L'Astre Tyran

[Hayden Kor'rial]

Contrairement à ce que lui avait conseillé son ancienne collègue, Hayden n’était pas resté longtemps sur la capitale galactique. Il savait désormais que les RI tenteraient de l’intercepter, ou du moins de le suivre. L’affaire sur Kuat n’avait toujours pas mis en lumière certaines choses, et il se devait de rester prudent. Alors qu’il était en orbite, il utilisa un des vaisseaux de soutien de sa collègue, elle devait bien en avoir un, et, après lui avoir laissé la somme requise, s’enfuit avec, n’emportant avec lui que l’argent et les quelques affaires supplémentaires. Il vola jusqu’à Anaxes, se dirigea vers Ixtar puis à proximité du cimetière d’Alderaan. Il patienta quelques instants, jusqu’à être sûr de ne pas avoir été suivi, puis redémarra vers Balmorra. Entre temps, il rappela les PF1 et les fit diriger vers Arkania. Là, il laissa le vaisseau et troqua son costume habituel pour un accoutrement plus « militaire », par-dessous une veste à capuche longue. Il passa également chez le coiffeur pour une coupe plus courte. Ensuite, il emprunta le premier vol pour Arkania. C’est pendant le voyage qu’il demanda un entretien avec le dirigeant de la planète. Au vu du contexte actuel et de ce que la dogma savait ou pensait savoir, il n’aurait aucun mal à avoir ce qu’il désirait. Il lui demanda de se présenter devant le palais à une heure bien précise avec une carotte qu’il ne pourrait refuser.

Aux abords de la capitale gelée, il fixa les tours qui s’élevaient dans les lueurs d’un hiver sans fin. Sa planète était perdue pour l’instant, mais il avait bien d’autres projets encore. Rabattant sa capuche, il se dirigea vers les alentours du palais et fixa l’entrée jusqu’à ce que la personne qu’il attendait ne se montre, si tant est qu’elle le fasse. Ce n’était pas très discret, m’enfin il doutait sincèrement d’avoir été suivi jusque-là, compte tenu de toutes les précautions qu’il avait prise. Il s’approcha de quelques pas quand il vit sa cible et s’arrêta à son niveau, sans le regarder et à quelques mètres. Capuche toujours sur le visage, il se présenta et demanda à entrer directement dans le palais. Si celui-ci acceptait, il avancerait parallèle à lui mais toujours avec une distance de sécurité jusqu’à une salle coupée de tout. Là-bas, il enlèverait sa capuche et lui expliquerait :

-Merci de m’avoir reçu. Comme je vous l’ai expliqué, j’ai plusieurs informations qui pourraient vous intéresser. Mais tout d’abord, je vous demande humblement de m’accorder l’asile politique, le temps que je retrouve le pouvoir sur Kuat. Si vous acceptez, j’aurai besoin de votre aide pour changer mon identité et mon physique. L’empire tentera par tous les moyens de me traîner à la potence. Mais n’ayez crainte, j’ai pris toutes les précautions nécessaire pour ne pas être suivi.

Hayden avait perdu les quelques rides qu’il avait obtenu lors des dernières semaines sur Kuat, mais avait à la place gagné une fureur sans égale. Sa détermination était grande et sa tête fourmillait d’idées nouvelles. Des idées qui plairaient au dirigeant d’Arkania.

[Elysia Astellan]

Il avait osé ! Il avait contacté le Monarque et l'attendait désormais devant le palais. Le culot de cet humain dépassait tout ce qu'il avait pu imaginer. Les deux gardes de l'entrée n'avaient pas encore réagi, Hayden n'avait pas franchi le périmètre de sécurité. Raessën observait, depuis la fenêtre du rez-de-chaussée, la silhouette sombre qui se détachait sur la neige fraîchement tombée.


« Mayce, interpella t-il, allez m'attendre dans l'antichambre du salon des Lames. »
Le soldat s'exécuta en silence après avoir salué. Le Monarque se laissa aller à un soupir de dépit, puis il attrapa son lourd manteau anthracite et alla se présenter au rendez-vous. Il aborda l'homme sans détours.


« Suivez-moi et taisez-vous. »
Cet humain était un fou, un fou sans limites qui avait l'audace de se présenter ici. Il le conduisit dans les couloirs de sa demeure jusqu'à l'antichambre où Mayce attendait. Sans un mot, ils entrèrent dans un salon au mobilier sobre, mais dont les murs étaient couverts de sabres en tous genres. Raessën était un amateur de lames et d'armes blanches. Il ferma derrière eux l'unique porte de la pièce.


« Je vous écoute désormais. »
En tendant l'oreille vers son interlocuteur, il déposa son manteau sur l'un des trois fauteuils du salon et alla se poster à la fenêtre qui donnait sur la cour. Elle était vide et blanche, au-delà de la grille, on pouvait distinguer la maigre végétation du jardin. Un sourire étira les lèvres de l'Arkanien.


« Que voulez-vous, Hayden ? Que je vous cache, que je vous offre une nouvelle vie ? Vous voulez être un Humain parmi les Arkaniens ? Il vous faut un nouveau visage, un nouveau nom, un nouveau dossier médical ... Je ne peux pas vous donner tout ça, je ne peux pas aider un "traître à l'Empire". »
Une grimace lui tordit la bouche. Le Monarque ne pouvait pas délibérément aider l'ex Moff de Kuat, celui qui avait osé se lever pour son indépendance. Il ne pouvait pas se permettre de prendre le risque de se mettre l'Empire à dos, pas davantage. Il lui adressa un sourire triste. Le Moff avait commis l'erreur de se rendre sur Arkania. Raessën n'avait qu'un mot à dire pour le faire arrêter et renvoyer d'où il venait, mais cet homme, cet idiot, avait souhaité l'indépendance pour son peuple, le Monarque ne pouvait que l'approuver. Cependant, la présence d'Hayden représentait un danger, cacher ce traître n'était pas de la responsabilité du gouvernement Arkanien. Raessën s'assit.


« Quel prix êtes-vous prêt à payer pour vous attirer mes bonnes grâces ? »
Il faudrait que la proposition soit sans pareille, qu'elle soit amenée avec panache, que le Moff n'ait rien perdu de sa superbe. Le Monarque avait encore beaucoup à dire à son homologue Kuati, mais il se devait d'abord d'écouter. L'homme qu'il était parfois, loin de sa responsabilité, pourrait peut-être entendre.

[Hayden Kor'rial]

L’accueil ne fut pas celui escompté, mais au moins il y en eu un. Il ne l’avait pas chassé directement, livré à l’empire ou autre chose. C’était bien. Raessen l’emmena dans une salle remplie de lames, d’épées et toutes autres armes blanches. C’était un choix de décoration que lui-même n’aurait pas essayé. Les couteaux c’était à son sens archaïque, vétuste. Si un duel devait se finir à ce genre de pratiques, c’est que les deux adversaires étaient vraiment en manque de frissons. Hayden dû écouter son sermon alors même qu’un fin sourire c’était dessiné sur le visage de son interlocuteur ? Devait-il obligatoirement passer par cette phase-là ? Essayait-il de l’intimider mais de lui faire comprendre qu’il était de son côté. Non, décidément il ne voyait pas et puis n’en avait rien à faire. Le temps n’était plus aux devinettes. Aussi le prit-il mot pour mot. Son esprit s’arrêta sur son dernier mot qu’il répéta à haute voix tout en baissant la tête.

-Traître à l’empire …

Il la releva et fixa le dirigeant dans les yeux.

-Pour l’empire je suis un traître, pour les républicains un héros. Cela dépend du point de vu, comme toujours. L’empire est bien des choses, mais il n’est pas tout puissant.

Le visage de Raessen se tordit, comme s’il retenait une douleur. Dans son cas ce n’était sûrement pas une douleur physique. Oh oui il comprenait ce qu’il était en train de dire. L’indépendance d’Arkania avait été récupérée sur le même ennemi. Même si le dirigeant voulait l’aider, Hayden comprit qu’il n’était pas en position de le faire et qu’il le mettrait dans l’embarras, ce qui était compréhensible, au vu de la situation. La carotte n’était pas encore assez grosse. Quand il entendit sa dernière phrase, l’ancien Moff gloussa et étira un sourire. Il se recula de son interlocuteur et fit quelques pas dans la pièce, hasardant son regard sur les « épées » qui l’ornait. Sans se retourner, il commença avec une voix très solennelle :

-Avant j’étais le Moff d’une des planètes les plus puissantes de l’empire, si ce n’est même de la galaxie, sans vous offenser. Une planète qui a bien des égards suscitait jalousie et envie, une planète que j’ai perdue à ce jeu dangereux qu’est celui de la politique.

Il s’approcha d’une des lames et contempla son nouveau reflet. Sa main droite plongea dans sa chevelure et en ressortit presque aussitôt. Non, ce n’était pas très beau. Hayden se retourna et leva légèrement la tête.

-Mais si j’étais un Moff devant les micros, j’étais bien plus que cela en réalité. J’étais un inventeur. Un créateur d’armes et d’appareils d’une sophistication sans égale. En tant que co-PDG de la CNK, j’avais des plans. Et ses plans, je les ai encore en ma possession, sans parler de mon expérience indéniable dans les grosses firmes.

Une esquisse de sourire de la part de l’orateur, et il sentit déjà le poids du regard de son auditoire. Il se vantait, ou plutôt, il se vendait pendant l’entretien le plus important de toute sa carrière probablement.

-Ils m’ont tout pris, mais pas ma créativité. Voilà ce que je vous propose. Je disparais de la société, littéralement. Nouveau nom, nouveau métier. Hayden meure aujourd’hui et maintenant. Dans l’ombre cependant, vous me cédez par le biais d’une tierce le contrôle d’une de vos entreprises, entreprise dont vous pouvez toujours disposer et à toute moment. Je la ferai croître de manière exponentielle.

Et en retour.

-Vous vous demandez ce que je vais en retirer en retour ? Et bien je crois que je ne peux pas vous le dire. Mais même si vous essayez de me le demander, je ne vous dirai en aucun que j’essaierai par tous les moyens de libérer mon peuple.

Il étira un grand sourire et le laissa digérer ce qu’il lui disait. Une obédience totale à Arkania, en échange d’un moyen pour lui de faire de l’argent, afin de créer les nouvelles machines, machines qui permettront de détruire les méchants.

[Elysia Astellan]

Voilà donc le plan d’Hayden Kor’rial. Se cacher sous la neige en attendant d’avoir une force de frappe suffisante pour libérer Kuat de l’emprise impériale. En d’autres circonstances, Raessën aurait ri ; face au Moff qui avait tout perdu, il afficha une mine triste, révélatrice de la compassion qu’il éprouvait à son égard. Cependant, le Monarque n’y croyait pas. Même avec toute la bonne volonté du monde, Hayden ne récupérerait pas le contrôle d’une planète sur laquelle l’Empire avait mis la main. Le silence s’installait, pesant, quand l’Arkanien se décida enfin à répondre.


« Vous n’êtes pas ici sur un territoire impérial, vous n’avez commis aucun crime qu’Arkania pourrait vous reprocher. Je ne peux cependant pas prendre seul la décision de vous confier une entreprise de l’état, et personne ici ne vous fera ce privilège. »
Raessën soupira et retourna à la fenêtre. La neige se faisait plus lourde et laisserait bientôt place à une pluie glaciale et verglaçante.


« Personne n’aidera un ennemi de l’Empire. Arkania se veut indépendante mais elle a plus que jamais besoin des puissants pour émerger et rayonner à nouveau. S’ils vous reconnaissent, vous êtes fini. »
C’était-là la dure vérité. Le Dominion avait sauté sur la première occasion d’indépendance, pour se rendre compte quinze après que cette petite planète désertique n’était pas encore capable d’être parfaitement autonome. C’est pour cela que Raessën avait reçu sa tâche, pour cela qu’il ne pouvait pas se permettre d’accueillir à bras ouverts un Hayden Kor’rial.


« Si vous souhaitez rester ici, il vous faudra changer de visage et vous faire faire une fausse carte d’identité, un faux dossier médical. »
Il se répétait, mais cela lui paraissait essentiel. Était-ce de la paranoïa ? Le Moff de Kuat n’était pas un inconnu ici. Et même si les Arkaniens lambda l’ignoraient, le Dominion saurait se rappeler les événements récents et le visage de cet homme. Raessën ne doutait pas une seule seconde que le Commandant Lehasani sauterait sur l’occasion de mettre la main sur Hayden. Il restait un point à clarifier, un point critique qui serait la source d’un désaccord. Le Monarque prit une brève inspira et se lança.


« Il vous faut oublier Kuat. Faire décoller la production d’armes et de vaisseaux ici vous prendra des années. Et je ne peux pas vous laisser manigancer ici la « libération » de Kuat. »
Le message était clair, mais l’Arkanien savait que cet Humain était têtu, qu’il n’abandonnerait pas, et qu’il était surement capable de préparer sa guérilla sans en dire un mot à quiconque. Hayden devrait se montrer fin stratège, et devenir invisible, même aux yeux de Raessën.

[Hayden Kor'rial]

Le silence était présent mais Hayden ne vacilla pas. Son regard planté dans celui du Moff, il attendait une quelconque réaction de ce dernier. Il lui expliqua qu’il ne pouvait pas l’aider de son propre chef, et que personne ne le ferai. C’était lui l’alien sur ce monde et la loi et la supériorité humaine n’avait pas cours, quoi qu’on en dise. La condition qu’il lui fixait pour rester ici lui allait totalement. Avait-il le choix ? Les arkaniens n’étaient pas ses amis, pas encore, mais ils étaient loin d’être ses ennemis. Lui voulait juste faire prospérer la planète dans un premier temps. Ce ne serait que service rendu pour ce qu’ils s’apprêtaient à faire pour lui. La dernière phrase cependant lui arracha un léger haussement de sourcil. Les mains toujours croisées dans son dos, il renchérit :

-Vous ne m’avez pas compris, je ne vais en aucun cas manigancer quoi que ce soit. J’ai dit que je comptais aider mes prochains, je n’ai pas dit que j’allais le faire sur votre planète. Les prochaines semaines seront pour moi très éreintantes, mais mon efficacité et ce que je vous ai promis n’en seront pas affecté, vous pouvez me croire. Oui, Kuat doit être libre, car la liberté n’est pas un luxe. C’est un droit commun. Mais non, je ne mettrai pas en danger la vie d’autres personnes pour sauver ma planète.

Il fit une pause où il laissa tomber son regard sur le sol. Son visage vide de sentiment resta quelques instants dans le vague à fixer quelque chose sur le sol. Quelque chose qui n’existait pas mais qui faisait partie du décor.

-Si vous me le permettez, je vais rejoindre les forces armées d’Arkania, au moins cela servira-t-il à vous prouver ma bonne foi et également que je ne suis pas rouillé.

Il releva la tête avec un petit sourire. Le sachant sur Arkania, le dirigeant ne pourra oublier sa présence. Hayden ne voulait pas être intrusif. Ce n’était pas dans son intention de faire de la politique pour faire bouger l’entourage du dirigeant. Il n’aspirait qu’à une paix durable après tout. Si Raessen acceptait, il pourrait se ressourcer et réfléchir à la suite des évènements. Il conclut sa pensée par une parole :

-Si vous me faites confiance, vous ne le regretterez pas.

C’était la phrase la plus sincère qu’il pouvait lui donner. Hayden était beaucoup de choses, mais il n’était pas un traître. Tout ce qu’il a toujours fait allait dans un seul intérêt. L’ancien Moff resta planté là et comme précédemment regardait son interlocuteur droit dans les yeux. C’était son choix désormais. Hayden pouvait mourir sur le champ ou servir Arkania. Pour la première fois dans sa vie, il n’avait plus son destin en main. Il ne contrôlait plus rien et tout dépendait d’un autre. Une sensation bien étrange pour celui qui se voulait avoir un contrôler absolu.

[Elysia Astellan]

Hélas, Raessën n’avait pas confiance. Le dilemme « Hayden Kor’rial » était à l’origine d’un débat silencieux qui divisait la raison du Monarque. Pourquoi ne pas le faire arrêter sur le champ ? Ses problèmes n’étaient pas les problèmes d’Arkania. Le livrer à l’Empire, voilà ce qu’il fallait faire ! Qu’en ferait l’Empire ? Mise à mort, incarcération à perpétuité, … bref la fin de sa vie. Il pouvait vivre ici, surveillé, travaillant pour Arkania. Un autre genre de prison. Et s’il lui venait l’envie de quitter la planète ? Quelles en seraient les conséquences ? On l’abattrait ? Raessën l’abattrait.


« Une fois votre identité falsifiée, vous vous présenterez à un centre de recrutement, idéalement celui de Kanti. L’armée mettra à jour votre carte et votre dossier, vous serez alors en règles. Vous demanderez à suivre une formation militaire accélérée, comme le font beaucoup de civils. Et vous attendrez, quelque part dans une caserne perdue dans la toundra, que votre situation évolue. »
Et l’Empire ? Il était fort probable que l’on vienne chercher le Moff sur Arkania, et Raessën craignait que les impériaux ne prennent pas la peine de s’annoncer pour entamer des recherches sur la planète glacée. Que pouvait-il faire pour cela ? Rien pour le moment. Si Hayden suivait ses instructions, il devrait, en toute logique, entrer en contact avec Galmeth d’ici quelques semaines. Il pourrait s’en faire un allier et un appui. La suite dépendait du Monarque.


« Je vous contacterai le moment venu. Avez-vous des questions ? »
S’il n’en avait pas, Raessën, suivit du soldat Mayce, le raccompagna jusqu’à l’entrée. Les conseillers se réunissaient d’ici une trentaine de minutes, et Neila arrivait déjà aux abords du palais.

[Hayden Kor'rial]

-Non, aucune question.

Soudain il se rappela un détail plus qu’important.

-Dans les jours à venir, des unités robotisées spatiaux vont arriver sur Arkania. Je vais vous donner la fréquence pour que vous ayez le contrôle. Ces unités sont des foreurs géants, donnez-leur l’ordre de forer dans un champ d’astéroïdes avant qu’elles n’arrivent sur Arkania, on évitera ainsi tout rapprochement avec moi. Partez du principe que les gains serviront à financer notre petite entreprise.

Il lui donna les codes avec un grand sourire et prit congé de lui, le laissant vaquer à ses occupations. On le ramena à l’entrée du palais où il rabattit le col de sa veste pour se protéger du froid mais également par soucis de discrétion. Dans les heures qui suivirent, il fera à partir de son adaptateur facial installer un assistant respiratoire qui lui prendra les trois quart du visage, ne laissant que l’œil gauche sans métal par-dessus. Impossible à reconnaître sans lui ôter son assistance, ce qui s’avérait être plus qu’utile compte tenu de la situation. Une fois son visage casqué, il fit falsifier son identité en créant simplement des nouveaux papiers, fait sur Arkania ou sur une autre planète peu importait. Il était désormais Bakta Wood, arkanien mutant. Ensuite, il se rendit dans le camp indiqué où ses papiers furent authentifiés. Son entraînement débuta dans la journée. Hayden était mort pour laisser la place à Bakta. Désormais il attendait le signal du dirigeant.

[Elysia Astellan]

Et en un rien de temps, Raessën se retrouva avec le contrôle d'une petite troupe de foreurs dont il ne savait que faire. Au moment où il releva le nez pour souhaiter bon courage à Hayden, il se rendit compte que l'Humain avait déjà filé et que Neila arrivait à sa hauteur. La Mutante haussa un sourcil.


« Qui était-ce ?
- Un collaborateur. Trouvez une utilité à ces foreurs, Commandant Lehasani, et rejoignez-nous au Conseil., ordonna t-il en lui tendant un datapad. »
Il se retourna vers Mayce, attendit que la jeune femme se fut éloignée et donna ses ordres.


« Suivez-le, dit-il en désignant la silhouette du Moff, pistez-le comme si vous étiez son ombre, ne vous faites pas repérer. Cette affaire est classée secret défense. Ne me contactez pas, contentez vous de me donner les informations quand je vous les demanderez. Vous avez toute ma confiance.
- Bien Monsieur. »
L'agent salua en tentant de retenir un sourire réjouis, puis fila. Mayce avait toujours rêvé de quitter ce palais glacial et la compagnie du souverain capricieux.

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[Elysia Astellan]

Bakta Wood
-- Biographie --

Né de deux parents Mutants, Bakta Wood fut anonymement déposé à l’orphelinat de Novania dans le courant de l’année 23 BBY. L’enfant au caractère très prononcé ne fut jamais adopté et réalisa toute sa scolarité à l’orphelinat. Dès ses 13 ans, il fut inscrit à l’ISDAA (Institut Supérieur de la Défense et des Armements d’Adascopolis) pour y suivre une formation scientifique et technique.

Son médiocre classement ne lui permettant pas d’accéder à un poste à responsabilités, le jeune Mutant fut embauché comme technicien hydraulique et thermique dans une usine de Kanti. Ce premier emploi fut soldé par un accident du travail et une défiguration. La compensation versée par l’entreprise ne suffit pas à régénérer la totalité du visage de Bakta, mais lui permit en revanche de s’inscrire pour une seconde formation plus spécifique orientée dans le domaine de la défense aérospatiale.

Suite à cela, Bakta Wood put prétendre au poste d’ingénieur dans la même entreprise. Celle-ci déposa le bilan pendant la crise et le Mutant, comme la plupart des habitants d’Arkania, en profita pour recevoir une formation militaire accélérée rémunérée.

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Bakta Wood possède une carte d’identité à jour, ainsi qu’un CV référencé et un dossier médical parfaitement en ordre, récemment validé par le bureau de recrutement de l’armée Arkanienne.

Le faussaire, suite à une petite investigation de Mayce, fut arrêté et tous ses biens furent saisis par le gouvernement Arkanien. Après tout, c'était un faussaire.