L'Astre Tyran

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By Kaal
#38642
Kaal


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IDENTITE


Nom du Personnage : Kaal

Race : Inconnue - Cyborg

Âge : Inconnu - apparence 30 ans

Planète d'origine : Inconnue

PROFIL


Métier : Mercenaire

Faction : Criminel

Description :

Ce visage était il le mien ? Je ne reconnaissais pas ces yeux bleus presque luminescents, ni ces pommettes ressortant légèrement, ni ce nez, pourvu d'une légère bosse, ni ces lèvres fines... Le visage que j'avais face à moi était court, encerclé par une barbe de trois jours et des cheveux bruns courts. Je les voyais, et pourtant, je ne me reconnaissais pas...

Le trouble persistait alors que je suivais les lignes métalliques creusées le long de mon corps, rappelle constant de ce que j'étais devenu. Ils avaient fait du beau travail. Je devais faire un bon mètre quatre-vingt, et j'étais plutôt bien bâti. Je ne savais pas si j'avais déjà été aussi musclé, mais le scientifique qui s'était appliqué à poser les fibres en Duracier de mes abdos et pectoraux avait fait un travail d'orfèvre. Et ce, malgré ces fameux sillons qui me parcouraient. Sans eux, personne n'aurait pu deviner ce qu'il se cachait sous ma peau clair synthétique.

J'avais fait le choix de prendre soin de ce nouveau corps. Après tout, il était devenu mon corps, je n'en avais pas d'autre. Je l'entretenais donc autant que s'il avait été organique. Après tout, je pouvais être blessé, ma peau pouvait être coupée, et pouvait même cicatriser. J'avais d'ailleurs plusieurs trace de mes combats avec les pirates. Une griffure sur le front, une brûlure sur le bras, une balafre dans le dos... J'avais été étonné que mon corps robotique soit si semblable à celui d'un humain.

Mais, je ne laissais pas pour autant mes cicatrices ni même les rides métalliques de mon corps à la vue de tous. Certes, celles sur mon visage, mon coup, mes avants bras pouvaient être visibles. Mais les vêtements de mercenaire que je portais cachaient mes origines récentes.
Modifié en dernier par Kaal le mar. 22 déc. 2020 00:11, modifié 1 fois.
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By Kaal
#38643
Histoire :

    Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...





Avez-vous déjà failli-vous noyer ? Savez-vous quelle sensation l’on ressent quand nos poumons sont privés d’oxygène ?

Lorsque l’on se noie, il est un moment où il devient tout bonnement impossible de reprendre sa respiration, et ce, jusqu’à en perdre connaissance. Ça s’appelle l’apnée volontaire. Vous aurez beau être terrorisé et privé d’oxygène, votre instinct de survie prédomine. Ce réflexe vous empêche de laisser entrer l’eau, quand bien même vous manqueriez d’oxygène, et ce, jusqu’à ce que vous ayez l’impression que votre tête est sur le point d’exploser. Vous êtes alors incapable de réfléchir, le monde devient flou autour de vous, les sons se mélangent, et pourtant, votre cerveau lutte pour retenir l’eau de s’insinuer dans vos poumons. C’est seulement lorsque vous l'a laissé entrer que vous arrêtez de souffrir. C’est à ce moment-là que la peur disparaît et que tout redevient calme.

Pour ma part, je venais d’abandonner le calme pour la douleur. C’est avec un énième sursaut, plus violent que les précédents, que je repris conscience. J’avais été tiré de mon sommeil et le manque d’oxygène en était la cause. Je découvrais la phase un de la noyade : l’apnée volontaire.

Je mis un certain temps à comprendre où je me trouvais. J’avais d’abord eu l’impression de tomber, sensation désagréable qui vous réveil en sursaut et qui m’avait sorti du coma. Dès que je compris que je ne parvenais pas à respirer, le monde autour de moi commença à se dessiner. J’avais repris connaissance le dos cambré, formant un pont sur le lit dans lequel je dormais. J’essayais désespérément d’aspirer une bouffée d’oxygène. Mais rien n’y faisait. J’avais beau en avoir besoin, le vouloir du plus profond de mon être, contracter toutes les fibres de mes muscles et me tordre sur mon matelas, ma bouche restait close et l’air inaccessible. Il fallait pourtant que je respire. J’aurais dû en être capable. Je n’étais de toute évidence pas sous l’eau. Je ne parvenais pas précisément à savoir où j’étais, mais ce n’était pas la cause de ma « noyade ». Et pendant ce temps, la peur montait et avec elle, la panique, m’empêchant de reconnaître mon environnement. La seule pensée claire qui traversait encore mon esprit était que si je ne trouvais pas une solution maintenant, je ne tiendrais pas bien longtemps.

Des taches de lumières rouges ne tardèrent pas à faire leur apparition. Tout ce qui m’entourait n’était plus qu’un mélange coloré de reliefs indistincts et mouvants. J’apercevais vaguement des formes blanches se déplacer à côté de moi et me donner un peu plus le tournis à chaque fois. Qui étaient tous ces gens qui semblaient danser autour de mon lit ? Pourquoi ne venaient-ils pas m’aider ? Ne voyaient-ils pas mon corps se déformer sous la douleur ? Une pression se fit sentir sur mes épaules. De chaque côté de mon champ de vision trouble, deux formes blanches s’étaient arrêtées. Elles ondulaient dangereusement. La pression était de plus en plus forte. Je n’arrivais plus à bouger, ils me plaquaient le dos contre le lit. Pourquoi ? J’essayais de me débattre en vain. Je ne supportais plus d’être maintenu immobile. Cela me terrorisait. Il fallait que je me libère de leur emprise. Mais plus je luttais et plus je sentais de mains se poser sur mon corps. Plus je luttais et plus le manque d’air se faisait ressentir. Plus je luttais et plus la douleur s’intensifiait et ma vue diminuait.

Dans un ultime élan d’espoir pour y voir plus clair, je tentai d’écouter les personnes qui bataillaient pour me maintenir au lit. Pour mon plus grand désespoir, il m’était impossible de comprendre un simple mot. Un sifflement aigu accompagné d’un bourdonnement grave faisait barrage aux divers échos qui m’entouraient. Tout comme ma vue, mon ouïe ne pouvait plus que dépeindre un paysage flou et nauséeux. Je parvenais à savoir la position des sons, savoir s’ils provenaient de machine, où s’ils étaient d’origine humaine, voir même faire la différence entre une voix masculine ou féminine. Mais j’étais incapable de comprendre ce qui était dit.

J’étais coupé du monde. Et plus je m’acharnais à récupérer mes sens, plus la douleur s’accentuait. Ma tête était comme compressée dans un étau. Mes tempes étaient de plus en plus sensibles, à tel point que je ne parvenais plus à garder mes yeux ouverts et à entendre le moindre bruit. Petit à petit, je perdais également le sens du toucher. J’aurais été incapable de dire où j’étais, ce qu’il se passait, ni même si je bougeais encore. La seule chose qui restait évidente, était que bientôt, je ne pourrais plus retenir ma respiration à moins de sombrer définitivement. Je ne ressentais plus que mes poumons se rétractant de plus en plus et les veines battant violemment sur mon corps.

Et alors que ma conscience s’amenuisait, je fus libéré. J’eu d’abord l’impression d’entendre un ballon de baudruche se percer. Pendant l’espace d’une seconde, la douleur disparue emportant avec elle, tout le reste. Il y eu un moment de flottement, qui me parut durer une éternité ; où tout me paraissait clair malgré l’obscurité qui m’enveloppait. Cette infime seconde s’écoula infiniment, comme figée dans le temps. Tout était silencieux, calme, paisible, réconfortant. Et le ballon de baudruche explosa. La seconde était arrivée à son terme et tout redevint chaotique.

De l’air pénétra enfin dans mes poumons, les remplissant d’oxygène et les forçant à se déployer. Trop rapidement. Trop brusquement. La première inspiration était semblable à des centaines d’aiguille frappant une à une les fibres de mes poumons. La deuxième inspiration fut moins douloureuse, plus longue et lente malgré mes poumons mortifiés. Je pouvais sentir mon sang s’oxygéner et les globules rouges transporteur cet oxygène jusqu’à mon cerveau. Chaque respiration s’ensuivait d’un cri silencieux et me ramenait petit à petit à la vie.

Je récupérais enfin la conscience de mon environnement. J’étais dans un lit, à moitié redressé sur un côté, crachant la salive qui s’était insinuée dans mes bronches tout au long de mon apnée. Et puis la douleur à nouveau. Ma poitrine était brûlante, ma gorge sensible et ma tête sonnait encore. Des mains étaient posées sur mes bras et mes épaules, prêtes à me faire allonger si tout recommençait.

Vient alors mon ouïe. J’étais toujours en état de choc, mais j’entendais et pouvais comprendre des bribes de phrases autour de moi : « il respire… » ; « plus besoin d’intuber » ; « épinéphrine » ; « constante stable » ; « il faut continuer » ; « il faut qu’il soit calme » ; « benzodiazépine ». Etais-je à l’hôpital ? Etait ce des docteurs ? Qu’avait-il pu m’arriver ? J’essayais de faire appel à ma mémoire, mais quelque chose semblait m’en empêcher. Plus je gratuit à la surface de mes souvenirs et plus la douleur s’intensifiait.

Clignant des yeux pour chasser cette dernière, je récupérais enfin la vue. J’étais effectivement dans une chambre d’hôpital. Autour de moi, des médecins m’examinaient. L’un deux, me poussa sans ménagement pour me faire allonger. Je ne lui opposais pas de résistance. J’étais trop faible pour contester. Il devait y avoir une raison à ma présence. Des fils couraient le long de ma poitrine. Je reconnaissais les petites électrodes analysant mes constantes. Les bruitages sonores que j’avais reconnus en récupérant mon oreille provenaient des appareils médicaux auxquels elles étaient reliées. Un des docteurs en enfonça une autre sur ma tempe. Elle avait dû tomber pendant mon apnée. Je découvrais alors les nombreux petits câbles gris partant de mon crâne pour rejoindre des ordinateurs dont je ne pouvais voir les écrans. Pourquoi étais-je hospitalisé ? Que vérifiaient-ils ? Je n’avais jamais été malade à ce point et si j’avais eu quoi que ce soit, je m’en serais souvenu. Mais à la simple évocation de mes souvenirs, la douleur reprit.

    - Qu’est-ce… Ma voix était enrouée. Les mots me venaient difficilement… que j’ai ? Où… Où suis-je ?

    - Il se réveille. Préparez le calmant. Et cette fois maintenez le dans un état stable.

Je ne pouvais pas voir le médecin qui parlait. Mais je sentis un produit froid et épais se déverser dans mon avant-bras. Un coup d’œil fut suffisant pour voir le cathéter qui en sortait. Que m’injectaient-ils ? Un calmant ? Ils parlaient de benzodiazépine quelques instants plus tôt. Je ne voulais pas rester dans un état comateux. J’avais trop de question. Ce n’était pas le moment de me rendormir. Hors de question. Je voulais des réponses.

    - Non… Stop… Qu’est ce que… Vous me faites…

Je sentais d’ores et déjà le produit faire effet. Je devais protester, faire quelque chose, quoi que ce soit… Mais l’information ne parvenait plus entre mon cerveau et mes muscles. Les mots ne voulaient plus sortir, mes bras ne voulaient plus se lever, et dans quelques instants, même mon système nerveux ne serait plus en état de fonctionner correctement.

    - Il est temps de vous rendormir. Nous avons encore du travail à faire et nous avons besoin de votre entière coopération.

L’homme qui s’adressait à moi s’était penché au-dessus mon lit. Ma vision, de plus en plus floue, me laissa néanmoins distinguer un visage d’homme à la peau mate. Il avait des cheveux noirs et gras. Il portait une paire de lunettes ronde sur un long nez. L’étincelle dans ses yeux marron était inquiétante.

Ce fut ma dernière vision. Mes yeux étaient à nouveau clos. La seule chose qui ne m’avait pas encore été enlevée restait ma capacité à divaguer. Comment avais-je pu en arriver là ? Encore une fois, j’essayais de me souvenir des raisons de ma présence dans cette chambre d’hôpital. Mes souvenirs s’estompaient dès que j’essayais de les attraper. J’avais la sensation frustrante de jouer au « chat et la souris » avec un nuage de fumée. Une seule chose paraissait être évidente à présent : ce que j’avais crû être une chambre d’hôpital n’en était pas une. Ces médecins n’en étaient pas non plus. Leurs blouses blanches étaient celles de scientifiques et j’étais leur rat de laboratoire. Ils n’étaient pas question de me soigner, mais de m’examiner et je n’avais pas la moindre d’idée de quelle était leur raison. Tous les produits qu’ils avaient dus me donner m’empêchaient de réfléchir, de bouger, ni même de me souvenir du moindre détail précédant ma crise. J’étais terrorisé à l’idée de ce qu’ils pouvaient me faire. Ce fut ma dernière pensée avant de sombrer dans le coma… J’étais leur cobaye.





Voilà tout ce dont je me souvenais. C’était tout ce qu’il me restait de ma vie précédente. Ça et une image floue. Une mèche de cheveux, bruns, ou peut être roux. Je n’étais plus bien sûr. Un rire de ceux qui vous font oublier tous vos problèmes. Un sourire qui rendrait inoffensif le plus brutal des hommes des sables. Un regard intense, aussi profond que les océans de Kamino. Des traits fins sur un visage angélique. Une voix calme, apaisante, réconfortante… Et malgré tous ces détails qui se projetaient les uns à la suite des autres, j’étais incapable de les assembler. Je la connaissais. Tout du moins, je l’avais connu. J’en avais la certitude. Et pourtant, j’ignorais tout d’elle. Et tout de moi.

Mon visage même me paraissait étranger. J’avais la sensation désagréable de ne pas connaître les traits qui prenaient forme dans le miroir de la salle de bain. J’étais prisonnier dans un corps que je ne connaissais pas. J’étais prisonnier dans un esprit dont j’ignorais tout. Et ma prison n’était pas que mental. En plus de ne pas savoir qui j’étais, où j’étais, et pourquoi j’étais là, j’étais fermement attaché, maintenant de force dans une camisole renforcée.

Qui étaient ces hommes qui hantaient mes seuls souvenirs ? Etais-je ici par leur faute ? Etais je prisonnier ? Qu’allaient ils faire de moi ? Pourquoi était il si difficile de se souvenir de mon nom ? J’avais trop de questions, et trop peu de réponses… La panique commença à s’infiltrer dans mon esprit. Toutes mes peurs se bousculaient dans un rythme infernal. Où étais-je ? Qui étais-je ? Ma respiration s’accentua, devenant un peu plus rapide, un peu plus saccadée. Tout à coup, il faisait chaud. Je sentais une goutte de sueur se former le long de ma tempe. Je regardais à droite, à gauche, poursuivi par mes pensées, incapable de bouger correctement dans ma camisole. Je n’avais jamais été claustrophobe. Enfin… Je ne croyais pas. Ou peut être que si… Comment le savoir ?

Complètement gagné par la panique, je me débattais inutilement. Comme un fou, je me tortillais dans ma prison, me cognant contre les murs de ma chambre, hersant le mobilier, tombant sur le lit, me relevant, recommençant une fois, deux fois, trois, dix fois… Jusqu’à ce que finalement, à bout de souffle, je tombe à la renverse.

J’étais étalé au sol, me tortillant comme un vulgaire Hutt qu’on aurait graissé dans sa propre bave. Mon rythme cardiaque s’intensifiait. Je pouvais sentir mon pouls battre la chamade. De nouveau, je n’arrivais plus à respirer. C’était comme si tout le monde s’effondrait contre mon corps et me paralysait. L’anxiété avait atteint un tel point que j’étais incapable de bouger, ni même de prendre cette bouchée d’air libératrice. Pourquoi personne ne venait à mon secours ?

    - A… A… Aide… A… Le… A l’aide… Ai… Aidez… Ai… Aidez m… Moi…

Alors quelqu’un parla enfin. Après tout ce temps, une voix, métallique, sonna à mes oreilles. J’étais incapable de dire d’où elle provenait. J’étais presque sûr d’être seul dans la pièce. J’étais persuadé que personne ne viendrait m’aider. Mais je pouvais l’entendre.

    - Il fait une rechute. Je préviens le Docteur Dagon. Nous allons nous occupez de vous. Ne résistez pas s’il vous plait.

Un appel d’air m’indiqua finalement qu’un porte coulissante et automatisée avait été ouverte. Enfin. Je n’étais plus seul. Mais je n’étais pas sauvé pour autant.

    - Vite incubez le. Et endormez le pendant qu’on y ait. Si on échoue encore, on risque de perdre son corps une nouvelle fois. Le Docteur Dagon ne nous accordera pas un autre échec…

Et à nouveau, ce fut le noir le plus complet.





    *Où… Où suis je ? Il fait si noir… Pourquoi… J’ai froid ?*

    *Ne vous en faites pas. Vos constantes sont stables. Vous avez simplement l’impression d’avoir froid.*

    *Comment ça ?*

    *Vous êtes resté presque quinze jour dans le comas cette fois. Vous vous réveillé petit à petit.*

    *Dans le comas ? Qu’est ce que ça veut dire ?*

    *Votre implant neuronal a rejeté votre psyché et votre corps. Vous avez bien failli détruire votre véhicule.*

    *Mon implant neuronal ? Mon véhicule ? Cette fois ? Qu’est ce que tu veux dire.*

    *Le téléchargement est prêt. Le Docteur Dagon vous attend.*

    *ATTENDS ! QU’EST CE QUE TU VEUX DIRE ?*

    *Fin du téléchargement dans 3… 2… 1…*

    *NON STOP AT…*

Un son strident, puis une lumière aveuglante suivie d’une douleur cuisante se mélangèrent les uns après les autres. Et puis tout laissa place à la réalité et avec elle le tournis. Tout autour de moi se confondait et tanguait dangereusement. Mon premier réflexe fut de me pencher en avant pour libérer tout ce liquide qui valsait dans mon estomac. Seul problème, j’étais une fois de plus attaché, cette fois à une table penchée à la diagonale. Dans un ultime réflexe, je penchais la tête sur le côté et laissé s’échapper un jet verdâtre sur le sol.

    - Charmant.

Alors que je reprenais ma respiration et crachais au sol pour chasser ce goût acide qui restait dans ma bouche, je vis une femme se tenait face à moi. Tout du moins, je le devinais uniquement en ayant entendu le son de sa voix. Une lampe, braquée directement vers mon visage m’empêchait de voir à qui j’avais à faire. Je la vis simplement s’approcher, jusqu’à ce qu’elle saisissent l’éclairage et le pousse dans une autre direction. Elle était jeune, grande, mince, mais bien battis, et je n’aurais pas su dire pourquoi, mais je doutais qu’elle soit 100% humaine. Il y avait dans son regard quelque chose de terrifiant et beaucoup trop mature et traumatisé à mon sens. En dehors du matériel cybernétique qui remplaçait la quasi-totalité de son corps, ses veines encore visibles me donnait l’impression de voir un être malade, uniquement en vie grâce à la technologie. Les cheveux blancs qui flottaient le long de son visage confirmait cette hypothèse. Elle ne prêtait pas vraiment attention à moi, parcourait les pages virtuelles d’un datapad accroché à côté de mon « lit de cobaye ».

    - Qui êtes vous ?

    - Je suis le Docteur Jenasha Dagon.

    - Où suis je ?

    - Sur Vohai. Chez Arkanian Cyber.

    - Arka…Quoi ? Pourquoi j’ai mal partout ? Je vois flou…

    - C’est dû à l’effet de transfert. Ca ne devrait pas tarder à disparaitre.

    - Pourquoi est ce que j’ai la sensation que ce n’est pas la première fois qu’on a cette discussion…

    - Parce que c’est la 47 fois.

    - 47… Pourquoi je ne me souviens des 46 autres ?

    - Parce qu’il s’agissait d’échec.

    - Ne m’en voulais pas… Mais je ne vois pas en quoi la 47 est une réussite pour l’instant. Et puis qu’est ce que vous m’avez fait ? Je me sens pas bien…

    - C’est justement ce qu’on vous a fait qui est une réussite.

    - Je suis quoi bordel ?! Un cobaye ? Vous m’avez inoculé une maladie ? Pourquoi je ne sens pas mon corps ? Répondez moi !

    - Une maladie ? Non loin de là. Nous vous avons guéri. Elle rit d’un rire que j’aurais souhaité ne jamais entendre. Vous ne réalisez même pas à quel point la situation est ironique. Nous avons fait de vous un autre homme, nous avons fait de vous l’étape suivante.

    - Qu’est ce que vous avez fait ? Pourquoi je suis incapable de me souvenir mon nom… Comment je m’appelle.

La table se pencha pour que je me retrouve à la verticale. La scientifique laissa pendre face à moi un collier au bout duquel pendait une plaque semblable à une plaque militaire. Comment je le savais alors que j’ignorais mon propre nom ? Bonne question. Mais c’était celle d’un soldat. Elle était abîmée. Mais j’arrivais à distinguer une série de chiffres, un grade, la moitié d’un symbole semblable à une flamme, peut être, et les deux premières lettre d’un prénom et d’un nom : Ka et Al.

    - C’est tout ce qu’on a pu trouver sur votre ancien corps.

    - Ancien corps ? Comment ça ?

    - Vous êtes morts.

Ces trois mots firent s’abattre tout le désespoir du monde. J’étais mort ? Je ne savais pas comment cela était possible… Mais je le savais. Je savais qu’elle disait la vérité. J’étais incapable de me souvenir des circonstances exactes de ma mort. Quelques flashes se bousculaient. Je me souvenais d’un vaisseau… Et d’une explosion… Est ce que j’étais à bord ? Je ne m’en souvenais pas. Mais j’étais persuadé d’être bel et bien mort.

    - Il y a eut un accident…

    - Oui. Une explosion a détruit une grande parti de votre corps et certains de vos organes vitaux.

    - Alors… Pourquoi je suis ici ?

    - Par miracle, votre cerveau, votre coeur, votre foie et vos poumons ont tenus le choc. En tout cas, suffisamment longtemps pour que mon entreprise ne vous sélectionne pour un programme spécial.

    - Un programme spécial ?

    - Comme je vous l’ai dis, vous êtes l’avenir. Nous avons récupéré vos organes en état de marche et nous les avons soignés. Puis nous vous avons donné un nouveau corps. Un holoprojecteur s’alluma face à moi. Un hologramme bleu montra le squelette qui composait à présent mon corps. Comme vous pouvez le voir, votre squelette n’est plus fait d’os, mais de duracier. L’hologramme dezooma vers les organes. Vos poumons ont été améliorés avec de petits implants cybernétique : vous pourrez retenir votre respiration plus longuement, mais pas indéfiniment. Ils vous protègent également des gaz et autres toxines. Tout du moins tant que le filtre installé tiens bon. Vos reins sont entièrement synthétique et filtreront les poisons dans votre sang. Votre pancréas aussi est synthétique. En cas de stress, il relâchera plus d’adrénaline, gardant votre cerveau en état d’alerte. Votre foie n’a pas été modifié, si ce n’est que nous l’avons réglé sur les données de votre pancréas et votre nouveau système. Tout comme votre coeur, qui géréra avec précision la quantité de sang nécessaire pour vos différentes fonctions.

    - Parce que je peux encore saigner ? Le projecteur dezooma encore.

    - Vos muscles ont été reproduits de façon synthétique. Nous avons conservé leur forme, mais ils sont fait d’un alliage plus résistants, du Duracier encore une fois. Un autre dezoomage. Votre peau est elle complément synthétique également. Nous avons veillé à ce que vous ressembliez le plus possible à un humain.

    - Vous avez fait de moi un monstre !

    - Un monstre ? Non, nous ouvrons la voie. Vous êtes une étape nécessaire.

    - Vos autres cobayes ont ils acceptés eux aussi ?

    - Disons qu’ils n’ont pas eut le choix. Tout comme vous. Vous devriez voir les choses autrement. Regardez ce que nous avons fait pour vous. Vous êtes en tout semblable à un humain, et pourtant vous êtes tellement plus. Tellement plus fort, plus rapide, plus évolué. Regardez.

L’hologramme projeta les améliorations qu’ils avaient faites durant ma mort. Je ne l’aurais jamais cru possible si je n’avais pas été vivant pour le voir. Presque plus rien de synthétique ne composait mon corps. Je pouvais apparemment manger et boire. Je devais d’ailleurs m’alimenter comme tout être vivant. J’avais du sang, qui battait dans les veines de mon corps pour alimenter mes différents organes vitaux. Mais je n’étais plus humain. Pourtant, je pouvais apparemment ressentir, tous mes sens étaient actifs, et encore plus que dans mon ancienne vie. Et ce n’était pas tout. Tout mon corps était rempli d’armement militaire. Cyber Cortex, Armure Cybernétique, Bras Améliorés, Jambes Améliorés… Ils avaient pensé à tout. Sauf à me demander mon accord.

    - Voyez par vous même.

La femme pianota sur la datapad. Dans des cliquetis inquiétants, je sentis des câbles se débrancher derrière ma nuque. Alors tout devint plus lumineux, plus clair. Ma vision était redevenue fiable. Puis ce fut au tour de mon odorat. Je pouvais sentir. Y compris le vomis qui pourrirait au sol. Comme le parfum étrangement doux et métallique de la scientifique. Vint alors mon ouïe. J’entendais le grincement de la table, le grésillement de l’holoprojecteur, le ploc régulier d’une goutte d’eau non loin. D’un coup, l’acidité des sucs gastriques qui restaient dans ma bouche se fit plus intense. Je devinais le goût d’un mélange peu orthodoxe de médicament et de glucose. Surement pour me maintenir en « vie » d’une façon ou d’un autre. Finalement le touché revint. Je pouvais sentir mes orteils, comme s’ils avaient toujours été là. Comme s'ils étaient faits de chair et de sang. Je pouvais lever mes bras. Pour la première fois, je pouvais voir mes avants bras. Presque ceux d’un homme, même recouvert de poils, si seulement il n’y avait pas eu ces sillons métalliques qui le parcouraient. Je fis un pas en avant. Pied nu. Je pouvais sentir le sol froid et dur sous mes talons. C’était étrange d’être aussi vivant et aussi peu humain à la fois.

    - Vous voyez. C’est l’avenir que nous préparons.

    - Et dans cet avenir… Qu’est ce que vous avez prévu pour moi ? J’imagine que je ne vais pas pouvoir me balader librement à droite et à gauche.

    - Un jour vous pourrez. Mais pour l’heure vous devez vous reposer et vous familiariser avec votre corps. Nous avons beaucoup à accomplir ensemble.

    - Et si je refuse ?

    - Refuser ? De nouveau ce rire à glacer le sang… Vous nous êtes redevable. Nous vous avons sauvé la vie 24623556.

Elle appuya à nouveau sur un bouton du datapad, avant même que je puisse lui répondre. Et ce fut le noir total. Une fois de plus je m’effondrai inconscient.





Les semaines qui passèrent furent différentes de ce que j’avais vécu jusqu’à présent à la Arkanian Cybernetics. J’avais d’abord beaucoup dormi. Dans un vrai lit cette fois. J’avais pu me doucher, et manger. J’étais surpris de voir que je sentais toujours l’eau sur ma peau, sa fraîcheur, et que je ne rouillais pas. La seule différence était son goût. Ce n’était plus le même. Il était trop… Détaillé… C’était pareil pour tout ce que je mangeais. La bouillie immonde qu’il nous servait parfois était encore plus hideuse que tout ce que j’avais vu. En revanche, certains plats raffinés étaient particulièrement succulents. Je les soupçonnais de nous tester au quotidien. Et je ne pouvais pas vraiment me rebeller contre ce procédé. A part un droïde médecin de temps en temps, je ne rencontrais plus personne. Je passais donc le temps en lisant tout et n’importe quoi. Ce qu’ils nous avaient donné en tout cas. Nous n’avions pas le droit de nous informer sur ce qu’il se passait à l’extérieur. Nos cyber implants avaient été désactivé. Tout comme la plupart de nos capacités militaires. Nous étions pris au piège et nous n’avions pas le choix.

Pourquoi « nous » ? Je le savais déjà à ce moment, et mes soupçons se clarifièrent rapidement. Après cette période de repos, ils nous laissèrent enfin sortir de nos chambres. Nous étions amenés à manger dans les réfectoires, à interagir avec nos semblables, et surtout à nous entraîner. Il était temps de tester nos nouvelles capacités et prouver que Arkanian avait eu raison d’investir sur nous. Les quelques réfractaires furent rapidement désactivés. C’était un bon moyen de faire passer le message : vous n’êtes pas reconnaissant ? Ce n’est pas grave. Nous trouverons une autre âme en perdition à télécharger dans ce corps. Alors forcement, rapidement, chacun garda ses idéaux révolutionnaires pour soi. J’étais mort une fois, je n’avais pas envie de renouveler l’expérience. Je jouais donc le jeu, espérant en voir un jour la fin, sans passer par la case game over.

Et je devais bien avouer que certaines de mes nouvelles améliorations étaient assez… Cool. Ce qui était commun à nous tous, c’était la fluidité de nos mouvements, la rapidité d’exécution de ces mouvements et la force de notre corps. Je ne m’étais jamais senti aussi puissant. Et les améliorations rendaient le tout bien plus excitant. A chaque jour, nos superviseurs modifiaient nos implants pour que nous puissions trouver chaussures à notre pied. Ils notaient nos facilités avec certains supports, et cherchaient à créer la combinaison qui convenait le plus à chacun. Mais à chaque fin de journée, nous étions de nouveau désactivés et nos implants étaient retirés. Aucun risque n’était pris. Ils nous considéraient comme une évolution naturelle de l’homme. Il était hors de question de nous donner trop de pouvoir. Si nous étions l’étape suivante, ils étaient nos créateurs, et à leurs yeux, cela leur donnait encore plus de valeur que nos simples vies.

Mais je m’y étais fait. Tout comme à ce nouveau visage que je ne reconnaissais pas et qui paraissait maintenant avoir toujours été le mien. Je m’étais également habitué aux lignes métalliques creusées le long de mon corps. Je ressemblais réellement à un humain. En tout point, ces scientifiques dégénérés avaient même pensé à me fabriquer un pénis synthétique. Mais seuls mes créateurs savaient quelle avait été mon espèce avant ma mort. Même moi, je l’ignorais. Et bien malgré moi, j’avais réussi à m’habituer à tout ce mystère. Bien plus en réalité qu’à ma nouvelle condition de demi-robot prisonnier d’une multi-planétaire diabolique. Ce que je ne savais pas encore, c’est que je n’étais pas le seul.

Un jour, un médecin entra dans ma chambre. Elle était plus agitée que la plupart des médecins que j’avais vu jusqu’à présent. Tout le monde était toujours calme dans ce laboratoire à taille humaine. Tout le monde avait tout le temps l’air de savoir ce qu’il faisait. Même les cobayes. Inconsciemment, nous savions ce à quoi nous étions destinés. Mais elle, elle semblait perdue.

    - Je peux vous aider Docteur ?

    - Oui. Euh… Est ce que c’est à vous ça ?

Elle me tendit un collier que j’avais déjà vu. Avec le peu de souvenir qu’il me restait, tous ceux que j’avais créé depuis ma seconde naissance était fermement ancré dans mon cerveau. Je l’aurais reconnu entre tous.

    - Oui. Il était à moi. Mais où avez vous trouvé ça ?

    - Ecoutez… Ne croyez pas tout ce que vous voyez… Les médecins ici, les ingénieurs, les scientifiques… Nous n’avons pas choisi d’être ici non plus. Vous n’êtes pas les seuls retenu en otage…

    - Même si c’était le cas… Je ne peux rien pour vous… Vous savez très bien que je n’ai pas le choix. On a beau être dans le même bateau, on ne peut rien y faire…

    - Vous vous trompez.

La jeune femme me montra ce qu’elle cachait dans sa sacoche. Je reconnu la puce sans hésiter. Un implant d’Assimilation Martiale. Je m’en étais déjà servi plusieurs fois. Et à côté un blaster. Un RSKF-44 heavy blaster modifié par la Arkanian Cyber. Je connaissais à m’y connaître un peu en arme. Et d’après ce que je pouvais voir la médecin s’était renseigné sur moi. C’était mon arme favorite. Puissante, précise, et qui avait un coup à la place des deux coups classique du RSKF-44. Mais même en maîtrisant les arts martiaux, et en tirant des coups de feu, je doutais de pouvoir aller bien loin.

    - Ce n’est pas avec un blaster et un quelques techniques de combat que l’on va aller très loin.

    - Non. Mais avec ça, si.

La femme sortit de son sac une arme que je n’avais pas vu, dissimulée sous un tissus. Une frisson parcouru tout mon corps quand elle plaqua l’arme contre mon torse. Je fus pris de tremblement un instant, avant de que ma vue ne se trouble. Mes genoux flanchèrent sous mon poids.

    - Pas encore…

Et de nouveau il faisait noir et froid.





Le réveil fut comme tous les autres. Dans les mêmes conditions troublantes que j’avais connues jusqu’à présent. J’étais dans une salle plongée dans le noir. La même salle triste et lugubre ou j’avais rencontré le Doctor Dagon. Mon optique redémarrait. Je pouvais voir la barre de chargement avancer alors que les sons s’intensifiaient et la lumière se précisait. A ma gauche, pianotant sur le datapad qui était branché directement à mon lit diagonal, puis directement à mon cerveau, je reconnaissais la jeune femme qui m’avait plongé dans cet état.

    - Bonjour Doctor… J’imagine que tout marche selon votre plan… Vous travaillez depuis tellement longtemps pour Arkanian Cyber que vous avez oublié ce que cela signifiait de donner son accord ? Vous n’êtes pas différente des autres.

    - Chut ! Taisez vous. Nous n’avons pas beaucoup de temps. Ils vous croient mort.

    - Ce ne serait pas la première fois…

    - Je suis entrain de desinstaller tous les protocoles de sécurité de votre cyber cortex. Arkanian ne pourra plus vous désactiver à volonté. Vous pourrez utiliser tous vos équipements. Ca désactivera votre traceur également.

    - Et dire qu’ils m’avaient promis la liberté.

    - Chut. J’ai aussi installé votre module d’Assimilation Martiale. Votre dossier disait d’y installer le K’tara. J’aurais aimé avoir le temps d’ajouter d’autres amélioration à vos prothèses. Mais on manque de temps.

    - Vous allez finir par me dire ce que je fais ici ?

    - C’était le meilleur moyen pour que vous m’aidiez à m’échapper. Ça nous rapproche de la sortie et nous pouvons progresser discrètement. Le temps qu’ils comprennent que vous n’êtes pas mort, nous aurons atteint la sortie. C’est pour ça qu’il faut se dépêcher.

    - Très bien et une fois dehors qu’est ce que fait ? Hein ? On est seul, sur une planète qui sera à notre recherche. Je ne nous vois pas aller très loin.

    - J’ai un contact de la Nouvelle République. Il nous aidera.

Un flash lumineux bloqua mon champ de vision. Pourtant aucune lumière n’avait été allumée. C’était un souvenir qui se heurtait contre mon cerveau, essayant de revenir à sa place originelle. La République… Ce nom était familier, et il faisait écho à un autre nom… L’Alliance Rebelle. Oui, je connaissais la rébellion. Avais je été un de leur membre ? Oui, ça devait être ça. Le logo à moitié effacé sur ma plaque, c’était le symbole de la rébellion.

    - C’est pour ça que vous m’avez choisi moi. Vous auriez pu prendre n’importe qui d’autre, mais j’étais le seul qui avait une trace de son passé susceptible de vous aider…

    - Ne le prenez pas personnellement… Voyez le bon côté, nous pourrons être libre.

    - J’en ai ma claque d’entendre ce refrain. Si vous pouviez arrêter de me dire ce que je dois penser, on pourrait…

    - Ça y est. Téléchargement dans un, deux, TROIS !

Mon dos se souleva de la table sur laquelle j’étais attaché, ma vision devint flou tandis qu’un grésillement insupportable sifflait à mes oreilles. J’aurais voulu crier, hurler même, mais j’en étais incapable. C’était comme si tout mon corps avait été mis sous tension électrique. Je pouvais sentir ce gout métallique à travers ma gorge. Puis tout redevint normal, si ce mot était encore à même de me définir. Les câbles se détachèrent pour me libérer, tout comme les sangles de la table. Je tombais à genoux avant que la scientifique ne m’aide à me relever.

    - On ne doit pas traîner. Prenez ça. Vous pourriez en avoir besoin.

J’attrapai le flingue et posai mon doigt sur la gâchette. Pendant un court instant, je fus tenter d’appuyer et de mettre fin à tout ça rapidement. Je commençais à être lassé du comportement paternaliste et dictatorial des membres de Arkanian. Mais une petite voix à l’arrière de mon crâne m’en empêcha. Elle se servait de moi, peut être que je pouvais me servir d’elle également. Si je parvenais à sortir d’ici ce serait gagné. Et si je me faisais attraper, je n’avais plus grand chose à perdre de toute façon.

    - Allons y.

Elle ouvrit la porte de la chambre et m’invita à la suivre. Un couloir lumineux attendait de l’autre côté. Elle regardait de chaque côté pour s’assurer que la voie était libre. Alors elle sortit enfin. Je m’engouffrai dans le corridor, trottinant pour la rattraper. Elle était pressée de déguerpir. Nous risquions beaucoup.

    - Où va-t-on ?

    - Au bout du couloir, il y a un escalier qui mène au service au hangar. On s’échappera avec un speeder.

    - Est ce que le hangar ne serra pas gardé ?

    - Si… Et dès qu’ils se seront aperçu de votre disparition, ça ne va pas s’arranger. Mais j’ai prévu une diversion. J’ai réussi à voler un de vos anciens corps. Je l’ai réparé du mieux que j’ai pu… Il essaiera de fuir par la grande porte.

    - Mon ancien corps ?

    - Une coquille vide dans laquelle j’ai installé un programme robotique pour qu’il m’obéisse. Ils s’en rendront compte trop tard.

Cette idée me dérangeait. Arkanian m’avait tout pris : mon ancienne vie, mon avenir, mes souvenirs et mon identité. Je n’avais même plus de corps. Rien n’avait plus de sens. Je doutais de tout ce qui m’entourait. Même des intentions de la doctoresse. Même de ma propre vue. Qu’est ce qui me disait que ce n’était pas qu’une simulation ? Je jouais peut être au jeu tordu des scientifiques qui m’avaient créé. Je pinçais ma jambe pour essayer de me réveiller. Je ressenti une simple douleur malgré les fibres de Duracier. Et pas de réveil. Je ne rêvais peut être pas… Mais je n’avais pas confiance pour autant. Encore moins en sachant qu’un de mes corps servait d’appât.

    - J’espère que votre plan va marcher. Je ne…

    - Qu’est ce que !? Qui êtes vous ? Qu’est ce que vous faites ici ?

Un homme en tenue de sécurité avait surgit d’une des pièces qui parsemaient le couloir blanc. La porte s’était ouverte sur ma droite. J’agis alors par pur réflexe. J’écartais la scientifique pour me libérer le passage et envoyer mon pied dans le thorax de l’homme en question. J’avais eu l’occasion de m’entraîner au combat contre des mannequins, ou des droïdes. Jamais contre des Humains et Aliens. Mon talon brisa son sternum avec une force qui envoya l’agent de sécurité à l’autre bout de la pièce dans laquelle il se trouvait. J’appuyais sur la commande de la porte pour la refermer. Une fois fait, mon poing s’écrasa dans le boitier d’activation.

    - Ne trainons pas. Ils vont bientôt savoir qu’on est là.

Nous partions en courant. Il n’était plus temps de perdre un instant dans ce lieux cauchemardesque. J’aurais pu aller beaucoup plus vite que la scientifique. Mes jambes me portaient sans le moindre effort. Mais je ne pouvais pas l’abandonner alors qu’elle gérait la suite de notre plan. Je fus néanmoins obligé d’accélérer la cadence quand d’autres agents de sécurité s’attroupèrent dans le couloir.

Ce fut un bain de sang. J’étais un cyborg aux capacités martiales exacerbées, face à une poignée de combattant prisonnier de leur enveloppe charnelle. Le premier soldat leva son blaster dans ma direction. Avec vitesse et précision, je pris appuie sur le mur et sauta par dessus lui avant qu’il ne puisse faire feu. Je tombai dans son dos et continuai ma course en roulant au sol, dépassant un second combattant. Alors je me relevais, sautant à nouveau, genoux tendus, dont le coude pointait directement en direction du menton d’un garde. Il s’écroula instantanément. En retombant au sol, j’attrapais une main tenant un bâton électrique qui se dirigeait vers ma tempe. Une torsion du poignet brisa le bras de l’assaillant qui lâcha son arme. Je la récupérai avant qu’elle ne touche le sol, sentant à ce moment là, une matraque heurter inefficacement mon dos. Dans une vrille, je faisais face à l’attaquant, pointant avec trop de rapidité pour lui, ma nouvelle arme entre ses côtes. La puissance du coup perfora un poumon. Une odeur étrange se répandit dans le petit espace du couloir auparavant immaculé. Une odeur de gaz… Du Tibana. Mon corps réagit instinctivement. J’effectuais une roulade, tandis qu’un tir de blaster me frôlait. En me relevant, ma main gauche saisit l’avant bras tenant le pistolaser. Ma main libre entreprit de faire ployer le coude de l’homme en sens inverse. Un craquement sinistre gratifia de succès ma clé de bras alors que j’en profitais pour prendre son arme. Le dernier combattant avait compris son impuissance et s’enfuyait déjà. Je levai le blaster, visai et tirai par cinq fois. L’homme s’écroula au milieu du corridor alors que la chercheuse arrivait enfin à mon niveau.

    - Continuons. J’espère que votre diversion suffira après tout ce vacarme.

Le reste du trajet fut bien plus calme. Apparemment le second moi arrivait à l’entrée du bâtiment au moment où j’ouvrais la porte menant au hangar. Toute l’attention était détournée de notre position. Je pouvais voir les gardes un peu plus loin, tous focalisés sur les écrans reliés aux caméras du bâtiment. C’était le moment d’agir. Un speeder venait de démarrer non loin de notre position. Je faisais signe à la femme de me suivre. Elle courut après moi alors que je la devançais de plusieurs mètres déjà. Le speeder allait suffisamment lentement dans le hangar pour que j’arrive à l’atteindre. Sans lui laisser le temps de comprendre, mon bras mécanique attrapa le col du conducteur et l’éjecte de sa place. Je sautais pour prendre la place du pilote. Je ralenti un instant pour laisser à la doctoresse le temps de me rejoindre. Alors, la main tenant fermement le levier d’accélération, je poussais les propulseurs à leur maximum. Je ne savais ni quand j’avais appris, ni comment je pouvais m’en souvenir, mais je savais piloter un speeder. Suffisamment bien pour nous permettre de franchir le portail de sécurité avant que les gardes ne réussissent à fermer les portes du hangar. Nous étions libres.





    - Où va-t-on maintenant ?

Nous avions abandonné le speeder dans une ruelle un peu plus loin. Mon signalement avait été donné à la police locale. Nous marchions donc dans l’ombre des ruelles. Le médecin avait délaissé sa blouse blanche, quant à moi, j’avais trouvé un vieux drap sale qui me servait de capuche. Nous avions fait le plus gros. Je n’avais pas envie de me faire coincer maintenant.

    - Mon contact nous attendra à ces coordonnées. Il y a un vaisseau de transport qui nous attendra.

    - Quittons cette planète maudite.

    - Je m’appelle Hayeve Symfrie au fait.

    - hum… Je m’appelle 24623556 apparement.

    - Vous ne vous souvenez vraiment pas ?

    - Non. Je ne me souviens pas. Vous avez fait du bon boulot.

    - La perte de mémoire ne faisait pas partit de nos études… Mais quand il est devenu évident que nos essais traumatisaient le cerveau des patients au point de leur faire perdre la mémoire, le Docteur Dagon a vu ça comme un avantage.

    - Oui. C’est pratique pour faire de vos « patients » des marionnettes plus dociles.

    - Sur votre plaque militaire. Elle me tendit la plaque qu’elle avait gardé jusqu’à présent. Je l’attrapai et la regardai à nouveau. Vous vous souvenez de quelque chose ?

    - Non. Tout ce que je sais c’est que mon nom commence par Ka et mon nom par Al… Apparement j’ai appartenu à la résistance. Mais c’est tout ce que je sais.

    - Peut être que mon contact pourra vous en dire plus.

    - Peut être…

    - C’est là. A droite.

Face à nous un bâtiment suffisamment grand pour y faire tenir un cargo. Il semblait être à l’abandon. Le bon endroit pour y cacher un vaisseau et foutre le camp en toute discrétion. Je devais au moins reconnaitre à la jeune femme d’avoir pensé à tout. Mais ma confiance n’était pas pour autant plus importante. Ni en elle, ni en son contact. En approchant, un homme sortit du bâtiment et vint à notre rencontre.

    - Eh bien, on parle de vous un peu partout en ville. C’est lui ? L’homme de la résistance ?

    - Oui. Il a sa plaque si vous voulez vérifier.

Je m’approchais de l’homme et lui donnait la petite plaque métallique. Il la scanna à l’aide d’un datapad de poche. J’étais curieux de savoir s’il allait pouvoir me dire qui j’étais. Les numéro d’identification aurait peut être un sens pour lui.

    - Oui… C’est bien toi.

Il y eut alors une détonation. Je n’avais rien vu venir cette fois. Le vent avait soufflé l’odeur de gas, l’homme s’était tenu dans mon dos. J’avais relâché ma garde un instant de trop. Cela avait été fatale.

    - Et merde...

Une nouvelle fois aujourd’hui, je m’effondrais au sol, inconscient.





Même journée, même réveil, encore une fois. Mais cette fois, j’étais simplement attaché à une chaise et non plus une table d’opération. Et je devinai être déjà loin de Vohai. Le son caractéristique des réacteurs d’hyperespace ne laissait pas de place au doute. Encore une chose que je savais, sans me souvenir comment. Mais j’étais sûr que nous nous déplacions à la vitesse de la lumière. Et j’étais presque sur également que Hayeve m’avait piégé. Évidemment… Qui aurais pris le risque de s’échapper de Vohai pour moi sans aucune contrepartie ? Et le docteur ne semblait pas rouler sur les crédits… Alors il n’y avait que deux possibilités : soit mon rang au sein de la république justifier cette mission, soit j’étais le paiement. Et vu que j’étais attaché à une chaise, j’avais mon avis sur la question.

    - Bien installé ?

L’homme qui nous avait accueilli au hangar fit son apparition. Il s’assit face à moi, les coudes posés sur ses genoux.

    - Où est le docteur ? Elle a eu le droit au traitement VIP c’est ça ?

    - Tu penses que nous ne respecterons pas notre part du marché ? Le docteur va être escorté dans un monde de la Nouvelle République, comme promis. Avec ses compétences et ses connaissances elle s’en sortira facilement. Tu ne devrais pas t’inquiéter pour elle, mais plutôt pour toi.

    - Oh ne vous en faites pas. Je ne m’inquiétais pas vraiment pour elle. Ce n’est pas le mot...

    - Est ce que tu sais seulement pourquoi tu es là ? Tu es recherché par l’Empire mon gars. Et l’Empire paie bien.

    - Vous êtes des chasseurs de prime… Les liens s’étaient fait seuls, par des mécanismes dont j’ignorais tout et qui pourtant étaient là.

    - Bingo. Et on va tirer un bon petit pactole pour ta tête. Il paraît que tu es amnésique. Tu ne te souviens vainement de rien ?

    - Non…

    - Il était une fois un soldat de la résistance qui n’aimait pas suivre les règles. Un petit routeur de merde assez utile en tant de guerre. Mais quand la résistance a pris fin et que la république a été créé, ses méthodes ont été jugée trop… radicales. Mais tu n’en avais rien à faire hein ! Tu es parti, seul, et tu es devenu un terroriste frappant les mondes impériaux. Jusqu’à ce que tu te fasse exploser. On a bien failli croire que t’étais mort. On était si prêt du but. Bon sang ce que c’était frustrant. Mais on a fouillé un peu et pas de corps, rien. Pas de prime ? C’était impossible. Et voilà qu’on a découvert que tu avais survécu. Et il est grand temps de toucher notre prime…

L’alarme du vaisseau se déclencha tout à coup. Le chasseur de prime se redressa surpris. De toute évidence, cela ne faisait pas parti de son plan. Un rictus mauvais se format sur mon visage. J’adorais voir la détresse qui se lisait sur le sien. D’autant plus quand son vaisseau commença vibrer sous l’effet d’un rayon tracteur. Je ne savais toujours pas comment je le savais, mais nous étions abordé.

    - On a un petit problème à ce que je vois.

    - Garick ! Surveille le. Je vais voir ce qu’il se passe.

Il s’éloigna, me laissant seul avec son homme de main. Un brute Gamorèenne avec un oeil en moins. Il était aussi laid qu’un Crolute et sûrement tout aussi bête.

    - Alors mon cochon ? Tu as trop peur pour allez voir ce qu’il se passe là bas ?

Sa réponse ne se fit pas attendre, il envoya son poing valser dans mes côtes. J’avais beau avoir une constitution solide, le coup réussi tout de même à me couper le souffle. A croire que si mes côtes était en duracier, mes poumons eux n’avaient pas changés.

    - C’est ce que tu appelles frapper ? La truie qui t’a enfanté cogne plus fort !

Un coup poing directement au visage. La encore, les os tenaient mais le choc était puissant. Je ne savais pas comment les scientifiques s’étaient débrouillé pour me fabriquer, mais j’avais mal, et je sentais un léger filet de sang couler depuis ma lèvre synthétique. Je sentais quelle avait craquée sous le coup. Guérirait-elle comme une peau classique ? Ou devais je en changer à chaque fois que je l’abimais ? Toujours est il que j’avais souvenir d’avoir été frappé bien plus fort que ça. Je crachais du sang sur le sol et souriait au monstre.

    - Tu frappes comme un Jawa… Je pourrais faire ça toute la journée.

Un coup de pied cette fois. En plein dans le menton. La Force du coup fit même tomber la chaise, c’était exactement ce que j’espérais. Mais le choc était plus rude que ce à quoi je m’étais attendu. Ma mâchoire grinçait étrangement. Pourtant je doutais qu’elle puisse se déboiter comme un os classique. Je soufflais un coup, restant concentré. Les chocs à répétions avaient desserrés mes liens. Suffisamment pour que je puisse libérer un des bras de la chaise. Ma prothèse devait avoir la puissance suffisante pour briser l’attache. Il me fallait attendre le bon moment. Je chuchotais une insulte pour mon bourreau.

    - T’as dis quoi ?

    - Ton père devait être un Wioslea.

    - Quoi ?!

    - J’ai dis… Ton père devait être un Wioslea.

Il m’attrapa par le col en me soulevant du sol.

    - Parles plus fort !

Alors que mon bras arrachait le cercle métallique qui me gardait prisonnier, je donnai un coup de boule puissant dans le nez du Gamoréen. Il recula en pleurant et se tenant le groin. Ma main libre en avait profité pour saisir le blaster à sa ceinture. Deux coups bien placés à cette distance et il s’effondra. Mais je n’avais plus le temps d’agir. Le sas s’ouvrit à nouveau et le chasseur de prime entra en courant, poursuivit par une immense Nautolan qui tenait un marteau électrique dans ses mains. Le chasseur était terrifié, il tomba à genoux, suppliant qu’on l’épargne. Le marteau fracassa ses os et son cerveau d’un seul coup. Moi, j’étais toujours au sol, pétrifié par ce que je venais de voir. Ce fut le coup de pied d’un homme sur mon arme qui me fit reprendre conscience. Le blaster tomba plus loin et le Nautolan se tourna vers moi. Un de ses hommes m’avait désarmé et me tenait en joue. Je levais ma main libre en signe de soumission.

    - T’es qui toi ? Le Nautolan s’agenouilla prêt de moi. L’insigne sur son blouson fit remonté des souvenirs enfoui dans mon cerveau. C’était des pirates, les Night Fangs. Réponds si tu ne veux pas finir comme lui.

Je ne pouvais pas leur dire pourquoi j’étais sur ce vaisseau… Si ils apprenaient que j’étais recherché par l’Empire et qu’un prime avait été mis sur ma tête, ils ne m’accorderaient pas un meilleur traitement de faveur. Je devais mentir. Mais comment mentir ? Je n’avais même pas de nom… Pas de passé… La seul chose que j’avais c’était la plaque qui pendait à mon coup. Ka. Al.

    - Je m’appelle Kaal.

    - Juste Kaal ?

    - Oui, je suis orphelin. Mes parents m’ont abandonné quand j’étais gamin. Je ne connais pas mon nom de famille. J’ai fui l’orphelinat dès que j’ai pu et j’ai commencé à voler. Et à arnaquer ce que je pouvais. Ces deux là y compris. Mais ils n’ont pas trop apprécié… Je vous jure que je n’ai rien à faire avec eux. Prenez ce que vous voulez, mais ne me tuez pas.

    - Ne pas te tuer ? J’ai déjà pris ce vaisseau, pourquoi diable je devrais t’épargner ?

    - Je peux vous être utile ! Je sais manier un blaster et piloter. Je n’ai pas grand chose à perdre, pas de famille, pas de femme, rien. Je suis prêt à payer ma liberté.

Le Nautolan se mit à rire en se redressant.

    - C’est une offre que je pourrais accepter l’orphelin. Mais je ne suis pas sur qu’elle te soit plus favorable que la mort. Dis Arkin, le dernier gamin qui devait s’occuper du Nexu, il est bien mort c’est ça ?

    - Oui chef.

    - Et bien Kaal l’orphelin. Il faut croire que tu as trouvé un travail. Bienvenue parmi les Night Fangs. Allez tout le monde. On prend ce qu’on peut et on se tire d’ici.





C’est comme ça que je suis devenu un pirate. Au plus bas de l’échelle de la piraterie. Je faisais la vaisselle, le nettoyage, la nourriture, les taches ingrates. Mais si le capitaine était cruel, il savait aussi reconnaitre le potentiel de ses hommes. Et du potentiel, au vue de mon corps bionique, j’en avais. Finalement, assez rapidement je pu participer aux abordages et autres mission plus périlleuses. Je me débrouillais assez bien avec un blaster à la main. Et le module de combat que m’avait implanté Hayeve était assez efficace. J’avais d’ailleurs appris qu’elle n’avait pas été tuée lors de l’abordage. Elle avait réussi à prendre la fuite à bord d’une capsule du vaisseau. J’espérais qu’elle avait airé dans le vide longtemps avant d’être retrouvé. Etrangement, l’attaque des pirates m’avait donné une nouvelle opportunité. D’après ce que je savais, j’avais trahi la république, l’empire avait mis ma tête prix, et Arkanian n’était pas prêt de m’oublier. Un nouveau départ ne pouvait pas me faire de mal. Les pirates étaient ce nouveau départ. Et j’avais trouvé une nouvelle famille avec eux.

Certains étaient même devenus mes amis, comme c’était le cas de Grifingr, un Dowutin imposant et charismatique. Je me rappelais encore de notre premier rencontre, j’avais fini mes taches de la journée et je jouais au Sabacc avec les autres pirates. J’étais entrain de prendre tout l’argent d’un des joueurs qui le prenait assez mal.

    - Hey tu triches ! C’est mal !

    - Si tu n’étais pas un pirate, je t’aurais presque pris au sérieux. Mais rien de tout ça n’est mal.

    - Ah oui ? Et depuis quand ?

    - Et bien… Il y a la légalité et l’illégalité. Il y a la joie ou la tristesse. Riche ou pauvre, Vivant ou Mort. Mais il n’y a pas de mal ou de bien. Les choses arrivent c’est tout. Une chose après l'autre. Et là je viens tout simplement de te plumer.

Le colosse avait laissé échappé un rire tonitruant, à en faire trembler nos cartes sur la table. Depuis il ne m’avait plus quitté. Il m’avait pris sous son aile en quelque sorte. Et il était devenu mon meilleur ami. Ses rêves de grandeurs me faisaient rêver. Petit à petit j’en étais venu à avoir les mêmes aspirations. Je n’avais pas de passer. Mais je pouvais toujours me construire un futur. Un futur grandiose, où nos noms seraient connus de tous.

Mais nous ne pouvions pas grandir au sein de notre équipage. En m’aidant, et en travaillant avec acharnement, je finis par réunir une somme suffisante pour racheter ma liberté. Le capitaine fut bien obligé d’accepter. Il n’allait pas refuser des crédits. Mais je soupçonnais qu’il soit déçu. Cela faisait bien longtemps qu’il avait fini de me voir comme sa chose, mais comme un membre de son équipe. J’aurais surement pu partir autrement, mais c’était un moyen de le remercier pour cette nouvelle vie. Ainsi, Grifingr et moi, à bord du Deviance, un vieux Razor Crest Gunship, nous avions décidé de nous rendre sur Nar Shadaa, la planète où naissait les légendes : Mengsk Tenlos, Han Solo, Kain, Boba Fett, Shanir, Cad Bane, Xizor, Bossk, Zann, et tant d’autres…

Nous aussi nous allions devenir des légendes !
Modifié en dernier par Kaal le mar. 22 déc. 2020 00:11, modifié 2 fois.
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By Kaal
#38644
Psychologie :

Dans les années qui suivirent ma fuite, après avoir échappé à Arkanian Cyber, je ne pus m'empêcher de me demander si j'étais un monstre. Après tout, pourquoi aurais je pensé autrement ? J'étais devenu un cyborg amnésique ne connaissant même pas son propre nom.

Pire encore, tout ce que je savais, c'était que j'avais rejeté la république et fait des attentats dans les mondes de l'empire. Peut être que je méritais ce qui m'arrivait. Peut être était ce un juste retour des choses pour tout ce que j'avais pu commettre comme atrocité par le passé.

Mais au bout d'un moment, cette idée s'estompa doucement. Tout ce que j'avais été n'était plus. Ce que j'avais pu faire, cela n'existait plus. J'avais eu une chance que la plupart des être vivant de cette galaxie n'avait jamais eu. Je pouvais repartir à 0. Tout était effacé. J'avais devant moi une réel opportunité. Contrairement à beaucoup, prisonnier de leur habitude et de leur vie, je pouvais décider qui je voulais être.

Et je le savais parfaitement. J'allais devenir une légende ! Le bien, le mal, le bon, le mauvais, tout cela n'importait plus. A partir de ce jour, j'allais vivre selon mes règles, selon mes désirs. J'allais tout faire pour atteindre mon objectif. Le nom de Kaal serait entendu partout. Dans les cantina, dans les bas fonds, dans les hautes sphères. Je serais une légende qui qu'il en coute.

Alors, je vous vois venir. Encore un mercenaire sans foi ni loi. Non ! Je ferais ce qu'il faut. Mais selon mes règles. Car il faut croire que si j'étais devenu amnésique, ma personnalité en elle même ne semblait pas prête à changer du tout au tout. Je ne me serais pas vu faire du mal inutilement. Je n'aurais pas tué pour le plaisir. Ni voler à un mendiant. J'avais des principes que même l'absence de passé semblait ne pas pouvoir effacer. Et parmi ces principes, les plus grands étaient l'honnêteté et la loyauté.

C'est pourquoi avec Grifingr, nous allions devenir des légendes !

INVENTAIRE


Crédits : 2 mois de salaire

Arme : Westar 35

Image

Equipements :
  • Greffes Cybernétiques (organes vitaux) : Amélioration : filtre les gaz, les toxines, retient sa respiration plus longtemps et boost d'adrénaline.
  • Peau synthétique : donne une apparence humaine, mais il est possible de la désactiver pour laisser les prothèses visibles.
  • Cyber Cortex : 1/2 Upgrade - Assimilation Martiale (K'tara)
  • Armure Cybernétique : 0/2 Upgrade
  • Bras Améliorés droit : 0/2 Upgrade
  • Bras Améliorés gauche : 0/2 Upgrade
  • Jambe Améliorés droite : 0/2 Upgrade
  • Jambe Améliorés gauche : 0/2 Upgrade

Vaisseau : Razor Crest Gunship

Image
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By Malice
#38791
Réveille toi, et plus vite que ça, Samurai, on a une galaxie à faire brûler.

Que dire que dire... Déjà niveau présentation et orthographe c'est propre, si il y a eu des fautes, aucune ne m'a sauté aux yeux. Ensuite, niveau scénario c'est une histoire dont on devine aisément les inspirations, mais une histoire qui tient la route et qui donne envie d'en savoir plus ! Un background intriguant, un avenir plein de nouveaux horizons, le moins que l'on puisse dire c'est que ce cher Kaal a tout pour bien démarrer. La seule chose que je puisse souhaiter à cet ex révolutionnaire, c'est de ne jamais recroiser le chemin d'Arkanian Cyber...

Côté équipement rien d'exceptionnel, évidemment tu es un cyborg donc cela implique des capacités physiques au dessus de la moyenne mais cela implique aussi des dépenses de la vie commune plus nombreuses pour entretenir ton corps de fer, ne l'oublie pas quand tu créeras ton compte en banque !

Le personnage est donc validé !
Bonne chance pour ta nouvelle vie, Samurai, et que la force soit avec toi ! :saberg:
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By Kaal
#38887
CARNET DE BORD

RP dans l'ordre Chronologique

L'arène de la mort
ft. Sareth et Jack
En cours
Kaal et Grif acceptent de participer à un tournoi de combat de gladiateur suite à la demande de Shanyr. Ils devront faire équipe avec une Mando, un Droïde et un beau parleur.

Un sourire d'ange
Privé
Terminé
Kaal part à la recherche d'un contrat sur Nar Shaddaa. Il rencontre la sulfureuse Shanyr et accepte son offre.

Cyborg to Hire
Privé
Terminé
Grifingr fait l'acquisition d'une boutique en très mauvais état. Mais la boutique une fois rénover pourrait être un tremplin pour les mercenaires. Il fallait donc trouver des crédits.
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