L'Astre Tyran

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#17077
    HRP : je prends quelques libertés concernant les mouvements de ton personnage pour nous faire avancer jusqu'à l'intérieur du vaisseau, j'espère que tu ne m'en tiendras pas rigueur.

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    Helera, qui se tient à l’écart, me semble bouleversée. Je lui jette un regard inquiet, la jeune femme que nous venons de rencontrer doit réveiller des souvenirs emplis de douleur. Je souhaite de tout cœur qu’elle ne fasse pas usage de son arme, je ne le tolèrerai pas. Mais je veux lui faire confiance, je préfère penser qu’il n’y aura pas de problème, elle sait se maîtriser, c’est ce que je ressens malgré le flot d’émotions qu’elle a laissé échapper. Je ne peux lui reprocher de se laisser éprouver par des sentiments profondément ancrés. Je me tourne à nouveau vers la dénommée Isabo.

    « Nous voulons juste jeter un œil dans le vaisseau. »

    Je cavale sur cette planète depuis des heures, je désire simplement me reposer, autant les jambes que l’esprit. Je pense qu’Helera en a également besoin, et cette pause nous permettra peut-être de discuter un peu. La jeune femme s’écarte en nous désignant poliment la porte du vaisseau. Elle dépose à nouveau quelques paroles dans notre tête.

    * Il est complètement vide, nous n’avons même pas retrouvé les boites noires. *

    Cette assertion me parait particulièrement suspecte, et je commence à croire que ce ne sont pas seulement des explorateurs à la recherche de vieilleries. L’historique du vaisseau est ce qui m’intéresse le plus. Je me dirige vers la porte rouillée sans pouvoir m’empêcher de lancer un regard suspicieux au sélonien. Je tends la main vers l’autre sensitive pour l’inviter à me suivre. Je n’avais aucune envie de croiser qui que se soit, j’ai toléré la présence de la sensitive car il semblerait que nous ayons de nombreux points communs. En revanche je suis incapable d’expliquer la sympathie que j’ai pour elle.

    Je commence à pressentir que je ne trouverais pas ce que je suis venue chercher. Si le vaisseau a été effectivement vidé, je n’apprendrai rien sur son voyage, ni sur le sort qui a été réservé à ses passagers. Il me faudra enquêter ailleurs, questionner les deux étrangers qui nous ont accueillies avec plus ou moins de tact. La patience vient à me manquer, et je crains d’en arriver à un point de non retour. Mon regard se pose sur le double sabre d’Helera. Il serait aviser de garder un contrôle total sur mes émotions.

    Tandis que je pénètre dans le HWK 290, j’extirpe le Comlink d’une poche pour indiquer à mon pilote que j’ai atteint mon objectif et qu’il pourra me rejoindre d’ici peu de temps, l’endroit me semble en effet propice à un atterrissage presque sécurisé. Je scrute ensuite l’intérieur du vaisseau, effectivement vide. La rouille dévore les sols, les murs sont délavés, l’éclairage est défectueux. Je dégaine une lampe-torche et poursuis mon exploration et repère l’échelle. Nous arrivons à l’étage supérieur, dans ce qui semble être la salle de contrôle. J’avance encore un peu et me tourne finalement vers Helera.

    « Est-ce-que tout va bien ? »

    Mon regard azur doit en tout point trahir ma réelle inquiétude. J’espère que la jeune femme ne se dérobera pas cette fois. Nous avons le temps de discuter.

#17094
Mya soumis sa requête de pénétrer à l’intérieur du vaisseau, répondu au tac o tac par la rousse qui sembla essayer de la convaincre de ne pas rentrer. Elle aussi s’était intéressée aux boîtes noires. Soit c’était par pur curiosité, soit parce qu’elle avait d’autres projets en tête. Dans le dernier cas, ce ne fut pas habile de sa part de le leur faire part. C’était d’ailleurs étrange de voir cette jeunette, fébrile, seule avec un garde du corps. Helera faillit demander un scan de l’espace au-dessus de sa position au Renaissance, puis se ravisa. Ce n’était sûrement que des appréhensions sans fondement. Après tout, le risque était minime ici, quoique … Helera précéda la mirialan, visiblement agacée, c’était le mot. Non pas que ses sentiments filtraient, mais les regards qu’elle lançait à l’alien touffu en disait long. Elle ne devait pas avoir beaucoup de confiance en lui non plus, ou peut-être était-elle juste embêtée de voir deux inconnus dans ce qui fut sa propriété. L’un dans l’autre, ce n’était que des suppositions et Helera n’aurait pas de réponses si elle ne lui demandait pas directement. A l’intérieur de l’épave, c’était exactement comme on aurait pu l’imaginer. Les parois des coursives étaient totalement délavées, de grosses zones de rouilles avaient déjà fait surface. Les portes ne coulissaient même plus dans leurs gonds tellement une épaisseur importante les encombraient. Par moment, les lumières sautèrent et les deux jeunes femmes se retrouvaient dans une pénombre oppressante, avant que tout revienne à la normal. Les cliquetis des gouttes d’eau, d’acide ou autres liquides se répercutaient en écho dans le vaisseau et l’odeur suave, presque amer de l’ensemble aurait presque fait pensé à une usine de métaux.

Mya dégaine sa torche et avance prudemment, suivit de près par Helera qui n’avait plus pensé depuis tout à l’heure. Penser c’était se faire du mal. C’était mauvais pour la santé. Les deux femmes grimpèrent une échelle, fragilisée par le temps et débouchèrent dans ce qui était probablement une salle de contrôle. Helera observa brièvement les boutons et manette de commandement, il n’y avait plus rien à en tirer, c’était presque certain. Mya rompit le silence en lui demandant son état. C’était le moment de parler sans doute, le moment de tout expliquer. Ce qu’elle s’apprêtait à dire ne devait pas être enregistré, ni même déformé. Elle enleva son casque, le posa sur une console. Sa main passa dans ses cheveux pour les remettre à peu près à leur place. Pendant un moment, elle dû remettre son cerveau en place et surtout réfléchir à ce qu’elle allait dire, tout en contrôlant les émotions qui la submergeraient dans peu de temps.

-Il est temps pour les réponses donc. J’ai eu quelques problèmes qui ont fait ce que je suis aujourd’hui, comme tout le monde j’imagine. J’ai suivi les enseignements d’une Jedi, une mirialan rescapée de la purge, durant presque 15 ans. Un sourire éclaircit son visage, elle voyait encore sa stature, son air pincé. Il se tari très vite quand elle reprit. Elle est morte pendant un raid de pirates, contrôlés par un Sith. C’est ce dernier qui l’a tué, et m’a enlevé avec lui. Il a fait de moi son larbin pendant trois années. Sûrement les plus longues de ma vie. J’ai réussi à me défaire de ses chaines en pensant l’avoir tué. J’étais cependant perdue, je ne savais pas où aller ni même à qui parler. Les sévices que j’avais endurés m’ont brisé, et c’est ma haine et ma colère qui m’ont permis de tenir. J’ai été repérée par une Dame Sith et je suis de nouveau retombée sous le joug d’un plus fort. Je faisais ce qu’elle me disait. Elle m’a appris notamment à me servir de mes sentiments obscurs. Pendant une mission cependant, j’ai rencontré une femme, une sensitive également. Elle m’a convaincue de venir avec elle, d’échapper à l’influence des grands Sith. Elle avait pour ambition de reforger un ordre d’inquisiteurs qui traqueraient les sensitifs ennemis à l’empire. J’ai accepté, j’ai intégré l’empire et cette femme est devenue ma conjointe, mon âme sœur. Nous avons retrouvé mon geôlier Sith et je l’ai abattu. Quant à la Dame Sith, par un coup de chance, nous avons réussi à la vaincre, mais pas la tuer. Jamais cependant nous n’avons tué de Jedi. Tout se passait relativement bien par la suite, mais j’ai décidé de prendre le contrôle de ma vie, de ne plus être l’esclave des crises du côté obscure. J’ai voulu tout arrêter en me rendant au temple Jedi pour recevoir de l’aide.

Elle prit une respiration, car c’était là où les choses étaient les plus comiques.

-Je pensais que les Jedi pouvaient m’aider à me contrôler. Je me suis de nouveau fourvoyée. Dans les premiers temps, ils ont voulu m’exécuter, puis m’enfermer. Enfin, je les ai convaincus de me laisser une chance. Pendant plusieurs mois, je suis restée dans le temple prisonnière mais j’ai atteint mon objectif. Quand je suis revenue, j’ai voulu annoncé la nouvelle à ma compagne, mais au même moment, elle s’était faite assassinée par un Sith et je n’ai même pas pu lui dire au revoir. Cette femme qui est dehors lui ressemble beaucoup, voilà pourquoi j’ai eu un vertige. C’était comme revoir un fantôme du passé, je l'aimais tellement. Aujourd’hui, j’ai trouvé la paix, j’ai fait mon deuil. Je peux me vanter d’être une Jedi grise en pleine possession de ses capacités. J’utilise les deux côtés de la Force et j’en connais les dangers et les limites contrairement à ceux qui croient donner des conseils avisés. Voilà pour mon histoire.

Helera aurait pu répondre plus brièvement à sa question, et ne pas répondre en déballant tout son CV, quoi que largement incomplet. Toutes les informations qui auraient pu mettre la vie de son interlocutrice en danger avait été tues. Elle pensait que la mirialan n’en avait rien à faire probablement de sa vie, mais elle devait néanmoins « vider son sac ». Son instinct lui avait dit de lui faire confiance, elle l’avait fait. Mya était peut-être une des dernières personnes à connaître globalement son histoire. Une inconnue sur une planète perdue. Peut-être que la thérapie du temple avait fonctionné après tout. Son regard ayant dérivé sur le sol pendant qu’elle avait discouru, elle porta son attention sur Mya, légèrement honteuse. De quoi ? D’avoir eu une vie aussi « merdique » et d’avoir mis au courant quelqu’un ? Peut-être tout simplement de s’être livrée. Ce n’était pas une chose qu’elle faisait tous les jours. Au moins, elle avait su garder un calme olympien.

-A votre tour maintenant.
#17110
    Je repousse ma capuche au moment où Helera débute son récit. En relevant la tête, je découvre que la jeune femme a délaissé son masque de métal. Je lui adresse un sourire amical, elle a un visage magnifique et des yeux qui me rappellent ceux de Lina. J’écoute son histoire dans un silence respectueux. J’ignore quel est son âge, mais je constate à regret que sa vie est ponctuée de malheurs. Le calme dont elle fait preuve m’impressionne donc. Helera conclut, le calme du vaisseau nous enveloppe.

    « Je vois ... »

    Il n’y a rien à dire d’une telle vie. Je ne peux que compatir en silence, gratifiant la sensitive d’un regard triste. Je comprends désormais mieux ses réactions en apercevant mon visage, en posant les yeux sur l’inconnue qui se tient au dehors. Il est évident que c’est à moi maintenant de raconter les étapes de ma pâle aventure. Je m’agenouille près de la console de commandes du vaisseau et entreprends de démonter la partie inférieure à l’aide d’une lame rétractable tirée de l’une de mes poches.

    « J’ai débuté ma formation au plus tôt, à l’âge de cinq ans. L’année d’après, la République et l’Ordre Jedi s’effondraient. Le Chevalier Jedi qui m’a sauvée ce jour là m’a cachée pendant près d’une décennie. Nous avons ensuite rejoint les rebelles et les quelques Jedi qui avaient survécus. »

    La plaque vissée vient enfin de lâcher. J’attrape ma lampe et extirpe la balise qui émettait le signal qui m’a permis de retrouver le vaisseau. Je la désactive et la range dans une poche avec la lame. Je me redresse finalement et poursuis mon récit.

    « On peut encore compter dix ans, loin de tout, pendant lesquels j’ai continué ma formation. Mon Maître était un mirialan, il est mort de la main d’un Sith. Depuis l’attaque du Temple Jedi, je n’avais reçu aucune nouvelle de ma famille, et le décès de mon Maître m’a plongé dans une solitude que je n’ai jamais souhaité combler. J’ai donc préféré me tenir à l’écart de l’Ordre. Je me suis exilée pendant de très longues années. Cela m’a permis de renouer avec une partie de ma famille, mais également d’apprendre que mes parents et ma sœur étaient morts ou portés disparus. L’isolement m’a donné l’occasion de maîtriser mes émotions, mais je devais rejoindre les Jedi pour honorer la mémoire de mon Maître et pérenniser mon équilibre. »

    Je marque une pause. L’évocation de ces événements amène des sentiments que je ne voudrais pas voir ressurgir maintenant. Je prends une grande inspiration.

    « Je suis venue sur Lotho Minor pour retrouver ce vaisseau. J’ai consulté des archives qui confirment que ma mère a quitté Mirial à son bord, puis a disparu sans laisser de traces. Il est probable que mon père soit responsable de cette disparition, c’est ce que je suis venue vérifier. Je suis donc venue ici sur un coup de tête pour remuer le passé. Je pense que mon Maître ... ne l’aurait pas approuvé. »

    Et je ne parle pas là de Maître Morelion, mais bien de Sorin. C’était un Jedi, mais il avait choisi l’Ordre uniquement pour la philosophie de celui-ci, et non pour ce qu’il défend. Je ne suis pas certaine que mon Maître était véritablement affilié aux Jedi. Je ne le saurai jamais. Je lève les yeux vers Helera.

    « Voilà, rien de passionnant. »

    Quelques pas m’amènent à l’entrée d’un petit couloir qui doit conduire à l’arrière du vaisseau. Je retire mes gants pour inspecter la porte close qui me barre la route. Je tends mon esprit vers la tôle rouillée et entreprends d’inspecter les différentes salles. La douleur s’empare instantanément de moi. Le HWK 290 a visiblement des choses à raconter. Je mets toute ma concentration à contribution pour tenter de découvrir ce qui se cache ici. Je ressens la violence dont il a été témoin, je suffoque et parviens enfin à entrevoir les visages qui se tenaient là il y a trente ans. La douleur est insupportable, je reviens à moi et cloisonne mon esprit. Mon crâne me brûle, je le tiens entre mes mains et me laisse glisser le long de la paroi métallique.

#17131
HRP : J’ai un poste de retard :( Donc non, cela ne me dérange pas que tu fasses bouger mon personnage, au contraire. S’il faut avancer l’action, je te laisse le faire. Je corrigerai éventuellement si mon perso ne fait pas ce que tu as décrit. Si à l'inverse je fais également ce genre de chose et que tu n'es pas d'accord, tu peux changer ce que j'ai marqué.


Une fois la ponctuation finale marquée, le silence prend place sur le pont de commandement. Seuls les quelques râles des carcasses perturbent ce silence, imitant une discussion similaire entre les différentes parties du vaisseau. Contrairement à ce qu’elle avait pensé, Mya n’avait pas fait de remarques désobligeantes, de mépris. Au contraire, elle se montrait presque compatissante. Elle avait désormais enlevé complètement sa capuche et Helera pouvait mieux l’observer, avec ses vrais yeux. Etant petite, elle avait toujours voulu avoir les mêmes tâches que son maître. Elle trouvait que cela donnait de la classe. C’était eux qui contribuaient à lui donner son côté distingué. Avec le temps, Helera n’avait toujours pas changé d’avis, et ce qui était vrai pour son maître, l’était aussi pour Mya. Pendant ce long silence, elle la fixa intensément, essayant de mémoriser la géométrie des enchevêtrements noirâtres sur sa peau verte. Cette couleur n’agressait pas les yeux, contrairement aux écailles de certains trandoshans qui tendaient vers le jaune. Là, c’était une belle couleur, rappelant les étendus d’herbe humide qui s’étendaient à perte de vu sur Kuat. La jeune femme détourna le regard et cligna des yeux, comme sortit d’une torpeur hypnotique. Mya était en train d’enlever le socle d’une console et son discourt était sur le point de débuter.

Elle lui expliqua le début de sa vie, l’ordre Jedi, la guerre. Un début qui avait été similaire au sien en fin de compte. Pendant qu’elle parlait, elle faisait mine de s’occuper d’autres choses. Ne voulait-elle pas affronter son regard à cause d’une quelconque appréhension ? Helera la regarda faire et esquissa un sourire. Ce n’était pas du mépris, ni même de la moquerie. Plutôt une sorte de compassion. Elle avait des airs de femme forte, mais elle sentait très bien qu’il y avait eu une rupture quelque part. Mya continua son récit tandis que le sourire d’Helera se tari, pour laisser place à un visage neutre, et une colère profonde au fond de son esprit. Encore une vie détruite par les Sith. Néanmoins, elle s’en était sortie. Sa force de caractère était admirable, et sa volonté devait être de fer. Mya inspira longuement tout en prenant une pause dans son récit. Les yeux de l’inquisitrice la fixait. La mirialan conclut ensuite sur sa venue ici, sur cette planète, dans ce vaisseau. Il y aurait une trahison dans sa famille, tout comme dans la sienne. En fait, Helera se voyait à travers la Jedi, quelques années auparavant, chassant les fantômes de son passé. Cela eut été nécessaire pour elle, cela devait l’être également pour Mya. Cette dernière se dévalorisa dans sa dernière phrase et Helera fronça les sourcils.

-Pour quelque chose qui n’était pas passionnant, j’ai ressenti l’émotion dans vos mots. Ne vous dévalorisé pas, je ne vous connais pas encore très bien, mais je peux vous assurer que votre parcourt, votre esprit, sont admirables. Pour cela, votre honnêteté, vous avez toute ma confiance.

La jeune femme esquissa brièvement un sourire. Ses paroles sonnaient comme celle d’un maître, ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire, elle s’en pinça la langue. Néanmoins, le sens de la phrase restait vrai. Mya pouvait compter sur elle. Pendant un instant, elle chercha ses mots.

-Ecoutez, vous …

La Force vibra autour de la mirialan qui s’était décalée de quelques pas. Helera ne perçoit rien mais comprend qu’un étau bloque l’esprit de sa collègue. C’était comme s’il était bloqué autre part. L’idée lui vint quelques battements de sils plus tard … une vision. Mya était parti dans le passé, peut-être même dans son passé. Après tout, ce vaisseau était empreint de sa famille, c’était normale que les résonnances soit similaires et qu’elle la touche directement. Helera projeta alors son esprit sur celui de la jeune femme. Ses défenses sont affaiblies, elle en profite pour s’y infiltrer. L’inquisitrice fait remonter la Force et la concentre sur la jeune femme en un bouclier fictif. Cela n’est pas censé détruire sa vision, ou lui nuire personnellement. Helera n’en aurait pas les capacités de toute manière. Non, là c’est pour protéger son esprit contre d’éventuels lésions à force d’effort intense. C’était peut-être rudimentaire, mais elle n’avait pas la capacité pour l’aider davantage. Tout en la percevant chuter, Helera s’approcha et lui entoura les épaules de son bras droit. Elle se laissa tomber en même temps qu’elle et les deux femmes se retrouvèrent à terre. Elle tenta d’apaiser son esprit, lui envoyant des ondes lumineuses de béatitude, ou du moins ce qu’elle pouvait faire.

-Calmez-vous, tout se passera bien … concentrez-vous sur ma voix. Évacuez votre esprit, faites-moi confiance …

Elle répéta ses mots pendant que son esprit se retira lentement du sien, laissant la barrière mentale se reforger. Si jamais Helera avait pu percevoir brièvement les sentiments de douleur et de tristesse intense qui l’accablaient à ce moment même, elle avait peur que l’inverse ne soit aussi vrai. Helera était une grise, et pas seulement dans le nom. Elle se contrôlait, mais une partie d’elle avait été plongée dans le côté obscure, et l’on ne guérit jamais de ce genre de chose. Même si elle avait fait attention, il était possible que Mya ait pu ressentir cela à cause du transfert. Ainsi, elle était là, entourant Mya de ses bras, elle-même la tête entre les mains. Les yeux fermés, le cœur d’Helera battait la chamade, les sentiments qu’elle avait ressentis étaient toujours présents. Elle posa sa tête contre la paroi derrière elle et souffla lentement, étouffant ce flot corrupteur à l’intérieur de son for intérieur. Helera avait désormais enlevé toutes ses barrières mentales, volontairement, et laissait la paix remonter lentement, faisant profiter sa collègue de peine. Quand son cœur ralentit, elle ouvrit les yeux et posa son regard sur Mya.
#17152
    Il n’y a plus que ces images, le vaisseau trente ans auparavant, l’équipage massacré, la mince cargaison jetée dehors, les boites noires dénichées. La vérité sur le contenu du HWK 290 m’apparait avec plus ou moins de netteté, j’ai un haut-le-cœur. Je comprends désormais ce qu’il est advenu de tout cela, je comprends comment se sont déroulés les événements. Le souffle court, j’extrais mon carnet de la poche droite de ma ceinture, puis attrape mon stylo d’une main tremblante. Je griffonne quelques mots.

    *

    Je n’aurais jamais dû venir ici, mais je n’ai pas su être raisonnable. Le vaisseau de Lotho Minor a été témoin du massacre de son équipage. Une vision m’a révélé une partie de la vérité, mais je n’arrive pas à déterminer si ce sont des mercenaires de l’empire ou de simples pirates. Tous les containers sont manquants, les boites noires ont été démontées. L’acide a fini le travail de dissimulation.

    *

    L’espace d’un instant j’ai oublié Helera, ma vision a absorbé tous mes repères, toutes mes sensations du présent. Je me rends compte qu’elle est près de moi. Par réflexe je renferme mon esprit et vérifie que le verrou est toujours là, comme si la proximité de la jeune femme était une menace. Mon souvenir est intact, mon maître meurt une fois de plus dans ma mémoire. Je ferme les yeux tout en baissant la tête. D’une voix hésitante j’explique à Helera ce que j’ai vu.

    « Je crois que le vaisseau s’est posé ici en catastrophe, des pirates l’ont abordé, et ... vidé. »

    Je marque une pause, ne trouvant pas d’autre mot pour décrire cela. Une telle image me glace les os, mais je me force à continuer.

    « Ils ont tué l’équipage et sorti tous les containers. Ils ont démontés les boites noires. Tout a fini à quelques mètres au dehors ... dans le marécage acide que nous avons traversé. »

    Le moyen le plus efficace pour se débarrasser des corps sans doute. Mais ils n’ont pas trouvé la balise. J’imagine que les pirates s’en sont ensuite retourné. En revanche, je suis incapable de déterminer si c’était des mercenaires, ou tout simplement des criminels indépendants. Je ne comprends pas leur but, leur intérêt dans cette histoire puisqu’ils n’ont absolument rien récupéré, tout a fini détruit par l’acide. Mon cœur est désormais calmé, et j’ai l’impression qu’Helera y est pour quelque chose, je ne m’attarde néanmoins pas sur ce point.

    « Les deux capsules de secours ont été larguées bien avant l’atterrissage d’urgence sur Lotho Minor ... »

    Je ne parviens pas à prononcer la suite. En venant ici, je pensais que la lumière serait faite sur de nombreux points, mais au contraire, je viens de découvrir que l’ombre s’étend bien au delà de cette carcasse, de cet océan de déchets. Je voudrais dire à la jeune femme qui se tient près de moi que je n’ai pas atteint mon objectif, que je suis encore bien loin de la vérité que j’étais venue chercher. Je n’y arrive pas. Je termine donc de tracer mes mots.

    *

    Je n’ai pas vu leur visage, ils n’étaient pas là quand ça s’est produit. Mon père et ma mère sont toujours portés disparus.

    *

    J’incline simplement le carnet vers Helera. Mon regard se pose sur son visage. La tristesse m’envahit, mais un faible espoir s’oppose à ce sentiment, j’ai peut-être encore quelque part une famille. Les dires d’Ekki seraient donc faux. Un mensonge ou une simple rumeur, je ne peux pas trancher. Je me sens vide, toutes mes forces semblent m’avoir abandonnée, et la fatigue qui s’empare de moi affaiblit mes défenses, autant physiques que mentales. Je chasse les dernières images qui me restent encore en tête tandis que mon regard se perd autour de moi.

    « Vous avez eu la chance d’aimer et d’être aimée, je vous envie pour ce sentiment que je ne connais pas. »

    C’est en vérité le seul commentaire que je puisse faire sur l’histoire contée par Helera. Je n’ai jamais ressenti ce genre de choses, j’ai connu l’amour parental, l’amour d’une grande sœur, la bienveillance d’un maître, mais jamais je n’ai confié mon cœur à qui que ce soit. Je ne souhaite pas m’attarder davantage sur ce point, car il me semble ne pas désirer ce genre d’union, je me suis habituée à évoluer seule.

#17153
Toujours en prise avec la Force, Mya sortit un carnet de sa poche, fit un effort pour tenir son stylos en main et commença à écrire. Helera regarda brièvement la phrase qu’elle griffonnait. L’empire pourrait avoir un quelconque rapport avec le crash de ce vaisseau. Loin de la surprendre, elle se demandait simplement pourquoi les impériaux auraient fait une chose pareil. Qui étaient les Thran ? De tout cœur, Helera espéraient qu’ils n’étaient pas des traîtres à l’empire. Elle ne se rappelait que trop bien les sévices que les services secrets lui avaient fait subir pour avoir faits passer cette rumeur de trahison. Sincèrement, elle avait hâte que cette guerre prenne fin. Au-delà des mots, l’inquisitrice se retrouvait toujours coincé entre l’allégeance à l’empire et les sensitifs. Elle en venait même à se demander si cela n’était pas une manigance pour essayer de la coincer. Mya explique alors sa vision et ne mentionne pas les impériaux qu’elle a pourtant écrit sur le carnet. De toute manière, elle ne lui en tiendra pas rigueur, elle préférait ne pas savoir en fin de compte. Concernant crash, ses dires laissent évoquer un règlement de compte. Cependant, un pirate restait un pirate, ils auraient récupéré la cargaison ou tout ce qui avait un peu de valeur dans le vaisseau, il ne l’aurait pas jeté par-dessus bord. De plus, qui penserait à enlever les boites noires dans un tel accident ? Plus Helera réfléchissait, plus elle pensait que les services secrets étaient dans l’affaire, donc elle-même était dans l’affaire. Si jamais c’était le cas, Mya pourrait chercher aussi loin qu’elle le voulait, il n’y aurait aucune trace. Mais, si c’était bien un enlèvement, que sa mère était le sujet de ce dit enlèvement, alors elle était encore en vie. En tant que sensitifs, elles pouvaient la retrouver. Cela faisait beaucoup de conditions à remplir et si une seule était erronée, tout le reste ne fonctionnerait pas. En dernier lieu, si les services secrets étaient impliqués, Helera ne pourrait l’aider, si tant est que son aide soit nécessaire. Mya conclut son explication en précisant que les capsules ont été larguées avant l’atterrissage. De plus, elle avait sous-entendu le fait que son père pouvait être un possible « traître ». Sans cesser de la fixer, elle déclara, les sourcils légèrement froncés :

-Si votre père est un traître comme vous l’avez dit, peut-être était-il à bord quand un éventuel vaisseau à attaqué. Il s’est débrouillé pour installer votre mère dans une des deux capsules de sauvetages avant d’être récupéré par le dit vaisseau. Ou alors …

L’autre solution était un peu plus douce, quoi que légèrement idéaliste.

-Ou alors il a tout fait pour sauver votre mère.

C’était une autre perspective, Mya et seulement Mya pouvait avoir la réponse à ce genre de question. La Force était puissante et omnisciente, le lien avec la mirialan pouvait lui permettre d’avoir des réponses. Son interlocutrice baissa la tête, le regard triste, exténuée par cette expérience éprouvante. Il y a des maladies qui ne peuvent être soignée que par soi-même, et dans ces cas-là, Helera ne pouvait l’aider. Elle n’essaya même pas de s’infiltrer aux travers de ses défenses mentales, cela ne lui aurait rien apporté. Elle-même n’avait pas l’esprit protégé contre d’éventuelles attaques, on aurait pu lire dans son esprit comme dans un livre. Pendant un instant, elle resta sans bouger, la tête posée contre le métal froid et rugueux. Elle inspira longuement puis expira de la même manière. Cette histoire familiale lui rappelle tant de souvenirs en rapport avec ses parents. Quelque part l’empire aussi les avait trahis, car ils étaient tous les deux morts de son propre sabre. Elle plissa légèrement le nez comme ayant senti une odeur nauséabonde. Puis elle roula des yeux et rejeta cette pensée, le passé était le passé, c’était tout. Mya rajouta une phrase qui tira une esquisse de sourire à la jeune femme. Cette dernière se releva et aida la mirialan si jamais elle avait besoin d’aide. L’amour …

-De ce que j’en sais, l’amour est un sentiment qui vous attrape et vous fait perdre le sens de priorité. Qu’il soit charnel ou familiale. En ce sens, j’ai de la chance d’avoir connu l’amour car cela renforce la connaissance, mais à ce moment là, j'étais affaiblie par la vie. Si jamais c'était à refaire, je ferais en sorte de ne pas succomber. Helera s’était détournée de Mya et son regard vide fixait une zone au-delà du réel. L’amour mène à la dépendance, la suffisance, la jalousie et enfin le regret. Nous autres sensitifs avons une malédiction qui est celle d’extrapoler les sentiments que nous ressentons. C’est cela qui nous fait plonger dans le côté obscure, inévitablement. Malheureusement, on ne s’en rend compte qu’une fois avoir emprunté ce chemin.

Cette fois, elle fit face à la mirialan, son regard était déterminé mais ferme. C’était avec passion qu’elle prononçait ses mots.

-C’est pour cela que je ne peux rejoindre l’ordre Jedi. Il prône désormais l’amour et légalise ses pratiques alors qu’aucun maître n’a de relations amoureuses, étrangement. Je le sais car j’étais au temple. Il condamne ses utilisateurs à sombrer. Méfiez vous des maîtres. Tous leurs conseils ne sont pas vérité. Vous, vous avez eu de la chance de ne pas connaître l’amour, et j’espère pour vous que jamais vous ne découvrirez ses ravages. Je me permets de vous donner un seul et unique conseil, n’aimez rien, protégez vous de cela. Je n’apprécierai pas vous croiser dans quelques temps, les yeux jaunes et le sabre rouge.

Helera lui sourit et baissa la tête, se grattant nerveusement le bout des doigts. Dans un murmure, elle conclut :

-Seuls les gris sont aptes à se protéger de ce genre de sentiments, car ils ont tous à un moment où un autre succombé aux ténèbres.

Ce discourt n’était pas celui d’un professeur, il n’apprenait pas, il ne déconseillait pas. Helera voulait juste la mettre en garde, car elle avait de l’estime pour elle et qu’elle ne voulait sincèrement pas la traquer dans quelques temps.
#17156
    Les éventualités envisagées par Helera m’arrachent un sourire presque serein. Il est très probable que mes parents soient en vie, peut-être également en conflit, mais en vie. Cependant, il m’apparait très clairement que je n’ai plus aucun moyen de les retrouver. Mais l’envie de les chercher s’est envolée avec la découverte de ce vaisseau. Pour le moment, il est préférable de penser qu’ils vont bien.

    « Je ne sais pas grand chose de mes parents, je les ai quitté à cinq ans.
    Et j’ai complètement perdu leur trace dès l’âge de six ans.
    »

    À l’évocation de cette vérité, je laisse échapper un soupir moqueur. Je ne les connais qu’à travers les souvenirs d’une enfant joyeuse partie pour une grande aventure sur Coruscant. Je me souviens de l’entrain avec lequel j’avais, à l’époque, rejoins l’Ordre Jedi. Une pensée s’égare, une pensée pour mon camarade de jeu Nel. Je ne l’ai jamais revu lui non plus, mais je suis persuadée qu’il s’en est sorti, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Je n’éprouve donc aucune tristesse en repensant à l’enfant qui tenta cent fois de m’entrainer dans ses bêtises. Je reviens à mes parents, leur visage m’apparait encore avec netteté, mais leur caractère m’échappe. Je ne sais rien d’eux. La plupart de mes souvenirs liés à Mirial sont les moments partagés avec Lina. Ma main se crispe sur mon carnet et je me dépêche de le ranger.

    La voix d’Helera me tire de mes pensées. Je saisis la main de la jeune femme et me relève à mon tour. Mon regard se pose sur son visage, il me semble y lire le regret, mais également un bonheur passé. J’ai du mal à concevoir que l’on puisse regretter ce genre de relation. À ce stage de ma vie, je n’ai plus aucun objectif à atteindre, plus aucun but défini. Il me reste ma formation au Temple Jedi. Je n’ai nullement l’intention de m’attacher à Kali’Era, et encore moins à son maître. Une fois de plus, il ne me reste que mon sabre laser et ce vieux carnet qui a toujours trainé au fond de ma besace délavée sans forme. Pourtant, je ne ressens pas le besoin d’éprouver ce genre de sentiment, et la sensation provoquée par ce débat qui se tient en mon cœur me laisse perplexe. L’isolement m’a habituée à la solitude et je ne désire pas tisser de nouveau lien, amical ou affectif, néanmoins, l’absence de mon défunt maître me pèse, et ne serait-ce qu’un compagnon de voyage pourrait panser ma blessure par sa seule présence.

    « Je ne sais pas ... »

    Un nouveau doute s’empare de moi. Je perçois cependant que la recherche d’un tel compagnon n’est pas une saine quête, et je chasse immédiatement cette pensée, fermant les yeux quelques instants. Je m’éloigne de quelques pas, préférant éviter le regard de la jeune femme. J’en profite pour enfiler à nouveau mes gants.

    « Cette vie, celle que je mène actuellement, n’a plus beaucoup de sens ... »

    Je suis revenue au Temple Jedi pour restituer le sabre de mon maître, mais le Conseil me l’a finalement confié. J’ai repris ma formation, dans le but de me perfectionner et de rétablir un équilibre perdu il y a bien longtemps. J’ai donc un nouveau maître, je dois m’entrainer, progresser, mais cela ne constitue pas en soit un mode de vie à long terme. La situation m’apparait figée, complètement bloquée, et cette idée me déplait au plus haut point. Je me rends compte alors que ma phrase n’a pas de fin, et que je n’en trouverais certainement pas.

    Au-dessus de nous, on entend les griffes du sélonien grincer sur la coque du vaisseau, ses pas se dirigent vers une extrémité de la carcasse. D’un cri chaleureux, il semble saluer de nouveaux arrivants, ils sont bien mieux accueillis que nous ne l’avons été. Je n’ai pas envie de savoir ce qui arrive au dehors, je voudrais de nouveau m’isoler, loin de tout cela, de cette poubelle, et des doutes qui surviennent chaque jour. À vrai dire, j’avais presque oublié la présence des étrangers qui ont trouvé le vaisseau avant moi, mais cela me donne une idée.

    « Je pense que ces ... explorateurs, devraient pouvoir trouver la piste de ceux que je recherche. »

    Je me tourne à nouveau vers Helera, mon regard se plante dans ses yeux.

    « Je suis incapable d’affronter à nouveau ce que j’ai vécu aujourd’hui,
    les sentiments, les espoirs que j’éprouve sont beaucoup trop intenses.
    »

#17167
La révélation sur les parents de Mya laisse à pense que leurs deux vies sont très similaire au final. Elle-même les avait « quittés » pour être confié à un maître Jedi Mirialan. Elle n’avait que trois ou quatre ans cependant. C’était la même chose, elle avait couru après eux toute son enfance. Ce n’est que dans sa vingt-troisième année qu’enfin elle a pu les revoir. Les choses cependant ne s’étaient pas déroulées comme elle l’avait rêvé dans sa jeunesse. Quelque part au fond de son esprit, elle avait l’impression que la Force lui donnait l’occasion de rattraper tout ce qu’elle avait loupé, par le biais de Mya. Les similitudes étaient presque trop parfaites pour que l’on mette cela sur le simple fait d’une coïncidence opportune. Cependant, la Force était bien trop complexe, les voies d’avenir bien trop entremêlées entre elles. Helera préféra croire que c’est cela qui lui était destiné. Elle n’en fit pas part à Mya dans un premier temps, préférant attendre le moment opportun. Quel âge probable devait-elle avoir ? Vingt-cinq ans comme elle ? Elle ne semblait pas plus jeune mais pourtant … Helera la fixa, se demandant ce à quoi elle pouvait penser. Son passé était lourd, cela se sentait, dans ses dires comme dans sa vision des choses aujourd’hui. Elle semblait à la fois perdue, mais à la fois attachée à son passé de Jedi. Prise entre les obligations et ses espoirs, elle ne savait pas où se mettre dans cette galaxie qui avait depuis longtemps oublié les sensitifs et que certains regardaient en horreur. Cette galaxie dans laquelle la puissance était extrapolée et associée à des despotes qui l’ont profondément marquée. Au jour d’aujourd’hui, avec ce qu’Helera savait d’elle, il était certain que son destin ne se ferait pas auprès des Jedi, pas tant qu’elle n’ait pas réglée son problème avec ce passé douloureux. Comme pour répondre à ses interrogations intérieures, Mya souffle une phrase, exprimant le doute qu’elle avait en elle. Elle attrapa ses gants et tout en les enfilant lui déclara clairement ce qu’elle pensait tout bas. Etait-ce un appel à l’aide ? Ou juste une remarque sur sa condition de vie ?

Ne sachant vraiment pas laquelle des deux propositions était la bonne dans la tête de la Mirialan, elle déclara :

-J’ai l’impression que nous sommes très similaire, que ce soit dans la pensée ou dans nos vies respectives.

Cette phrase ne méritait pas de réponse, mais elle la laissa en suspens pour l’instant. Des petites griffures sur la coque du vaisseau résonnèrent au-dessus de leur tête et Helera attira son casque par la Force. Elle le garda dans les mains tandis que Mya émit une proposition. Cela sonnait comme une affirmation, comme si elle savait qu’ils allaient l’aider. La Force devait lui avoir parlé, et quand la Force parle, on exécute. C’était une vision très maître-apprenti, mais ce n’en était rien. Au contraire, la Force, au-delà d’être une entité liant tout, était aussi un acte de pensée. C’était l’instinct des sensitifs, les prémonitions, les visions et toutes les merveilleuses que cela pouvait produire. Helera sourit intérieurement à cette remarque. Penser comme un maître ne lui allait pas, vraiment. Elle se sentit tout à coup sénile, ce qui ne fit que redoubler son amusement. Non, elle n’était pas un maître et jamais elle ne se ferait appeler comme tel. Mya planta son regard dans le sien, ce qui lui retira toutes pensées amusantes. Sa détresse mentale était visible même sans lire à l’intérieur de sa tête. Helera était prête à l’aider, et c’est ce qu’elle lui fit savoir :

-Aujourd’hui, vous avez le choix. Vous pouvez choisir d’apprendre à oublier ces sentiments auprès des maîtres Jedi. Cependant, vous devrez accepter votre condition. Ou alors, vous pouvez contrôler ces sentiments.

Elle laissa la phrase en suspens quelques secondes, plantant son regard dans celui de la mirialan.

-Je ne suis pas un maître, je n’ai ni leur expérience, ni leur sagesse. Cependant, je connais les méthodes pour contrôler sa pensée. Je peux être en colère, triste, joyeuse ou calme. Jamais cependant je ne tombe dans les extrapolations de nos confrères.

Nouvelle pause, Helera cherchait ses mots, pour ne pas tomber dans la caricature.

-Je peux vous apprendre cela, seulement si vous le souhaitez. Je peux faire de l’espoir votre moteur et vous aider à retrouver vos parents. Si vous êtes comme moi, alors vous devez pardonner au passé pour pouvoir penser au futur. Je suis déjà passée par là, mais je n’ai pas réussi à avancer seule.

La jeune femme remit son casque sur la tête. La pressurisation émit son bruit étouffée. Il était désormais certain pour elle que Mya lui ressemblait beaucoup.

-Si votre vie n’a plus aucun sens, je peux vous proposer la mienne. Chercher la paix, aider les êtres vivants et éradiquer la menace Sith. Ceci n’est qu’une proposition. Vous êtes maître de votre destin.

Helera avait essayé d’être le plus claire possible. Elle n’avait pas cherché à la forcer, ni même à se montrer comme étant son seul espoir. Ce qu’elle lui proposait n’était qu’une des solutions possible. Etait-elle simplement prête à quitter l’ordre Jedi ? Cela n’était pas certain. L’inquisitrice n’était pas d’accord avec l’ordre, mais cela ne relevait que de son jugement personnel. Au final, elle ne pensait pas qu’elle accepte, mais une chose était certaine cependant, si sa vie de Jedi ne lui convenait plus, il ne fallait pas qu’elle fasse de bêtises…
#17178
    Il y a tant de possibilités, tant de chemins possibles, je suis incapable de trouver le mien, comme si un brouillard trop épais m’empêchait de regarder plus avant. Les questions qui embrument mon esprit me désorientent depuis des années, j’ai pourtant toujours tenu le cap. Mais il semblerait que Coruscant soit la destination finale de mon précédent périple. Je suis de nouveau à un carrefour, et mille voies s’offrent à moi. Il me faut lever ce brouillard.

    Les mots d’Helera m’arrachent un mince sourire. Mon maître m’a appris de nombreuses choses sur les sentiments, mais ses préceptes étaient ceux d’un mirialan, ils différaient de ceux des autres Maîtres Jedi sur beaucoup de points. Cette vision était également la mienne, mais ne sera sans doute jamais celle de mon nouveau mentor. La jeune femme a elle aussi reçu sa formation d’un mirialan, avec tout ce que cela comprend de religion et d’opinions divergentes. Il n’est pas étonnant qu’Helera et moi ayons des points communs. Il est beaucoup de questions que j’aimerais poser, je prends le temps de les lister en silence et de choisir celle qui me tient le plus à cœur.

    « Pourquoi vouloir détruire les Siths ? »

    Je suis persuadée que cette question sera mal interprétée, mais l’explication qui me sera fournie m’est nécessaire. J’ai moi même quelques rancœurs envers cet ordre, et j’ai longtemps projeté de les éliminer un à un. Cependant, cet objectif entretient une haine particulièrement vivace qu’il n’est pas bon de ressentir. J’estime que la volonté de mettre fin à une vie est un crime en soi, j’ai purgé ma peine pour cela, et cette idée m’a quittée depuis. Prétendre pouvoir contrôler ses sentiments, mais entretenir cette haine d’autrui me semble contradictoire. Si ce n’est pas un choix, alors il n’y a pas de contrôle. Je fronce un sourcil, et poursuis, sans laisser à Helera le temps formuler une première réponse.

    « Vous êtes maître de vos émotions, de vos sentiments.
    La destruction des Siths est votre choix, vous choisissez de les haïr. Je me trompe ?
    »

    Ce raisonnement est malsain, et pourtant je perçois que la jeune femme est très déterminée à mener à terme sa croisade contre le côté obscur. C’est précisément sur ce point que je ne reconnais plus la formation dispensée par un maître mirialan. Quelque chose ne me plaît pas, et je dois me forcer à demeurer neutre tandis que défilent les questions. J’inspire profondément et me calme. Nous sommes semblables sur de nombreux points, mais les différences sont de taille.

    « Qui était votre Maître ? La mirialan, comment s’appelait-elle ? »

    J’ai pris soin de ne pas laisser transparaitre le doute, ma voix est calme et bienveillante. Je cherche simplement à comprendre, je veux juste savoir ce qui motive Helera, si son but est personnel, ou s’il a été inculqué plus tôt. J’ai peur d’avoir été trop directe, mais n’est pas été agressive, rien dans mon attitude ne pourrait être perçu comme une menace. Une divergence d’opinions pourrait néanmoins rapidement dégénérer, ce n’est pas ce que je souhaite.

#17180
La jeune femme attendait la réponse de son interlocutrice qui n’avait pas quitté cet état de doute incessant. Si jamais elle ne voulait pas la rejoindre, au moins pouvait elle l’aider chez les Jedi. Non pas qu’elle n’en était pas capable, loin de là. Simplement, Helera avait peur qu’elle plonge elle aussi … La question qu’elle lui posa ne fut pas du tout en accord avec ce qu’elle avait demandé, mais totalement justifié dans le contexte. L’inquisitrice ne faisait que parler de la mort des Sith à tout va sans précaution. Ce n’était pas très … bien ? Oui, car celui qui voue une haine à son prochain n’est pas meilleur que celui qui fait le mal directement. En tous cas, ce n’était pas comme cela qu’elle voyait les choses. La jeune femme s’apprêta à lui répondre simplement mais elle fut coupée dans son élan par une deuxième question. Là, elle comprit où elle voulait en venir. La question était piège, mais pourtant très intelligemment bien posée. Cette fois, elle prit un peu de temps pour réfléchir à sa réponse, mais fut tout aussi honnête :

-Oui la destruction des Sith est mon choix, mais non je ne les hais pas. J’ai baigné dans le côté obscure toute ma vie, j’ai côtoyé des personnes utilisant le côté obscure, ma compagne elle-même manipulait le côté obscure. Je ne me considère pourtant pas comme une Sith. Ce que j’appelle Sith, ce sont les personnes qui utilisent leurs pouvoirs pour faire le mal. Ils tuent, pillent et autres sans vergogne avec pour seul objectif une ascension vers un pouvoir absolu. Au final, ils meurent seuls, sur un monceau de cadavres. Bien que ce soit un objectif insensé, j’aimerai éviter les monceaux de cadavres. J’aimerai faire en sorte que ceux qui utilisent le côté obscure à des fins personnel soit éliminés. Ceux-là sont la vraie menace, selon moi. Ma compagne est morte de la main d’un Sith, mais même celui-là, je ne le hais pas. J’ai pitié de son âme, et à défaut de pouvoir l’aider, je dois l’éliminer. Comprenez-moi bien, il n’y a pas que les Sith qui font le mal pour le pouvoir. Ces personnes sont moins dangereuses pour la plupart mais tout aussi cruelles. Cette règle s’applique également à eux.

Elle fit une pause et sourit sous son masque, consciente de ce qu’elle allait dire :

-Je suis une idéaliste, je médite pour une galaxie en paix, rien de plus.

Ce genre de propos était digne des Jedi, mais elle préférait être assimilée à eux plutôt qu’à leurs confrères noirs. Elle n’avait pas menti sur ce qu’elle avait dit et jouait carte sur table le début de la conversation. Elle espérait que Mya en était rassurée. Cette dernière lui demanda ensuite le nom de son maître.

-Maître Ash’oorah, la personne la plus noble que j’ai connue.

Sa question avait dérouté la jeune femme car elle ne s’y attendait pas. En fait, cela n’avait rien à voir avec la question Sith et à ce moment même, elle n’arrivait pas à comprendre le sens de sa pensée. Helera n’avait pas de question en retour. Elle avait délibérément accepté de lui faire confiance et cela ne changerait pas, du moins l’espérait-elle. Répondre cependant aux questions de la Mirialan lui permettait d’y voir plus claire dans son propre discourt. Ce qu’elle disait, elle s’y tiendrait. Mya avait besoin de réponse, c’était évident, mais à quelle fin ? Pour se convaincre de refuser son offre ? Ou pour justement se pousser à y aller. La Force était floue et ses propres interprétations confuses. Elle devait bien comprendre qu’Helera n’en retirerait rien qu’elle l’accompagne. Tout en s’adossant à une des consoles cramoisie, elle tenta de lui expliquer :

-Vos questions ne m’ennuient pas, bien au contraire. Mais, avant que vous ne me demandiez autre chose, il vous faut comprendre quelque chose. Je ne serai jamais votre maître, je ne vous demanderai pas de faire des choses pour moi ni même de venir quand je vais vous le demander. Ce que je vous propose, c’est mon aide et rien de plus. Votre vie, c’est à vous de la tisser, je ne m’en mêlerai pas. Si par la suite, vous trouvez dans mon objectif quelque chose qui vous attire, on pourra aviser. Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave.

La jeune femme voulait être claire à ce propos. Mya n’était pas un de ses sensitifs qu’elle cherchait aux quatre coins de la galaxie pour leur apprendre à devenir des gris, non. Mya était déjà formée et n’avait besoin que d’aide selon elle.
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