L'Astre Tyran

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Arkania, dans le système Perave, est une planète au climat inhospitalier. Couverte de toundra et de glaciers, elle abrite cependant de nombreuses mines qui sont sa principale source de revenus. Arkania est également connue pour ses centres d'expérimentation génétique qui furent à l'origine de la création de nouvelles races.
Gouvernement : Neutre - Accointances avec l'Empire
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By Elysia Astellan
#35332
    - Mortellement dévoué -



    L’alien hochait négativement la tête et la projection holographique de sa silhouette frémissait avec ce mouvement lent.

      « Je comprends votre insistance, madame. Toutefois, je vous le répète, la commande a été livrée dans les temps et nous l’avons remise au coursier que vous avez missionné. Une fois encore, je me permets de vous envoyer le justificatif du retrait. »

    Il se pencha en avant, certainement pour ordonner quelconque action sur le moniteur. La réception du document suivit sans attendre. L’Arkanienne put encore constater que tout avait été fait selon la procédure établie.

      « Croyez-le, madame, je suis vraiment désolé. »

    Ils se saluèrent et coupèrent la communication. Elizabeth demeura immobile de longues minutes, assise à son bureau, seules ses mains tremblaient imperceptiblement.



    La peur. Elle l’avait d’abord paralysée. Maintenant, elle la poussait à courir sans s’arrêter. Sans se retourner. Elle ne les avait pas vu, eux. Elle l’avait vu, lui, mourir. Le sang avait coulé par son nez et ses yeux. Dans un râle, son dernier souffle, il lui avait ordonné de fuir. Elle avait fui. Elle fuyait depuis, sans savoir ce qui la poursuivait. Sans comprendre. Elle ne comprenait rien. Dans son vocabulaire, elle n’avait pas de mots pour décrire ce qui était arrivé. La mort était une notion si lointaine.



    Plusieurs fois, la Reine déverrouilla le datapad pour constater encore l’incident. À chaque fois, elle avait hésité, serrant au creux de sa main la carte offerte par l’Empereur. À chaque fois, elle avait renoncé. Elle avait tout fait pour chasser ses fantômes et gommer ses peines. Il ne restait rien de la jeune femme qui vécut sur Yaka. Même la longue cicatrice avait été effacée. L’Arkanienne avait mué peu à peu en ce qui lui semblait être un idéal de femme pour son futur époux. Ainsi voulait-elle honorer sa promesse, c’était un choix. Elle avait toutefois omis un détail. Une petite épine qui lui piquait encore la plante du pied. Elle en avait confié la charge à son plus fidèle ami. Mais l’épine était un pieu, et le pied pourrirait bientôt de gangrène.

    Sans un souffle, sans un soupir, la Reine se laissa aller en arrière. Elle devait l’accepter. Hyon était mort. Son dernier rapport était limpide. Le regard d’Elizabeth courait une fois de plus sur les lignes automatiquement générées par l’unité centrale. Le jour, l’heure, le lieu y figuraient. La première défaillance également - intégrité de la boîte crânienne compromise, dysfonctionnement des systèmes centraux. Suivait la procédure standard - suppression des données, effacement de la mémoire, envoi du dernier rapport et fin de la procédure. Le jour et le lieu concordaient, le cyborg respectait l’itinéraire à la lettre. Quelque chose s’était produit en chemin, le chemin du retour.

    Ce qu’elle n’acceptait pas en revanche, c’était la disparition de son colis. À cette pensée, les larmes l’assaillirent.



    Elle ne savait pas ce qu’elle était, on ne le lui avait pas expliqué. Elle avait dormi pendant des années, plus d’une décennie. Un beau jour, la lumière s’était infiltrée sous ses paupières. La cuve s’était vidée de son contenu liquide. Les électrodes qui ornaient ses tempes avaient disparu. Soutenue par une présence froide et métallique, elle avait glissé de la cuve à la civière. Et quand ses yeux s’étaient ouverts, dans la pénombre d’une chambre capitonnée, elle avait aperçu la silhouette de son gardien. Hyon. Pendant près d’un an, ils étaient restés là, tous les deux. Ses muscles avaient appris à marcher, puis à courir. Ses mâchoires avaient appris à mastiquer, son estomac à digérer. Sa langue avait appris à parler, son cerveau à penser. Elle avait une conscience. Elle avait une âme. Mais jamais on ne lui avait dit ce qu’elle était ni d’où elle venait.

    Elle courait pour échapper à ce concept qu’on ne lui avait pas expliqué. Elle comprenait la vie, mais ne comprenait pas la mort. Celle d’un tiers, elle en avait fait l’expérience en direct. Ses jambes avaient couru toute la journée, sans ressentir de fatigue. Elle ne le savait pas, mais cette part-ci de son génome avait été optimisée. Son optimisation en soi était une erreur. Elle n’en savait rien. Elle avait traversé ce qu’elle avait identifié comme des couloirs, passé des portes, franchi des seuils. Dehors. Elle connaissait dehors. Elle ne l’avait jamais vu. Tout ceci n’était que théorique. Et pendant un jour entier, elle avait fui.




    Le Capitaine Oberan - il n’était plus Capitaine - se présenta aussitôt la convocation adressée. Son employeur, Elizabeth Civicius, lui expliqua la situation. Il voulut accepter la mission, mais l’Arkanienne émettait encore des réserves.

      « Vous ne devriez pas quitter Arkania, c’est se mettre inutilement en danger. »

    Pour une fois, elle montrait un peu d’intérêt, peut-être même de l’affection.

      « Les bilans bactériologiques … »

    Il la coupa dans sa lancée.

      « Les Arkants sont bien plus résistants que les Scions d’autrefois. »

    La Reine haussa les épaules, son regard se perdit devant elle, vide. Isen peinait à comprendre ce qui la retenait. Hyon mort, il ne restait que peu d’options pour achever le travail.

      « Votre ami ne peut-il s’en charger ?

      - Non. Non, je ne veux pas qu’il soit au courant.

      - Alors vous n’avez pas d’autre solution. »

    Elle l’admit enfin, acquiesçant d’un signe du menton.

      « Maintenant, il faudrait me dire quoi chercher. »

    Le bras de fer reprit. Elle ne voulait pas. Si elle ne l’informait pas, il ne pouvait rien faire. Non, vraiment, elle ne voulait pas. Alors pourquoi le convoquer ? Démerdez-vous. Le silence tomba entre eux. Oberan soutenait sans ciller le regard hésitant de la Monarque.

      « Vous serez seul à savoir. »

    Il acquiesça.

    Le lendemain, Isen Oberan quitta Arkania.



    À force de courir, elle trébucha. Un déchet, une racine. Une ville, une forêt. Elle était perdue. Ses paumes amortirent la chute brutale. Sa peau ripa sur le bitume, la pierre. C’était brûlant et piquant. À genoux par terre, elle inspecta ses mains écorchées. La vision des plaies l’horrifia. Comment cela pouvait arriver ? Du sang. Ça, c’était du sang. Et il y avait de la poussière, des graviers, dans sa chair. La peur. Elle ouvrit la bouche pour ne produire aucun son.

      « Ça va ? »

    Pas de cri, pas de larmes. Elle était figée.

      « Hé, ça va ? »

    Une main se posa sur son épaule. Elle sursauta. Son regard se jeta à la rencontre de l’individu. Elle ne vit que ses yeux, d’un bleu intense.


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By Elysia Astellan
#35458
    L’attente fut mortellement longue. Des jours. Des jours à ne rien faire. Attendre. Guetter la réception du premier rapport. Rien pendant des jours. Et soudain … Oberan retrouva la trace d’Hyon. Mais pas de cadavre. On imaginait mal ce que ses assassins avaient bien pu faire de la carcasse métallique du pauvre Yaka. Un coup d’œil au prix de la tonne de titane premium et à celui de la biocéramique apportait déjà des éléments de réponse. À chasser des pensées de la Reine. Oberan réussirait.

      « … Elizabeth ? »

    L’Arkanienne sursauta. La reconnexion à la réalité fut brutale. Adasca lui jetait un regard interrogateur.

      « Oui ?

      - Ça ne va pas ?

      - Je n’écoutait pas, désolée. »

    La moue contrariée de la jeune femme en disait long sur le mal qu’elle venait de se donner en explications.




    Le premier grogna, balayant l’air devant lui du canon de son blaster.

      « Comment on va la r’trouver dans tout ce bordel … »

    Il jura sans retenue. L’autre le reprit aussitôt.

      « ‘rête un peu … L’a pas pu aller ben loin.

      - Des jours qu’on cherche ! »

    Le second grogna à son tour.

      « T’as entendu ? C’est not’ tête qu’on joue. »

    Le premier cracha. Des jours. Des jours qu’ils cherchaient, fouillaient, sans rien trouver. Ils avaient passé tout le secteur au peigne fin. Et les moyens y étaient. Les scanners en grand nombre étaient de natures variées, tout y passait. Combien étaient-ils sur ce coup ? Dix ? Quinze ? Peut-être vingt ! Elle avait même engagé des mercenaires qui n’étaient pas de leur bande. Sale conne. Avec ça … s’ils ne la retrouvait pas … Ah, et puis, il fallait le dire, la prime. Au premier qui la trouvait, une prime … une prime comme on en voyait rarement.




      « On l’a forcément aidée ! »

    Alors qu’elle enrageait, son serviteur entreprenait de se faire le plus petit possible, malgré son imposante stature.

      « Comment une si petite gamine, si paumée, peut se volatiliser comme ça ?!

      - On ne sait pas vraiment ce qu’il s’est passé. Mais on n’est sûr qu’elle n’est plus toute seule. Peut-être qu’elle a été retrouvée, en fin de compte, et …

      - Abruti ! Ils ne l’ont pas retrouvée ! Elle est toujours dans la nature ! Trouve-la ! »

    La communication coupa à l’initiative de l’employeur.




    Après le repas, navrée de son état, Elizabeth rentra chez elle. La maison était vide. Grande et vide. Pas d’Hyon. Pas d’Oberan. Quelques miliciens traînaient ici et là, mais cela n’avait rien à voir. La présence de Meyine rassurait néanmoins. Mais cela n’avait rien à voir. Et peu importait qui était là ou non, cela ne changeait à son état latent de dépression. Pour patienter, pour penser à autre chose, la Monarque s’isola dans sa chambre. Assise sur le grand lit, elle observait les détails de la longue robe qui trônait dans un coin de la pièce depuis déjà quelques semaines. Ensemble, elles comptèrent encore les jours passés, et les jours restants.




    Des jours …

      « Oui, l’un d’eux portait l’insigne sur lui. Comme un trophée. »

    Face au silence de son interlocutrice, l’Arkant reprit.

      « J’ai fouillé toute la zone. Ils se sont battus ici. Il y avait visiblement un campement, je dirais … six ou sept personnes … les mercenaires ont été … découpés. »

    La Reine hocha mollement la tête.

      « J’ai trouvé son … bracelet. Celui de l’hôpital.

      - Continuez de chercher. »

    Il y eut un long silence. Oberan prit un air navré.

      « Ma Dame … C’était il y a des jours. Les cadavres sont déjà secs. Ils sont partis, et sûrement loin maintenant. C’est impossible. Vous …

      - Revenez. J’ai besoin de vous ici. »

    C’était terminé.
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