L'Astre Tyran

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By Jeny Mikerley
#34734
Qu’est ce qui différenciait l’homme de la bête ? L’instinct ? L’inconstance ? L’imprévisibilité ? Ou alors, était-ce quelque chose de plus simple. La liberté. Vivre pour être libre, mourir pour s’envoler. L’inexorable ascenssion vers le firmamant. Vers la paix et la tranquilité. C’était la vie qui était la plus difficile, le passage à côté de toutes ces impulsions de vie corrompue qui gisaient çà et là, partout et nulle part à la fois. Tous ces gens dont la vie n’était qu’une étincelle, à une existence sans but. Une existence emprisonnée derrière des chaines, des barreaux plus solides que le duracier. Des gens, qui dans les tours s’enfermaient, dans les stades se retrouvaient. Des vies qui n’était qu’une illusion. Un potentiel de vitalité gaché. Tout ça au nom de quoi ? Rien. Vivre pour mourir, c’était cela le but des milliards d’individus.

« La différence ? La différence c’est que nous vivons pour consummer. On rétablit une sorte d’équilibre. »

La petite, assise dans une marre de sang, regardait avec circonspiction la fumée noire qui s’agitait autour d’elle.

« Je ne veux pas l’équilibre, je m’en fou de ça. C’est pour le spectateur. Ca donne un but à la cause, tu comprends pas ? Nous sommes des artistes et toute la galaxie est une scène géante. On est là pour faire le spectacle.
»

Elle se releva lentement, les gouttes de sang glissant sur ses jambes à nu, jusqu’à ses pieds tout aussi dénués de protection. Son visage se tourna vers l’espace infini derrière le cockpit et l’ombre, aussi étonnant que cela puisse paraître, fit la même chose. Sans visage ni expression, juste un soubresaut tentaculaire vers le cockpit.

« Regarde ! Oui ! C’est ça. C’est notre grande scène. Eux, ils croient que c’est pour la gloire, pour le pouvoir … Mais non ! On ne veut pas de pouvoirs et tous ces trucs de Sith. Tu sais pourquoi ? Oui, on n’est pas des putain de sith à toujours blasphemer et mépriser et … faire des trucs de sith. »

Jeny se tourna vers l’ombre, ses cheveux ondulant au rythme de vague invisible.

« On n’est pas mieux non plus, ou moins bien d’ailleurs. On veut tout détruire. Le chaos absolu, dans les flammes. Moissonner tous les gens, pour leur vitalité. Confisquer la Force. Détruire la toile. Ce sera magnifique… Magnifique je te dis.
»

« Vous êtes folle …
»

Elle se retourna vers l’officier républicain, dont le torse saignait abondemment au niveau de l’abdomen. Son front perlait de milliers de larme et ses yeux éteints tentaient de la regarder. Il allait mourir, elle le sentait. Elle se rapprocha doucement de lui, l’enjamba et s’approcha lentement de son oreille. Sans un bruit, elle lui répondit :

« Je suis … lucide. »

Se reculant, Jeny sauta dans le fauteuil de pilotage qui tourna sur lui-même à cause de la poussée. Avec ses jambes, elle continua de tourner encore et encore, tandis que l’ombre restait immobile dans l’atmosphère. Par moment, la fumée s’approchait du rescapé et venait lécher son corps. Puis elle repartait vers Jeny et s’engouffrait dans ses cheveux. La petite termina sa course en posant ses pieds sur le tableau de bord.

« Dans tout ça, je me demande quelle place ils auront, les autres. Seront-ils morts ? Seront-ils les alliés ? Ou les ennemis … Un Sith n’est jamais vraiment un allié tu vas me dire. Potentiellement tout le temps des ennemis. Quoi ? Bien sûr que je me méfie. Enfin non, je me méfie pas. Je suis … prudente. Ils m’aiment pas. Bah parce que je suis meilleure qu’eux, tiens. Voilà pourquoi. Je la suis parce qu’elle m’a montré la voie. Et que peut-être nous permettra-t-elle de devenir de vrais fossoyeurs. On ne devient pas danseuse de balaie par hasard. Faut s’entraîner avant. »

L’autre toussa.

« La ferme. Je discute là.
»

Il sembla pris d’un rire narquois, toussant davantage, du sang. Les poumons étaient touchés. Il ne lui restait probablement pas plus de dix minutes à vivre.

« Ils ne viendront pas … Et … même si c’est le cas … vous n’arriverez pas à prendre le contrôle. »

« Oh vraiment ? Et pourquoi ? »

« Vous êtes … vous êtes tarée. Ce sont des soldats. »

« Je vais les briser un par un. Je vais manger leur plus grande force … l’espoir ! »
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By Jeny Mikerley
#34783
« IKK-Tempérance au transport CC8, décrivez situation. Terminé. »

Jeny se tourna vers le terminal et s’y approcha, détaillant le petit objet avec intérêt. Des petites lumières bleutés qui en émergeait, une voix répéta. L’affiliée leva la tête vers l’espace profond et sonda la Force pour y chercher son garde-manger. Il arriva à bord du vaisseau à toute vitesse, dans une petite lumière qui paraissait à des années lumières. Elle étira un grand sourire, tandis que l’officier tentait vainement de se débattre. Jeny chercha à sa ceinture un petit équipement rectangulaire, appuya sur l’un des deux seuls boutons présents et le posa sur le tableau de bord. Grattement de derrière le crane, puis elle déposa précautionneusement une demi-sphère sous le tableau de bord. Puis elle se releva soudainement et sautilla jusqu’au dehors du cockpit. Elle ajusta son semblant de toge, constitué d’une écharpe qui lui entourait le cou, puis descendait jusqu’à sa hanche. De là, une sorte de jupe déchirée de toute part. Une tenue décontractée, voir même dénudée, mais qui en réalité était totalement caché par l’ombre qui lui recouvrait la peau. La petite plaça un écouteur de son oreille et se dirigea à travers les dédales jusqu’à la zone de fret voyageur. Deux rangés de sièges, avec chacun un occupant assis dessus, afin de faire baisser les couts de transport. Il n’y avait que des cadavres désormais. Sauf … sauf un. Jeny s’approcha du siège laissé vide, regarda dans la rangé, puis se dirigea vers la deuxième passant entre une grosse dame à la tête manquante et un petit garçon aux allures de vieillard. Elle vit au fond un homme en costume intégrale, trainer de la jambe jusqu’au fond du vaisseau. Il n’y avait rien là-bas de toute manière. Il ne se retourna pas que de la main des ténèbres naquit une émanation obscure, brisant le silence de l’endroit par des crépitements étincelants. La lumière noirâtre parcouru la rangée et vint se ficher dans son torse, l’écrasant sur la porte au fond, les entrailles à l’air.

Puis la petite s’enquit de chercher un tissu à se mettre sur les épaules, regardant à droite et à gauche quelque chose qui lui allait. Son dévolu fut jeté sur une veste noirâtre, dont une des manches était manquante. Fallait-il préciser que le bras du propriétaire également. Ainsi habillé, elle se dirigea à la place de sa victime de la dernière minute, la décalant sur le côté d’un coup de pied. Puis elle attendit. Cinq minutes, puis dix. Puis …

« Transport … transport CC8 ici capitaine adjoint … Mayehr. C’est un … »

Explosion brutal, le cargo en fut tout retourné pendant plusieurs secondes. Le fracas ébranla toute la structure, les cadavres s’envolèrent de part et d’autre. Des alarmes retentirent dans tous les sens et des lumières rougeâtres allumèrent l’intérieur. Jeny se retrouva avec l’homme d’affaire sur les bras, littéralement. Elle le jeta de nouveau à côté et fit de même avec le détonateur qu’elle lança au fond de l’allée.

« A partir de maintenant, tu vas devoir rester silencieux. Chut, il ne faut pas qu’ils te voient. Oui ce sera rapide, mais fais-moi confiance. Là, voilà. »

L’ombre disparut, laissant une petite fille aux cheveux noirs pleine de sang et de vêtements déchirés.




Les deux frégates médicales et la frégate d’assaut II s’approchèrent lentement du cargo endommagé lorsque l’explosion retentit. Les chasseurs se mirent en position autour de la cible, sans que rien ne soit détecté. On n’avait pas pu capter tout le message du capitaine adjoint. Avarie système, erreur dans la base, tout ce qui importait était la destruction complète de l’avant de l’appareil. Ni une, ni deux, la troupe armée s’était approché, laissant chasseurs et frégates en arrière au cas où un nouveau danger survenait. On craignait au piège, comme cela pouvait être la suite du message. La frégate était la seule suffisamment armée pour affronter ce genre de danger, et puis en périphérie de l’espace impérial, il fallait redoubler de prudence. Les premières minutes sur la zone, la frégate attendit, ne transmettant rien. Puis, elle scanna le vaisseau. Une seule forme de vie à bord. Une cargaison approximative dont les équipements ne purent attester de l’origine. Une troupe de soldat fut alors envoyé pour éclairer la zone, et rendre compte. Lourdement armés, ils auraient pu faire face à un bataillon de stormtrooper en terrain exiguë comme l’étaient souvent les couloirs des vaisseaux.

A bord pourtant, ils ne trouvèrent rien. Des cadavres, du sang, un fracas insoutenables et insupportable. Malgré l’entrainement de ces soldats, on en dénota un qui du détourner le regard. Un autre plus courageux et stupide chercha à continuer, mais laissa le contenu de son estomac sur le sol. Il n’y avait plus rien, et malgré les vociférations de l’alarme, ils trouvèrent une petite fille aux cheveux noirs, couverte de sang. D’abord gémissante, elle hurla de terreur et se protégea le visage quand ils s’approchèrent d’elle. Ils n’eurent pas de mal à la maîtriser, cette petite fille, et elle se calma presque. On lui expliqua alors qu’elle n’avait plus rien à craindre et que tout était fini. On se permit de lui glisser quelques demandes sur ce qui s’était passé en ces lieux. Elle donna une histoire d’impériaux, de vengeance et de justice. D’exemple. La tension monta d’un cran, et ils ne s’attardèrent pas ici, se sachant en proie à n’importe quelle troupe impériale en ces lieux. Pendant ce temps, on emmena la petite à l’infirmerie pour qu’elle y soit auscultée, guérie et vraisemblablement lavée.
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By Jeny Mikerley
#34797
« Vous avez mal quand j’appuie là ? »

« Non. »

« Et là ? »

« Non. »

Jeny levait la tête vers la femme médecin qui auscultait ses blessures. Equipée d’une blouse par-dessus un équipement de militaire, elle était sans doute plus compétente pour soigner les angines que les blessures graves. Assise sur la couchette, les jambes ballottant dans l’air, Jeny se laissa nettoyer. Par petits mouvements, elle caressait sa peau avec un coton, prenant soin de ne pas rentrer en contact avec cette dernière. Même avec des gants qui lui protégeaient totalement la peau. Par endroit, elle enlevait le sang seché, décollant quelques poils au passage, cherchant des plaies qui n’existaient pas.

« Tout ce sang, ça a dû être terrible. »

Jeny hocha de la tête, regardant la porte de la coursive de sortie. Il n’y avait pas de gardes ici, mais dans le vaisseau, on aurait pu en compter une centaine. Jeny les voyait çà et là, comme des lueurs qui éclairaient l’espace. Elle se reconcentra ensuite sur la femme aux cheveux blonds, enliassés derrière sa nuque. Son regard rougeâtre ne quitta pas ces derniers, même quand elle s’approcha d’elle avec un appareil étrange. Elle eut alors un mouvement de recul.

« Ne vous inquiétez pas, ce n’est qu’un appareil regarder dans vos yeux. »

Une lumière l’irradia, lui faisant plisser les paupières. Mais on ne lui permit pas de cligner, elle grogna. La docteur fit ses commentaires, qu’elle n’écouta pas, regardant de nouveau vers la sortie. Une fois le dos tourné, elle se leva et s’y dirigea.

« Hop hop, on n’a pas fini. Revenez mademoiselle ! »

Elle l’attrapa par le bras pour la retenir, Jeny se retourna brusquement. Son regard rougeâtre brilla d’une lueur plus intense encore.

« Ne me touchez pas. »

Jeny fronça les sourcils, s’approcha plus en avant d’elle et plongea son regard pénétrant dans le sien. La Force fut lentement invoquée, jusque dans l’esprit de sa victime. Cette dernière en fut tétanisée, comme retenue par une force invisible. Sa tête vibrait légèrement, une goutte de sang tomba de son nez et vint s’écraser sur le sol.

« Trouvez-moi des habits, s’il vous plait. »

L’autre se retourna dans sa salle et se dirigea lentement vers un casier, duquel elle récupéra une autre tenue militaire qu’elle lui présenta.

« Merci. Je finirai mes analyses ultérieurement. Je dois de toute urgence trouver le capitaine de ce vaisseau ».

L’autre opina du chef quand la pression se relâcha. Elle s’essuya d’abord le nez et fronça les sourcils, se demandant ce qu’elle faisait probablement là. La docteur la congédia et lui promit qu’elle devrait poursuivre ses analyses. Ce à quoi Jeny acquiesça. La situation tendait vers l’ennui le plus total, alors elle fit volteface et continua son chemin. Il y allait avoir beaucoup de blablatage et de discussion pour arriver jusqu’au moment où elle verrait le capitaine. Les choses se passeraient de cette manière, d’abord elle trouva des soldats lambda, puis elle demanda audience, on lui refusa. A coup de zone interdite, on la congédia plusieurs fois, et sous ses jérémiades et l’urgence de la situation, on accepta de la placer dans une salle d’interrogatoire. Ceci pour la faire patienter. Elle était la victime après tout, et les services qu’on essayait de lui rendre furent nombreux. Couverture, confiserie, boisson, elle refusa tout. Tout ce qu’elle voulait, c’était voir le capitaine.

Ce dernier occupé à recevoir des prérogatives des gouvernements limitrophes et de sa sphère de commandement ne fut pas disponible dans l’instant. Aussi fallu-t-il attendre bien une heure avant qu’il ne soit présent. Encore que, cela fut dans son plan d’aller à la rencontre de la victime. Elle qui était le seul témoin oculaire. Le bonhomme se présenta enfin après l’heure si-citées, pour passer à l’interrogatoire tout aussi pénible. Il fallut décrire néanmoins décrire tout cela. Cela commença de cette manière :

« Vous me dites que des soldats impériaux ont débarqué de l’espace, vous ont cloué sur place, abordé et tous exterminés, sauf vous ? Il n’y a aucune trace d’abordage sur le vaisseau. »

Déjà là, elle était eue. La vigilance serait alors de mise.
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By Jeny Mikerley
#34801
« Je vous dis qu’ils étaient déjà sur place. Ils ont juste parlé d’une histoire de vengeance et de justice … Je ne sais pas très bien, j’étais déjà paniqué. »

L’air qu’il lui lança ne lui plut pas. Vraiment pas. Ils n’étaient pas suspicieux envers elle, pas directement. Il doutait du discours d’une femme brisée. Profitant de cela, elle continua à pleurer tout son saoul, créant des fausses larmes de tristesse. Les larmes factices, qui pourtant prenaient essence dans des sentiments bien réels. Seul l’évènement s’en trouvait mensonger. Le temps commençait à lui manquer. Jeny réfléchissait à toute allure à la manière de créer la faille dans son esprit. Elle releva les yeux jusqu’à croiser le regard de son interlocuteur. Elle estima rapidement son âge, vérifia la présence de la marque blanche sur sa main gauche.

« J’ai que vingt ans, j’étais avec des copines, elles ne méritaient pas ça… »

Nouveau sanglot, tandis que ses yeux de l’esprit épiaient ses mouvements. Il baissa les yeux et plissa les lèvres.

« Je ne peux que vous exprimer ma sollicitude mademoiselle. Nous ferons tout pour retrouver les auteurs de ce … charnier. »

« Vous avez des enfants, capitaine ? »

Il fronça légèrement les sourcils, la barrière mentale se releva, mais l’espion était déjà à l’intérieur des remparts. Il croisa les mains, elle fit mine d’essuyer ses larmes et renifla bruyamment dans un hoquet incontrôlé.

« Deux enfants. Ma fille a à peu près … »

« Elle est morte. »

Les lumières dans la salle vacillèrent. Il y eu une sorte de grincement métallique dans le vaisseau, se répercutant dans toute l’épine dorsale de duracier. Un moment qui se figea dans le temps, tandis que de l’ombre sortit de la petite, suintant de ses pores, se déployant tels des pattes d’araignées. Elles percèrent l’esprit du capitaine.

« Votre fille est morte, tuée par des impériaux dissimulés parmi la foule. Elle était innocente, elle n’avait rien demandé. Ils l’ont roué de coup et pour leur empereur ont décrété qu’il fallait la tuer. Ils l’ont fait disparaître, elle n’existe plus. D’un coup de blaster dans le front, elle gisait à même le sol, seule. Je suis sa copine, je sais où ils sont partis. Je suis la clé pour rendre justice. Vous le savez. Elle est morte et tu vas m’aider à la venger. Ensemble, toi et moi, nous allons venger la mort de ta fille tuée par des impériaux. »

On frappa à la porte, on donnait même des coups. Deux officiers rentrèrent précipitamment. Découvrant alors la jeune femme emmitouflée et grelottant, face à un capitaine les bras croisés, une larme tombant de son œil, mêlé à une goutte de sang qui perlait de son nez. Ils n’avaient jamais vu leur capitaine comme cela, mais au vu du charnier, ils se dirent qu’ils avaient craqué. Comment lui en vouloir.

« Il y a eu une … panne de caméra et de son. On a cru ... »

« Vous avez cru quoi ? » S’emporta-t-il. Il se leva d’une traite.

« Cette gamine vient de voir la pire des horreurs. Regardez là, elle ne ferait pas de mal à une mouche … Soldats, est-ce qu’elle a l’air d’un danger ? »

Les deux regardèrent la pauvre petite qui, sous les braillements de l’officier, s’était presque recroquevillée. Ils baissèrent la tête et s’écrièrent face à l’évidence. Ils s’excusèrent et refermèrent la porte. L’officier en question récupéra un tissu de son pantalon pour s’essuyer le nez et les yeux. Il gardait contenance, elle le voyait. Une esquisse de sourire illumina le visage de la Sith. Il se retourna vers elle et retrouva sa place.

« Elle est vraiment … »

Jeny hocha la tête.

« Est-ce que ma Kahny a souffert ? »

Jeny hocha la tête.

L’autre se radossa à son siège et se mit une main sur la bouche. Ses yeux se rétrécirent et on sentait qu’il était sur le point de craquer. Mais il se contient. La vie du père venait d’être brisée, mais pas celui du capitaine. Désormais, elle devait attendre patiemment les phases de l’acceptation. Cinq phases très précises. Elle attendait très précisément la colère.

« Dites-moi … Comment ça s’est passé… »

« On venait de la capitale, pour aller vers Ogem. On devait terminer un projet sur les sciences économiques. Kahny avait insisté pour que l’on y aille tous ensembles. Elle disait que le terrain valait mieux que la bibliothèque. On était bientôt arrivé quand ils se sont manifestés… »
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By Jeny Mikerley
#35004
Le capitaine effondré intérieurement avait gardé toute contenance. Jeny n’avait pas lésinée sur les détails. Décrivant alors à quel point ces sauvages impériaux s’étaient précipités sur eux, les avais tous fait assoir et s’étaient mis à tirer au hasard sur ceux qui se relevaient. Puis ils choisissaient des filles au hasard avant de les battre jusqu’à ce que mort s’en suive. Avant bien sûr, ils les emmenaient à l’arrière du vaisseau. Ils parlaient alors de don de l’empire, de purification et de cassage de rebelles. Kahny pour sûr fut l’une d’entre elles, là où Jeny ignorait ce qu’ils leur faisaient. Elle ignorait, mais les détails n’en étaient pas moins subtils. La colère sourde qui naissait dans l’esprit de ce père était presque comme un raz de marée un pays trop bas pour accueillir la vague. Les poings serrés et le visage rougeâtre, il contenait une rage que seule sa voix trahissait l’existence.

« Assez ! »

Jeny fit mine de sursauter et baissa les yeux. Petite fille apeurée qu’elle était. Murmurer à l’oreille des gens, elle se rendait compte qu’elle appréciait cela. Son regard de braise fixé sur la table remonta lentement, jusqu’à croiser le sien. Des murmures, ce n’était que des murmures, des directions, des leviers d’actions. Rien qui ne soit impératif, mais qui signifiait assez. Des chuchotements dans le creux de l’oreille, comme un amant auprès de sa femme. Comme la mort à l’oreille du damné.

Elle sait où aller. Elle a vu. Vengeance. Sang pour sang.


Les yeux rougis du capitaine se rétrécirent. Il renifla bruyamment et d’un revers de la main essuya le liquide de tristesse qui parcourait ses yeux. Les mots flottaient devant son esprit, comme une publicité devant un consommateur. Anodine, et pourtant porteuse de valeurs.

« Pourquoi vous ont-ils gardé en vie ? »

« Pour que je raconte ce qu’il s’est passé. Ils ont voulu d’abord faire de moi leur esclave, mais on dit qu’ils préféraient que je sois porteur du message. »

« Quel message ? »

« Ils ont dit que l’empire n’oubliait pas, et que ce n’était que le commencement. »

Le capitaine avait repris de la prestance et passa une main dans ses cheveux, tout en s’adossant à sa chaise.

« Vous savez où ils allaient ? »

« Ils ont parlé de … capitale sectorielle… »

Vengeance. Karfeddion. Esclavagiste. Kahny a été assassinée. Elle est morte … morte ! MORTE !


Il se leva d’un bond et de nouveau elle baissa la tête. Le capitaine n’était plus dans son état normal, et les graines de la corruption germaient en lui comme dans un jardin pourri. Ses yeux papillonnèrent et il sembla prit de vertiges quelques instants, jusqu’à ce qu’il se contrôle pour de bon.

« Suivez-moi. »

Jeny obéit et prit sa suite. Elle dissimula alors sa présence physique. Non pas en s’éclipsant de la réalité. Plutôt en disparaissant de l’esprit des gens. Elle était là, mais on ne la regardait pas. Parce qu’on ne regarde pas une feuille posée dans le coin d’un bureau, ou un couteau au milieu d’une poissonnerie. Cachée à la vue de tous, dans le coin des yeux, dans les ombres de l’inconscient. Le tandem parcourut la longue échine du vaisseau, marchant à travers ses pas, se déplaçant dans son ombre projetée. Sur le pont, il annonça sa venue, mais n’annonça que lui. Il se positionna directement au niveau du cockpit. Un de officiers sur place annonça :

« Vaisseau non-identifié en approche. Cargo YT corellien. Rayon tracteur en attente de vos ordres. »

Jeny sourit et regarda le capitaine, affairé à regarder son homme. Elle murmura lentement :

Renforts. Des soldats ayant besoin d’uniforme. Porteurs de la justice. Pour sa vengeance. Pour Kahny. Abattre l’empire, sur Karfeddion.


« Faites les monter à bord et donnez-leur de quoi être présentable. »

Les ordres furent donnés, en attendant le prochain. Il ne restait alors que la direction à choisir. Jeny le regarda faire sans parler, tandis qu’il regardait la carte projetée à partir de son terminal. Une main sous le menton, l’autre sur le torse, il réfléchissait, doutait.

Karfeddion. KARFEDDION. Vengeance. Devoir de soldat, et de père. Mourir pour Kahny.


« Soldat, entrez les coordonnées suivantes. Dites à la flotte de nous coller de près, saut dans cinq minutes. Ca va chauffer, alors restez concentré. »

Les yeux du capitaine étaient désormais tuméfiés d’une fine particule translucide. Il ne voyait désormais plus que ce que Jeny lui montrait. La corruption avait pris le contrôle de ses nerfs optiques, de son esprit. Le côté obscure continuait d’agir en lui, sur lui. Rien ne pourrait désormais empêcher le grand dessein de s’accomplir.
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By Jeny Mikerley
#35005
La mine hagarde, les yeux fermés, les mains appuyées sur la console de projection, les cheveux peignés carrés qui se mêlaient à la projection. Le capitaine était las, fatigué et meurtri. Il aurait été capable du pire, et il savait que c’est ce qu’il était en train de faire. Il ignorait tout le monde, il n’était plus que l’ombre d’un homme brisé. A côté, sa chuchoteuse, qui regardait les autres avec soupçons et méfiance. Un regard unique, envers tous ces hommes et femmes d’équipage attelé à leur tâche. L’un d’eux flancherait forcément. A éliminer au plus vite. En bas, on fit monter ses gens, on les habilla avec de vrais uniformes. On ne posa pas de questions, car le capitaine avait été clair. Les ordres furent donnés, et les mercenaires ne montrèrent aucun signe d’hostilité. Ni les deux enfants qui les accompagnait d’ailleurs, apprenant à se dissimuler dans les ombres, bien moins facilement que leur … « maître » ? Ils arrivèrent enfin sur le pont et prirent position comme des soldats de cire autour de la salle. Ils se firent discrets, ils ne parlèrent pas, on ne leur demanda rien non plus. Le capitaine leur jeta un regard après s’être éveillé. Il était temps.

Jeny s’approcha et se faufila entre lui et le clavier de la navigation. Elle plaça ses mains au-dessus des siennes, mais sans les toucher. Aucun contact, jamais. L’ombre se matérialisa lentement dans son dos, pénétrant à travers l’officier. Il eut comme un hoquet de surprise, puis se détendit. Les sombres lances se figèrent en lui, petite fumée imperceptible, caché par le corps massif de l’officier en chef. Jeny bougea alors ses doigts, et ceux du capitaine suivirent. Elle pianota les coordonnées et les envoya à son officier de navigation.

« Capitaine, c’est en territoire impériale. »

Le capitaine ne se retourna pas. Deux voix résonnèrent alors.

« Les rapports ont été clairs à ce sujet, les défenses ont été retirées pour que cette ignominie ait lieu. Il est temps de montrer que la république galactique ne plie pas le genoux face à des impériaux dont il serait de bon ton de rappeler à plier l’échine. Suis-je claire ? »
« Les rapports ont été clairs à ce sujet, les défenses ont été retirées pour que cette ignominie ait lieu. Il est temps de montrer que la république galactique ne plie pas le genoux face à des impériaux dont il serait de bon ton de rappeler à plier l’échine. Suis-je clair ? »

Les deux voix résonnèrent alors, et seul un message fut envoyé. L’officier ne dit rien. Le capitaine avait hâte de se battre, Jeny le sentait, tandis que son esprit était contrôlé, détérioré, pourri. Toute cette opération, sa … collaboration avec lui, ne reposait que sur sa volonté de détruire. Une volonté encrée en chacun et qui s’extériorisait en de bien nombreuses occasions. Il ne restait alors qu’aux manipulateurs les plus aguerris de contrôler ce sentiment hasardeux. Point de suite, et le vaisseau sauta, à la suite de sa flotte.

« Je ne veux entendre personne. Consignez ici jusqu’à nouvel ordre. Nous allons nous battre, soldats. »
« Je ne veux entendre personne. Consignez ici jusqu’à nouvel ordre. Nous allons nous battre, soldats. »

Le capitaine ne les regardait pas, jamais. Il était dos à eux, dans une allure affreusement machiavélique. L’un des soldats se leva, quitta son poste. Jeny le sentit sans le voir. Elle glissa une pensée.

Insubordination.


Le capitaine se retourna alors vers le soldat en question et le pointa du doigt.

« J’ai donné un ordre ! »

« Capitaine, vous n’êtes pas dans votre état normal, nous fonçons droit sur un territoire impérial. »

« Est-ce qu’ils se sont posé autant de questions quand ils ont tué tous ces gens, soldat ? Est-ce qu’ils ont eu de la compassion ? Non. Et nous n’en auront pas. Retournez à votre poste. »

Il n’obéit pas, et eut un mouvement de recul.

Trahison.


« Garde, emmenez ce traître. Il ne sera pas dit qu’il y ait de l’insubordination sous mon commandement. Et on se concentre ! »

Le traître fut emmené, la salle fut verrouillée. Un silence de mort, imposée par cette dernière, tomba sur le pont. Le capitaine retourna alors sous le contrôle de Jeny, pendant les longues minutes qui les séparait de Karfeddion. Pendant ce temps, elle ne cessait de répandre la peur dans la salle de commandement. Le côté obscure dans toute sa splendeur, descendant dans chacun des esprits, pour y instiller la crainte. Une crainte plus grande que la mort, était la désobéissance, envers lui, envers elle. Des grognements si subtiles, des souffles si apaisés, que tous craquèrent. L’opération devait être millimétrée.

La sortie de l’hyperespace fut brutale. Ils arrivèrent en vue de la planète en question, Krafeddion. La planète du meurtre. L’allée de vaisseau, les stations spatiales, les défenses. Il y avait de tout, et en grande quantité. La seule chose à faire désormais, était de foncer. Les frégates médicales apparurent derrière la leur. La flottille s’avança lentement. Des vaisseaux capitaux, il y en avait une dizaine. Dans un combat spatial, ils ne tiendraient pas plus de quelques minutes. Non, la cible était sur la planète. Il faudrait envoyer un missile, porteur d’un message clair. Et le missile, c’était eux.

« Activez les boucliers déflecteurs avant. Poussée au maximum. Que la Force soit avec nous. »
« Activez les boucliers déflecteurs avant. Poussée au maximum. Que la Force soit avec nous. »
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By Jeny Mikerley
#35013
D’abord il y eu un blanc, un instant où il ne se passa rien. Absolument rien, dans cet espace impérial bien trop protégé pour avoir à subir une attaque. La frégate fut la seule à avancer vers les stations, vers ce qui semblait être leur trépas à tous. Jeny maintenant sur ce pont l’ordre par la peur, détruisant les esprits par sa simple présence, par son aura et surtout par l’ombre qui s’agitait dans les coins de la fosse. Le capitaine regardait la planète, sans vraiment la voir. Il y avait sa rédemption, là bas. La vengeance pour le meurtre indique de sa fille, laissé en pature à ces brutes d’impériaux. Les mercenaires entouraient les officiers, armes à la main, figurine qui obéissaient à son ordre seulement. Tout était maintenu en cohésion, pour le moment. Dans l’espace, rien n’était aussi évident. Les deux frégates médicales suivirent instinctivement la frégate d’assaut, mais ralentirent l’allure, envoyant une myriade de communication. On tenta plusieurs fois de prévenir le capitaine qu’il y avait des messages en absence, mais il refusait tout bonnement de les écouter.

« Je n’ai pas le temps à perdre en palabre. Couper leur fréquence. »

Un silence gênant et des regards inquiets furent échangés. Les propulseurs les emmenaient toujours à l’avant de cette planète, passant près des premières stations. La petite s’était décallée du capitaine et les regardait tous, un à un. Observant qui d’eux lachera le premier. L’affilié aux communications n’obéit pas aux ordres, mais n’en averti pas le capitaine. Elle le vit, tira une mine insatisfaire et en murmura auprès du commandant de ce bâtiment. Celui-ci se retourna d’une seule traîte et pointa son doigt vers l’officier en question. Jeny se colla alors à lui et imita le mouvement. De la main naquit l’ombre qui dans une seule salve percuta l’officier en question.

« L’insubordination est punis de peine capitale ! »
« L’insubordination est punis de peine capitale ! »

Ils baissèrent les yeux, ne dirent rien. Leurs esprits étaient brisés, à tous. La vue du sang ne leur fit rien, mais ils furent tous incapable de bouger autrement qu’en se contorsionnant sur eux-mêmes. Incapables de ce fait de faire leur travail. Certains pleuraient, d’autres se tenaient la tête et psalmodiait en silence. L’ombre était présence, l’astmophère lourde et chargé de cette obscurité malaisante. Les esprits faibles étaient brisés. Jeny continua de murmura à l’oreille du capitaine, laissant pleinement l’ombre la recouvrir. Rongeant les tissus qu’elle arborait pour l’en faire son propre vêtement, sa propre combinaison de pures ténèbres. Le mort fut aussitôt remplacé par un de ses propres hommes. Il annonça aussitôt une communication entrante en provenance de la surface.

« Vaisseau non-identifié ici centre de commandement de Karfeddion. Demandons objet de votre présence et immatriculation. »

Le bénéfice du doute était lancé. On arborait des couleurs républicaines, mais on pouvait très bien être un vaisseau volé. Pourquoi ? Parce qu’aucun fou n’attaquerait plus de trois flottes avec une flottille médicale. Encore moins ne se risquerait à s’approcher d’un espace si lourdement défendu avec seulement une seule frégate d’assaut. De plus, les armes étaient éteintes. La logique voulait qu’il n’y ait pas de problèmes. Sauf que la logique n’avait plus court dans ce cockpit. Jeny murmura à l’oreille du capitaine.

« Gardez le cap. Les armes restent éteintes. Toute la puissance dans les propulseurs. Bouclier à 10 % ».

Les deux frégates médicales suivirent toujours mais plus loin encore. Les chasseurs impériaux volèrent désormais autour d’eux. Comme un essaim. C’était la procédure et ils n’hésiteraient pas à les détruire. Le problème étant la vitesse accumulée. Un chasseur aussi rapide qu’il était ne rattraperait jamais un vaisseau de leur taille. De la présence dans les couloirs. Jeny regarda à travers les surfaces les formes de vies qui s’approchaient d’eux. Elle jeta ensuite un coup d’œil à ses deux apprentis et leur fit un signe de tête. Sans un mot, ils dégainèrent deux lames et sortirent du pont. L’émeute serait contenue pour le moment. Le sang coula, la soif était comblée pour un temps. Un grand sourire illumina son visage noirâtre. Depuis sa rencontre avec Varadesh, Jeny n’avait jamais été aussi propre. Toujours pas habillée, mais propre. Fallait-il le noter, dans cet instant qui ne le requiérait pas.

« Vaisseau non-identifié. Coupez vos moteurs. Une équipe d’intervention va procéder à la fouille de votre vaisseau. Je répète, coupez vos moteurs. »

Le capitaine laissa alors planer un temps. Il ouvrit un canal de communication. Jeny murmura à ses côtés, tandis que les yeux opacifiés de l’officier regardaient le canal. Pas de vision conférence cependant.

« Ici vaisseau Rédempteur à station spatiale. Transportons blessés, avaris à noter dans système d’armement. Terminé. »

Jeny fit le tour et regarda à travers le hublot. Les premiers vaisseaux capitaux furent passés. Il gagnait du temps. Temps qu’il avait en avantage sur leur adversaire, pour qui rien ne devait se passer de toute la journée. Les gros destroyers n’allaient pas tarder à se réveiller cependant.

« Vaisseau Rédempteur. Coupez votre moteur pour que nous procédions à assistance. »

Le regard de lave continua de fixer la planète qui s’approchait. Il fallait frapper fort et vite. Elle s’approcha du capitaine pour lui murmurer d’autres paroles.

« Lancez un scan de la planète, repérez l’installation énergétique la plus proche de la capitale. On ne vise pas les fermes. Faites des simulations de calcul. »

Un ordre sur deux fut exécuté. Il y eut bien les calculs de faits, compte tenu que l’automate en question fut un robot. Mais aucun scan lancé. Jeny tua l’officier et demanda au capitaine de le faire lui-même. Du reste, les soldats dégagèrent rapidement les autres officiers du pont et les parquèrent dans un coin. Jeny raffermi sa puissance, histoire que ces loques humaines le reste jusqu’à leur mort. C’était inutile, compte tenu de leur état, mais elle avait envie. Le ciel s’illumina alors d’une lumière verdâtre. Les flottes venaient d’être dépassés visiblement et les ordres étaient de les détruire. Comme prévu donc. Combien de temps allaient ils soutenir les tirs ? Sachant qu’à chaque fois qu’ils rataient, c’était un allé direct sur la planète ? Le vaisseau poursuivait sa route. Jeny conclua que la poussé était suffisante pour délester un peu de puissance. C’est elle qui donna l’ordre.

« Bouclier déflecteur arrière uniquement à plein régime. 30 % à l’avant, au cas où on nous tirs depuis le sol. Le reste dans les moteurs, on pousse l’engin jusqu’à la surcharge allez ! »

Jeny était bien des choses négatives, mais elle était également une adepte des vaisseaux. Pilote experte, commandant d’escadrille, elle n’en était plus à ses coups d’essai. Un talent pas encore repéré par les Sith, qui ne voyait en elle que la chienne qu’elle était devenue. Le capitaine la rejoint.

« Qu’est ce que vous faites ? »

L’esprit avait désormais pris le dessus sur l’emprise obscure. Jeny étira un sourire, dégaina sa dague et la lui planta dans l’abdomen. D’un geste vif, elle l’éviscera. Le capitaine tomba alors à genoux juste à son niveau, et lui murmura ces dernières paroles :

« Je déclenche une guerre. »


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By Harlon Astellan
#35014
« Le vaisseau ne va pas s'amarrer... » Garder son calme. Rester professionnel. Se souvenir de la voie à suivre. Protéger et Servir. « Donnez l'alerte ! Ce vaisseau ne doit pas passer ! » Un bouton d'alarme. Code 2. Tentative de forcer un contrôle impérial officiel. A deux pas sous le code d'alerte maximal. La situation se gérait encore assez bien à ce niveau. « Batteries spatiales, sur les cibles ! » Il fallait vite réagir, comme aux entraînements. Simulations par dizaine qui servaient à préparer le moment où on allait passer aux choses sérieuses. « Mettez-moi en haut-parleurs ! » Et ainsi l'entendit-on dans tous les vaisseaux, les stations, les postes de pilotage à distance des tourelles de défense. « ALERTE ! CODE 2 ! A VOS STATIONS DE COMBAT ! NOUS SOMMES ATTAQUÉS ! CECI N'EST PAS UN EXERCICE ! »

La tonne de vaisseaux en disponibilité prit en chasse le petit essaim noir, tourbillonnant comme des mouches - semblaient-elles réelles ces mouches ? - qu'ils avaient laissé s'approcher - pourquoi ? comment ? un vaisseau en approche de ce tonnage aurait du se faire atomiser à distance, vu le peu de volonté de montrer patte blanche - braquant armes à concussions, lance-missiles longue portée, rayons tracteurs, turbolasers. A quelques klics de là, on demandait aux satellites de défense de verrouiller les cibles fixes qui s'approchaient.

Au sol, on demanda au Corps d'Ingénierie de ne laisser tirer que les batteries de petit calibre. La cible était trop petite pour être verrouillée par un canon de plus grosse encablure. Cela faisait déjà un beau quota d'armement à opposer. « Ne laissez pas ce vaisseau s'écraser ! » l'ordre était limpide.




Forces en présence :
- 1 Flotte de Maintien de la Paix
- 1 Flotte d'Opération Préventive
- 1 Escorte de Grand Moff ( NON INCLUSE DANS LES EFFECTIFS DE LA MISSION PRÉSENTE )
- 1 Défense Planétaire Moyenne
- 1 Dispositif Redressement

Au Maître de jeu : Toutes sur la cible. Je tire pour tuer.
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By Jeny Mikerley
#35016
« D’après les infrastructures, il y a une centrale à plusieurs kilomètres de la ville. Présence incertaine. »

« Trop loin. » Dit-elle en essuyant sa lame sur le cuir chevelu du capitaine. « Tuez les derniers couards. »

Quelques tirs plus tard, il n’y eu sur ce pont que du sang et des larmes. Rien de plus, rien de moins. Tous les mercenaires étaient désormais rassemblés sur les différents postes. Peu avait réellement les compétences pour s’en servir, mais il n’y avait pas grand-chose à faire pour le moment. Un autre vaisseau capital passa au dessus d’eux. Ou plutôt, c’est eux qui passèrent en dessous. Les tirs de tourelles le percutèrent sur toute la hauteur de la coque. Des gerbes de métal s’effritèrent sur l’avant. L’arrière teint bon grâce aux boucliers. Plus d’obstacles devant eux, si ce n’est les tirs qui continuaient à les harceler. De nouveau, le vaisseau trembla. Au dehors, des tirs de blasters, des cris et autres gémissements de soldats et de membre d’équipage. Jeny laissa là le pont et fit le tour des cadavres, jusqu’à rejoindre ses petits. Les deux étaient tapis dans un coin, incapable d’approcher des assaillants qui les arrosaient d’injures et de salves rougeâtres. Dans le no man’s land, un homme était couché à terre, une dague plantée dans le ventre. Jeny dégaina le sabre et renvoya quelques tirs, au hasard. L’ombre autour d’elle tournoya, l’enveloppant dans une tornade de fumée noire et fut projetée tout au bout du couloir. Les murs en furent griffés, les lumières sautèrent, la chaire fut déchiquetée. Le silence retomba, pour un moment.

« Rentrez, et verrouillez la porte. »

Pas un mot de plus, elle fit volte face. Nouveau tremblement dans le vaisseau. Tremblements normaux d’une frégate sous l’assaut de turbolaser. Mais ils ne pourraient rien tant qu’ils ne détruisaient pas les réacteurs. Et les réacteurs, ils étaient protégés derrière un bouclier en surcharge. Pas nécessairement besoin de durer dans le temps.

« On en est où ? »

« On arrive de la planète. L’attraction nous emporte. Il faut décider maintenant où on doit s’écraser. »

La ville ou la centrale. Sachant que cette centrale n’en était peut-être pas une. Son éloignement qui plus est ne provquerait rien de significatif. Il y avait la ville sinon, qui était sans nul doute peuplée de gens, avec ses grands grattes ciels et autres tours. C’était sans le meilleur plan à faire. A moins que …

« Le générateur ? »

« Il va lacher. »

« Coupe les moteurs deux et trois. L’inertie et la gravité feront le reste. »

Jeny regarda par la verrière la planète qui s’approchait encore et toujours, emplissant désormais tout son champ de vision. Il y eut dans le fin fond de son cœur comme une petite appréhension. Cette aventure était particulièrement risquée et … n’osons pas le dire, mais chaude. Jeny sentait la tension qui montait en elle. Et pourtant elle restait d’une concentration à toute épreuve.

« Les armes sont chargées ? »

« Désactivées. On ne peut pas tenter de tirs à cette vitesse, on risque de se le prendre dans la tête. Sans bouclier avant en plus, on va s’auto détruire. »

« Ce truc n’a pas de missile ? »

« Non. »

La situation dans leur camp semblait bien mal partie. Jeny aurait voulu faire plus de dégat que cela. Raser la moitier d’une planète suite à l’explosion d’une centrale à fusion, avec toutes les retombées derrière. Il faudrait se contenter d’une ville malheureusement. La plus grosse.

« Impact dans combien de temps ? »

« Dix minutes. »

« Programme les boucliers pour surcharger à partir d’une minute. »

Obectif simple. Le vaisseau était comme un météore. Lancée à cette vitesse, l’explosion allait probablement raser ladite ville. Ou au moins endommager ce qu’il fallait. Maintenant, un générateur en surchauffe, c’était tout comme une centrale à fusion qui explosait. Et oui, car les générateurs n’étaient ni plus ni moins que des centrales mobiles. Le but restait donc simple. L’explosion n’aurait pas lieu à l’impact, mais une dizaine de second avant. Probablement à un ou deux kilomètres de hauteurs. En hauteur, la puissance serait telle que le souffle serait à même de détruire une zone encore plus large. C’est pour cela que les bombes explosaient toujours à plusieurs mètres d’altitude. Ceci étant dit, le reste de la carcasse ferait son travail au sol. Il ne manquait plus que le plan d’échappatoire.

« Il nous reste ce temps là pour se faufiler jusqu’au transport, donc on y va, maintenant ! »

Bondissement de cœur, sans pour autant se laisser aller à l’apathie. La petite fille les fusilla du regard et prit la tête de l’opération. Sabre orange dégainée, ses apprentis sur le côté, elle déambulait à travers le vaisseau au pas de course. On sentait la chaleur dans le vaisseau qui croissait à vive allure. Rentré dans l’atmosphère, se dernier n’était désormais plus qu’un missile lancé à plusieurs centaines de mètres seconde. C’était une balle de projectile de plusieurs tonnes qui se dirigeait vers la planète. Un météor de métal et d’acier capable de résister à toutes sortes de perturbations spatiales. Les lumières sautèrent, le vaisseau fut perturbé de toute sorte de tremblement. Il y avait des cris, des gens qui se bousculaient. On cherchait à rétablir la situation, on hurlait dans les intercoms qui ne fonctionnaient plus. Au final, il y eu peu de résistance dans le dédale du vaisseau. La cohus ayant déjà fait le reste. Evidement, il y eu bien quelques tranchages de gorges ou encore quelques manifestations de l’ombre. Mise à part cela, rien de spéciale à noter. Le sang serait bientôt carbonisé. Les navettes de transport étaient pratiquement toutes déjà vidés. Ces gens qui allaient tomber en plein territoire impériale allaient passer vraiment un sale quart d’heure. Un mal pour un bien, probablement. Ou juste un mal, pour un plus grand encore.

Nimbée de l’ombre qui lui parcourait le corps et à l’intérieur de ses tissus, la jeune fille se livrait à des assauts involontaires contre toutes les personnes venant à sa portée. Un fuyard par moment passait à ses côtés, et c’était un tentacule d’ombre qui l’annihilait. Sans heurt. Parce qu’elle devait tuer, sous des pulsions assassine qui la nourissait. Peu de gens furent mangés cependant, faute de temps. Dédale après dédale le groupe arriva jusqu’au quaie où le vaisseau les attendait. Porte ouverte, vaisseau près à décoller. Il ne restait que quelques minutes avant l’explosion. La pression était à son paroxysme, autant dans le métal fondu que dans son cœur trop battant.

« Une fois dehors, on va être catapulté. On n’aura quelques secondes pour lancer l’hyperespace. »

« Attend, on n’aura pas le temps de définir une route. Et la planète va nous attirer, on pourra pas. »

« Je sais. On va flinguer l’hyperdrive surement. Pour vivre bien, vivons dangereusement ! »

Elle n’y croyait pas tellement elle-même, mais essaya néanmoins. La porte du hangar fut ouverte. On y voyait le ciel bleu de la planète qui s’y dégageait au loin, et quelques débris qui étaient jetés par le vaisseau en perdition. Les mains sur le manche, Jeny souffla lentement et tira sur la manette des propulseurs. Le transport vibra et ce n’est que lorsqu’il sortit du hangar que le changement brutal de référentiel lui fit perdre pied. Il se mit à tourbillonner dans tous les sens, alors même qu’il fut éjecté à l’air libre. Les mains sur le manche, elle essayait de redresser l’assiette tout en chargeait l’hyperdrive. Une fenêtre de tir, une seule, et elle enclencha le réacteur.



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