L'Astre Tyran

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By Alyxtra Ma-Oon
#36615
IDENTITE


Nom de naissance : Alyxtra Maxilie Ma-Oon
Pseudonyme : Illusive
Race : Humaine
Âge : 27 ans
Planète d'origine : Metalorn

PROFIL


Métier : Sliceuse
Faction : Empire
Description :

Alyxtra mesurait 1m70 et son poids fluctuait entre 50 et 60kg. Ses cheveux, qu'elle laissait tomber derrière ses épaules, étaient naturellement bruns mais occasionnellement teints, toujours soigneux, et parfois ornementés de barrettes de RAM pour droïde dans lesquelles elle cachait des programmes d'intrusion. Ses yeux, qu'elle ne trouvait pas particulièrement jolis, étaient aussi argentés qu'ils étaient timides ; comprenez par là qu'ils ne restaient jamais concentrés sur les yeux de son interlocuteur, préférant vagabonder de leur propre volonté.

Sa bouche et son nez ne méritaient pas plus de description que de soins, du point de vue d'Alyx. Généralement, sa tenue vestimentaire était constituée d'un sweatshirt ou d'une veste sur lesquels elle accrochait divers petits badges et qu'elle portait par-dessus un tshirt design et/ou humoristique (son préféré était un Ewok qui taguait une motojet impériale). Un gros casque audio dont elle ne se séparait jamais de son plein gré complétait le portrait.

Psychologie :

Le caractère espiègle d'Alyxtra n'avait d'égal que sa timidité maladive et sa propension à l'angoisse, ce qui lui valut en grandissant beaucoup de problèmes avec sa famille et ses camarades de classe. Il n'y avait qu'avec les droïdes et autres ordinateurs qu'elle était capable de communiquer naturellement. Avec ses pairs, son expression par défaut était le défaut d'expression, et elle oscillait entre le silence gêné, le rire nerveux, les balbutiements ou, en dernier ressort, les moqueries et le dénigrement : c'était plus fort qu'elle, et pourtant cela ne lui plaisait pas et ne reflétait pas ses pensées. En-dehors de ses mesquineries, parler lui demandait des efforts significatifs. Naturellement, les gens de son entourage abandonnaient systématiquement toute tentative de l'intégrer et elle traversa les vingt-trois premières années de sa vie dans une solitude qui la laissa indifférente... en apparence. En vérité, elle était particulièrement frustrée de ses lacunes sociales, mais elle essayait de ne jamais y penser et encore moins de se confier à qui que ce soit. Pourtant, le spectre de la dépression ne s'empara jamais d'Alyx. Nombreux étaient ses défauts, mais elle savait encaisser et supporter !

Comme elle parlait peu et n'exprimait pas ses émotions facilement, la jeune Alyx donnait à tort l'impression d'être un peu lente. Sans être d'un génie hors du commun non plus, c'était une personne intelligente et sensible qui avait seulement du mal à s'ouvrir aux autres. Les multiples psychologues qui l'avaient vu passer au cours de sa jeunesse n'avait jamais su tirer quoi que ce soit de leur patiente. Ce qui la sauvait, c'était Holonet : à l'écrit et sans visage, communiquer n'était plus un problème et devenait même un plaisir qui lui coûta de nombreuses nuits perdues à discuter sur d'obscurs salons de discussion. C'était bien la seule chose qui la préservait du désespoir.

Histoire :

9 Après B.Y., sur Metalorn











Aujourd'hui

- Et alors, dans ce rêve récurrent, votre père n'a jamais de visage, votre mère vous tourne le dos... et vous portez un chapeau de pêche rodien ?
- Oui, répondit la jeune femme, allongée sur un canapé délabré, et j'essaie de leur parler pour m'expliquer mais mes mots restent en travers de ma gorge.
- Parlez-moi du chapeau.

Si Alyxtra était capable de converser dans un cabinet avec un psychologue, c'est parce que ce dernier était un droïde protocolaire, et que le cabinet était en fait l'arrière-salle de la boutique de droïdes dans laquelle elle travaillait depuis maintenant deux ans. Le droïde, une vielle unité qui n'était plus produite depuis au moins la Guerre des Clones, avait été apporté par un client 10 ans auparavant et jamais récupéré ; avec la bénédiction du patron de la boutique, elle l'avait retapé et téléchargé différents programmes pour faire des expérimentations. Par exemple, en faire un psy au rabais.

- Pourquoi est-ce que tu te concentres TOUJOURS sur le chapeau..? Cette expérience est un échec, soupira Alyx en désactivant le psy de pacotille d'une pression sur l'écran de son datapad.

Elle se leva pour s'asseoir à son bureau, lequel était encombré de pièces de rechange et de babioles, ainsi que de holo-zines qui traitaient de sujets aussi variés que la programmation (majoritairement), la cuisine (Alyx essayait de devenir meilleure cuisinière, espérant secrètement se faire des amis et peut-être paraître plus féminine - un échec cuisant sur tous les plans jusqu'à présent, mais elle pouvait se consoler avec de super macarons ithoriens), les arts martiaux (une vaine tentative de se trouver une activité physique, mais au moins elle s'était découvert une passion pour les arts de combat echani), ou encore sur le jardinage (jusqu'ici, elle avait réussi à laisser mourir deux bonzaï de Naboo, mais son cactus importé de Tatooïne tenait le coup).

La programmeuse souleva un plateau-repas qui aurait dû être jeté depuis au moins trois jours et qui cachait le clavier mécanique de son terminal, lequel était déjà allumé puisqu'elle ne l'éteignait jamais ( l'écologie n'était qu'un vague concept en ces lieux). Alors qu'elle allait consulter son fil d'actualité sur holonet, espérant toujours une réponse de Blank, elle fut interpelée par une notification en provenance d'un des serveurs qu'elle faisait tourner en cachette depuis la boutique pour héberger des holos piratés... et quelques programmes pas particulièrement très légaux. Une adresse inconnue venait de se connecter, parvenant à déjouer la sécurité qu'elle avait mise en place.
Sous le choc, il lui fallut quelques secondes pour réagir. Alyx enfila son casque (de la musique était déjà en train de jouer, sa playlist en était à The Jawas - Leïa in the Sky with Cortosis) et s'installa les pieds sur son fauteuil et les jambes repliées, la posture qu'elle prenait toujours naturellement lorsqu'elle passait aux choses sérieuses : Alyxtra laissait la place à Illusive, et la nuit allait être longue !

Onze heures, huit cafés et beaucoup de larmes plus tard...

La jeune femme se réveilla avachie sur son bureau, la marque de son clavier imprimée sur sa joue après avoir pratiquement dormi dessus. Elle essuya le petit filet de bave qui coulait sur son menton puis se frotta les yeux, encore à moitié dans un rêve.

- Cha... peau..., murmura-t-elle en en se redressant.

Alyxtra étira les bras, encore dans l'ignorance qu'elle aurait du ouvrir la boutique deux heures plus tôt. Elle ralluma son écran et fut immédiatement accueillie par une vidéo d'un gizka jouant avec un laser qui la fit vaguement sourire. Et soudain, elle sursauta en se remémorant le défi qui l'avait tenue éveillée presque toute la nuit. Prise d'un doute, elle se mordilla le pouce et navigua sur son terminal pour vérifier l'état de ses serveurs. Aux dernières nouvelles, elle était parvenue à protéger ses données et éjecter l'intrus.

Ouf !, pensa Alyx en confirmant que rien n'était perdu.

Et ce fut à cet instant précis que la porte de l'arrière-boutique explosa, laissant surgir une troupe d'hommes armés qui l'encercla immédiatement en la tenant en joue. Ils portaient tous une armure légère et un casque qui ne laissait pas voir leur visage, à l'exception d'un Cathar en uniforme du Bureau de la Sécurité Impériale et de l'Ubiqtorate.

- ALLONGE-TOI PAR TERRE LES MAINS SUR LA TÊTE !, ordonna l'un des soldats en agitant son blaster dans sa direction.

Complètement prise de court et bouche bée, il lui était impossible de s'exécuter. L'homme se rapprocha trop vite pour qu'elle réagisse et lui attrapa brusquement les bras pour la forcer à obtempérer. Désormais au sol les bras dans le dos, ses cheveux décoiffés dans le visage, elle leva difficilement la tête en direction du Cathar. Celui-ci la regarda un instant les sourcils froncés avant de donner ses instructions.

- Emmenez-la.
Modifié en dernier par Alyxtra Ma-Oon le mar. 17 déc. 2019 00:02, modifié 1 fois.
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By Alyxtra Ma-Oon
#36616
10 Après B.Y., sur Metalorn

Débarassée de son casque habituel et vêtue d'une tenue rouge et noire de prisonnière, Illusive la sliceuse en disgrâce marchait accompagnée de deux gardes dans les couloirs de l'établissement de haute sécurité où elle avait été placée en attente de son jugement final. C'était la première fois depuis son arrivée qu'elle circulait dans l'intérieur du centre pénitencier car elle avait été immédiatement placée à son arrivée dans une cellule isolée sans autorisation d'en sortir en presque un an. Connaissant ses crimes, elle ne se faisait aucune illusion sur ses chances d'échapper à la perpétuité. Les gardes l'abandonnèrent dans une salle d'interrogatoire, non pas sans lui menotter les chevilles aux pieds de la chaise et les mains à la table qui trônait fièrement au milieu de la pièce. Le regard vide, la malheureuse repensait à des temps plus heureux.

- Je te parle, petite !, lui cria un homme avant de taper du plat de ses deux mains sur la table, la faisant sursauter. Elle n'avait pas remarqué sa présence jusqu'alors.

Ce n'était pas un membre du staff de la prison. Humain aux cheveux grisonants, il portait un uniforme d'un blanc immaculé qui n'augurait rien de bon, semblable à celui du Cathar qui était présent lors de la capture d'Alyxtra. Cette dernière remarqua qu'il était accompmagné par une Pantorane, dont l'accoutrement était similaire si ce n'était qu'elle avait moins de médailles. S'avouant déjà vaincue, la sliceuse baissa les yeux en silence.

- Tu es dans un pétrin pas possible. Un véritable trou noir, avec à l'horizon des évènements encore plus d'ennuis. Bon sang, j'aimerais pas être à ta place, commença l'homme en consultant un datapad. Vol de données personnelles, rançons de logiciels, espionnage industriel, attaques de déni de service, diffusion non-autorisée d'holo-films avant leur sortie officielle... Et la liste continue.

L'homme se leva et fit le tour de la table tranquillement avant de s'arrêter à son niveau. Il se caressa le menton d'une main et souleva le bloc de données de l'autre.

- Et tes petits exploits remontent à plus de quatre ans... Ne crois pas qu'on va ignorer tes méfaits pré-HADES. Tout ça s'accumule et je vois une peine de prison de 300 ans, potentiellement réduite à 200 pour bonne conduite. Oh, tu me suis ou t'as la tête dans l'hyperespace ? Regarde-moi quand je parle. Regarde-moi.
- J-Je... Nnn'veuxpas..., parvint-elle à marmonner sans lever la tête.

L'Humain lança un coup d'oeil à sa collègue qui se contenta de hausser les épaules. Il poussa un soupir blasé et se pencha sur la prisonnière. Là, il lui attrapa le menton de ses deux mains (sans mettre trop de pression) et la força à le regarder face à face. Son nez aquilin était barré en largeur d'une cicatrice qui s'arrêtait presque sous l'oeil droit. Ses yeux bleus très vifs l'examinaient avec un dédain non dissimulé. Il arborait une moustache grise qui la mettait mal à l'aise. Après quelques secondes, elle comprit pourquoi : elle était très légèrement asymétrique.

- Il ne s'agit plus de ce que tu veux ou pas. Si tu ne voulais pas croupir à l'ombre il fallait y réfléchir avant de commettre tes crimes.
- C'est ta moustache qui est un crime.

Il lui relâcha le menton, surpris par cette réplique qui venait de nulle part. Sa colègue toussa discrètement dans sa main pour prévenir un petit rire.

- Tu n'as pas encore compris je crois. Tes crimes sont très sérieux. Quand tu voles de l'argent à ces entreprises, tu voles à l'Empire et à ses citoyens. HADES n'est qu'une bande d'anarchistes qui ne pense qu'au fric.
- N-Non... Ils... Sont les seuls qui-
- Où sont tes manières ? Je parle, laisse-moi finir, l'interrompit son interrogateur en levant une main gantée. HADES est terminé. En vérité, vous étiez en sursis depuis qu'on a réussi à déceler votre leader et l'arrêter.
- C'est RIDICULE ! Blank est le meilleur slicer de l'espace impérial ! Il ne se laisserait pas attraper si facilement !
- Vraiment ? Pourtant, l'un de nos agents utilise son identité depuis plus d'un an.

L'Impérial laissa cette petite révélation faire son effet et ne fut pas déçu lorsque le visage jusqu'à présent totalement inexpressif de sa prisonnière se décomposa. Pâle comme une Arkanienne, la jeune femme était parcourue de frissons. Ce qu'elle venait de découvrir avait d'énormes implications... et expliquait beaucoup de choses. Quand elle venait d'arriver chez HADES, Blank ne communiquait pas plus que nécessaire. Ils avaient échangé tous les deux peut-être une vingtaine de messages en six mois. Et puis, huit mois avant son arrestation, il avait commencé à s'ouvrir et à parler progressivement de plus en plus. Naïve et ravie d'avoir la reconnaissance du leader du groupe, Alyxtra s'était laissée embobiner tout au long de ces conversations.

- C'est-C'est faux, murmura-t-elle en laissant échapper un petit rire tremblant. N-Non... Ah ah... Ah ah ah... Non... Ce n'est pas vrai...

La jeune femme ne put retenir ses sanglots. La Pantorane, qui s'était contentée d'observer les bras croisés dans le dos, se rapprocha de son collègue et leur invitée. Elle tapota l'épaule de l'homme et celui-ci hocha la tête avant de lui laisser sa place. Alyxtra entendit un déclic lorsque l'Impériale passa une carte magnétique sur les menottes qu'elle avait aux mains puis celles à ses pieds.

- Par l'intermédiaire de Blank, nous avons réuni des preuves sur les autres membres de HADES ces derniers mois. La route fut longue mais le groupe est désormais démantelé. Tu as été très tenace, je dois avouer qu'on aurait jamais réussi à te capturer si tu n'avais pas eu le malheur de parler de ce droïde T3..., expliqua celle qui avait visiblement endossé le rôle du bon flic. Bien sûr, la diffusion de ton holo n'a pas joué en ta faveur, mais c'est surtout quand on a pu relier l'envoi de pièces rares pour T3 à une petite boutique de Metalorn que ta chance a tourné. Du moins... Jusqu'à maintenant. L'Empire est prêt à lourdement réduire ta peine, et même potentiellement pardonner tes crimes, en échange de ta collaboration. Il va de soi que tout l'argent que tu as gagné de façon illicite ne te sera pas restitué, mais tu seras tout de même payée et hébergée le temps de tes services. Si tu joues bien tes cartes, tu pourrais retrouver une vie normale.
- Une vie... Normale ?
- Ton nom et ton visage n'ont pas été diffusés dans les médias, et ton ancien patron a été lourdement compensé pour garder le silence. Tu es donc encore une grande anonyme.

Bien entendu, Alyxtra ne pouvait pas croire une telle promesse. Libérée de ses entraves, elle renifla et s'essuya le visage sur sa manche avant de se repositionner sur sa chaise pour se mettre plus à l'aise. Des rumeurs sur Holonet parlaient d'anciens slicers reconvertis en collaborateurs de l'Empire mais c'était juste ça, des rumeurs. Comment pouvait-elle faire confiance à ce duo qui, de toute évidence, avait bien plus à gagner qu'elle ? Qu'est-ce qui les empêchait d'obtenir sa coopération puis de la renvoyer dans une cellule d'où elle ne verrait plus jamais la lumière du jour ?

- Qu'est-ce... Qui me prouve... Que vous ne me mentez pas..?, articula-t-elle en terminant dans un souffle.

La Pontarane échangea un bref regard avec son collègue adossé au mur les bras croisés. Il se redressa et lui envoya le datapad qu'elle attrapa au vol avant de le poser devant Alyx. Celle-ci s'en empara et entama la lecture d'un texte qui détaillait la nature de sa coopération avec le Bureau.

- A choisir entre la certitude de finir tes jours en prison ou la possibilité d'expier pour tes crimes et retrouver une vie normale un jour, même infime si tu es pessimiste, n'est-ce pas la deuxième option que tu devrais prendre ? Qu'en penses-tu ? C'est ton choix.

Deux semaines plus tard, sur Ord Mantell

Non sans hésitation, Alyxtra avait accepté l'offre du BSI et sa sortie avait été arrangée dès le lendemain. Les termes de sa libération stipulaient qu'elle devrait accepter de se faire implanter une micropuce à l'arrière du crâne afin que sa position soit connue à tout moment des membres du Bureau. De toute façon, ce n'était pas comme si elle avait la liberté de s'enfuir à l'autre bout de la galaxie : depuis sa sortie, on la gardait sous étroite surveillance dans un avant-poste sur Ord Mantell, où on l'avait briefée sur la mission qui l'attendait, mais aussi sur le fonctionnement et certaines procédures de la Sécurité Impériale, en se contentant évidemment du stricte nécessaire. Ainsi, son rang était officiellement "Informatrice" ou T-1. En théorie, les informateurs étaient des citoyens qui travaillaient officieusement pour le Bureau et qui n'agissaient pas sur le terrain - mais en pratique la situation particulière dans laquelle elle était risquait d'exiger qu'elle en fasse plus.

Depuis deux semaines, elle était donc cantonnée à la chambre qu'elle partageait avec deux agents du Bureau dans une auberge de Pale Waves, une petite colonie d'environ 16000 habitants située au niveau de l'équateur, entre une chaîne de montagnes et la mer. Elle n'avait revu ni le Cathar qui l'avait arrêtée ni le couple qui était venu la faire sortir de prison, et ne parlait pratiquement pas à ses nouveaux gardiens. Le premier était un Opérateur (T3) Umbaran très grand et mince, dépourvu de toute pilosité (même de sourcils). Son nom de code était Argo, et il dégageait une aura de profesionnalisme épatante. La seconde, une Agent (T4) Humaine de deux têtes de plus qu'Alyx à la carrure athlétique et aux cheveux roux coupés courts. Elle se faisait appeler Elohim et ne devait pas avoir beaucoup de missions à son actif en vu de son jeune âge.
Argo lui avait fourni un terminal portable, un datapad, et divers outils dont elle avait fait la demande mais qu'il avait pris le plus grand soin de valider, et passait ses journées sur le terminal à enquêter sur l'objet de sa mission : la nouvelle usine de droïdes de Pales Waves.

Selon le briefing initial, l'usine avait été financée par MantelDroids, une entreprise locale qui appartenait à un groupe d'investissement, et la femme de l'un des membres du Conseil d'Administration était un collaborateur bien connu du Grand Moff Fanrel. Apparemment, le climat d'incertitude qui régneait au sein de l'Empire était suffisamment important pour que cette relation si vague soit assez pour déclencher une investigation secrète sur l'usine. Peut-être à tort, Alyxtra ne suivait pas du tout l'actualité et ne s'intéressait pas la politique de sa propre faction, encore moins de la galaxie, aussi ignorait-elle qu'une partie de l'Empire essayait de solliciter la paix avec la Nouvelle République... et que cela ne faisait pas que des heureux.
Pour en revenir à l'usine, le Bureau craignait qu'elle ne soit utilisée à des fins militaires en dépit de sa fonction officiellement commercialle. Que le Moff soit impliqué ou non n'était pas garanti mais les hommes qui lui étaient loyaux étaient nombreux et l'un d'entre eux prenait peut-être des dispositions pour protéger ses intérêts.

- J'ai obtenu... Les plans..., annonça Illusive, les yeux collés sur son terminal.

Argo interrompit la lecture des spécifications techniques des droïdes supposément fabriqués dans l'usine et se rendit aux côtés de l'informatrice. Elohim, qui était toujours en train de faire ses 1000 pompes matinales, resta concentrée sur sa séance tout en écoutant.

- Bon travail. Elohim, il va falloir que tu les étudies sérieusement si on veut que l'infiltration soit un succès.
- Je connais -humf, humf- mon rôle, répondit l'intéressée. Tu devrais plutôt t'assurer que la malfrate fasse bien le sien !

La hackeuse ignora cette remarque, plus concernée par le plan qu'elle observait avec l'Umbaran. L'établissement était divisée en huit niveaux dont deux sous la surface pour une étendue totale de 2800m² dont 800 en extérieur, avec plusieurs étages dédiés à la R&D et une fonderie qui prenait près de 1000m à elle seule.

- C'est là que se trouvent les chaînes d'assemblage, expliqua Argo en désignant un emplacement sur la carte.
- Et cette partie... N'est pas sur les plans... Officiels..., répondit-t-elle en lui montrant section à laquelle il manquait une légende.
- Ha ! Effectivement ! Bonne trouvaille, Illusive.

Se faire appeler par son pseudonyme dans la vraie vie provoqua un certain plaisir à la jeune femme, surtout si c'était pour la complimenter sur son travail, mais elle ne manifesta pas pour autant son contentement, se contentant d'un hochement de tête imperceptible.

- La salle de contrôle est plus grande et ses specs sont plus avancées que sur les plans publics. Elohim, tu vas devoir être très prudente.
- Humf !
- ...

L'Agent allait infiltrer l'usine pour vérifier que les droïdes qui y étaient conçus étaient bien conformes à ce que la société disait fabriquer. Pour cela, ils avaient décidé de la faire passer pour une inspectrice de l'Intelligence Artificielle Contrôlée (IAC), la fameuse agence de vérification des I.A qui avait été fondé en réponse à l'insurrection avortée des droïdes électroménagers en 17 B.B.Y.

- Nous passerons à l'action demain. Juste une chose, mesdames... Je veux que vous vous infiltriez toutes les deux.
- COMMENT ?!, s'exclama Elohim en tombant par terre. Elle se redressa immédiatement et, les mains sur les hanches, fit part de son mécontentement à son opérateur. Argo, c'est NOTRE opération ! On est dessus depuis trois mois !
- Et on y serait pour trois mois de plus si notre invitée n'avait pas trouvé ces codes d'accès de niveau 1 et 2, et surtout, ces plans plus précis, répondit calmement l'agent senior. Mais ce qui m'inquiète surtout, c'est la taille et la configuration des lieux. Le staff sur place ne te laissera pas visiter toute l'usine, c'est évident, tu vas devoir t'éclipser à un moment si tu veux pouvoir observer les lieux importants. Mais la fonderie est à l'opposé des bureaux du management, or, j'aimerais qu'on vérifie les deux. C'est trop risqué de t'envoyer seule.
- Tss. Je n'ai pas apprécié que le Directeur nous l'envoie dans les pattes, et je n'apprécie pas qu'elle prenne une part si importante dans la mission. Elle n'a pas la formation nécessaire à une infiltration !
- Tes doutes sont notés, et j'attends que tu les détailles dans ton rapport. Maintenant retourne à tes exercices, je n'ai compté que 968 pompes.

Alyxtra n'avait pas lâché un mot pendant tout cet échange. Bien sûr, elle était effrayée à l'idée de se rendre sur place, mais la possibilité que son refus soit interprété comme une tentative de rompre le "contrat" qui la tenait hors de prison était encore plus terrifiante. Pour cette raison, il n'était pas question de contredire Argo !

- Illusive, ça fait deux semaines que tu es confinée à l'intérieur. Allons manger un morceau dehors, j'en profiterais pour te donner des conseils pour demain. C'est moi qui régale.
- Surtout ne vous gênez pas -humf, humf- pour moi !

Le lendemain

Comme convenu la veille, Elohim et Alixtra se rendirent à l'usine à l'aube, une trentaine de clics au sud de la ville le long de la côte. Elles avaient donc loué un landspeeder pour l'occasion. Le trajet se déroula sans qu'un mot ne soit échangé entre les deux femmes, ce qui allait très bien à la sliceuse. Elle avait mis son casque audio dès le démarrage du speeder et écoutait le dernier album d'électro-droïd à côté duquel elle était passée pendant son séjour à l'ombre, le regard perdu sur l'étendue d'eau qui se présentait à l'horizon. Quelques bâteaux de pêche naviguaient paisiblement sous le soleil levant. Elle ne se fit pas la réflexion, mais c'était la première fois de sa vie qu'elle voyait la mer - et même un paysage naturel qui ne soit pas défiguré par des raffineries et des mines comme on en voyait partout sur Metalorn.
Elles étaient toutes les deux habillées comme on pouvait l'attendre de la part d'inspectrices : une veste grise par-dessus une chemise blanche, un tailleur du même gris, et même de fausses lunettes pour Elohim. Alyx avait eu du mal à se reconnaître en se regardant dans le miroir avant de partir.
Le véhicule ralentit en descendant une pente qui menait à la fameuse usine. Des grillages en duracier surmontés de laser en faisaient le tour tandis que l'entrée était gardée par un champ de force rouge sous le bâtiment principal. L'immense tour où s'étendaient les quartiers du management et de l'administration projetait une aura sinistre sur l'établissement. En arrivant au parking, un gardien somnolent descendit l'escalier de son poste et s'arrêta à leur niveau.

- Bonjour..., dit-il en baîllant, sans couvrir sa bouche. Je peux savoir ce que vous venez faire ici ?
- Inspection surprise de l'IAC, répondit Elohim en lui tendant un badge holographique, les yeux fixés droit devant elle. Redressant les lunettes qui glissaient sur son nez fin, elle ajouta : J'ai un agenda très rempli, j'espère que vous n'allez pas me faire attendre trop longtemps.
- L'... L'IAC ?! Nous n'avons pas été prévenus de votre visite !
- Quelle partie de "inspection surprise" vous a échappé, monsieur le gardien ? demanda l'Agent en toisant le pauvre employé d'un regard impatient et quelque peu agacé.
- Je... Un instant, excusez-moi.

Il s'écarta de leur speeder et s'empara du comlink à sa ceinture. D'après la procédure de l'usine, il devait prévenir le directeur afin que celui-ci vienne les accueillir et leur fasse le tour de l'usine, en commençant par les services R&D, puis la fonderie, pour terminer dans les locaux des employés (bureaux, cantine, salle de sport, etc). Le gardien expliqua l'arrivée impromptue des deux inspectrices en leur jetant des coups d'oeil furtifs. Assez rapidement, il raccrocha et retourna voir Elohim.

- Toutes mes excuses, madame. La Directrice Omera va vous recevoir dans quelques instants. Si vous voulez bien suivre les flèches au sol et garer votre véhicule, notre droïde d'accueil vous accompagnera à l'entrée des visiteurs.
- Fort bien.

Alyxtra n'appréciait pas particulièrement l'Agent mais force était de constater que, malgré son inexpérience, Elohim était à l'aise dans son rôle. Tout l'inverse de la sliceuse, qui se mordillait le pouce en évitant de croiser le regard du gardien qui les regardait de loin.
Elles garèrent le speeder sur une des nombreuses places libres et aperçurent au loin un droïde protocolaire qui se rendait dans leur direction sans se presser. Comme si elle abandonnait un vieil ami, Alyx déposa son casque sur la banquette arrière...

- Arrête de te dévorer le pouce et retire ton casque. Amateure..., murmura l'Agent.
- Toutes nos excuses pour l'attentee, mesdames. Je suis C3-RQ, relations humain/cyborg. Veuillez me suivre.

Le droïde C3 les guida à l'intérieur, où les attendait immédiatement à l'entrée une petite Twi'lek grassouillete en costume cravate et un Humain aussi bien vêtu qui se tenait légèrement en retrait. La Twi'lek s'inclina légèrement devant ses deux invitées avant de se présenter.

- Bonjour et bienvenue dans notre établissement, je suis Aliore Omera, Directrice de l'usine. Voici mon assistant Saul Audien.
- Merci pour votre accueil. Je suis l'inspectrice Eilish Capri, et je suis accompagnée par l'inspectrice en formation Salie Henderzan.

Eilish et Salie existaient vraiment et étaient des employées de l'IAC. Si la Directrice Omera tenait à lancer des recherches, elle tomberait sur de véritables dossiers - mais dont les images avaient été falsifiées temporairement par Argo pour assurer leur couverture.

- Commençons, je vous prie. Vraiment, cette inspection aurait dû avoir lieu il y a des mois... Vous êtes à trois semaines du lancement de vos produits, c'est cela ?
- Tout à fait, et je serais ravie de pouvoir vous assurer que tout est en ordre en concordance avec les lois sur l'intelligence artificielle ainsi qu'avec les instructions officielles de l'IAC. Mais ne me croyez pas sur parole, constatez plutôt par vous même... Si vous vouliez bien me suivre.

Le groupe de quatre (une fois délesté du droïde) se mit en route guidé par la Directrice. Ils traversèrent un grand hall d'entrée décoré avec soin pendant qu'Omerta leur faisait l'historique de la création et l'ouverture de l'usine, des informations qu'elles connaissaient déjà par coeur pour les avoir absorbées pendant des jours et des jours. Comme prévu, elle les entraîna en premier lieu au service R&D au premier niveau. Là, le petit groupe emprunta un long corridor bordé d'épaisses vitres qui donnaient sur différentes pièces où des ingénieurs effectuaient toute sorte de tests sur des droïdes.

- Nous sommes dans le service "Amélioration Continue". C'est ici que nous cherchons à réduire les coûts sur les produits déjà sortis ou proches de la fin de production, ou que nous développons de nouvelles mises à jour logicielles et matérielles. MantelDroids a toujours fait du support client une de ses priorités, nous prenons tous les retours de nos acheteurs en compte afin d'améliorer nos produits.
- Et c'est pour ça que les 14 personnes dont le droïde protocolaire a pris feu l'année dernière n'ont toujours pas été compensées, malgré que trois d'entre elles aient été envoyées à l'hôpital pour blessures graves ?, demanda Alyxtra sur le ton le plus sarcastique possible.

La procession s'interrompit subitement et Elohim lui lança un regard aussi noir qu'il était choqué. C'était la première fois que la sliceuse prononçait autant de mots à la suite en sa présence, et peut-être même depuis qu'elle était allée en prison. Réalisant que sa question était complètement inappropriée, elle posa les deux mains sur sa bouche. Saul haussa ses épais sourcils alors qu'Omera se frotta les mains avec gêne. Et pendant ce temps, un scientifique en blouse blanche faisait du mime devant un droïde aux circuits complètement exposés, juste derrière la verrière devant laquelle ils s'étaient arrêtés.

- Et bien... Une procédure est en cours, mais...
- Ce n'est pas pour ça que nous sommes ici, n'est-ce pas, SA - LIE ? Parlez-moi de ce modèle, je suis très interessée, demanda la fausse inspectrice en pointant du doigt l'homme en blouse et son droïde afin de changer le sujet.
- Oui, bien sûr. Il s'agit d'une unité 6R, notre droïde protocolaire d'entrée de gamme. Saviez-vous que [bla et bla, nos droïdes sont en matériaux recyclés à 36%, bla et bla, faire de la galaxie un monde meilleur, bla et bla].

La Directrice se lança dans un monologue commercial à propos de la merveille qu'était le 6R avec ses capacités de chef cuisinier, aide-ménager, jardinier, et même baby-sitter. Une demie-dizaine d'autres modèles de droïdes et d'explications marketing plus tard, le groupe traversa un pont en verre qui les emmena dans un autre bâtiment.

- Nous voilà au service "Nouvelles Technologies". C'est ici que, en collaboration avec le service marketing, nous essayons d'anticiper ou même de créer les futures tendances technologiques dans le domaine du droïde. L'année dernière, nous avons remporté le prix "Meilleur Espoir En Énergie" pour nos progrès sur la réduction de consommation d'énergie de nos droïdes. C'est aussi là que nous réfléchissons aux prochains droïdes que nous allons concevoir, et qui finiront donc au service AC. Il se trouve que [bla et bla, 42% de rendement, bla et bla, nos concurrents sont incapables, bla et bla].

Pendant qu'Omera vomissait verbalement sur les deux inspectrices sous leurs hochements de tête faussement approbateurs, Elohim fit mine de repositionner une mèche de cheveux et décrocha discrètement un minuscule appareil qu'elle colla sur la baie vitrée à l'insu de tout le monde, sauf Alyxtra qui détourna immédiatement les yeux et fit semblant de ne rien voir. Après cela, le groupe emprunta un turbo-élévateur pour descendre à la fonderie. Alyxtra se colla à la vitre, laquelle donnait sur l'extérieur de l'usine du côté opposé à celui par lequel elles étaient arrivées.

- Il reste une section R&D, le service "Incubation", mais il n'est pas encore opérationnel..., expliqua la Twi'lek en jouant avec le bout de ses lekkus. En principe, c'est là que nos ingénieurs d'élite réfléchissent et itèrent sur toute sorte de sujets technologiques, parfois pas nécessairement liés à nos droïdes. Ce sont eux qui décident de leurs projets. Même si tous n'aboutissent pas forcément, MantelDroids est très fier de laisser à ses employés une grande marge de manoeuvre pour expérimenter. Des scientifiques de toute la galaxie souhaitent travailler dans ce service, il y a une longue liste d'attente.
- Vous avez beaucoup de ressortissants étrangers ?
- 5% de nos ingénieurs sont issus de la Nouvelle République, mais ils ont toutes les autorisations nécessaires pour travailler ici. Saul vous transférera les documents si vous souhaitez vérifier. Ah, nous y voilà.

Le coeur de l'usine, les lignes de production. Entièrement automatisées, elles produisaient 450 droïdes par jour, d'après la Twi'lek - un nombre somme toute plutôt correct pour une usine de cette taille. Alyxtra ne manqua pas l'ironie dans le fait que les machines étaient fabriquées par d'autres machines sans aucune intervention. De toute façon, l'IAC était là pour empêcher que les droïdes prennent le pouvoir dans la galaxie ! La visite dura encore une quarantaine de minutes qui furent l'occasion de voir comment un droïde protocolaire était monté de A à Z. La jeune femme apprécia particulièrement voir les différentes pièces s'assembler comme par magie, c'était satisfaisant. Peu avant d'atteindre le bout de la fonderie, le groupe passa devant une large porte anti-explosions sur laquelle Omerta ne s'attarda pas. Elohim fixa la porte une demie-seconde avant de suivre le mouvement sans faire de remarque. Toutes les deux savaient qu'il y avait quelque chose de très suspect de l'autre côté, mais il valait mieux ne pas attirer les suspicions de la Directrice et son assistant en posant des questions indiscrètes.

- Et maintenant si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer les bureaux de nos cadres, qui constituent 67% des 958 employés que compte l'usine, le reste étant nos ingénieurs et d'autres rôles variés. Ils travaillent aux services marketing mais aussi juridique, RH... Nous faisons le nécessaire pour que nos droïdes soient 100% conformes aux attentes de nos clients mais aussi de l'éthique !

Ils empruntèrent l'ascenseur en sens inverse en direction du troisième niveau lorsque le communicateur d'Omerta bippa. Visiblement surprise, elle répondit à l'appel.

- Directrice Omerta à l'appare-Comment ?! Sentant le regard des autres sur elle, elle se reprit et baissa d'un ton. Aux nouvelles technologies ? Très bien, j'arrive tout de suite.
- Quelque chose qui pourrait nous intéresser ?, demanda Olehim avec une innocence irréprochable.
- Oh... Non, ce n'est rien. Un prototype très prometteur nous pose quelques soucis. Même à mon rang, j'essaie de me rendre disponible pour mes employés ! Je suis désolée, je vais devoir vous laisser entre les mains du très compétent Saul. Saul, voulez-vous ?
- Certainement, madame la Directrice. Mesdammes, après vous.

Elles sortirent de la cabine suivies par l'Humain tandis que l'ascenseur se refermait pour emmener Omerta au niveau R&D, où la petite surprise laissée par Elohim un peu plus tôt devait faire effet. Alyx se demandait bien ce qu'elle avait provoqué mais se garda de poser la question à voix haute.

- En fait, monsieur Audien, nous n'avons pas besoin de voir les bureaux. Je suis très satisfaite par tout ce que nous avons vu jusqu'à présent, mais vous m'en voyez très gênée, nous n'avons pas pu nous permettre de déjeuner ce matin. Il me semble que la Directrice a mentionné une cafétéria ?
- Oh..., répondit Saul, certainement déçu de ne pas pouvoir montrer qu'il n'était pas juste une plante verte qui suivait sa supérieure en silence. Mais bien sûr, je vais vous accompagner.
- Oh, ce n'est pas la peine, on a juste besoin de la direction. Ne devriez-vous pas plutôt apporter votre aide au service Nouvelles Technologies ?

L'homme fronça les sourcils en réfléchissant. Effectivement, il n'avait pas grand intérêt à les suivre à la cafétéria pour les regarder manger, à moins d'avoir de curieux fantasmes. L'occasion de se rendre utile en R&D était trop tentante. Après un hochement de tête satisfait, il tendit le bras au bout du couloir et leur donna des directions.

- Prenez deux fois à gauche, puis allez au fond du couloir. Cette semaine, on a des tartes à la mangue de Dantooine, je vous les conseille !
- Merci. Salie, allons goûter ces tartes, j'en ai l'eau à la bou-C'est bon, il doit être hors de portée. Écoute-moi bien, dit-elle en pointant l'index sur le nez de la sliceuse, Argo estime que tu es capable de faire ce job alors je ne vais pas te virer tout de suite. Mais tu n'as clairement pas les épaules, alors quand on aura hacké le centre de contrôle, je veux que tu te trouves un coin tranquille et que tu m'attendes pendant que je vais à la fonderie PUIS dans les bureaux.
- ...
- Est-ce que c'est compris ?
- N-Non.

La bouche d'Elohim se tordit tandis que ses yeux se plissaient. Elle laissa échapper un petit rire et attrapa Alyxtra par le col. Si proche, cette dernière pouvait voir les cicatrices d'acné qui témoignaient d'une adolescence difficile sur les joues de l'Agent.

- Excuse-moi ?
- A-Argo veut... Que que je m'introduise dans l'ordinateur d'Omerta, trouva-t-elle le courage de dire. Je vais... Le faire.
- Tss...

Elle relâcha sa prise en secouant la tête. Estimant certainement qu'il serait une perte de temps de tenter de convaincre Alyx, elle haussa les épaules et reprit la marche sans lui accorder un mot de plus. En route pour le poste de contrôle, où elles avaient pour mission d'installer un brouilleur de communications afin de pouvoir contacter Argo sans faire sonner d'alertes, puis le connecter au réseau afin qu'il puisse manipuler les caméras et autres systèmes de sécurité. Ce n'est qu'une fois cette étape préléminaire accomplie qu'elles pourraient commencer l'investigation proprement dite.
L'analyse des plans avait mis en évidence, juste en-dessous de la salle de contrôle, un panneau de maintenance à partir duquel elles pourraient se connecter.

- Ici..., murmura Alyxtra en désignant un pan de mur sans marque distinctive particulière. Mémoriser le plan au mètre près se révélait payant.
- Je vais faire le guet au bout du couloir pendant que tu t'infiltres, instructa Elohim en s'agenouillant à l'angle. Elle se redressa légèrement et se retourna en ajoutant : Je sais le faire. C'est dans l'intérêt de la mission que je te laisse t'en occuper.
- Bien sûr que tu peux le faire, répondit-elle gentiment.

Heureusement qu'elle tournait le dos à Elohim sinon celle-ci l'aurait vu lever les yeux au plafond. La sliceuse s'agenouilla à son tour et posa par terre l'attaché-case d'inspectrice respectable dont elle avait écopé à la place se son sac en bandouillère habituel afin d'y dénicher les outils dont elle avait besoin. Pour commencer, dévisser le panneau de maintenance. Ensuite, surcharger le boîtier de contrôle. Un léger déclic raisonna lorsque le contenu du boîtier se révéla à elle, dévoilant un ensemble de prises où se brancher. C'était un modèle daté d'au moins trente ans, elle avait joué avec des tas d'imitations dans le confort de sa chambre quand elle était plus jeune.

- C'est pour aujourd'hui ou pour demain ?

Le visage impassive d'Illusive se concentra sur l'appareil. Elle détacha de ses cheveux une barrette qui cachait un petit programme d'intrusion de sa propre création et l'inséra dans l'une des fentes prévues à cet effet, non pas sans s'y reprendre à deux fois en pensant s'être trompée de côté la première fois, puis brancha son datapad sur une prise libre. C'était la partie qui l'amusait le plus. Les lignes d'aurebesh défilèrent sur son écran tandis qu'elle pianotait sur le clavier holographique que projetait l'appareil. Non seulement le matériel était ancien, mais en plus le logiciel avait six versions majeures de retard ! C'est à croire qu'ils veulent se faire pirater, se moqua la sliceuse.
Après quelques minutes, elle se releva en croisant les bras. Devant le regard insistant d'Elohim, elle leva timidement le pouce en signe de succès. L'Agent décrocha son comlink et appela aussitôt son Opérateur.

- C'est un nouveau record, Elohim. Notre invitée n'y serait pas pour quelque chose ?, demanda Argo à travers l'oreilette des deux jeunes femmes.
- Tu parles, c'est moi qui nous ai débarassées des gêneurs. J'ai employé la méthode Yaga Minor.
- Ooh, un classique. Je vous confirme que la Directrice et son assistant sont retenus à la R&D. Parti comme c'est, je dirais que vous en avez pour vingt minutes.
- Au risque de paraîte cliché, c'est plus qu'il n'en faut. Toi, puisque tu tiens tant à faire tes épreuves, prends ça... Au cas où.

Alyxtra attrapa le petit objet que venait de lui lancer Elohim. Il s'agissait d'une arme non létale, un pistolet paralysant.

- Avec ça, tu peux sonner un Dévaronien pendant cinq minutes, à condition d'être à moins d'un mètre. Ne t'en sers qu'en dernier recours !, ajouta-t-elle en levant un index en l'air.
- Mettez-vous en route, je vois deux curieux qui se dirigent vers votre position. ETA approximativement une minute à cette vitesse. Prenez la porte derrière vous, elle mène à une salle de stockage vide, il y a une seconde sortie de l'autre côté. De là, tu trouveras l'ascenseur en continuant tout droit, Elohim. Illusive, tu vas devoir traverser le pont pour aller dans la tour administrative.

Alyx se sentait plus en sécurité maintenant qu'Argo était leurs yeux et leurs oreilles. Sous ses instructions, le duo quitta sa position sans laisser trace de sa présence aux deux badauds qui arrivèrent après. Elohim pointa l'index et le majeur sur ses yeux puis sur ceux de la sliceuse, l'air de dire "Ce n'est pas parce qu'on se sépare que je ne t'ai pas à l'oeil", puis elles prirent chacune leur propre direction.

- Pas trop stressée ? demanda l'Umbaran sur un canal privé.
- Si, mais ça commence à aller mieux.
- Oh, je croyais que tu n'arrivais à former des phrases entières que quand tu avais une mesquinerie à partager.
- J'en ai quelques unes en réserve si c'est ça que tu veux, répondit Alyxtra en réprimant un sourire.

Décidément, la vie était beaucoup plus belle quand on avait pas besoin de se voir en face. L'angoisse commençait à laisser place à de l'excitation. Sous les conseils avisés de son guide, elle parcourut la distance qui la séparait du bureau de la Directrice en six minutes, évitant soigneusement toute présence tandis que les caméras se désactivaient temporairement sur son passage, diffusant pendant quelques secondes une image statique.

- Illusive, pirater des systèmes mal protégés depuis le confort de sa chambre ce n'est pas vraiment ce qu'on appelle être un slicer, commença soudain Argo. S'infiltrer dans un système sécurisé n'est qu'une partie du job. L'autre partie, et bien, tu vas la découvrir immédiatement. Derrière l'angle du couloir, à 15 mètres. Pas de danger, ce n'est pas un garde, seulement un employé qui saisit des données à longueur du journée. Non, tu n'en auras pas besoin, insista-il lorsqu'elle dégaina le pistolet que lui avait confié Elohim. Saisis ton datapad et fais semblant de lire en marchant. 95% du temps, ce sera ton meilleur outil. Accélère légèrement le pas. C'est bien. Il est juste derrière, attention... Voilà. Passe à côté sans le regarder. Ne te retourne pas. Il s'est arrêté mais il ne va pas t'interrompre. Illusive, les gens pensent que notre travail consiste à manipuler la population, mais la vérité c'est qu'ils se manipulent tout seuls. Il ne t'a pas abordée parce que, te voyant pressée et vêtue si élégamment, il a certainement pensé que tu avais quelque chose d'important à faire et qu'il aurait des ennuis s'il te retenait pour rien. C'est de l'ingénierie sociale, si tu veux.

Le coeur de la jeune femme battait la chamade. Lorsqu'elle fut certaine que personne ne la verrait, elle se laissa glisser contre un mur en haletant, une main sur le front. Argo eut la décense de ne pas la déranger pendant qu'elle se remettait de ses émotions, mais le temps pressait et ils ne pouvaient pas attendre éternellement. Consciente que l'opération dépendait aussi de sa participation, Alyx se releva en tremblant.

- Tu es dans les temps, continue dans cette direction. Elohim se débrouille très bien de son côté. Prends à droite. Tu y es.

Le nez sur la porte du bureau de la Directrice, un gros bloc de métal surmonté d'une inscription "DIRECTRICE A. OMERTA", la sliceuse chercha dans son attaché-case l'un des faux passes qu'elle avait programmé la veille. Elle allait le faire passer devant la poignée pour déverouiller la porte mais Argo l'en empêcha.

- Non, elle ne passera pas ici. Quelqu'un arrive, tu n'auras pas le temps de crochetter la serrure. Utilise plutôt la carte magnétique sur le bureau de gauche, j'ai un plan. Mais si tu as le vertige, il risque de ne pas te plaire.

Intriguée, Illusive s'infiltra donc dans le bureau d'un dénommé Rhon Swamsun. Celui-ci avait un intérêt évident pour les grandes brunes et les omelettes bacon, en témoignait l'holo-cadre qui trônait au-dessus de son fauteil, mais en dehors de ça c'était un simple bureau avec son ordinateur ordinaire et ses étagères remplies de datapads soigneusement rangés. Elle se dirigea vers la fenêtre déjà ouverte et pencha la tête dehors.

- Je suis désolé mais tu vas devoir passer par là. Ne t'en fait pas, la fenêtre d'Omerta est ouverte.
- Ok, c'était vraiment une bonne expérience mais je vais m'arrêter là. Bisous, au revoir ?, plaisanta-t-elle en se mordillant le pouce.
- Je sais que tu en es capable.

Quand il fallait y aller, il fallait y aller. Débranchant la partie logique de son cerveau qui lui rappelait le fonctionnement de la gravité et ce qui arrivait à un corps après une chute de 40m, l'accrobate improvisée prit une grande inspiration avant de se hisser au-delà de la fenêtre. Le rebord n'était pas assez large pour tenir sur deux pieds, aussi se colla-t-elle dos au bâtiment, la moitié des pieds dans l'air, et se laissa glisser vers la droite en pilotage automatique. Au moins, si elle faisait un faux pas et chutait, ce serait avec vue sur la mer...
Traumatisée mais sortie plus grande de cette mésaventure, la sliceuse parvint enfin à atteindre son objectif initial. Contrairement à celui de Swamsun l'amoureux des brunes qui préparent le petit déjeuner, le bureau d'Omerta était décoré d'une varité de petites oeuvres d'art légèrement kitches qu'Alyx ne saurait apprécier. C'est qu'il fallait avoir un état d'esprit tout à fait différent pour trouver du goût à une statuette de poulpe kaminoen.

- Tu referas ton éducation artistique plus tard, la Directrice vient de quitter le service R&D. Tu as cinq minutes !
- Mauvaise nouvelle. Ils ne construisent pas que des grille-pains de luxe dans cette usine, leur annonça gaiement Elohim.
- Dis donc tu pourrais y mettre le ton quand tu nous apprends des choses comme ça.
- Qu'est-ce qu'on a ?
- Environ 1000 droïdes de combat, dont 250 lourds. Mais je suppute qu'ils en ont produit plus que ça dans les derniers mois. Je suppose que les déclarations officielles ne faisaient pas mention de ça ?
- Je switche avec Elohim pour régler ce léger contretemps. Illusive... Fais ce que tu fais de mieux. Refais-nous un Casse Royal.

D'abord perturbée par la mention de ce crime, Alyxtra secoua la tête et se précipita vers le bureau de la Twi'lek. En allumant le terminal, elle aperçut un petit cadre qui diffusait des holos de la Directrice et ce qu'elle supposait être ses enfants et le retourna machinalement. Le Casse Royal... A l'époque, elle croyait que c'était ce coup de théâtre qui lui avait attiré l'attention de Blank. Malheureusement elle connaissait maintenant la vérité : l'homme à qui elle avait parlé tous ces mois n'était qu'un agent sans nom ni visage. Dire qu'elle avait passé presque un an en prison à se demander ce que devenait son leader et idole. Elle se trouvait bien sotte maintenant.
Avec un drôle de sourire, elle retira ses talons trop serrés et s'installa dans sa posture favorite, les pieds sur le beau fauteuil en cuir de gizka de la Directrice. Son ordinateur était évidemment protégé par un mot de passe que l'ingénierie sociale d'Argo aurait pu l'aider à trouver en d'autres circonstances mais, ne pouvant compter que sur elle et pressée par le temps, elle brancha plutôt son datapad à la machine. Illusive était de retour sur la scène !

J'ai écrit rien qu'pour toi l'plus beau des programmes d'intrusion, pensa-t-elle en tirant la langue alors qu'elle profitait d'une faille bien connue du système d'exploitation qu'utilisait MantelDroids et beaucoup d'entreprises peu regardantes sur la sécurité. Sans surprise, elle parvint à outrepasser le mot de passe assez rapidement et commença à pianoter sur son datapad pour copier le plus de fichiers possibles dans le peu de temps qui lui était accordé. Elle avait au préalable enregistré plusieurs mots-clé qu'elle avait noté de "fort" à "faible" pour prioriser son programme de copie et déclencher des alertes sur les documents les plus pertinents. En trente secondes, son datapad était déjà plein à 70%.

- Illusive, la Directrice arrive dans une minute !

Ces désagréments n'existaient pas quand on travaillait à distance dans sa chambre, réalisa la sliceuse. Il était inutile de tout risquer pour quelques dossiers en plus, aussi débrancha-t-elle son matériel avant d'éteindre le terminal et se rendre à la fenêtre, puis revenir sur ses pas pour récupérer les chaussures qu'elle allait oublier. Elle fit alors en sens inverse la traversée de la foi qu'elle avait déjà accompli un peu plus tôt et se retrouva dans le bureau de monsieur Swamsun au moment où Omerta ouvrait le sien. Argo lui confirma que le champ était libre et elle s'eclipsa aussi vite qu'il lui était possible sans révéler sa présence. Elle était déjà dans l'ascenseur lorsque la Twi'lek s'asseya à son bureau.

- Hum..., marmonna-t-elle en attrapant le cadre holo tourné du mauvais côté.

- Saul arrive à la cafétaria dans trois minutes. Tu y seras à temps si tu accélères un peu.
- Je fais ce que je peux avec ces talons !, s'offusqua Alyx. Qu'est-ce que vous avez fait pour les droïdes ?
- Je pars du principe que si on trouve des preuves accablantes dans ce que tu as téléchargé ce ne sera pas nécessaire, mais pour ne pas prendre de risque nous avons glissé un petit patch dans le réseau auquel sont connectés les droïdes. Disons que, lorsqu'ils s'allumeront pour la première fois, une petite alerte sera envoyée au BSI et il nous suffira d'exécuter une simple commande pour les reprogrammer avec le même système que le meilleur droïde chef cuisinier du monde, j'ai nommé : l'unité 6R.
- Et bla, et bla, et bla, conlut l'héroïne du jour en arrivant à destination.

Elohim l'attendait à une table avec deux parts de tarte à la mangue, en train de touiller un petit verre de café. Alyxtra traversa la salle en passant devant les quelques employés qui mangeaient un morceau et s'installa en face d'elle en silence. Elle se retourna en voyant l'agent faire un signe à Saul, dans son dos, qui arrivait tout juste après elle.

- J'espère que ce n'était pas trop grave. Cette tarte est un délice ! Je vais la citer dans mon rapport !
- Je suis... ravi qu'elle vous plaise, soupira l'assistant en s'épongeant le front. Vous n'allez pas le croire mais tous les projeteurs holographiques de l'étage diffusaient des gizkas. Je n'ai jamais vu ça. D'après la Directrice, c'est un test d'un de nos ingénieurs qui a mal tourné...
- J'aurais aimé voir ça. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut s'amuser dans notre métier... N'est-ce pas, Salie ?
- A-Ah... O-Oui...

Trois semaines plus tard

Le lendemain de l'opération, Alyxtra avait été temporairement renvoyée à l'établissement carcéral où elle avait été précédemment locataire, sans nouvelles d'Elohim, d'Argo, et certainement pas des conséquences de la mission. L'attente était pesante mais c'était surtout l'incertitude qui l'empêchait de dormir. Elle espérait que les documents qu'elle avait dénichés contenaient des informations juteuses pour le Bureau, peut-être des preuves d'implication de personnes haut placées. Elle était allongée sur sa couchette les yeux fermés en pensant à tout ça lorsque les deux gardes anonymes qui lui étaient attitrés se présentèrent à sa cellule. La hackeuse se laissa passer les menottes et leur enjamba le pas avec une impression de déjà vu.
Cette fois, elle vit immédiatement les deux agents du BSI qui l'attendait dans la salle d'interrogation. Il s'agissait encore une fois du moustachu et de la Pantorane qui étaient venus la faire sortir la première fois. L'atmosphère était pourtant différente, et l'homme la libéra de ses liens immédiatement avant de s'asseoir en face d'elle, sa collègue debout à sa droite.

- Nous sommes très satisfait de ton travail. Les rapports que j'ai lu sont plutôt en ta faveur.
- Les rapports..?, demanda la prisonnière en insistant sur le premier mot, surprise qu'Elohim n'ait pas joint à son rapport une dissertation sur pourquoi il fallait l'envoyer dans un trou noir avec une introduction, un développement en trois paragraphes et une conclusion expédiée qui répétait l'intro avec d'autres expressions.
- Tout à fait.
- ...
- Tu ne veux pas savoir ce qui s'est passé après votre visite à l'usine ?

Alyx répondit d'un simple hochement de tête, et la Pantorane s'exprima à son tour.

- Les documents que tu as obtenus contenaient des noms, des dates et des lieux qui complètent d'autres investigations en cours au Bureau. Plusieurs têtes sont tombées, figurativement et peut-être bientôt littéralement. De hauts dignitaires de l'Empire ont été disgraciés. Quant aux civils, et bien... La Directrice Omerta est en prison, l'usine a fermé, le clan d'investissement a été dissout et ses membres sont en procès les uns avec les autres... Tu as jeté un pavé dans la mare, résuma-t-elle avec un sourire en coin.
- Oui, ne nous attardons pas non plus là-dessus. Alyxtra Ma-Oon, tes crimes ne sont pas expiés pour autant... Mais l'Empire sait exprimer sa reconnaissance. Tu seras en libérté conditionnelle à partir de demain.
- C'est un premier pas vers le retour à une vie normale.
- Mais je ne suis... Pas encore libre...
- Pas vraiment, non. Et tu seras sous étroite surveillance. Mais si tu joues bien tes cartes, tu seras très vite débarassée de nous.
- Et si tu as besoin de te faire de l'argent légalement, pourquoi ne pas rester notre informatrice ?
- Oui, c'est une bonne idée. Qu'en penses-tu ? C'est ton choix.

11 Après B.Y., sur Yaga Minor

Cela faisait deux ans qu'Illusive avait disparu des réseaux Holonet. Depuis sa sortie définitive (du moins elle l'espérait) de prison il y a un an, Alyx menait une vie discrète de vendeuse chez un fleuriste, une idée qui lui était venue à l'époque où elle se gavait de holo-zines. Pour éviter certaines tentations évidentes, elle n'avait pas de terminal Holonet dans le modeste appartement qu'elle occupait avec un colocataire Wookie même s'il lui arrivait tout de même de brancher son datapad sur le réseau quand elle trouvait une borne publique à l'extérieur. Le BSI avait fait appel à ses services à deux reprise pour rassembler des informations sur des malfrats de second rang, des tâches bien moins intéressantes que la fameuse opération qui lui avait permis de quitter sa celulle mais qui avaient le mérite de la tenir active et d'arrondir ses fins de mois.

Ce soir-là, elle était en train d'arroser un bonzaï naboo lorsque son datapad vibra...

- Je reviens..., annonça-t-elle à sa collègue et supérieure, une sympathique dame de dix ans son aînée qui était en train de confectionner un bouquet pour un jeune homme bien habillé.

Elle déposa son arrosoir par terre et se retira dans l'arrière-boutique, où elle se détacha les cheveux et retira son tablier pour souffler un peu.



INVENTAIRE


Crédits 1795
Equipement
- Un datapad customisé
- 4 programmes d'intrusion
- 6 cartes data vierges
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By Alyxtra Ma-Oon
#36617
Bonjour,

Je suis désolée, l'histoire a pris plus d'ampleur que ce que j'envisageais, j'espère que ça n'est pas trop long. Je n'avais pas écrit depuis très longtemps et c'était très prenant !
J'ai essayé d'insérer discrètement l'histoire dans la chronologie mais faites-moi savoir si j'en ai fait un peu trop ou s'il y a des incohérences ! :)

Pour l'inventaire je n'étais pas sûre, j'ai mis des outils de slicing à la place d'une arme car Alyxtra n'en a pas l'utilité. Je considère les programmes d'intrusion comme des "consommables" qu'il faut fabriquer à l'avance. Si ce n'est pas possible, je les enlèverais !

Bonne lecture :)

P.S : Oups, j'ai oublié de mettre à jour la faction, c'est bien "Empire" qu'il faut lire :whist:
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By Destin
#36621
Bien bien.

On a eu pas mal de bonnes fiches ces derniers temps. Celle-ci est dans le tiers du haut, c'est très bien.

Les fautes se limitent à des coquilles.

L'histoire a été très agréable à lire, et si ça faisait peur, c'est vite parti en fumée sur la durée. J'ai été plus long à lire des fiches plus courtes.

Mais je fais deux reproches, qui ne sont que sur le fond :
1 - Le BSI embauche quasu exclusivement des humains. Le BSI, c'est la Gestapo de l'Empire, et la comparaison est pertinente : fanatisme intégral à l'Ordre Nouveau, et aucune incorporation d'éléments "impurs". Et y a t-il plus impur qu'un Alien ?
2 - La finalité. L'enquête a été parfaite. La finalité en revanche aurait été plus simple : dès transmission du rapport, c'est contingent de Stormtroopers, incendie général, et pendaison sans procès. L'Empire ne plaisante pas avec sa sécurité ni ses lois

Mais ceci, c'est surtout pour la suite. Et cette suite commence tout de suite.

Fiche Validée ! Bienvenue dans l'Empire !
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