By Jen'Ari Nekanasaza - ven. 24 avr. 2015 13:07
- ven. 24 avr. 2015 13:07
#17454
Le sélonien attrape Isabo et s'apprête à la mener à l'abris, mais il ne faut pas qu'il parte, j'ai besoin de ses compétences. Je me débarrasse de la machine qui me fait face, la vague de Force que je lui oppose le fait heurter son voisin le plus proche. Je rengaine mon sabre et crispe ma main autour du processeur, Xien n'est qu'à quelques mètres, ce sont sûrement les quelques mètres les plus difficiles à franchir. Je ne compte pas les machines, leurs carcasses et les trous qui minent le terrain. Je m'élance néanmoins vers eux, évitant les pinces et les jambes métalliques. Un robot qui tente de me stopper me percute violemment à l'épaule et je me retrouve au sol. Il s'apprête à me saisir.
Je demeure un genou à terre et tourne mon visage vers le sol poussiéreux, je ferme les yeux. Mon esprit file jusqu'à Xien et Isabo, je les vois, entends la voix du sélonien qui rassure la jeune femme. Je vois les déchets autour d'eux, ils ne sont pas loin, je dois rejoindre Xien. J'ouvre les yeux au moment où la pince s'abat brusquement sur moi, c'était moins une. Quelques mètres derrière moi, la pince du robot frappe le sol et s'y enfonce. Je me relève à quelques pas du sélonien qui m'a tant venté ses prouesses en électronique et mécanique. Je lui tends le processeur.
Je demeure un genou à terre et tourne mon visage vers le sol poussiéreux, je ferme les yeux. Mon esprit file jusqu'à Xien et Isabo, je les vois, entends la voix du sélonien qui rassure la jeune femme. Je vois les déchets autour d'eux, ils ne sont pas loin, je dois rejoindre Xien. J'ouvre les yeux au moment où la pince s'abat brusquement sur moi, c'était moins une. Quelques mètres derrière moi, la pince du robot frappe le sol et s'y enfonce. Je me relève à quelques pas du sélonien qui m'a tant venté ses prouesses en électronique et mécanique. Je lui tends le processeur.
L'alien hoche la tête, s'empare de l'appareil et attrape le bras d'Isabo. Ils poursuivent leur route. Mon épaule est douloureuse, mon senseur crânien est en train de brûler, et un robot hystérique me menace de la pince qu'il a réussi à retirer du sol. Je n'ai malheureusement pas de temps pour lui, la fatigue et l'angoisse s'accumulent en moi, je ne tiendrai plus très longtemps. Je me concentre, ramène mon esprit à moi et le cloisonne. Plus loin, Helera est en difficulté. La machine qui se tient devant moi écope de deux coups d'un sabre fraichement dégainé. La perte de deux membres l'immobilise et me laisse une voie jusqu'à la jeune femme cernée de robots. Je me précipite vers elle et grimpe dans le dos d'une machine de tri pour lui fendre le crâne en deux. Je profite du fait qu'elle bascule en arrière pour rejoindre Helera. Sabre éteint, je m'accroupis près d'elle.
Du plus profond de ma mémoire, je déverrouille un souvenir enfoui. Dantooine, une clairière au beau milieu d'une forêt, les sabres vrombissent et s'entrechoquent, sous mes yeux Sorin tombe au sol et se meurt. Je comprends alors, je ressens son absence, il ne sera plus jamais là. Le vide croit dans mon cœur, la solitude s'empare de moi. Un gouffre béant me déchire, pour la première fois depuis des années je libère ce sentiment, il n'y a pas de haine ou de colère, pas de peur ni de doute, simplement une immense solitude, et bons nombres de souvenirs détruits pour préserver celui là. À ce moment précis, n'importe qui pourrait s'introduire dans mon esprit, il y a là une faille non comblée, un néant dans la mémoire, il n'y a plus rien. Le verrou s'est nourri d'instants de vie vécus pour protéger les quelques secondes qui me définissent à chaque instant.
La présence de Sorin disparait complètement, je suis totalement seule. Cette sensation m'est intolérable, à un tel point que je rejette toute réalité. Je me relève pour repousser un assaillant qui n'existe que dans mon souvenir. La déflagration qui émane de moi balaye les machines, enfonce leurs carapaces d'acier et désoriente leurs systèmes électroniques. Sans m'en rendre compte, j'ai allumé le sabre à la lame violette de mon mentor et la tient devant moi, parant une attaque invisible. Le silence s'abat sur moi.
Du plus profond de ma mémoire, je déverrouille un souvenir enfoui. Dantooine, une clairière au beau milieu d'une forêt, les sabres vrombissent et s'entrechoquent, sous mes yeux Sorin tombe au sol et se meurt. Je comprends alors, je ressens son absence, il ne sera plus jamais là. Le vide croit dans mon cœur, la solitude s'empare de moi. Un gouffre béant me déchire, pour la première fois depuis des années je libère ce sentiment, il n'y a pas de haine ou de colère, pas de peur ni de doute, simplement une immense solitude, et bons nombres de souvenirs détruits pour préserver celui là. À ce moment précis, n'importe qui pourrait s'introduire dans mon esprit, il y a là une faille non comblée, un néant dans la mémoire, il n'y a plus rien. Le verrou s'est nourri d'instants de vie vécus pour protéger les quelques secondes qui me définissent à chaque instant.
La présence de Sorin disparait complètement, je suis totalement seule. Cette sensation m'est intolérable, à un tel point que je rejette toute réalité. Je me relève pour repousser un assaillant qui n'existe que dans mon souvenir. La déflagration qui émane de moi balaye les machines, enfonce leurs carapaces d'acier et désoriente leurs systèmes électroniques. Sans m'en rendre compte, j'ai allumé le sabre à la lame violette de mon mentor et la tient devant moi, parant une attaque invisible. Le silence s'abat sur moi.