L'Astre Tyran

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By Drake Stark
#23217
    La réponse négative que le Cathar avait donnée au Nikto n'avait pas reçu d'autre réponse que le silence. Kanjis le savait, il avait bien des choses à apprendre et une sensation lui dictait qu’auprès de cet individu, certains de ces savoirs seraient comblés. Le Nikto n'avait pas encore exprimé l'envie de lui dire son nom et le Cathar ne le lui demanda pas.

    Ils évoluaient donc maintenant à deux dans de nouvelles galeries bien plus sombres que celles qu’avait empruntées Kanjis avant le village. Moins bien entretenus ils étaient ralentis par des éboulements mineurs, mais arrivèrent bientôt sur un croisement.

    La galerie se finissait sur une source de lumière bien supérieure à celle actuelle. Les lumières de la salle où le duo rentrait semblaient faiblir, clignotant dans un semblant d'ambiance inquiétante. Là plusieurs tables d'opération étaient présentes, certains vides, d'autre… un corps y était installé. Le Niktos alors en fouillant quelque peu trouva l’interrupteur, qui fit s'éclairer complètement la pièce qui au fur et à mesure que l’éclairage s'allumait, devenait de plus en plus grande, faisant fuir l’obscurité.


Qu'est ce que…


    La faible voix qu'il émit n'arrivait pas à montrer son désarroi face à ce qu'il venait de découvrir. Des corps, trop de corps, certains dans des cuves, d'autres à même le sol, là dans des sacs, et les bocaux, les bocaux ! Des organes, des têtes, et surtout des cerveaux, énormément. Faisant fi du dégoût, en regardant de plus près il pouvait voir que plusieurs portaient des étiquettes : humain, rodien, trandoshan, twi 'lek, wookie, Zabrak, ewok

    Pourquoi quelqu'un ferait-il ça ? Kanjis devait découvrir ce qui se tramait ici et qui commentait ces atrocités, le sith ? C'était possible, mais tous ces outils n'étaient pas le matériel qu'ils utilisaient, à ce qu'il avait glané comme information, lors de leur magie et autres monstruosité, non, là et cela l'effrayait peut-être plus, ceci semblait être réalisé par une personne… commune.

    Mais avant qu'il ne puisse chercher plus en détail, un tir puis un choc le fit se retourner, là, un humain, une bonne cinquantaine, à la blouse blanche devenu marron, brune semblait traduire de son utilité.

Qui...qui êtes vous ?


    L'arme paralysante pointée sur le Cathar, l'issue semblait mal partie, surtout avec le Niktos hors d’état de nuire.
Modifié en dernier par Drake Stark le jeu. 18 août 2016 20:02, modifié 1 fois.
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By Haya Fuu
#23260
Circulant dans le petit dédale d'un pas vif et assuré, Haya fini par se retrouver dans un couloir un peu plus large. Attirée par la puissance grandissante de la Force, l'Arcaniste ne prêta que peu d'attention aux traces ensanglantées qui sillonnaient sur le sol, pas plus qu'à l'odeur nauséabonde qui envahissait rapidement l'air ambiant au fur et à mesure de s progression. Il y avait de la lumière plus loin, une présence aussi.

Haya altéra sa perception. L'obscurité repris ses droits, mais le temps sembla se ralentir autour d'elle. La lumière rouge de son sabre illumina la jeune femme tandis qu'elle parcourait les quelques mètres qui la séparait de sa future victime à grandes enjambées.

La Force s'agitait, et L'Arcaniste n'eut que le temps de comprendre ce qu'était le vortex qui venait de se former devant elle, qu'elle fut attirée dans une violente aspiration, parcourant malgré elle les quelques mètres qui la séparait de celui qu'elle avait pris avec trop de légèreté pour une cible facile.

Sa glissade improvisée se termina par une rapide chute. Des os craquèrent. Pas les siens. Impossible d'ignorer la puanteur des lieux, même sans respirer. Impossible de ne pas voir, malgré la lumière vacillante des deux seules torches éclairant la fosse dans laquelle elle se trouvait, les cadavres, ou plutôt les squelettes, qui étaient empilés autour d'elle. Impossible d'ignorer la peur, la douleur ou la colère que portait en elle la Force qui émanait du charnier où elle gisait.

"- Qui que tu sois, tu vas mourir." Le ton était sec, mais on pouvait malgré tout y déceler une certaine satisfaction.

Sans attendre que l'homme mette sa sentence à exécution, Haya joua à son tour du même stratagème que le jeune manipulateur quelques secondes auparavant. Et il la rejoignit au milieu des corps plus ou moins décomposés, des os plus ou moins jaunis. Loin de s'étaler en déclarations théâtrales, l'Arcaniste se contenta d'un rapide coup d'estoc au sabre, manquant de précision à cause du sol instable, mais néanmoins mortel.

"- Qui que tu sois, tu es mort." Répondit-elle avec un léger rictus, avant de sortir de la fosse d'un bond. Il ne lui restait plus qu'à remonter la piste en sens inverse.

Et alors qu'elle distinguait enfin des voix et de la lumière, elle perçu juste à temps une nouvelle Présence, nettement plus imposante que la précédente. Un nouvel adversaire. cette fois elle braqua son blaster et fit feu sur l'ombre qui se découpait devant elle. Mais quelque chose ne collait pas. La Présence était en léger décalage avec ce qu'elle voyait, et ses deux tirs passèrent au travers de sa cible sans aucun effet, pour continuer leur chemin vers la pièce qui se trouvait quelques mètres plus loin.

"- Voilà un défi à ma hauteur.", Haya n'eut aucun mal à reconnaître la voix du maître des lieux. Un léger vrombissement se fit entendre quand il alluma son sabre à la lame verte. "Il me semblait bien avoir perçu une aura qui ne méttait pas connue. Nous nous sommes occupés de votre ami Cathar. Et voici votre tour venu."

Un combat au sabre dans un endroit aussi exigüe n'était pas pour avantager l'Anzat, et elle le savait pertinemment. Il allait falloir gagner du temps pour trouver un moyen de prendre l'avantage.

"- Se vanter d'avoir vaincu une créature aussi pitoyable. Vous mettez la barre bien bas pour quelqu'un qui a la prétention de m'affronter.", répliqua l'Anzat d'un ton qui se voulait cinglant.

"- Qu'importe, vous n'auriez jamais dû venir ici. Vous troublez l'ordre de ce lieu, et bafouez la mémoire de ceux qui ont sacrifié jusqu'à leur vie pour le bâtir et le faire perdurer."
"- Vous parlez des gueux qui subsistent dans l'ignorance et la misère dans les grottes au-dessus de nous ? Où des cadavres qui gisent au fond de la fosse au bout de ce couloir. A moins qu'il ne s'agisse des mêmes ?"

L'homme se mit en garde. Sans grande surprise, il opta pour le Makachi, style plutôt adapté à la situation, qui annonçait des attaques rapides et en ligne.
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By Drake Stark
#23378
    Kanjis devait tenter quelque chose, il ne savait pas qui était l'homme qui le questionnait, mais il était clair qu'il avait participé à l’horreur qui se présentait devant lui. Il avait déjà commencé à prendre appui ses jambes, prêt à bondir comme un félin, malgré le rouge sol glissant.

    Mais alors que le Cathar cherchait désespérément le moyen pour s'abattre sur celui qui le menaçait, deux tirs vinrent s'abattre dans la pièce. L'un explosa une armoire fait de vitre, l'autre frôla le vieux pour s'abattre sur un objet inanimé recouvert d'un drap. Déstabilisé, l'homme menaçant perdit son intention, ce qui permit à Kanjis de foncer sur lui, le plaquant rapidement contre le mur, il s’empressa de demander des explications.


QUE FAITES VOUS ICI ? QUEL EST CETTE INSTALLATION ? QUEL EST VOTRE BUT ?

    Il le serra de plus en plus fort, il fallait qu'il se calme, il le savait, mais c'était plus fort que lui, rien ne pourrait ôter les images de ce massacre, il y avait des enfants sur ces tables, des enfants !


Nous... Je... vou'm'..etranglez
    Avant que quelque chose ne puisse sortir de ce baragouinage, une main froide se posa sur l'épaule de Kanjis.

Nous construisons le futur, Cathar.
    D'une simple petite traction, celui qui l'avait pris par l'épaule et envoyé quelques mètres en arrière, presque là où il avait été stoppé par le vieil homme. Fracassant au passage une chaise. Là devant lui, se trouvait un homme... brillant ? Non sa tête lui faisait mal, c'était autre chose. Alors que sa vue retrouvait sa nature normale, la même voix métallique se fit entendre.

Cathar accepte ton incompétente dans cette vie, une vie gâchez par des êtres arrogant, avide de renommée, de biens, la civilisation actuelle doit disparaître et... Je commencerai donc par toi.

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    La moitié du visage recouvert d'implant et de plaque de métal, ses yeux brillants, fous, et ses cicatrices, donnaient l'air à cet homme, une apparence d'expérience nécromancienne complètement folle. Alors qu'il avançait vers le félin, l'humanoïde... - le cyborg ? - laissait coulé le drap qu'alors il avait porté depuis qu'il était intervenu, laissant alors découvrir un corps complètement changé, mi-organique, mi-robot. Une trace de blaster sur sa poitrine... Peut-être que le tire l'avait réveillé songea Jo'Ren-Dar.

    Alors qu'il entreprit de ce lever, Kanjis émit une pousser de la force, qui embrela à peine l'homme.


Un sensitif ? Vous êtes tous le même. Manipulez par vos capacités. Laissez-moi-vous en débarrasser.

    Les bras en arrière, les griffes sorties, Kanji allait devoir se battre comme ses ancêtres, comme depuis son plus jeune âge les aînés leur enseignaient, la plus pur tradition, véritable et honorable d'affronter son ennemi.

    Quand il fut à distance, il exécuta d'abord en coup dans le tibia en métal pour le déstabiliser puis, un coup de griffe sur la joue droite, qui ne le fit que pencher quelque peu sa tête vers l'opposer. Kanjis entreprit d’émettre des coups à plusieurs endroits, de plusieurs manières. Mais c'était comme taper contre un mur, un mur qui pourrait rire. Car c'est ce que faisait son adversaire, tout en l'agrippant et l'envoyant voler quelque mètre plus loin, contre un cadavre éventré. Un coup d'oeil vers le Nikto pour le voir encore étendu en sol.

    C'est ce moment que choisit le cyborg pour sortir une énorme lame de son avant-bras, doucement, il la fit se dévoiler en marchant vers sa future victime.


Merde... Maître, où êtes vous ? Maître !

    Il évita à quelques reprises la lame, mais les mouvements de son adversaire étaient trop rapides pour lui, quand bien même qu'il essayait de voir dans la force, puiser ce qu'il pouvait, rien n'y faisait et le moment fatidique arriva, la fine lame vint se loger dans l'épaule du Cathar, dans un cri rugissent, il alla se plaquer contre un mur en béton, ses pieds ne touchèrent plus le sol, il était empalé, là, et devant lui une mine aux yeux écarquiller savourait.

    Une voie se leva alors, seul lui l'entendit.

Cherche plus loin, toi seul et seulement toi peux te sortir de ce problème, tu as en toi un pouvoir encore inconnu, dégages-toi de ce mauvais pas et fait le vite !
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By Drake Stark
#23508
« - Où... où suis-je ? »

Le décor était lugubre, sale, c'était une sorte de ruelle, il ne la reconnaissait pas, mais semblait étrangement familier. Dans cette vapeur environnante, là dans l'obscurité une silhouette approchait. Elle aussi familière.

« - Bonjour Kanjis. »

La barbe blanche, ces yeux orangés, le regard en défis et une crinière rouge flamboyante. Kanjis regardait face à lui, comme s'il était devant un miroir. C'était simplement lui qu'il regardait. Mais son reflet composait des différences, sa mâchoire semblait saigner, de ses doigts tombaient des gouttes de sang et ses yeux… Ses yeux semblaient s'illuminer tel un brasier rouge et dans leur reflet il pouvait y voir une danse de mort, des cris, de la colère.
Ce n'était pas sa mâchoire qui saignait, mais les marques d'un fauve qui venait de déchirer de la chaire avec ses crocs.

« - Tu m'as l’air perdu, laisse-moi te dire que tu ferais bien de te bouger, quelqu'un en veut à ta vie. Enfin, devrais-je dire notre vie… je ne sais pas.. je suis perdu ? »

« - Puise au fond de toi… ce que tu es… force… dévoiler… »

C'était Yun, son maître, évidemment. Mais ce qui se déroulait devant ses yeux, était-ce normal. Rien ne lui semblait logique. Il avait envie de crier. Peut-être criait-il vraiment, car derrière la voix, un rugissement se fit sentir.

« - Hoo, oui laisse-toi aller mon Kanjis, il faut que tu te défendes, laisse-moi te donner un coup de patte ? Allez, ça va être sympa. »

Sa façon de parler, son air, ces marques, tout semblait indiquer que ce n'était pas lui… mais pourtant, il avait envie de lui prendre le bras qu'il venait de lui tendre. Mais dans sa réflexion, ses jambes se mirent à trembler, à devenir faibles. Il tomba à genoux, il regarda alors vers le haut, là où était son double.
« - Qu'est-ce... ?
- Il faut faire vite »


Le double lui fit un signe de tête vers son épaule. De là s'écoulait du sang, doucement, d'abord, mais la rythme s’accélérait. À nouveau il remonta le regard pour scruté celui qui lui tendait la main un sourire aux lèvres. La voie de Yun s’étouffait de plus en plus. Il n'avait pas d'autre espoir.
Dans un dernier effort il balança son bras vers celui de son clone, de ce fait, ils se tenaient aux avant-bras. Kanjis sentit le sang de mains de son reflet se déposer sur ses propres poils, gluant et encore chaud. Son clone le tenait fermement.

« - Ouuui. Commençons ! »

Comme revenu au présent, il entendit le cyborg parler tout seul alors qu'il le torturait.

« - Ho, il voulait une armée, quand j'en aurai fini avec vous, je pense que je vais lui donner l'avant-goût… de MON armée ! Hein? Qu'est-ce que vous en dites ? »

Kanjis se vit poser la main sur le visage du cyborg et sentir son sourire s'étirer de façon inquiétante.

« - Ce que j'en DIS ? »

Il sentit une puissance l'envahir, traversant son corps pour aller dans celui du cyborg, le traversant pour finir par revenir vers lui. L'humain modifié essaya de se dégager mais cela sembla déjà trop tard. Il commença à gémir. L'action semblait le faire souffrir de plus en plus sans pouvoir se déloger de l'emprise qu'avait maintenant le Cathar sur lui, même en repliant la lame… et ce fut peut-être même une erreur car Kanjis sentit de plus en plus ses forces revenir, alors que le cyborg ploya les genoux et c'est là que le premier comprit ce qui se passait.

« - Non.. NON ! »

Revenu devant son double il essaye de s'extirper de sa prise. Il ne bougea presque pas, mais sa tête se pencha quelque peu vers lui.

« - Tu le tues ! TU LE TUES !
- … Je te sauve.
- Pas à CE prix, non, pas comme ça ! »



Il tirait aussi fort qu'il pouvait, il ne voulait pas ôter la vie ainsi, pas de cette manière, même pour le cyborg. Mais le double ne voulait pas lâcher, il commençait à rire alors que les cris de l'homme retentissait de plus belles. S'en était trop. Sans savoir comment, son épée apparut de sa main libre, il l'abatis sur le bras de son double. Le sang jaillit et Kanjis put se libérer.
Avec un bras en moins son double riait encore, doucement, ressemblant plus à des soubresauts, mais, tout de même… et ce sourire satisfait.

« - Tu as cherché au plus profonde de toi la force pour te sauver… tu m'as trouvé, mon ami.
- Non... c'est n'est pas MOI.
- C'est le pouvoir que tu as, la puissance, tu l'as ressentis, je le sais. Tu as aimé, savouré ce moment.
- Arrêtes!! »


Il abattit son épée vers le double.

Il ouvrit les yeux. Devant lui se trouvait le cadavre du cyborg, la mâchoire défiguré par la souffrance, une marque de brûlure en forme de main sur tout le visage. Kanjis sentait son coeur prêt à exploser, assit contre le mur qui l'avait vu se faire empaler, il ne lâcha pas son regard du cadavre.
Yun était à ses côtés, une main sur son épaule, l'autre tenant son sabre allumé. Elle n'avait pas prévu ça, elle avait alors pensé à mettre fin à tout ça. Oui, elle aurait peut-être dû. Elle savait plus ou moins ce qui venait de se passer.

« - Tu viens d'utiliser la Guérison sombre... un pouvoir effroyable du côté obscure. Il ne peut pas être enseigné ... il ne peut être acquise par instinct... »

Sa réaction suivante fut de se lever, et aller jusqu’à la porte, avant de la franchir elle se tourna vers Kanjis.

« - Reste là, reposes-toi. Le... maître se bat avec la fille, il a mis les survivants de ce peuple en esclavage et… avait d'autres projet semble-t-il. »
Son dernier regard avant de sortir de la pièce fut pour l’assistant du cyborg.
« - Restes là. »
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By Haya Fuu
#23540
La posture était très académique, la lame pointée vers son adversaire, l'homme se tenait droit, légèrement de profil, sa main gauche en arrière. Il se contentait d'avancer lentement vers l'Anzat, tandis qu'elle se contentait de maintenir la distance. Chacun des deux adversaires tentait de se jauger. En fond, des bruits sourds provenaient de la pièce dont ils s'éloignaient petit à petit.

Patiente, Haya reculait. Elle savait qu'ici elle n'avait pas l'avantage. Il était inutile pour elle de tenter quoique ce soit sans risquer de finir empalée sur la lame vrombissante de son ennemi. Bientôt, le couloir s'élargirait un peu et lui laisserait plus de latitude pour tenter de prendre l'avantage. Et forcément l'homme qui lui faisait face le savait.

"- Rien ne sert de refuser l'affrontement. Je connais bien mieux les lieux que toi, tu n'as aucune chance de m'échapper.", la voix du sabreur était posée, calme.

Haya ne répondait pas concentrée qu'elle était sur son environnement, sur les perturbations de la Force qui les entouraient. Quelque chose se préparait.
Soudain, le rythme s'accéléra. Les frappes étaient plus agressives, le duelliste pressait la jeune femme de ses attaques pour atteindre une vitesse nullement naturelle. Il passait à l'offensive et ne s'en cachait pas. Les sabres s'entrechoquaient brièvement mais avec une rapidité remarquable.

Tant bien que mal, Haya déviait les coups de son adversaire. Au début, ses réflexes avaient suffis à compenser l'accélération imposée par son opposant, mais rapidement elle avait été contrainte d'opter pour la même stratégie que lui : profiter de sa maîtrise de la Force pour prendre le dessus en étant la plus rapide. Les sabres crépitaient à chaque assaut, laissant parfois des traces noircies sur les parois du couloir qu'ils empruntaient. Puis se fut l'obscurité totale. Le piège. Voilà un tour qu'aurait apprécié son maître.

Plus mue par son instinct de survie qu'autre chose, l'Aracniste recula prestement, effectuant dans le même temps une parade à l'aveugle. Il lui paraissait logique que son adversaire allait profiter de l'effet de surprise pour tenter une action plus audacieuse. Ce fut bien le cas. L'Anzat senti la chaleur dégagée par le sabre qui venait de lui frôler le visage. Elle se heurta violemment à un mur. La lame se retira. Maladroitement, Haya lança un coup de pied en avant. Idéalement elle aurait aimé toucher le genou, mais ce n'était pas le cas. Au moins elle avait pu prendre son ennemi par surprise et le perturber suffisamment pour qu'il ne maintienne plus son obscure illusion autour d'elle.

Déstabilisés après de courts échanges, les deux combattants se faisaient à nouveau face. Seule la lumière dégagée par leurs armes leur permettait de se distinguer. Une bifurcation sur la droite donnait un léger avantage à l'Arcaniste désormais. Droitier, son adversaire aurait du mal à attaquer de sa position. Alors il recula de quelques pas, lentement, tandis que Haya voyait la Force autour d'elle s'agiter. On lui avait déjà fait le coup une fois, cette fois elle ne s'y laisserait pas prendre.

"- Je m'attendais à un combat plus équilibré. Autant de potentiel gâché. Même pas digne de nous rejoindre. Finissons-en."

L'Arcaniste, quant à elle, ne prit pas la peine de répondre. Elle restait immobile. Dans sa main gauche, dissimulés, elle sentait le métal d'une paire de ses couteaux de jets. Telle une allumette dans un nuage de gaz, elle attendait cet instant ou son adversaire la craquerait, et ferait alors exploser en elle toute la puissance que le côté obscure de la Force pouvait lui apporter.

Alors qu'elle commença à sentir la Force se resserrer autour d'elle, elle lança d'un geste vif et précis ses deux lames. Trahi par le reflet de la lumières des sabres, c'est fendues et encore rougeoyantes que les pièces de métal teintèrent sur le sol. Mais cela avait suffit à l'Anzat pour s'embraser. Plongeant dans le puit sans fond de souffrances qu'avaient laissées derrière elles toutes les victimes qui étaient passées dans ces corridors, Haya se jeta sur l'homme dont le sabre était encore abaissé.

Comme à chaque fois, elle avait l'impression de laisser derrière elle tout ce qui faisait son individualité, son identité. Il était toujours dangereux de se laisser submerger par la Force, de la laisser prendre le contrôle. Désormais, il n'était plus question de ses désirs, de ses peurs, de ses espoirs. Dans une ruée foudroyante, Haya se saisit de l'homme qui lui faisait face à la gorge, le décollant sans difficulté du sol, avant de le projeter loin en arrière.

Sans attendre que son ennemi ne se relève, l'Arcaniste chargea à nouveau. Une nouvelle fois l'obscurité de se fit, mais Haya avait la scène bien en tête, et l'aurait-elle voulu que rien n'y aurait changé. Elle vibrait au rythme de la Force et la Force lui disait de frapper à s'en briser ses propres os, à faire souffrir, à tuer. Elle envoya un éclair qui s'échoua à quelques centimètres de sa cibles, projetant des étincelles bleutés dans le noir. Haya se lança alors à la poursuite de sa victime, qui maintenant remontait à grandes enjambées le couloir qu'ils avaient empruntés.

Dans un dernier bon, Haya se retrouva à plaquer l'homme à terre dans la salle où se trouvait encore le Cathar. D'un geste vif elle se saisi du premier objet qu'elle trouva, un bocal au contenu incertain, et commença à lui porter des coups autant qu'il était possible, jusqu'à ce que sa victime reste inanimée. Il y avait là bien d'autres choses sur les quelles elle pouvait consumer la colère qui l'habitait, sans parler des individus qu'elle sentait venir.
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By Drake Stark
#23767
Celle qui se nommait Futari venait d'éclater le crâne de celui qui s'était fait nommer le Maître. L'évidence de ces mensonges était révélée au grand jour. Alors que la jeune femme, le visage tâché du sang de sa victime, regardait le Cathar de façon à ne rien engagé de bon, elle se fit menacer par un sabre laser de couleur blanche.

« - Dou-ce-ment.
Tu as laissé ton esprit t'abandonner au côté obscur, devenant ainsi esclaves de tes émotions. Ressaisi toi, sinon, je me verrais dans l'obligation de t’empêcher de nuire. Est-ce clair ?
»


Kanjis ce leva avec peine, mais il sentait ses forces revenir. Quant à l'assistant, il s'écartait de plus en plus des deux femmes.

« - Vous n'êtes pas venu ici en tant que simple exploratrice des lieux, et en vue de certains faits, vous ne semblez aucunement innocente, alors ne vous y trompez par, je n'hésiterais pas. Qu'est-ce que vous choisissez, pantin de l’obscurité ? »
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By Haya Fuu
#23811
Avec la fin du maître, c'est un peu de sa rage qui disparaissait. Mais cette dernière avait réveillé en Haya cette chose qui vivait en elle tel un parasite accroché à son hôte. Les fragments d'âmes de son ancien maître. Et lui savait, lui comprenait parfaitement ce qui se tramait ici. Avaient-ils réussi à créer des êtres nouveaux, des êtres aussi solides et implacables que des machines, mais avec l'intelligence des êtres pensants ? Lui n'avait réussi qu'une fois, mais il ne devait pas s'en ouvrir à l'Arcaniste, car elle chercherait à connaître ce secret, et il n'était pas temps qu'elle le découvre. Peut-être allait-il enfin pouvoir prendre le dessus.

"- Ne perçois-tu donc pas la douleur de ceux qui ont péris ici ? Es-tu donc à ce point insensible à la peur des enfants qui n'ont pas survécus à la torture de ces infâmes êtres ?", Malgré le vocodeur, le ton employé par l'Anzat exprimait clairement la colère.

Haya se sentait déchirée jusqu'au plus profond d'elle-même. Devant elle, le Cathar faisait bonne figure, mais il était encore imprégné du côté obscur, indéniablement.

"- La seule innocence ici, est celle de ce peuple ignorant mené à l'abattoir comme du bétail." Haya abattit ses poings sur une table voisine, la faisant plier, et projetant les outils disposés dessus au sol. "Choisi de laisser la Force gérer l'avenir de leurs tortionnaires et d'en rester simple témoin. Ou devient un héros en défendant leur souvenir." Sans d'avantage de préambules, l'Arcaniste à la force décuplée par la Rage qui l'animait, saisit la table qu'elle venait de martyriser pour la lancer sur le scientifique.

ImageL'homme, qui assistait à la conversation, glissait lentement et discrètement vers une issue de la pièce. Autant laisser les deux là s'entretuer et filer en douce. Mais à l'évidence, la nouvelle arrivante n'avait nullement l'intention de l'épargner, et ce n'est que par miracle que la table qui lui était destinée vint s'écraser contre une armoire proche. Quand il rouvrit les yeux, il se trouvait derrière un homme à la forte stature.

"- PAR ICI MONSIEUR, ON EVACUE !", la voix couvrait le vacarme de la chute de la table et de l'armoire.

Deux cyborgs venaient de faire leur apparition. Le premier avait réussi à dévier la table de justesse, tandis que le second, légèrement en retrait commença à ouvrir le feu avec son blaster mitrailleur, arrosant la pièce, approximativement, en direction du Cathar et de l'Anzat. Derrière eux, le scientifique se faisait la belle, accompagné d'une petite escorte. Haya n'eu que le temps de disparaitre derrière une petite desserte mobile, qu'une volée de rayons passa au dessus d'elle. Alors elle se releva en se servant du petit meuble comme d'un bouclier et chargea.
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By Drake Stark
#24335
« - Es-tu bien placé pour parler d'insensibilité ? »

Yun sentait quelque chose en cette jeune femme de différent mais elle n'arrivait pas à saisir quoi, outre la présence du côté obscure un détail lui échappé, plus profond.
Mais ses interrogations furent dérangées par les nouveaux venus. Elle alla accompagner Yun dans sa charge, même si elle n'avait pas confiance à la manipulatrice du côté obscure elle préférait d'abord régler l'autre problème.

Alors que l'un des cyborgs était en prise avec « Futari », l'autre venait d'être propulsé dans les airs par la Shaarai-Kaar. Kanjis lui, se lança à la poursuite du professeur, juste après avoir pris l'arme tombée par l'un des augmentés. Arrivé derrière ses cibles, il se mit à l'abri dans un angle de couloir, pour éviter quelques tirs venant à sa gauche. Le groupe s’engouffra dans une nouvelle salle où ils priaient à leur semblant de supérieur de se presser.

« - Vite monsieur, nous devons partir.
- Non, pas sans mes travaux, je ne peux pas.
- Laissez le, prenez vos document… vite !
...
»


Alors que Kanjis se décala pour avancer dans le couloir faisant penser à un laboratoire, voir un hôpital, l'un des hommes augmentés sortis la tête rapidement, avant de tendre son bras dans la direction du cathar, arme au poing. Une nouvelle fois, il du esquiver. Cette fois-ci, Kanjis répliqua, l'échange dura quelques secondes avant que le cathar réussisse à toucher son adversaire. Blessé celui-ci laissa tomber son arme, alors l'humain rentra à l’intérieur de la salle sans y ressortir à nouveau.
Il jura, avant de se relever et se diriger prudemment vers l'ouverture de la pièce où avait disparu le cyborg. Jeta par deux accoues, un œil à l'intérieur de celle-ci, il fut étonné de la voir vide, c'est ce qu'on avait essayé de le faire croire, car à peine le premier pied passé la porte, un homme se jeta sur lui. Poussé contre une table par la force décuplée par les implants de l'humain, Kanjis dut reprendre rapidement ses esprits sans quoi il aurait reçu une belle lame dans la gorge. Kanji plissa les yeux. Se pouvait être un piège, mais derrière lui, on semblait encore occupé à se battre, s'il attendait de trop, il risquerait de fuirent. Mais le cyborg ne s'arrêta pas là, son coup en arc de cercle devant lui, évité, il entreprit de lever son arme au-dessus de sa tête avant de l'abattre sur son opposant. Lui attrapant le bras portant l'arme blanche, l’apprenti de la force lutta de toutes ses forces pour résister aux augmentations musculaires visibles à l’œil. Avec l'effort il rugit, comme pour se donner du courage, de la force, et tout autant pour déstabiliser son adversaire. Cela sembla marcher, le repoussant du coup vif, il attrapa le poignet de l'humain modifié, prit son bras sous son aisselle en lui tournant le dos et le lui brisa. Le cri fut peu viril et il lâcha son arme, qui dans sa descente vers le sol fut rattrapé par Kanjis et lui permit de finir sa course dans la cuisse de l'humain, avant qu'enfin Kanjis lui balance la tête contre une table en métal.

Débarrassé de son adversaire, il put constater que la pièce où il se trouvait était lui aussi un petit laboratoire mais beaucoup plus accueillant, toutefois, il fallait aimer les droïdes, car de multitude de pièces détachées s'y trouvait. Kanjis remarqua alors une deuxième pièce, au fond de la première, là y discerna un bruit qui, en s'approcha s’avéra être un l'assistant, en train de préparer un dispositif explosif. Celui-ci aperçut l’intrus et se retourna vers lui tout en prenant la bombe avec lui.

« - Ne bougez pas… Partez ! Se contredit-il. Je dois tout faire disparaître, je... dois le transférer. »

À côté de l'homme, un bureau était équipé d'un ordinateur relié à des câbles disparaissant dans le plafond, mais également, à côté de lui, à une carcasse de droïde recouvert par un drap. Mais avant que la situation ne se débloque, les lumières de toutes pièces s'éteignirent, l'écran de l’ordinateur et l'ordinateur lui-même suivirent, dans un bruit de moteur ralentissant. La source de courant de cette partie, voire de tout le souterrain venait de s'arrêter, détruite ? Possible.
Mais l'humain se préoccupa plus que de l'ordinateur, laissant la bombe sur le bureau, plongeant sur le clavier essayant… du rien. Il ne pouvait rien faire, il n'y avait plus d'électricité.

« - Non, NON ! … Il regarda le Cathar. S'il vous plaît, laissez- moi partir… Un regard vers la carcasse robotique… Avec lui. »

Après tout ce qui venait de se passer, il espérait encore pouvoir s'échapper. Mais Kanjis pouvait voir le regard de l'homme transparaître un sentiment... pour le droïde ? Mais avant qu'il ne puisse répondre, déjà des pas se rapprochèrent.
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By Haya Fuu
#25030
"- Médiocre performance. Tu dois te laisser imprégner de la Force, sans cela tu ne vaudras rien de mieux qu'un animal. Arrêtes de te contenter de tremper les lèvres dans le calice du pouvoir, plonge entière dedans, détache toi de la simple réalité dans laquelle tes sens primitifs t'enferment. Sans cela tu n'auras aucun salut d'avec le côté obscur."
La chose était facile à dire pour le Sith, mais les choses étaient bien différentes pour son apprentie. Simplement, même si elle faisait partie du cercle très select des créatures intelligentes qui peuplaient l'univers, elle n'en restait pas moins très proches de ses animaux que dépeignait le Zeltron. Malgré les efforts de ce dernier, l'Anzat restait très attachée à sa réalité de prédatrice.

Alors quand elle s'abandonnait au côté obscur, il y avait toujours cette réserve, cette volonté de garder le contrôle sur ce qui faisait d'elle un animal plus qu'une partie intégrante de la Force. Et à cet instant, alors même que l'obscurité prenait l'ascendant sur son corps, l'esprit de l'Anzat se recroquevillait et luttait pour ne pas céder, tandis que d'un autre côté, l'esprit caché du Zeltron, en embuscade, se laissait porter par le tumulte de la Force.

C'est sans difficulté apparente que l'Anzat avait réussi à briser le bras cybernétique de l'augmenté, avant de le projeter en travers du plateau d'une table d'opération. L'homme y était lourdement retombé, avant de rebondir de l'autre côté du mobilier. D'un bond souple, l'Arcaniste suivi son adversaire. Elle avait toujours son sabre, mais prise par la fureur, elle ne s'en servait pas. Le cyborg émit un hurlement qui se termina brutalement par un son étouffé, tandis que son corps passait à nouveau par dessus la table, tel un pantin désarticulé, mêlant sang et huile, métal et chair.

La présence de la Shaarai-Kaar n'avait pas échappée à Haya. Dans le maelström d'obscurité qui l'entourait, elle constituait un repère essentiel. Elle avait l'impression que son esprit se déchirait entre ce phare qu'elle percevait, et le tourbillon de Force qui l'entraînait. Et puis au-delà il y avait cette autre présence qui se laissait porter, attendant son heure telle un charognard. Son corps ne lui appartenait déjà plus, et elle se voyait agir de façon inconsidérée, bondissant sur un adversaire sans aucune forme de réflexion, ne cherchant qu'à l'écraser. Et cela fonctionnait malgré tout, car la Force lui conférait une puissance phénoménale. Décoller du sol les armoires à glaces de soldats qui s'opposaient à elle était d'une facilité déconcertante, tout comme planter ses doigts dans leur gorge ou briser leurs membres.


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L'aura de la Shaarai-Kaar la repoussait autant qu'elle l'attirait, comme si le côté obscur s'effaçait face au contrôle qu'avait la nouvelle arrivée, alors l'Anzat mutilait et tuait sans pour autant s'en prendre à elle. Elle commença à s'enfoncer dans le dédale de souterrain. Quelques jeunes apprentis s'opposèrent à elle, tentant de l'arrêter. Désormais le sabre en main, l'Anzat les découpa à outrance, laissant autant de traces macabres de son passage.

Face à ce déferlement de violence, l'opposition s'était organisée et opérait un repli. Loin de la population désœuvrée du campement souterrain, la troupe qui faisait face était bien équipée et entraînée. En témoignait le calme, au moins en apparence, dont faisait preuve le soldat qui se tenait au milieu d'une passerelle devant mener à une structure métallique, et qui attendait la furie qui se ruait sur lui. D'un geste, il déplia une lance dont les extrémités laissaient apparaître des éclairs bleutés. Il se mit en grade.

Dans geste sans finesse, l'Arcaniste abattit sa lame sur son adversaire, mais sa lance bloqua le coup. La surprise de l'Anzat fut totale. Le soldat en profita pour lui porter un violent coup de pied de face, qui la projeta à terre. D'une vivacité exceptionnelle, la jeune femme roula sur quelques mètres tandis que la lance frappait le sol avec rapidité. Les deux combattants étaient à nouveau debout, face à face. L'homme attaqua, feinta, fut paré, contra, enchaîna, esquiva. L'Anzat faisait de même, avec moins de technique mais bien plus de violence.
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By Haya Fuu
#34885
Quelque fut la nature du métal qui composait la lance du cyborg, cette dernière résistait aux coups du sabre de l'Anzat, permettant à son porteur de rivaliser avec son adversaire. Les deux combattants se retrouvaient ainsi sur un quasi pied d'égalité : une touche de la lame de la Sith ne pardonnerait rien à la chose qu'elle combattait, tandis que la lance offrait une allonge qui empêchait Haya de s'approcher.

Dans pareille circonstance, l'avantage décisif se trouvait rarement dans les compétences de duelliste de l'un ou l'autre. Soit celui qui avait le meilleur mental s'en sortait, soit le premier à profiter d'un avantage extérieur prenait l'ascendant. L'avantage extérieur, pour le cyborg, serait l'arrivée de renforts, alors que Haya disposait encore d'un atout qu'elle s'était gardée d'utiliser jusqu'ici : la Force. Le côté obscur semblait appeler chaque infime partie de son être et de son esprit, à la laisser définitivement prendre possession de son corps, ou était-ce un sombre tour que lui jouait son ancien maître. Car elle sentait désormais sa présence aussi distinctement que celle du cyborg qu'elle affrontait.

Un fois de plus la Sith fit un bon en arrière, tandis que l'embout crépitant de la lance frôlait sa jambe d'appui. L'attaque était trop basse pour être parée avec un sabre, et le cyborg ramena immédiatement son arme à lui pour bloquer une éventuelle contre-attaque. L'Anzant tendit sa main vide vers le cyborg. Ce dernier aperçu un bref instant des arcs beutés se former entre les doigts écartés de son adversaire, avant qu'un éclair ne fende l'air et ne vienne le percuter de plein fouet.

La puissance du choc avait fait tomber l'homme-machine au sol, procurant à l'Anzat un avantage clairement décisif, d'autant qu'il s'était retrouvé sonné pour quelques secondes. Mais au lieu de sauter sur l'occasion, l'Arcaniste intensifia la puissance de l'éclair. Il ne fallait pas y chercher de quelconque volonté de sa part, mais l'influence néfaste de son maître autant que l'emprise du côté obscur sur l'Arcaniste. Il était difficile pour la Sith de dire qu'elle était réellement sa situation à cet instant : un fusible entre la Force et son maître, un vecteur du côté obscur, une puissance supérieure imposant sa volonté, ou les trois à la fois ?

La colère, la rage, la frustration, Haya déversait tout ce qu'elle avait de haine dans l'éclair qui la reliait au cyborg. Les crépitements de l'arc bleuté ne résonnaient même plus à ses oreilles, tout comme l'odeur de chairs brulées et d'huiles trop chauffées ne semblaient l'atteindre. Elle était comme hypnotisée, ou perdue, dans les jeux d'ombres et de lumières qui se déroulait devant elle. Même la douleur qui lui provenait de sa propre main n'était qu'un appel lointain qui ne trouvait plus d'écho auprès de son esprit.

Il fallut que le sol se mit à suffisamment trembler au dessous d'elle pour lui faire perdre l'équilibre, qu'elle finisse par en tomber, pour qu'elle sorte enfin de sa transe. Alors la douleur de sa main déferla, mais la scène qui se déroulait devant la jeune Sith était simplement stupéfiante, au point de la laisser sans réaction. Elle voyait devant elle la structure métallique disparaitre sous le nuage de poussière qui semblait s'en échapper, tandis que le bruit assourdissant de propulseurs subluminiques s'amplifiait. Ce qui devait être un gigantesque échafaudage fini par s'effondrer sous les vibrations de l'appareil dans un vacarme infernal.

Le décollage du vaisseau était en train de faire s'effondrer toute la caverne. Des blocs de roche se détachaient du plafond et venait écraser ce qui se trouvait à terre, accélérant un glissement de terrain qui se propageait. Le sol se fissurait, avalant tout ce qui s'y trouvait, pour l'entraîner plus profondément dans les entrailles de Susevfi. Haya n'eut guère l'occasion de voir le ciel au travers des éboulements et de la poussière, que la terre l'avalait.
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