L'Astre Tyran

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Le Palais Impérial se trouvait au centre de la Capitale de Centares et dominait la métropole de toute sa hauteur avec une vue imprenable sur la ville d'un côté, et les quelques espaces verts préservés de l'industrialisation de la planète de l'autre. Après une vendetta menée par le Grand Moff Astellan, l'édifice a été rasé, et remplacé par un grand bâtiment d'hébergement pour SDF ainsi qu'une banque alimentaire gratuite pour les citoyens impériaux.
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By Arthas Menias
#15033
Comme au bon vieux temps !

Cette phrase résonnait dans ma tête et dans celle du rédacteur à mesure qu'elle était couchée sur le clavier magique, seul lien tangible entre lui et moi.

Un fantôme... c'est presque ce que je suis. Un être qui a disparu avant de ré-apparaître, plus vivant que jamais. A ceci près que je sens sur moi le poids des âges, un poids que jamais je n'avais eu à porter auparavant. A presque la cinquantaine, j'avais passé plus de la moitié de ma vie à parcourir la galaxie pour des missions extrêmement physiques, celles pour le compte du STING étant les plus éprouvantes. Et si je sentais qu'au fond de moi, je restais capable d'anéantir mes ennemis, je sentais aussi mon dos grincer à chaque mouvement, mes genoux comme rouillés craquaient quand je m’accroupissais, et prendre des analgésiques pour continuer à servir efficacement semblait être la seule solution valable... même si j'en étais encore épargné.

Ce qu'il me fallait, c'était un métier calme, où courir partout n'était pas de mise, du moins pas tout les jours. Et de temps à autre, prouver mon efficacité sur le terrain avec une injection de méthadone. Hors de question de m'avouer vaincu par un ennemi invisible... et certains impériaux restaient parfaitement valides, même à 60 ans. Il suffisait d'un peu plus d'entraînement encore...

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Capitaine ?[/font] »Image [/table]

Capitaine. J'aurais pu être général si j'avais accepté ces promotions dans le passé. Il fallait vraiment que je n'en ai pas envie pour toutes les refuser. Que cela m'aurait-il apporté comme avantages ? Un meilleur salaire, un meilleur auditoire pour mes conseils, et après ? Un tas d'emmerdes, des inconvénients majeurs et surtout, trop de responsabilités. En restant capitaine, j'assurais l'entretien de ma famille - de façon très juste, mais au moins complète, sans compter sur l'argent économisé par Sarah - et je restais simple meneur d'hommes. Et cela me comblait amplement.

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Oui caporal ?[/font] »
« [font=Lucida Fax]Nous arrivons en orbite de Centares, monsieur. Dois-je vous annoncer ?[/font] »
« [font=Lucida Fax]Faites, je vous en prie. Merci caporal.[/font] »Image [/table]

Rares étaient ceux qui disaient encore "merci" aux subordonnés. En soit ce n'était pas utile, le temps économisé servait à poursuivre les opérations et à les exécuter plus vite, mais rappeler que sans les sous-fifres oubliés, un commandant n'était rien, ça ne faisait pas de mal en soit. Cet homme faisait partie de mon équipe depuis maintenant 2 ans, et comme tout ceux qui travaillaient avec moi, je l'avais entraîné moi-même. Je pourrais faire instructeur, plus tard. Le corps à corps était tout un art, et si l'art exquis de l'Echani ou l'exotisme exacerbé du Teras Käsi étaient un mystère complet pour moi, le combat rapproché, à mains nues ou à l'arme blanche était devenu un dada quasi quotidien. Et s'il ne portait pas de nom bien particulier, il n'en restait pas moins efficace et possédait sa propre technique. Tout un art...

Peut-être prendrais-je ma retraite dans une académie, et formerais-je la prochaine génération de Stormtroopers chargés de garder l'ordre et la paix dans nos secteurs. Inutile d'être instructeur dans l'armée régulière, les simples soldats étant de nos jours formés par des machines simulatrices, un humain expérimenté n'avait sa place qu'auprès des troupes de choc. De l'élite. Je n'avais pas côtoyé la 501ème légion pour rien...

Après un dur labeur pour prouver à nouveau ma loyauté, j'étais de nouveau intégré dans l'armée sous mes anciens grades - Capitaine d'Infanterie, Caporal des Divisions Blindées, Chef d'Escadrille TIE et Garde Rapproché d'Elite - mais sous une nouvelle ID. Mon passé était affiché noir sur blanc, mais la rédemption était passée. Naviguer auprès des rebelles était une expérience qui laissait un goût amer dans la bouche. Et les voir s'égosiller au Sénat pour des fadaises et déclarer des guerres à tout-va ne faisait qu'ajouter au précédent dédain qui était né de mes mois de service comme SpecForce. Et il fallait dire que je préférais de loin l'uniforme des StromCommandos que celui des SpecForces. Plus serré mais moins "encombrant".

Mais je brisais la coutume de ne porter que mon armure de combattant - salie par le temps -, l'armure Clone Phase 2 renforcée avec les dernières technologies impériales pour porter un sobre uniforme kaki de l'infanterie, avec la plaque à quatre carrés, deux rouges deux bleus et un cylindre à ma gauche. Le calot était une vraie misère sur moi - je n'avais jamais eu une tête à chapeau - et je le gardais donc à ma ceinture, dans le cas où j'aurais vraiment du le porter. En espérant que mon hôte n'y verrait pas offense.

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]On amorce la descente, capitaine.[/font] »Image [/table]

Je soufflais un coup... et hop, déjà debout, près de la rampe. C'était un honneur de m'adjoindre une navette lambda, bien qu'absolument non nécessaire. Mais je le prenais comme une marque de reconnaissance. Mon ID était parfaite sous tout abord, et nous pûmes nous poser en toute tranquillité. A peine descendu, je respirais l'air frais du matin de Centares. C'était ma première fois sur cette planète. J'avais passé ma vie sur Coruscant, et quand j'en sortais, ce n'était pas pour faire du tourisme. Et ces dernières années avaient été du même acabit, à ceci près que mon pied-à-terre se situait alors sur Merisee. Maintenant je devais trouver un employeur permanent et chercher un appartement pour s'y installer avec les enfants.

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Ca va lieutenant ?[/font] »
« [font=Lucida Fax]Un peu stressé capitaine... mais on fait aller.[/font] »
« [font=Lucida Fax]Ahahah... Rassurez-vous, il n'y a aucune inquiétude à avoir.[/font] »
« [font=Lucida Fax]Mais on m'a dit que la Grande Moff était du genre... froide...[/font] »
« [font=Lucida Fax]Détendez-vous lieutenant, c'est une Chiss, c'est tout à fait normal. Mais à l'intérieur ils sont comme vous et moi, ils sont juste moins expressifs. Respirez, tout ira bien.[/font] »Image [/table]

Et nous avançâmes vers la suite de notre histoire, le coeur léger...
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By Thoryn
#15183
Avec les Républicains enfin dehors , le secteur Greater Maldrood était redevenu un secteur paisible ou il y faisait bon vivre . Et pour cause ? En matière de ressources , le Greater Maldrood était auto-suffisant ; sa localisation et la Route Perlemienne en faisaient un secteur riche sur le plan commercial , ce qui avait finit par rendre le Secteur riche tout court . Et c'était l'un des quelques secteurs considérés comme une " instance illuminée " , de par son gouvernement progressiste . Bien sur , progressiste ne signifiait pas qu'ils allaient laisser leurs ennemis faire comme bon leur semblait , car le Greater Maldrood était également l'une des premières puissances militaires au sein de l'Empire , et la Nouvelle République l'avait appris à ses dépends .

L'apparente paix et prospérité qui régnait au Maldrood semblait devenir l'origine d'arrivées plus au moins importantes dans le Secteur , allant de simples civils qui cherchaient un lieu ou vivre en toute sûreté à certains Officiers gradés de la Marine ou de l'Armée qui désiraient se voir affectés à une armada active au combat , qui remportait des batailles et prouvaient à la Galaxie que l'Empire s'était remis de se défaite sur Endor pour renaître et évoluer vers le progrès , pour la première fois depuis la chute de l'Impératrice et de l'Empereur avant elle .

Aujourd'hui , c'était au tour d'un vieux Capitaine de l'armée aux états de services presque trop brillants pour être réels . Un dénommé Arthas Menias qui s'était battu sur bon nombre de fronts , et aux côtés de la 501ème Légion à plusieurs reprises avant de disparaître pendant plusieurs années pour refaire subitement surface , plein d'informations utiles contre la Rébellion , qui permirent aux Impériaux d'éliminer quantité d'ennemis indésirables .

La Grande Moff avait donné l'ordre au contrôle aéro-spatial de laisser le Capitaine se poser au Palais lorsque celui-ci arriverait . Une fois arrivé , quelqu'un se chargerait bien de lui indiquer ou elle se trouvait , car elle ne comptait pas rester assise à son bureau toute la journée jusqu'à ce qu'il arrive .

Après s'être occupée d'une montagne de paperasse , Thoryn avait jugé bon de s'accorder un moment de " pause " . Enfin par pause , elle entendait une " petite séance d’exercices physique " . Car la Grande Moff craignait qu'à force de passer de longues heures à jouer les grattes-papiers et autre politiciens - son devoir l'y obligeant - ses réflexes ne finissent par s'émousser . Et elle n'avait pas tord ...

Partenaire de l'Amirale en toutes circonstances , le Maréchal s'était pour ainsi dire " dévoué " en tant que sparring-partner . Après tout , il était lui même un vétéran de la Guerre Civile Galactique et un combattant aguerri , et donc potentiellement le meilleur adversaire qu'elle pouvait trouver sans devoir quitter le Palais ou Centares . C'était donc en tenue d'entrainement qu'ils se retrouvèrent dans la salle d'entrainement du Palais . Après un bref échauffement , le " combat " débuta .

Aucun stormtrooper ne gardait particulièrement la salle d'entrainement , et celle ci était généralement vide à cette heure-ci . La plupart des troopers et des quelques Officiers qui se donnaient la peine de garder la forme préféraient effectuer un effort physique au petit matin ou avant de se retirer dans leurs quartiers en fin de soirée, plutôt qu'à la mi-journée . Les habitués du Palais passaient devant la salle sans y prêter attention , mais pour quelqu'un d'étranger aux lieux , les bruits qui s'en échappaient donnaient l'impression qu'une bagarre avait lieu derrière ces grandes portes .

Les adversaires retenaient peut être leurs coups , mais ils ne simulaient pas leurs attaques . Le but était de se garder en forme , pas de se casser un bras ... L'Amirale avait adopté une posture défensive , laissait au Maréchal le loisir d'attaquer à sa guise . Les coups fusaient à gauche et à droite , et la Chiss se contentait d'esquiver chaque poing qui arrivait dans sa direction . Au bout d'un temps , Thoryn finit par baisser légèrement sa garde en ne surveillant plus le jeu de jambe de son compagnon , et ce dernier en profita pour glisser adroitement un pied derrière sa jambe avant de le ramener vers lui d'un mouvement bref , faisait chuter l'Amirale sur le dos .


Bien !
Mais un adversaire à terre n'est pas encore un adversaire éliminé ...


A ces mots , la Grande Moff asséna un coup vif juste au dessus des chevilles du Maréchal , fauchant ses jambes et le faisant chuter à son tour . Le combat se poursuivit momentanément au sol , avant que les deux Impériaux ne se séparent pour sauter sur leurs jambes et se remettre en position de combat . Ne perdant pas leur temps , ils lancèrent la contre-attaque immédiatement . Quelques instants avant l'impact , la Chiss se baissa très légèrement avant de se servir de son élan pour faire un énorme bond en avant , prit appui un court moment sur l'épaule de son adversaire avant de passer à quelques centimètres au dessus de sa tête et atterrit dans son dos . Avant que le Maréchal ne puisse se retourner , l'Amirale continua son mouvement en bondissant à nouveau , mais se retrouva cette fois si sur les épaules de son partenaire et profita toujours de son élan pour le faire basculer en avant , l’entraînant dans une roulade contrôlé .

A l'issue de cette action , les deux Impériaux se retrouvèrent à nouveau à terre , mais cette fois immobiles , car la Grande Moff exerçait à présent une clé articulaire sur le coude de son compagnon . Lorsque ce dernier frappa le sol de sa main , la jeune femme relâcha son emprise , mettant fin au " combat " .
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By Arthas Menias
#15208
Une place près du Palais directement ? Un honneur très rare, il fallait en convenir. Je ne crois pas avoir jamais eu droit à un emplacement si... si... les mots m'en manquaient à dire vrai. Non pas que j'avais perdu mes moyens, mais aucun mot ne venait dans l'immédiat pour décrire mon ressenti précis. Je pensais que les capitaines n'avaient droit qu'aux pistes secondaires, tout au mieux des places bien placées... mais attenante à une caserne, et pas à un Palais de Grand Moff. L'on m'avait dit que cette Grande Moff Thoryn était différente et plus proche de ses hommes que n'importe qui d'autre. Il fallait croire que ce n'était pas vraiment inexacte. Après il fallait voir comment je serais reçu, en combien de temps, et de quelle façon... ensuite seulement je pourrais trancher sur la véracité des rumeurs.

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Lieutenant ?[/font] »
« [font=Lucida Fax]Capitaine ?![/font] »
« [font=Lucida Fax]Si vraiment vous vous sentez mal, vous pouvez rester à l'intérieur.[/font] »
« [font=Lucida Fax]Je préfère capitaine, merci capitaine.[/font] »Image [/table]

Brave petit. Bonne volonté, bon caractère, bons réflexes, mais pas très à l'aise face à la bureaucratie et aux hautes têtes de l'Empire. Mais il était encore jeune, à peine 23 ans, fêtés le mois dernier. C'est pour ça qu'on se bat. Pour que des gamins comme lui arrêtent la guerre, trouve un étier honnête, fonde un foyer et coule des jours sans se poser de question. Une existence banale n'était pas une idiotie, c'était tout à fait honorable de vivre une vie sans remoud. Sarah et moi ne nous posions pas la question : une vie monotone aurait été d'un ennui mortel à force de temps. A peine 3 ans sur Merisee et nous sentions que nous allions craquer... Reprendre du service, c'était beaucoup plus stimulant ! Notre vie était faite pour la guerre... A ceci près que nous avions des enfants maintenant, et si l'un de nous venait à mourir... Que laisserions-nous pour les vivants ? C'était la seconde motivation pour une vie plus calme : élever nos deux enfants dans un univers en paix.

J'avançais doucement sur l'allée - je n'en revenais toujours pas d'avoir une porte du Palais pile en face de la passerelle de mon vaisseau - où veillaient des ShadowStormtrooper. L'élite de l'élite de l'élite, surpassés par rien que moins que les Gardes Royaux - qui avaient disparus de la circulation par ailleurs. La sécurité était à son paroxysme ici. Et pour cause, j'avais reçu quelques tuyaux de certaines personnes... Le STING, bien que dissous après la découverte de la trahison de cet empaffé de Darth Oxious avait gardé sa structure et son organisation interne... et ses membres étaient tous plus ou moins restés en contact. D'éminents membres du BSI, de l'II et des RI, des soldats d'élite en tout genre... les infos se distribuaient comme des petits pains, même ce que certains tentaient de garder sous clef. Tout ne nous tombait pas dans les mains, mais on savait quelques petites choses qui nous apportaient un sacré crédit dans la profession...

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Capitaine Menias. Arthas. Matricule 10-10-9419-BZH.[/font] »Image [/table]

Matricule nouvellement formé qui effaçait copieusement mon passé plus sombre pour ne laisser que l'éclatant. Du moins pour les sous-fifres, une Grande Moff, Conseillère Impériale et Tribun qui plus est aurait accès à ces données sans même avoir à les demander. A ceci près que je n'avais pas de raison de mentir et j'étais près à répondre à toute question posée au sujet de ce qui n'apparaissait pas d'office sur mes états de service... Même le Comporn me disait blanc comme neige, si ce n'était pas une preuve... Et pour avoir côtoyer des rebelles, pour m'être battu à leurs côtés, je disposais d'une expérience unique et j'étais la preuve que les bons sentiments n'amenaient pas toujours à une seule porte. La porte du bonheur est certes une porte étroite, mais pas besoin d'affirmer que c'est la porte à droite. En revanche, on m'indiqua une porte à gauche, menant sur un couloir qui mènerait à un autre couloir qui mènerait à un esclaier qui donnerait sur un couloir où je trouverais une salle d'entraînement où je trouverais la Grande Moff... Une salle d'entraînement ? Curieux lieu pour travailler.

Je fis le chemin à grands pas, montant l'escalier par paquet de trois marches, avant de bien défroisser mon uniforme avant de me placer devant la porte. On entendait des bruits de lutte derrière la porte. Un combat en cours sûrement. Que faire ? Attendre la fin ? Frapper et attendre qu'on me dise d'entrer ? Entrer en rappant ? Entrer sans frapper, discrètement, et me racler la gorge à la fin du combat ? Oh, tant pis... j'entrais sans frapper et fermait vite mais en silence la porte. On voyait une jeune combattante Chiss effectuer une série de coups à son compagnon, qui la fit tomber avant que cela se termine par une clef au bras à l'homme d'âge plus mûr, au visage qui m'était familier. Si la Chiss était - avais-je besoin de la deviner ? - la Grande Moff Thoryn, l'officier ne me revenait pas encore.

En guise de manifestation, je me laissais aller à un bref applaudissement avant de raidir mon dos, qui émit un "crac" à peine audible.

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Excellente performance ![/font] »Image [/table]

Comment agir en ces cas-là ? Mettre à l'aise, ne pas laisser de blanc. Montre que tu es de son côté et que tu es là pour servir. Enfin je reconnus l'officier maîtrisé, et je confirmais ce que je ne faisais que soupçonner : la Maréchal de Surface Veers, une sorte d'homologue avec qui j'étais taillé pour m'entendre. Dégoût de l'aristocratie, montée en grade lente mais par le seul mérite... j'aurais pu avoir le même grade que lui si je n'avais pas choisi de refuser la dizaine de promotions qu'on m'avait offertes. Contrairement à lui, avoir plus de responsabilité ne me plaisait guère. Je m'avançais et fit le salut habituel à chacun d'eux en citant grades, titres et noms... avant d'adopter une démarche plus personnelle et de leur serrer la main pour me présenter.

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Capitaine Arthas Menias, on m'a signalé normalement... Je venais pour discuter d'une affaire qui vous concerne tout les deux, si vous avez un peu de temps à m'accorder.[/font] »Image [/table]

Je plaçais les mains dans mon dos et laissait mon dos s'avachir naturellement.

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Je rajoute à titre personnel que c'est un plaisir tout autant qu'un honneur de vous rencontrer tout les deux. Vous êtes des modèles pour nous tous dans l'armée.[/font] »Image [/table]

Je le pensais ? Oh oui, et pas qu'un peu. Heureusement pour moi, la nature m'avait doté d'un phrasé qui faisait passer cela pour une parole sincère et humble, et pas juste pour un minable lèche-bottes de pacotille.

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Je n'ai reconnu le style de combat que vous avez employé tout les deux... Echani ? Teras Kasi ? Tae-Jitsu ?[/font] »Image [/table]

A part le close-combat, je n'étais pas très féru d'arts martiaux... Et de toute façon ce n'était pas ce qu'on me demandait. A ce moment précis en fait, je pensais très fort à la possibilité d'en affronter un... même si ça paraissait extrêmement présomptueux.
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By Thoryn
#15282
Alors que le combat battait de son plein , Thoryn perçu un bruit de porte derrière elle . Quelqu'un venait d'entrer dans la salle d'entrainement . Mais elle n'y prêta pas d'avantage d'attention après avoir identifié l'homme en question d'un bref coup d’œil . Sa tête ne lui revenait pas , il devait être le nouveau Capitaine qui avait demandé une entrevue un peu plus tôt dans la journée .

En tant que combattants aguerris et soldats vétérans , les deux Impériaux se devaient d'être constamment en alerte et conscients de leur environnement pour ne pas se laisser surprendre . Le combat n'était peut être pas réel , mais il était assez stimulant que pour plonger les Officiers en conditions de bataille réelle . Montée d'adrénaline , attention focalisée sur l'adversaire ... Et à trop être concentré sur son adversaire , on devenait vite une cible facile , distraite et vulnérable .

Un peu moins d'une minute plus tard , le combat était terminé . Les deux Officiers se relevèrent , et le Capitaine spectateur en profita pour applaudir brièvement avant de se mettre au garde-à-vous . Puis il s'avança pour leur serrer la main . En général , cela se faisait dans l'autre sens , c'étaient les Officiers supérieurs qui tendaient la main si ils désiraient donner l'accolade à un subordonné .


Capitaine Arthas Menias, on m'a signalé normalement... Je venais pour discuter d'une affaire qui vous concerne tout les deux, si vous avez un peu de temps à m'accorder.

En effet , vous avez été signalé , sinon je n'aurais pas transmis les autorisations de vous laisser atterrir au Palais . Et du temps , ma foi , nous pouvons en trouver .

Je rajoute à titre personnel que c'est un plaisir tout autant qu'un honneur de vous rencontrer tout les deux. Vous êtes des modèles pour nous tous dans l'armée.

Et bien , nous avons l'avantage d'être encore en vie , contrairement à d'autres ... Ça fait également beaucoup .

La Grande Moff hocha de la tête en guise de remerciement . Au moins ce Capitaine Menias avait-il le mérite de ne pas sonner comme ces innombrables lèches-bottes qui tentaient perpétuellement de cirer les bottes de leurs supérieurs . Ceux là étaient plutôt rares d'ailleurs dans le coin , car Thoryn n'avait jamais eut de scrupules à les muter ailleurs , pour aller cirer d'autres paires de bottes ...


Je n'ai reconnu le style de combat que vous avez employé tout les deux... Echani ? Teras Kasi ? Tae-Jitsu ?

Essentiellement du Teräs Käsi , avec quelques notes personnelles ...

La Grande Moff tendit une main vers l'escalier principal , qui menait au sommet du Palais , ainsi qu'à son bureau .


Vous avez mentionné vouloir nous parler d'une affaire importante , si vous voulez bien vous donnez la peine ...
Nous ne serons pas longs .


Juste le temps de revêtir une tenue un peu plus appropriée .

A ces mots , les deux Officiers reprirent le chemin de leurs quartiers afin de se changer . Car bien que leur accoutrement actuel était confortable , il ne s'agissait pas exactement d'une tenue réglementaire , et en tant que Hauts gradés de l'Empire , ils donneraient une bien piètre impression à leurs subordonnés en déambulant sans leurs uniformes dans les couloirs du Palais .
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By Arthas Menias
#15376
Les accolades aux supérieurs étaient courantes chez moi, cela les faisait tous hurler, mais tant pis. Je faisais partie des rares à ne pas y mettre fin, et certains colonels, généraux et amiraux n'avaient pas réussi à me plomber jusque là... pas plus que l'ex Grand Moff du Sur-Seceur Zéro, mon défunt oncle. A ceci près qu'il était plutôt progressiste comme Grand Moff, et parler d'égal à égal avec d'autres, même de simples cadets, ne l'aurait jamais gêné. Veers et Thoryn ne semblaient pas être des pètes-haut au point de me coller une paire de claques cela dit, c'était une bonne chose... accepter ce genre de basse proximité assurait un respect sincère de la part de ses hommes. Et la loyauté valait tout le fanatisme du monde...

Et bien , nous avons l'avantage d'être encore en vie , contrairement à d'autres ... Ça fait également beaucoup .

Je le regardais d'un air triste, et souriais d'un air tout aussi triste...

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Oui... tant de morts...[/font] »Image [/table]

Je soupirais et chassais mes pensées. Se mettre à ressasser un passé douloureux était inutile. Des noms que j'avais estimé. Balthazar. Jonas, tout les autres... morts pour quoi ? Pour qu'une bande de rebuts, de criminels de guerre et de traîtres soient posés sur Coruscant, à palabrer dans un Sénat inutile en parlant de guerre au nom de la paix... Quelle hypocrisie... tant de bons officiers morts au champ d'honneur... Et d'autres portés disparus. Les Sith Delavièl et Vador morts, nos officiers généraux ne risquaient plus leur vie sur seule base d'un échec isolé.

Teras Kasi donc ? Le nom me disait vaguement quelque chose, mais... un art Chiss ? Ou commun à la galaxie ?

Vous avez mentionné vouloir nous parler d'une affaire importante , si vous voulez bien vous donnez la peine ...
Nous ne serons pas longs .


Juste le temps de revêtir une tenue un peu plus appropriée .

[table align="left" border="0"]Image« [font=Lucida Fax]Bien sûr, bien sûr, évidemment... Avec votre permission je vais vous escorter, Maréchal, Grande Moff...[/font] »Image [/table]

C'était agaçant, le protocole. Redonner les grades à chaque fin de phrase... sans aller jusqu'à les appeler "Ma poule" et "Mon couille", au moins abandonner les grades et ne garder que les noms... mais bon, le protocole militaire, c'était le protocole militaire... et ce genre de principe était et resterait sacré. Le courant passerait mieux plus tard... du moins je l'espérais.

Après être allé où je le devais, nous nous retrouvâmes tout trois dans son bureau, en face de l'entrée... Grosses lacunes sécuritaires. Il va falloir ré-aménager. Mon esprit tactique reprit le dessus... "Ouverture conjointe des portes... 3 secondes de battement avec ouverture directe sur le bureau..." un bon sniper aurait pu la tuer avec un excellent timing. Rien que Sarah n'aurait pu faire... Car sima douce femme était une amante et une mère aimante, elle n'en restait pas moins l'une des meilleures snipers de l'Empire. Elle avait fait partie du STING elle aussi, et avait réalisé une superbe performance en désamorçant un dépôt de carburant sur Ozu avant son explosion. Petite victoire ? Oh non, il n'y avait jamais de petite victoire pour l'Empire, surtout qu'un dépôt de carburant restait une cible essentielle...

Puis j'attendais qu'on me donne le feu vert... mais des fois qu'on veuille me dire quelque chose avant, je restais alerte et ne commençait pas à parler...
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By Thoryn
#15891
Oui ... tant de morts ...

Les deux Officiers ne dirent rien . Ils se contentèrent d'afficher un vague sourire maussade . Des morts , ils en avaient connus plus que leur part . C'était le lot de tout les Vétérans de la Guerre , et certains plus que d'autres . Fatalement , à coup de Super Station de Combat , on avait vite fait de compter ses connaissances et ses amis perdus par dizaines . Parfois on se surprenait à penser qu'au moins ils avaient eut une mort rapide , n'étaient pas tombés entre les mains de leurs ennemis , n'avaient plus à supporter les affres de la Guerre . Car elles finissaient tôt au tard par peser sur les épaules , même des plus grands soldats , à moins qu'ils n'aient plus rien à perdre . Et n'avoir plus rien à quoi se raccrocher , ou plus personne à qui se raccrocher , cela équivalait à être mort . La différence n'était que ... subjective .


Bien sûr, bien sûr, évidemment... Avec votre permission je vais vous escorter, Maréchal, Grande Moff...

Le Capitaine Menias était à vrai dire déjà en train de les escorter lorsqu'ils tournèrent les talons . Mais bon , si il préférait patienter devant la porte de leurs quartiers plutôt que de prendre ses aises dans le Bureau , cela ne regardais que lui .


Comme vous voulez ...

Le trajet ne fut pas bien long , les quartiers résidentiels du Palais n'étaient que quelques étages en dessous , et les voies d'accès ne manquaient pas . Il y avait plusieurs escaliers secondaires dans chaque aile du Palais , en plus du massif escalier central et des turbolifts . Arrivés devant leurs quartiers , la Grande Moff et le Maréchal entrèrent leurs codes respectifs sur le panneau de commande , et la grande porte en duracier s'ouvrit .


Nous ne seront pas longs .

Et ils ne le furent pas . Au bout de deux petites minutes , les deux Officiers ressortirent de leurs quartiers , reboutonnant à leur aise le haut de leur tunique . Puis ils se mirent tous trois en route pour rejoindre le Bureau . La sécurité était peut être sous les normes à l'étage , mais il ne fallait pas oublier que même les terroristes les plus équipés et les plus ambitieux du Secteur n'avaient pas encore tenté d'infiltrer le Palais . Il y avait des dizaines de ShadowTroopers à chaque étage , des caméras de surveillance à chaque angle de chaque couloir , et des si quelqu'un parvenait à s'introduire jusqu'au Sommet sans s'être fait pincé , le port d'une arme non autorisée déclenchais aussitôt une alarme qui rameutait toute la Garnison Impériale locale au Palais en l'espace de quelques instants .

Et le tout sans compter sur le fait que la Grande Moff du Greater Maldrood , contrairement à la plupart des autres dirigeants Impériaux , demeurait militaire de carrière , et donc parfaitement à même de se défendre elle même en cas de d'assaut . Et le hasard faisant bien les choses , il avait fallu que le seul homme qui se retrouve aux côté de l'Amiral en quasi permanence ne soit autre qu'un Vétéran de la Guerre Civile lui même , un Soldat endurci et aguerrit dont la réputation n'était plus à faire depuis des années . Tout cela ne contribuait qu'à faire s'aménuiser grandement toute chance de réussite en cas de tentative d'assassinat , même si la tentative était entreprise par des professionnels .

Une fois dans le Bureau , les deux Officiers invitèrent le Capitaine à prendre place dans l'un des deux petits salons symétriques de la pièce , tandis que Thoryn fit le tour de son bureau . Elle saisit un datapad qui trônait sur son bureau , contenant l'intégralité des états de service du Capitaine , ainsi qu'une bouteille de Réserve Coréllienne qui reposait au frais dans l'un des pieds de son bureau en marbre noir , tandis que Veers tenait trois verres à brandy dans ses mains .

Une fois assis côte à côte , ce fut la Grande Moff qui brisa le silence .


Bien . Avez vous quelque chose à dire spécialement avant que nous commencions à parler de l'affaire qui vous préoccupe ?
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By Arthas Menias
#15937
Tant de morts... des frères d'armes, des amis, des officiers respectés... La plupart l'avaient mérité, mais d'autres n'étaient que des victimes innocentes malgré l'uniforme qu'ils portaient. J'avais souvenir d'un jeune garçon nommé Dhraz... un jeune homme fougueux qui s'était engagé dans les Stromtroopers pour subvenir aux besoins de sa jeune femme alors enceinte. Un salaire "facile", mais un gentil gamin. Curieux de tout, ouvert d'esprit, obéissant, compatissant... Un brave gars qui faisait penser que le Guerre ne servait qu'à une chose : offrir à de jeunes gens comme lui un avenir sans trouble. Et finalement, après ma désertion, je me retrouvais face à lui pour une mission commando... et alors il m'avait reconnu, et avait levé son arme au lieu de tenter de me tuer...

Cela avait suffit pour qu'un SpecForce lui tire une balle en plein coeur avant de continuer à courir. Le souvenir était encore bien présent. Oh, j'ignorais totalement quel visage Dhraz avait... ni son nom de famille. Ce dont je me souviendrais à jamais en revanche, c'était la réaction du SpecForce quand il m'avait vu complètement figé...

"Quoi ? Ce n'est qu'un impérial."

Tant de morts...

Je repris mes esprits et les escortais. Visiblement ça ne leur inspirait rien, mais qu'importait, c'était de mon devoir de faire escorte à mes supérieurs, quand bien même ils étaient en mesure de se protéger eux-mêmes.

Sinon ni Vador ni l'Empereur n'aurait jamais eu besoin de gardes rouges...

Trois petits minutes à faire le guet et ils sortirent, boutonnant encore leur haut d'uniforme. Pas totalement à cheval sur les moeurs, tant mieux. C'est ce qu'il fallait. Un peu de décontraction.

La suite en revanche fut plutôt gênante. Là où je m'attendais à devoir rester debout devant le bureau, la Grande Moff assise et le Général en retrait - comme on faisait partout ailleurs - là on... m'invitait à m'asseoir dans un fauteuil qui valait au moins un an de mon salaire, tout en sortant une bouteille hors de prix et trois verres. A ceci près que l'alcool pendant le service... pour garder l'esprit au clair, ce n'était pas l'idéal. Ce traitement de faveur me laissa un peu tétanisé. Avais-je droit à un régime de faveur ou c'était ainsi qu'étaient accueillis tout les officiers ? L'idée d'avoir droit à un traitement spécial me mettait plutôt mal à l'aise... mes états de services parlaient d'eux-mêmes, je faisais partie des meilleurs, les attaques stratégiques et le commandement n'avaient plus vraiment de secret pour moi. Mais de là à me faire asseoir dans un fauteuil de luxe avec de l'alcool dans les mains ? Non, décidément je n'avais pas l'habitude. Mais autant prendre ce qui est donné, aussi m'asseyais-je doucement, tentant de caler ma haute stature - c'était rare que Veers trouve aussi grand que lui, mais ça devenait courant chez les officiers impériaux il fallait croire - dans le moelleux du fauteuil.

Doux mais ferme, et j'avais même l'impression qu'il me massait les lombaires. A mon âge ç'aurait presque été un prétexte pour une... euh, pour rien. Les deux officiers s'assirent côte à côte, et la Grande Moff enchaîna avant que quiconque put prendre la parole - sachant que ce n'aurait pas été moins, vu que le supérieur doit toujours s'exprimer en premier.

Bien . Avez vous quelque chose à dire spécialement avant que nous commencions à parler de l'affaire qui vous préoccupe ?

Je cherchais... Et puis non, rien ne vint.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Non, Amirale, je n'ai rien à dire de plus que je n'ai pas déjà dit avant... de fait si cela vous sied, je vais entamer dans le vif du sujet.[/font]Image [/table]

L'idée de siroter un verre était tentant - avec modération - mais je me doutais bien que cela cachait autre chose derrière... peut-être des questions sur mon passé, notamment ce trou de quelques années où j'avais "disparu" de la surface de la Galaxie, et dont seul le BSI semblait avoir des informations...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Ma venue dénote de deux choses. La première étant que, bien que mon grade de chef d'escadrille soit annulé, et ce n'est pas un mal, mon grade de capitaine m'a été rendu il y a peu mais je n'ai pas reçu d'affectation. Aussi ais-je pensé trouver du travail chez vous, en rapport avec la seconde raison de ma venue que j'exposerais plus tard.

Voyez-vous, j'ai un certain talent dans la sécurité, la protection rapprochée et les missions commandos. J'ai travaillé étroitement avec le dernier Grand Moff du Sur-Secteur Zéro Arkhaus Thraka, et avant cela pour le compte du Seigneur Sith Darth Oxious avant sa félonie. Peut-être aurez-vous entendu parler de son existence...
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Darth Oxious était connu dans les hautes-sphères, mais après sa mort officialisée, son nom fut volontairement tut, et il se pouvait que certains ne le connaissent pas dans ce Nouvel Empire. Et en tout les cas, à part Isard, personne ne devait connaître le STING...

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Et donc, le deuxième point, et de loin le plus important, et ce qui m'amène à penser qu'un garde toujours à l'affût de prédateurs invisibles vous serait bénéfique, concerne ce qu'il vous ai arrivé il y a peu. Le BICE local a du faire appel à des renforts pour enquêter sur l'attentat à votre encontre, afin de traquer et tuer dans l'oeuf l'organisation nommée Vengeance.

J'aurais donc besoin de savoir tout ce que vous détenez comme informations sur leur compte, même ce que je risque de déjà connaître, et obtenir des autorisations pour mener une enquête fluide avec mon équipe.

Amirale.
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By Thoryn
#15949
A la différence que Vader et l'Empereur ainsi que l'Impératrice se servaient de leurs gardes pour impressionner la galerie plus que pour leur réelle utilité , après tout , les trois Sith auraient pu aisément balayer leurs propres gardes du corps d'un simple revers de la main si ils avaient voulu le faire . Thoryn n'avait jamais éprouvé la moindre forme d'admiration pour ces gens , mais elle n'avait jamais été aveugle au point de nier leur pouvoir . Bien qu'au final , il fut peu de chose lorsque l'Etoile de la Mort fut détruite , et les soi-disant plus puissants Sith de la Galaxie au même instant ...

Cela n'empêchait pas la Grande Moff d'avoir son propre corps de garde , bien entendu . Certains auraient pu s'attendre à ce qu'il soit composé de ShadowTroopers , mais il n'était composé " que " de StormCommandos , lesquels n'avaient au final pas grand chose à envier à leurs collègues , si ce n'était une armure un peu plus clinquante . Mais elle n'y faisait que rarement appel , le plus souvent , c'était lorsqu'elle se déplaçait pour des affaires officielles .

Une fois arrivés dans le Bureau , les deux Officiers supérieurs prirent leurs aises comme ils avaient l'habitude de le faire . Après tout , ils étaient chez eux , ils n'allaient pas se gêner . D'autant plus que ni le Maréchal ni la Grande Moff ne se considéraient réellement " en service " lorsqu'ils étaient cloués sur Centares . Etre en service , c'était être en première ligne de font sur le champ de bataille , ou sur la passerelle d'un Destroyer Stellaire , commander des Flottes et des Armées ... Pas être là avec les deux pieds sur terre ou le derrière dans un siège à s'occuper de monticules de paperasses . Ça c'était une punition , un cauchemar bureaucratique , mais cela faisait également partie de leurs responsabilité , et bien que cela ne leur plaisait pas , ils ne tentaient pas non plus de s'y soustraire . En revanche , rien ne leur empêchait de rendre ces journées un peu moins pénibles en débouchant une bonne bouteille et en prenant place dans long divan moelleux en cuir . Comme l'avait souvent répété un vieil Amiral sur Serenno , il fallait " savoir mêler l'utile à l'agréable " .

Mais très vite , alors que Veers et Thoryn étaient déjà confortablement installés , leur verre à la main , ils constatèrent l’inconfort du Capitaine qui s'était raidit et qui avait adopté l'expression d'une personne constipée . La Grande Moff fit un ample mouvement du bras en indiquant le divan qui trônait de l'autre côté de table circulaire , l'invitant une fois de plus à s'asseoir .


Rassurez vous , vous ne faites nullement l'objet d'un traitement de faveur , il s'agit là d'une ... " procédure standard " si je puis dire .

En effet la plupart des gens qui passaient pas son bureau étaient accueillit de la sorte , qu'ils soient Capitaines de l'Armée , ou autre ... Au final cela ne constituait qu'un prétexte pour pouvoir s'éloigner un peu de son Bureau et de continuer à travailler dans de plus agréables circonstances .


Non, Amirale, je n'ai rien à dire de plus que je n'ai pas déjà dit avant... de fait si cela vous sied, je vais entamer dans le vif du sujet.

Les deux Officiers ne prononcèrent pas un mot , laissant tout le loisir au Capitaine de poursuivre . Ce dernier leur confia bien vite qu'il était à la recherche d'une affectation . Thoryn se surprit brièvement à penser que la nouvelle de la prospérité du Greater Maldrood devait avoir fait le tour de la Galaxie . Cela expliquait probablement que la moitié des Impériaux à la recherche d'un poste sonnaient au Palais de Centares pour trouver leur bonheur . Puis il enchaîna avec un bref , et même très bref CV . Quelle surprise que le Sith pour lequel Menias avait travaillé se soit révélé être un traître ... A croire que ces deux mots étaient indissociables .


Je pense être au courant de l'avancement de l’enquête sur le groupe terroriste qui se fait appeler Vengeance , Capitaine . Ou plutôt du manque de progrès navrant que fournissent les équipes de recherche , étant que c'est moi qui ait donné l'ordre de lancer des équipes de recherches sur leurs traces . Et croyez moi , rien ne me ferait plus plaisir que de voir ces criminels éradiqués de la surface de cette planète . Mais il est vrai que , au vue de vos brillants états de services consignés ici même dans les plus petits détails ...

La Grande Moff tapota le datapad qu'elle tenait en main depuis la toute à l'heure . Si les BSI avaient accès à un résumé complet de la carrière du Capitaine , un Consul du Triumvirat n'avait aucun mal à accéder au même genre de données sensibles . Aussi , la Chiss passa le datapad à son homologue , lequel se pencha avec attention sur ce qui y était rédigé .


Vous devriez posséder les compétences nécessaires pour faire avancer l'enquête . Je vous propose donc un " marché " très simple :

Je vous donne les autorisation nécessaires pour opérer sur Centares à votre guise , les ressources éventuellement si vous en avez besoin , et vous traquez et éliminez le groupe Vengeance . Si vous y parvenez , alors je peux peut être concevoir de vous placer en charge de la sécurité du Palais . En revanche si vous échouez , je ne pense pas avoir grand chose à vous proposer .

Cela vous convient-il ?


L'Amirale aurait pu engager le Capitaine directement , mais ses états de services parlaient pour lui ... en bien , comme en mal . Même si il s'était racheté depuis et n'avais plus fait aucun faux pas , le désertion et la trahison demeuraient les plus grand crimes dont pouvaient se rendre coupable un Impérial , et si il voulait assurer sa sécurité , il avait tout intérêt à prouver qu'elle pouvait lui faire confiance , et quelques rapports ne suffisaient pas à la convaincre .
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By Arthas Menias
#16047
Je soupirais un peu de soulagement à l'annonce de la Grande Moff... si ce n'était pas une quelconque traitement de faveur, alors pas de raison de se sentir mal à l'aise. Aussi je pus reprendre une allure plus allante et m'asseyait distraitement dans le fauteuil.

Je constatais en premier lieu qu'on ne répondait absolument pas à ma question... je demandais ce qu'elle savait, pas si elle savait quelque chose, je n'étais pas idiot au point de la penser ignorante sur le sujet... mais il se pouvait qu'un élément me soit caché dans le rapport, et j'avais besoin de toutes les cartes dans la pioche pour mon jeu.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Et ils le seront bientôt dès que j'aurais découvert quelle ampleur Vengeance a atteinte. A dire vrai je souhaitais savoir si vous détenez une information ou plusieurs qui ne sont pas consignées dans les rapports que j'ai lu en arrivant ici, tout est bon à savoir pour une enquête.[/font]Image [/table]

Je ne pus m'empêcher de remarquer le datapad qu'elle tenant dans la main et qu'elle avait tapoté d'un air appuyé après avoir fait mention de mes brillants états de service... "consignés dans les plus petits détails". Hmm alors avait-elle eu vent de quelques changements drastiques de politique chez moi durant une certaine période. Après tout je n'avais rien à cacher.

Mais si je n'en laissais rien paraître... j'en étais presque déçu.

J'aurais préféré qu'elle me toise, qu'elle m'insulte de traître, qu'elle se lève et m'accuse, qu'elle me renvoie, qu'elle me parjure même... n'importe quoi, mais une réaction. Au moins une, si le BSI avait établi noir sur blanc et sous toutes les formes que je ne présentais plus aucun risque pour l'Empire - uniquement pour ses ennemis - cela ne voulait pas dire que j'oubliais tout moi-même. Être réhabilité n'effaçait pas les fantômes du passé, et me faire accuser par une haute-gradé et avoir enfin une chance de m'exprimer autrement que sous un fer à torture du BSI était un luxe auquel je voulais goûter depuis si longtemps... Il n'y avait personne à qui se confier parmi les pontes.

J'étais digne de confiance... j'avais fait des erreurs, mais jamais je n'avais refusé le repentir... la pénitence... je cherchais juste... quelqu'un. Une simple personne. Sarah ne comprenait plus maintenant. Je sentais l'éloignement peu à peu... je cherchais simplement une voie, et personne ne semblait sentir ce que je ressentais... confusion, égarement, une tendance à accomplir des actes qui jamais ne me seraient venus à l'esprit autrement... je tentais tout pour redresser les choses, revêtir une apparence qui n'était pas la mienne, dresser une façade artificielle et sans signification avec mon moi profond pour qu'elle colle le plus à ce que les autres attendaient de moi... comment pouvais-je vivre sainement ainsi ? Thoryn avait son Veers... et moi finalement, je me rendais compte... que finalement j'avais bien peu. Pour ne pas dire rien. Même mes amis n'auraient pas pu comprendre ce qui pesait sur mon coeur... Comment l'auraient-ils put, même s'ils connaissaient tous mon sombre passé, comment pouvaient-ils savoir quel genre de fardeau je portais ? J'en tremblais encore parfois, j'en avais des sueurs froides... dans mon comportement, dans mes mots, mes actes, cela se manifestait parfois... et rien ne faisait pour atténuer le sentiment de douleur ancré solidement au fond de moi, pas même un revirement soudain de politique... Je n'étais pas une mauvaise personne... je n'étais qu'une bonne personne qui avait commis des actes horribles. Je ne souhaitais que... qu'une oreille. Un confident.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Oui, cela me convient parfaitement Grande Moff. Je ne pense pas avoir besoin de beaucoup de ressources, peut-être tout au plus un léger fond pour corrompre ceux qui pourraient me faire entrer dans des cercles avancés de Vengeance ou pour obtenir des informations. Je demanderais les ressources destinées à cet effet au sortir du Palais, merci à vous.

Et...
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Je me redressais son mon siège, hésitant un peu dans le choix de mots.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]... Merci, Grande Moff Thoryn. De me laisser une chance. C'est très important pour moi vous savez.[/font]Image [/table]

Je n'étais pas vantard, mais il y avait un constat à poser sur mon travail : il était impeccable. Je n'avais jamais échouer dans mes tâches. Je trouverais Vengeance et je m'en chargerais à l'aide de mon équipe de teigneux. Je buvais mon verre, la main très légèrement tremblotante.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Il est très bon... je ne suis pas expert en alcool en revanche, de quelle sorte est-ce ?[/font]Image [/table]
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By Thoryn
#16165
Tout ce que nous savons sur le groupe Vengeance est consigné dans ce rapport . Tout laisse à penser qu'ils ont suffisamment d'effectifs pour mener d'avantage d'assauts , leur armement est à la pointe de la technologie bien qu'il ne s'agisse pas de matériel Impérial , et malgré leur origine extrémiste et xénophobe , ils comptent quelques aliens dans leurs rangs . Et pas aliens , je n'entends pas " humanoïdes " ou quoi que ce soit qui s'en rapproche , mais plutôt T'surr , Savrip Mantélliens ... Cela ne m'étonnerais pas qu'ils aient des Wookiees aussi , et d'autres créatures du genre dans leurs rangs . Aussi , comme vous le savez , ils n'ont pas exactement froid aux yeux , sinon ils n'auraient pas tenté une telle attaque en " plein jour " et surtout en plein Centre-ville .

Puis , une sorte de long silence pesant s'installa . Enfin , pesant pour le Capitaine , pas pour les deux Officiers . La Grande Moff fixait toujours Menias dans les yeux , sans prononcer le moindre mot , tandis que le Maréchal continuait de feuilleter ses états de service , sourcillant à la lecture des paragraphes " sensibles " , que le dit Capitaine aurait sans aucun doute préféré faire disparaître à la fois des rapports et de sa mémoire . Il commença d'ailleurs à afficher une moue étrange , la culpabilité devait être en train de refaire surface .


Ne me remerciez pas de vous accorder une chance , Capitaine . Remerciez moi plutôt de vous laisser quitter ces lieux autrement que les deux pieds devant .

Des liquidités vous seront fournies en même temps que l'équipement nécessaire à la mission , à vous et à vos coéquipiers . Bien entendu , les puces de crédits possèdent des traqueurs , cela nous permettra de suivre à la trace les activités de Vengeance .


Un peu plus tard , le Capitaine tenta de faire dévier la conversation sur un sujet moins risqué , à savoir : le vin qu'ils buvaient .


Une " quelconque " réserve de brandy Coréllien .

La " quelconque " bouteille coûtait malgré tout quelques milliers de crédits , mais elle était loin de figurer parmi les bouteilles les plus chères qui étaient disponibles au Palais . Mais parler d'alcool ne suffirait pas à couper aux questions qui n'allaient pas tarder à tomber . Aussi réhabilité qu'il puisse l'être , le Capitaine Menias n'en demeurait pas moins coupable du pire crime qu'un individu pouvait commettre . La trahison . Pour la plupart des Officiers Impériaux , il s'agissait vraiment de l'ultime crime , pour lequel il n'y avait jamais de circonstances atténuantes .

La désertion , passait encore . Dans quelques rares cas , la Grande Moff comprenait que la situation l'exige . Après tout , elle avait elle-même déserté l'Ascendance afin de rejoindre l'Empire , et surtout pour éviter l'exil , une sentence qui était considérée comme pire que la mort pour les Chiss . Mais le fait de déserter , et en prime de rejoindre la Rébellion , fut-ce pour ne serait ce que pour quelques heures , cela , rien ne le justifiait , en aucun cas . Et chaque Impérial avait ses raisons de mépriser la trahison plus encore que la Nouvelle République , y comprit et surtout les deux Officiers .


Dites mois , Capitaine , qu'avez vous retiré de votre congé chez nos amis du Sud ? Est-ce que l'expérience à été enrichissante ? Quelles genres d'observations avez-vous menées de ces semaines passées dans les rangs ennemis , et quelles conclusions en avez-vous tirées ? Dites le moi sincèrement , et n'essayez pas de mentir .

Entre temps , Veers avait eut le temps de terminer la lecture des états de service du Capitaine dans son intégralité . Son expression demeurait neutre , mais ses traits s'étaient visiblement durcis . Lui aussi avait une question à poser , à propos d'un sujet plus que sensible qui le mettait rarement de bonne humeur .


Je me demandais ... A l'époque de votre " écart " dirons-nous , lorsqu'on parlait encore de l'Alliance Rebelle et non de la Nouvelle République , car leurs partisans étaient peu nombreux et leurs rangs pour le moins restreins . A ce moment là , auriez-vous par le plus grand des hasard fait la rencontre d'un jeune artilleur du nom de Zevulon , décidé à faire plus d'étincelles au sein de la Rébellion qu'il n'en fit jamais au sein de l'Empire ... ?
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