L'Astre Tyran

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#17181
    J’ai mes réponses. Elles sont satisfaisantes, c’est bien là la vision d’un maître mirialan, mais employées pour des objectifs propres à Helera. C’est plus que satisfaisant. La dernière remarque de la jeune femme me parait néanmoins déplacée. J’ai passé l’âge de me plier en quatre pour un maître, même si je sais pertinemment que Gwindor Morelion s’imagine avoir actuellement deux padawans, je ne le considère pas pour autant comme mon maître. Mon maître est mort sur Dantooine, il demeurera à jamais mon seul maître, je partage sa vision de la Force et de la vie. Cela ne m’empêche pas d’avoir beaucoup de respect pour Maître Morelion, pour sa sagesse et son expérience. Mais les faits sont là, nous avons le même âge, j’aurais préféré qu’il ait le bon sens de me proposer son aide, rien de plus, précisément comme Helera vient de le faire.

    Il m’est difficile, suite à cela, de ne pas porter de jugement sur les Maîtres de l’Ordre. Une partie de mon cerveau tient à me rappeler que cette formation est désormais mon choix propre. J’étais loin du Temple Jedi, isolée, ils n’auraient pas cherché à me retrouver, mais j’y suis retournée par choix. Je ne peux blâmer Maître Morelion d’avoir simplement donné une suite positive à ma requête. Il m’apparait cependant clairement que cette situation ne durera pas longtemps, je ne supporterai pas cet état plus de quelques mois. J’espère que le Conseil en est conscient.

    Mon regard déambule dans l’espace clos de la salle de contrôle, il va et vient entre les parois, parfois se pose un instant sur Helera. Mais il n’y a plus aucune pensée. Le brouillard est levé et je distingue les différents chemins qui s’offrent à moi. La jeune femme me propose une voie des plus tentantes, la liberté, tout simplement. Je ressens l’entrave du Temple Jedi, de la formation, de mon mentor. Je pourrais, aujourd’hui même, bifurquer, prendre un tout autre chemin, faire un tout autre choix.

    Ma main se pose sur la poche droite de ma ceinture, elle contient l’arme de Sorin, et me rappelle pourquoi je suis retournée là bas. Le verrou mental saute soudain et le souvenir de sa mort s’empare de mon esprit Je ne suis pas sûre de parvenir à maintenir le rempart qui me protège. Cette douleur, je la connais bien, elle m’accompagne depuis dix ans, je l’ai scellée au détriment de nombreux souvenirs, mais jamais je n’ai pu la faire taire. Je demeure impassible tandis que les images défilent, mais en mon fort intérieur, mes émotions l’emportent. Je sais qu’il est facile de s’emparer de cette puissance, je l’ai déjà fait, par colère, par désespoir. Ces sentiments n’ont plus lieu d’être. Je chasse mes pensées mais le verrou demeure ouvert.

    Toute mon attention revient à Helera. Je suis incapable de dire pendant combien de temps je suis restée silencieuse. La proposition est toujours en suspens. Je souris tristement, mais je me sens bien plus forte qu’en arrivant sur Lotho Minor. Le chemin se dessine devant moi avec netteté, j’ai trouvé, maintenant je sais.

    « Il n’est pas encore temps. Nos chemins se croiseront à nouveau.
    Ce jour là, ma réponse sera bien différente, mais en attendant, je dois retourner auprès des Maîtres Jedi.
    »

    Mon dernier battement de cils me révèle le visage fin d’Helera, elle attend la réponse que je lui annonce aujourd’hui. En rouvrant les yeux, je ne vois que son masque de métal. Un sourire étire mes lèvres.

    « C’est une promesse, Helera. »

    C’est une certitude. La Force a souvent inspiré des rêves qui se sont toujours révélés être le reflet de la réalité. Chaque rêve requiert son propre niveau d’interprétation, mais tous se sont réalisés. C’est la première fois que ce genre de vision m’apparait alors que je suis éveillée, cela n’en reste pas moins une promesse de futur. Une seule chose pourrait m’amener à croiser à contre-sens le chemin de la jeune femme : les Siths.

#17195
Une fois son speech terminé, Helera avait attendu que Mya réfléchisse. Ce n’était pas le genre de décision facile à prendre. A l’inverse, elle-même avait mis près d’un an à se rendre compte que le côté obscure n’était pas la voie la plus judicieuse. Il lui avait fallu ensuite attendre malheureusement la mort de Jenna pour comprendre que personne ne pourrait mettre un terme à cette guerre si tout le monde se regardait le nombril. Cette pensée qu’elle croyait juste avait néanmoins besoin d’être améliorée. Dans le cas contraire, elle ne ferait que recréer un dogme de plus. La Galaxie n’avait pas besoin de cela. Il fallait de l’action, sauver ce qui peut l’être et laisser les politiciens s’entre-déchirer des territoires. Quoi qu’il en soit, les sensitifs devaient perdurer, c’était nécessaire. Une perturbation vint la sortir de ses pensées et instinctivement elle se retourne vers Mya. S’il y a cinq minutes, son regard passait de droite à gauche sans interruption pour y chercher une réponse, il s’était désormais figé. Nul ne saurait dire ce qu’il se passait actuellement. Est-ce que Mya était encore plongée dans une vision ou était-ce un souvenir qui remontait à la surface.

La voyant porter la main à son sabre laser, Helera comprend que ce n’était sûrement pas une vision. Son casque fit un zoom au niveau de ses yeux et elle les vit comme s’ils étaient de la taille d’une personne. Les pupilles dilatés, le regard dans le vide, il n’y avait aucun doute. Sa vision revint au plan normal et s’adossa à une console tout en la regardant lutter. Le conflit intérieur était discernable malgré les protections. C’était comme dans une tempête. On ne voit pas les éclairs mais le son et la lumière laissent à penser qu’ils sont là. Le même principe se produisait en ce moment. Quel était la forme de ces éclairs, Helera était incapable de le dire. Cette fois, elle ne lui envoya pas de l’aide mentale, la laissant avec ses propres souvenirs. Pourquoi ? Tout simplement pour la laisser affronter ses démons intérieurs. Ceux que personne ne peut chasser. Pendant presque cinq minutes, Helera la fixa, surveillant ses mouvements et son esprit, au cas où le côté obscure viendrait à passer par là. Rien ne se produisit néanmoins, et c’était tant mieux. Comme si rien ne s’était passé, la mirialan releva la tête et lui annonça son projet. Il y avait des choses qu’elle devait régler avec les maîtres, soit. Elle espérait de tout cœur que pendant ce lapse de temps, elle ne sombre pas dans les souvenirs, car les maîtres actuels ont une fâcheuse tendance à détruire sans comprendre. Ce serait dommage de se faire tuer par des Jedi. Mya conclut sa phrase par une promesse, chose assez forte et que les sensitifs respectaient, les plus nobles du moins.

Tout en souriant sous son masque, elle lui répondit :

-Et à ce moment-là, je serais là.

Elle pianota sur son brassard droit. Une sorte de scanner apparu, avec un plan de la zone sur une dizaine de mètres. Au bas à droite, les coordonnés, et un numéro de fréquence holographique. Helera se rapprocha et tendit sa main droite tout en lui montrant le chiffre.

-Dès que vous serez prête, vous pourrez me joindre via holocommunicateur sur cette fréquence. Sinon, la Force est un moyen plus direct.

Mais la Force était aussi beaucoup plus capricieuse. Ce serait à voir dans le futur. Après un temps d’attente, Helera regarda en direction de l’entrée.

-Mais je crois que vous aviez une piste avec ses pirates. Nous ferions bien d’aller les interroger.

C’était une amorce pour l’inviter à continuer ce pourquoi elle était ici. Après tout, elle avait toujours la trace de ses parents à repérer. Helera était persuadée que la Force lui avait parlé plus tôt, en la sommant de s’entretenir avec les pirates. Peut-être obtiendrait-elle ce qu’elle recherche.
#17200
    Je saisis mon datapad pour noter la fréquence présentée par Helera. Je l’enregistre avec soin, mais reste persuadée que cette information ne m’est pas utile. Je la retrouverai le moment venu. Je dois d’abord terminer ce que j’ai commencé. L’évocation des pirates qui se tiennent au dehors me rappelle à l’ordre. Je chasse mes dernières pensées et me reconcentre sur mon objectif premier. Il y a néanmoins une dernière chose que j’aimerais exprimer.

      « Helera ... Vous m’avez déjà beaucoup aidée. Merci. »
    Un mince sourire étire mes lèvres tandis que je replace ma capuche et me dirige vers l’étage inférieur. Je descends l’échelle que nous avons escaladé tout à l’heure, traverse la soute mangée par la rouille et retrouve enfin l’air pollué de la planète décharge. La jeune femme rousse se tourne vers nous avec un sourire radieux, je m’attends à ce qu’elle s’adresse à nous par la pensée, mais rien ne s’incruste dans ma tête. Je lui rends poliment son sourire. Le poilu agressif est descendu de la coque du vaisseau et termine de boucler les caisses métalliques. Il lève à peine le nez vers nous en émettant un grognement rauque. Je remarque alors que trois autres personnes les ont rejoins. Deux humains de grande taille aux traits si similaires qu’on ne peut aucunement douter de leur fraternité. Et une femme au crâne rasé, à l’air encore moins commode que le sélonien au blaster. Ils nous saluent tous les trois d’un signe de main, il semblerait qu’ils aient été mis au courant de notre présence. Je jette un coup d’œil à Helera puis m’adresse au petit groupe qui nous regarde.

      « Qu’êtes vous venus chercher sur cette planète ? »
    Le sélonien se relève après avoir refermé la dernière caisse. Il nous toise d’un air méfiant et nous désigne d’un signe de tête dédaigneux. Je fais preuve d’un grand calme mais demeure en alerte.

      « Et vous alors ?
      - Je vous l’ai dit tout à l’heure. Vous n’avez rien d’explorateurs ... »
    Le sous-entendu est très clair, mais aussi très osé. Je menace directement le petit groupe, et les séloniens ont la susceptibilité facile, doublée d’un sens de la famille poussé à l’extrême. Il porte la main à son blaster, mais la voix d’Isabo l’arrête net.

      * Pourtant nous en sommes. Je suis Isabo Daerenth, je viens de Dargul.
      Nous sommes, en quelques sortes, en mission pour un collectionneur d’antiquités.
      *
      - Iss Daerenth est un conservateur, pas un collectionneur.
      * C’est exact. C’est mon grand-père. *
    Sa réponse ne m’étonne pas, ce qui m’étonne c’est de savoir cette charmante demoiselle ici, à fouiller dans la ferraille. Je ne connais la famille des Daerenth que par les histoires autrefois contées par les sœurs du temple où officie Henna.

      « Vous êtes télépathe, vous êtes une sensitive,
      et issue d’une riche famille influente de Dargul. Que faites vous ici ?
      »
    La jeune femme baisse la tête, son visage me semble envahit d’une grande tristesse. C’est effectivement une sensitive, je percevais sa puissance bien avant de croiser son regard, mais elle est incapable de confiner ses émotions, de se protéger. Les sentiments qui émanent d’elle sont très puissants, ils déferlent sur nous comme une tempête de haute mer. Je regrette d’avoir été si directe.

#17217
La phrase de Mya la toucha, sincèrement. Helera resta pantoise quelques instant, un sourire qui lui parcourait les lèvres. C’était cela sa voie, elle en était sûre désormais. Traquer, tuer ou même faire parler, c’était facile. Mais faire le bien autour de soi, aider les autres. C’était réellement ce qu’elle préférait. Elle aurait dû y penser plus tôt en fait, mais jamais elle n’avait eu l’occasion de mettre cela en avant. Si Helera avait aidé la mirialan, le retour était également vrai. Enfin elle allait orienter l’éducation des futurs jeunes de l’ordre, orienter sa vie envers les sensitifs et surtout envers les peuples de la galaxie. Cela ne serait pas comme les Jedi, ce serait mieux. Aucune politique ne viendrait s’immiscer la dedans. Helera ne cacha pas son enthousiasme mais ne répondit pas à Mya, se contentant d’hocher légèrement la tête. Toutes deux empruntèrent ensuite l’échelle qui les mena vers la sortie. Là, les deux pirates continuaient à faire ce qu’ils savaient faire de mieux, accompagnés cette fois de trois autres humains. Le réticule entoura la tête et émit un bip négatif avant de s’éteindre automatiquement. Helera ne leur rend leur salut que par un hochement de tête. C’était à Mya de parler, car c’était elle qui devait trouver des réponses. Si Helera s’en mêlerait, elle ne ferait que provoquer des turbulences qui ne feraient qu’éloigner la piste ou au mieux la brouiller. Elle prit appui dans un coin, les bras croisés.

Dans un premier temps, le dialogue ne débuta pas, les pirates n’ayant toujours pas compris que la Force pouvait leur révéler ce qu’elles avaient envie de savoir. Ils s’évertuaient dans cette voie de tromperies. Les sous-entendus vont bon trains et la sensitive rentre en jeu. Mya semble gérer la situation et même connaître des noms qu’elle-même ignore. Helera ne savait même pas qu’il existait une planète du nom de Dargul, alors aucun de ses habitants ne lui étaient connus. La dernière phrase prononcée laisse la sensitive pantoise, triste et pleine de remords. Encore des souvenirs qui remontent à la surface pour cette personne ? Helera se redressa quand elle perçut le bouillonnement à l’intérieur de la rousse. Quelque chose qui faisait la monter la pression et qui ne tarderaient pas à exploser tôt ou tard. Allait-elle prendre le risque de les attaquer ? Il était bien trop tôt pour le dire. Un coup d’œil vers les pirates, vérifiant qu’ils ne se mettaient en position de tir. Puis, elle revint sur l’autre.

-Vous devez-vous calmer, c’est vos amis que vous risquez de blesser.

La phrase était à double tranchant, et elle le savait bien. Soit la rousse ne voulait pas faire de mal à ses amis et ferait tout pour se calmer, soit au contraire elle comprenait la phrase comme une menace. Dans le sens où Mya et elle n’avaient rien à craindre d’elle. L’interprétation dépendait malheureusement de son niveau d’éducation, et cela, Helera ne pouvait pas le savoir. Néanmoins, si elle décidait de combattre, Helera pensait sincèrement qu’ils auraient toutes leurs chances de la mettre hors d’état de nuire sans la tuer. Pour avoir vu en action des vrais seigneurs Sith, et y avoir survécu, l’inquisitrice se sentait apte à juger du danger du moment. Ce n’était pas une pointe de narcissisme, mais plutôt une analyse rapide. Elle renforça son esprit contre toutes les attaques mentales néanmoins tout en jetant un « regard » vers Mya pour lui signifier de faire pareil. Les télépathes avaient pour la plupart perdu la parole, mais avait à la place développé de grands talents de sorciers sensitifs, ce qui était normal. Une fois la première attaque mentale encaissée, il ne serait pas difficile de répliquer, encore fallait-il réussir …

Helera s’avança encore légèrement, de quelques pas, sa main droite tendue et la gauche sur son sabre à sa ceinture. Ce n’est pas le moment de faire des bêtises. Ses talents de diplomates s’arrêtèrent là, car elle ne savait plus quoi dire à ce moment précis. On ne l’avait pas formé pour parler. La Force décidera de la suite.
#17248
HRP : Désolée pour le retard ... =S


    L’humaine au crâne rasé réagit finalement et s’approche de la plus jeune.

      « Tout va bien Isabo, tu n’as rien fait de mal. »
    La dite Isabo relève les yeux vers Helera, elle est sur le point de pleurer. Je ne pensais pas que mes mots auraient une telle portée, mon but n’était pas de la blesser. Cependant, je ne suis pas en mesure de déterminer d’où vient le problème. L’explication suit rapidement.

      « Isabo est muette, la Force lui a permis de développer un moyen de communication. Ses parents n’ont jamais voulu que leur fille subisse une opération qui lui aurait rendu la vie beaucoup plus simple. »

    Son regard se pose sur la rousse et je ressens le lien presque familiale qui les relie. Un petit sourire illumine brièvement le visage de la sensitive.

      * Mon grand-père ne sait pas que je suis ici, je lui ai menti. J’ai toujours voulu voir Coruscant, sans jamais en avoir le droit. J’ai profité du voyage de l’équipe d’exploration pour ... voir du monde. *

    Son explication me laisse sans voix. Je crois comprendre que la demoiselle a fait un caprice et s’est retrouvée sur cette décharge dans le but de finalement atterrir sur Coruscant. Je retiens tout commentaire en me rappelant mon escapade improvisée qui me mena bien loin des Jedi, un caprice également. La lassitude s’empare soudain de moi et je m’autorise une pause sur l’une des caisses. Mon regard sautille entre les différents membres de l’équipe, puis je me concentre à nouveau sur Isabo. Une question me trotte dans la tête.

      « J’ai cru comprendre que vous utilisiez la partie active de notre cerveau pour communiquer avec nous. Ce doit être exténuant. Pouvez vous également entendre nos pensées ? »

    Les yeux de la jeune femme bougent rapidement, elle me jette un regard bref puis revient à Helera. J’ai l’impression qu’elle est en train de sélectionner les destinataires de sa pensée.

      * Je place mes mots là où je suis sûre que vous pouvez les entendre, par exemple là où son traitées les perceptions, les sens. Mais je ne peux pas entendre en retour, je ne peux pas lire dans les pensées. Si vous voulez que nous ayons une conversation silencieuse, il faut que vous déposiez une pensée dans mon cerveau. *

    Isabo est donc très limitée dans la communication, d’autant plus que son visage reste neutre lorsqu’elle s’adresse à quelqu’un. Ce moyen la restreint énormément, bien que sa voix nous paraisse clairement et que le ton employé soit très expressif. Cette pratique demande une grande maitrise et une grande connaissance du cerveau, et d’autant plus que la configuration de cet organe peut varier d’une espèce à l’autre. Isabo doit avoir suivi des études poussées pour en arriver là. Je n’ose pas imaginer quelle pourrait être la puissance d’Isabo si elle contrôlait toute l’étendue de son potentiel. Un télépathe peut certes placer une pensée dans le cerveau de son interlocuteur, mais également, à un niveau très élevé, lire dans les pensées d’autrui, ou encore saturer son esprit. Je suis d’ailleurs persuadée que la jeune femme pourrait développer ce genre de défense, simplement bloquer l’un des sens de son agresseur en le saturant d’une pensée.

    Je chasse mes pensées vagabondes et reviens dans un premier temps à ce qui m’intéresse, bien que je ne sois pas sûre que cette équipe puisse venir à bout de ma commande. En effet, ces quatre personnes ont déjà un contrat.

      « Je ne vous cache pas que j’avais espéré vous proposer un petit travail. Je suis à la recherche de deux personnes. Mais vous travaillez déjà pour le conservateur, alors je pense que ce ne sera pas possible. »

    Le silence s’installe, seul demeure le lointain fracas de la planète décharge. Le sélonien s’avance finalement tandis que je me relève.

      « Moi je veux bien vous aider. Après cette mission, mon contrat sera fini, et Isabo ne peut pas revenir chez son grand-père avec l’équipe, ils risquent tous leur emploi. Nous allons sur Coruscant pour affaire, puis les trois retournent chez le conservateur. Pendant que je cherche vos disparus, vous veillez sur Isabo. Je ramènerai la demoiselle après ça. »

    Il émet finalement un grognement interrogatif, comme pour me demander si je suis d’accord. Les questions et les idées défilent dans mon esprit. Et puis le problème principal est que je ne sais pas comment je vais pouvoir garder un œil sur Isabo tout en poursuivant mon entrainement. Le sélonien s’impatiente.

      « D’accord, ça me va. Je retourne sur Coruscant avec vous. »
    Ce n’est pas une question et ce n’est pas négociable.

#17252
Helera planta son regard dans celui de la télépathe, prête à l’immobiliser si elle tentait quoi que ce soit. L’autre ne bougea pas, à son grand bonheur et se contenta de lever des yeux tuméfiés de larmes. L’humaine qui se tenait derrière elle initialement essaya de la réconforter. Cela semblait réussir. L’inquisitrice se détendit et fit quelques pas en arrière. Pour la suite, ce n’était pas à elle de parler. Elle leur expliqua son problème de voix et ce qu’elle faisait ici. Il est vrai que cela réglait la question de sa présence ici, mais en rien l’explication sur ces « explorateurs ». Néanmoins, ce n’était pas du ressort d’Helera, elle n’avait pas à intervenir là où elle n’était pas la bienvenue. De plus, si les mercenaires savaient quoi que ce soit sur le vaisseau, ce n’était pas à elle de poser la question. Elle préféra se relayer au second plan, écoutant les dires des deux parties, prenant connaissances des voix et des visages, enregistrant le tout dans la base de données du casque.

Isabo vagabonda entre Mya et Helera puis la voix résonna de nouveau dans leurs esprits. La question de la mirialan était intéressante. Il est vrai que de la pratique pourrait lui procurer un grand pouvoir, mais à l’inverse, il lui semblait aussi pertinent de provoquer ce genre d’attaque mentale, afin de mieux les bloquer. Ce serait quelque chose dont elle débattrait avec son frère à son retour. Si cela pouvait en même temps les protéger du côté obscure, ce serait d’une pierre deux coups. Le regard d’Helera passait entre les protagonistes de cette conversation, et se posa définitivement sur Mya quand elle suggéra qu’ils les aident pour sa recherche. Elle-même aurait bien aimé en être, mais il lui était impossible d’aller sur Coruscant, pas avec son croiseur, et pas sans une amulette Taozin. En définitif, elle ne voulait pas prendre de décision hâtive en proposant son aide là où elle ne pourrait assurer un soutien conséquent. Il était inutile de mettre la mission de Mya en péril pour le simple fait d’aider. L’alien touffu conclut enfin un accord. De son côté, Helera n’avait toujours pas bougée, se demandant encore les vrais raisons de leur venue ici. Après tout, ce n’était pas son problème non plus. Mya confirma son voyage vers Coruscant, servant probablement d’escorte. Cependant, une question résidant sans réponse. Ou plutôt, une affirmation. Helera devait en parler avant que cela ne soit trop tard :

-Vous êtes une sensitive, votre potentiel va croître. Je pense sincèrement que vous devriez faire superviser votre formation.

Son visage casqué se retourna vers Mya. Encore une fois, il serait intéressant de faire d’une pierre deux coups. Un voyage vers Coruscant et une rencontre d’Isabo et des Jedi. Ou alors, Mya superviserait personnellement cette formation. Cela reprenait les termes de la conversation qu’elles avaient eue quelques minutes auparavant. Ne pas laisser de répits au côté obscure. Une vocation, un devoir et un sacrifice, tels étaient les mots d’ordres de la voie vers la paix universelle.
#17254
    Je tends l’oreille au moment où Helera émet une proposition : former Isabo, en faire un Jedi. Je ne peux m’empêcher de désapprouver. Je fronce le nez et fais sentir mon désaccord, en envoyant une note négative à la jeune femme. Isabo s’avance vers elle, la remarque l’a interpelée. Son choix ne me regarde pas, je me concentre donc à nouveau sur le sélonien, pour discuter avec lui de son objectif.

    Nous nous écartons de quelques pas tandis que les trois humains commencent à rassembler leurs affaires. Le poilu au blaster porte toujours ses lunettes, mais son arme est dans son dos. Il s’appelle Xien et travaille pour les Daerenth depuis plusieurs années. J’apprends qu’il connait bien Isabo, il a même contribué à sa formation sur l’histoire de notre galaxie. Mais le sélonien est également mécanicien et pilote à ses heures perdues. C’est avant tout un traqueur d’informations. J’ai donc choisi la bonne personne pour partir à la recherche de mes parents. Je lui explique pourquoi je suis venue ici, pourquoi j’étais intéressée par le vaisseau. Je l’informe sur le fait que les capsules de secours ont été larguées, mais qu’aucune balise Thran n’y est installée. Xien semble comprendre l’enjeu, il acquiesce en fronçant les sourcils.

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    Isabo s’est rapprochée d’Helera, elle contemple le masque de métal, le regard plein de question. Son esprit est comme un livre qu’il suffit d’ouvrir et de feuilleter pour y trouver ce que l’on cherche. Elle n’a aucune maîtrise de sa mémoire ou de ses pensées personnelles. Le masque est beau à ses yeux, mais elle préfèrerait voir le visage qu’il cache, elle ne comprend pas pourquoi il est caché. Une identité secrète ? Une balafre disgracieuse ? Les images défilent, les pensées se chevauchent. Mais Isabo ne comprend pas ce que la jeune femme a voulu dire. Elle se concentre, scanne par la pensée le cerveau de l’inconnue et fini par trouver un petit endroit où elle pourrait y déposer sa voix. Helera sera la seule à entendre.

      * J’ai déjà été formée, c’est un Jedi qui m’a appris à communiquer. Mais je n’ai pas besoin de plus. J’ai toutes les connaissances nécessaires en art et en histoire pour mener une vie bien remplie. La Force, le combat, ça ne m’intéresse pas. Je veux voir Coruscant, la planète cité, je veux voir les monuments, le Temple Jedi, le Sénat. *
    Elle marque une pause, sa voix lui semblait claire et précise, mais elle se rend compte après coup qu’elle a peut-être pensé un peu vite pour l’inconnue. Xien a l’habitude de l’entendre, il décrypte bien maintenant, mais pour ceux qui ne sont pas prévenus, la pensée va plus vite que la voix, et il peut devenir difficile de comprendre les propos. Une grimace tord le visage d’Isabo.

      * Il faut que vous me disiez si ma voix n’est pas audible. *
    Il est également probable qu’elle ait mal sélectionné le senseur, ou qu’un nerf soit défectueux, n’apportant pas l’information correctement à l’interlocuteur. La jeune femme se concentre de son mieux pour étendre sa zone d’action sur les senseurs de la personne masquée qui lui fait fasse.

      * Que voudriez vous que j’apprenne de plus ? *
    Non, vraiment, elle ne parvient pas à saisir ce que les Jedi pourraient bien lui apprendre. Elle travaille déjà aux côtés de son grand-père, dans le musée personnel de la famille Daerenth, et touche une large paye pour cela. Dargul est une planète agréable, où la noblesse a beaucoup de privilèges, il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre. Pourquoi resterait-elle avec les Jedi sur Coruscant ?

#17308
Après un rapide regard vers Mya, Helera comprend qu’elle n’est pas d’accord avec elle. Cependant, là où elle a dit de faire superviser sa formation, elle ne pensait pas nécessairement aux Jedi. Elle pensait même à Mya elle-même qui aurait pu lui apprendre. Pourquoi pensait-elle cela ? Tout simplement car Isabo était une fille fragile, perdue dans la vaste galaxie. Mya avait la tête sur les épaules et même si son passé restait flou pour elle, sa voie était déjà tracée. La télépathe s’approcha d’elle tandis que Mya et l’alien poilu s’éloignent. Les trois autres humains semblent également perdus dans leurs pensées, rangeant leurs affaires. Ainsi, elle se retrouva « seule » avec Isabo. Helera ne put bien le cacher longtemps, cela la gênait de rester qu’avec elle. Si elle avait été brune ou blonde, la chose aurait été autre, mais ce n’était pas le cas … Isabo la regarda, essayant probablement de découvrir son vraie visage. Son regard passe sur tous les interstices du masque de métal, rappelant les grands seigneurs Sith d’un âge lointain. Elle n’avait d’ailleurs jamais compris pourquoi son père avait choisi cette expression de terreur sur ce masque. Etait-ce justement pour inspirer de la peur chez ses ennemis ? Ou simplement parce qu’il trouvait l’expression à sa convenance ? De toute manière, elle n’avait pas eu le temps de lui demander.

Une présence féline frôla son esprit, comme un serpent d’eau qui se déplaçait en ondulant à la surface d’une rivière. Provoquant des ondes sur son esprit, elle déplaça sa main vers son sabre laser, par pur reflexe. C’était une sensation étrange et elle savait qu’elle ne s’y ferait jamais complètement. La voix résonna alors dans sa tête et Helera se détendit. Elle lui raconta son projet, et son appréhension n’en fut que plus grande. Elle était malheureusement le pantin le plus parfait, insouciante du monde et de ses dangers, fragile et facilement malléable. Helera avait perçu les sensations et les envies de la jeune femme plus que les mots eux-mêmes. Il y avait les mots clés dans sa tête mais c’était tout.

-Ne vous inquiétez pas, je comprends ce que vous me dites, vos sentiments s’expriment.

La présence dans son esprit se fit plus grande et comme un étau, ou plutôt même comme une couverture, entoura une plus grande partie de son cerveau. Ses zones les plus secrètes et les vitales restaient protégées sous sa propre puissance de Force. Isabo lui demanda enfin ce qu’elle entendait par superviser la formation, ce qu’elle s’enquit de répondre :

-Je pense qu’il y a toujours à apprendre de la Force, même les maîtres les plus influents de notre galaxie ne savent pas tout. Quand je parle de faire superviser votre formation, je pense surtout que l’on devrait vous apprendre à vous protéger des autres. Vous êtes encore jeune et les dangers de la Force sont nombreux

Elle marqua une pause alors qu’Isabo, implantée partiellement dans sa tête, pouvait sentir son expression lourde de conséquences.

-Il y a dans cette galaxie des sensitifs qui ne vouent leurs vies qu’au contrôle des autres, à la désolation, la mort et la destruction. Vous êtes une proie facile car vous avez du potentiel et vous n’avez pas les armes pour vous protéger. Vous seriez peut-être même étonnée de savoir ce que vous pouvez faire sous l’influence du côté obscure.

Ce qu’elle disait était avérée, elle ne se basait pas sur des histoires, mais bien sur des faits. Tout le monde pouvait être victime des Sith. Plus vous voulez vous éloigner de la Force, du combat et de ce qui l’entoure, plus vous vous affaiblissez. La Force est un don, mais c’est aussi une source de pouvoir. Si ce n’est pas la personne elle-même qui peut l’exploiter, quelqu’un d’autre de plus puissant saura le faire. Helera ne voulait pas lui faire peur, mais le côté obscure était réellement la plus grande source de maux dans la galaxie.

-Si nous devons vraiment parler d’apprendre, alors peut-être devriez-vous envisager de savoir vous protéger, vous et surtout votre esprit.

Sa phrase était peut-être insultante, mais il était nécessaire qu’elle prenne conscience de l’ampleur du danger. Après Mya, Isabo, à croire que cette journée n’était faite que pour donner des sermons. Si jamais son expérience du côté obscure pouvait être utile, autant en faire profiter.
#17312
    Isabo écoute les mots d'Helera avec beaucoup d'attention, et sans l'interrompre. C'est ainsi qu'elle fonctionne, toutes les informations sont bonnes à prendre, il faut leur accorder de l'importance. La jeune femme à la chevelure rousse n'avait encore jamais quitté sa planète natale, cette expédition était l'occasion rêvée pour voir de nouveaux soleils. Elle savait pertinemment que cette escapade ne serait pas sans conséquences, mais au moins, elle aurait réalisé l'un de ses rêves. Isabo avait conscience à son départ des dangers qu'elle pourrait rencontrer sur sa route, mais cela ne l'avait pas empêché de partir. Elle savait également, parce qu'on lui répétait depuis toujours, que la Force était une grande qualité, mais aussi une source d'ennuis. Les mots de son interlocutrice ne représentent donc aucune surprise pour elle, tout cela, elle le sait.

    Cependant, les paroles d'Helera résonnent comme une mise en garde. Isabo se sent jugée, et cette sensation lui est particulièrement désagréable. Étant incapable de dissimuler ses émotions impulsives, l'aura de la jeune femme s'emplit de mal être et de rancœur. Mais elle sait se tenir et se retient de piétiner, son regard demeure posé sur le masque de métal. Néanmoins, son ressenti se dessine peu à peu sur son visage sans qu'elle s'en aperçoive. Capricieuse, la rousse relève le nez, défiant Helera. Sa voix se fait plus rauque tandis que le ton devient mordant, seul le timbre demeure inchangé. L'emprunte de la pensée d'Isabo réside uniquement dans son timbre, c'est déjà une parcelle de sa personnalité qui s'exprime ici. En revanche, si l'on n'y prête que peu d'attention, on pourrait croire qu'une autre personne vient d'interférer dans la conversation. Les émotions guident la pensée et la modèle.

    * Qu'est ce qui me prouve que vous n'êtes pas de ceux qui manipulent ? *

    La question pourrait paraitre rhétorique, mais il n'en est rien, Isabo est incapable de lire les desseins de l'inconnue qui se tient devant elle, donc incapable de déterminer si ses intentions sont bonnes ou mauvaises. Elle n'est également pas capable de masquer son doute, d’empêcher ses pensées de s'éparpiller aux quatre vents, à un tel point qu'elle irradie d'émotions, de questions et de suspicions.


    --


    Les sentiments qui émanent d'Isabo attirent soudain mon attention, et je ne peux m'empêcher de me tourner vers elle. Xien m'imite et me lance un regard inquiet tandis qu'il porte la main à son blaster. Malgré ce geste, je ne perçois aucune agressivité venant de lui, il me semble simplement anxieux à l'idée que la jeune humaine puisse être en danger. Je lui fait signe que tout va bien, et il lâche son arme. Je sais qu'Helera pourrait être tentée de se placer en posture défensive, la situation pourrait rapidement dégénérer.

    Je tends mon esprit vers Isabo et me heurte à son aura tumultueuse où s'entremêlent toutes sortes d'émotions à la fois douces et violentes, parfois sûres, parfois incertaines. C'est insoutenable et je préfère ne pas m'avancer davantage vers elle. En vérité, je ne sais si quelqu'un pourrait franchir un tel obstacle sans s'y noyer. C'est un tourbillon incompréhensible dans lequel se mélangent des sentiments que nous connaissons tous, que nous éprouvons tous au quotidien. La jeune femme n'a pas l'air de se rendre compte de ce qui émane d'elle.

    Mon regard se pose sur Helera, elle avait raison, elle avait pressenti le danger encouru par Isabo. Je veillerai à construire les défenses de la jeune femme pendant son séjour à Coruscant.
#17314
Helera resta là à toiser Isabo sous son masque de fer. Elle n’avait pas parlé depuis quelques secondes et le silence qui pesait entre les deux personnages sonnait comme un air de défi. Le regard bleu bouge en même temps que le curseur sur la silhouette trop frêle de l’humaine aux cheveux de feu. Ce n’était pas bien de la laisser comme cela et elle le savait. Ce n’était pas bien de laisser une éventuelle proie au côté obscure. Tout le monde y était malheureusement sujet, mais ceux qui n’avaient pas de défenses étaient les plus vulnérables. Helera le savait, mais elle ne crut pas qu’Isabo en avait réellement pris conscience. Elle paraissait si jeune … Ce qu’elle prit pour du silence n’était en réalité que le calme avant la tempête. Les sentiments déferlaient de la rousse comme un torrent déchaîné. Ce n’était pas de la colère, ni de la haine. C’était juste des sentiments intenses, très intenses qui semblaient la changer littéralement. Helera bloqua plus encore son esprit pour éviter de se faire parasiter par ce flux négatif et laissa son interlocutrice se faire soumettre par ses propres sentiments. Elle devait voir d’elle-même où elle était capable d’aller. Si ce n’est pour mieux appréhender ses futurs entraînements. Ils devaient être faits, Helera en était sûre désormais. La voix résonna encore dans esprit et elle eut l’impression qu’un éclair venait de déchirer sa barrière mentale. Mais ce n’en était point, ce n’était que le flash de l’impact qui prenait source dans la zone qu’Isabo avait déjà exploitée. La seule source non protégée de son cerveau. La voix métallique d’Helera se fit plus dur, légèrement autoritaire.

-Rien. Je pourrai écraser votre esprit en seulement quelques secondes.

Si cela pouvait paraître pour des menaces, Helera n’était nullement sous l’emprise du côté obscure. Aussi fit-elle un léger signe de main quand le poilu et la mirialan s’approchèrent. Mya comprendrait peut-être cela, mais celui à côté d’elle, c’était moins sûr. Elle se concentra alors sur la rousse et étendit son esprit autour d’elle. La présence ne la frôla pas ni ne l’attaqua. C’était plus comme une prévention en rapport avec la prochaine action de la jeune femme. Car si c’était ce qu’elle pensait et qu’elle se ferait happer par le côté obscure, Helera devrait alors très vite la mettre hors d’état de nuire. Pour sa propre sécurité. Avec l’impossibilité de contacter Mya par la pensée, ce n’était pas très aisée d’être prise au sérieuse. Au bout de quelques secondes encore où elle laissa Isabo réfléchir, Helera la coupa :

-Mais je ne le ferai pas, car ce n’est pas mon intention.

Comme pour la rassurer, les verrous du masque sautèrent et la pression se relâcha. D’un mouvement bien assuré, Helera enleva le casque et le tint par le cou.

-Vous le savez au fond de vous. Ecoutez votre intuition, faites-lui confiance.

Le début de l’apprentissage passait implacablement par l’acceptation de ses capacités. Comment savait-elle d’ailleurs qu’il fallait commencer par cela ? Helera ne savait pas. Elle le faisait, c’est tout, sans se soucier des conséquences. C’était assez agréable comme sensation, se laisser guider par une main bienveillante. Helera la fixa encore quelques secondes, attendant de voir ce qu’il se passerait ensuite.
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