet et l'arrêt de toute entrée et de toute sortie du système.




Harlon, au final, se prêta à sourire. Que cela se solde par un échec ou non, ceci promettait d'être une partie de chasse à l'homme palpitante.

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