L'Astre Tyran

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Planète volcanique d'où les sullustéens sont issues, Sullust fut l'un des Mondes fondateurs de l'Alliance Rebelle. Paradoxalement, si la planète est profondément républicaine elle choisie de ne pas rallier la Nouvelle République à la chute de l'Empire et poursuis depuis sa marche vers l'avant à la tête d'un des secteurs les plus riches du dédale de Rimma.
Gouvernement : Neutre - Petites affinités avec Nouvelle République
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By Jen'Ari Nekanasaza
#34249
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    - Et les ténèbres au monde -


    Sullust, la prochaine victime de Komus était Sullust. On peinait à le croire, c’était invraisemblable. Pourtant, on avait embarqué pour la planète de lave sans attendre. Et pendant le voyage, les nouvelles du gars envoyé par Iro arrivaient au compte-goutte, mais le dernier envoyé, le rapport à proprement parlé, était le plus intéressant. Et Ranath ne manqua pas de le partager avec Helera.

    La Sith néanmoins se tint à l’écart pour encore une heure ou deux, absorbée par ses pensées. Du bout des doigts, elle jouait avec l’une de ses dagues, l’inspectant sous toutes les coutures. L’informateur n’avait rien vu. Pas de Komus. Cependant la ville où il avait atterri semblait en proie à un désordre croissant, bien qu’on ne parla pas encore d’anarchie. Komus n’était peut-être pas encore arrivé … Komus était peut-être invisible … Komus …

    La Mirialan se leva de sa couchette, replaça la dague dans son fourreau et d’un pas décidé rejoignit la Grise. Elle l’accueillit avec ses propres réflexions.

      « Depuis le départ, je n’arrive pas à croire que Komus soit une lune ou une planète. Tu ne l’as jamais vu avec tes yeux, me trompe-je ? De plus, une telle masse naviguant dans l’espace créerait des champs gravitationnels que tous les radars percevraient. Pire encore, il serait impossible pour elle de naviguer en hyerpespace. Si elle y parvenait, elle créerait des singularités sur son passage, comme un sillon dans l’espace-temps. Une trace, ou je ne sais quoi. »

    Komus était impossible … Voilà un postulat qui ne manquait pas de culot. Helera avait cependant pour elle des arguments qu’il n’était pas envisageable d’ignorer. Mais …

      « Quelque chose de comparable à une Étoile de la Mort ? »

    On avait déjà vu des engins, ou objets spatiaux, de taille imposante, et peut-être tout aussi lourds, comment savoir, on ne connaissait rien de Komus. Les Étoiles de la Mort avaient-elles tant perturbé les champs gravitationnels avoisinants ?

      « Cependant, compte tenu du dernier rapport de ton indic, il se passe des choses sur Sullust, c’est certain. Rien qui ne nous relie à Komus ou à ces choses qu’ils rejetaient par sa gueule béante. En fait … Je pense que Komus est un concept onirique. Une lune métaphorique qui se nourrit des pires sentiments des gens. Regarde les mots employés par ton gars. « Rumeurs », « pas nets », « disparition », « manifestations », « Emeutes », « Vague de suicides », « Crime sanglants ». Tu noteras la croissance des propos. Quand tu retires désormais tous les mots et que tu te concentres sur les impressions, tu as la colère, le désespoir … la peur… »

    Les remarques de la Reine avaient un certain sens. Il se pouvait bien que l’Astre Tyran ne fut rien d’autre qu’une allégorie du chaos. Très poétique. Mais cela n’expliquait pas certaines des visions de la Sith.

      « Encore une fois, on parle d’une planète sous blocus, alors tous ces sentiments doivent être normaux, surtout dans les classes populaires. Sauf que là c’est ton gars qui en parle. Tout cela est peut-être faux et mon raisonnement complètement faussé mais … Je crois que Komus est déjà sur place. »

    Ranath se permit une question.

      « Tout ce que tu dis a du sens pour moi. Mais que fais-tu des Sang-Purs ? Je les ai vu mourir. Comment l’interprètes-tu ? Est-ce un mensonge, une autre énigme allégorique du genre ? »

    Elles n’avaient malheureusement pas les moyens de vérifier la véracité des visions de la Sith. Elle avait vu Komus dévorer la flotte des Sang-Purs. Elle aurait pu se tourner vers le Tout Puissant, réclamer son attention. Elle l’avait déjà fait. Et ça n’avait jamais abouti. La Mirialan restait persuadée qu’il était détenteur de réponses. Et il était peut-être mort. Comme Haarlock. Mort.

    La grimace qui tordit la bouche de Ranath fut éloquente.

      « Et tu ne crains pas de le voir débarquer à l’horizon de Sullust quand nous serons là-bas ? »

    Si ça arrivait, en vérité, elles ne verraient rien, les villes souterraines étant privées d’horizon. Mais la peur, était bien là. Elle s’était emparée du coeur de la Sith dès son premier contact avec l’Astre Tyran, et ne l’avait plus vraiment quittée. Elle dormait en elle, attendant l’instant propice à lui faire faire une erreur grossière autant qu’instinctive.
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By Helera Kor'rial
#34252
« Une étoile de la mort comporte des centaines de générateurs à hyperdrive. Et même avec cela, elle était très lente. Elle n’a pas été créée pour des interventions rapides, mais pour détruire. »

Comparer Komus à une étoile de la mort, c’était l’assimiler à une merveille de technologie. Dans ce cas, c’était un autre problème qui se présentait. Un problème dont rien ne serait en mesure d’arrêter. Maintenant, il y a la question des sangs purs, question récurrente. Qu’étaient-ils devenus ? Elle les avait vus être détruits par Komus ? Non, mourir. Pas détruit mais mourir.

« Tu les as vus de tes yeux ? Tu étais présente, ou tu as eu une vision ? D’après les informations que j’ai, ce serait l’empire qui au détour d’un de leur monde, aurait détruit leur flotte. Une information dont je n’ai aucune preuve si ce n’est la parole de l’empereur lui-même. »

A prendre avec des pincettes donc. Un homme qu’elle aimait bien, pour ce qu’il représentait et ce qu’il inspirait. Mais un homme qui avait du pouvoir, et un pouvoir qu’il se devait de garder. Mentir à la reine de Nelvaan ne semblait pas si outrageux que cela. Il était tout, elle n’était rien. Moment de gêne, figé dans l’espace. Moment de questionnement ou de doute. Quel qu’il fut, Helera perçut sur le visage de son interlocutrice l’égarement. Peut-être était-ce lié à l’empire, peut-être autre chose. Il y en avait tellement.

« Que dois-je craindre Mya ? La mort ? La folie ? Le désespoir ? Non, je ne crains pas tout cela, car je sais que la Force est mon alliée. Nous allons nous battre, quelle que soit la menace que représente Komus. Dans la Force ou sur le monde. Nous sommes des guerrières, forgées pour changer les choses. C’est cela que je crois. »

Elle posa une main sur l’épaule de sa collègue, si jamais le mouvement n’était pas esquivé. Helera étira un bref sourire.

« Ne t’en fais pas. Tant que nous restons concentrées sur le moment présent, nous prendrons les bonnes décisions, j’en suis certaine. »

Idéalisme ou excès d’optimisme, Helera restait souriante du mieux qu’elle le pouvait. Tout ce qui l’importait désormais, c’était de protéger sa famille et sa patrie, rien de plus. Cela passait par l’arrêt de Komus, envers et contre tout. Et si elle mourrait ? Et bien c’est qu’elle n’avait pas été assez forte. Mais au moins aurait-elle essayé, c’était sans doute le plus important. Bref. La reine enleva sa main et fixa un instant le couloir devant elle.

« Tu as peur qu’il t’arrive quelque chose ? Peur qu’il te fasse du mal ? »

La question était sincère et sans détournement possible. La reine avait d’abord posé son regard sur ses cuisses posées l’une contre l’autre puis vers Mya. Aussi basique soit-elle, cela relevait d’une certaine proximité, probablement oublié à cette époque. Possiblement rêvé d’une autre. Une époque où Mya et elle étaient amies. Un temps oublié par les sages eux-mêmes… Qu’y avait-il à tirer de tout cela ? Rien. Leurs chemins étaient à jamais parallèles, mais jamais croisés. Bientôt, elles arriveraient de toute manière et il ne sera plus nécessaire de penser à tout cela.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#34328
      « J’ai eu une vision. Ça a autant de valeur que les informations que peut bien relayer l’Empire. »

    La flotte détruite par l’Empire, non vraiment, elle n’y croyait pas une seconde. Elle les avait vu mourir par la volonté de Komus, les Sang-Purs et le Tout Puissant. Les impériaux pouvaient raconter tout ce qu’ils voulaient, ça n’aurait jamais le crédit de cette vision d’horreur. Mais la Sith ne s’attarda pas plus longtemps sur le sujet, ce n’était pas leur préoccupation première. Helera aussi passait à la suite. Qu’avaient-elles à craindre ? Fallait-il avoir peur ?

    Le regard de Ranath se promenait au dehors. Là où le froid était absolu. Il n’y avait rien à voir. Quelques milliards d’étoiles.

      « Il m’a promis une souffrance éternelle. »

    Le Scavenger quitta l’hyperespace à cet instant, privant l’Humaine de l’occasion de répondre. Sullust apparut sous leurs yeux. La Mirialan retint son souffle une seconde, avant de laisser échapper un soupir court. Dans l’un des hangars, on s’affairait déjà à préparer une navette pour l’atterrissage. Encore quelques heures, et elles poseraient le pied sur la planète volcanique, quelques heures pendant lesquelles Ranath se cantonnerait au silence. Elle songeait à cette promesse. C’était effrayant. Elle lui préférait de loin la mort.

    * * *


    La Sith avait trouvé la fin du voyage particulièrement longue. Il avait fallu attendre que le Scavenger se fut suffisamment approché de Sullust, puis encore supporter le trajet de la navette jusque sous la surface. Quand on annonça enfin l’atterrissage, Ranath mit fin à son mutisme.

      « Mon indic ne donne toujours pas de signe de vie. Je n’arrive pas à le contacter. J’aimerais commencer par voir si son vaisseau est toujours à quai. »

    L’opération fut longue, peut-être une heure, un peu moins. Le vaisseau était toujours là, il n’avait pas bougé. L’homme envoyé par Iro était donc toujours là, mais impossible de savoir dans quel état. Ranath ne savait pas s’il était important de le chercher lui, ou s’il valait mieux se concentrer sur les seules informations qu’il avait fourni pour trouver une piste. À qui s’adresser ? Où aller ?

    La Mirialan rejoignit Helera pour lui rendre compte de la mauvaise nouvelle.

      « Son vaisseau est là mais aucune trace de lui. »

    Elle marqua une pause, mais n’attendait aucune réponse.

      « Je voudrais peut-être déjà simplement sortir de l’astroport. »

    Ici, sa concentration était médiocre, elle espérait pouvoir faire mieux à l’extérieur, dans la rue. Elle comptait sur la Force, elle en guettait les vibrations. Mais la Force demeurait muette. Alors elles sortirent, quittant la dense activité de l’astroport pour gagner l’effervescence sans pareille des grandes rues souterraines. Elles se mirent en quête d’une cantina, d’un endroit où l’on pourrait écouter un peu les rumeurs, s’asseoir et laisser parler la Force. Mais la Force se taisait. Ranath, n’entendait rien.

    Elles avançaient, en silence, côte à côte, évitant ça et là les passants. Et la Sith se sentait observée. Régulièrement, elle jetait un coup d’oeil en arrière. Mais il n’y avait que la rue, pleine de monde. On la suivait. Et malgré le brouhaha, on lui parlait.

      Et si les Jedi …

    Lyria ? La Dame Sombre se retourna une ultime fois, à la recherche cette fois de la silhouette de sa consoeur.

    Mya.


    Il y avait tant de monde.

    Mya.


    Tous ces gens qui déambulaient.

      Regarde.

    Et elle la vit. Ce n’était pas Lyria. C’était elle. La silhouette de Balmorra. L’ombre qui la suivait. Elle l’avait vue sur Nar Shaddaa, sentie sur Ryloth, devinée sur Malastare, et décelée sur Terminus. Elle était là, encore. Immobile au milieu du trottoir, à trente, quarante ou cinquante mètres de là.

    Tu as peur ?

    Constamment.


    Et Mya lui répondait. Et Ranath était terrifiée.

      La Force …

    Elle était vêtue d’un long manteau noir dont la capuche lui couvrait complètement la tête et masquait son visage. La Sith ne pouvait la voir ou distinguer ses traits, mais elle sentait qu’elle, en revanche, la voyait. Et sans le dôme d’or, elle était nue face à ce regard, totalement démunie, forcée de livrer sa pensée à la silhouette.

    … na.


    Sans réfléchir, sans même s’en rendre compte, la Mirialan s’avança vers elle. Elle avait oublié Helera, qui devait la regarder d’un air incrédule, et peut-être même tenter de lui parler. Car là bas, à trente, quarante ou cinquante mètres, il n’y avait personne.

    … ina.


    Une main se posa sur l’épaule de Ranath, la ramenant brutalement à la réalité. Elle se retourna aussitôt, retenant de justesse un coup de poing, en réalisant qu’il n’y avait qu’Helera. C’était elle, qui l’avait retenue ? Cette main ? C’était elle ? Rien n’était moins sûr. Dans les yeux de la Sith, on pouvait lire sa terreur.
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By Helera Kor'rial
#34331
Autant de valeur, sûrement. Sauf qu’il fallait vérifier qu’elle était l’échelle de ces valeurs. En l’occurrence, on comparait la parole d’un homme quelconque avec l’empire lui-même. A méditer. Toujours est-il qu’elles n’étaient pas plus avancées. Mais la détresse de Mya était en revanche bien là, au fond de son regard. Chose à laquelle Helera compléta :

« Ils promettent tous une souffrance éternelle. Et ils ont tous cet air surpris quand ils se rendent compte qu’ils ont échoué. »

Ainsi allait la vie pour les méchants. Prédestinés à perdre continuellement.




Le Scavenger se posa finalement dans un des trous à la surface, protégé de l’extérieur par un écran déflecteur et quelques filtres. Il n’y avait pour ainsi dire personne dans les alentours. Quelques vaisseaux fédéraux tout au plus allant et venant dans l’atmosphère. On était loin, très loin du traffic d’un industrialisé. Mya était partie vérifier la présence de son gars, Helera quant à elle consultait les dernières informations concernant la planète. On parlait de blocus républicain de plusieurs années, de tentative de forçage de ce dernier par des forces loyalistes à un certain Sovv. A côté de cela, n’était autorisé seulement quelques allées et retours de bien de vie précaire pour la population. Rien de plus. Comment pouvait-on décemment autoriser cela ? Quel dirigeant assez censé pouvait bloquer la vie d’une planète tout entière, par montée d’orgueil. Helera n’en revenait pas, consultait les images qui étaient rapportés par les locaux, les républicains et les indépendants. Toutes différentes, montrant cependant une partie du problème. Toutes qui allaient dans un sens, la planète mourrait à cause de ce blocus.

Helera redoutait d’avoir à marcher dans les rues, elle sentait de là la misère qui accablait ce monde. Elle allait devoir opacifier son esprit, pas d’autres choix. Mya revint, pour confirmer ce qu’elles savaient toutes les deux.

« Il est nécessaire que nous ne retrouvions. S’il n’est pas déjà devenu fou… »

Cette planète était dans la décadence. La pauvreté à son paroxysme. Helera n’en rajouta pas et suivit la Sith jusqu’au dehors. Dans la ville souterraine. L’odeur était infecte, réellement. Il y avait du monde, et pourtant on dénotait une ambiance générale maussade. Peu d’étrangers, que des locaux, qui pleuraient, mendiaient, volaient … La situation était catastrophique, son cœur se pinça. Quelques pas seulement et déjà la vague de terreur la submergeait. Il fallait faire quelque chose, et une myriade d’idées lui venaient en tête. Mais pas encore. Pas encore … Helera enfila sa capuche qui pendaient sur son dos pour s’en recouvrir totalement les cheveux et la partie haute du visage. Elle était une reine dès à présent, reconnaissable par toute personne ayant accès à l’holonet impérial. Pour ainsi dire, tout le monde.

Les mains dans les poches, elle déambulait assez loin de sa comparse, pour ne pas éveiller de soupçons. Mais il ne semblait rien avoir à éveiller ici. La misère était imprégnée dans les murs. Une impression la retint néanmoins et sous capuche, lui fit froncer les sourcils. Son sens du danger criait dans le lointain, dans l’onirique. La reine renifla l’air et chercha quelque chose du regard. Elle croisa seulement la silhouette de Mya, immobile, derrière elle. Mya qui semblait tétanisée, en proie à des démons invisibles. D’un air nonchalant, Helera s’approcha et sans dire un mot, posa une main sur son épaule, elle tourna ses yeux vers elle.

« Ne m’abandonne pas Mya, j’ai besoin de toi sur ce coup. »

Elle plaça cette même main sur sa joue et regarda l’intérieur de son regard, comme un médecin. En réalité, elle prit simplement sa température interne, et vérifia la dilatation pupillaire. A défaut d’être réellement femme de science, elle savait qu’une dilatation des pupilles signifiait la peur, le danger, par une ouverture de la vue et la poussée d’adrénaline. Et la chaleur, par l’accélération du cœur. Helera fit tomber son regard au niveau de son palpitant pour confirmer la théorie, regardant à travers la matière. Elle remonta alors sur ses yeux, étira un sourire et faisant glisser son pouce sur la joue. Le but cette fois se voulant davantage rassurant.

« Fie-toi à-moi si tu en as besoin. Mon esprit t’est ouvert. Continuons, tous ces gens comptent sur nous. »

Helera fit volteface et vérifia qu’elle fut bien suivie par Mya, en prenant soin de constater qu’elles n’étaient pas filées par d’autres. Pas le temps de trop s’interrompre pour Mya. La Sith était assez puissante et se devait de le comprendre par elle-même. Pour autant, l’accroche mental qu’elle lui destinait restait ouverte au cas où. Les deux femmes continuèrent ainsi jusqu’à la première cantina. C’était une mauvaise idée selon elle. Les gens ici était miséreux et malheureux, noyés dans l’alcool, et prêts à chercher des coupables pour leur état. Elles étaient étrangères, cela n’allait pas faire bon ménage. L’esprit en alerte, elle trouva une place pour s’assoir et sans un mot, laissa Mya prendre place à ses côtés. Que la Force soit avec elles.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#34387
    Fie-toi à moi, fie-toi à moi.

    Un dernier regard en arrière. Il n’y avait plus personne. La rue était des plus banales, tristement crasseuse. À son tour la Mirialan remarqua combien la misère rongeait Sullust, mais elle ne disposait d’aucun point de comparaison possible, car elle n’avait jamais mis les pieds ici auparavant. La Reine seule pouvait juger de l’état dégradé de la planète.

    Fie-toi à moi.


    Mais son empreinte était toujours là. Elle la sentait derrière elle, à l’endroit même où elle l’avait aperçu. Elle la savait encore là, et pourtant, cette présence était si diffuse, perdue parmi la foule grouillante de Sullust toute entière. Il ne restait que cette impression, c’était presque devenu une sensation, comme une boule au ventre, comme quelque chose qui avait toujours été là, et qu’on ne remarquait qu’à présent. Et par dessus tout, c’était désagréable.

    Helera s’était remise en marche, la Sith lui emboîta le pas. Elle ne voulait pas être à la traine, quelque chose, cette chose lui faisait peur. Elle la croyait être la même que l’ombre rêvée sur Terminus. Une ombre qui lui coûterait la vie. La Dame Sombre ne craignait pas sa mort, elle craignait la manière dont elle mourrait. Et celle qu’on lui avait présenté ne l’enjouait absolument pas.

    Fais-moi confiance.


    On ne les suivait pas. On ne la suivait plus. Ranath gardait ses pensées pour elle. L’esprit de la Grise lui était ouvert, elle refusa néanmoins tout partage. En un rien de temps, elles se retrouvèrent toutes les deux assises à la table d’une cantina. C’était la Mirialan qui avait choisi d’entrer. Elle ne s’en souvenait déjà plus.

    Mya.


    Elle cherchait encore, dehors dans la rue, la silhouette qui la traquait. Son regard revint à l’intérieur, il croisa celui de l’Humaine, erra un moment entre les tabourets, jusqu’à ce qu’on vint prendre leur commande. La Sith demanda la même chose que la Grise. On leur apporta deux verres à moitié pleins. La voix de Ranath brisa le silence qui s’était installé comme si la conversation ne s’était jamais arrêtée depuis l’astroport.

      « Il s’appelle Peip Tarv, c’est un Rodien. Je ne le connais pas vraiment, simplement croisé. C’est peut-être assez … »

    Il était difficile pour la Sith de visualiser nettement le visage de l’homme en question, son ‘contact’ le plus récent avec lui avait été le message holo. Néanmoins, elle en avait un souvenir relativement stable, et elle concentra ses pensées sur le messager. Elle devait le trouver, elle voulait le trouver. Il était peut-être passé par là, lui aussi, par cette cantina. Il ne devait pas être bien loin, ou au contraire, déjà de l’autre côté du globe. Qu’est-ce-qui pouvait bien justifier un tel silence malgré les relances de Kehera. La Mirialan reposait la tête entre ses mains qui cachaient partiellement son visage, comme si elle s’était laissée aller à la fatigue, une manière plus discrète de procéder à la recherche. Elle cherchait un indice, le début d’une piste.
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By Amertume
#34406
Sullust avait beau être un monde particulièrement marqué par les tragédies depuis l'avènement de l'Empire, elle relevait péniblement la tête. D'un monde moribond au lendemain de la Guerre Civile, elle était devenue une glorieuse puissance en expansion constante sous le commandement de Volthair Sovv. Et pendant un temps, cela avait suffi, cela avait fonctionné, jusqu'à ce que des bourdes fussent commises. Nombreuses et à répétition, dont la gravité augmenta de façon croissante, jusqu'à ce qu'elles atteignent un tel point que le lien avec la Nouvelle République fut brisé et avec lui un blocus établi.

L'ordre avait été simple, tout ce qui n'était pas vital aux habitants ne pouvait passer, la leçon devait être apprise par Sovv et ses partisans. Et comme toujours, ceux à en souffrir furent avant tout les petites gens. Depuis un an maintenant que le blocus n'était plus et que la voisine fédérale d'Elrood avait relancé un peu les échanges commerciaux, les choses s'étaient légèrement améliorées. Mais pas beaucoup et certainement pas assez. Et il était aisé d'en contempler les conséquences dans les quartiers les plus pauvres de chaque ville de Sullust. La situation était d'autant plus tragique que même parmi la classe moyenne, peu étaient ceux à vivre suffisamment bien.

Telle était la situation difficile dans laquelle pénétraient les 2 femmes. Une féroce colère envers les étrangers de tout bords régnait parmi la population, sans compter la pauvreté qui n'aidait pas à rendre sociable. Déjà au sein de la cantina plusieurs Sullustéens rognaient du coin de leurs gros yeux le couple de hors-monde, des intentions pas forcément pacifiques à leur encontre. Rien de bien tragique jusque-là, ils semblaient plus de misérables désespérés cherchant à évacuer leur frustration que de véritables voyous. Mais tôt ou tard, la violence finirait bien par devoir arriver et plus on restait, pire ça allait devenir.

Hey dites, j'veux pas vous déranger mam'zelles mais j'ai entendu vot' conversation vite fait là pendant qu'vous étiez servies.

Posté devant le bar de la cantina, un type à l'allure dégingandée sirotait ce qui devait être de la bière corellienne bon marché (à savoir : qui vous arrache les tripes et les fait sangloter), portant un chapeau à l'allure quelque peu ridicule avec une longue plume jaune dessus et une combinaison d'un gris terne. Rien qu'à la façon dont le bougre regardait les 2 femmes, on sentait que ça n'était ni un ouvrier venu s'en quiller une ni un local. Hors-monde à n'en pas douter, possiblement un mercenaire ou un chasseur de primes. Pas très engageant en tout cas, dans le genre canaille mais au sens négatif du terme.

Il ne semblait pas armé mais vu son ample combinaison, il ne lui aurait pas été difficile de dissimuler des armes légères. Levant son verre à moitié rempli, l'inconnu le vida cul sec avant de toussoter. Un clin d’œil connaisseur à la toison blanche dont le visage restait partiellement visible, suffisamment pour un regard exercé. D'un pas calme, sans se presser, il se leva et se rapprocha de leur table. Sa combinaison ne sentait pas trop le frais si vous voyez ce que je veux dire mais au moins ne puait-il pas l'alcool. Un poivrot, il n'y aurait vraiment pas eu besoin de ça.

Z'avez parlé d'un Rodien ? J'en connais un c'est ptêt le vôtre. Mais ma mémoire me joue des tours, ptêt que vous pourriez m'aider à m'rappeler...

C'est que vous comprenez, par ici c'est dur la vie, faut gagner sa croûte comme on peut. Bon cela dit il était possible que ce type soit un fieffé menteur ou qu'il ne connaisse pas le bon Rodien. D'un autre côté, des hors-monde par ici on n'en voyait pas beaucoup, faute d'intérêt de venir sur Sullust. C'était peut-être une heureuse coïncidence ou bien une arnaque. Vous avez du nez pour ce genre de choses ?
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By Helera Kor'rial
#34450
La tension montait, la reine n’était pas à son aise. Toutes ces personnes qui ruminaient dans leur coin en braquant leurs visages de souris vers elles. Helera ne leur rendait aucun regard, se concentrant sur la table uniquement. A peine lavée et encore pleine de gras du précédent client. Beurk. Elle s’adossa à la chaise, prenant soin de ne pas toucher à cette surface ignoblement dégoutante. Mya brisa le silence. Pour une remarque qui malheureusement n’était pas d’une grande aide. Une race et un nom. Voilà tout ce qu’elles avaient. Autant chercher un républicain sur Bastion, ça aurait fait plus de sens. La Force cependant avait de cela qu’elle faisait intervenir toujours un petit coup de pouce du destin. Une simple brise, une odeur, un son, ou alors un autre alien qui venait raconter sa vie. Ou peut-être était un humain, on ne savait pas trop. Helera se retourna dans sa direction, le dévisagea de haut en bas. Une sorte de loubard, un bandit, ou quelque chose comme cela. Un mauvais garçon, comme on pouvait les nommer. Ce gars lui rappelait l’adacap de la flotte Marteau. Un chic type, mais avec une allure qui était bien au-delà des us et coutumes de toutes les galaxies.

Helera étira un sourire sous sa capuche et lui fit signe de s’approcher. Après tout, il était la seule piste ce brave monsieur. Une piste que l’on sentait arriver de loin, et même sans la Force. Pouah. L’odeur piquait les yeux, à tel point qu’elle en fronça les sourcils, se demandant comme il pouvait ne pas fondre dans sa combinaison. Son odorat sensible en prit un coup, détruisant alors tous ses repères sensoriels dans le monde réel. Il ne restait que l’onirique de la Force pour les aider. Alors il proposa, ce à quoi Helera répondit tout en croisant les bras :

« Comment vous voulez vous que l’on vous aide à vous rappeler quelque chose dont nous ignorons tout ? »

Haussement de sourcil, moment de gêne, face à une reine dont le second degré n’était pas vraiment son fort. Un tilt.

« Oh, oui. »

Elle posa une barrette de cinquante crédits sous sa main, qu’elle approcha de lui. En essayant d’éviter à tout prix les regards indiscrets dans leur direction. L’argent manquait ici, et sachant qu’elles en avaient, tout allait tourner au vinaigre. Il ne devait pas y avoir de blessé, car si on apprenait qu’une reine et moff impériale s’amuse à violenter des pauvres gens sur une planète en dépression, c’est tout l’empire qui pourrait être ébranlé. Méfiance. Le regard de la reine se fit plus dur. Bien que cela ne serve pas à grand-chose puis qu’il ne le voyait pas.

« Si votre histoire tient la route, vous aurez cette même somme pour nous emmener jusqu’à lui. Une troisième s’il s’agit du bon rhodien. »

Une sorte d’idéalisme, bien qu’elle se doutât qu’il ne respecterait pas parole. Elle affichait de l’argent, oui, mais pas tellement le choix. Rien ne l’empêchait de les emmener dans une ruelle, que sa bande leur tombe dessus et pof qu’ils essayent de tout rafler. Avec une Sith en confusion, ça n’allait pas très bien finir. Encore une fois, elles étaient un peu piégées dans la situation. Au-delà de cela, Helera avait un autre objectif qui naissait dans sa tête. Elle ne pouvait pas laisser ces gens souffrir et voulait faire quelque chose. Son devoir le lui ordonnait. Reste à savoir ce qu’en pensait la verte, et le plumé.
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By Amertume
#34475
Elle avait beau avoir l'air mignonne, elle n'était franchement pas très futée celle-là. Il avait pourtant parlé en basic simple et facile à comprendre. Eut-il voulu être plus direct qu'il aurait juste eu à lui crier dans la face qu'il avait besoin de fric pour subvenir aux besoin de sa pauvre vieille mère. Parfaitement monsieur, il avait le cœur sur la main lui et le sens de la famille d'abord. Heureusement elle se ressaisit assez vite. A défaut d'être une lumière, la connexion dans sa tête se faisait pas trop lentement. Ah les femmes je vous jure.

Parole de Midas Betancore m'dame, si je mens je vais en enfer. Et pis au moins ça m'file une excuse pour plus traîner dans c'trou.

Il prit soin de ramasser la plaquette de crédit qu'il glissa dans une poche intérieure de sa combinaison. D'aussi près, le type sentait très fort de l'odeur caractéristique de quelqu'un qui a passé vraiment trop de temps dans les entrailles d'un vaisseau à réparer et entretenir le matériel. D'un rapide regard alentour, le bougre s'assura que même les plus désespérés des pauvres citoyens présents n'auraient pas l'idée saugrenue de venir leur chercher des noises. La plupart n'étaient que des malheureux sans le sou et n'auraient pas le cran nécessaire pour s'attaquer à un chasseur de primes et les 2 femmes encapuchonnées, quand bien même elles semblaient avoir de l'argent.

Ah, la mémoire est en train d'me rev'nir j'pense. Si vous voulez bien m'suivre mesd'moiselles, j'vais vous montrer ou j'l'ai vu la dernière fois.

Le chasseur de primes sortit de la cantina sans un regard en arrière et attendit dehors que les étrangères ne daignent sortir à leur tour. En attendant, il s'alluma une cigarette et fuma quelques bouffées, soupirant d'aise. Dehors, le trafic était dense et ce malgré la pauvreté dont était affligée cette zone de la ville, speeders et passants formant une foule très étendue. Mais les épaules voûtées, les têtes baissées et les vêtements passablement miteux d'un grand nombre de Sullustéens ne laissaient que peu de doute sur l'humeur générale.

Betancore proposa à chacune des hors-monde une cigarette, des fois que, ensuite de quoi il se dirigea à grands pas indolents vers le sud du quartier jusqu'à s'arrêter devant un speeder de luxe PL-90 en bien moins bon état que sa dénomination ne le laissait penser, la peinture largement écaillée et l'arrière du véhicule éraflé. Qu'à cela ne tienne, l'intérieur restait largement confortable quand bien même les sièges n'étaient plus faits du matériau d'origine mais d'un autre moins coûteux et donc élégant. Il s'installa au siège du pilote et attendit que les demoiselles prennent place derrière. Avec 7 places disponibles, elles avaient l'embarras du choix pour se placer ou bon leur semblait.

J'espère pour vous qu'vous êtes pas de simples touristes parce que là ou j'vous emmène c'est pas tip top. Feriez mieux d'vous préparer à un sale spectacle.

Le speeder démarra presto et à une vitesse relativement élevé. Les décors de la ville souterraine se mirent à devenir flous au fur et à mesure qu'il accélérait. Sa conduite était étonnamment excellente et gracieuse, compte tenu de ses manières familières et son hygiène moyenne. Au bout de ce qui sembla être un bon quart d'heure, il se mit à ralentir et d'un geste de la main, leur indiqua les environs. Ils étaient arrivés dans la périphérie de la ville, les profondeurs des quartiers pauvres ou rebuts, criminels et autres parias de la société survivaient difficilement.

Ici, point de forces de police à part de rares patrouilles qui ne s'éternisaient jamais, pas plus que des lumières très présentes faute d’électricité suffisante. Les systèmes sanitaires étaient aux abonnés absents et les rares passants allaient en se pressant pour rentrer chez eux. Des ordures jonchaient de nombreuses allées dans les quartiers traversés, sans parler des mendiants et autres pauvres diables. Betancore grommela dans sa barbe, jurant à voix basse. Du peu qui était audible, il semblait maudire une certaine TiJunte. Il gara son véhicule dans un coin, non loin d'un bâtiment qui semblait désaffecté.

Vo't ami c'est là que j'l'ai vu pour la dernière fois. Enfin à condition qu'ce soit bien l'vôtre. Il avait l'air de traîner avec des Pinacistes alors j'me dit que si vous d'vez le trouver, c'est surement à l'une de leurs églises.

Le regard sombre du mercenaire ne quittait pas des yeux une bande de Sullustéens qui observaient d'un air avide chaque véhicule qui passait dans les rues attenantes. A tout les coups ça sentait le vinaigre si ils faisaient mine de se rapprocher du speeder.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#34577
    Darth Ranath ne pouvait croire ce type. Elle s’appêtait à l’envoyer balader quand Helera intervint, comme d’habitude, charitable. Ou simplement perspicace. Elle lui glissa quelques crédits, que l’homme considéra sérieusement. Il s’approcha, et entreprit de leur livrer ses secrets. Et le moins bien gardé de ses secrets était son odeur corporelle, agression qu’il fallut vaincre pour se concentrer sur le discours. Néanmoins, il parle, tout ça pour une poignée de crédits, il fallait vraiment être à sec.

    Avant toute conclusion, la Mirialan lâcha un peu la bride de sa curiosité.

      « C’est indiscret de vous demander d’où vous venez ? »

    Ils quittèrent la cantina à la suite du type, on ne lui faisait pas davantage confiance. Il pouvait bien raconter n’importe quoi. Mais c’était la seule piste, et à moins qu’il ne les menâ jusqu’à l’antre d’un puissant maître de la Force, la jaune danger s’agitait encore assez bas. Pour l’instant, et si l’on oubliait avoir posé le pied sur la prochaine victime de Komus. Non, vraiment, tout ça … De temps à autre, Ranath lançait un regard noir en direction de l’Humaine.

    À bord de son speeder, l’informateur traversa les quartiers, longea les rues, jusqu’à cet endroit sale et pauvre. Qui vous filait des frissons tant la crasse et le besoin suintaient des immeubles et de leurs habitants. La Mirialan constata cependant que la présence, la silhouette, avait disparu. Elle la chercha un moment, en vain.

    L’autre s’était arrêté et se lançait dans les explications.

      « Les Pinacistes, qu’est-ce que c’est ? »

    La question s’adressait aussi bien au guide qu’à la Grise, peut-être en savait-elle un peu plus. Toutefois une explication s’imposait, et peu importait la provenance. Et puis, qu’est-ce qu’une bande de religieux sullustéens venait faire dans cette histoire. Le regard de la Sith déambulait dans les environs, elle avait bien vu les autres, un peu plus loin.

      « Pourquoi il serait venu là ? »

    Les hors-mondes étaient rares, ils ne couraient pas les rues, on était bien au fait de tout ça. Mais était-ce suffisant pour identifier leur cible ? Quel crédit pouvait-on donner à ces racontars ? Ce qui était sûr, c’était qu’elles ne pouvaient adopter une méthode frontale pour vérifier ces informations. La force n’aidait pas vraiment dans ce genre d’enquête. La Force pas vraiment non plus d’ailleurs. Se déguiser ? Ruser ? Ou foncer ?

      « Qu’est-ce qu’ils veulent aux hors-mondes ? »

    La Sith ne se risquait pas à tendre vers eux son esprit.
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By Helera Kor'rial
#34593
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Midas Betancor. L’alien de Sullust. Contrebandier et beau parleur, à n’en point douter. Helera écouta à demi-attentive, donnant de crédits à ses propos, que la somme qu’elle lui avait donné. Tout ce qu’elle en tira c’est qu’ils ne devaient pas rester ici. Bien. Elle jeta un regard dans la salle, regardant la misère dans les yeux, tandis qu’elle la menaça en retour avec des dizaines de globules. Un jour, elle trouverait un moyen de les aider. Coûte que coûte. Peut-être même leur offrir un avenir meilleur, ou au moins le sentiment d’une rédemption prochaine. L’arc de la cantina se termina sur cette pensée.

Les deux femmes suivirent en silence dans le speeder. Du luxe à l’état sauvage, comme on dit. Rien n’était d’origine. Pas même le fabuleux mannequin que les publicités vendaient avec. Bien dommage d’ailleurs. Blague à part, elles se firent mener à travers le tout Sullust, passant de tunnel à tunnel, sans que jamais la lumière du jour ne pénètrent. S’en devenait presque oppressant. Surtout pour la reine qui avait l’habitude de vivre avec le ciel. De la puanteur des acides corporels, s’en suivit celle des décharges du petit peuple. Ceux qui n’arrivaient pas à rejoindre le centre, pour s’enfermer dans des tunnels tous aussi dégoutant les uns que les autres. Quelques barrages ça et là, des péages, des milices armées d’E-web menaçante. Le décor relevait presque d’un paysage de guerre.

Quinze minutes plus tard, le speeder s’arrêta, devant un bâtiment creusé à même la roche. Il n’y avait plus grand-chose dans ce coin-là, si ce n’est quelques bandes éparses. Des enfants qui cherchaient de quoi se nourrir, ou des infirmes, des malades et autres rebuts de la société. Mais tous disparurent très vite. Presque tous. Helera sortit prestement et ajusta sa capuche de nouveau. La discrétion restait de mise, ne jamais l’oublier. Mya continua la conversation, Helera était déjà partie ailleurs, l’esprit tourné vers la bande qui s’approchait d’eux à grand renfort de tintement métallique. Inutile de préciser que leurs armes étaient bien loin de la technologie standard. La reine se tourna vers Mya hocha la tête négativement. Elle plaça alors ses mains dans les poches.


« Il est à vous ce speeder ? »

Question idiote. Helera restait de dos face à la bande, tournée vers le véhicule. Elle sentie une main lui accrocher l’épaule, la retourner, et la plaquer contre le speeder. La reine ne bougea pas, se laissa faire. La main alien resta figée, l’autre menaçait avec un tuyau de récupération.

« On veut les clés. Et votre argent. Faut pas traîner ici. Surtout pour des non-humains. »

« Nous cherchons un Rodien. Un rodien du nom de Peip Tarv. »

Ils se regardèrent, surpris. La prise sur son épaule se resserra.

« Je t’ai dit, donne-moi les clés. »

« Et moi je vous ai dit que je cherche un rodien du nom de Peip Tarv. Si vous retrouver ce rodien, je m’engage à vous sortir de cette situation. »
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