L'Astre Tyran

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Ce récit fait suite à [Metalorn] Cambriolage et dérapage.

Bien que Metalorn soit la planète la plus proche de Sarka, elles n'avaient toutes les deux rien à voir ; en fait, elles n'aurait pas pu être plus différentes même si on l'avait voulu. La première était un monde de métal sale et pollué où s'entassaient des usines à ne plus savoir qu'en faire tandis que la seconde était recouverte de jungles luxuriantes, d'immenses montagnes et de rivières dont la largeur égalaient celle de certaines mers sur d'autres planètes. C'est justement à proximité d'un de ces cours d'eau que le cargo de classe Brayl du Soleil Noir se posa.
Le trajet depuis l'avant-poste caché sur Metalorn avait été court, quatre heures tout au plus, et n'avait même pas nécessité de saut en hyperespace. Mira préférait piloter des appareils plus petits (comme celui qu'elle partageait habituellement avec son complice Hueren, dont l'absence commençait à lui peser) mais elle n'avait pas eu de mal à diriger l'appareil confié par son improbable employeur, Kars. Celui-ci la tenait virtuellement en laisse en la menaçant de faire exécuter Hueren, mais il avait arrondi les angles en officialisant leur collaboration (temporaire ?) avec la promesse d'une rémunération.

- Où est-ce qu'on est, boss ?, demanda la contrebandière en baillant lourdement.
- A l'abri des regards. Les sarkans auraient tiré sur notre vaisseau à vue si on avait tenté de se poser en ville, expliqua l'homme à la moustache. Disons que ce n'est pas la première fois que le Soleil Noir leur rend visite. Et justement, c'est à ce sujet que nous sommes ici.

Quelques heures plus tôt, il lui avait mentionné la présence d'un groupe qui avait fait sécession du sien et était parti sur Sarka, et elle se doutait qu'il venait pour les retrouver. Mais si elle se souvenait bien, il avait aussi précisé qu'il s'agissait d'une bande qui rivalisait en nombre à la sienne - avant qu'ils ne se fassent tous descendre ou capturer par l'Empire !
Les deux humains posèrent le pied hors de l'appareil, perdus au beau milieu de nulle part. Des bruits et des odeurs qu'elle n'avait encore jamais connu surgirent de toute part tandis que ses yeux s'habituaient au vert à perte de vue. Des arbres immenses s'étendaient jusqu'à à l'horizon d'un côté, coupés seulement par les eaux mouvementées d'une rivière sauvage dont elle ne voyait même pas l'autre rive. C'était pour le moins dépaysant !

- Attends. Donc déjà, on va devoir se taper tout le chemin à pied dans la jungle, et ensuite, tu me dis que tu veux retrouver tes anciens copains ? Je croyais que tu voulais faire profil bas quelques temps, et que tu avais besoin de moi pour, je sais pas, chasser des lézards, t'aider à construire une cabane, des bêtises comme ça, plaisanta-t-elle à moitié alors que ses bottes s'enfonçaient de quelques centimètres dans de la boue d'où sautillèrent des bestioles improbables. Kars, toujours naturellement élégant, esquiva facilement la flaque de boue et la rejoignit sans salir son costume immaculé. Mais, euh, ils seront contents de nous voir ?
- J'en doute, mais j'ai quelques arguments qui ont du poids. Et pour te donner un peu de contexte, sache qu'ils ont quitté Metalorn à cause de leurs désaccords avec Ravin. Maintenant que j'ai repris la tête du Cartel à sa place, je peux les convaincre de revenir.
- Je peux attendre au vaisseau ?

Il ne daigna pas répondre. Au lieu de ça, il l'entraîna dans la direction opposé à la rivière, vers les arbres sauvages qui leur faisaient de l'ombre depuis qu'ils étaient sortis du vaisseau. Mira réajusta le gros sac à dos de baroudeur qu'il lui avait confié, où s'entassaient une tente pliable et d'autres instruments de survie. Elle se prenait vite au jeu et était étrangement excitée par cette traversée en mode survie, même s'il lui était encore plus amusant de faire semblant de râler. Par contre, elle se serait bien passé des 40° à l'ombre et de l'humidité ambiante !

- Et bien allons-y gaiement, alors.
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- Crève !!, cria la brunette en écrasant enfin l'énorme moustique qui lui tournait autour depuis un quart d'heure.

Ce n'était pas le premier, et elle commençait à craindre que ce ne soit pas le dernier. Elle grimaça en voyant la tâche rougeâtre qui restait sur son bras, là où elle avait aplati l'insecte. Quelques pas devant Mira, Kars avançait tranquillement, comme miraculeusement épargné par la faune locale. Il jetait de temps à autres des petits coups d’œil à son datapad pour s'assurer qu'ils allaient dans la bonne direction. Manifestement, ce n'était pas la première fois qu'il se frayait un chemin dans cette jungle.

- J'y pense, mais tu n'as pas peur que l'Empire nous retrouve ?, demanda-t-elle en enjambant un énième serpent. Je ne serais pas étonnée qu'ils aient déjà un escadron qui nous attend en ville...
- Tous les sarkans n'ont pas l'Empire en haute estime. Là où on va, ils le détestent même plus que le Soleil Noir. Et plus que tout, ils détestent le désordre. L'Empire le sait et n'oserait pas envoyer des patrouilles et faire peur aux civils. Ce serait mauvais pour les affaires...

En effet, lui expliqua le Vigo, les sarkans commerçaient les précieux minéraux qu'ils excavaient de leur planète natale. Une affaire fructueuse pour l'Empire, qui fermait généralement les yeux sur le peu d'activité criminelle qui avait élu domicile sur Sarka, comme par exemple la contrebande de pierres précieuses que certains gouverneurs corrompus orchestrait grâce à l'aide du Soleil Noir. Tout ce beau monde y trouvait son compte et tâchait de ne pas mettre les pieds hors du territoire qui leur était attribué.
Ils marchaient depuis six heures maintenant, avec seulement quelques courtes pauses pour se reposer. Le soleil était sur le point de tomber et l'air se rafraîchissait. Selon le moustachu, ils en avaient encore pour cinq bonnes heures de route, mais les nuits pouvaient être dangereuses. Les arbres cachaient de redoutables prédateurs qui ne faisaient qu'une bouchée des imprudents qui restaient trop exposés... Profitant des quelques dizaines de minutes de lumière que le jour leur offrait encore, ils s'arrêtèrent pour bivouaquer. Ils montèrent la tente à deux avant d'installer un appareil sur trépied qui, expliqua Kars, émettait des ondes sonores désagréables pour les carnivores nocturnes les plus entreprenants de la région, ce qui devait les tenir à l'abri pendant leur sommeil.

- Bon appétit, marmonna la femme en ouvrant une boîte de cannok en conserve.

Assis autour d'un feu de camp afin de dîner dans un confort mandalorien, les deux humains mangèrent en silence. Mira regardait le feu dessiner des ombres sur le visage de son compagnon de route mystérieux. Une semaine plus tôt, il n'était qu'une brute de plus dans sa vie, certes un peu plus haut gradée que ceux qu'elle embêtait habituellement. Maintenant, elle ne savait plus vraiment si elle était toujours son otage ou si elle travaillait pour lui. Ces derniers mois avaient été plutôt instables financièrement et ce n'était pas forcément un mal de renflouer les caisses mais d'une, elle préférait sa liberté et son vaisseau, de deux, son employeur était quand même un psychopathe qui avait fait disparaître son meilleur ami, et de trois, sa sœur lui avait dit un jour qu'elle valait mieux que travailler avec ce genre de vermine. Ce dernier argument était à la fois le moins pertinent (Mira étant elle même une vermine), et celui qui l'affectait le plus (sa sœur avait toujours voulu ce qu'il y avait de mieux pour elle). Mais ne pas mourir de faim était aussi un argument très concret.
Kars sembla remarquer son regard braqué sur lui car il le lui rendit, avec un léger sourire qui la fit étrangement rougir.

- J'ai quelque chose sur le visage ?
- Non, c'est juste que... Trouvant une diversion, elle leva sa cuillère et l'agita dans sa direction, envoyant par inadvertance un peu de bouillie de cannok qui vola au-dessus de son épaule. On a pas parlé de mon salaire !
- De tes honoraires, tu veux dire.
- Mes honoraires ?
- Oui, pas ton salaire. Un salaire, c'est pour un employé, mais toi tu as l'intention de partir à la première occasion. N'est-ce pas ? Tu avais oublié ?
- B... Bien sûr que non ! Bon ! Je vais me coucher, mais on en reparlera, hein !
- Bonne nuit. Je vais prendre le premier tour de garde.
#40499
Mira mit du temps avant de trouver le sommeil, mais ce n'était pas à cause du bruit incessant que produisaient les créatures nocturnes ainsi qu'une cascade qu'on devinait au loin. Elle ne cessait de se retourner sur sa couchette en cherchant une position qui n'appuyait pas trop sur ses petites blessures qui guérissaient encore après leur fuite de Metalorn. Ils avaient eu l'occasion d'appliquer quelques kits de bacta pendant leur vol mais c'était à son corps de faire les finitions, ce qui lui prendrait encore un peu de temps - en particulier si elle crapahutait dans la jungle au lieu de se reposer. Mais plus que sa condition physique, c'était son esprit qui la tourmentait cette nuit-là. La contrebandière essayait de justifier à son propre cerveau sa collaboration avec le Vigo du Soleil Noir. "Je dois encore jouer le jeu pour libérer Hue', puis je vais me faire un peu de creds facile en bonus", essayait-elle de rationaliser. "Ce mec est un malade qui va me lâcher à la première occasion, qu'est-ce que j'attends pour le buter", lui répondait sa paranoïa. Elle finit pourtant par s'endormir, littéralement épuisée.

Un rayon de soleil traversa la toile de la tente. Il lui fallut encore quelques minutes pour se réveiller. Laissant échapper un bâillement, elle se leva les yeux à demi-fermés et émergea hors de la tente pour découvrir les restes du feu de la veille, mais aucune trace de Kars. Ce dernier n'était pas venu la tirer de son sommeil pour son tour de garde et elle se demanda s'il avait passé la nuit à veiller. Elle fut tirée de sa réflexion par des sons de pas étouffés par l'herbe qu'ils écrasaient. Sur ses gardes, elle dégaina son blaster en direction du bruit mais la rangea aussitôt en découvrant son employeur, les bras chargés par sa prise : une petite créature à fourrure brune, un genre de rongeur qui rivalisait en taille avec un mynock. Il avait retroussé ses manches pour la première fois, laissant apparaître des muscles plus saillants qu'elle ne l'aurait cru.

- Il est pas un peu tôt pour autant de protéines ?
- Les conventions sociales n'ont pas cours dans la jungle, rétorqua le chasseur improvisé. Mais de toute façon, ce n'est pas pour nous. Les sarkans sont friands de ces petits animaux, et on en trouve pas beaucoup en cette saison.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Une womm-souris. Un met raffiné pour lézard fortuné. Allez, fini de discuter, je veux qu'on soit partis dans l'heure.

Il posa la créature à ses pieds et aida sa subordonnée à défaire la tente et ranger leurs affaires. Par prudence, ils effacèrent toute trace du feu de camp. Après leur départ, on aurait pas pu deviner que deux personnes avaient tenu un camp en ces lieux. Leur randonnée reprit comme la veille, avec pour seule différence que Kars portait le sac de voyage à la place de Mira qui trimbalait la souris sur son dos.
Elle ne s'émerveillait plus de la flore et la faune, pressée d'arriver à bon port et de laisser la nature sauvage derrière eux. Même la splendide cascades devant laquelle ils passèrent ne l'interpella pas plus que ça ; après tout, c'était la sixième depuis hier.
Le soleil était déjà haut dans le ciel et elle transpirait à grosses gouttes, traçant un chemin dans la végétation devant Kars, qui lui donnait des instructions sur le chemin à prendre. Au bout de deux heures, elle remarqua que sa voix était de moins en moins forte, et qu'il commençait à se traîner.

- Hé, derrière, ça va pas ?, cria-t-elle en déchirant une énorme toile d'araignée entre deux arbres, dégoûtée. Allo ?

La brunette tourna la tête derrière, sans s'arrêter. Une quinzaine de mètres plus loin, son compagnon de route était plié en deux face à un arbre, une main sur l'écorce de celui-ci, la respiration haletante. Elle se précipita vers lui juste au moment où ses jambes se dérobaient sous son poids. Elle lui retira le sac à dos et posa la main sur son front, lequel était dangereusement bouillant. Les yeux fermés, tremblant, il parvint à articuler :

- Je vais bien... Je vais... Bien...
- Ah non, carrément pas là. Debout ! On a pas encore parlé de ma rémunération ! Mira fouilla dans leurs affaires à recherche d'une gourde. Elle l'allongea par terre, la tête sur ses genoux, et parvint difficilement à lui faire avaler un peau d'eau. E chu ta ! Qu'est-ce qui t'arrives ?!
- Je crois... Que j'ai été piqué...
- Où ça ? Par quoi ? Où ça ??

Mais il était déjà trop faible pour répondre. A la recherche d'une piqûre ou autre marque suspecte, elle lui retroussa les manches, puis ouvrit sa chemise. Finalement, elle lui passa la main dans les cheveux, et sentit une toute petite bosse à l'arrière de son cou.

- Bon sang de... Tiens bon !, s'exclama-t-elle.

En l'examinant, elle crut deviner la pointe du dard encore enfoncée dans la peau. Mira récupéra dans leur gros sac un kit de premier secours et une pince à épiler. Elle se servit de cette dernière pour extraire le dard, puis ouvrit précipitamment le premier et chercha d'abord de quoi nettoyer la plaie, avant de la recouvrir d'une compresse, puis un anti-inflammatoire pour soulager la douleur.

- Tu as une sacrée fièvre, expliqua-t-elle en repassant la main sur sa tempe. Je ne sais pas ce qui t'a piqué... Je ne crois pas que ce soit infecté mais vu l'exotisme des moustiques du coin, je ne serais pas rassurée tant que tu n'auras pas vu un médecin...
- ... M-Monte le camp...

La contrebandière s'était attendue à ce que leur parcours soit entravé par des obstacles naturels, par des bêtes sauvages, ou même par des scout troopers de l'Empire ; pas par un bête insecte volant ! Elle traîna le corps de son patron à l'ombre et commença à remonter la tente. Il lui fallut s'y prendre à plusieurs reprises, et cela dura deux fois plus longtemps que quand ils s'y étaient mis ensemble la veille, mais elle finit par y parvenir. Mira aida Kars à s'installer à l'intérieur. Après être restée à son chevet une demie-heure pour s'assurer que son état n'empirait pas et à remplacer des compresses humides sur son front, elle le laissa seul à l'intérieur.

- Bon. Bon. Bon bon bon bon, dit-elle dans le vide, avant de rire nerveusement. Mais c'est pas possible, je suis la championne pour ces bêtises, ça me tombe toujours dessus !, s'exclama-t-elle, faisant fuir des oiseaux perchés sur une branche au dessus de sa tête.

Leur réserve d'eau était presque à court à cause de cette mésaventure. Pas au bout de ses peines, la contrebandière - qui s'improvisait médecin et survivaliste - installa l'antenne anti-bêtes féroces en priant pour que ce ne soit pas qu'un placebo, puis se résolut à abandonner temporairement le malade afin d'aller remplir leur gourdes. Fort heureusement, elle se souvenait vaguement avoir aperçu une cascade à l'aller, environ une heure plus tôt. Estimant que le trajet serait plus rapide car il n'y avait pas à transporter toutes leurs affaires, Mira accéléra le pas.
Finalement, il lui fallut plus d'une heure pour y parvenir - en se perdant deux fois sur le chemin.

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