L'Astre Tyran

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By Haya Fuu
#14519
Précédemment : [Anzat] Bienvenue à la maison

La pluie fouettait par rafales soutenues la carlingue de la navette qui ramenait Haya vers le principal astroport, flottant, d'Anzat. Son séjour, d'à peine trois jours sur sa planète d'origine, avait été aussi bref qu'intense. Il lui avait fallu faire avec l'accueil musclé que lui avait réservé son école, puis assimiler toutes les informations qu'elle avait pu avoir auprès de Koyo Azumeka, historien renommé, sur Volfe Karkko.

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Dans ses bagages, elle emportait tout le matériel requis pour son expédition, avec, en plus, et à la demande de l'historien, un droïd d'exploration. Il s'agissait d'un DRK-1, modèle produit par Arakyd Industries et qui avait été initialement conçu pour des activités de surveillance et d'espionnage. Cette sphère d'environ trente centimètres de diamètres avait été modifiée sur commande, pour que les supports d'armements soient remplacés par des senseurs à ultra-sons, qui venaient compléter sa gamme déjà composée d'une caméra standard, de capteurs de champs magnétiques et thermiques. Deux autres mini cameras doublées de laser-mètres devaient permettre au droïd de pouvoir dresser une carte 3D d'une zone de vingt mètres de diamètres autour de lui en quelques secondes.

La navette s'était posée au sec, sur sa piste d'atterrissage, et Haya avait pu récupérer son matériel qu'un droïd de manutention peu communicatif lui transportait. Son voyage devait durer environ trois jours pour rejoindre Suarbi 7, aussi connu sous le nom de Susevfi. C'est là que devait être localisé, selon les dires de Koyo Azumeka, le premier temple Jensaarai fondé par Nikkos Tyris. Et c'est ce temple que Haya devait explorer. Tel était sa part du marché.

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C'était à bord d'un YT-1200 qu'elle ferait le voyage. L'appareil présentait bien, et le pilote et son co-pilote, deux humains, l'avaient rapidement briefée sur les conditions de son embarquement. Pas d'arme, évidemment, interdiction de quitter la zone de vie réservée aux passagers, pas de fricotage d'aucune sorte à bord, que ce soient avec d'autres passagers ou avec l'équipage. Le tout était adjoint des consignes de sécurités habituelles, liées à ce type de voyage, comme que faire en cas de dépressurisation, d'attaque pirate, d'incendie à bord, et toutes les joyeusetés qui pouvait mettre du piquant à la vie d'un voyageur spatial.

Pour un aussi court de trajet, Haya ne s'inquiétait guère, d'autant qu'elle n'avait aucun horaire à respecter. Ce serait surtout pour elle l'occasion d'étudier les données que lui avait fournies l'historien. Il y avait parmi elles très peu d'informations sur les Jensaarai, quelques lignes en rapport avec Nikkos Tyris, rien de plus. Les informations sur Susevfi n'étaient pas bien fournies non plus. Haya disposait d'une holomap de la lune, ainsi q'une du secteur où devait se trouver le temple, doté d'une meilleure définition. Politiquement parlant, Suarbi 7 était sous le contrôle de l'Empire. D'ailleurs le palais Impérial était l'un des seuls points d'intérêt de la lune, excepté le fameux temple. Il n’y avait rien de plus à en dire.

Haya s'était aussi intéressée au fonctionnement du droïd dont elle avait la charge. Il ne fallait pas se le cacher, elle n'était pas enchantée à l'idée de devoir le promener durant son exploration. Peut-être, suivant la façon dont les choses se présenteraient, ferait-elle une première expédition seule, puis y retournerait-elle avec le droïd, une fois qu'elle aurait identifié et sécurisé les principales structures composant le temple.

Etant seule passagère, Haya avait à sa disposition tout l'espace vie. Même s'il était relativement spartiate, ne comprenant que salle d'eau avec douche, un banquette et une table, ainsi que des couchettes superposées, cela lui suffisait amplement. Visiblement familiers avec le transport de personnes, un placard recélait un jeu de sabacc, un set de dés pour Divot, ou encore un plateau de Novacrown. Plusieurs holofilms étaient aussi laissés à la disposition des passagers. De quoi tenir quelques jours.

L'Anzat avait mis à profit ses heures de solitude forcée pour faire un peu le point sur elle même. Elle souhaitait gagner en puissance. La maîtrise de la Force avait grandement facilité sa vie, et elle pouvait le faire encore d'avantage, si elle faisait l'effort de progresser dans ce domaine. C'était bien pour cela qu'elle s'intéressait désormais à Volfe Karkko. Se remémorant sa vie d'avant sa rencontre avec son maître Sith, Itradious, elle la trouvait vide, insipide. Il ne s'agissait alors que d'une succession de voyages sans autre but que de trouver une soupe qui lui convienne. Maintenant, elle sentait brûler en elle un feu nouveau, un désir de plaisir et de puissance que lui avait inculqué le Zeltron. Peut-être après cette aventure retournerait-elle sur la planète qui l'avait vu renaître, pour tenter de reprendre à son compte ce qui pouvait rester de l'empire bâti il y plus de trente ans par le Sith.

Un signal sonore sorti Haya de sa rêverie. L'YT quittait l'hyperespace, annonçant l'arrivée dans l'orbite de Susevfi. La lune étant modérément peuplée, et principalement couverte de savanes et de plaines. Il avait été convenu qu'elle serait déposée à proximité du temple. C'était bien là l'avantage de faire appel à un transporteur privé. Sous elle, le paysage sec défilait à grande vitesse, après que le petit transport est pénétré l'atmosphère de la lune. D'ici quelques minutes maintenant, elle serait à terre et pourrait se lancer dans son exploration. L'impatience et l'excitation la gagnait au fil des minutes.

Un troupeau d'herbivores broutant à quelque distance de la zone d'atterrissage s'était enfui à l'approche de l'YT-1200. Le terrain entourant les ruines du temple était fait d'une savane aux herbes hautes, d'où émergeaient quelques très rares arbres. Seuls quelques reliefs apparaissaient sur l'horizon. Très loin à l'ouest se trouvait la capitale Yumfla, invisible. Le déchargement se fit rapidement, deux sacs, une cantine et l'affaire était faite.

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Haya s'attaqua à la mise en place de son campement, alors que disparaissait son taxi dans le ciel d'un bleu sans nuage.
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By Haya Fuu
#14643
Il ne restait plus grand chose de la grandeur passée du temple. Juste un amas de pierres taillées, avec ici ou là, quelques éléments encore en place. La végétation avait repris ses droits, les herbes hautes de la savane environnante formaient des touffes éparses. Même de grands arbres s'étaient solidement enracinés, à l'ombre des quels il était possible de profiter d'un peu de fraîcheur.

En premier lieu, Haya avait sorti le droïd de sa petite malle et l'avait activé. Après une séquence de démarrage, la petite sphère autonome était sortie de sa léthargie pour léviter à un peu plus d'un mètre du sol. Grâce à un son datapad, Haya pouvait aussi bien le piloter, que simplement avoir en direct les images transmises par le DRK-1 modifié. Sa prise en main était aisée grâce à une interface simplifiée, que l'Anzat s'empressa de tester. Il ne s'agissait pas de devoir chercher une fonction perdue au fond d'un sous-menu en cas d'urgence.

Afin de se familiariser avec son compagnon de métal, Haya l'envoya faire une reconnaissance rapide des lieux, pour en dresser une carte en trois dimensions. Cela ferait un bon point de départ pour la suite, surtout si le droïd repérait un accès. C'est dans un silence quasi absolu que la sphère commença à survoler méthodiquement le secteur que lui avait défini Haya. Périodiquement, environ tous les quinze à vingt mètres, le DRK-1 faisait un tour sur lui-même et prenait les côtes dont il avait besoin.

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Au fur et à mesure de l'avancer du cartographe, s'affichait sur l'écran de son datapad un relief en fil de fer, que Haya pouvait manipuler à l'aide d'un stick virtuel. C'était là un beau jouet, indéniablement. Attendant la fin de ce premier passage, l'arcaniste se concentra sur ce qu'elle allait emporter. Dans un premier temps, elle comptait se limiter à une exploration en surface, à partir des données qu'aurait capturées le droïd. Seulement le lendemain, elle partirait explorer plus avant les ruines, si elle trouvait un moyen de pénétrer à l'intérieur.

Enfin le DRK-1 signala qu'il avait terminé sa tâche par un sifflement aigu suivi d'une envolée de bips. D'ici quelques minutes, Haya aurait à sa disposition une carte toute en couleur de ce qui restait du temple bâti par Nikkos Tyris. Non content d'avoir établi un quadrillage précis des environs, le droïd avait par avance établi une liste de points particuliers, soit par leur configuration, soit par la présence d'éléments singuliers, comme des traces ou des débris. Nul doute qu’à elle seule, il aurait été long et difficile d'obtenir un travail d'une telle qualité.

Faisant glisser ses doigts fins sur la surface lisse de son datapad, l'exploratrice en herbe parcourait les 3000 mètres carrés de surface traitées par le droïd, portant son attention sur les éléments particuliers qu'il avait repéré. L'absence de traces d'explosions et la présence d'une crevasse à proximité laissait supposer que le temple avait été détruit par un tremblement de terre, ou quelque chose de similaire.

Passant d'un point à un autre, Haya prenait ses repères dans les ruines qu'elle sillonnait. La plus part des traces laissées par des animaux lui avait permis d'identifier une faune assez variée, principalement composée d'herbivores migrant au fil des périodes de sécheresse. Bien sûr, certaines empreintes appartenaient aussi à des prédateurs, mais il semblait qu'aucun ne se soit établi là. Tout au plus ils se rendaient sous les arbres, probablement à la recherche d'un peu d'ombre durant les moments les plus chauds de la journée.

Des débris de droïds, rares, parsemaient aussi ce qui restait du temple fondé par Nikkos Tyris. Il n'y avait presque rien d'intéressant à tirer des carcasses corrodées coincées sous d'épais moellons. En effet, Haya remarqua sur un certain nombre la présence de coups de sabre. Cela n'avait rien d'extraordinaire sachant qu'une bataille s'était déroulée ici, opposant des Jedis aux membres de la secte qui s'était établie ici.

En dernière singularité, le DRK-1 avait relevé les traces d'un ancien campement, abandonné depuis longtemps. Il ne restait en place qu'un foyer fait de pierres disposées en cercle et marquées par le feu qu'elles avaient servi à contenir. Il y avait aussi quelques objets oubliés ou abandonnés, comme un piton cassé ou un emballage pour partie dégradé, enchevêtré parmi des herbes hautes. Cela justifiait aussi les quelques traces d’effondrements et d’usure trouvées au bord de la crevasse.

[table border=1 cellspacing=10]ImageL'examen des vestiges ayant résistés au temps mettait en évidence une structure centrale circulaire disposant d'une cour intérieur, peut-être couverte, mais rien n'était moins certain. Tout autour, des annexes avaient été bâties selon le même schéma. Probablement en son temps, une approche aérienne aurait fait passer le bâtiment pour une sorte de fleur ou d'engrenage. Tout laissait à penser que dans sa partie la plus élevée, il devait y avoir deux étages en plus du rez de chaussée, chacun doté d'un couloir ouvert sur la cour. [/table]

N'ayant ni le temps, ni l'envie, de s'adonner à la réalisation d'un puzzle géant, l'Anzat avait fait le tour du secteur pour y trouver deux accès potentiels. Le premier était un puit pour partie effondré, mais qui pouvait peut-être constituer une option intéressante, car il était probable que plusieurs points de ponction aient été mis en place, offrant autant d’entrées possibles aux parties souterraines. En second lieu, la crevasse qui s'était formée dans la partie sud. Assez profonde pour que son fond n'en soit pas discernable, il était malgré tout possible de distinguer des éléments métalliques à une vingtaine de mètres plus bas.

Mais le DRK-1 modifié ne constituait pas le seul moyen d'exploration dont disposait l'arcaniste. Depuis qu'elle était arrivée sur le site, elle se sentait sollicitée par la Force. Mais quoi de plus naturel dans un endroit qui avait accueilli il y avait à peine trente ans un groupe de manipulateurs expérimentés ? Symboliquement, Haya s'était installée assise au centre de la cour principale.

Parmi les premiers exercices qu'elle avait eu à réaliser au tout début de son apprentissage, une fois qu'elle eu admis la Force comme une réalité, était d'en chercher les flux. Accroupie, elle se laissait aller à une brève méditation, forçant son esprit à s'ouvrir à ce nouveau sens. Sans que ces yeux ne s'ouvre, une nouvelle réalité se faisait jour autour d'elle.

Au tout début, il lui était bien difficile de cerner le sens de ce qui l'entourait, car elle se raccrochait à la moindre sensation comme un marin à la mer s'enticherait de sa bouée de sauvetage. Les exercices se succédant, elle avait appris à en analyser les variations et les subtilités, jusqu'à ce que cela lui parut naturel. Désormais, sa maîtrise était suffisante pour lui permettre de voir au-delà des contraintes physiques.

L'arcaniste voyait se déployer une structure qui s'étendait dans un réseau souterrain, directement sous la partie principale du temple. Il lui était toutefois difficile de déterminer un chemin précis tant les dommages subits étaient importants. De nombreux corridors étaient devenus des voies sans issus, des étages s'étaient effondrés offrant de nouvelles opportunités de passages. Ce qui restait en place était devenu un vaste labyrinthe.

Mais, plus que les vieilles pierres, Haya avait ressentie la présence d'une Force obscure encore active, juste un frémissement qui l’avait interpellé, à la limite de sa perception. Il y avait, à n'en pas douter, un pouvoir qui sommeillait sous elle, quelque part, oublié. Mais malgré ses efforts, Haya ne put en déterminer ni la nature, ni l'origine. Ce qui était certain, c'est que cette Force enfouie possédait une partie des souterrains, et qu'il faudrait en tenir compte durant l'exploration.

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Haya se retrouva sous le soleil, dans la chaleur de l'après-midi. Un vent léger soufflait, mais il n'apportait que d'avantage de chaleur, accompagné d'une poussière qui tourbillonnait et s'insinuait partout. L'arcaniste essuya le front, en sueur, d'un revers de manche, avant de s'allonger, les bras en croix. Le ciel était toujours aussi bleu, et sa journée de demain pleine de promesses.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Vision (Pratiqué)
[/table]
Modifié en dernier par Haya Fuu le ven. 5 déc. 2014 10:19, modifié 1 fois.
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By Haya Fuu
#14876
Levée aux aurores, alors que la douce fraîcheur de la nuit se dissipait, tandis que les rayons du soleil commençaient seulement à poindre sur l'horizon, Haya était déjà affairée à replier son campement de base. Le repos avait été réparateur comme il se devait, et l'Anzat se sentait d'attaque pour une journée d'exploration.

Ses réflexions nocturnes l'avaient amené à considérer que passer par la crevasse n'était pas la meilleur des solutions. D'abord la descente représentait un risque, qui, même minime, pouvait rapidement virer au cauchemar, si les choses venaient à mal tourner. Ensuite, il fallait aussi penser au retour. Et laisser une corde, c'était indiquer sa présence. Compte tenu de la nature des ruines qui s'étendaient sous elle, elle ne tenait pas forcément à s'y faire voir. Bien sûr, sans ses équipements, une simple série de sauts correctement exécutés lui auraient permis de remonter à la surface, mais chargée comme elle l'était, les choses étaient sensiblement différentes.

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C'est donc avec l'aide de la cartographie effectuée la veille par le DRK-1, que Haya avait choisi un point d'entrée. Il y avait dans la section nord-est de l'ancien temple, quelques arcades qui étaient restées dressées parmi les fragments de moellons. Ces arcades donnaient sur ce qui avait du être un temps, une sorte de préau débouchant directement sur la cour intérieure. Dans un mur pour partie effondré, se trouvait, derrière l'encadrement d’une porte, un escalier qui descendait de quelques mètres, avant d’être totalement obstrué par un éboulement.

Dégager le passage était possible, mais aurait pris bien du temps inutilement. L'arcaniste s'était posée une seconde afin de revisualiser ce qui lui avait servi de camp pour la nuit. Elle ne laissait derrière elle que le caisson qui contenait initialement le droïd, soigneusement dissimulé dans un petit cratère qu'elle avait pris soin de reboucher à l'aide d'un rocher, déplacé à l'aide de son pouvoir télékinétique. A priori il ne restait plus que quelques traces de pas et d'herbes couchées pour témoigner de son passage.

Une dernière fois, elle vérifia son harnachement, puis posa la main sur son cartographe après avoir allumé sa lanterne, projetant un halo bleuté sur les parois de l'escalier. Le métal du droïd était froid, il bipa une fois. L'arcaniste sentait l'appel des niveaux inférieurs, l’appel de la Force, l'appel du côté obscur. Il l'attendait, en tout cas c'était l'idée qu'elle s'en faisait. Elle expira longuement, avant de prendre une profonde inspiration. La mécanique même de la téléportation n'était pas une chose facile à appréhender, mais ce qui était certain, c'est qu'un instant Haya était d'un côté de l'éboulement, et que le suivant elle se trouvait de l'autre.

L'obscurité avait été chassée promptement d'un empire qui lui appartenait depuis des décennies. Les cerveaux-moteurs du DRK-1 se firent entendre lorsqu'il se réorienta. Le flash de ses deux projecteurs résonna un instant dans le vide obscur qui s'étendait loin devant l'Anzat. Les escaliers descendaient, Haya les suivis avec prudence.

Une épaisse couche de poussière recouvrait chaque marche, les pas de l'exploratrice s'y imprimaient. Le moindre bruit semblait se propager indéfiniment dans un lointain écho. Du plafond pendaient quelques racines sèches, qui avaient pris la couleur entre beige et ocre des pierres qui formaient les murs. Les escaliers s'arrêtèrent pour laisser place à une galerie légèrement incurvée, trouée de quelques passages.

L'écran vert du datapad illumina le visage de la jeune femme alors qu'elle commandait au droïd une cartographie de l'escalier. Aussitôt l'ordre transmis, ce dernier fit demi-tour, laissant l'Anzat seule. La lanterne devait éclairer sur environ quinze à vingt mètres autour d'elle. Mis à part ce sentiment d'abandon, il n'y avait que peut de traces du tremblement de terre qui avait fait s'effondrer la partie supérieure de l'édifice. Pourtant l'arcaniste savait déjà que plus loin les choses seraient bien différentes.

Le droïd était de retour, il était temps de repartir. En temps normal, elle aurait envoyé l'appareil en avant, et se serait contentée de rester quelques mètres derrière. D'abord parce que cela lui aurait permis d'avoir un meilleur éclairage sur son environnement, ensuite parce que le DRK-1 aurait aisément pu l'avertir de tout risque d'éboulement. Mais le droïd, elle ne l'oubliait pas, était aussi une part intégrante du marché qu'elle avait passé avec son financeur. Donc ils avanceraient ensemble, de sorte qu’elle puisse garder un œil dessus.

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Comme elle s'y attendait, après quelques pas faits plus en avant, que déjà un amas pierres bloquant la galerie se dessinait à la limite de son champ de vision. Mais pour le moment elle n'y était pas. Le premier accès donnait sur un pièce de petite taille, dont un des murs était fendu d'une large fissure, laissant apparaitre la roche derrière elle. Le droïd balaya la pièce, puis se retira pour laisser la place à l'exploratrice. Avec attention, elle parcouru du regard ce qui devait être une petite remise.

Il y avait là quelques meubles en piteux état, principalement des étagères dont une partie était maintenant à terre. Tout ce qu'elles portaient de périssable avait disparu depuis fort longtemps en des tâches brunes au sol, plus ou moins ouvertes de moisissures ou de champignons. Des récipients de tailles et de formes diverses étaient éparpillés à même le sol. Il y avait aussi quelques équipements électriques datés et noyés sous la poussière. Rien de bien utile ici, autant ne pas s'y attarder et poursuivre.

La suite de l'exploration du niveau de révéla pas grand chose. Le passage était bel et bien bloqué par l'effondrement du plafond et d'un mur. Toutefois un nouvel accès s'était fait jour dans une pièce adjacente dont la paroi avait cédé sous la pression, et permettait d'accéder à ce qui devait être une galerie entourant la première. Méthodiquement, Haya faisait prendre les côtes à son compagnon de métal noir.

Les données s'accumulaient lentement sur le bloc mémoire de son datapad. L'afficheur indiquait que cela faisait trois heures qu'elle sillonnait les lieux. Et elle n'avait trouvé, en tout et pour tout, qu'un sol partiellement effondré dans un réfectoire, qui lui permettrait de passer à l'étage inférieur. Le passage n'était pas bien large, mais travailler à son élargissement ne serait pas des plus compliqué.

Et elle y avait été un peu fort, sans nul doute. Un épais nuage s'était élevé dans le réfectoire, alors que plusieurs lourds blocs de pierre étaient descendus d'un étage, emportant avec eux une table et quelques chaises qui s'écrasèrent bruyamment trois mètres plus bas. Haya nettoya avec soin ses oculaires qui s'étaient recouverts de cette poussière qui flottait encore dans les rayons des projecteurs du DRK-1.

Haya s'approcha du bord avec prudence une fois la poussière retombée. En dessous se trouvait une pièce aux dimensions plus petites que celle du réfectoire. Elle était meublée chichement et ne présentait pas plus de particularité que tout ce qu'elle avait visité jusque là. Elle lévita jusqu'au sol avant de récupérer son compagnon. En cas de besoin, un simple saut lui permettrait de regagner l'étage, elle n'en demandait pas plus.

L’arcaniste s'attarda pourtant un instant. Ici il y avait quelque chose de différent, sensiblement différent. Mais cela ne venait pas de la Force, c'était un étrange sentiment, comme si son subconscient lui disait qu'il y avait quelque chose d'anormal, mais qu'elle n'arrivait pas à identifier. Lentement elle regardait autour d'elle. Une bibliothèque renversée sur un bureau. Des ouvrages divers, logiquement à terre. Un petit secrétaire. Des bris de verres dissimulés sous cette même épaisse couche de poussière rencontrée partout. La table et les chaises descendues du réfectoire.

Quelque chose clochait, et Haya ne partirait pas avant d'avoir trouvé quoi. Et là elle comprit. Cette pièce devait être un bureau autrefois. Et pourtant, il n'y avait aucun objet technologique, pas de datapad sur le bureau, pas de cartes mémoires dans la bibliothèque, pas de lampe de pour un éclairage d’appoint, mais il manquait aussi de quoi s'assoir, sorti du fauteuil, probablement cassé suite à la chute de la bibliothèque. Le désordre dans cette pièce n'était à l'évidence pas que le fait du tremblement de terre.

Quelqu'un était venu avait récupérer du matériel ici. Le tout était de savoir si cela datait d'avant ou après la visite des Jedis au temple.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Téléportation (Connu)
  • Lévitation (Pratiqué)
  • Télékinésie (Connu)
[/table]
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By Drake Stark
#14898
    [font=Impact]Cela faisait des mois [/font][font=MS Sans Serif4]qu’il s’entrainait, d’abord dans les montagnes de Merisee d’où il n’y était descendu que quelquefois pour une ou deux épreuves qui consistaient la plupart du temps à évoluer dans les quartiers de la capitale sans que personne ne dût le voire, même si la rue était bondée, même s’il en tant normal on aurait dû le voir. Mais comment ? Il était bien plus imposant qu’un humain, peut-être pas autant qu’un Wookie, mais son apparence faisait toujours lever les yeux vers lui.

    Il se rappellerait toujours de la première fois qu’il avait vu la trainée rouge. C’était au gala de Dana Rangre. Personne ne l’avait vu, il le savait, personne à pars lui, car elle l'avait décidée ainsi.

    Aujourd’hui il n’était plus dans le secteur Elrood, mais sur une autre planète, celle la même où l’ordre des Jensaarais avait commencé, un ordre corrompue.

    Assis en tailleur il essayait de se concentrer pour utiliser ce qu’il avait appris. La télékinésie semblait facile sur le papier, il avait même déjà expérimenté cela sur un homme, mais par colère, crainte et peur. Cela faisait des semaines qu’il travaillait cela. La télékinésie lui semblait aisée même si la Shaarai-Kaar lui faisait toujours recommencer, critiquant sa qualité des efforts. Non ce qui était dur était la variante que lui enseignait la femme rouge. Le Ballistakinesie était une variante de se pouvoir créer par les Jensaarais qui consiste à utiliser la télékinésie comme une arme en lançant une série de petits objets habituellement inoffensifs, comme des pièces ou des cailloux tout en accélérant leur vitesse pour qu’ils atteignent des vitesses folles et deviennent aussi tranchantes que des lames.

    Pour Kanjis maitriser le lancer d’un seul objet lui avait semblé aussi dur que de soulever un immeuble. Mais au fur et mesure il se mit à le lancer à ses pieds, puis plus loin et encore plus loin. Les jours passèrent et il arriva à faire tenir plusieurs en lévitation puis à les lancer. L’étape suivante fut dès les lancers de simples cailloux contre un mur de brique. Là encore, ce fut laborieux. Il se demandait même s’il le soir venu, quand il se couchait, il n’entendait toujours pas résonance des caillasses contre les briques creuses.

    Mais bientôt l’un d’eux transperça la pierre rouge, puis bientôt ce fut comme un muscle qui avait été entrainé il arriva à les faire tous transpercé d’un seul coup. La violence fut tel que le petit muret créé pour l’occasion s’écroula. Il en fut ravi mais Yun ne fit qu’un petit hochement de la tête. Kanjis avait encore beaucoup de travail. Et à vraie dire il sa technique n’était pas encore au même point que celui de son maitre, mais cela viendra avec le temps.

    Le lendemain Yun vint le réveiller. D’un simple regarde Kanji vit que quelque chose était différent. Silencieuse comme à son habitude elle le conduisit à plusieurs kilomètres du campement à l’aide de speeder. Le jeune novice qu’il était avait appris à se taire comme il voyait qu’il était inutile de questionner. Une chose qui lui avait été dure à assimiler pour une personne curieuse comme lui.

    Bientôt, le cathar discerna au loin des ruines qui semblaient, plus ils approchaient, s’étaler sur une grande largeur, arrivé au pied des pierres brisées il devina où ils étaient.

    « Une nouvelle leçon ? »

    Yun l’ignora et ferma les yeux. Bientôt elle se dirigea vers une direction puis une autre. Cela dura quelques minutes, puis non loin des ruines sur une petite colline, quand Kanji rejoignit son maître, elle avait déplacé un rocher pour mettre en évidence un coffret soigneusement, jusqu’alors, dissimulé.

    « Que ressens-tu Kanjis ? »

    Le novice ferma les yeux et essaya de ressentir une trace, une signature, la marque de l’inconnu. Mais il sentit que quelque chose de sombre s'était tenu là.

    « Oui… Un utilisateur du côté obscur. »

    Le Cathar s’agenouilla là où des traces étaient encore visibles.

    « Une personne, une femme si je ne me trompe pas. Encore… Maître. Les utilisateurs de la force obscure son tous féminins ? En tout cas c’est l’impression que ça donne. »

    « Trouve là, je te suivrais comme ton ombre, sans que tu t’en rendes compte. Fais comme si je n’étais pas là. »

    Dans un vent elle disparut tel un fantôme. Cela faisait toujours bizarre, mais il l’écouta, se retournant il se dirigea vers les ruines, un pas lent, il « sentait » la faible présence dans la force de l’inconnue, se trompant un moment d’interception, la personne qu’il pistait avait elle-même semblait-il, voguée dans ses ruines quelque temps avant de s’y enfoncer. Alors qu’il se retrouvait dans un cul-de-sac, un bruit déboulement le fit se retourner. Se dirigeant vers le bruit, il se retrouva devant un escalier effondré, pourtant il savait que le bruit venait de l’autre côté. Réfléchissant à savoir comment passer de l’autre côté, un appel lui fit tourner la tête, c’était Yun, elle se trouvait de l’autre côté de la cour, devant elle se dressait un puits à moitié en ruine, bien que semblant toujours accessible.

    « Utilise ce que je t’ai enseigné. »

    Le regard orange du cathar se tourna vers les tréfonds noirs du puits, il s’imprégna de la force, puis mis un pied après l’autre sur le rebord et sauta. Il déploya autour de lui une protection de force qui, arrivé au sol, absorba toute la force de la chute. Un genou à terre il releva la tête, écoutant, l’impact du choc n’avait pas été silencieux, et l’écho était encore audible alors que la poussière semblait s’envelopper autour de lui.[/font]

Devant lui, plusieurs galeries se dispersaient devant lui. Faisant confiance à son instinct, il prit celle de droite.
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By Haya Fuu
#14946
L'Anzat fit le même constat en passant dans les salles suivantes : elles avaient été nettoyées de l'essentiel des équipements technologique. Il était aussi à noter l'absence de traces de droïds restés en état de fonctionnements. Les quelques cadavres de métal rencontrés avaient tous été très sérieusement endommagés par des chutes d'objets, de parois ou de plafonds.

[table border=1 cellspacing=20]ImageAlors qu'une fois de plus le DRK-1 était occupé à scanner la portion qu'ils venaient d'explorer, Haya jugea préférable de se couper de la Force. Ne sachant si ceux qui avaient procéder à l'opération de récupération étaient encore dans ces lieux, et surtout s'ils étaient les dignes héritiers des manipulateurs de la Force qui s'étaient établis ici il y a plusieurs décennies, elle préféra user de son savoir Anzat et éviter de se faire facilement repérer par ce biais. Elle en profita aussi pour activer le mode silencieux de son compagnon.

La section que l'exploratrice venait de visiter était dans un état encore correct, par rapport à ce qui l'attendait. Alors qu'elle pensait les parties inférieures du temple relativement épargnées, il fallait bien se rendre à l'évidence que ce n'était pas le cas, en témoignait la cuvette qui s'enfonçait sur près de trois étages devant laquelle elle se trouvait.

Peut-être à cet endroit il devait y avoir de vastes salles, probablement dédiées à l'entraînement physique, bien que cela fût difficile à confirmer au premier abord. C'est avec prudence que Haya entama sa descente. Les pierres et plaques de renforcées de tiges rouillées et saillantes qui formaient l'éboulement étaient relativement instables.

Aucune issue en vue au niveau le plus profond, qui n'était plus composé de gravas en tout genre. Les projecteurs du DRK-1 balayèrent lentement l'endroit jusqu'à s'arrêter sur un passage étroit qui se trouvait deux étages plus haut. Trouver un accès, sans utiliser de compétences liées à la Force afin de rester la plus discrète possible, ne fut pas une mince affaire. Par deux fois l'Anzat dû faire demi-tour avant d'atteindre une plateforme suffisamment solide et stable pour supporter son poids et celui de son équipement. [/table]
Qu'elle ne fut pas sa surprise, après quelques mètres, de se retrouver face à une porte fermée. Le panneau de commande encastré dans le mur à côté avait été détruit. Il n'était pas nécessaire de faire une inspection minutieuse pour voir que cela n'avait pas plus à voir avec le tremblement de terre, que la disparition d'une partie du mobilier ou des équipements technologiques.

S'agenouillant face à ce qui restait de l'électronique, l'exploratrice entreprit de le démonter. Loin de travailler dans la finesse et la précision, elle sorti son sabre et découpa grossièrement le tour du boitier pour le déloger. Comme elle l'espérait, il y avait un espace qui se dégageait derrière, qu'elle fit éclairer par le DRK-1.

Il était difficile de distinguer quoi que ce soit. Il y avait probablement un réduit d'environ un mètre de profondeur, peut-être un peu plus, un vide sanitaire destiné à l'entretien. Toutefois, ce qui était notable, c'est que les murs n'étaient plus faits de pierre taillée à nue, mais habillés d'un revêtement qui n'était pas sans rappeler celui utilisé dans certains vaisseaux. Etrange autant que suspect aux yeux de Haya. Elle aurait imaginé trouver ce type d'aménagement plus vers la surface, dans les zones de vies.

Fort heureusement, la cloison dans laquelle la porte avait été montée n'était pas particulièrement résistant. Il lui fallut tout de même dix bonnes minutes de travail intense pour en venir à bout et y percer un passage juste assez grand pour elle. L'ambiance qui se dégageait de l'autre côté était sans comparaison avec la partie du temple qu'elle venait de visiter. Elle se trouvait désormais dans ce qui était typiquement une cage d'élévateur. Ce dernier en était toutefois absent à cet étage.

Il était fort possible que ce passage fut secret en son temps. Haya émit pour elle l'hypothèse que son accès avait été dévoilé par les éboulements successifs des pièces voisines. Ici il n'y avait plus cette couche de poussière présente dans toute la partie qu'elle avait déjà explorée auparavant. Une petite balustrade tubulaire devait protéger d'une éventuelle chute. En regardant vers le bas, il n'y avait rien de distinct. Une échelle partait de sa plateforme au sol grillagé pour descendre dans l'obscurité.

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Elle fit scanner le puit par le DRK-1. L'image issue du retour des ultrasons n'étaient pas aussi précise que celle qu'elle avait habituellement. Mais cela n'avait rien d'anormal en soit, d'abord à cause de la structure même des parois qui devaient très vraisemblablement absorber une partie des ondes, et ensuite car les systèmes de caméras du droïd avaient un angle mort de dix pourcent par rapport à la verticale, ce qui limitait sa performance en ce lieu.

Le seul problème qui se posait désormais, était que descendre à une échelle ne faisait pas partie des compétences du droïd. Haya pouvait donc choisir de le laisser à l'étage, mais devrait, du coup, se passer des précieuses informations qu’il pouvait lui délivrer, surtout plongés dans l'obscurité totale comme elle l'était. Avec soin, elle fixa donc un bout à son compagnon avant de le faire lentement descendre dans l'abîme. Ce dernier en profita d'ailleurs pour compléter la première exploration par ultra-sons qu'il avait effectuée, pour se poser pas loin de quinze mètres plus bas, sur le toit de ce qui devait être la cabine de l'élévateur.

Après avoir vérifié que les fixations de l'échelle étaient encore en état, il ne restait plus à la jeune femme qu'à entamer une lente descente, à son tour. Utiliser la lévitation aurait été plus rapide, à n'en pas douter, mais plus que jamais, l'arcaniste souhaitait profiter de la discrétion que lui procurait sa dissimulation à la Force. Un rapide calcul de tête lui faisait savoir qu'au niveau le plus bas de la cage, elle aurait atteint la zone dans laquelle elle avait pu observer la veille un flux de Force obscur. Autant ne pas risquer d’attirer l’attention ce qui pouvait bien résider ici.

La trappe fixée au plafond de la cabine n'émit pas même un grincement à son ouverture, et se glisser à l’intérieur fut aisé. Sans surprise, la porte était, ici aussi, close. Haya décida donc fort logiquement de la tailler au sabre. Le métal rougissait sous l'effet de la chaleur de son arme à la lame jaune, générant des reflets colorés sur la carapace noire du DRK-1, qui se contentait d'attendre que le travail soit fini.

Enfin un pan de la porte céda. Loin d'avoir tout ouvert en grand, le passage ainsi créé lui permettrait de passer accroupie, et son droïd espion devrait replier ses antennes. Elle avait poussée délicatement la section découpée afin de ne pas la faire tomber. En effet, avec le silence régnant ici bas, sa chute sur le sol n'aurait pas manqué de se répercuter loin dans le dédale qui se trouvait probablement derrière la porte.

Mais avant toute chose, elle profita du scanner à ultrasons dont était équipé la sphère noire afin de découvrir ce qui l'attendait plus loin.
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By Haya Fuu
#15073
Le temple qu'avait bâti Nikkos Tyris en son temps était bien plus vaste que ne se l'imaginait l'Anzat. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'elle parcourait les couloirs sombres et poussiéreux que les Jedis avaient laissés pour vide suite à leur attaque.

Toutefois, Haya en avait la preuve, la partie souterraine avait été habitée après les ravages causés par le tremblement de terre qui avait causé la destruction de toute la partie extérieure de l'édifice. Rien ne témoignait encore de leur récente présence en ces lieux, mais l'Arcaniste avait senti, alors qu'elle sondait la structure depuis la surface, que la Force était animée ici bas.

Regardant sur l'écran vert de son datapad, elle voyait se dessiner dessus un nouveau couloir. De l'autre côté de la porte de l'élévateur, se trouvait une petite aire aménagée, qui cédait rapidement place à un tunnel, visiblement creusé à même la roche. Les contours n'en étaient pas bien définis, et une observation attentive révélait qu'il s'agissait bien là de l'œuvre d'une machine.

Image


L'éclairage fourni par le droïd, autant que celui de la lanterne que portait la jeune exploratrice, générait des ombres en pagaille sur les parois mal dégrossies qui les entouraient. Le sol même était jonché plus de gravas, que de cette poussière qu'elle avait trouvée partout dans les autres étages. Malgré cela, le sol avait été aménagé avec des plaques relativement disjointes par endroit, offrant un passage vaguement plat ici et là, de près d'un mètre de large.

Alors que la sphère faisait une pause pour prendre une nouvelle fois les mesures qui lui étaient nécessaires pour établir le plan de l'endroit, Haya décida de changer de méthode de progression, et entama la reprogrammation de son compagnon, qui avancerait désormais tous feux éteints. Elle même n'utiliserait plus que l'image transmise par les sondes à ultrason. Cela ne les ferait pas progresser plus vite, mais il valait mieux jouer la carte de la prudence.

Seul l'écran du datapad fournissait donc désormais une source de lumière. L'Anzat suivait son avancée pas à pas sur le plan que lui fournissait en temps réel le DRK-1. Le tunnel qu'elle empruntait descendait lentement vers les profondeurs de la planète, quand ils arrivèrent à un premier embranchement. Un tunnel latéral avait été creusé, une paire de marches taillées grossièrement permettait d'en rejoindre le niveau.

Haya choisi de quitter la voie principale pour prendre la secondaire qui s'ouvrait à elle. A l'évidence plus récente, elle espérait qu'elle déboucherait sur quelque chose d'un tant soit peu plus palpitant qu'un nouveau tunnel. Il ne fallut que passer un coude pour qu'elle soit récompensée de son choix. Une sorte de tenture avait été fixée et fermait, si l'on peut dire, l'accès à une petite pièce.

Délicatement, haya écarta le tissu grossier, son arme à la main. Son instinct de chasseur, son septième sens, lui disait qu'il n'y avait là aucune forme de vie intelligente, et c'était vrai. La pièce mesurait environs 7 mètres de diamètre, et avait la forme d'un dôme. Les murs avaient été finis avec plus de soins que dans le couloir qu'elle avait emprunté pour y arriver.

La lumière de la lanterne se répandit dans la pièce qui ne semblait posséder aucun autre accès. Il y avait là tout un capharnaüm d'objets divers, la plus part n'étant plus d'aucun intérêt. Probablement s'agissait-il d'une sorte de décharge. Elle y découvrit en vrac plusieurs chaises brisées, des morceaux d'équipements divers et des pièces provenant de droïds.

C'est alors qu'elle senti une Présence. Forcément en prévenance du seul passage débouchant sur ce dépotoir. Son appétit se réveilla par la même, autant que son envie de chasse. L'exploration avait été particulièrement inintéressante jusqu'ici, mais cela allait rapidement changer. Haya posa sa lanterne au centre de la pièce et se positionna derrière ce qui devait être une ancienne armoire réfrigérante destinée aux cuisines, seul objet assez volumineux pour la dissimuler.

Le DRK-1 attendait, silencieux. Haya sentait la Présence se rapprocher, lentement, prudemment.

"- Astoss, c'est-toi ? Ce n'est pas drôle., appela une voix juvénile, a priori un jeune garçon. Tu sais qu'on n'a pas le droit d'être là. Si le Grand Maître nous trouve, on sera puni."

Les pas sur les gravas qui jonchaient le sol se firent entendre. La proie était juste à portée. Plus grande et plus rapide, l'Anzat sortie de sa cachette pour mettre la main sur le garçon. Ce dernier eu immédiatement un air effrayé. Mais pas comme s'il avait été surpris, plus comme s'il avait vu une créature sortir des enfers. L'enfant avait voulu faire demi-tour pour rejoindre son tunnel, mais n'en avait guère eut les moyens.

Comme pris d'hystérie, il se mit à se débattre violemment tandis que Haya lui serrait l'avant bras qu'elle avait saisi.

"- Démon ! Le démon !", parvint-il à crier avant que Haya ne l'assomme d'un coup de crosse.

Le petit corps tomba rudement à terre. L'Anzat lui confectionna des liens à l'aide des quelques fils électriques qu'elle trouva dans le dépotoir, ainsi qu'un bâillon de fortune. Le garçon devait être âgé d'environ une douzaine d'année, il était relativement propre, tout comme ses habits. Ces derniers étaient néanmoins particulièrement usés. Il portait aussi de nombreuses traces de coups, auxquelles s'étaient ajoutées une paire de bleus, là ou l'Anzat l'avait saisi.

Haya le dévisageait alors qu'elle dévissait le bouchon de sa gourde. Elle versa une partie du contenu sur le visage, qui portait encore le duvet blond qui devrait laisser place plus tard à une barbe. L'eau ruissela jusqu'à terre. Alors Haya frictionna les joues du gamin afin de le faire réagir. Enfin il s'anima timidement, puis avec plus de vigueur jusqu'à comprendre qu'il ne pourrait pas filer.

Haya avait retiré son respirateur.

"- Ecoute moi bien bonhomme, je ne te veux aucun mal. Tu comprends, je ne te veux aucun mal., Haya répéta sa phrase avec calme et douceur. Si je t'ai bâillonné, c'est juste pour que tu ne cries pas. Si tu me promets de ne pas crier, je veux bien te le retirer. Tu comprends ?"
L'enfant acquiesça faiblement de la tête.
- Bien, je te le retire, mais tu ne cries pas.", Haya lisait encore la peur dans son regard, mais la confiance qu'elle inspirait naturellement semblait malgré tout prendre, et un geste de bonne volonté ne pouvait que l'accroitre.

Il était pourtant difficile de dire si le garçon préférait se taire, ou s’il était simplement incapable de reprendre ses hurlements.

"- Tu veux me dire qui est Astoss ? Un ami à toi ?, demanda l'Anzat, mais elle n'eut pas de réponse. C'est le Démon ?, la question était stupide en soi, mais Haya voulait surtout faire passer le message qu'elle n'en était pas un.
- Le Démon c'est toi. Tu veux nous dévorer, le Grand Maître nous a prévenus que le Démon viendrait nous chercher.
- Je ne suis pas un Démon, et je ne vais pas te dévorer, tu peux me croire là-dessus. Qui est le Grand Maître ?
- Il est celui qui sait tout. Rien ne lui échappe. Il te tuera si tu me tues., l'enfant reprenait le dessus sur sa peur, et tentait même de marchander sa vie, de l'intimider.
- Mais je ne vais pas te tuer. Alors le Grand maître ne me tuera pas et nous pourrons être amis, toi et moi.
- Les Démons mentent et tordent les esprits. Tu es un Démon et le Grand Maître te tuera si tu me tues. Il me vengera.
- Mais il ne peut pas y avoir de vengeance s’il n'y a pas d'offense.
- Je ne parle pas au Démon. Parler au démon, c'est trahir le Grand Maître.
- Et Astoss a trahi le Grand Maître ?
- Non personne ne trahira jamais le Grand Maître, il est plus puissant que toi. Il te tuera."

A l'évidence, la discussion allait pouvoir durer encore longtemps à ce rythme. Les informations tombaient au compte goutte, et même si l'enfant ne semblait plus vraiment voir l'Anzat comme une menace immédiate, il se contenterait de sortir en boucle son discours sur le Démon et le Grand Maître. Il fallait se rendre à l'évidence, s’il ne se montrait pas plus coopératif dans les minutes à venir, l’Anzat finirait par accomplir sa prophétie... Ce qui ne manqua pas de se produire quelques minutes plus tard.
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By Drake Stark
#15191
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    Un labyrinthe, ce satané temple était un foutu labyrinthe. Ou en tout cas il l’était devenu. Avec les différents éboulis qui c’étaient produits durant les décennies d’inoccupation de l’édifice et avant, pendant la bataille qui avait fait rage ici, Kanjis avait dû à plusieurs reprises rebrousser chemin. Mais guidé, il réussit, après un bon moment, à déboucher sur une ouverture se trouvant alors au-dessus de lui, ledit accès était plutôt une trappe enfuie sur une bonne couche de gravats, heureusement peu lourd. Grâce à sa force naturelle, il réussit à soulever la trappe, dégageant du même gout le béton écroulé avec un bruit minime.

    Il comprit en se remettant sur ses pieds, qu’il se trouvait dans une cuvette, dont il ne fallut pas longtemps avant de comprendre qu’il n’y avait rien d’intéressant ici. Il entreprit alors d’inspecter les hauteurs, où il repéra bien vite deux ouvertures, un à un étage plus hauts et la deuxième deux au-dessus de la première. Il entreprit alors l’escalade. Cela lui prit bien un quart d’heure avant d’arriver à la première où il comprit qu’il déboucherait sur les étages dont l’accès avait été bloqué par les gravats. Il aurait pu si son odorat bien avant la sensation dans la force ne l’aurait fait comprendre qu’une personne était venu de là-bas pour entreprendre de se diriger vers le deuxième accès plus haut, en toutes vraisemblance, le sith.

    Il ne savait encore très peu sur ce qu’il était venu faire ici, son maître lui avait indiqué de suivre cette personne, mais pourquoi ? Il n’aimait pas quand elle faisait ses moments énigmes, autant en acte qu'en paroles.

    Remarquant bien vite que la deuxième ouverture avait été faite au sabre laser, le cathar regretta bien de ne pas avoir encore conçu le sien. Il grogna. L’affrontement ne devrait qu’être le dernier recours, même avec l’arme antique récupérer sur Yavin il y avait plusieurs mois de cela, sur l’un des revenants de Sadow. Il repéra une échelle qu’il entreprit à emprunter pour descendre vers les profondeurs du temple, une nouvelle fois. Arrivé en bas, une nouvelle fois, un chemin au sabre avait été fait, celui-ci était plus petit et là encore Kanjis grogna. Il dut se plier d’une façon particulière pour arriver à si engouffrer en laissant quelques poils se faire griller au contact de l'acier fondu.

    Continuant torche allumée dans le couloir qui suivit, puis débouchant dans un tunnel il continua, il sentait toujours la présence de son maître quand celle-ci voulait lui montrer qu’elle était là, au cas où. Bientôt il entendit des voix. Il n’entendit que peu de chose.

    « […] Grand Maître, il… tuera. »

    Bien qu’il veuille être discret se fut assez bien raté. La lumière venant de la pièce transperçant le tissu qui faisait office de porte entreprit de placer son ombre sur le voilage. Évidemment t l’ombre du cathar encore plus impressionnante que lui-même déjà bien fait, donnait à réfléchir.
    Lui-même y se mit à réfléchir à deux fois, avant de passer le voile, ce qu’il fit, en se rappelant de ce qu’il était venu faire ici, faire ses preuves.
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By Haya Fuu
#15284
Haya était à genou, tenant l'enfant délicatement dans ses bras. De sa main droite elle soutenait sa tête, tandis que de son bras gauche elle le maintenait contre elle. Médiocre. C'est tout ce qui lui vint à l'esprit lorsque ses trompes disparurent dans ses joues. Médiocre parce que trop jeune, mais aussi parce qu'elle n'avait pas pu terminer son repas.

Bien avant que la lumière d'une torche ne se fasse s'agiter de fantomatiques silhouettes à l'envers du voile qui fermait l'endroit, elle avait senti une présence. L'Anzat l'avait observée se rapprocher, se faire plus forte aussi. Celui ou celle qui arrivait était à l'évidence d'une autre carrure. Etait-ce Astoss, le compagnon de jeu resté invisible jusqu'ici ? Peu probable tant la Présence était puissante, à vrai dire, jamais elle n'avait rencontrer d'enfant qui en ai eu une aussi développée. Le Grand Maître alors ?

Il n'était plus temps de se poser des questions, l'individu, quel qu'il fut, s'était engagé dans la seule issue qui menait jusqu’à la petite décharge. Sans précaution, Haya jeta le corps de l'enfant à terre. Il était encore vivant, mais n'en n'aurait probablement plus pour bien longtemps, surtout sans soins médicaux spécialisés, et quand bien même serait-il maintenu en vie, qu'il ne serait au mieux qu'un légume.

Se saisissant d'une tige métallique, probablement issue d'un droïd, et devant servir à l'articulation de l'un de ses membres, elle s'agenouilla prestement aux côtés de sa victime, avant de l’ enfoncer, sans ciller, dans le travers du petit torse, remontant vers les voies respiratoires, perforant un poumon. L'enfant gémit, mais son état critique ne lui permit pas d'en faire d'avantage. Dans quelques secondes il ne serait plus. L'exploratrice plongea la main dans une de ses poches, pour en tirer un kit de soins d'urgence qu'elle déballa sans précaution aucune, en éparpillant une partie sur le sol encombré. Il était totalement ridicule par rapport à la gravité de la blessure qu'elle venait d'infliger.

Penchée sur l'enfant inanimé, elle venait de vider une ampoule pour nettoyer le sang qui coulait légèrement de la blessure. En fait elle l'étala plus qu'elle ne nettoya.

"- Reste avec moi petit, reste avec moi." Du coin de l'œil elle vit alors la projection difforme et imposante de l'ombre du nouvel arrivant se découper sur le voile.

Le taille des doigts velus qui saisirent le rideau grossier étaient à l'image de l'impression que Haya s'était faite de l'individu situé à quelques mètres d'elle seulement. Il y eu comme une pause, une hésitation peut-être. L'être qui s'apprêtait à entrer ici ne pouvait ignorer sa présence.

Alors le voile s'écarta. Il faut bien avouer qu'avec l'éclairage vacillant de la torche, à peine compensé par la lumière qu'émettait la lanterne de l'exploratrice, le Cathar avait largement de quoi impressionner. En fait, sa lourde stature occupait la quasi totalité du tunnel qui les avaient conduits l’un puis l’autre, ici.

Haya se retourna vers le félin. Elle marqua une pause, le détailla. Comme tous ceux de son espèce, il était bien bâti, solide comme un roc. Etrangement, il ne lui était pas inconnu. Mais comment Yun avait-il pu arriver jusqu'ici ? Où était-ce un tour de La Force ? Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait vu le Cathar, au moins trente ans, ou même plus. Elle en avait fait du chemin avec. Leurs liens remontaient à son enfance, alors que son père le lui avait offert comme tout premier esclave. Ils avaient fait les quatre cents coups ensemble, commençant par de petits larcins, puis allant plus loin, plus fort, jusqu'à ce que le maître Sith qui l'avait trouvé, lui demanda de le tuer, en preuve de son engagement. Elle se rappela toute la colère qu'elle avait déployée pour le soumettre. Pourtant dans son souvenir, il était mort, de ses propres mains. Elle voyait encore la tête rouler sur les carreaux blancs veinés gris de la terrasse de son appartement, sur Carrios III. Elle n'avait pas versé une larme sur le sort de l'esclave. Tel était son destin, et c'est par cette tragique soumission de sa part qu'elle avait accédé au savoir Sith.

Mais quelque chose ne collait pas, elle se rappelait son enfance, et il n'y avait nul Cathar, pas plus qu’elle n’avait habité une maison sur Carrios III. Et son père n'était pas ce Zeltron qui avait ouvert la porte sur le jeune félin, tant d'années auparavant. Elle était une Anzat. L'image de Yun s'effaça pour laisser place à un Cathar au pelage singulièrement gris. Alors elle reprit ses esprits.

"- Qui que vous soyez, aidez moi ! Il est tombé !", sa voix était tremblante. Elle se redressa lentement et recula, mettant un peu de distance entre elle et le Cathar. Prudence motivée par la crainte, son instinct de survie lui disait de se méfier du félin, tant sa musculature saillante donnait une impression de puissance et de rapidité, et son regard presqu’inquisiteur qui semblait la percer... Aussi naturellement et discrètement qu’une bonne comédienne en était capable, elle avait porté la main à son DH-17, sans pour autant prendre une attitude menaçante.

Alors, seulement, elle montra un premier signe d'apaisement.
"- Je.. Il est tombé... Je ne voulais pas lui faire de mal, je vous le jure, mais il a eu peur,... Et il est tombé. Vous pouvez le soigner ?" Il n'y avait plus rien à faire, quelques bulles de sangs avaient éclatées au niveau de ses narines et de sa bouche, un gargouillis s'était fait entendre, puis plus rien.

La tenue du Cathar. Des vêtements simples, un pantalon de combat, proche du style du sien, un manteau dévoilant son torse musclé. Autant de vêtements encore en bon état, comparé à ceux que portait l'enfant. En fait, sa tenue était d'avantage dans le style de ce que portait l'Anzat : treilli, ceinture aux petites sacoches fonctionnelles, solides rangers, et son masque pendant sous son menton, qui dévoilait le visage humain, encore peu marqué par les dures expériences de la vie, d'une jeune femme qui devait avoir la vingtaine, au mieux.

"- Vous n'êtes pas d'ici, vous non plus ? De ce temple je veux dire. Vous n’en aves pas l’air. On m’appelle Futari, j’ai été missionnée pour explorer ces ruines, supposément désertées depuis des années. Je suis tombé sur cet enfant, il a pris peur et a essayé de s’enfuir, mais il a glissé sur ces débris. Je crois qu’il ai … " Haya renifla bruyamment. "Je crois … Pardon." Sans pour autant lâcher son arme, elle se frotta un œil du revers de son poignet.
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By Drake Stark
#15370
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    Le sang, c’est ce qui sauta aux yeux dès qu’il entra dans la pièce. Comment cette pauvre âme avait-elle pu se faire une blessure si grave en tombant. Quand l’humaine posa ses yeux sur lui il eut un instant étrange, puis comme un revirement vers la réalité, elle lui demanda son aide, ce qu’il empressa de faire. Mais quoi ? Il n’était médecin, que pouvait-il bien faire donc.

    … pouvez-vous le soigner ?

    Il ouvrit la bouche pour répondre, mais c’était inutile, quelque chose frappa au cœur le Cathar. Comme s'il avait senti sa propre mort, il serra les dents, non cria-t-il dans sa tête. . Il avait vu tellement de morts lors de sa captivité et maintenant alors qu’il pouvait faire des choses qu’il n’avait jamais crues capable, le pouvoir de sauver des vies lui semblait toujours inaccessible. À genoux devant l’enfant, il passa ses doigts sur les paupières du jeune garçon pour clore ses yeux regardant sans plus aucune vie le plafond de cet étrange endroit, l’incompréhension se lissait encore. Kanjis ferma les yeux et se recueillit.

    Il avait senti des sensations étrange venant de l’enfant, quelques secondes avant sa mort, il n’avait jamais ressenti ça avant sur un être vivant intelligent, mais c’était comme si ses émotions et son être n’étaient plus vraiment là, telle une coquille vidée.

    Quand il eut fini il se retourna alors sur l’inconnue. Quelque chose n’allait pas avec cette femme, tout cela sonnait faux. Il ne sentait pourtant rien d'anormale, la force ne semblait pas l’habitée, mais peut-être qu’elle usait du même stratagème que lui-même, si c’était le cas, avec plus de doigté. Mais si ce n’était pas elle ou était la sith que son maître lui avait indiqué.

    « Je me nomme Kanjis Jo'Ren-Dar, fils de Shan. Non je ne suis pas d’ici, mais je sais que vous n’avez rien à faire ici. C’est un lieu sacré… » Il fixa l’arme de la jeune femme tout en faisant un signe de la tête. « Où les armes ne sont pas utiles, rangez ça. »

    Tout en parlant il explora la pièce, enfin, il ne lui fallut que quelques pas. Il trouva une vieille couverture, il l’a pris et la secoua, puis délicatement, il posa à nouveau un genou à terre pour l’étendre délicatement sur le corps de l’enfant. À cet instant, quelque chose le troubla, au sol, quelques pas à côté du corps de l’enfant se trouvait de trace de frottement, comme si quelque chose, ici c’était débattue.

    Il se releva.

    « Missionné ? Par qui ? Vous cherchez un trésor, quelque chose ? »Les yeux orange du Cathar scrutaient tout de la femme. « J’imagine que vous ne savez pas qui il était et ce qu’il faisait là. »

    À nouveau, Kanjis se mettait à errer à la recherche de quelque chose d’utile.
    « Dites-moi, vous n’avez aperçu personne d’autre en venant ici ? »
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By Haya Fuu
#15402
L'attitude du Cathar gris était pour le moins ambigüe, et laissait l'Anzat dans un état de perplexité qui ne lui convenait guère. A l'évidence, la mort de l'enfant le touchait intimement, alors même qu'il disait ne pas être d'ici, et donc ne pas le connaître. De plus il considérait l'endroit comme sacré, ce qui laissait entendre fort justement qu'il le connaissait, et cela au moins suffisamment pour être entré alors qu'elle même avait du utiliser la Force. Tout cela cumulé laissait supposer un très probable double langage de la part du félin bipède. En tout cas les choses n'étaient pas particulièrement claires dans l'esprit de Haya.

Naturellement, et malgré sa discrétion, le nouvel arrivant avait noté le geste de l'exploratrice en direction de son blaster. Elle obtempéra donc à sa demande et lâcha son arme, ne serait-ce que pour lui montrer sa bonne foi, toutefois elle la garda à sa ceinture, proche de son holster.

"- Je pensais qu'il s'agissait d'un lieu qui était sacré autrefois, mais qui avait été abandonné il y a au moins deux décennies. Vous qui semblez connaître l'endroit, ou du moins son histoire, vous accepteriez de m'en dire d'avantage ? Ainsi que sur la raison de votre venue dans cet ancien temple ? Enfin, après que l'on se soit occupé de donner une sépulture descente à cet enfant, encore que je ne vois pas comment on pourrait faire ici."

L'attitude du Cathar était étrangement paradoxale, c'était à l'évidence un individu qui savait se maîtriser, ou qui savait en donner l'impression. Haya regretta de ne pas pouvoir utiliser son Empathie pour le sonder. Dans une discussion comme celle-ci, c’était un atout de taille que de pouvoir connaître la nature exacte des sentiments de son interlocuteur. Rapidement, il en était revenu à l'Anzat.

"- Je n'ai pas l'autorisation de vous dire qui m'emploie, cela fait partie des clauses de confidentialité de mon contrat. Je dois juste faire un relevé des lieux. Ne croyez pas que je sois de ces personnes qui pillent les tombes, je veux devenir une exploratrice. C'est un métier dont je suis fière, malgré le discrédit que jettent dessus un certain nombre d'individus peu scrupuleux. Je travaille pour la connaissance et l'histoire." Haya se prenait à son jeu et se montrait sur la défensive, comme si elle était l'accusée dans un procès.

Son accès passé, elle en revint à la dernière question posée par le Cathar.

"- Et non, vous et cet enfant sont les deux seules personnes que j'ai rencontrées depuis que je me suis retrouvée enfermée ici, suite à un éboulement. Mais il y a obligatoirement d'autres personnes qui vivent dans ces tunnels, l'enfant m'a parlé d'un grand maître,...qui pourrait nous être hostile. Cela vous dit quelque chose ?"

Le temps passait, et le fait de revenir sur les propos tenus par l'enfant lui rappelait que rester trop longtemps dans la petite décharge pouvait les mettre dans une position encore plus délicate, si le Cathar n'était pas déjà de mèche avec les habitants d'ici.

"- Je propose que l'on mette le corps de l'enfant à l'abris là-dedans.", Haya désigna le bloc réfrigérant, enfin, ce qu'il en restait, "Juste le temps d'avancer dans ces tunnels. Nous reviendrons le chercher plus tard. Qu'en dites-vous ? De toute façon, je ne vois pas ce que nous pourrions lui offrir de mieux."
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