L'Astre Tyran

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#17009
-- Au beau milieu d'un tas de ferraille --

[Helera Kor'rial]


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    Les archives envoyées par Ekki indiquent que le vaisseau ce serait posé sur cette planète décharge. Drôle d’endroit pour une escale. En revanche, il nous a été impossible de déterminer l’état du vaisseau, ni même ce qu’il était advenu de l’équipage. C’est la raison pour laquelle je suis ici.

    Le pilote m’a déposée sur une colline peu encombrée où il attendra mon retour, la liaison entre nous est assurée par un simple Comlink, que j’ai rangé dans une des poches de ma combinaison noire. À ma ceinture sont accrochées trois sacoches, dissimulant mes deux sabres et mon carnet de notes. Je suis donc descendue vers l’océan de déchets qui s’étend sur toute la planète Lotho Minor, son seul avantage est que son atmosphère est respirable. Je suis à la recherche d’un HWK 290 dont la coque est marquée du sigle de la Thran Enterprise. Comme tous les appareils possédés par la société d’Ekki, ce vaisseau est doté d’une balise de position repérable par le détecteur que m’a confié Ceran avant de quitter Coruscant. Le signal capté est très faible, je me dirige dans sa direction.

    Je m’attends à trouver de tout ici, ce genre d’endroit attire plus de monde qu’on ne voudrait bien le croire. C’est pourquoi j’ai isolé mon esprit de manière à bloquer toute intrusion et tente de progresser avec discrétion et prudence, marquant régulièrement des pauses pour explorer les alentours par la pensée. J’en profite également pour fouiller un peu, ramassant des bouts de ... trucs. Je repose ce que je viens d’inspecter, aucun intérêt et poursuis dans la direction donnée par le détecteur.

    J’escalade une vieille carcasse qui devait, il y a bien longtemps, être un vaisseau spatial. Après m’être assurée de ma solitude en cet endroit, je m’assoie sur la coque pour marquer une pause. Cela fait maintenant plus d’une heure que je progresse dans les débris, et je n’ai encore croisé personne. Le signal du détecteur s’est renforcé, et je crois désormais distinguer le lieu d’où il provient. D’ici, malgré le brouillard et la poussière, on aperçoit la silhouette de deux vaisseaux, c’est là bas que je me rends. D’un murmure au Comlink, je signale au pilote qu’il me reste encore environ une heure de marche avant d’atteindre mon objectif, en revanche, j’ignore combien de temps je resterai là bas, le temps qu’il faudra pour trouver des réponses aux nombreuses questions qui se posent.

    Le fait de m’approcher de la vérité ne m’inspire pour l’instant aucun sentiment particulier, mais je sais que les émotions viendront bien assez tôt. Je me concentre pour l’instant sur ma destination, écartant les pensées qui pourraient m’être désagréables pour laisser place à une exploration mentale des environs. Des débris, des déchets, un cadavre de Junker qui semble très mal en point, une flaque d’acide à éviter, et ... Je ne suis pas sûre, une présence. Je range le détecteur dans une poche et m’immobilise. Quelque chose évolue vers moi, mais je ne suis pas en mesure de déterminer sa nature. Une autre présence attire soudain mon attention, celle-ci est plus vive, je peux entendre ses pas en tendant l’oreille, elle se rapproche également, mais plus lourdement.

    Je vide mon esprit tout en effectuant deux pas sur ma gauche. J’entre dans l’ombre d’une tôle rouillée, comptant sur la poussière et l’obscurité pour me dissimuler. Je m’applique à m’intégrer dans le décor et emploie toute ma concentration à effacer ma présence, je suis dans l’ombre, je suis cette ombre. Le bruit des pas ne me parvient plus, l’être qui venait vers moi s’est arrêté, j’entends un grognement. Puis la ‘chose’ se remet en route dans la direction opposée. Je perçois toujours les deux présences, l’une d’elle s’éloigne désormais de moi. Je demeure tapie dans l’ombre et le silence, surveillant toujours les alentours. Mon regard scrute chaque recoin de mon champ de vision. Je distingue enfin une silhouette.
#17019
[Quelques jours après la réponse.]



Une avarie de dernière minute. Ou plutôt un problème de dépressurisation, et voilà tout le vaisseau bloqué en orbite de cette poubelle. Elle n’avait pas été choisie au hasard, bien au contraire. Les techniciens voulaient des composants pour réparer la brèche finement creusée dans le fuselage. Pourquoi cela ? A cause d’un champ d’astéroïde évidemment. Les dégats étaient mineurs, mais toute la zone de repos plus le réfectoire n’étaient plus sous pression atmosphérique. Heureusement, personne n’avait été coincés ni même blessé. Ils étaient partis seulement depuis quelques jours de Kuat et devait s’arrêter sur Hutta. D’après les premières estimations, trois jours seraient nécessaires pour colmater les petits trous. Trois jours de retard sur le planing initiale. Le Capitaine Maiev avait donc dépéché une équipe entière de technicien avec Shadow afin de trouver les bonnes pièces. Helera de son côté avait décidé d’explorer, et qui sait, peut-être trouverait-elle du matériel qui pourrait l’interesser. Le capitaine ne lui avait même pas demandé de la faire accompagner, il s’était habitué à la voir partir seule. A ce moment même dans sa chambre, elle choisissait avec soin sa tenue. Malgré les apparences, elle savait que cet endroit était dangereux, peut-être même irrespirable. Les senseurs disaient le contraire, mais elle préferait prévenir que mourir. Elle enfila un pantalon sombre qu’elle utilisait pour les escapades dangereuses. En haut, un simple T-shirt par-dessus lequel elle enfila son armure, ses épaulettes et ses brassards avant d’enfiler sa ceinture. Enfin, elle attrapa son casque par le dessous. Niveau arme, son sabre suffirait. Une fois prête, elle prévint l’intercom de son départ. La voix robotique confirma l’ordre. La jeune femme se dirigea vers le hangar ou le scavenger l’attendait. Il était peut-être gros, mais le cargo serait le bienvenu si elle trouvait de gros objets à ramener.

Les alarmes bipèrent régulièrement, produisant ce son sourd que les techniciens connaissaient par cœur. Le décollage du cargo était imminent. Elle démarra les répulseurs, fit chauffer le moteur subluminique et s’éleva du sol lentement. Une fois le champ de force dépassée, elle dériva la propulsion sur l’autre moteur et déscendit sur la planète. A première vu, il y avait tellement de déchets qu’on aurait pu croire qu’ils s’étaient tous assemblés pour former une sphère. En réalité, c’était juste une décharge planétaire. Où se diriger maintenant ? N’importe où, la Force la guidait. L’arrivée dans l’atmosphère se déroula sans encombre, lentement. Le moteur subluminique s’éteignit et les répulseurs prirent de nouveau le relais. Helera survola la zone, contemplant les colines de gravats. Dans un sens, c’était beau. Les déchets formaient le paysage, ils y étaient maîtres ici. Le Scavenger se posa sur un sol à peu près plat et tous les systèmes de propulsion se turent en même temps, dans un décreschendo aigüe. Helera contempla un moment l’endroit où elle était, tant avec les yeux qu’avec la Force. Puis, elle descendit. L’endroit n’était pas sûr, cela se sentait à plein nez. Son casque la protégeait des éventuels rejets nocifs pour le moment, si tant est qu’il y en avait. Son esprit se projetta dans toutes les directions mais fut vite interrompu par un bruit sourd. A peine arrivée, voilà déjà les ennuis qui commençaient. Elle plaça sa paume contre le sol et ferma les yeux. Les vibrations parcouraient son corps à intervalle régulier, comme un cœur qui bat. Il lui fut impossible néanmoins de déterminer la distance entre elle et ce bruit. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il se dirigeait en sens inverse d’elle. La jeune femme voulait en avoir le cœur net. Elle grimpa rapidement sur une des collines de déchets avec sa grâce de sensitive et s’applati au niveau du sommet. De cette façon, ses yeux pouvaient scruter l’horizon sans qu’à l’inverse on puisse la repérer, dans le principe. Si cette chose était équipée de senseurs, tout était perdu. Une brûme épaisse et orangé emplissait les hauteurs. C’était comme une tempête solaire, sauf que dans ce cas là, c’était probablement de la poussière. En définitif, il lui était très compliqué d’apercevoir quoi que ce soit. La Force elle-même était muette quand à la chose. C’était probablement mécanique, une machine de nettoyage gigantesque probablement. Elle avait vu quelques modèles sur Nal hutta justement. Ces grosses IA étaient principalement utilisées pour des tâches que de simples droïdes de nettoyages ne pouvaient pas faire. Dans ses souvenirs, elles n’étaient pas programmées pour détruire les organiques. Mais un mal fonctionnement ou un piratage et cette théorie tombait à l’eau. Les pas changèrent brutalement de direction, partant perpendiculairement à la direction initiale.

Elle devait se rapprocher encore, mais cette fois, à la surface. En quelques bons, elle se retrouva sur le sol. Une main tendue vers l’avant, elle se laissait guider vers la soi-disant machine, marchant tout simplement. Elle pouvait se faire repérer aisément mais, elle ne pensait pas que quelqu’un vivent sur cette planète. Son radar mental ne détectait rien de toute manière. Pas après l’autre, les yeux fermés, Helera avançait lentement dans l'inconnu.
Modifié en dernier par Helera Kor'rial le sam. 6 juin 2015 09:03, modifié 1 fois.
#17026
    La seconde présence s’approche encore de ma position, à une vitesse qui me semble régulière. Toujours immobile, j’observe autour de moi, cherchant la provenance de l’étranger. L’individu pénètre soudain dans mon champ de vision, en quelques souples bonds, il est au sol, à une vingtaine de mètres de moi. Un humanoïde. En silence, je rajuste ma capuche et le masque qui protège mon nez et ma bouche. Avant d’agir, et malgré la poussière, je prends le temps de détailler celui qui s’approche de moi. Les yeux clos, il avance vers moi, guidé par son instinct, guidé par la Force.

    On peut dire que je n’ai absolument pas de chance. Sur les milliers de charognards qui doivent errer sur ce tas d’immondices, il faut me faut tomber sur un ... Je ne parviens pas à déterminer, et si je m’avance je serais repérée. Donc sur quelqu’un qui maîtrise la Force. La rencontre, bien que déplaisante, me semble inévitable. Je me redresse finalement et abandonne le voile qui dissimulait ma présence. Mon esprit n’en reste pas moins fermé. Je fais un pas hors de l’ombre, observant l’individu qui se tient face à moi.

    Plusieurs options s’offrent à moi, mais ne sachant rien de la personne qui se trouve juste là, je préfère faire preuve de diplomatie. D’une voix nonchalante et totalement dépourvue d’agressivité, je fends l’apparent silence qui règne ici.

    « C’est moi que vous cherchez ? »

    Mon masque noir camoufle le sourire qui étire mes lèvres. Un léger vent se lève, emportant la poussière qui couvrait le sol. Le courant d’air fait grincer une vieille tôle et l’on peut entendre au loin les pas de l’imposante créature déambuler entre les débris. Sans attendre davantage, je m’enquiers de l’identité de mon nouvel interlocuteur.

    « Vous êtes ... ? »

    Pas de politesse outre mesure, un premier contact simple et sans détours me semble être le plus approprié. J’adapterai mon attitude en fonction des réactions à venir. Je demeure toutefois en alerte, prête à réagir vite, en cas d’attaque ou de tout autre signe d’agressivité.

    Quelque part dans les environs, retentit un bruit sourd, l’objet qui vient de s’écraser au sol fait trembler l’air et la terre, si bien que nous en ressentons les vibrations sous nos pieds. Il semblerait que le fracas provienne de mon objectif, mais je ne suis pas encore en mesure de déterminer l’origine d’un tel choc. Un obstacle de plus qui se dresse sur ma route, après un énorme quadrupède non identifié et l’individu qui se tient devant moi.

    J’attends sa réponse, ne quittant pas des yeux la silhouette qui se détache dans la poussière rougeâtre.

#17027
La jeune femme continua à déambuler entre les monceaux de déchets. Son esprit était tourné vers cette chose immense. Elle avait sous-estimé la vitesse de la chose, en vérité, elle n’arriverait pas à la rattraper à cette allure. Sa capuche sur ses épaules, le réticule devant ses yeux s’agitait frénétiquement. Le système de détection était quasiement hors d’usage sur ce genre de planète. A chaque fois, il se focalisait sur un débris qui flottait dans la tempête puis changeait vers une autre etc … Il n’analisait rien, il chahutait. D’un claquement d’esprit, elle éteint le système de détection de son casque et resta là quelques instants, tournée dans la direction supposée de la créature. Sa respiration était calme, sereine. Le son produit était comparable au râle de feu le chef des inquisiteurs, quelques années auparavant sans pour autant être aussi exagéré. Un grand homme, de ce que disait sa compagne. Aujourd’hui, ils avaient tous les deux connus le même destin, alors grand ou pas, ce n’est pas cela qui avait pu les sauver d’un funeste destin. Dans tous les cas … Helera s’arrêta, son esprit tirait la sonnette d’alarme. Son corps ne bougeait pas, tétanisée. Il y avait quelque chose dans les parages, elle l’avait senti pendant un cours instant avant de disparaître totalement. En vérité, son trop plein de confiance avait eut l’effet inverse, elle était destabilisée. Son cœur accelera alors que son regard regardait autour d’elle. Tout d’un coup, elle se sentit observer, comme sur Dathomir, avant de rencontrer la Dame Sith.

Enfin, elle s’arrêta devant une silhouette qui n’était pas là quelques secondes auparavant. Le visage masqué, une capuche sur le haut et son esprit totalement fermé. La peur l’immergea et elle fit un pas en arrière. Un sensitif, un Sith. Sur ce genre de planète, elle aurait dû s’en douter. Première question, et pourtant pas celle dont elle s’était attendue. Non non, elle inspira longuement et rejeta l’ensemble de sa surprise. Les conclusions trop hâtives menaient à une mauvaise interprétation de la situation. Elle ne devait pas montrer de signes de faiblesses. Helera se redressa, posant sa main gauche sur son sabre.

-Je ne vous connais même pas, pourquoi je vous chercherais ?

Sous son masque, elle fronça les sourcils. Les apparences lui indiquaient que cette sensitive était probablement en fuite. Sensitive car son esprit était caché et sa voix et son physique ne pouvait la tromper. Une humanoïde, probablement humaine selon les probabilités. Lentement, la peur laissa place à la curiosité. Helera ne dégageait pas de haine ni même de colère. A l’inverse, elle ne semblait pas particulièrement en paix ou même calme. Son esprit était lui aussi bloqué et elle réagissait comme une personne « normale ». Nouvelle question, ou plutôt elle laissa planer une fin interrogative. La jeune femme, sur une note d’humour et de sarcasmes répondit :

-En expédition.

Sans pour autant bouger, elle attendait de voir les prochains mouvements de l’inconnue. Un bruit sourd fit trembler la terre, Helera tourna instinctivement la tête vers l’origine du bruit. On se croirait réellement dans un cimetière. Helera se détendit et s’exprima avec le même ton que les maîtres Jedi lui avaient parlé la première fois.

-Qui que vous soyez, je ne suis pas là pour vous nuir. Je m’appelle Helera. Sachez cependant que si vous n’avez pas de contrôle sur le côté obscure, je serais dans l’obligation de vous supprimer.

Au final, les maîtres n’auraient pas tellement parlé comme cela, mais peu importe. Elle s’était tout d’un coup improvisée justicière. Ce n’était pas son genre pour autant, tout ce qu’elle voulait c’était détruire les Sith, comme par mal de monde en réalité. Non, en fait parler sur ce genre de ton en face d’un être à l’esprit camouflé lui révelerait la nature de la personne en face. Un Sith, un vrai ne se laisserait pas parler comme cela et son arme serait dégainée dans les secondes qui allaient suivre. Si jamais c’était quelqu’un d’autres, alors peut-être que la jeune femme pourrait avoir de la conversation.
#17029
    Elle venait de réagir exactement comme je l’avais prévu. Je prends soin de ne pas signaler la présence de mes deux sabres lorsque sa main se dirige vers le sien. Ses réponses, à défaut de me mettre en confiance, me confirme que nous poursuivons un objectif global commun. D’un geste de la main, je rejette ma capuche en arrière et abaisse mon masque, dévoilant ma peau verte ornée de tatouages et mes yeux d’un bleu azur. Mes cheveux sombres sont tirés en arrière et attachés en queue de cheval. Mon senseur crânien est immédiatement agressé par la chaleur et la poussière, je replace donc ma capuche avec une petite grimace. Puis adresse finalement un sourire à l’inconnue.

    « Vous n’avez pas de crainte à avoir. Mon nom est Mya.
    Je suis à la recherche d’un vaisseau qui s’est posé ici il y a des années.
    Comme tant d’autres ...
    »

    Je ponctue ma phrase en désignant les amas de débris. Je m’approche un peu de mon interlocutrice tandis que le vent semble retomber.

    « Qu’est-ce qui vous amène sur cette planète ? »

    À ce moment précis, un nouveau choc se fait sentir. Quelque chose se met en mouvement à quelques kilomètres d’ici. Je préfère imaginer que c’est l’une des nombreuses machines de tri qui se trouve sur les planètes décharges, de toutes façons je n’ai aucunement l’intention d’étendre mon esprit aussi loin, je ne suis même pas sûre d’en être capable. J’espère simplement que mon pilote n’a pas eu de problème et n’en aura pas.

    Mon regard revient à l’inconnue, je la détaille un instant, elle me parait désormais beaucoup plus sûre d’elle. Au fond de moi je souhaite que cette attitude ne soit pas une ruse destinée à endormir mon attention. Je demeure donc en alerte, prête à réagir au moindre mouvement suspect, sans pour autant me laisser aller à des suspicions infondées. Maître Morelion m’a signifié que les jugements hâtifs ne devaient pas faire partie de mon mode opératoire, je chasse donc les pensées empruntes de doute qui envahissent mon esprit. Un doute m’habitait autrefois, le combattre se révéla être une véritable épreuve. Pour ne pas empoisonner mon contact avec cette jeune femme, il me faut rejeter mes appréhensions.

    Une présence attire soudain mon attention, je tends l’oreille et perçois de nouveau le pas lourd de la créature qui m’avait flairée. Le vent a dû lui apporter notre odeur.

    « Ne restons pas là. »

    Je me remets en marche dans la direction de mon objectif, invitant Helera d’un signe de main. Je n’ai absolument pas l’intention de devenir la proie de cet animal, et encore moins l’envie de l’affronter. Une trentaine de minutes de marche me sépare du vaisseau, ou du moins de sa balise. Je n’ai plus qu’à espérer que le vaisseau se tienne bien autour de son émetteur estampillé Thran Enterprise.

#17035
Après quelques secondes de défi, l’inconnue rejette sa capuche en arrière, lui dévoilant un visage vert, orné de tatouage géométrique. Une mirialan, peut-être la seule race non humaine pour qui Helera avait de l’estime. En fait, dès qu’elle vit ses traits, elle fut apaisée naivement. Son premier maître faisait parti de cette race et elle avait constitué un poids fort dans son enfance. Encore aujourd’hui, si jamais elle avait du respect pour les Jedi, ce n’était que grâce à elle, à ses enseignements et à sa présence. Qui plus est, son interlocutrice était probablemement une sensitive comme elle. Espérons qu’elle soit du bon côté, à défaut de ne pas partager la même vision de la Force. Sous son masque, Helera sourit. Elle ne semblait pas enclin au combat, ni même à la tuer. C’était rare et inespéré sur cette poubelle. Cependant, elle remit très vite sa capuche, l’atmosphère de la planète oblige. D’un geste de la main en direction des débris, la mirialan s’approcha et lui demanda ce qu’elle faisait ici. Le réticule du casque réapparu et se déplaça sur son visage, de tatouages en tatoutage. Non, ce n’était pas les mêmes. Qu’est ce qu’elle avait espérer, retrouver des souvenirs vivants ? Son visage resterait dans la mémoire du casque, jusqu’à ce qu’elle les étudie plus précisément sur le vaisseau. Helera croisa les bras dans son dos avant de lui répondre.

-Je vous l’ai dit, je suis en expédition. Nous faisons quelques réparations sur notre vaisseau principal.

Les questions allaient suivre, et déjà elle savait lesquelles. C’était normal après tout, même si elle n’aimait pas donner trop de détails. L’alien avait beau ressembler à son ancien maître, si elle partageait les mêmes opinions qu’elle, alors il serait possible qu’elle veuille lui nuire désormais. Il ne fallait pas espérer ce genre de chose, mais ne sait on jamais. Dans tous les cas, Helera n’attaquerait sûrement pas la première. Le choc qui avait été produit pendant sa réponse ne l’avait pas ébranlée cette fois. Elle était concentrée sur son interlocutrice. L’autre cependant détourna la tête un instant. L’alien sembla troublée quelques instants, ses sens se répercutant dans les environs. Quelque chose que l’inquisitrice n’avait pas flairée ? C’était possible, elle n’était pas omnisciente après tout. D’un geste de la main, Mya l’invita à la suivre et ensemble elles se dirigèrent dans une direction inconnue. La suivre représentait un gros risque. A tout moment, elle pourrait tomber dans un guet-apens. Les Jedi ne sont plus ce qu’ils étaient. Tout en choisissant ses mots, la jeune femme demanda :

-Vous êtes une sensitive, n’est-ce pas ? Une Jedi.

La question sonnait plus réthorique que réellement interrogatif. Elle devait en avoir le cœur net. Même si ce n’était que des mots, sa parole sonnait vraie. Depuis le décès de Jenna, la confiance n’avait pas été le sentiment qu’elle avait le plus partagé avec autrui. Là cependant, tout au fond de son esprit, elle voulait le faire, croire ses mots. La logique revenait néanmoins toujours au galop. Tiraillée entre croyance et espérance, c’était toujours pareil. Au bout d’une dizaine de minute de marche, Helera s’arrêta, faisant fit des éventuels dangers que l’autre avait flairé. Pendant un instant, elle baissa sa tête masquée, elle avait trop souffert pour se permettre de se laisser aller. Sous le métal, son visage était déformé par le doute et la multitude de questions. Sa voix trembla au début, mais redevint fluide très vite.

-Avant que l’on aille plus loin … je dois savoir à qui j’ai à faire. Je ne peux vous suivre aveuglement. En retour, je vous dirai ce que vous avez besoin de savoir à mon sujet.

Elle regarda les alentours, prenant soudainement conscience d’être au milieu d’un no man’s land poussiéreux.

-Mais vous avez raison sur un point, mettons nous à l’abris avant que le vent ne se lève vraiment.
#17039
    Je replace correctement mon masque et reprends ma progression au beau milieu des déchets. Je constate avec une agréable surprise que la jeune femme me suit. Les réparations sur un vaisseau me semblent être une parfaite raison de venir s’échouer ici, le tas de ferraille qui recouvre la surface de cette planète ferait le bonheur de n’importe quel mécanicien. La dénommée Helera ne me parait pas décidée à me dévoiler son visage. Je n’en saurais sans doute pas plus sur elle, mais cela ne me pose aucun problème : l’heure n’est pas aux bavardages. Du moins c’est ce que je croyais. La question que j’attendais tombe finalement. Je jette un coup d’œil vers l’inconnue.

    « J’ai suivi la formation des Jedi. »

    Pour beaucoup de mirialans sensitifs il est difficile de se positionner clairement par rapport aux camps définis par les Jedi et les Sith, notamment à cause de la perception particulière que nous avons de la Force. Je me rends compte que ma réponse pourrait être mal interprétée, cependant le ton ne laisse entendre rien de plus. Il est vrai que nous considérons souvent que les Jedi et les Sith sont deux groupes partageant des convictions et des perceptions de la Force différentes. Ma famille, et la branche religieuse suivie, m’ont conduite au Temple Jedi, il n’ya rien à ajouter.

    Derrière moi, Helera s’arrête et je perçois comme une hésitation, autant dans sa voix que dans son attitude. Tournée vers elle, j’écoute ses réticences, puis son retour à la réalité. Elle se ressaisit mais je ne sais que penser de son attitude. La jeune femme me semble être une sensitive, mais le doute l’habite, et je sais à quel point un tel sentiment peut être destructeur.

    « Je ne suis personne, Helera, j’ai passé toute ma vie cachée, hors de portée de la guerre.
    Je suis insignifiante. Et je n’ai, pour le moment, pas besoin d’en savoir plus sur vous.
    »

    J’extirpe le détecteur de ma poche et consulte son écran. Mon regard se pose sur le masque qui se tient en face de moi.

    « D’ici vingt minutes nous devrions atteindre le vaisseau que je recherche.
    J’ai l’impression qu’il est encore en bon état et pourra nous abriter.
    »

    Je marque une pause et me risque à tendre mon esprit vers Helera. Je ne trouve qu’une porte close, infranchissable. Tout comme moi, elle a cloisonné sa pensée, la plaçant hors d’atteinte des curiosités d’autrui. Mon impression ne s’envole pas pour autant. J’ai ressenti, un cours instant, une peine s’emparer de la jeune inconnue. Je range le détecteur, puis je fais quelque pas, portant mon regard sur l’amas qu’il faudra escalader ou contourner. J’ai cru sentir tout à l’heure qu’il masque un lac d’acide, ou quelque chose d’approchant, de quoi faire fuir n’importe quel être vivant raisonnable. Nous serons peut-être tranquille pendant cette partie du trajet. Je me risque finalement à poser une question.

    « Qu’est-ce-qui ne va pas ? »

    Je doute que la jeune femme ne m’apporte une réponse, il faudrait pour cela que nous éprouvions une forme de confiance mutuelle, ce qui n’est pas le moment pas le cas. Il se pourrait également qu’Helera ait mal interprété mes paroles, mais j’ai pris soin de ne faire preuve d’aucune forme d’agressivité, je ne cherche pas le conflit, ni même à masquer des informations me concernant. Simplement ... certains événements qui ponctuent ma vie sont des sujets douloureux, et l’endroit n’est pas idéal pour une telle discussion. La coque du vaisseau devrait nous offrir un répit propice au dialogue.

#17043
La réponse ne lui convenait pas. Suivre la formation des Jedi ne voulait pas dire en être un. De plus, l’utilisation du passé voulait dire que cela n’était plus d’actualité. Helera aussi avait suivi la formation des Jedi, le seigneur Vador également. C’était peut-être un cas extrême, mais cela n’alla pas en rassurant la jeune femme qui avait croisé les bras, juste avant de s’enfuir avec elle. Quant à sa réponse immédiate, elle l’intéressa plus qu’elle ne la rassurait. Ce n’était pas la réponse d’une Sith, elle en était désormais certaine. Une sensitive qui peut-être avait choisi une autre voie. Une voie passant entre toutes les autres, tout comme elle. Peut-être qu’elle avait en face d’elle une autre partisane de l’ordre qu’elle était entrain de créer. Sous son masque, une esquisse de sourire se dessina. Son instinct lui disait de lui faire confiance. La Force parlait, Helera en avait la certitude. Ce n’était pas le fruit de sa simple interpretation. La logique n’intervenait pas.

Mya attrapa un scanner de sa poche avant de lui expliquer son objectif et peut-être le lieu de leur survie pour les quelques heures qui allaient suivre. Helera acquiesça. De toute manière, il était trop tard pour rebrousser chemin. Une multitude de questions envahissaient désormais son esprit. Certaines plus pressantes que d’autres, elles devaient être effacées de son esprit. Sa plus grande crainte mise à part une nouvelle crise obscure était de ne pas savoir. Elle se surprit elle-même à penser à la connaissance et au côté obscure dans la même phrase. L’intégration avait pris du temps, des gens étaient morts pour elle, et contre elle. Enfin, elle avait l’impression d’apercevoir comme une lumière au bout de ce tunnel qui n’en finissait pas depuis ses 17 ans. Approximativement, ses souvenirs des coups étaient un peu éreintés, son cerveau préférant oublier que revivre. C’était normal et elle préférait cela. La jeune femme chassa ces pensés parasite au prix d’un grand sentiment de tristesse et solitude laissés à la place. Pas cette fois, pas encore … Sa respiration avait déjà commencé à accélérer. La paix et la sérénité, les fleurs dans un immense parterre verdoyant, des immenses croiseurs impériaux en orbite autour de l’anneau métallique orbitale. La plus image de la paix, c’était probablement cela. Un moment, son esprit failli dériver vers sa conjointe, mais retourna dans l’instant sur la visualisation d’un système mécanique. Au moins, il n’y avait jamais de problèmes assez compliqués pour ne pas être résolus dans la mécanique. Quand elle revint à elle, le décor avait déjà changé, les deux femmes étaient devant un monticule de déchets placés devant eux. Sa respiration avait reprit un rythme normal, tandis que la mirialan se risqua à lui demander si tout allait bien.

Instinctivement, Helera regardait derrière elle. Rien. Son visage se tourna vers le visage vert, à demi-enveloppé sous la capuche trop grande.

-Ne vous inquiétez pas, je ne vous ralentirai pas.

Cela ne répondait pas à sa question. Elle s’en était rendu compte après avoir conclue sa phrase. Pas cette fois, les Jedi avaient été claires à ce sujet. On ne détourne pas une réponse. Elle n’avait pas un seigneur Sith en face d’elle. Ce n’était qu’une sensitive, donc pas de raison d’être sur la défensive. Helera reprit donc :

-Je vais bien, j’ai juste été prise de vertiges. Je vous expliquerai en lieu sûr.

Oui, elle allait le faire, c’était décidé. La thérapie passait aussi par là. Helera allait faire confiance à l’alien, lui raconter tout ce qui ne la mettrai pas en danger directement. Helera entreprit alors d’escalader la colline artificielle, accompagnée de Mya. Très rapidement, les deux jeunes femmes atteignirent le sommet, découvrant alors quelques vapeurs qui s’échappaient par intermittence. Les trous par lesquelles elles s’échappaient avaient été creusés par un acide très corrosif et sûrement mortel à l’inhalation. La colline qu'elles avaient escalader formait en réalité un cercle plus ou moins de la même taille Au centre, un énorme vaisseau. C’était cela le but de la mirialan ? En vitesse, elles passèrent entre les geysers mortels et le sol qui manquaient de se défausser sous leurs pieds pour atteindre la carcasse. Cette vue lui rappelait celle de l’immense super destroyer qu’elle avait aidé à récupéré. Il y avait quelques dizaines de kilomètres de carcasse en moins, mais il n’en restait pas moins imposant.
#17045
    Le HWK 290, enfin sous mes yeux. Je n’ose le croire. Je dégaine le détecteur, trente ans après, il est toujours là. Alors que je m’apprête à poser la main sur la coque du vaisseau, quelque chose attire mon attention, quelque chose que je n’avais pas détecté. À vrai dire, je n’ai jamais tendu mon esprit vers cet endroit, certainement par peur de ce que je pourrais y trouver. De sorte à ne pas ralentir ma progression, j’ai préféré ne pas m’aventurer ma perception jusque là, je me rends compte désormais que j’aurais mieux fait. Ils sont deux, une boule d’agressivité et une puissance qui m’apparait à la fois douce et dangereuse. J’esquisse un pas de recul alors que l’un d’eux bondit sur le sommet de la carcasse et nous interpelle d’une voix rauque.

    « Pas un geste, bande de primates ! »

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    Le sélonien qui se présente à nous tient fermement un blaster, prêt à faire feu.

    « Ce vaisseau est à nous, on l’a trouvé les premiers ! »

    La hargne marque ses traits et révèle ses dents pointues, en revanche, ses yeux demeurent cachés par ses lunettes de pilote. Il ne porte qu’un treillis kaki, ce qui laisse à penser qu’il n’est pas conscient du danger qu’il court ici. J’effectue encore une retraite, en espérant qu’Helera n’ai pas une réaction trop impulsive. Je lève mon scanner en évidence, exposant la coque marquée du T majuscule inscrit dans un losange de la Thran Enterprise.

    « Ce vaisseau appartenait à ma famille, je n’ai pas l’intention de le récupérer.
    Je veux juste comprendre pourquoi il s’est retrouvé ici.
    »

    Le sélonien grogne tandis qu’il compare le sigle fade estampillé sur la carcasse à celui que je tiens dans la main. Il lève de nouveau son arme et je m’apprête à dégainer un sabre. Il stoppe soudain son geste pour jeter un coup d’œil derrière lui.

    « Ok, c’est bon. Amenez-vous ! »

    Je lance un regard interrogatif à Helera qui se tient à côté de moi. Il semble que quelque chose ait joué en notre faveur, mais je ne parviens pas à déterminer d’où cela peut provenir. Nous contournons le vaisseau pour en atteindre la porte. Là, nous découvrons une jeune femme d’une vingtaine d’années à la chevelure rousse, affairée à trier de la ferraille et à la ranger soigneusement dans des caisses métalliques. Elle lève un regard scintillant vers nous et nous adresse un sourire radieux tandis que le sélonien nous surveille depuis le vaisseau.

    Image

    Je n’ai pas le temps de la saluer, sa voix a déjà envahi ma tête, ses lèvres ne sont pourtant pas en mouvement, et son regard m’indique qu’elle s’adresse à nous deux.

    * Bonjour, et désolée pour l’accueil de Xien, cette planète le rend irritable.
    Je m’appelle Isabo, nous sommes des explorateurs venus chercher quelques antiquités.
    *

    Sa voix est claire et mélodieuse, et malgré les efforts réalisés pour cloisonner mon esprit, je l’entends comme si elle s’adressait directement à nous. Une télépathe, elle n’entre pas dans notre esprit, mais utilise la partie active de notre cerveau pour communiquer. C’est impressionnant. La surprise inhibe toutes mes réactions.
#17074
Elles avancèrent côte à côte à travers le champ de vapeur, évitant avec soin toutes les émanations. Le vaisseau s’étendait à quelques mètres devant elles, véritable mastodonte déchiqueté par quelques atterrissages en catastrophe. Qu’est ce qui pouvait intéresser une mirialan dans ce tas de tôles. Helera jeta un coup d’œil à son consœur sensitive, mais un élément extérieur vint perturber sa concentration, l’obligeant à taire sa question jusqu’à plus tard. La Force avait bougé, de manière très légère. Elles n’étaient pas seules, quelqu’un d’autres les observait, l’inquisitrice en avait le cœur net. Cela ne pouvait provenir que du vaisseau, il était fortement possible que quelque chose … Un autre alien braquait un blaster sur elles, l’air fermement décidé à garder sa nouvelle trouvaille. Helera fronça les sourcils et posa la main vers son sabre, prête à le dégainer si un tir fusait. Mya se recula de quelques pas, comme réceptive aux menaces du Bothan, ou quelque chose comme cela. Sa race ne lui était pas encore connue. Helera l’imita donc, ne sachant pas ce qu’elle préparait, ni même si elle avait quelque chose en tête. Elle ne voulait pas attaquer leur agresseur sans raison, la mirialan sembla d’accord sur ce point. Cette dernière avoua alors les raisons de sa visite. Elle revendiquait le vaisseau comme étant le sien et ne cherchait qu’à savoir comment il s’était retrouvé là. Quoi de plus logique. Le pirate lève de nouveau son arme mais retient son geste avant de les inviter à avancer.

La surprise était autant sur le visage de Mya que sur celui d’Helera. Quoi que l’inquisitrice flairait le piège à plein nez. C’était trop facile de venir ici, de simplement prétendre que l’on ne va pas toucher et de se faire accepter, surtout de la part d’un pirate. Cette fois, son double sabre fut dégainé et prêt à l’emploie. Après tout, rien ne lui disait que tout une légion ne les attendait pas de l’autre côté du vaisseau. La Force en tous cas ne lui disait rien dans ce sens, ce qui était le plus troublant en réalité. A l’autre extrémité, il n’y avait pas les dizaines de soldats qu’elle avait redoutés, seulement … Helera regarda de plus prêt et faillit lâcher son arme, « Jenna … ». La ressemblance est frappante, sauf pour les yeux. Son cœur bat la chamade et toute sa barrière mentale s’effondre comme un château de carte. « Ce n’est pas elle, Jenna est morte ». Elle se répéta cette phrase plusieurs fois, alors qu’une unique larme commençait à se former sur son visage masquée. Impossible à chasser, la goutte d’eau perle sur sa joue jusqu’à la base du masque où elle s’arrête. Helera s’appuie sur la coque du vaisseau, s’étant légèrement reculée par rapport au groupe. La voix cependant insiste sur son esprit et elle ne peut se résoudre à la chasser. Elle contrôla sa respiration de sorte à pouvoir réfléchir convenable. La barrière de son esprit se reforme lentement et quelques minutes après sa rupture, elle est de nouveau totalement opaque.

Donc ce n’étaient pas des pirates, très bien. Des antiquaires ? Elle n’y croyait pas non plus. C’était juste une manière un peu plus distinguée pour dire qu’ils prenaient les objets avec de la valeur. Helera laissa la sensitive parler, ne sachant de toute manière pas quoi dire, ce n’était pas elle qui cherchait à comprendre les raisons de ce crash. Par politesse, elle lui adressa un bref mouvement de tête, sa main contenant toujours son arme. La télépathe les regardait toutes les deux, des caisses empilées en face d’elle. Ce n’était pas à son tour de jouer.
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