L'Astre Tyran

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Bandomeer se divise entre une Pangée montagneuse et désertique occupant la moitié de sa surface et un océan recouvrant l'autre moitié. Malgré la défaite de l'Empire face à la Nouvelle République, Bandomeer est resté fidèle au premier, pour lequel elle représente une importante source de minerai.
Gouvernement : Empire
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By John Emsar
#7060
John s'était remis à trier des dossiers par paquet de 12. Des fiches de toute part, des rapports internes et externes, des compte-rendus, des bilans politiques, énergétique, écologiques, économiques, é-quelque-chose-en-iques, et d'autres conneries qui rappelaient que diriger une planète, c'était casse-couille. Et encore, il s'en tirait bien. Sara passa derrière lui... sans vraiment porter de vêtement. Depuis leur dernière visite sur Merisee chez Dana, leur relation... avait prit un tournant décisif.

[font=Lucida Fax]« Tu en consciente que c'est dur pour moi de bosser avec une femme nue dans mon dos ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oh, le grand John Emsar serait distrait par un corps dévêtu ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Le grand John Emsar te ferait rappeler que l'équilibre de sa planète dépend de sa concentration ! »[/font]


Sara se pencha sur le bureau pour s'y accouder doucement, croisant les mains sous son menton. Ses seins pendaient doucement et elle fixait John de ses deux beaux yeux bleus.

[font=Lucida Fax]« Et le grand John Emsar ne pourrait-il pas se concentrer sur autre chose pour le moment ? »[/font]


Emsar releva la tête de ses papiers, un air mi-figue mi-raisin affiché.

[font=Lucida Fax]« Euh, franchement... »[/font]


Sara se tourna et s'assit sur le bureau, croisant doucement les jambes et posant ses mains sur sa cuisse gauche.

[font=Lucida Fax]« Oh, et puis zut ! »[/font]


John prit sa... sa femme on pouvait le dire, et l'embrassa doucement. Puis, avec plus de fougue... Sara croisa les jambes derrière son dos, puis...

[font=Lucida Fax]« *Toc toc toc* »[/font]


Ils s'interrompirent. Juste quand il faut, merci mon gars... N'étant pas à portée d'interphone, Emsar dut lever la voix.

[font=Lucida Fax]« Qui c'est ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« C'est moi mon chou, vous pouvez m'ouvrir ? »[/font]


Emsar roula des yeux et les deux durent abandonner leur position.

[font=Lucida Fax]« Va t'habiller dans la salle de bain, je vois ce qu'elle me veut. »[/font]


Sara déposa un rapide baiser sur ses lèvres et s'en alla au petit trot. John... était heureux. Depuis 19 ans qu'il vivait, il n'avait rien connu de pareil. Emsar fit entrer son chef de la sécurité informatique, vêtu de pied en cap de sa combinaison de cuir moulante, mais pas le genre pour des soirées BDSM, juste une combinaison souple de travail qui permettait des mouvements amples. Elle portait aussi de nombreuses sacoches et des appareils électroniques sur les avant-bras et d'autres accrochés en haut de la cuisse.

[font=Lucida Fax]« Alors, un soucis ? Au fait, arrêtez avec mon chou. »[/font]

[font=Lucida Fax]« C'est Alcibiade ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oui, bah quoi Alcibiade ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Il est parti depuis 9 heures d'affilée pour la Mine 51, il n'est toujours pas revenu ! »[/font]
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By John Emsar
#7144
[font=Lucida Fax]« Disparu ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Disparu ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Vous êtes sûre qu'il est pas juste parti chier ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Pendant 8 HEURES ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Une fois j'étais en mission avec un gars, il est parti 5 heures pour aller pisser... »[/font]


Emsar se frotta le menton un instant.

[font=Lucida Fax]« ... et puis il y avait Bobby, qui est parti deux jours pour aller chercher du bois... »[/font]


Talya roula des yeux et frappa sur la table, geste et bruit qui surprirent un peu Emsar.

[font=Lucida Fax]« Mais la Mine 51 bon sang !! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Hey, oh, d'une vous arrêtez de gueuler, et de deux Alcibiade a fait 150 inspections dans ce machin sans jamais recevoir une éraflure en se frottant aux parois ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et si il y avait une révolte ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Mais qu'essssssssssst-ce qui vous croire çaaaa... »[/font]

[font=Lucida Fax]« On a perdu le contact avec les gardes à l'entrée depuis une demie-douzaine d'heures ! »[/font]


Emsar fit les gros yeux.

[font=Lucida Fax]« Pardon ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Ca fait 6 heures qu'on a perdu tout contact radio ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et surtout, ne me prévenez pas, hein ! »[/font]


Emsar bondit par-dessus son bureau et alla chercher des trucs dans ses armoires, notamment sa tenue de combat, une trench-coat doublé en coton, avec revêtement imperméable, tombant aux chevilles et avec un col montant lui donnant une allure particulièrement impressionnante.

[font=Lucida Fax]« Tu vas où ? »[/font]


Emsar ne fut pas surpris, il avait entendu la porte de la salle de bain s'ouvrir doucement.

[font=Lucida Fax]« Alcibiade a disparu dans la Mine 51, et on a perdu tout contact. Je vais sur place. »[/font]


Emsar termina de se préparer - couteau, manteau, comlink, vérification de l'armement "manuel", tout était okay - et se rapprocha de sa secrétaire.

[font=Lucida Fax]« Souhaite-moi bonne chance... »[/font]


Ils s'embrassèrent un temps court qui parut durer une éternité. Puis il se désengagea et partit non sans un dernier sourire accompagné d'un clin d'oeil.



La Mine 51 n'était pas encore sous la direction des esclaves - pas en surface du moins. Il semblait que ces idiots avaient enfin réussi à mettre de côté leurs différents à la con pour s'allier et sortir, même si c'était totalement impossible. Le seul moyen de sortir c'était de passer par le monte-charge qui se dressait devant lui et la barricade de gardes, fusils pointés devant eux. Et ce monte-charge ne s'actionnait que d'en haut, avec un système rudimentaire de poulies et de boîte élévatrice. Vieux, démodé, mais impossible à pirater. Bref, le meilleur, c'était encore l'ancien. Avec les technologies actuelles, plus personne ne savait comment fonctionnait l'ancien... Du coup, Eparcyl, tranquille !

[font=Lucida Fax]« Capitaine ? Votre rapport ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oui, tout de suite Amiral. »[/font]


Oui, en tant que nouveau chef de la Task Force Irréductible de Grunger, il avait reçu le titre d'Amiral, et même s'ils étaient sur terre, un Amiral restait supérieur à un capitaine des forces terrestres. Et quand bien même il était Moff.

[font=Lucida Fax]« Le Lieutenant Alcibiade est entré et n'est jamais reparu. L'escorte qui l'accompagnait ne transmet aucun signal. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Fichtre... Bon, préparez-vous, je descends. Seul. »[/font]


Le capitaine ne discuta pas. Il avait déjà vu Emsar sur des enregistrements pirates venant d'un vétéran qui l'avait connu en combat... Il se doutait qu'il réussirait la mission.

Emsar s'avança sur la plate-forme, tandis que le capitaine, escorté d'une douzaine de stormtrooper fusils pointés devant eux, empoignait la boîte d'élévation. Emsar s'enfonça doucement dans les entrailles de la Mine 51...
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By John Emsar
#7183
[font=Lucida Fax]« Amiral ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Pour la 150ième fois, appelez-moi Monsieur ça suffit. »[/font]

[font=Lucida Fax]« ... Voulez-vous mon comlink ? Vous avez laissé le vôtre sur la table là-bas. »[/font]


Emsar fixa sans mot dire le capitaine avant de soupirer.

[font=Lucida Fax]« On mine quoi ici ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« De l'ionite monsieur. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Donnez-moi la qualité de l'ionite. »[/font]


Le capitaine baissa la tête, comprenant seulement maintenant l'absurdité de sa suggestion.

[font=Lucida Fax]« ... L'ionite bloque tout système électronique et toute forme d'onde entrante et sortante. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Exact capitaine, je vous contacterais si besoin par Corne Localisée, à bientôt. »[/font]


Ils abaissèrent la plate-forme jusqu'à ce qu'Emsar puisse sauter au bas. Il faisait très sombre dans cette mine. Les murs étaient tapissés de grains de minerais, ce minerai si prisé qui bloquait les systèmes électroniques à portée. Emsar constata que son oeil droit lui renvoyait quelques interférences, rien de bien méchant, et que ses pas semblaient légèrement plus lourds. Son pacemaker devait se sentir mal. Il fallait à tout prix qu'il évite le contact direct avec les parois, il risquait même de mourir s'il y était plaqué plus de 10 minutes. Son couteau fut sortit, légèrement caché dans les plis de son trench-coat pour éviter que les flammes des torches à huiles accrochées, seul moyen efficace d'éclairer la mine ne se reflètent dans son acier.

Entre chaque paroi se tenaient deux à trois couloirs de wagons anciens, dont certains étaient restés là, noir de crasse et pleins de ionite. Cette mine ne produisait quasiment rien, son but était de maintenir la lie de Bandomeer. Violeurs. Assassins. Compatables... Toute la racaille y était... Les derniers, les comptables, aidés parfis d'avocats fidèles à leur profession, faisaient régner la terreur dans la Mine, imposant leur Loi avec un grand "L", assommant les autres non de pioches mais de mots que personne ne comprenait. Les extra-Bandomeeriens disaient que dans la Mine 51, il fallait se méfier des mineurs avec leurs pioches. Sur Bandomeer on connaissait la terrible vérité... Une légende disais même qu'un comptable mineur qui vous regardait en disant "Avez-vous checké l'usufruit de votre code-part anti-rativisé sur les dernières fiscalités conjugales propres à la cessation maritale injustifiée ?" venait de vous condamner à mort par contumace. Terrible destin. Ensuite ils vous tuaient en énumérant la Constitution Républicaine en gonflant les phrases avec des mots inconnus. Funeste destin...

Aussi la Guilde des Représentants du Droit Commun, du Syndicat, du Patronat, des Ouvriers et des Détenteurs des Droits Fondamentaux Relatifs aux Constitutions Parlementaires Unilatérales, ou la GRDCSPODDFRCPU pour les intimes, régnait en maître dans la Mine. Emsar avait tenté de juste les faire tuer, mais ils restaient trop nombreux. Débouchés trop forts à la sortie des universités pour être endigués. il restait impuissant et les jetait donc dans la Mine 51.

Emsar avait trois choix face à lui, droite, en face ou gauche. Il prit à droite, puisque l'ionite le rendait très gauche. Il n'y avait pas un bruit. Les lampes brûlaient doucement, reliés à un système centralisé au poste de contrôle d'en haut afn de ne pas avoir à recharger manuellement toutes les lampes. Ca évitait aussi aux mineurs de fabriquer des combustibles qui pouvaient se révéler dangereux. Certains avaient réussi à dévisser certaines lampes pour récupérer des flots d'huile qui tombaient à intervalle régulier - 30 cl par heure pour chaque conduit - pour graisser des appareils fabriqués artisanalement dans des cavités sans ionite en vue d'une fuite, généralement des petites pelleteuses ou des engins offensifs. Mais les appareils rendaient l'âme du fait de leur piètre qualité au premier contact direct avec le précieux minerai.

Emsar s'avançait toujours un peu plus quand il entendit du bruit devant lui. Il prit appui sur une paroi, ressentant une faiblesse dans celle-ci, sa jambe artificielle, et s'agrippa à une lampe. Elles pouvaient aisément maintenir une demie-tonne de pression sans broncher. Leur construction avait été spécialement demandée pour être ultra-solide, pour éviter les dégradations à répétitions. Emsar cracha sur l'huile et se débrouilla pour éteindre la flammèche. Ses habits noirs le cachèrent dans l'obscurité ainsi née. Il y avait une lampa tout les 20 mètres dans chaque tunnel pour éviter de trop gros frais. Un homme s'approchait à grands pas dans sa direction. Emsar tendit sa jambe bionique au moment où il passait, l'homme s'étalant complètement. Emsar bondit en avant, couteau visant la trachée, et planta le morceau de métal brut de forge dans la carotide exposée. Le cri naissant mourut en silence et Emsar put défaire la besace qui traînait au sol et qui devait représenter un grand trésor aux yeux de cette jeune victime. 25 ans il avait. Emsar connaissait tout les résidents. Kenak Tranx. 25 ans, natif Bandomeerien. A violé et tué deux petites amies. Vice de procédure pour la première, mais ils l'avaient eu après la deuxième fois. La besace contenait un papier avec une succession de traits et de points. Emsar tenta un décryptage issu du Morse, ce qui ne donna rien. Il mit le papier dans sa poche et fouilla plus avant : une cuiller, une sorte de stylet d'ionite usé au bout, qui faisait sûrement office de crayon de fortune, et une mèche de cheveux rêche.

Emsar se releva et continua son chemin. Il entendait des bruits de voix venant du bout du tunnel...
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By John Emsar
#7267
Les voix se faisaient plus proches maintenant, et John pouvait en distinguer certains morceaux à peu près correctement.

[font=Lucida Fax]« ... allons reprendre... aux impé... ... battez-v... liberté ! »[/font]


Et un tonnerre de hourras perça l'air ambiant, et Emsar eut un mouvement de recul instinctif. Seul contre des centaines de mineurs, tous tueurs, traîtres, violeurs et comptables ? Il aurait ses chances, mais uniquement selon la configuration du terrain. En terrain neutre comme celui-là, il n'avait que 17% de chance de tous les tuer... sachant que dans ces 17%, il avait 86% de chance d'y rester lui-même ! les pronostics étaient trop bas pour se permettre de jouer au fifou, il avait 14,79% de chance de s'en tirer vivant tout court. Aussi avanca-t-il avec prudence. La mine 51 comportait 2 mineurs tout les 10 mètres - la mine faisait office de prison et non de véritable lieu de travail, aussi la population interne était moins dense - pour un total de 1739 mineurs tout juste. Mais il doutait que tous ait rejoint l'agitateur.

L'agitateur. Voilà la cible à abattre. Emsar continua son chemin et aperçut un flux plus important de lumière à un tournant. Il devait donner sur une caverne naturelle aux proportions gargantuesques. En effet... Sauf qu'il y avait plus qu'une mine...

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La ville de logement. Il l'imaginait un peu plus loin dans les tunnels. Les autres mineurs logeaient tous dans des appartements tout frais payés de Bandor City. Après tout ils étaient libres. Les habitants de la Mine 51 en revanche n'avaient pas ce privilège, et une ville toute en terre cuite, en minerai irrécupérable et en torchis grossier avait vu le jour. C'était très bien ainsi. Emsar n'y était jamais allé - il n'était jamais descendu dans cette mine à vrai dire - mais maintenant il allait découvrir. Alcibiade et les capitaines chargés des patrouilles internes hebdomadaires lui avaient décrit l'écosystème local, des plats et des boissons à base de nappes phréatiques, filtrées avec le produit local... des champignons. L'ami à dôme prenait plaisir à pousser dans les endroits froids et humides, les mines étant l'appeau parfait pour la progéniture du mycélium. Aussi mangeait-on des champignons à Minos Town.

Emsar choisit d'emprunter les toits des niveaux supérieurs pour passer inaperçu. Se promenaient là des hommes et des femmes, souvent seuls, mais quelque fois en couple. Et par deux fois il croisa un couple... avec un enfant derrière ou devant eux. Ils ont recréé une société identique? Incroyable. 95% des résidents locaux étaient humains pure souche. Et dans ces 95%, 47 étaient des femmes. Des voleuses à la tire, des cambrioleuses... Emsar en était malade de les enfermer, mais il le devait, sinon personne n'aurait compris. Mais quand quelqu'un se mettait à voler des légumes et de la viande... le problème n'était plus le vol, mais... le motif. Les Bandomeeriens avaient faim. Mais planter des céréales en ce moment était totalement ridicule, ça ne produirait rien, au contraire même, ça creuserait le déficit. Aussi fallait-il importer et importer en masse. Enfin, la famine n'était encore pas trop grande sur sa planète, les ressources étaient bien partagées, mais même avec ça, certains restaient sans rien, sans moyen de s'échapper... Et certaines femmes et aussi certains hommes tuaient et volaient rien que pour avoir un lit et deux repas par jour dans la Mine 51.

L'obscurité très puissante l'aidant, il atteignit la place centrale, la Place de la Foreuse, là où trônait en son centre une foreuse verticale totalement inutilisable, noircie par l'âge, tête foreuse en bas et immense piston planté dans le plafond situé à presque 40 mètres au-dessus d'eux tous. Minos City devait faire environ 5 kilomètres carré avec un "ciel" haut d'en moyenne 50 mètres, en tenant compte des points les moins élevés et d'autres plus. Sur la foreuse, qui avait des lames suffisamment larges et espacées pour servir d'escalier en colimaçon à un géant, se tenaient trois hommes, dont un plus avancé que les deux premiers. Il était grand, presque 2 mètres. Il parlait à une foule compacte d'à peu près 300 mineurs, hommes, femmes, et deux-trois aliens.

[font=Lucida Fax]« Vous avez fait votre devoir ! Vous avez accompli ce qu'on attendait de vous ! Il est temps pour vous de retrouver le soleil ! Ouvrez les yeux ! Ecoutez-moi ! Les gents du gouvernements sont des gens co-mme vous... Ils n'ont qu'une seule tête, ils n'ont qu'un seul cul ! »[/font]


Murmures d'approbation. Je connais cette voix...

[font=Lucida Fax]« Leur chef, John Emsar, se moque de vous ! Il n'a rien fait pour vous, il vous attrape, il vous organise un semblant de procès, il vous juge et il vous jette dans ces mines où vous avez du mal à survivre ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Assassin ! »[/font]


Cris de colère cette fois. Moi ? Je ne fais rien pour eux ? Elle est bonne celle-là, j'ai déjà limite le temps et les moyens de m'occuper des mineurs honnêtes, alors si c'est pour m'occuper de la racaille qui a tué et fait des conneries, effectivement, je me taille bien en biseau votre condition, bande de connards.

[font=Lucida Fax]« A-t-il prit soin de nos enfants ? Non ! »[/font]


Normal ma couille, je voulais les faire prendre en charge, mais déjà qu'être ici c'est pas une sinécure, si en plus je vous sucre vos gosses... Faudrait savoir ! Et les rations de médocs et de bouffe pour les mômes j'en ai envoyé, bizarrement les marmots sont les derniers à en profiter, s'ils en profitent une seule fois.

[font=Lucida Fax]« Nous somme forts et déterminés ! Nous pouvons sortir d'ici ! Et vous savez comment mes amis ? »[/font]


Dis toujours, histoire que j'rigole un bon coup...

[font=Lucida Fax]« Nous sortirons en capturant leur chef... Qui est ici avec nous aujourd'hui ! »[/font]


Emsar n'eut pas envie de rigoler. Il zooma de son oeil cybernétique, isolé des parois d'ionite et donc en parfait état de marche... Pour voir que l'homme... le fixait. C'est alors qu'il l'entendit... un craquement de brique derrière son dos. Il se releva juste à temps pour parer le premier coup de pioche qui lui visait le genou...
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By John Emsar
#7298
La pioche alla s'éclater contre le bord du toit en torchis, le faisant s'écrouler sur une longueur de presque cinq mètres, obligeant Emsar à charger son adversaire, ce qu'il aurait fait de toute façon. Sa lame percuta le sternum de plein fouet et le coeur fut transpercé sur le coup. Trois autres hommes tentaient de le charger. De savants placement de pieds permirent de les faire tomer sur... la foule qui se déplaçait dans sa direction.

[font=Lucida Fax]« Capturez-le ! Il nous le faut vivant ! C'est votre billet de sortie, prenez-le ! Prenez l'usurpateur ! »[/font]


Il faut que je sorte d'ici... Il n'était pas de taille à affronter une foule, même désarmée, désorganisée et non entraînée. Le nombre finirait par l'emporter, question de mathématiques. Aussi prit-il les jambes à son cou. Il devait rejoindre une Corne Localisée et tout de suite. Il y en avait une à la tour centrale de la "ville" mais pour cela il devait traverser la place de la Foreuse... Il fallait donc qu'il sème la foule. Il emprunta donc le maximum de détours, de coins sombres et de zones cachées qu'il put, mais 300 personnes qui vous courent après, ça finit toujours par vous retrouver. Aussi pensa-t-il comme l'excellent tueur qu'il était... Il s'engagea dans une petite ruelle où le suivirent les 3 derniers membres de la foule, le genre à être les seuls à penser qu'il pouvait se cacher là... et surtout à penser qu'à trois ils y arriveraient très bien. Emsar les tua très vite. Il prit la cape lourde miteuse de l'un d'entre eux et une écharpe déchirée qui sentait le vomi dont il s'entoura la tête. Puis il se fraya un chemin d'un pas léger vers la tour centrale. Personne ne fit attention à lui, les rares gens n'étant pas partis à la poursuite du gouverneur ne le voyaient que comme un pauvre hère, bref, un homologue de mine.

Emsar grimpa sur la face cachée de la tour et tenta de repérer une alcôve, une ouverture dans le roc, n'importe quoi... Rien. Rien du tout. Il fit le tour à partir du point le plus haut et remarqua un éclairage qui sortait du pic inversé. Bingo. Il descendit le plus doucement possible - descendre en angle aigu c'était bien galère, les mais étant seules à porter le corps - et se posa sur une sorte de fenêtre naturelle qui donnait sur la Corne Localisée et sur un escalier en colimaçon qui descendait.

Le problème technologique lié à l'ionite était réglé grâce aux Cornes Localisées. Des tubes de cuivre qui retransmettaient les vibrations de sons qui les traversaient jusqu'à un poste d'écoute situé en surface. Un clapet se soulevait avec l'air déplacé, indiquant la position de la Corne utilisée, et le message audio passait sans technologie. Simple mais efficace. Et l'interception, le piratage tout ça... Inutile, oublié.

[font=Lucida Fax]« Capitaine ? Capitaine, ici Emsar, les mineurs se sont soulevés, ils m recherchent, je serais là dans dix minutes, abaissez la rampe de moitié, si je ne viens pas dans la minute, refermez et rouvrez toutes les demies-heures avec sécurité maximum, puis refermez. Je finirais par arriver. »[/font]


Il ne prit pas la peine d'attendre un accusé de réception, le chemin n'était pas à double sens. Emsar se raccrocha à la fenêtre et descendit la paroi externe. Prenant de l'assurance il descendit plus vite, et arrivé à 10 mètres au-dessus du sol, il regarda en bas... et il se figea.

Car John Emsar avait un soucis...

Assassin personnel de l'Impératrice, tueur des politiques, grand diplômé de l'ordre de l'Inquisitorus et des Tortionnaires, docteur en psycho-torturologie, grand meurtrier des nantis impérial...

John Emsar avait le vertige.


Il tenta de se calmer, de faire le vide. Les techniques de Jar'Hal lui permirent de retrouver son calme en moins de dix secondes. Hélas il se décontracta totalement... et donc il lâcha prise... Il alla s'effondrer dix mètres plus bas...



[font=Lucida Fax]« On se réveille, allez ! »[/font]


John cligna des yeux et il émergea. Il était attaché - des fils artisanaux fait en lin - à une sorte de rocher en forme de chaise grossière, comme taillée par un aveugle avec la maladie de Parkinson, et devant lui se tenait l'agitateur.

[font=Lucida Fax]« Montrez-moi votre visage. »[/font]


Bizarrement, l'autre en face ne broncha pas, pas de C'est moi qui donne les ordres ici ou un truc de ce crû. Non, il enleva juste les bandages qui lui recouvraient la tête. Et il se redressa de toute sa stature.

[font=Lucida Fax]« Je savais que c'était votre voix. »[/font]


Emsar offrit un sourire ni bienveillant ni amical.

[font=Lucida Fax]« Donc, vous pouvez me donner la raison de cette insurrection... Alcibiade ? »[/font]
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By John Emsar
#7328
En effet, vêtu de haillons, sale et ébouriffé mais bien vivant et bien portant qu'Alcibiade se tenait devant lui. On aurait effectivement pu le prendre pour un habitant authentique de la Mine s'il n'y avait pas eu son oeil vif et son dos droit pour montrer qu'il n'avait jamais eu de travail pénible depuis des années.

[font=Lucida Fax]« Pourquoi ? Vous me demandez pourquoi ? Vous l'intelligent, vous me demandez à moi, le débile, pourquoi je fais tout cela ? Vu la façon dont vous me traitez ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« La façon dont je vous traite ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oui, vous me traitez comme si j'étais le dernier des abrutis, et vous n'avez jamais rien fait pour moi ? »[/font]


Emsar partit dans un rire mesquin qui s'écourta vite.

[font=Lucida Fax]« Bah, je vous ai tiré d'un Destroyer merdique qui allait se faire dézinguer pour vous coller chef de la sécurité d'un palais sur une planète en train d'émerger, je vous ai doublé votre salaire, offert des responsabilités que vous n'auriez jamais obtenues avant l'âge de 120 ans, je vous ai traité comme un officiel gouvernemental partout où j'allais... Question traitement, je pense ne pas m'être trop foutu de vous, je crois. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Ca ce ne sont que des... »[/font]

[font=Lucida Fax]« Des quoi ? Des coups de chance ? Peut-être bien mon coco, n'empêche que c'est vous qui êtes concerné, hein... »[/font]


Alcibiade renifla de dédain.

[font=Lucida Fax]« Vous tentez de me garder sous votre coupe parce que vous avez besoin de moi au palais n'est-ce pas ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oh non... j'y crois pas... »[/font]

[font=Lucida Fax]« Quoi, c'est faux peut-être ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Bien sûr que c'est faux, un singe-lézard kowakien se torcherait votre travail ! »[/font]


Alcibiade sembla très mal le prendre et bredouilla un instant.

[font=Lucida Fax]« Et alors pourquoi me garder à mon poste justement ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Parce que je vous aime bien, abruti ! »[/font]


Oui, sinon Alcibiade aurait dégagé depuis belle lurette. L'homme mûr avait une place bien au chaud dans la partie réservée à l'amitié de John. Et cette place était devenue depuis une minute une sorte de siège éjectable, et piégé par une bombe à neutron...

[font=Lucida Fax]« Si je vous garde c'est en souvenir des années partagées, vieux décati. Sinon je vous aurais remplacé, enfin ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Vous mentez ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Ouais, ils disent tous ça... »[/font]


Alcibiade savait qu'il était prit au piège. Il avait prévu cette phrase justement. Emsar était censé répondre Je ne mens pas ! ou C'est la vérité ! mais il avait d'une simple parole reprit les rennes de la discussion. Et le lieutenant aurait du mal à les reprendre.

[font=Lucida Fax]« Et qu'est-ce que vous comptez faire ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Pour l'instant ou pour plus tard exactement ? »[/font]


L'instant T. Emsar activa les deux mini-scies au revêtement en diamant contenues dans ses majeurs pour scier les linges qui l'attachait. Les scies ne produisaient que peu de bruit. Alcibiade avait encore négligé un détail. Les linges tombèrent et Emsar s'apprêta à bondir pour lui serrer le cou...

[font=Lucida Fax]« Il y a une autre raison. »[/font]


Emsar s'arrêta. Et il fit mine d'être toujours attaché. Il n'avait rien contre une confession.

[font=Lucida Fax]« Je vous écoute. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Vous connaissez Jade Sunfall ? »[/font]


Emsar ferma les yeux et fouilla un instant son Palais Mental. Il trouva une correspondance dans les tiroirs les plus récents.

[font=Lucida Fax]« Oui oui, Jade Sunfall, 25 ans, née sur Hapès, une des rares natives du secteur neutre à être entré dans la Marine Impériale. Spéciste au plus haut point, brillante carrière, limitée au grade de sergent par les lois sexistes impériales... Elle était en faction ici et je l'ai jetée ici pour avoir tenté de transmettre un rapport sur mes usines de droïdes après qu'elle ait fait un tour et qu'elle soit tombé dessus par hasard... D'accord, mais quel rapport ? »[/font]


Alcibiade présenta son dos à Emsar.

[font=Lucida Fax]« Nous sommes fiancés. »[/font]


John fit les gros yeux. Là il devait avouer qu'il s'était pris l'équivalent d'une grosse tarte dans sa gueule...

[font=Lucida Fax]« Quoi, juste pour ça ? Vous menez une révolte et vous risquez d'être déclaré traître pour... une dulcinée spéciste ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et vous ! Si vous étiez moi et moi j'étais vous, et que j'avais jeté Sara ici, vous n'auriez pas fait la même chose ?! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Non. »[/font]


Emsar bascula sa tête sur le côté, fixant un point sur sa droite la plus extrême.

[font=Lucida Fax]« J'aurais d'abord tué votre père, puis votre mère, ensuite vos frères et soeurs, j'aurais traqué vos différents mentors, après j'aurais tué tout vos amis, ensuite seulement je vous aurais tué, vous, et je serais parti avec Sara en laissant le Palais en cendre. »[/font]


Il secoua la tête. Alcibiade ne bronchait pas.

[font=Lucida Fax]« De toute façon vous ne la verrez sûrement plus. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Détrompez-vous... »[/font]


Emsar bondit en avant à ce moment. Ses griffes sortirent et il plaqua Alcibiade sur le mur d'en face.

[font=Lucida Fax]« ... et on va la voir pas plus tard que maintenant. Mains dans le dos, on va faire un tour... »[/font]
Modifié en dernier par John Emsar le jeu. 27 févr. 2014 21:56, modifié 1 fois.
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By John Emsar
#7509
[font=Lucida Fax]« Vous ne vous en tirerez pas ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Borgne et avec un bras coupé, je viendrais à bout de votre compagnie de dégénérés mineurs. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Un jour vous serez puni ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« J'y compte bien, mais pas par une bande de trou-ducs' pas foutus de manier autre chose qu'une pioche et qu'une bite pour faire des gosses dans le pire endroit de la galaxie ! Allez ouvrez la porte ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Non ! »[/font]


Emsar planta sa griffe dans le cou d'Alcibiade, ne visant pas de point sensible susceptible de le tuer, mais dans une région spéciale où tout contact pointu décuplait la douleur. Le lieutenant hurla un cours instant avant qu'Emsar ne ressorte du cou de son ex-adjoint.

[font=Lucida Fax]« Ouvrez. »[/font]

[font=Lucida Fax]« D'accord, d'accord... »[/font]

[font=Lucida Fax]« C'était quoi ce bruit ? Alci, tu vas bien ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Alci ? »[/font]


Alcibiade ouvrit pour le mettre face à une jolie femme vêtue pareillement de haillons.

Haillons sous lesquels se cachaient un uniforme impérial.

[font=Lucida Fax]« Jade Sunfall, étonnant ! Il suffit de parler d'un truc pour qu'il se pointe dans cette galaxie ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et vous vous allez relâcher Alcibiade tout de suite ! Sinon... »[/font]

[font=Lucida Fax]« Sinon quoi ? Vous croyez être de taille ? Si je suis atterri là c'est par une chance inespérée, sinon je vous aurais tué en silence et j'aurais disparu avant que votre corps ne tombe au sol. Alors faites pas la maligne ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Rendez-nous Alcibiade et on vous laissera partir ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Chérie, n'essaye pas de négocier ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Tiens, écoutez vot' mec, pour une fois qu'il dit autre chose que des grosses conneries ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oh, dites ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Nan, nan, c'est vrai, vous m'avez bien aidé pas mal de fois, mais là vous m'avez bien chauffé avec vos conneries... Allez, on avance ! Et vous, Sunfall, vous venez avec nous ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et pourquoi je vous suivrais ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Vous savez c'que c'est un homme en colère ? Vous voulez que je tue votre Alci et que je vous fonce dessus pour vous embrocher ? Avec la dernière pensée que je m'en sortirais et que ce soir je serais sous ma douche sans penser à un seul d'entre vous ? »[/font]


En soit il mentait un peu, Emsar penserait à Alcibiade pendant des mois, voire des années avant de faire le deuil. Il avait représenté ce qui s'approchait le plus d'un ami à ses yeux, et s'il n'hésiterait pas à le tuer pour s'en sortir, tuer l'officière ne lui ferait ni chaud ni froid. Ca c'était vrai en revanche.

[font=Lucida Fax]« D'accord, je vous suis... mais faites attention ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Vous me dites ça à moi ? Vous vous foutez de la gueule du monde en plus ! Allez, ouvrez la voie ! »[/font]


Et elle ouvrit la voie. Ils remontèrent les allées, Alcibiade prit par le cou sans arriver à se défaire de la poigne experte de son ancien maître, les mineurs les regardant, l'air tout à tour mauvais, curieux, outré et désintéressé. Emsar transmit l'ordre de descendre le monte-charge - si possible avec une solide escorte dessus au cas où les mineurs désiraient le rejoindre - via la Corne Localisée toute proche. Tout en tenant Alcibiade par le cou. Avant que les occupants du monte-charge n'arrive en vue, Emsar assomma Alcibiade de son poing.

[font=Lucida Fax]« Qu'est-ce que vous faites ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Fermez-la et jouez le jeu. »[/font]


La capitaine descendit, une vingtaine de stormtrooper donc 2 E-Web installés sur le monte-charge qui grinçait sous le poids, bien qu'il soit prévu pour acheminer au moins le décuple de sa charge actuelle.

[font=Lucida Fax]« Monsieur ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Il y a eut une émeute. Le lieutenant Alcibiade a été assommé. Le sergent Sunfall est réquisitionnée pour faire un rapport. »[/font]


Sergent qui regarda Emsar avec une incrédulité navrante.

[font=Lucida Fax]« Faites préparer le transport, je retournes au palais avec nos deux hommes. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Doit-on intervenir dans la mine monsieur ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Négatif, laissez comme c'est. »[/font]


Une fois en hauteur il respira à nouveau comme avant et son oeil cessa de lui retransmettre du grain de brouillage d'image. Ses poumons et son coeur fonctionnèrent à plein tube à nouveau, a différence se ressentait. Je dois être tombé à cause de ça. Manque d'électricité dans les bras et le coeur, ça affaiblit forcément. Ils revinrent tout trois au palais, et John convoqua Talya, Sara, le Sensei et ses deux invités mystère dans son bureau. Il n'était équipé d'aucune caméra et d'aucun micro depuis une paire de mois maintenant. Il aimait être seul, et si tueur il y avait, il ne ferait pas long feu.

Alcibiade avait récupéré grâce à un verre d'eau glacée dans la gueule, et le Sensei surveillait étroitement la sergente. Les deux autres femmes non-humaines tentaient de faire fi du regard assassin que leur adressait Sunfall.

[font=Lucida Fax]« Ce que je vais dire reste et meurt ici. Alcibiade m'a trahi. »[/font]


Le choc sembla se propager rapidement dans les membres du groupe habituel. Talya en fut la plus choquée, et même le Sensei exprima son étonnement en haussant un sourcil. Quand on le connaissait lui et son habituelle propension à rester de marbre, un peu comme les Chiss, c'était comme si un humain normal avait enlevé ses vêtements et s'étaient mis à sauter partout dans le bureau en poussant des cris de petits animaux.

[font=Lucida Fax]« Il avait une histoire depuis... euh, depuis... depuis combien de temps ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Deux semaines. »[/font]


Emsar écarquilla les yeux.

[font=Lucida Fax]« Vous vous foutez de ma gueule décidément ! Vous faites mumuse avec une connasse pendant deux semaines et ça justifie une révolte de mineurs !! Mais vous yoyottez carrément de la crinière mon pote ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Vous ne pouvez pas comprendre. »[/font]


John fixa Sara un long moment. Les deux soutinrent leur regard mutuel et se sourirent. La sergente l'aperçut et fit une grimace de dégoût.

[font=Lucida Fax]« Quoi, avec une alien ? Vous sortez avec une autre espèce ! Imaginez si vous vous accouplez, ça donnerait... ça donnerait... »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et ça donnerait quoi ? »[/font]


La sergente fusilla du regard la Pantoran.

[font=Lucida Fax]« Un être faible. Une moitié d'homme ! On ne peut pas laisser la race humaine se pervertir par une espèce inférieure ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et oh, la race humaine, la race humaine, vous êtes Hapienne au départ, hein, donc comme humaine de souche, venez pas la ramener ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et paf, prend toi ça dans l'cul la spéciste ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« V'nez m'redire ça, la salope avec ces tentacules à la con ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Euh, juste un truc... »[/font]


La toute petite voie de John avait de quoi glacer le sang à ce moment là.

[font=Lucida Fax]« Alors vous allez vous calmer mais alors FISSA, parce que j'en ai marre quand je suis pas le seul à gueuler ! »[/font]


L'assemblée se calma instantanément. Effectivement, quand John gueulait, le mieux c'était de s'inventer un bâillon et de se contenter de beaucoup l'apprécier.

[font=Lucida Fax]« Merci... Donc, limite ça fait deux semaines, le coup de foudre machin machin, bon... Mais en tout cas, moi, je fais quoi derrière ? Vous avez trahi, et même si je me suis démerdé pour le cacher, ça va finir pas se savoir. Si je vous garde à côté de moi, je vais passer pour quoi ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Et donc qu'allez-vous faire ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Bah des solutions j'en vois pas cinquante, je dois vous mettre à mort. »[/font]


L'assemblée parut de nouveau surprise, sauf le Sensei.

[font=Lucida Fax]« A... mort ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Mais Alci a toujours été notre ami ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Trahison amicale reste trahison. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Vous ne pouvez pas le tuer ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« Vous me laissez finir ? »[/font]


Le silence s'installa, mais le choc restait sur les têtes de tous, surtout sur celle d'Alcibiade, pâle comme un linge de riche propre.

[font=Lucida Fax]« Bien, donc, la seule alternative est la mort, ou l'aveu d'une mise en scène où vous auriez obéi à mes ordres. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Personne ne le croira. »[/font]

[font=Lucida Fax]« ... Voilà. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Pourquoi personne ne le croirait ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« J'ai déjà fait l'expérience de l'insurrection et de l'immersion au sein d'une mine, je n'aurais aucun prétexte à la refaire et surtout pas dans la Mine 51. Non, le seul moyen est... »[/font]

[font=Lucida Fax]« ... que je meurs. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oui, et c'est là où mon cerveau va permettre à tout le monde de s'en sortir. »[/font]


L'assemblée fixa Emsar, le Sensei fronçant ses sourcils devant l'apparente faiblesse de son élève.

[font=Lucida Fax]« Dans la Mine 51 se trouve un homme de cinquante ans qui vous ressemble comme votre frère. Il suffira de le grimer et on croira que c'est vous. Il s'appelle Xenik Kholl, un pédophile doublé d'un meurtrier. 15 viols et meurtres sur des enfants de mineurs qui restaient chez eux quand leurs parents allaient travailler. Je l'exécute et vous, vous foutez le camp. Je vous enverrais chez Dana où vous resterez sur place pour accomplir un projet spécial. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Ca me paraît jouable. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Ne soyez pas trop ravie, Sara, vous partez avec lui, le Sensei et Talya. Je vous désaffecte tous de Bandomeer. »[/font]


Le Sensei fut le premier à être surprit cette fois.

[font=Lucida Fax]« Et l'entraînement quotidien ? Mes balades en forêt ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Ca je m'en charge. Je peux m'entraîner seul. En revanche vous entraînerez Sara, Talya et Alcibiade quotidiennement comme vous le fîtes avec moi. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Hein ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Mais pourquoi ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Fermez-la les bleus[i]. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oui, pourquoi ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Je sens que les prochains mois qui viennent vont être décisifs pour Bandomeer, et par extension, pour moi. Et je songeais cette nuit que s'il devait vous arriver quelque chose, votre disparition me plongerait dans une infinie tristesse suivie d'une soif de vengeance que seule la destruction de la galaxie saurait assouvir. Aussi allez-vous partir en sécurité en territoire allié où je vous donnerais les commandes d'une entreprise qui serait fondée à distance par mes petits soins et ceux du sergent Sunfall. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Quoi ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Ah, je vous l'ai pas dit ? Vous bossez pour moi à présent, vous remplacerez Sara Tironia à son poste. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Oh, ça pourra être que mieux si c'était elle avant. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Pardon ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« ... et je vous montrerais que les aliens sont en tout points égaux aux humains. »[/font]

[font=Lucida Fax]« AHAHAH ! Vous pouvez toujours espérer ! »[/font]

[font=Lucida Fax]« je n'espère pas, je vais le faire. Maintenant sortez-tous. J'ai besoin d'être seul. »[/font]


Tous se levèrent mais Emsar tapota sur sa table pour attirer leur attention à nouveau.

[font=Lucida Fax]« Et cela va sans dire que rien de tout ça ne sort d'ici n'est-ce pas ? Surtout vous, Sunfall. Je vous ai à l'oeil. Sensei et Alcibiade, vous restez là. »[/font]


Ils restèrent en effet, Jade décida de pousser les deux femmes pour sortir la première en leur claquant la porte au nez. Une fois toutes sorties, il ne restait que les deux proches conseillers de John.

[font=Lucida Fax]« Alcibiade, je voulais vous dire... [i]merde. Vous me faites chier. Je suis toujours obligé d'inventer des combines à cause de vous. Maintenant cassez-vous »[/font]


Alcibiade partit à son tour, ne laissant plus que le Sensei, bras croisés sous les manches de sa robe.

[font=Lucida Fax]« Donc, vous êtes prêt à faire ce que je vous ai demandé ? »[/font]

[font=Lucida Fax]« Bien sûr. Mais je n'en saisis pas l'utilité. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Maintenez les en forme. S'ils doivent se débrouiller sans moi, ils vous auront vous de toute façon. Vous devez leur apprendre à se débrouiller seuls, et je veux que vous gardiez un oeil attentif sur Sara. Je tiens à elle comme je n'ai jamais tenu à personne. Je vous demande de l'entraîner à se défendre et à la protéger... Et vous allez faire ça.

S'il vous plaît.
»
[/font]


Le Sensei resta sans rien dire avant de soupirer.

[font=Lucida Fax]« Bien sûr. »[/font]

[font=Lucida Fax]« Merci Sensei. Tout les autres partent demain, dites-leur de se préparer. Et faites passer le message à cette connasse de sergente que je l'attends dans mon bureau dans une heure. »[/font]


Le Sensei s'inclina brièvement et partit. La suite allait s'annoncer bien rigolote...

Récupération du PNJ Jade Sunfall. Fiche à venir.
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