L'Astre Tyran

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By Jen'Ari Nekanasaza
#29987
    Elle était vivante, bien vivante. La Dame Noire accueillit l’étreinte avec un soupir de soulagement. Et quel soulagement. Mais la Pantoran se dégagea. Son maître ne la retint pas, elle pouvait lire sur les traits azurés une gêne démesurée. Sabina retrouvait ses esprits après la chute et une partie de sa maladroite spontanéité. Un triste sourire répondit aux hésitations de l’apprentie.

      « J’aurais bien mieux fait de t’emmener avec moi. Tu n’aurais rien appris de passionnant, mais tu aurais au moins été près de moi. »

    La Mirialan se détourna en fronçant le nez.

      « Raconte-moi ce qui est arrivé. »

    Ranath maitrisait à merveille son appréhension et ne laissait rien transparaitre de ses doutes. Elle laissa Sabina lui conter son aventure, avec ses mots et sa perception des choses. Le récit n’appelait aucun commentaire, le maître hocha brièvement la tête quand il fut fini. Une simple prise d’information.

    Le repos avait été de courte durée. Dans la pâle lueur d’un soleil levant, le cargo des pillards avait également amorcé une descente rapide, à la recherche de leur butin. Bornés … Combien pouvait bien valoir une esclave Pantoran à la taille mannequin ? Ranath regardait le vaisseau s’approcher. Elle jeta un bref coup d’œil à son apprentie. Difficile de dire combien sa rage était grande. Colère envers l’Ordre. Colère envers Darth Krayt. Le Seigneur Noir avait su protéger la Mirialan, il lui avait sauvé la vie à maintes reprises. Mais le concept de l’Ordre, et la sécurité qu’il offrait, voulait qu’on veille les uns sur les autres, y compris sur Sabina. Il l’avait acceptée, accueillie, reconnue en tant que Sith de l’Ordre, et personne n’avait veillé sur elle en l’absence de Ranath. Des mensonges. La faute incombait à Ranath seule, qui s’était trouvée satisfaite de croire aux chimères de Krayt et de son Ordre. Elle n’était pas certaine de savoir ce qu’elle lui reprochait véritablement. Son silence. Son absence. L’échec de l’Ordre Sith.

    Le cargo des pillards survola le duo, frôlant la tôle du Poing de l’Ombre mal en point, puis revenant vers sa cible. Ranath fit volte-face pour saisir le bras de Sabina et la mener précipitamment sous la caisse du YT tandis que les pillards ouvraient le feu, sans succès, sur l’ombre des deux Siths désormais à l’abri. Le lourd vaisseau se posa finalement sur la lande avec une douceur à en faire trembler le sol. La Mirialan, un instant, planta son regard dans celui de l’apprentie.

      « Je suis désolée, Sabina. J’ai fait confiance à l’Ordre, et à mon Maître, pour veiller sur toi. »

    Un silence incertain.

      « C’était une erreur, ne la commets pas. »

    Elle lui adressa un sourire franc et défit l’attache de son lourd manteau pour le laisser choir au sol. Ranath se tourna vers le groupe de pillards qui se ruaient hors du cargo par la rampe d’accès dont les vérins râlaient encore, et s’avança vers eux. De sa ceinture, la Dame Noire décrocha ses deux sabres, celui du Jedi et celui du Sith. D’un geste preste, mais sans un mot, elle lança l’une des deux armes à Sabina, en jaillirait une lame améthyste, le sabre du Jedi.

    Le premier abruti était déjà à portée. Ranath dégaina la lame de sang qui fendit brutalement en deux le blaster du misérable humain. La lame du Sith vrombissait avec rage. Les pillards se montraient déjà moins cavaliers.

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By Zeph Mathuin
#29990
Moment de gêne à priori partagé par les 2 parties vu la réaction de la Mirialan, autant gênée et soulagée que son apprentie. Et puis elle répond qu'elle aurait du l'emmener avec elle, et cela sonne comme une tentative sous-entendue d'excuses adressées à son encontre. Voilà qui est aussi inattendu que bienvenu. C'était précisément ce que la jeune femme avait besoin d'entendre, qu'elle regrettait de l'avoir laissée derrière.

L'instant, fragile, de satisfaction partagée disparaît alors pour faire place au retour du sérieux. Il est en effet temps de tout raconter et de chercher à comprendre, à démêler le fil des événements. Et autant dire qu'elle n'a aucune idée de par ou commencer? C'est que c'est un sacré récit qu'elle doit rapporter mais tout semble tellement tarabiscoté et bizarre, qui sait si elle va être crue?

La Pantoran prit une profonde inspiration et commença son récit, d'abord d'une voix hésitante puis au fur et à mesure de la progression de l'histoire, avec plus d'assurance et de confiance.


Eh ben... Je me suis réveillée ce matin dans l'académie, ça semblait être un jour comme les autres, excepté que tu étais partie plusieurs jours auparavant pour une tâche secrète. J'ai senti quelque chose, je sais pas quoi, mais comme une intuition, qu'un truc clochait. J'ai fouillé l'académie, dans l'espoir de trouver le Seigneur Krayt, Wyyrlokk ou même cet espèce de cyborg bizarre, Odion. Mais il n'y avait personne, même pas les mercenaires qui gardent le bâtiment d'habitude.

J'étais seule. Je me suis alors rendue compte qu'il y avait des vaisseaux qui rôdaient dans la zone. J'ai réussi à attirer l'attention de l'un d'eux et un type, je sais pas qui c'était, n'a rien voulu me dire et a ordonné que je reste dans l'académie à attendre le Seigneur Krayt. J'ai pas eu le temps de le forcer à m'en dire plus. Coincée, sans aucune information, je me suis résolue à essayer de contacter quelqu'un, n'importe qui, toi, Krayt, qui sais-je d'autre avec le matériel de communication que j'ai trouvé dans l'académie.

Evidemment ça n'a pas marché, ça ne servait qu'aux communications à l'échelle planétaire. J'ai quand même réussi à prendre contact avec un pilleur de tombes, je ne savais même pas qu'il y avait d'autres habitants sur Korriban en dehors de nous dans la Vallée. Je l'ai convaincu de venir me chercher pas loin de là, que j'avais un gros butin à partager en échange et il m'a crue.

Ensuite... C'est là que je deviens un peu à court d'explication rationnelle Maître. Durant ma marche forcée jusqu'au point de rendez-vous, j'ai... Parlé à un fantôme qui a prétendu être Darth Bane. Il m'a exhorté à ne faire confiance à personne et encore moins au Seigneur Krayt. Puis il a disparu et quant à moi j'ai réussi à m'enfuir avec ce pilleur à bord son transport.

Mais j'ai commis une grosse erreur, je lui ai dit qu'en vérité je n'avais pas de reliques à partager, que je les avais perdues dans ma fuite et j'ai cru qu'il l'avait vraiment bien pris. Je me suis réveillée avec une douleur sourde à la tête, attachée et enfermée dans une pièce d'un vaisseau, dans l'espace et en route vers une destination inconnue. J'ai compris pourquoi il ne m'avait pas tué, j'ai compris qu'encore une fois, on me prouvait qu'il n'y avait rien à attendre de son prochain.

Alors qu'il était venu faire son affaire et m'utiliser comme tant d'autres l'avaient fait des années durant, j'ai senti ma haine pour lui et ceux de son espèce enfler. J'ai senti tout le pouvoir que la Force insufflait en moi. J'ai canalisé cette haine et je m'en suis servie pour le faire souffrir, pour qu'il comprenne que ce qu'il faisait était mal. Il n'est pas mort proprement et rapidement je peux te le dire. Et j'ai adoré ça, je me suis délectée de la souffrance et la mort que je causais.

La paix est un mensonge, il n'y a que la passion, pas vrai? J'ai simplement appliqué ce précepte à la lettre. Et ensuite, grâce à tes indications, j'ai pu m'échapper, et je me suis réveillée là, dans la capsule écrasée, et tu m'as sorti de là. Merci de m'avoir sauvé la vie Maître. Je te l'ai pas déjà dit? Je sais plus. Mais merci, vraiment.


Elle entendit alors le bruit d'un vaisseau et leva la tête pour apercevoir le vaisseau des raiders qui inspectait la zone et la passait au peigne fin. Ils la cherchaient encore. Ne pouvaient-ils pas la laisser en paix? Le cadavre de leur compagnon, conjugué à la lutte acharnée de Ranath pour protéger sa capsule, tout ça n'était pas bien assez? Visiblement pas. Le vaisseau passa juste au dessus d'elles et ouvrit le feu mais la Mirialan l'avait poussée de côté en un geste de protection.

Une fois encore, ce geste pourtant simple et machinal la toucha profondément. Peut-être la femme blonde avait-elle eu tort. Peut-être, Ranath et elle pourraient constituer un duo qui briserait les vieilles traditions. Peut-être...

Ne commets pas la même erreur que moi. C'étaient ses mots. Ne pas se fier à l'Ordre ni à son Maître pour la protéger. Ne faire confiance à personne. S'assurer une voie de sortie dans n'importe quelle situation, toujours. La confiance menait à la désillusion, elle était une faille dans l'armure, une faiblesse qui pouvait compromettre l'Ordre et le Sith.

Pas le temps de s’appesantir là-dessus, les raiders étaient là et s'approchaient maintenant, leurs blasters levés et prêts à les hacher menu. Mais c'était sans compter la présence d'une Dame Sombre des Sith, bien décidée à exterminer ces imbéciles. Et plus encore, le cadeau qu'elle lui fit.

Un sabre laser.

Elle n'en avait jamais tenu jusque-là, simplement vu ceux de Krayt et de Ranath, éteints. La poignée était dans sa main et elle s'émerveillait de sa légèreté, si elle n'y prenait pas garde, elle pourrait lâcher l'objet aussi facilement qu'elle aurait lâché une poignée de sable. Surexcitée, elle appuya sur le bouton intégré et vit jaillir la lame violette du sabre dans un bruit.

Le monde aurait pu cesser de tourner et d'exister autour d'elle que ça n'aurait pas donné un résultat différent. Alors que Ranath s'évertuait à massacrer ces imprudents avec facilité, Sabina était là, comme perdue dans un rêve. Un sabre laser, une arme de Sith. Une arme de conquérant. Une arme de vengeance. Le rêve prit alors fin brusquement et malgré sa fatigue encore intense et tenace, elle se dirigea lame levée vers la Mirialan, pour l'épauler et la seconder.

Oui. La vengeance. La rage. Le désir de mort, de tuer et de détruire. Peu importait le prix à payer, elle désirait le pouvoir absolu, ce droit de vie et de mort sur autrui. Parce que c'était sa seule manière de briser ses chaînes et de libérer son potentiel. Ranath avait déjà éliminé 2 de ces idiots, il en restait encore 3. Ils battaient maintenant en retraite direction leur vaisseau, sans doute dans l'espoir de fuir.


Non.

Pas question qu'ils s'en sortent. Aucun d'eux ne devait survivre. Mais pas seulement pour la vengeance. Pas seulement pour la mort et la douleur qu'ils devaient subir. Par mesure de prudence. Pour la survie, la discrétion. Pas de témoin. Elle relégua la fatigue dans un coin de son esprit. Quand le moment serait venu, seulement alors s'autoriserait-elle à basculer dans l'inconscience et s'abandonner au repos, mais pas avant.

Ils ne doivent pas s'échapper Maître.

Elle avait appris les bases de l'art du combat au sabre, bien que ce fut avec des armes en bois. Le principe était sensiblement le même, ce qui changeait c'était la difficulté de l'exercice, car manier une lourde arme en bois n'avait rien à voir avec le talent requis et la perspicacité que demandaient un sabre laser. Elle adopta une allure de course rapide, lame au poing, pour arriver rapidement au contact.

Ses pas se rapprochaient toujours plus de ses cibles, l'allure devenait toujours plus rapide. Et au fil des secondes, sa vitesse passa d'une course à tout autre chose. Elle fit un bond sur plusieurs mètres en avant, un Saut de Force qui la surprit surement autant que les raiders en face. Le résultat fut du coup en demi-teinte, elle parvint tout près de l'un d'eux mais l'élan pris accidentellement la fit entrer en contact avec le métal de leur vaisseau, l'assommant à moitié.

Reprends-toi bon sang, tu ne donnes vraiment pas une bonne image de toi devant ton maître là! Allez, vite, bouge-toi! L'homme, à priori rassuré par sa piètre performance, voulut lui tirer à bout portant dans le crâne mais elle donna un coup de sabre en plein dans ses jambes, la lame tranchant sans effort ni peine chair et os, déclenchant un geyser de sang qui vit s'effondrer l'homme sur ses moignons, hurlant comme un bébé.

Elle le regarda fixement 2 secondes durant puis planta la lame violette dans son ventre, mettant fin à ses souffrances et savourant cette mise à mort sauvage. Il en restait encore 2 à tuer. Elle s'élança, bien décidée à les atteindre avant Ranath.


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By Jen'Ari Nekanasaza
#30149
    Le massacre des pillards s’avérait sûrement être l’un de mes souvenirs les plus marquants. Nous avions un visage, mais pas d’identité. Nous n’avions, en conséquence, aucune nécessité à les abattre tous. Pourtant …




    Pour la première fois, Sabina expérimentait le maniement du sabre laser. La mise en pratique en ces conditions était une approche abrupte, mais qui ne manqua pas de ravir l’apprentie : une arme, une vraie, enfin. Et la Pantoran s’appliquait, consciencieusement à découper les membres de sa première vraie victime. D’un œil, Ranath la surveillait.

    Les derniers survivants étaient désormais piégés entre les deux sensitives. Ils empestaient la peur. Pire que la mort, la douleur. Ils avaient peur de souffrir avant de partir. Heureusement pour eux, le maître et l’apprentie ne donnaient pas dans la mise à mort lente. Et tandis que Sabina achevait de jeter à bas son opposant, les deux derniers pillards filaient vers la rampe de leur cargo. Ranath s’interposa, barrant définitivement la route de ses proies. Le plus grand, à la mâchoire carrée et aux épaules larges, fixait désespérément le pourpre de la lame qui lui donnerait la mort. L’autre, plus svelte, à l’œil vif, dardait un regard aiguisé sur la Dame Noire. Il n’avait pas peur.

    Le grand costaud n’avait jamais subi une telle pression. La promesse de sa mort n’avait jamais été aussi crédible. Son poing se crispa à mesure qu’il arquait le dos. Il était prêt à forcer le passage. La lame de sang sursauta, crépitant sous l’impulsion qui lui fut donnée. En réaction, le pillard se jeta en avant, du côté où la lame semblait ne pas lui couper la route. Ranath avait déclenché le geste de l’imbécile qui se trouva aussitôt renvoyé en arrière par un violent coup de pied. Il tituba, manquant de perdre l’équilibre, mais se redressa de justesse, il tournait pratiquement le dos à la Sith qui l’avait piégé. Trop tard. Il aperçut trop tard le visage opalin de la Pantoran, et la lame améthyste qui lui coupa définitivement le souffle.

    Il n’en restait qu’un. Il se tenait toujours face à Ranath, et tremblait maintenant. La lame de la Mirialan fendit l’air jusqu’à lui. Il l’évita de justesse en se baissant avec précipitation. Une main le saisit à la gorge et le remit debout. Sans réfléchir, il attrapa le pouce de cette main pour le tordre en arrière. La main lâcha. Aussitôt, sa consœur, celle qui tenait le sabre dont la lame avait disparu, lui asséna un violent coup dans la tempe. Le gamin s’effondra.

    Il rouvrit les yeux l’instant d’après, à genoux devant Sabina. Ranath le tenait fermement par les cheveux. Il était forcé de lever les yeux vers l’apprentie qu’il regardait sans émotion autre que la fatigue. Il sentait la fin toute proche, et s’y abandonnait avec soulagement. Sur son visage crasseux coulait le sang vermeil qui s’échappait de l’arcade explosée par le coup qu’il venait de prendre. Son bourreau, Sabina, le toisait avec ce qu’il croyait être de la haine. Par ses lèvres entrouvertes, il prit une courte inspiration. À quoi bon. Il voulut lui dire pourtant, il y tenait.

      « Je ne suis pas l’un des leurs. »

    Il était sûrement trop tard maintenant pour raconter son histoire, pour recevoir le pardon de cette forcenée qui lui arrachait le cuir chevelu, et pour apaiser la colère de cette jeune femme au visage si angélique. À Sabina de décider du sort du gamin.




    Je voyais mon sabre dans les mains de la Pantoran. Pour la première fois depuis bien longtemps, je voyais cette arme maniée par autre que moi. Sa lame s’était plantée dans les entrailles des pillards. Elle s’y était enfoncée avec une facilité déconcertante. Elle avait pris la vie. Tant qu’elle était au creux de ma paume, cette réflexion n’avait pas lieu. Mais en cet instant précis, elle était entre les mains de la Pantoran, guidée par sa rage, et je la voyais, souillée des morts inutiles. Jamais avant je ne l’avais ainsi réalisé. La douceur de sa lumière et la régularité de son vrombissement étaient l’œuvre d’un Maître. Un Jedi qui plus est. Comment avait-elle pu prendre part à autant de massacres …
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By Zeph Mathuin
#30164
Qui ai-je tué, moi ou lui?


L'éclat jaune or de ses yeux ne laissait planer aucun doute sur sa nature profonde et son état d'esprit. Sa vie s'était construite sur la peur, l'impuissance et le désespoir. Puis était venue une lueur d'espoir qui l'avait menée à la liberté du moins l'avait-elle crue. Naïve qu'elle fut alors. La véritable liberté lui fut accordée par quelqu'un qui, comme elle, cherchait à briser les chaînes qui la clouaient sur place.

Parce que la véritable liberté est celle de l'absence d'astreintes. Celui qui peut agir comme bon lui semble parce qu'il ne redoute nul jugement, nulle condamnation, celui-là est véritablement libre. Vivre débarrassé des contraintes morales et éthiques crées par les faibles apeurés par leurs désirs, c'est là la clé de la liberté. S'épanouir dans ses passions et ses envies, les laisser prendre corps. Mais ne jamais leur laisser total contrôle sur vous.

Bien sûr, il y a là un magnifique paradoxe, car créer une barrière à ses désirs pour ne pas se faire diriger par eux, c'est se créer une chaîne. La différence est subtile et complexe, là, quelque part. L'être libéré vit porté par ses désirs tout en étant capable de choisir quand les ignorer. Il sait instinctivement quand "glisser" et quand arrêter. La Pantoran n'en était pas encore là hélas. Elle en était encore très loin, en sa qualité d'apprentie et de novice dans les arts obscurs, elle avait encore beaucoup à apprendre avant d'en arriver à cette transcendance.

Parce qu'arrivée devant le fait accompli de disposer du droit de vie et de mort sur l'unique survivant de la bande de raiders, elle hésitait. Briser l'étincelle de vie qu'il y avait en lui ou le laisser s'en sortir? Malgré toutes ses belles paroles, malgré ses actes parfaitement clairs sur son orientation, elle n'arrivait pas à choisir. Oh elle avait pris du plaisir à exterminer avec son maître ces vermines.

Et pourtant.

Ranath le tenait fermement par les cheveux. Son visage était absolument impassible et elle n'avait aucune réaction devant le carnage réalisé. Elle se contentait de regarder la jeune apprentie, attendant. Y avait-il un quelconque jugement dans ses yeux? Croyait-elle voir l'ombre d'un sourire sur ses lèvres? Ou s'imaginait-elle tout ça? Qui pouvait le dire?

L'autre tenta de glisser un ou deux mots pour sauver sa peau. Il n'était pas des leurs disait-il. Et ce faisant, scella son destin. La lame violette jaillit de nouveau pour se poser très près de la gorge du jeune homme. Un rictus mauvais tordit le visage de Sabina tandis qu'elle laissait monter la colère. Murmurant d'une voix grondante:

Cette excuse est du même acabit que celui qui regarde une jeune adolescente se faire violer sans réagir. "Je n'ai rien fait de mal personnellement je suis innocent." "Je n'ai fait que détourner le regard je ne pouvais rien faire." On a toujours le choix, on doit vivre avec ce qu'on décide de faire ou de ne pas faire. Tu as choisi de te joindre à ces monstres. Tu partageras leur sort. Tu vas mourir comme tu as vécu, seul, oublié, ignoré, sans importance.

Mais ce n'était pas au jeune homme qu'elle parlait. Menacée par sa lame, une jeune femme l'observait, implorante. Elle avait ses yeux de naissance, son visage, sa chevelure, sa peau bleue. Tout. Elle était son miroir parfait. Elle était Sabina. Et elle la suppliait du regard de ne pas la décapiter. Mais elle n'obtiendrait aucune pitié. Parce que faire preuve de pitié vous rendait faible et créait une faille, une vulnérabilité intolérable.

La lame pénétra sans difficulté à travers la chair et ressortit par la nuque, tranchant chair et os jusqu'à ce que le corps ne s'effondre, laissant entre les mains de la Mirialan le visage décapité du dernier raider. Un lourd silence suivit cette macabre scène, les 2 femmes étaient maintenant seules au milieu de nulle part et aucune ne réagissait, chacune plongée dans ses pensées.

Sans un mot, elle tendit le sabre laser à son maître puis se détourna de la scène. Elle n'accorda pas un regard à ce qu'elle avait fait, pas une pensée ni une émotion tandis qu'elle se dirigeait d'un pas hagard jusqu'au vaisseau de Ranath. Une fois arrivée, elle s'installa dans le cockpit, attendant, les yeux vides de tout, comme ailleurs. Elle ne ressentait rien du tout. Tout avait disparu avec la mort de cette partie d'elle qui tentait de l'empêcher de basculer irrémédiablement.

Il ne restait plus rien maintenant. Plus rien.

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By Zeph Mathuin
#30241
Plusieurs jours avaient maintenant passé depuis leur départ de cette planète inconnue et sans importance ou l'escarmouche avait réuni maître et apprentie. Le sang et la mort avaient lavé la jeune fille de son passé, comme une nouvelle-née, bouillonnante du sang de la matrice génitrice. Une renaissance symbolique, ou une chute vertigineuse, c'était bien difficile à déterminer en l'état des choses. Le passé était le passé et seul l'avenir comptait.

La Pantoran était immobile dans la petite couche qu'elle avait pu trouver dans le vaisseau de Ranath, laquelle l'avait laissée seule avec ses pensées l'essentiel du temps passé. Peut-être sentait-elle que son apprentie, repliée et renfermée sur elle même, n'avait ni le désir ni le besoin de parler. L'émotion pourtant palpable dans l'étreinte des retrouvailles quelques jours plus tôt eût pourtant donné à penser qu'elle ne voudrait plus se tenir éloignée de sa protectrice et tutrice.

Il n'en était rien.

Les doutes revenaient la tourmenter chaque fois qu'elle fermait les yeux et les voix, accusatrices, moqueuses et conspiratrices, revenaient encore et encore bercer son sommeil. "Tu ne peux pas lui faire confiance" disaient-elles. "Elle est une Sith comme toi, et elle finira par te trahir quand ça l'arrangera le plus". "C'est l'héritage de notre Ordre petite, la route du pouvoir est solitaire et teintée de méfiance".

Peut-être avaient-ils raison. Peut-être ne pouvait-on se fier à personne en ce bas monde. Peut-être devait-on considérer que toute chose et toute vie n'était qu'un outil pour parvenir à ses fins. Peut-être, finalement, n'existait-il qu'une chose qui compte vraiment. Le pouvoir. Et la survie. Tout est fugace, tout finit par s'effacer avec le temps.

Mais si on survit, si on parvient à ne jamais se faire happer par le temps, alors on peut acquérir le pouvoir. Et pour acquérir le pouvoir, il faut survivre et combattre les affres du temps. C'est le secret. Pouvoir et survie vont de pairs, l'un ne peut s'obtenir sans l'autre. Et en obtenant le pouvoir, on obtient la puissance. Cette puissance, on peut l'utiliser pour le bien de l'Ordre et pour notre propre bien.

Car en définitive, toute chose aspire à retourner au chaos originel dont elle est issue. Chaque être vivant tente inconsciemment de conserver et propager l'anarchie à tout les niveaux parce que c'est de là qu'il provient. Mais ce chaos nuit à tous et ne profite à personne. L'ordre doit être imposé parce que nul ne le désire vraiment. Sans ordre, pas de sécurité ni de puissance. Sans puissance, l'immobilisme et l'entropie prévalent. S'il n'y a pas de dynamique, il n'y a rien.

C'est la Règle des Sith. C'est parce que la galaxie a besoin de maîtres forts que nous existons. Nous sommes les bergers qui gardent leurs troupeaux et les protègent des prédateurs affamés. Quelle importance que nos troupeaux n'aient pas leur mot à dire tant qu'ils vivent? La liberté ne pèse pas bien lourd quand vous n'avez plus rien du tout. Nous les protégeons et les guidons et en retour ils servent notre absolue volonté.

Alors que ces considérations se bousculaient dans la tête de Sabina, le rêve changea brusquement. Elle se retrouvait sur une planète au climat tempéré et agréable dont elle ignorait le nom. Elle ne distinguait pas très bien son environnement, tout était flouté, noyé sous une sorte de brouillard sombre qui empêchait de détailler les alentours. Tout ce qu'elle pouvait voir se résumait à cette pièce enfumée par un nuage probablement dû à quelque narcotique qu'on fumait.

C'était l'intérieur d'une pièce et il y avait un comptoir face à elle, avec un homme qui se tenait derrière et la fixait de ses yeux verts étincelants. Sa bouche formulait des mots mais elle ne les entendait pas. Du reste, elle-même lui parlait mais elle ne savait pas ce qu'elle disait. Tout ce qui semblait important c'était cette gemme étrange scintillant d'un rouge intense dans la main de l'homme.

La scène changea de nouveau et tout disparut sous ses yeux avant de se reformer rapidement. Elle était sur la même planète à en croire la lune qu'elle voyait vaguement dans le ciel au-dessus d'elle. Elle était assise sur une chaise à l'ombre, attendant elle ne savait quoi. Lorsqu'un jeune homme vint lui amener à boire, elle comprit qu'elle était à un restaurant ou un café. Son regard passa alors sur une Togruta à quelques tables d'elle, en grande conversation avec un Lorrdien. Du coin de l’œil elle vit l'inscription sur une pancarte "Aux délices de Chasin", l'enseigne du restaurant.

Le rêve s'interrompit d'un coup et elle ouvrit les yeux, se redressant d'un coup. C'était une vision de Force elle en était persuadée. C'était son avenir. Mais qu'était-elle censée faire sur ce monde inconnu, à ce restaurant et dans ce comptoir? Et ce cristal... Qu'était-ce donc? Elle avait la sensation que c'était très important mais ne parvenait pas à s'expliquer d'ou lui venait cette intuition.

Sans réfléchir, elle se leva et alla trouver la Mirialan. Il fallait qu'elles discutent toutes les deux. Il fallait qu'elle lui annonce sa décision, qu'elle la convainque de l'accepter. Ce ne serait probablement pas simple, Ranath ne serait certainement pas enchantée à l'idée de la laisser vagabonder seule dans la galaxie. Mais c'était, elle en était convaincue, son destin et son but.

Elle approcha lentement de Ranath qui méditait en tailleur dans sa chambre dédiée, les yeux fermés, concentrée comme jamais. Elle fit patience, le temps que son maître rouvre ses iris et l'observe en silence, la jaugeant. Elle décida de passer à l'attaque sur le champ.

Maître, je dois partir.

Si Ranath voulait des détails, elle les lui donnerait. Elle lui expliquerait le rêve qu'elle avait fait, ces 2 lieux inconnus, ces personnes, ce cristal. Sinon, elle partirait dès que possible.



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By Jen'Ari Nekanasaza
#30247
    Sabina s’était isolée. Elle avait bien inquiété son maître, au début. Et puis la Mirialan avait accepté le mutisme de son apprentie. Toutefois, Ranath demeurait prévenante et attentive, elle surveillait consciencieusement la novice, et restait à l’écoute, au besoin. Mais les jours se succédaient, le voyage durait, et Sabina restait seule. Les contacts avec son maître étaient brefs, mais quotidiens. Ils ne donnaient souvent lieu qu’à des échanges superficiels. Le reste du temps était dépensé dans la solitude, un temps mort pour méditer, se reposer.

    Du repos. Ranath en avait besoin. Mais elle trouvait rarement le sommeil. Tourmentée par des questions toujours plus extravagantes. Elle repensait au jeune pillard que Sabina avait froidement exécuté. Le corps s’était détaché de la tête, il avait chu, les doigts de Ranath s’étaient ouverts, laissant tomber également la tête du gamin. Et tandis que la Pantoran avait rejoint le vaisseau, son maître était resté quelques minutes au milieu des cadavres, perdues dans ses pensées. Des doutes ? Aucun. Des regrets ? Aucun. Une certitude, oui, une seule, à propos de Sabina.

    Souvent, Ranath s’isolait dans le cockpit pour regarder défiler les étoiles. Elle songeait à son apprentie. Elle songeait à son maître. Elle avait pris une décision. Au troisième jour du voyage, elle enregistra un message pour Darth Krayt.

    Le temps filait lentement. On approchait de la destination. La Mirialan l’avait choisie pour la sécurité temporaire qu’elle offrirait à Sabina. Le voyage durerait encore une vingtaine d’heures. Ranath les mettrait à profit en introspection. En tailleur, dans une cabine du vaisseau, et paupières closes, elle observait, encore, la structure si particulière de cette pensée qui était la sienne. Elle lui faisait l’effet d’une construction aérienne, changeant au gré des humeurs, et dépourvue de fondations.

      Qui suis-je ? Suis-je Mya ? Une Jedi qui a basculé ? Pourquoi n’y a-t-il aucun souvenir ? Si, il y a bien ces visages ensanglantés et ces hautes colonnes. Des statues, des cadavres. Je vais m’éteindre, elle s’est éteinte. Le carnet, le sabre, les tatouages. Tout est là. Helera. Le Khommite. Alors je suis Mya. Pourquoi n’y a-t-il pas de souvenirs ? Mais si, les visages … ça suffit. Je ne suis pas Mya. Mya est morte. Peu importe ce qui est arrivé avant. Mya était-elle aussi seule que je le suis actuellement ? Et Sabina ? Sabina … N’oublie pas le gamin. Avec ton arme. Elle progresse vite, méfie-toi. Mya … Je suis Mya ? Est-elle mon passé ? Pas de passé. Pas de nom.

    Au bout du couloir, Sabina s’activa. Ranath la laissa approcher.

      Méfie-toi. Pas besoin de partager ça avec elle. Pas besoin de dévoiler tes points faibles. Elle progresse vite.

    La Mirialan ouvrit les yeux. La novice se tenait en face d’elle.

      « Maître, je dois partir.
      Raconte-moi. »

    Chasin … La petite Sabina voulait aller sur Chasin ? Ranath inspira doucement et se releva. Les visions de la novice se précisaient. Cette gemme qu’elle décrivait …

      « Je te sais capable de résoudre cette énigme et de retrouver la trace de ce cristal. »


    Il y eut un bref silence. Mais le maître reprit rapidement.

      « J’ai mes propres impératifs, Sabina. »

    Cette ahurie d’Helera … et son Ordre Gris. Une fine grimace étira les lèvres de la Sith.

      « Et je t’avoue … que je préfèrerais t’avoir près de moi. Mais ta vision se précise, tu n’auras peut-être pas d’autre chance, la Force peut être capricieuse. Il ne faut pas hésiter. »

    Se laisser guider, c’était bien la seule voie qui mènerait la Pantoran jusqu’aux réponses qu’elle attendait.

    Ranath quitta la cabine, signifiant à son apprentie de la suivre jusqu’au cockpit. Le duo s’installa aux commandes et la Mirialan entreprit de faire quitter l’hyperespace au vaisseau. Elles se trouvaient dans une région particulièrement sombre, dans laquelle les étoiles étaient rares et semblaient lointaines. Un instant, elles contemplèrent le spectacle, suspendues dans le vide, immense et silencieux.

      « Je ne peux pas t’accompagner, mais te rejoindrai dès que possible. »

    Ranath prit une inspiration, comme avant une nouvelle phrase. Mais aucun son ne vint. Beaucoup de non-dits, de secrets. Que savait Sabina des Sang-Purs ?

      « Plusieurs fois, j’ai été confrontée aux Sith de Sang Pur. Ils ont déjà causé de nombreux dommages, et sont notamment responsables de la destruction d’Ansion. »

    Le sujet ne semblait pas émouvoir la Sith outre mesure.

      « Je me suis juré d’abattre l’un d’eux en particulier. »

    Le Tout Puissant.

      « C’est pourquoi je ne peux pas t’accompagner maintenant. Le comprends-tu ? »

    Ranath laissait désormais transparaitre sa peine, elle posait sur Sabina un regard chargé d’une émotion certaine.
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By Zeph Mathuin
#30248
Ranath lui faisait confiance. Cette simple idée perçait à travers les ombres du doute et de la méfiance qui s'étaient installées en elle. Elle ne la jugeait pas, ne la critiquait pas, ne lui interdisait pas de se lancer à la poursuite de son rêve. Elle acceptait et encourageait, par des mots simples et pourtant semblables à un baume passé sur une lésion.

Y avait-il pire chose qui puisse lui arriver? Que son maître lui fasse confiance était paradoxalement une horrible pensée. Pourquoi? Quelle raison la poussait à la laisser aller? Était-ce vraiment de la confiance ou autre chose? Voulait-elle lui montrer qu'elle la savait capable de vaincre seule avant de revenir dans le giron de sa tutrice, ou l'implication non proférée était-elle plus sournoise encore? "Va donc, disparaît de ma vue, que tu périsses ou réussisses m'indiffère car au final, cela servira dans les 2 cas mes objectifs."

Et je t’avoue … que je préfèrerais t’avoir près de moi. Mais ta vision se précise, tu n’auras peut-être pas d’autre chance, la Force peut être capricieuse. Il ne faut pas hésiter.

Boom, la bombe était lâchée, l'onde de choc retentissait au sein de l'apprentie qui ne savait pas comment réagir. Cette sollicitude, cette inquiétude, ce souci de garder vivace le lien naturel qu'elles avaient crée avec cette brève et intense étreinte des jours plus tôt, tout cela effrayait Sabina. A quoi bon? Pourquoi vouloir conserver quelque chose qu'elles savaient toutes deux impossible? Rien de bon n'en sortirait et elles le savaient.

Tandis qu'elles observaient le spectacle des étoiles par-delà le verre blindé, la Mirialan prit une grande inspiration et marqua une légère mais palpable hésitation. La Pantoran lui jeta un rapide regard. Oui, la méfiance était là chez elle aussi, pas de doute. Chacune sentait bien qu'elles en avaient trop dit, qu'elles s'étaient trop ouvertes. Cela créait une faille dans l'armure, une faiblesse intolérable.

Les Sith Purs? Elle n'en connaissait presque rien, en dehors du fait qu'ils avaient attaqué une réunion sur Arkania quelques mois plus tôt et qu'ils semblaient déterminés à tout détruire. Elle avait vu leur appel à leur livrer des Jedi. En fait, en y réfléchissant, elle trouvait curieux de vouloir s'interposer contre eux. Ils pouvaient être utiles dans leurs plans, à défaut d'être des alliés ils pouvaient devenir de puissantes marionnettes.

Maître, pourquoi les affronter? Ce qu'ils font ne nous concerne pas, nous n'avons rien à faire de sauver une galaxie qui nous traque sans relâche. Qui plus est, le danger qu'ils représentent peut nous servir si nous savons agir avec discernement. Je ne comprend pas tes raisons de t'en mêler, mais je respecterai ton souhait. Après tout, tu es le maître et je ne suis que l'apprentie. Tu ordonnes, j'obéis. Tu agis comme tu le souhaites et je n'ai nulle liberté de discuter.

Ce regard... Brûlant d'une douleur profonde, si intense que le lien les unissant faisait remonter un écho de la tempête qui agitait Ranath. Encore une fois, la douleur venait-elle de l'obligation d'abandonner l'apprentie, même temporairement, ou d'autre chose? Comment discerner si c'était réel ou un subterfuge? Que croire? Brusquement, sans y songer, par un automatisme qu'elle ne s'expliquait pas, la jeune fille posa sa main sur l'épaule de sa tutrice.

Maître, je... Je sens que nous nous éloignons l'une de l'autre. Je... J'accepte la nécessité implicite de notre Ordre qui impose que nous devenions dangereuses l'une pour l'autre. Mais je refuse de devenir l'instrument de traditions que je n'approuve pas et qui n'ont pas prise sur moi. Je ne sais pas si tu me manipules, et rien ne dit que je ne fait pas de même de mon côté, mais j'aimerais que nous forgions quelque chose de nouveau. Je crois que nous pouvons devenir des Sith meilleurs que ceux qui nous ont précédé, à tout point de vue.

Son visage juvénile, charmant, ne portait plus trace du tourment qui l'avait affligé si longtemps. Désormais, elle souriait avec confiance et une certaine bienveillance. Douce ironie que de voir l'apprenti proposer au maître de rejeter le poids de l'héritage de ses ancêtres. Mais encore une fois, qui pouvait dire si le mensonge n'était pas caché derrière ses paroles? Y avait-il eu, depuis le premier jour sur Korriban, une quelconque honnêteté entre les deux femmes? Ou simplement des faux-semblants se superposant aux mensonges?

Qui pouvait le dire?
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