L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Planète volcanique d'où les sullustéens sont issues, Sullust fut l'un des Mondes fondateurs de l'Alliance Rebelle. Paradoxalement, si la planète est profondément républicaine elle choisie de ne pas rallier la Nouvelle République à la chute de l'Empire et poursuis depuis sa marche vers l'avant à la tête d'un des secteurs les plus riches du dédale de Rimma.
Gouvernement : Neutre - Petites affinités avec Nouvelle République
Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#34726
Durant le trajet, la peau verte posa une question qui amusa le mercenaire, non parce qu'elle était drôle ou pertinente mais à la fois culottée et impertinente. Comme si il avait l'habitude de raconter sa vie à une inconnue, fut-elle une jolie donzelle qui lui proposerait une nuit de débauche sans inhibition. D'un autre côté il avait déjà reçu une petite somme plutôt pas mal donc on pouvait penser qu'il avait son salaire pour être accommodant avec ces 2 là. Et puis ça pouvait que lui permettre de marquer des points pour un autre bonus, qui sait. Il avait besoin d'une petite somme généreuse s'il voulait se tirer de ce trou puant qu'était Sullust et vite. Son instinct de vieux briscard lui soufflait que quelque chose n'allait pas du tout.

Si vous voulez tout savoir, j'viens d'Ord Antalaha ma bonne dame. Une affaire qu'a mal tourné et m'voilà bloqué sur c'caillou dégueulasse, à boire de la pisse de bantha avec des putains de Sullustéens pauvres et au chômage. C'est pas vraiment l'destin que j'me figurais qu'j'aurais.

Arrêtés non loin du bâtiment cible ou ils étaient, Betancore ne quittait pas des yeux les trublions d'autochtones qui surveillaient les allées et venues. Il était déjà prêt à dégainer pour leur apprendre à pas trop reluquer son speeder mais alors qu'il s'approchaient lentement, il comprit vite qu'ils n'étaient pas que des sales petits voyous charognards vivant de larcins et autres délits. C'étaient également des sentinelles qui surveillaient le coin, impression confirmée par la vue de plusieurs autres petits groupes plus loin en plusieurs endroits de la rue et du quartier.

Les Pinacistes c't'une religion locale. Vous m'excuserez d'pas trop connaître, moi l'bon dieu et toutes ces religiosités ça m'passe au-dessus. De c'que j'en comprend, y croient qu'y a un plan divin à guetter qui leur filera les clés d'la galaxie et qu'y z'ont juste à s'tenir prêts pour lui obéir, sans trop s'fouler en attendant. Moi c'que j'en dit c'est qu'c'est une belle excuse pour s'la couler douce : bah oui c'est l'bon dieu qui dit qui faut rien faire !

Quand on voulait quelque chose, on se devait de faire en sorte de l'obtenir, on n'allait pas chouiner dans les jupes d'un créateur supposé et théorique dont on ne savait rien, pas même s'il existait vraiment. Porté toute sa vie durant par cette philosophie du "tu veux quelque chose, bouge-toi pour l'avoir", Betancore s'était forgé tout seul et méprisait ceux qui étaient trop faibles pour se construire leur propre voie. Autant dire que les faibles, les indigents, les pauvres, etc qui grouillaient sur Sullust, il les avait en horreur. Cela expliquait en partie qu'il fut soudainement aussi morose depuis leur arrivée dans les secteurs désolés de la ville, bien qu'une vérité plus sombre fut également à l'oeuvre.

J'sais pas pourquoi il est là. P'têt qu'il s'est soudainement senti l'envie d'croire en dieu ou d'aller s'confesser ? Qui peut dire c'que pensent ces gugus ? Au pire, allez l'voir et d'mandez-y directement si ça vous gratte tant qu'ça.

Pas le temps de répondre à la dernière question en revanche, grossièrement interrompus qu'ils le furent par la petite bande aperçue plus tôt. Ils étaient 5 Sullustéens vêtus de combinaisons miteuses et rapiécées, tenant des tuyaux et barres de fer improvisées qui ne laissaient pas de doute sur leur origine crasseuse. On était loin de gangers dépenaillés et prêts pour la baston, plutôt des fonds de tiroir. Se retournant, Betancore remarqua alors que l'un d'eux avait semble-t-il maîtrisé l'une des hors-monde sans grande difficulté, à croire qu'il avait vraiment affaire à des ladies venues s'encanailler chez les bouseux du coin. Il leva les yeux au ciel, c'était bien sa chance encore ça.

Et en plus elle essayait de parlementer avec ces raclures de bidets. Parole, il en tenait une bonne cette fois ! Comme si on pouvait discutailler avec ce genre de déchet vivant. Elle devait vraiment avoir vécu dans une prison dorée pour croire une chose pareille celle-là. Soupirant, le mercenaire évaluait calmement la situation, préparant déjà sa réaction. Lui ne s'encombrerait pas de négociations compliquées quand il passerait à l'action, ça non. La meilleure façon de gérer ce genre d'ennui c'était de rentrer dedans de façon frontale, une méthode qui avait toujours porté ses fruits pour sa part. Bon d'accord, pas toujours, il y avait eu cette fois sur Utapau ou... Mais il s'égarait pardon.

La fausse vulnérabilité de la jeune femme, son ton adouci et calme, son absence de geste brusque, tout cela tendait à dessiner le portrait de quelqu'un ne voulant pas causer de problème tout en ayant de la volonté. Eussent-elles eu face à elles de simples citoyens apeurés et en colère cherchant à libérer leur frustration, cela aurait pu marcher. En l'état, il y avait plus que simplement la volonté d'éloigner les intrus, un désir de violence subtil et presque indécelable même pour celles dotées d'un sixième sens affiné par le temps et les épreuves. Le sang devrait couler, c'était inévitable.

Tu crois que tu peux te ramener chez nous et nous donner des ordres comme si t'étais une reine, pouffiasse ? Tu t'es crue chez toi alors que t'es qu'une sale étrangère qui nous prend de haut ?
Ouais, on veut pas de vous ici, saletés d'étrangers ! C'est votre faute si on n'a rien à manger !
Toi et ta copine vous allez nous filer votre argent et vos bijoux sinon ou vous renvoie chez vous en morceaux, ça vous apprendra à tous, salauds d'étrangers ! Et toi la grande perche, donne les clés du speeder ou on vous défonce !
Ouais ! On en a gros !

Ensuite, les choses s'accélérèrent. Avant qu'ils n'aient pu mettre leurs menaces à exécution, le rugissement d'un DL-44 donna de la voix, creusant un trou fumant dans la tête de celui qui maintenait l'impériale dans sa poigne toute relative. Il s'en était fallu de peu que le tir ne la touche aussi d'ailleurs, il fallait porter au crédit du mercenaire qu'il jouait de son blaster aussi bien qu'il pilotait. En principe, la mort aussi brutale du meneur aurait dû faire se disperser le reste de la bande mais il n'en fut rien. Grognant et criant des injures, les Sullustéens brandirent leurs pitoyables armes et se jetèrent sur les 2 demoiselles et le pilote, bien décidés à leur régler leur compte.

Il y avait peu de chances qu'ils s'en sortent en un seul morceau. Betancore pour sa part ne ferait preuve d'aucune pitié, la Sith ne serait probablement pas plus magnanime. Quant à la reine, le choix lui appartenait de la meilleure manière de se défendre. Comme la mêlée se prolongeait des instants durant, les voyous ne semblaient guère disposés à abandonner malgré leur absence de chances de victoire. Pire encore, ils semblaient de plus en plus enragés et fous furieux. Était-ce là l'effet d'une drogue quelconque, d'un désespoir latent ou quelque chose d'autre, de différent, de plus profond ?
Avatar de l’utilisateur
By Jen'Ari Nekanasaza
#34761
    Une religion. On avait à faire à une bande de fanatiques qui attendait le cataclysme. Le décor était posé. Avec tous les derniers événements, ceux-là n’avaient pas trouvé leur compte de grande révolution divine ? Que leur fallait-il ? Oh, on avait bien une idée. Quant aux motivations de Peip, entier mystère. Allez-y y demander vous-même. Ok, on y allait. Ah, non, quoi ? On ne savait ce que la Grise avait en tête, une bête idée à n’en point douter, mais elle avait établi le contact avec le local. Et le mercenaire ne tarda pas à se mêler de l’affaire.

    Ça tournait mal. On n’allait pas massacrer cinq badauds en pleine rue. Si, on allait. La Reine se défendait, le mercenaire tuait. La Sith ne dégaina qu’une fois, pour poinçonner d’un coup de dague la tempe d’un de leurs agresseurs qui lui barrait la route. L’escarmouche lui valait une perte de temps considérable et une flagrante indiscrétion, à elle qui était déjà si outrageusement visible en les entrailles de cette planète maudite. Elle en voulait à la Grise, d’avoir pris telle initiative. Il aurait fallu venir, regarder, partir, faire le tour, revenir. Mais non, elle voulait aider, elle voulait parler. Ranath commençait à songer qu’elle avait eu tort. De venir, tout simplement. Et d’avoir appelé à l’aide. Mais elle était persuadée que sans Helera, jamais Sullust ne se serait révélée. Trop tard, désormais, pour faire marche arrière.

    D’un pas dans la Force, la Mirialan s’éloigna du conflit. En un fraction de seconde, elle fut rendue au parvis de cette église symbole d’une bien étrange philosophie. Attendre et voir. Mais comment savait-on qu’on assistait à la révolution galactique ? Fallait-il se laisser porter ? Ou bien saisir l’opportunité de grandeur ? Le concept échappait un peu à Ranath, elle en comprenait le principe premier, mais l’application lui semblait douteuse. Balayant d’un soupir ses nombreuses réflexions, elle ne put s’empêcher de se glisser momentanément sous le Voile, une habitude prise au fil des années.

    La Dame Sombre passa la porte du bâtiment, étendant déjà son esprit autour d’elle, à la recherche de Peip, ou d’autre chose, de quelque chose. Elle s’attendait à tout, et à rien. Elle voulait découvrir une église comme un temple mirialan, chose impossible au demeurant, une ambiance tamisée et chaleureuse, un lieu baigné des bienfaits de la Force lumineuse. À quoi pensait-elle ? La Lumière était son ennemie. La Lumière.

    Tu n’es pas loin.


    Le regard de la Sith était partout, il sautait d’ombre en ombre, capturant la moindre image.

    Tu comprends enfin.


    Qu’était-elle venue chercher ? Peip. Elle cherchait Peip. La Mirialan força sa concentration sur le disparu. Elle devait, elle voulait, savoir ce qu’il était advenu de lui, ce qu’il se passait ici, et ce qu’était Komus. Il n’y avait plus que Komus. Et Peip. L’exploration progressait lentement, le plus discrètement possible.



Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#34764
Les choses s’envenimèrent dangereusement, comme elle s’y était attendue. La reine avait des talents, mais pas celui de la négociation de l’instant. La logique aurait voulu qu’ils demandent au moins de quoi ils en retournaient, mais non. Ils voulaient casser de la nana, rien de plus. Et voler le speeder, également. C’est alors que le tonnerre résonna et l’arme fit feu. Helera dans un mouvement si rapide attrapa la salve dans la main, tourna sur elle-même, se dégagea de l’emprise du badaud. Elle eut un rictus de douleur tandis que l’énergie passait en elle et chauffait ses entrailles d’une façon forte peu agréable. L’étonnement, la surprise, l’incompréhension surtout, elle écarta les mains en signe de soumission. Cela ne dura pourtant pas longtemps, et ils se ruèrent sur eux, morceau de taule à la main, frappant au hasard. Helera s’inclina du côté de la main robotique et se protégea des coups qui l’assailli, au point de la faire tomber jusqu’au sol. Ils frappaient, encore et encore, tandis que le blaster tirait et manquaient. Quelle poisse. C’est alors qu’une sirène retentit au loin suivit d’un énorme bruit d’explosion qui résonna dans le quartier. Cela fit cesser les hostilités et tous regardèrent derrière eux. Tous sauf Helera néanmoins qui continuait de lever sa main en signe de soumission.

« Les flics sont là ? »

« Ta gueule ils viennent jamais. »

Il y eut des sons approximatifs, des grosses voix qui portaient du lointain virage d’où ils venaient. Nouvelle explosion, suivis d’armes lasers qui pétaradaient çà et là.

« Bordel faut se regrouper s’il y a du monde. On va prévenir les autres. »

« Yeah ! »

Enivrés d’une envie de casser du policier, ils lui donnèrent tous un par un, un coup de pied, puis détalèrent en rigolant. Tout en leur promettant qu’ils avaient de la chance pour cette fois, ce genre de menaces. La reine resta couchée et renifla, du sang. Elle tourna légèrement la tête pour voir le cadavre de l’un d’eux, mort.

« Bordel Mya … »pesta-t-elle.

On la releva, nouvelle odeur. On lui demanda de ses nouvelles, des civilités de ce style. Helera n’écouta pas, cherchant du regard sa comparse égarée.

« Prenez votre transport et filez. Je vous transfère une fréquence. On communique sur celle-là. Si vous voulez le reste du paiement, vous avez intérêt à écouter. Déguerpissez maintenant. »

L’autre regarda les alentours et monta dans le véhicule, avant de laisser un dernier commentaire.

« Votre amie s’est tirée au fait. »

« C’est ce qu’elle sait faire de mieux … » marmonna-t-elle.

Quand il lui demanda de répeter, elle fit un mouvement de la main pour lui dire de s’en aller. Le ferait-il ou pas, ce n’était pas son problème. La reine s’engouffra dans la ruelle la plus proche. Capuche sur la tête et main dans les poches. L’illusion sonore allait faire bouger les choses dans le coin, et il n’y aurait que des sensitifs pour passer inaperçu. De plus, son bouclier de Force l’avait protégé de la majorité des coups portés. Feintant la victimisation, elle avait pu détourner l’attention plus rapidement. Tandis que les coups de blaster ratés, et bien… La Force avait de particularité qu’elle était partout et tout le temps.

Tout n’était que spectacle. Cela lui donnait donc du temps pour retrouver Mya, et enfin le Rodien. Ce monde tombait en ruine, et ajouter des cadavres ne servaient à rien. Bien au contraire, il ajouterait du feu à l’âtre de la guerre. Prudence donc.


Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#34803
Il fallait être honnête, il s'était trompé sur ces 2 gonzesses. D'abord la verte qui plonge sa dague dans la tempe d'un de ces tocards et ensuite la toison blanche qui bloque son tir avec sa main l'air de rien. Il avait vu pas mal de trucs bizarres dans sa vie mais la capacité d'arrêter un tir de blaster avec la main, jamais. C'était qui ces tarées encore ? Comme si les choses n'allaient pas déjà suffisamment mal dans ce trou, fallait maintenant qu'il y eut ces hors-monde sorcières. Betancore n'était pas spécialement superstitieux mais ce genre de truc ça lui filait les chocottes. Aussi ne se fit-il pas prier pour remonter dans le speeder et déguerpir, en attente d'instructions. Il aurait pu juste se barrer mais il y avait le fric, important.

Plus loin, la porte de l'église s'ouvrit le temps que la silhouette cachée sous le Voile passe le seuil pour entrer. A l'intérieur, le hall d'entrée comprenait un escalier menant aux étages supérieurs avec au fond un ascenseur. L'endroit semblait vaguement abandonné, s'il n'y avait les cierges innombrables, partout sur les murs, pendus au plafond par des fils, contre les murs et même par terre. Le tout donnait une impression d'incendie avec ces centaines de petites lumières brillantes. Il n'y avait qu'une Sullustéenne à l'accueil et elle semblait endormie, vêtue d'une combinaison sale. Sur l'épaulière, un symbole visible représentait une sphère ressemblant à une planète, toute noire et parcourue de lignes faisant penser à des veines.

Par ici...

La voix résonna dans sa tête comme un murmure à un niveau si bas qu'elle aurait pu douter l'avoir perçu. Une sensation comparable à la mouche qui se promène sur la peau du bras, presque imperceptible mais avec ce petit quelque chose d'insistant. Au-dehors on entendait les bruits des voyous qui s'en donnaient à cœur joie en martelant et injuriant les policiers qui passaient. Probablement des nouveaux qui s'étaient perdus, n'importe quel flic savait dans quels coins ne jamais traîner. L'étage supérieur n'aurait probablement rien donné de probant, d'autant que la voix, bien que dans sa tête, lui avait donné l'impression de provenir de sous elle. Il n'y avait qu'un seul étage en sous-sol.

L'ascenseur se rouvrit sur un couloir menant jusqu'à une porte tout à fait ordinaire. Fermée de l'intérieur visiblement. On entendait des voix psalmodier là-dedans, dans une langue qui n'était pas du Basic. Du sullustéen ? Possible, pas évident à déterminer, il faudrait se rapprocher d'une manière ou d'une autre pour en savoir plus. La voie de la violence pouvait ouvrir aisément la porte mais ça risquait de faire du bruit et se faire repérer. Il ne semblait y avoir aucune autre voie détournée à emprunter... Clignement des yeux et soudain, les murs de part et d'autre de la porte devinrent transparents comme des vitres par lesquelles regarder ce qu'il y avait au-delà.

A l'intérieur, une vingtaine de Sullustéens pour la plupart encapuchonnés et vêtus de robes cramoisies étaient assis sur de longs bancs de bois. Ils psalmodiaient et hochaient la tête, chantant de longues suites de prières et de psaumes dans une langue inconnue, se tenant tous la main. Ce fut alors qu'à l'un des groupes les plus proches de la sortie, elle repéra que les mains de l'un des croyants étaient du vert et de la texture typiques d'un Rodien. Son éclaireur disparu ? Il y avait de grandes chances. Le bruit de l'ascenseur dans son dos la fit se retourner pour voir sa compagne qui avait réussi à entrer également. Peut-être avait-elle déduit également que la meilleure option serait le sous-sol.

Il y eut comme un vertige puis une nausée qui les frappa toutes les deux. Les sens affinés des 2 demoiselles les avertirent, la Force était anormalement puissante en ces lieux. Bien qu'universelle, elle était habituellement plutôt perceptible dans certains lieux spécifiques ou lorsqu'il y avait une grande concentration de sensitifs. Et Sullust, en principe, n'avait ni l'un ni l'autre. Une nouvelle perturbation dans la Force acheva de convaincre que quelque chose ne tournait pas rond. De l'autre côté du miroir, au fond de la grande salle, elles pouvaient discerner un autel en pierre sur lequel reposait une silhouette en robe. Une ombre la dominait, mains levées comme pour implorer le ciel.

Kraujas Kash Natura, Kraujas Kash Viskas. Su Kraujas Mes Valia Buti Wo ir Tym Valia Buti Won. Vykti Sis Kraujas, Vykti Sis Natura, Vykti Wonosa, Kots Sis Nelaise.

Les mots étaient inconnus et résonnaient d'une façon familière aux oreilles de la Sith. Comme un souvenir désespérément hors de portée qu'elle s'efforçait de saisir de ses mains en un geste frénétique, en vain. Peut-être la Moff aurait-elle une idée. Clignement des yeux. La voilà qui se retrouvait soudainement dans un décor vide, sombre tout autour d'elle avec une unique lumière au-dessus d'elle, qui éclairait si peu mais juste assez pour lui révéler, couché à ses pieds... 2 corps prostrés l'un contre l'autre, ratatinés, méconnaissables morceaux de chair sans rien qui permettre de les identifier, exceptés leurs yeux morts. Des yeux d'enfants bien trop semblables aux siens. Clignement des yeux. Tout avait disparu, elle était revenue dans la réalité. C'était une simple vision cauchemardesque, rien de plus.

Vous êtes si proches...

Cette fois, la voix ne résonna pas uniquement dans la tête de la Mirialan mais également celle de l'humaine. Et pour finir, les portes jusque-là fermées s'ouvrirent sur la longue procession des pèlerins délirants et marmonnant fiévreusement. Que faire ?
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#34867
Elle suivait son odeur, remontant la piste à travers le dédale de petites bâtisses creusées à même la pierre. Loin du fracas des badauds alentours, Helera se faufilait rapidement et non sans précaution jusqu’au cœur du déluge. Ces petites ruelles étaient toutes désertes. Ici, il n’y avait pas de vents, pas d’étoile, pas de fraicheur. L’artifice d’une vie dans les profondeurs, qui la privait d’une partie non négligeable de ses pouvoirs. Au détour d’un bâtiment, avançant de côté tant la proximité était importante, regardant à droite et à gauche, elle termina sa course dans un sous-sol hasardeux. La Force seule savait pourquoi Mya était allée se perdre dans cet endroit. Peut-être cette même Force qui l’avait guidé. Helera emprunta l’ascenseur qui s’y trouvait, remonta lentement dans un bruissement métallique désagréablement sonore. Quelques mètres plus haut, elle tomba sur Mya, observant à travers des vitres teintées ? Quelque chose dans ce style-là. Dans un silence digne des sensitifs, elle se faufila à ses côtés et regarda la cérémonie qui se déroulait.

A peine se fut elle arrêtée de l’autre côté du seuil de la porte fermée qu’elle fut prise d’un relent stomacale. Son cœur bondit de sa poitrine, tandis que les flux de la Force tournoyaient avec rapidité et concentration. Anormalement concentrée en réalité. Helera observa le prêtre de cérémonie à l’autre bout de la salle, psalmodiant des anciennes paroles qui résonnaient dans sa tête. Du Sith, à n’en point douter, et quelque chose en rapport avec du sang. On était loin des délires de Komus et tous ces trucs. Le côté obscure ? Non. Selon la reine, il ne fallait qu’attendre que quelque chose se passe, c’était le meilleur moyen pour trouver la solution, dans ce genre de scénario.

La chose fut pratiquement faite quand on l’envoya dans une des trop nombreuses visions qu’on lui envoyait. Sa mère, son père, ses enfants. Morts, vengeurs, en détresse. Tout cela sur fond d’agonie et de désolation. Elle se demandait même si elle n’avait pas une sensibilité particulière avec ce genre d’évènement. Helera commenta :

« J’ai des visions qui apparaissent. Si je perds le contrôle, tu devras continuer seule. »Dit-elle avec pragmatisme.

Rien ne nécessitait de lutter contre des dieux. Ils feraient de toute manière ce qu’il voudrait d’elle. La question résidait surtout dans la protection à fournir et la prévention amont. Helera ne savait pas tellement quoi faire de plus. La porte s’ouvrit simplement. Est-ce que le prêtre Sith était avec eux ? Est-ce que la silhouette couchée était encore à la même place ? Est-ce qu’ils remarquèrent leur présence ? Autant de questions laissées sans réponse. Faute de quoi, elle se laissa guider par la troupe.
Avatar de l’utilisateur
By Jen'Ari Nekanasaza
#34912
    Helera. Elle avait fini par la rejoindre. L’avait-elle cherchée ? Ou cette pensée qu’elles partageaient depuis Nelvaan l’avait-elle guidée ? Elle l’avait retrouvée. Le regard de Ranath se posa sur la Reine, si vide et si éloquent à la fois. T’étais où ? T’as besoin de faire chier, tout le temps, avec tes principes pourris ? Mais elle ne dit rien, à peine laissa t-elle voir. Elles étaient là, ensemble.

    La suite fut confuse. Des visions. Des hallucinations. Ou peut-être bien une voix, sombre et glaciale. Comme celle de … Non … Et cette litanie, scandée avec rigueur. Kraujas. Krayt avait dit … la chair ? Non, le sang ? C’était si lointain. Krayt était parti. Pas mort. Parti. Et la Dame Sombre ne l’acceptait que très mal. Elle rejetait la réalité de son absence, autant que l’amertume de son propre échec. L’Ordre était tombé bien bas. Et elle en voulait à Odion. Aussi comprenait-elle ce que son apprentie avait sur le cœur. Haine. Amour. Un mélange incongru de toutes ces émotions-là, explosif et destructeur. La main de Ranath se porta à son torse, là où trônait habituellement son pendentif. Elle l’avait confié à Isabo. Un soupir.

    Les portes s’ouvrirent.

    La main de la Mirialan se posa sur l’épaule de l’Humaine.

      « Ne dis pas de sottises. »

    Elle lui communiqua une brève impulsion. Viens. Ne pas lutter contre les dieux. Suivre simplement le chemin. Peut-être Helera comprenait-elle désormais que Mya suivait un chemin. Un sentier qui l’avait poussée à ne pas rejoindre son Ordre Gris. Une voie qui l’avait menée jusqu’aux Sith de Korriban. Chaque choix, aussi difficile fut-il, avait été motivé par un petit quelque chose, toujours le même. Au bout de ce chemin, il y avait une ligne. Une ligne à franchir. Une arrivée, aux contours fades et ternes, sans couleur, mais tellement attractive. Et plus l’on avançait vers elle, plus l’on distinguait ses contours, toujours aussi mornes. Comme si le regard ne s’en était jamais détaché dès lors qu’il l’avait aperçue. Tu vois ?

    Tu vois ?

    Regarde.

      Mya.

    Pour sûr, il lui fallait retrouver Sabina.

    Toutes les deux, Ranath et Helera, se mirent en route, à la suite de la procession.

      Je veux le voir …

    La pensée de la Sith s’éleva un instant au-dessus des capuches et se faufila jusqu’à l’autel. Cette silhouette, elle voulait la voir. Qui ?
Avatar de l’utilisateur
By Jen'Ari Nekanasaza
#35224
    L’esprit de la Sith se rétracta aussitôt. Elle n’avait rien vu. Non pas qu’il n’y eut rien à voir, mais le doute la paralysait de nouveau. Et cette blessure, peut-être déjà à l’état de cicatrice, la tourmentait. Quelque chose qu’elle n’expliquait pas. Elle était toujours là. Impossible alors de se concentrer, de chercher le disparu, de trouver Komus. Bien qu’on en fût davantage à comprendre qu’à trouver, à propos de Komus. Il y avait toujours cette présence oppressante, qui ne semblait peser que sur les épaules de la Mirialan. Et si la Reine se sentait accablée, elle ne savait rien de cette chose, sa préoccupation résidant en cette ribambelle interminables de capuches pourpres.

    Avec fermeté mais sans brutalité, Ranath saisit le bras d’Helera et la tira sans heurt en arrière.

      « Allons-nous en. »

    La peur, peut-être. Un sentiment, pressentiment, de déjà vu. Quelque chose qui se répétait sans cesse. On était invité, on y allait. On suivait, on perdait. Pas une vraie Sith. Ça non plus, ça ne s’estompait pas, et allait de pair avec la plaie. L’un et l’autre pourtant, ne pouvaient être liés. Ranath le croyait, elle l’espérait. Elle réalisait à peine qu’il y avait plus important. Non pas plus important que Komus, pas pour le monde, pas pour la galaxie, pensait-elle. Mais pour elle-même. Et si elle devait mourir de la colère d’un astre tyran en tâchant de résoudre son énigme personnelle … Soit.

    Peut-être alors effleurait-elle à peine la problématique à laquelle l’Humaine se trouvait confrontée.

      « On a rien à faire ici. On s’en va. »

    Elle l’avait trainée jusqu’ici. Pour rien. Aussi brusquement qu’elle était venue chercher de l’aide, elle exprimait son désir de fuir. Fermer les yeux sur toute cette histoire. Elle se prétendait plus tôt serviteur de la Force, et voilà maintenant qu’elle abandonnait. Régnait en elle une confusion totale. Mais par dessus tout, elle voulait partir. Tout ceci ne les concernait pas. Le sort de la galaxie n'était pas entre leurs mains à elles. Si Helera ne suivait pas, elle la laisserait là. Un caprice d’enfant auquel il fallait obéir sur le champ.

    La Sith leur fit faire demi-tour. Elles s’éloignèrent du cortège, trouvèrent une échappatoire, et quittèrent l’église. Aussi tôt que possible, elles décollèrent de Sullust.



Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#35600
3 mois s'étaient écoulés depuis que le duo avait fui Sullust et l'église Pinaciste, reléguant au rang de chimère les histoires et visions qu'on leur avait conté, estimant que rien de tout ça n'était vrai et que leur aventure était une perte de temps et d'énergie colossale. Peut-être était-ce après tout la vérité. La Force pouvait faire voir bien des choses n'est-ce pas ? Et même les meilleurs médiums et prophètes pouvaient échouer à comprendre le sens de ce qu'ils voyaient, s'il y en avait même un. Souvent, l'esprit, la personnalité et l'état mental du voyant influençait subtilement mais de manière indélébile les visions qu'il recevait, modifiant inévitablement l'ensemble de la vision.

Et si tout celait n'était que le rêve fantasmé d'un esprit déviant, malade et gravement atteint ? Si la Dame Sombre n'avait fait qu'imaginer des dangers afin de justifier une existence passée à tenter de sauver la galaxie au lieu de chercher à la dominer ? Cherchait-elle ainsi à fuir ce qu'elle était ? Ou bien craignait-elle simplement cette vérité qu'elle n'avait fait qu'entrevoir et frôler ? Qui pouvait le dire, l'affirmer ? Quelqu'un le pourrait peut-être, bientôt. Car pour toute tragédie qui se joue, il faut un public qui en prend note tout comme il faut des acteurs pour lui donner vie. Et toute tragédie qui se veuille des plus vibrantes doit pouvoir brouiller les frontières entre public et acteur. Sullust serait-elle le public impuissant condamné à observer ou bien l'acteur condamné à subir le destin qui lui était écrit à l'avance ?

A l'autre bout de la galaxie, un être malfaisant était occupé à quelque sinistre besogne dont il avait le secret. Mais même lui devait parfois s'accorder un temps de repos, qu'il soit bref ou non. Et, au repos, tout sensitif se retrouve plus prompt à attirer à lui des visions et des fragments d'un futur qui peut advenir. Qu'il devienne réalité ou éventualité empêchée ne dépendra alors que du bon vouloir du rêveur. Celui-ci était un cas particulier, puissant même pour un Sith et toute humanité depuis longtemps abandonnée dans sa quête de pouvoir. Et paradoxalement, c'est cette même quête qui lui aura enlevé tout ce qui faisait de lui ce qu'il était. Rongé par un mal qu'il avait appelé de ses vœux, le voilà maintenant appelé dans sa veille par une voix qu'il ne peut ignorer.

Darth Odion, Seigneur de Korriban, Roi de Géonosis, Exterminateur de Vorman, Seigneur Noir des Sith. Depuis des années maintenant tu cherches un moyen de défaire ce qui a été fait par ta volonté, désespéré de te transformer en machine sans âme. Le Côté Obscur se dérobe lentement mais surement à toi tandis que tu entends de moins en moins son chant résonner dans ton crâne. Il existe des moyens de mettre fin à ton supplice pour peu que tu sois prêt à en payer le prix. Viens à moi sur Sullust. Accomplis ta destinée et redeviens le plus grand guerrier de la galaxie.

La voix qui résonnait dans l'esprit de l’Égorgeur était douce, ses intonations aussi agréables que les caresses d'une maîtresse et ses promesses comme un chant des sirènes impossible à ignorer. Elle n'était assurément pas humaine ni même extraterrestre car, aussi surement qu'il aurait pu distinguer la différence entre un humain et Twi'lek, ses sens affûtés par la machine et la Force lui soufflaient qu'aucun mortel ne pouvait s'exprimer ainsi. Des images fugaces naquirent dans son esprit, un monde volcanique, une ville souterraine massive, un quartier pauvre, un bâtiment imposant et usé par le temps orné de symboles religieux qu'il ne connaissait pas, une voûte au sommet, une silhouette cachée par les ombres qui lui tendait la main, la douleur, le feu, la fureur, la mort. Des questions sans réponse et une impression qui le démangeait, celle d'être appelé délibérément.

La Force, le Côté Obscur, une entité Sith, un mystérieux étranger, quoi que ce fut, lui lançait un appel par-delà les étoiles. Oserait-il y répondre ?
Avatar de l’utilisateur
By Adrix
#35610
    La méditation faisait partie des rares moments de repos que s'accordait Darth Odion, logé dans les entrailles obscures de son croiseur décrépi. Plus qu'un simple exercice de focalisation, cette pratique était devenu un besoin presque vital pour le maintien de sa psyché. Lui pour qui le sommeil était désormais un luxe longtemps oublié y avait trouvé l'ultime abri contre la détoriation de son âme. Ce n'était qu'en se concentrant sur la Force qu'il pouvait enfin etouffer le vacarme constant de son corps de métal, le cliquetis incessant des plaques et le ronronnement des moteurs. Tant de sons à peine perceptibles qui s'étaient au fil des années muées en hurlements à ses oreilles. La quiétude de l'océan sombre dans lequel se réfugiait son âme lors des séances de transe lavait les tourments de son âme de ses vagues glacées. Les courants du côté obscure le berçaient comme un nouveau né, élargissant ses sens et sa perception au delà des limites de son corps matériel. Il ne se sentait, un instant éphémère, plus qu'un avec l'espace, uni aux essences majestueuses et titanesques de la galaxie. Et alors l'océan sombre se meublait d'un voile parsemé d'étoiles, de planètes naissantes et de nébuleuses multicolores. Il s'éveillait en plein centre d'une galaxie d'une infinie beauté, mue par les forces de l'entropie qu'il vénérait tant. Seul ici pouvait-il s'accorder un répit contre la souffrance de sa condition, si lointaine, si négligeable face à la majesté du trou noir ou de la super nova qu'il effleurait du bout de ses doigts psychiques. Quelle pitié il éprouvait envers ceux qui étaient sourds aux appels de la Force. Jamais ils ne pourraient appréhender comme il le faisait la splendeur de l'univers qu'ils habitaient. Cette galaxie qu'ils ruinaient de leurs pratiques stériles.

    Hélas, ce pansement sur son coeur ne pouvait que ralentir l'hémorragie de son humanité. Chaque mois il se voyait contraint d'allonger un peu plus ses temps de transe. Viendrait-il un jour où il devrait passer plus de temps inactif qu'à se mouvoir ? Et ses pensées... Il les sentait se raidir lentement, se refroidir à chaque fois que la machine en lui gagnait du chemin, muant ses réflexions en vulgaires calculs mathématiques. Les efforts pour maintenir son lien avec la Force ne faisaient que croître et Odion devait admettre une peur honteuse. Une crainte qui le rongeait de l'intérieur de se voir un jour déposséder non seulement de ses pouvoirs mais de tout ce qui le faisait de lui un individu à part entière. La mort était une menace qu'il pouvait affronter. Il savait ce qui se trouvait au-delà du voile du trépas. La perte complète de son humanité, la réduction de son être à un programme alors qu'il continuerait d'exister sous une forme si alien, était une menace existentielle infiniment plus inquiétante.
    Pourtant, il ne regrettait pas ses choix passés. Ce sacrifice d'une partie de son être lui avait offert la puissance et avait-elle la vengeance qu'il avait convoitée. S'il fallait le faire à nouveau il recommencerait sans hésiter un instant, quand bien même peu pourrait comprendre ce raisonnement.

    Il se débattait avec ses questions lorsqu'impensable se produit. Une voix. Une présence. Quelqu'un venait d'envahir son jardin mental pour lui délivrer un message. Ou peut-être devrait-il plutôt parler de marché. Cet intrus mystérieux lui avait fait miroiter une solution à son problème, celle-là même qu'il cherchait fiévreusement depuis des décennies. Sullust. C'était sur cette boule de magma perdue habitée par des idiots que se trouverait son salut. Sa possibilité de "redevenir le plus grand guerrier de la galaxie".

      « *Qu'il est adorable de leur part de croire que ce titre m'ait jamais été dérobé* »

    Le message était intriguant et assurément un piège. Il en tenait pour preuve la tentative de flatteries à peine déguisée. Le cyborg n'avait jamais partagé avec qui que ce soit la nature de son tourment. Que cette voix soit au courant impliquait un individu à même de sonder les souffrances les plus intimes de ses interlocuteurs. En d'autres termes, un manipulateur. Et probablement un Sith. Mais ce n'était pas important. Qu'il possède ou non le remède, qu'il cherche ou non à piéger le Seigneur Noir, Adrix allait répondre à son invitation et se jeter tête la première dans son traquenard. Il se ferait ensuite une joie de le réduire en pièces de l'intérieur.
    Cette confiance absolue en ses capacités était à n'en pas douter une preuve d'arrogance et d'orgueil douteux. Odion était conscient de cette faiblesse mais n'en avait cure. C'étaient là parmi les dernières émotions qu'il ressentait avec toujours autant d'intensité. Tant qu'il était à même de se vanter, il pouvait se prouver qu'il était toujours lui même. Il n'aurait qu'à écraser sous sa puissance tous ceux qui tenteraient d'exploiter cette "faiblesse".

      « -Horde, nous allons nous mettre en route. Cap vers Sullust. »
Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#35614
Le vieux vaisseau à moitié en ruines aurait dû ne pas passer inaperçu sitôt arrivé en vue du système de Sullust, avec le trafic spatial omniprésent et intense qui devait régner. Un vaisseau d'autant plus visible qu'il s'agissait d'un vieux modèle datant de la Guerre des Clones au moins. Pourtant, étrangement, ce ne fut pas le cas. Pas plus les patrouilles de sécurité que celles des douanes ne tentèrent d'intercepter le vieux croiseur rouillé de partout. En fait, lorsqu'il sortit d'hyperespace, l’Égorgeur put constater que le trafic était pourtant bien toujours aussi intense mais il n'y avait même pas eu de message envoyé, tandis qu'il se rapprochait lentement de l'orbite, pour questionner le capitaine de cette antiquité.

En revanche, les systèmes du croiseur captaient un grand nombre de messages et de communications relayées à la fois depuis la surface et depuis l'espace, témoignant d'un trafic considérablement plus élevé qu'il n'aurait dû l'être. Certaines de ces communications interceptées furent lues automatiquement par l'ordinateur de bord et diffusèrent des messages aux contenus désespérés quand ils n'étaient pas directement morbides. Ici un père de famille hurlait que ses enfants étaient devenus comme possédés et cherchaient à le tuer, là un fou furieux clamait d'une voix tonitruante que "les ombres intérieures les appellent tous", ici une habitante qui sanglotait qu'elle n'avait pas voulu faire ça, qu'elle était désolée vraiment désolée, avant que ne retentisse le bruit d'un blaster tirant à bout portant et d'un corps qui s'effondre.

Chaque nouvelle communication qu'il validait pour écoute sur les hauts-parleurs de la passerelle de commandement peignait un nouveau tableau d'horreur, de folie et de mort. Et alors qu'une navette l'emmenait pour descendre à la surface, les choses se précisèrent aux yeux du Sith. Dans l'espace se déroulaient de véritables escarmouches entre patrouilles de sécurité et ennemis non identifiés, un peu partout. Des nuées de chasseurs et de cargos s'affrontaient au milieu de bombardiers et même de croiseurs des forces de défense planétaire. Chaque instant qui s'écoulait voyait des explosions briller dans le vide, derniers témoins des vies qui venaient de prendre fin.

Sitôt traversés les nuages épais de Sullust et emprunté les tunnels menant aux villes sous la surface, la situation lui apparut plus alarmante encore. La guerre régnait également au cœur même de la planète, ce qui rendit d'autant plus compliqué de progresser car à plusieurs reprises, sa navette fut la proie d'assauts forcenés. Guidée par la Force, la navette s'en sortit à peu près bien heureusement pour lui. Les grands immeubles de la capitale planétaire tremblaient sous le coup des assauts qui s'y déroulaient et au moins 3 s'étaient déjà effondrés, brisés en de multiples gros morceaux. Le spectacle était macabre et déplaisant, on aurait dit qu'une guerre civile faisait rage partout. Inutile de préciser que trouver ou se poser dans l'astroport avec l'anarchie qui régnait partout tint du miracle, mais il y parvint.

Restait maintenant à trouver cet endroit qu'il avait vu dans sa vision, celle d'un bâtiment religieux dans un quartier visiblement pauvre. La difficulté ne tiendrait toutefois pas à se repérer comme on pourrait le croire mais plutôt à l'ambiance locale un peu trop animée. Dans les rues de la capitale, le cyborg put constater qu'il se déroulait des fusillades un peu partout, à entendre les bruits de tirs qui résonnaient, les hurlements de douleur, de colère, des morts et des mourants. Des Sullustéens en affrontaient d'autres par bandes désorganisées tandis que d'autres tentaient de fuir les lieux pour se mettre à couvert. Beaucoup de ceux qui se battaient le faisaient à mains nues ou avec des armes de fortune. Il vit un Sullustéen qui, penché sur le corps d'un autre, dévorait le cadavre à grandes bouchées, le visage maculé de sang et de viscères.

Ce n'était que cacophonie de hurlements, de cris, de gémissements et de tout les sons imaginables dans une ville en proie à la destruction. Comme des animaux, les habitants s'entre-tuaient dans un abandon total d'eux-mêmes. Les messages automatiques diffusés par hauts-parleurs et par affiches appelaient la population à rester calme et à rentrer chez elle mais il était clair que nul n'y faisait attention. L’Égorgeur ne fut évidemment pas épargné par la folie qui régnait et à de nombreuses reprises, des émeutiers fous furieux tentèrent de s'en prendre à lui, animés d'une soif de sang et de meurtre telles qu'elles leur en faisaient oublier tout instinct de survie et toute prudence. Alors qu'il se débarrassait pour la énième fois de l'un de ces dégénérés, ses sens affûtés par la Force lui firent prendre conscience d'une chose qui, possiblement, expliquait bien des choses.

Sullust était saturée des énergies du Côté Obscur. Bien loin des murmures de Korriban la défunte, la planète baignait dans un tel réservoir de puissance ténébreuse qu'il était surprenant même qu'elle ne se soit pas encore brisée en deux. Même pour un Seigneur Sith comme lui, à la conscience atrophiée par la machine et habitué au chant de la Force Obscure, il était difficile de résister à l'envie de lâcher prise et s'ouvrir entièrement au pouvoir qui coulerait alors dans ses veines et le gorgerait d'une puissance à nulle autre pareille. Cet inconvénient était toutefois pallié par la sensation de se sentir revivre. Combien devait être délectable de ressentir toutes ces émotions, tous ces désirs désinhibés qui régnaient dans l'air et qui l'imprégnaient de leurs noires pensées !

Trouver la source allait être plus simple en revanche, car les volutes d'énergie semblaient tous converger dans la même direction, vers l'ouest de la ville, en périphérie. En s'y rendant, l'Egorgeur arriva finalement au pied d'une imposante tour ornée de symboles religieux et à l'apparence quelque peu vétuste. A en croire les affiches en basic, il s'agissait de l'Eglise de l'Ordre Pinaciste. Et à en croire la petite foule qui se pressait à ses portes, elle était bien protégée. Une quinzaine de Sullustéens, vêtus de vêtements crasseux et rapiécés, munis d'armes de fortune allant de carabine blaster visiblement volées à de simples matraques, s'évertuaient à empêcher les quelques fous qui tentaient d'entrer à l'intérieur, les repoussant violemment. Nul doute qu'ils réserveraient le même accueil au cyborg.

Un guerrier ne vit que pour tuer. Sans meurtre, il n'existe pas et sa vie n'a aucune valeur. Tue-les tous. Prends leurs vies pour justifier la tienne. Ils ne sont rien. Viens.
long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]