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Serelia O'Minara

MessagePosté :jeu. 30 sept. 2021 14:33
par Serelia O'Minara
IDENTITE


Nom du Personnage : Serelia O’Minara
Race :Miraluka
Âge :19 ans
Planète d'origine : Alpheridies, dans le système Abron

PROFIL


Image


Métier :Padawan
Faction : Ordre Jedi
Description :
De loin, rien ne saurait différencier Serelia d’une humaine. Des cheveux roux mi-longs qui lui arrivent presque aux épaules tombent devant son visage où une constellation de taches de rousseur s’étend d’une tempe à l’autre, au-dessus de ses joues et sur son nez retroussé. Elle possède une peau pâle, davantage éclairée par les lumières d’intérieur que par les rayons d’une quelconque étoile, qui jure avec ses cheveux flamboyants, accentuant d’autant plus son épiderme laiteux. Ses lèvres fines sont souvent closes et abimées, la Miraluka ayant la fâcheuse tendance à se les mordre lors de ses lectures ou de ses réflexions.

Difficile de parler des Miraluka ou de Serelia sans évoquer l’absence d’yeux, cachée par un bandeau de cuir sombre et d’un tissu lui tombant jusque sur l’arête du nez. Une cicatrice laissée par un sabre laser fend sa clavicule gauche jusqu'à la naissance de sa poitrine, laissant une marque indélébile qui aurait pu être mortelle si un certain Jedi n’avait pas retenu de justesse le bras s’apprêtant à la frapper mortellement.

Serelia n'est pas très grande, dépassant tout juste le mètre soixante-cinq, et possède une silhouette globalement passe-partout. Elle possède tout de même une fine musculature après des années d'entraînement au Temple et des doigts fins, habituée à pianoter et manipuler des objets fins plutôt que faire de lourds travaux. Sa voix est naturellement calme et douce, mais porte encore un léger accent, hérité de son enfance parmi son peuple.


Histoire :La Miraluka naquit sur le monde qui abrite son peuple depuis leur grand exil, il y a cela des millénaires, Alpheridies. Comme tous les Miraluka, elle ressentait la Force et voyait le monde à travers elle. Chaque être, chaque objet, chaque émotion transparaissait grâce à la Force, dans une vision aussi claire qu’obscure, le monde ne se militant pas aux couleurs et aux formes et formait un tout nuancé. Une vision qui n’était que banale pour elle et qu’elle imaginait universelle dans cette galaxie qu’elle pouvait sentir lorsqu’elle levait sa tête et son esprit vers les étoiles.

Ses parents, agriculteurs anonymes, menaient une vie calme et paisible, loin des troubles qui agitaient la galaxie. Leur fils, plus âgé, rêvait, lui, de partir à la découverte de cet endroit si vaste dont il ne pouvait que scruter l’infini depuis la terrasse de leur maison. Lui ne rêvait que de partir, de parcourir la galaxie et ne cessait d’en parler à sa jeune sœur qui l’écoutait d’une oreille attentive, absorbée par les récits qu’il avait entendus ou, souvent, inventés de toute pièces. Mais cela fit écho chez la jeune Miraluka qui commença à davantage scruter le ciel, passant parfois des heures ainsi, immobile en tailleur à observer.

Ses parents commencèrent à s’inquiéter lorsque leur fille commença à dire qu’elle ressentait quelque chose lorsqu’elle observait ainsi le ciel. Au début, ils n’y firent pas attention, mais elle semblait pressentir les choses avec de plus en plus de fiabilité. Elle pouvait savoir lorsqu’il allait pleuvoir, lorsque quelqu’un allait frapper à leur porte, lorsque quelque chose avait besoin d’être réparé. Tout cela avec un naturel qui surprenait toujours un peu plus sa famille. Lorsque cela devint récurrent, il ne fit aucun doute pour ses parents que leur fille détenait une affinité avec la Force qu’eux-mêmes ne pouvaient appréhender pleinement malgré leurs propres sensibilités.

Et avec l'arrivée de ses phénomènes, ce fut la crainte qui s'installa également. La crainte que l'Empire et ses sombres envoyés ne prennent leur fille et ne l'emmènent loin d'eux pour qu'elle ne revienne jamais, ou qu'ils la transforment en un être mauvais qui ne pourrait plus être leur enfant. Leur ainé parla bien d'un groupe oublié, les Jedi, via des récits qu'il tenait d'un vieux Miraluka qui, pour beaucoup, n'avait plus toute sa tête, mais cela ne les rassura guère. Serelia, elle, se plaisait parfaitement dans la vie simple que ses parents lui offraient et n'avait pas vraiment conscience de ce qui pouvait se jouer autour d'elle et dans la tête de sa famille. Son affinité ne cessa pas parce que ses géniteurs choisirent de l’ignorer et de la cacher du mieux possible, bien au contraire. Il devint de plus en plus fréquent que des objets s’élèvent lorsqu’elle était à proximité, mettant parfois en danger la jeune Miraluka qui n’avait même pas conscience de ce qu’elle faisait. Parfois, elle disparaissait pour réapparaître comme si de rien n’était, affirmant sans cesse qu’elle n’avait pas bougé pendant tout ce temps, se dérobant à leur vision sans même le savoir.

Tous ces phénomènes ne firent pas changer d’avis les parents de la jeune Serelia qui resta à leurs côtés pendant encore plusieurs cycles, jusqu’à ce que quelqu’un, un jour, frappe à la porte. Ce fut Serelia, âgée alors de sept ans, qui ouvrit la porte et fit face à un inconnu portant de longs vêtements amples. Ce ne fut cependant pas cela qui l’intrigua le plus. Ce fut plutôt la vision qu’elle avait de celui qui se cachait sous la bure. L’aura puissante qu’il émettait subjugua la jeune Miraluka qui ouvrit la bouche, hébétée et surprise, tirant un sourire à l’inconnu dont la voix caverneuse sortit brusquement Serelia de sa transe.

- Bonjour, jeune fille. Me laisserais-tu entrer ? Je dois discuter avec toi et tes parents.

Elle invita sans attendre l’inconnu dans leur modeste demeure perdue au milieu des champs. Persuadée de bien faire, elle alla aussitôt prévenir sa petite famille qui s’assembla pour accueillir l’inconnu. Le discours qu’il prononça convainquit sans mal les parents, mais Serelia, elle, se sentait étrange, comme si quelque chose n’allait pas. Un pressentiment qui enflait dans sa poitrine sans qu’elle ne parvienne à comprendre d’où il venait, ce qu’il signifiait. Elle-même ne comprit pas comment ses parents avaient pu aussi vite changer d’avis et pourquoi elle-même suivait finalement cet inconnu jusqu’à son vaisseau, posé non loin. Ce fut à peine si elle échangea des adieux avec sa famille et ses affaires se limitèrent à ce qu’elle portait lorsqu’elle monta dans le vaisseau.

- La force est puissante en toi, tu feras une très bonne apprentie pour l’Ordre.

Elle tourna sa tête vers celui qui avait finalement retiré sa capuche. Un visage bardé de cicatrices et aux yeux d’un bleu saphir qui firent aussitôt se tendre l’enfant tant ils semblaient brûler d’un feu chargé d’émotions. Elle ouvrit la bouche, mais ce qu’elle aurait pu dire fut couvert par le bruit du moteur de l’appareil qui décolla aussitôt, ne laissant que quelques instants à la Miraluka pour apercevoir le toit de maison avant qu’il ne soit plus qu’un point indiscernable sous les nuages. Elle resta ainsi un instant, à fixer ce qui avait été son chez elle avant de se tourner vers l’immensité sombre qui, finalement l’attirait moins que l’idée de retourner chez elle. Tout un tas de voyants clignotait, bipait et l’intérieur du vaisseau était sobre, sommaire et empli de quelque chose qu’elle ne parvenait pas à comprendre. Comme si les émotions elles-mêmes avaient imprégné chaque parcelle du vaisseau.

- Assieds-toi et ne touche à rien. Je n’ai pas envie que tu fasses une bêtise. Il y a à manger derrière, va te servir, mais je veux que cet endroit reste propre, compris ?

Elle hocha la tête, mais resta immobile, incapable de bouger. Elle n’aimait pas cela, tout ça ne lui convenait pas, mais elle ne parvenait pas à ouvrir la bouche, les bras entourant son corps comme pour se protéger d’un danger qu’elle ne percevait même pas vraiment en dehors de ce pressentiment. Cela fit soupirer le pilote, la faisant se tendre davantage. Il se leva et l’entraîna par le bras à sa suite et le posa sur un banc avant de lui tendre une boite. Il y avait une sorte d’impatience dans chacun de ses gestes et des émotions se battant dans ses yeux. L’aura si éclatante qu’elle voyait lui paraissait tout aussi chaotique et étrange, comme si tout son être lutait sans cesse contre lui-même. Voyant qu’il commençait à taper du pied, elle s’empara de la boîte et l’observa retourner au poste de pilotage. Elle qui découvrait un vaisseau et une autre espèce pour première fois, cela l’accaparait moins que l’idée que quelque chose n’allait pas. Elle s’était toujours fiée à ses impressions et celle-ci stagnait dans tout son être.

Elle avait depuis longtemps terminé le repas lorsqu’elle fut finalement rejointe par le pilote qui se mit à sa hauteur avant de l’observer un instant. Passé au crible dérangeait l’enfant qui aimait de moins en moins le regard de cet homme qui la scrutait. Finalement, il ouvrit la bouche en s’asseyant à même le sol, soulageant Serelia du regard qu’il lui portait.

- Mon nom est Kh’ulkin, mais tu m’appelleras Maître. Tu ne parleras que si je t’y autorise et tu feras ce que je te dirais de faire. Je ne veux pas t’entendre te plaindre, chouiner, ou quémander. J’ordonne, tu obéis. Tu désobéis, tu es punie. Compris ?

Le hochement de tête frénétique ne suffit visiblement pas à Kh’ulkin qui asséna une gifle à Serelia, laquelle répondit aussitôt, d’une voix tremblante.

- Oui, Maître.

- Bien. Nous allons faire une halte, il y a un autre apprenti que je dois aller chercher. Tu viens avec moi, tu observes et tu apprends. Je ne vais pas te tenir la main.

Lorsqu’ils atterrirent dans une immense ville dont les bâtiments obstruaient même le ciel, la jeune Serelia fut complètement désorientée. Jamais elle n’avait vécu une vision aussi intense. Autant de gens, de vie, de bruits inconnus, de senteurs nouvelles, tout cela attaquait ses sens et elle se figea, perturbée par ce que sa vision lui offrait. Tellement plus de nuances qu’elle n’avait pu en voir jusque-là. Pourtant, même parmi le fourmillement de cet endroit, elle n’avait aucune difficulté à percevoir l’aura de Kh’ulkin qui s’était retourné vers elle. Elle sentait sa colère enfler, alors elle s’arracha en vitesse à la vision du spectacle incroyable qui lui donnait mal à la tête et elle le suivit. Elle ne pouvait s’empêcher de regarder autour d‘elle, voyant tant de races différentes d’un seul coup. Elle se demandait où ils étaient, mais garda les lèvres closes, voulant évitant une nouvelle gifle cinglante. Elle aurait pu fuir, elle y pensa. Mais où aller ensuite ? Comment rentrerait-elle chez elle ? Elle voulait revoir ses parents. Elle voulait rentrer. Peu importe ce que pouvait dire son frère, elle était heureuse avec eux, pourquoi changer ? Elle faillit heurter Kh’ulkin qui s’était arrêtée face à une porte d’apparence similaire à toutes les autres aux alentours.

- Nous y sommes. Souviens-toi, pas un mot.

- Oui, Maître.

Mais alors même qu’il était sur le point d’ouvrir la porte, il se figea et se retourna soudainement. Surprise, Serelia le fixa sans comprendre avant de le voir sortir quelque chose de la doublure de son manteau. Un objet métallique, mais dont l’aura lui semblait proche de celle de son porteur. Elle entendit une voix qui perça le bruit de la foule et elle finit par se retourner, pour ouvrir à nouveau la bouche. Deux silhouettes distinguaient du reste. Deux auras éclatantes, mais contrairement à celle chaotique de Kh’ulkin, les deux semblaient paisibles, calmes, emplies de sérénité. Elle aurait voulu toucher cette aura de la main, mais rien ne se passa comme elle s’y attendait. Des bruits stridents accompagnèrent l’apparition de lames de lumière et Kh’ulkin se jeta avec rage sur les nouveaux arrivants. Les trois s’affrontèrent sous les cris et regards des passants, virevoltant dans un ballet que Serelia observait sans bouger, incapable d’en détourner la vision.

- Ne reste pas plantée là ! Retourne au vaisseau, dépêche-toi !

- Oui, maître…

Elle ne bougea pourtant pas, comprenant qu’elle pouvait choisir de désobéir et que l’occasion ne se présenterait peut-être pas de sitôt. Elle resta là, immobile, défiant l’ordre que Kh’ulkin lui avait donné. Ce dernier, fou de rage, repoussa ses deux adversaires et se jeta vers Seleria. Elle perçut le mouvement d’un des inconnus qui tendit une main vers elle, puis une douleur cuisante la frappa du buste à la clavicule et elle s’écroula en hurlant tandis que Kh’ulkin, lui, s’enfuyait. Sa vision se brouilla et elle ne put que percevoir des ombres, silhouettes lumineuses s’approchant d’elle avant que des mains ne la soulèvent.

- Maître, il s’échappe !

- Il y a plus urgent, nous devons la ramener au vaisseau au plus vite. Contacte le droïde médical, qu’il soit prêt à mon arrivée.

- Bien, maître.

La suite ne fut qu’un enchainement de sons et bruits lointains, Serelia se réveillant dans un lieu inconnu, allongée sur une table et couverte d’un drap. Son torse était couvert de bandages et ses habits étaient pliés à côté, alors qu’un droïde était en train d’examiner elle ne savait trop quoi. Elle se redressa en silence et s’habilla le plus rapidement possible pour sortir de la pièce, cherchant en vain le bandeau qui servait d’ordinaire à protéger ses cavités oculaires. La porte s’ouvrit, dévoilant un des deux individus ayant combattu Kh’ulkin. Serelia se figea, soudainement inquiète d’être prise à faire quelque chose qui soit peut-être interdit. Inquiétude qui disparut en voyant le sourire de l’homme qui s’abaissa à son niveau en lui tendant le bandeau qu’elle n’avait pas trouvé dans ses affaires. Elle le prit délicatement et le remit en place sur son visage.

- Comment te sens-tu ?

- Mieux, merci. Où…

- Où on est ?

Elle hocha la tête. Elle avait bien vu le couloir s’enfoncer derrière l’homme, signe que ce n’était pas qu’une simple pièce seule, mais elle ne pouvait pas deviner où elle se trouvait.

- Nous sommes à bord d’un vaisseau en direction de Coruscant, nous devrions arriver dans peu de temps, tu es restée inconsciente une bonne partie du trajet. Je suis Lorel Jek’Kins, du Nouvel Ordre Jedi. Comment tu t’appelles ?

- Serelia… Je voudrais rentrer chez moi.

Elle perçut sans peine le conflit qui marqua un temps le visage du Jedi avant qu’il ne pose une main affectueuse sur son épaule, un air pincé sur les lèvres. L’enfant comprit sans peine ce que cela signifiait. Elle sombra dans un état d’abattement qui la laissa amorphe pendant le reste du voyage. Elle pensa encore et encore à sa famille, à sa maison, à tout ce qu’elle avait laissé derrière elle sans même y avoir réfléchi en suivant Kh’ulkin comme si c’était la seule chose à faire. Lorsqu’elle se sentit suffisamment bien pour se relever de sa position de cocon, elle sortit de la pièce où elle était restée et chercha le fameux JedI. Elle le trouva sans peine après quelques détours dans les coursives. Il fixait une table face à un autre individu que Serelia imagina être un autre Jedi. Ce fut lui qui la repéra et tourna la tête vers elle, soufflant quelques mots à Lorel qui tourna à son tour son regard vers la plus jeune.

- Approche Serelia, n’aie pas peur. Je te présente Valcey, c’est mon padawan, mon apprenti si tu préfères. Tu voulais quelque chose ? Tu as peut-être faim ?

- Je… J’aurai des questions…

- Je peux comprendre, prends place, nous avons encore quelques heures avant d’arriver à Coruscant.

Elle grimpa sur la banquette courbée qui juxtaposait la table. La pièce dans son ensemble était assez exiguë et la jeune fille n’était guère intéressée par l’écran illuminé dans un coin où le bip répété d’un appareil que vérifiait régulièrement le dénommé Valcey. Elle ne s’intéressait qu’à une chose.

- Qui était l’autre homme ? Celui qui m’a emmené.

- Un utilisateur de la Force, mais du côté obscur, je le crains, il a dû te trouver tout comme nous trouvons les jeunes sensibles à la Force.

- C’est quoi le côté obscur ? Et pourquoi il voulait m’emmener ? Et pourquoi j’ai pas pu dire non ? Et…

- Houla, doucement, doucement, une question à la fois, veux-tu ? Tu es une Miraluka, donc tu sais ce qu’est la Force, n’est-ce pas ?

Elle hocha la tête comme si cela était évident, faisant sourire le Jedi qui reprit.

- La Force se divise entre le Côté Lumineux, qui cherche l'harmonie avec ce qui nous entoure, et du Côté Obscur qui cherche le pouvoir, le contrôle, la domination. Nous, Jedi, sommes de fervents utilisateurs du Cöté Lumineux et ce n'était pas le cas de cet homme qui t'a blessé. J’imagine qu’il a voulu faire de toi son apprentie, ou au moins te faire basculer du côté obscur, et il a dû manipuler ton esprit pour que tu le suives sans discuter, comme si cela te semblait normal. Même si tu es sensible à la force, tu es jeune et tu n’as pas pu y résister. Tu n’as rien à te reprocher.

Elle déglutit et inspira, un peu soulagée d’entendre cela, même si la peine d’avoir quitté sa famille ne la quittait pas. La main apaisante de Lorel sur son épaule la fit renifler, mais elle finit par lui offrir un sourire reconnaissant. Au moins n’était-elle plus avec cet homme qui avait berné sa famille et l’avait arraché à ses racines. Elle pourrait toujours rentrer chez elle une fois arrivée à cette fameuse Coruscant. Elle passa le reste du voyage à écouter les récits des deux Jedi, le padawan ne tarissant pas d’éloges sur son maître qui ne cessait de faire remarquer que tout cela n’était qu’affabulations et exagérations. Elle appréciait la compagnie des deux humains et, lorsqu’un signal annonça l’arrêt imminent du voyage, elle les suivit dans le cockpit. Là, elle perçut leur arrivée au-dessus de la planète et amusa les deux Jedi en se collant à la vitre alors qu’elle n’en avait nullement besoin. Des vaisseaux par centaines voguaient au-dessus d’une immense planète-ville vers laquelle le vaisseau filait.

- Bienvenue à Coruscant, Centre de la galaxie et repère des requins de la République.

- Valcey…

- Mes excuses, maître.

Il se pencha néanmoins vers Serelia et souffla tout bas.

- J’oubliais les pieuvres.

Le soupir exaspéré de Lorel amusa davantage Serelia que l’allusion à des choses qu’elle ne connaissait pas, mais cela suffit à faire sourire le padawan qui la laissa à ses observations enjouées. Elle observa avec attention la ville grouillante de vie approcher peu à peu, les bâtiments filant vers le ciel et les immenses lignes de vaisseaux et speeders qui traversaient la ville de part en part. Elle aperçut un immense bâtiment à la coupole ronde qu’elle pointa du doigt, sentant bien que son apparence différente dût le rendre important.

- L’aquarium de Coruscant, où se concentrent les plus belles espèces de requins. Mais on l’appelle le Sénat, parce que sinon ils se vexeraient.

- Valcey… j’ai l’impression d’avoir raté quelque chose dans ton enseignement.

- Pas du tout, maître, je ne suis que vos préceptes le plus strictement possible. Assez parlé du Sénat, tu vois le bâtiment avec les cinq grandes tours, là-bas ? Ceci est le temple Jedi, où nous irons une fois posés. Tu devrais t’installer sur un siège et t’y attacher, d’ailleurs, ça peut secouer un peu.

Et ce fut le cas, la jeune Serelia se demandant brièvement si tous ces tremblements et ces clignotements inquiétants sur les multiples boutons étaient bien normaux. Lorsque le calme et l’immobilité revint, la jeune fille se prit à soupirer de soulagement sous le regard amusé des deux Jedi qui quittaient déjà leurs sièges, comme s’ils avaient l’habitude... Le petit groupe finit par descendre du vaisseau, Serelia restant collée à Lorel lorsque la pression de la population l’agressa quelque peu, sa vision n’étant guère habituée à un tel chamboulement, malgré le court séjour dans l’autre ville qui faisait pourtant pâle figure face à celle-ci.

Elle passa le trajet jusqu’au temple à tenter de juguler ses perceptions sous la supervision de Lorel qui sembla comprendre le problème assez rapidement en la voyant tituber sans savoir comment s’orienter convenablement. Elle n’était pas la première Miraluka à venir à Coruscant, mais c’était une première pour elle et elle était habituée à de grands espaces vides, pas à des huit-clos remplis de personnes, de droïdes et de tout un tas d’autres choses qui l’auraient laissée perdue sans l’aide du Jedi. Ce qui fut encore plus impressionnant, ce fut leur arrivée au Temple. L’immense escalier menant au bâtiment encore plus immense gravit, elle s’arrêta sur le seuil, incertaine. Ce qu’elle ressentait en arrivant ici était d’une intensité et d’un calme qu’elle n’aurait jamais pu envisager. Elle serait restée un moment à contempler l’édifice si Lorel ne l’avait pas gentiment poussé à l’intérieur.

Le calme qui régnait à l’intérieur plut aussitôt à la jeune Miraluka qui suivit d’un pas plus léger les deux Jedi. Valcey s’en alla dans un autre endroit du temple en promettant à Serelia de rapidement venir lui faire visiter les lieux et Lorel la mena dans les grands et larges couloirs, puis dans les immenses pièces emplies de colonnes et surplombées de voûtes vertigineuses que Serelia observait sans cesse, intriguée par ce lieu. Ils finirent par pénétrer dans une pièce d’apparence plus modeste où se tenait un être à la fourrure blanche, aux longues oreilles et dont l’aura ne laissa guère de doute à Serelia cette fois. Après avoir présenta la jeune fille qui s'inclina maladroitement sous le regard curieux de tout un groupe d'enfants ayant plus ou moins le même âge qu'elle, Lorel s’entretint quelques instants avec le dénommé Ikrit, puis emmena Serelia hors de la salle, jusqu'à une pièce en lui annonçant que ce serait sa chambre. La pièce était sommaire, ne disposant que du nécessaire. Un lit, une salle pour se laver, de quoi ranger ses affaires, rien de plus. Elle hésita en entrant.

- Et ma famille ?

- Pour être franc, Serelia, c’est dangereux pour toi de retourner parmi eux. Celui qui t'a enlevé pourrait revenir. Tu es sécurité ici, et tu les protèges aussi. Nous les contacterons pour leur assurer que tu es saine et sauve, si tu veux.

Elle acquiesça et obéit à la consigne de Lorel de se reposer, même si elle fut bien incapable de dormir. Les jours suivants furent surtout une succession de tests médicaux en tout genre auxquels elle se plia avec plus ou moins de bonne volonté, rendant presque fou un droïde médical en refusant catégoriquement qu’il lui ôte son bandeau. Ce ne fut qu’une fois tout cela terminé qu’elle put rejoindre les apprentis et les cours qu’ils suivaient. Et il ne lui fallut pas plus d’un mois pour y prendre goût. D’un naturel curieux, apprendre la passionnait véritablement et elle passait beaucoup de son rare temps libre à la bibliothèque. Peu à peu, mois après mois, elle finit par se faire à la vie au temple et il devint un spectacle récurrent de la voir dans les couloirs ou dans les escaliers, adossée à un mur en train de lire un quelconque ouvrage sur un sujet qu’elle étudiait à ce moment précis. Elle se plongeait dans la biologie, l’herboristerie, l’histoire et la géographie, lisait avec intérêt les vieux ouvrages des maîtres Jedi ayant choisi de dédier leur vie à l’étude de la Force, un sujet qu’elle affectionnait particulièrement. Parfois, elle tombait sur d’autres domaines, comme la mécanique ou l’électronique. Elle aimait moins ses sujets qui pouvaient se révéler très complexes, mais engrangeait tout de même les informations, certaine que tout savoir offert par le temple était bon à prendre et à retenir.

Mais si les compétences théoriques étaient à sa portée, et même son domaine favori, les compétences pratiques, elles, étaient une autre paire de manches. Son affinité avec la force se révéla puissante, mais elle peinait parfois à la gérer correctement et des exercices simples pouvaient presque tourner à la catastrophe si elle ne prenait pas d’extrême précaution et ne faisait pas preuve d’une concentration à toute épreuve. Avec le temps, son contrôle s’affina, mais il y restait un domaine où elle était absolument déplorable, peu importe ce que les maîtres enseignants ou ses camarades pouvaient faire pour l’aider. L’utilisation d’un sabre laser. Elle n’était jamais assez rapide, jamais assez réactive et elle échouait à tous les tests nécessitant l’usage d’un sabre d’entraînement. Après plusieurs années au Temple, cela restait sa plus grande source de frustration. Elle ne comprenait pas qu’elle puisse être aussi déplorable alors que tous ses camarades y parvenaient, à un moment ou à un autre.

Après une leçon particulièrement éprouvante où elle avait presque envoyé son sabre d’entraînement dans le mur sur le coup de la frustration, elle était partie se calmer et s’apaiser en allant méditer dans la cour, cherchant le calme et la sérénité qui lui faisaient défaut chaque fois qu'elle prenait un sabre en main, anxieuse qu'elle était d'échouer. Bien sûr, elle ne resta pas seule bien longtemps, une voix familière se faufilant jusqu'à ses oreilles en faisant sans peine éclater la bulle de calme qu'elle construisait avec peine.

- Alors, on boude ?

Elle n’eut pas besoin de tourner la tête pour savoir de qui il s’agissait et se contenta d’un hochement de tête poli, n’oubliant pas le respect dû à un chevalier. Politesse qui disparut bien vite pour laisser place à la familiarité habituelle que ces deux-là gardaient en presque toutes circonstances.

- Valcey…

- Est-ce ainsi qu’on s’adresse à un ainé ? Que vous apprend-on donc à présent ?

- Pas la répartie à des provocations débiles en tout cas.

- Oh, mais elle a des griffes, la petite Serelia.

Il s’assit à côté d’elle et la padawan tourna la tête vers lui tout en ignorant le sourire goguenard qui ne le quittait jamais lorsqu’il avait décidé d’ennuyer le monde. Elle aimait beaucoup Valcey, mais il était parfois trop… lui. Elle soupira et tenta de se reconcentrer tout en ne laissant rien paraître. Peine perdue pour elle, car on ne cachait pas grand-chose à un chevalier Jedi alors que l’on était qu’une apprentie en pleine remise en question.

- Quelque chose te tracasse ?

- Ne fais pas semblant de ne pas être au courant… Je dois être la pire padawan de l’histoire de l’Ordre…

- Si peu que pas. On m’a dit que tu étais douée pour plein de choses… Exceptée le maniement du sabre, mais ça ne fait pas de toi la pire padawan de l’histoire, n’exagérons rien. Allez, viens, je vais t’aider, va.

- Je croyais que seuls les maîtres pouvaient entraîner un padawan ?

- Peut-être que je suis devenu ton maître ?

- Cela m’étonnerait. Vu mes lacunes, je ne suis pas près d’avoir un maître. Et je n’ai pas de sabre laser.

- Ce n’est pas le sabre…

- Qui fait le Jedi, je sais bien. On me demande quand même de savoir le manier pour en être une.

- Et bien on va travailler ça. J’ai du temps libre et toi aussi, visiblement. Allons voir ce dont tu es capable.

Ils se rendirent dans une des vastes salles servant à la pratique et se mirent en garde, face à face. Il ne fallut que trois coups pour que Serelia se retrouve avec un sabre d’entraînement collé à sa gorge et face au regard dubitatif de Valcey qui baissa son arme pour la poser sur son épaule, réfléchissant visiblement tandis que la padawan rappelait son sabre à elle, sans grand enthousiasme. Il la fit recommencer une première, puis une seconde fois sans que le résultat ne change beaucoup et finit par croiser les bras, son sabre d’entraînement posé contre ses jambes.

- Sais-tu quel est ton problème ?

- Et bien… je pense que…

- Exactement ! Tu « penses ». Tu réfléchis tant que tu en oublies le plus fondamental. Tu dissocies ton esprit de la Force et de ton corps, ce qui te rend incapable de manier correctement la plus basique des formes. Pas étonnant que tu n’y arrives pas. Penser c’est important, mais ce n’est pas la seule chose qui doit être à l’œuvre lorsque tu manies un sabre. Il faut que tu travailles là-dessus avant tout, quitte à passer moins de temps à la bibliothèque.

Malgré un long soupir fataliste de Serelia, elle se plia à l’exercice, avec d’autant plus d’assiduité que des progrès furent observables en quelques jours. Rien qui ne lui permettait de soudainement rivaliser avec ceux de son âge, mais qui la laissait pleine d’espoir pour la suite. Elle qui était jusque-là surtout plongée dans les ouvrages de la bibliothèque passait désormais de longs moments à s’entraîner, seule ou avec Valcey lorsque celui-ci était disponible pour l’aider. Elle finit, après de longs mois, à maîtriser enfin le Shii Cho, suffisamment pour obtenir le droit d’obtenir son sabre laser et de suivre un chevalier ou un maître. La nouvelle réconforta la Miraluka qui se sentait bien trop en retard depuis un long moment et elle accueillit la nouvelle avec une joie intérieure immense, malgré une façade qu’elle tenta de conserver la plus neutre possible, avec un succès relatif. Il lui restait simplement une dernière chose à faire : Trouver son cristal dans les froides cavernes d’Ilum pour finalement forger son propre sabre.




Psychologie : Calme, paisible et réfléchie, voilà ce qui caractérise au mieux Serelia, au moins en apparence. C’est une personne studieuse, préférant le calme des bibliothèques et les réflexions intérieures plutôt que le bruit des entraînements et de l’action que beaucoup affectionnent pourtant. Elle se coupe parfois même de ce qui l’entoure pour se plonger dans ses réflexions ou ses études, la rendant presque imperméable à tout ce qui peut l’entourer et ses méditations sont aussi longues que profondes. Les études la passionnent bien plus que les disciplines martiales de l’ordre, auxquelles elle se plie néanmoins, consciente de leur importance, ayant déjà croisé un utilisateur du côté Obscur avant même de faire partie de l’Ordre.

Elle essaie au mieux de ne jamais laisser transparaître autre chose qu’une surface calme, rendant chaque petit débordement aussi inattendu que spectaculaire, son calme intérieur parfois perturbé par la frustration ou l’agacement profond qu’elle ressent lorsqu’elle ne parvient pas à faire ou terminer quelque chose qui lui tient à cœur. Elle maîtrise bien mieux la peur ou la colère, ne cédant jamais à l’une ou à l’autre de ses émotions, mais il n’est pas rare de la voir joyeuse ou amusée, bien qu’elle se hâte de reprendre une façade de calme dès qu’elle perçoit le regard d’autrui.

Ceux qui ne la connaissent pas peuvent la penser froide et distante tant elle semble ne jamais réellement s’investir dans autre chose que ses réflexions et ne jamais réellement vouloir faire la conversation. Serelia a pourtant maintes fois prouvé, au cours de sa formation, qu’elle était plus qu'apte à s'intégrer avec les autres et prête à venir en aide à autrui. Convaincue que son rôle est aussi de venir en aide aux peuples de la galaxie, elle serait la première à porter assistance à quelqu’un dans le besoin si l'occasion venait hélas à se présenter. Elle préfère largement réfléchir à ses propos que de ne parler pour ne rien dire, mais elle n’a pourtant pas la langue dans sa poche, faisant preuve d’une franchise surprenante et parfois malvenue.




INVENTAIRE


Crédits :2000
Arme :
Equipement :Tenue de padawan

Re: Serelia O'Minara

MessagePosté :jeu. 30 sept. 2021 14:34
par Serelia O'Minara
FICHE FORCE


Nom : Serelia O’Minara
Faction : Ordre Jedi
Grade : Padawan
Orientation : Lumineux

Pouvoirs :

Niveau Apprenti :

  • Pouvoir 1 Psychométrie [Latent]
  • Pouvoir 2 Revitaliser [Latent]

Pouvoirs de Base :

  • Bouclier
  • Dissimulation
  • Divination
  • Empathie
  • Lévitation
  • Persuasion
  • Poussée
  • Saut
  • Sensibilité
  • Télékinésie
  • Télépathie
  • Traction
  • Vision
  • Vitesse
  • Voile

Formes de Combat :

Forme 1 Shii Cho[Latent]
Forme 2 Makashi [Latent]

Re: Serelia O'Minara

MessagePosté :jeu. 30 sept. 2021 21:31
par Serelia O'Minara
Fiche Terminée ! :saberg:

Re: Serelia O'Minara

MessagePosté :mer. 6 oct. 2021 13:31
par Résilience
Bonjour et bienvenue !

Alors, dans l'ensemble, ta fiche est bien. Niveau description et psychologie, rien à redire. Pour l'histoire, je vais avoir besoin de quelques précisions parce que la chronologie n'est pas claire. Mais j'y reviendrais. En revanche, il y a quelques fautes évitables. Surtout des fautes d'accord ou des "ses" à la place de "ces". Je t'invite à faire une relecture pour les corriger.

En ce qui concerne l'histoire. Serelia a 19 ans. Nous sommes en 16 ABY sur le forum. Tu serais donc nées en 3 ABY. Si on suit ton histoire, il serait logique que l'homme qui enlève Serelia la trouve en 5 ou 6 ABY. En partant de ce principe, les parents de Serelia auraient plus eu peur de l'empire et des inquisiteurs que des Jedi pour venir chercher leur fille. Tu pourrais peut être changer ce passage là en expliquant que ses parents ne souhaitaient pas voir l'Empire prendre leur fille et en faire un monstre. En 4 ABY c'est la création du nouvel ordre Jedi au temple de Coruscant. Donc en 5 ou 6, quand l'homme récupère Serelia, il est attaqué par des membres du nouvel ordre jedi. Même s'il peut s'agir d'un Sith, les Jedi ne le savent pas. A cette époque, les Sith se cachent. Les Jedi parleront plus de Jedi noir que de Sith. Il faut aussi le corriger. Serelia a donc 8 ou 9 ans quand elle rejoint le nouvel ordre Jedi. A partir de là, tu peux garder ton histoire tel quel.

Pour ce qui est la fiche de Force, tu n'es pas obligée de choisir une voie maintenant. Ce sera surtout pour ton passage au rang chevalier. Mais tu peux le garder comme ça, ça ne pose pas de problème. Et tu as oublié un pouvoir dans les pouvoirs de base : Traction.

Voilà. Fait les petites corrections pour la chronologie de ton histoire et poste un message pour me dire quand c'est bon. Je viendrais valider ça ensuite !

Re: Serelia O'Minara

MessagePosté :mer. 6 oct. 2021 22:37
par Serelia O'Minara
Hello,

Merci d'avoir pris le temps de lire ma fiche.

Je pense avoir résolu les problèmes que tu as soulevé, tant au niveau des fautes que de la chronologie. Je ne savais d'ailleurs pas précisément qu'on était en 16 ABY, mais globalement les dates que tu as indiquées correspondent plus ou moins à ce que j'avais imaginé, donc je me suis basé sur ce que tu as dit.

En espérant que ce soit bon cette fois !

Re: Serelia O'Minara

MessagePosté :mer. 20 oct. 2021 16:00
par Résilience
Merci pour ces corrections. J'ai relu ta fiche et tout est bon ! Te voilà donc validée !

Une simple précision cependant : tu as choisie la psychométrie comme pouvoir de base. Il n'y a pas de problème avec ça. Mais sache que c'est un pouvoir assez rare. A part les Kiffar, peu de personnes le maitrisent de façon innée. Même si ça peut arriver comme c'est peut être ton cas. Je te donne donc une piste juste en dessous, pour la suite, même si on en rediscutera.

Maintenant validée, tu seras très bientôt ajoutée à l'ordre Jedi. Tu as trois choix qui s'offrent à toi : avoir un maître qui sera ton premier pnj, avoir un maître qui fait parti des pnj de l'ordre Jedi (il y a justement Maître Quinlan Vos qui maitrise le pouvoir et qui pourrait te l'avoir appris) ou alors choisir un joueur qui sera ton maitre. Je vais t'envoyer une invitation sur le Discord NR et NOJ. Nous pourrons en discuter si tu as des questions.

:saberb: Bienvenue parmi nous, bon jeu et que la Force soit avec toi :saberg: