L'Astre Tyran

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Planète d'origine des Chiss, Csilla est plongée dans un hiver perpétuel et les Chiss bâtirent leur société sous la glace. La planète abrite les institutions centrales de l'Ascendance , comme le Parlement , le Conseil des Familles Régnantes ou encore le Cabinet .
Gouvernement : Ascendance Chiss
#18988
Ordre du jour de la session 01


Sujets à aborder :

Membres présents :
  • Les chefs des 6 Familles Régnantes.
#18997
On avait réuni les aristocras des 6 familles régnantes. Le conseil avait commencé et les portes se refermèrent, laissant les 6 Chiss les plus puissants de l'Ascendance seuls pour discuter des problèmes de leur nation. Disposant tous des informations permettant un débat des plus constructifs, on allait commencer. C'était de l'avenir dont on allait discuter.

La parole était à l'aristocra Jorth'aka'nuruodo, chef du conseil.

« Honorables aristocras, je déclare la session du conseil des familles régnantes ouverte. »

- Lors de cette dernière, nous examinerons les propositions de renégociation du traité impérial, mais également une ouverture politico-économique de l'Ascendance vers un gouvernement potentiellement ami, et surtout utile à notre nation, la Fédération d'Eskyrt. Enfin, nous nous chargerons de débattre de la pertinence de la création d'un fond souverain comme il en existe des dizaines dans la galaxie afin d'en constituer notre bras armé vers l'extérieur.

Alors on commença ainsi.

- Commençons par le thème numéro 1, la renégociation du traité impérialo-chiss. La consule Thoryn est en ce moment même sur Csilla, à attendre nos décisions. Mais j'ai jugé bon de la tenir à l'écart des négociations. La décision prise par les représentants de la nation ne fera pas l'objet d'un marchandage. Mais si l'un de vous juge que sa présence est utile, qu'il le déclare et nous agirons en conséquence, selon un vote.

Le côté isolationniste bien connu de Thakan fut si bien montré qu'on aurait cru entendre l'aristocra Chaf'orm'bintrano en personne. Et puis Thakan était toujours à cheval sur les traditions, et on ne pouvait jamais lui déceler moindre signe de… progressisme. Et puis mettre des étiquettes aux Chiss, dont à Thakan était chose risquée : on s'y trompait 9 fois sur 10.

- Bien, le traité vous a été transmis. Je pense qu'il est temps d'en discuter de la manière la plus judicieuse et la plus conforme à notre intérêt. Je parlerai maintenant en mon nom propre, au nom de ma famille et de ma conception des intérêts de notre nation.

Adoptant désormais un ton solennel et des figures de style typiquement réservées aux élites des familles, Thakan, chef de la seconde famille régnante Nuruodo, parla selon sa clairvoyance.

« Moi, aristocra Jorth'aka'nuruodo considère que certaines dispositions sont des plus utiles à notre nation, mais que d'autres peuvent au contraire nous entraver. »

- J'annonce mon soutien à l'établissement d'une zone de libre échange. Mais je considère qu'il est d'un avantage pour nous de la situer au sein des régions formant le mince territoire de Nirauen et du complexe de la Main. C'est-à-dire loin de toute influence étrangère. De la sorte, nous bénéficierons de tous les avantages sans les inconvénients sociologiques inévitables de l'influence de l'Empire. Nirauen est à même je pense d'accueillir une ambassade Chiss, et une ambassade impériale ; c'est-à-dire une zone tampon autant politique qu'économique. Suffisamment proche pour rendre les capacités de la zone de libre échange intéressantes, mais assez loin pour nous éviter les tracasseries de sécurité, de douanes – elle se fera sur place – et surtout d'influence...

- De la même façon, j'annonce mon soutien à une alliance militaire qui devra nous garantir protection contre la menace tant redoutée par nos deux nations. Néanmoins, je considère qu'une alliance militaire devra revêtir certaines limites : d'abord l'assistance mutuelle militaire ne se fera que lorsque l'une ou l'autre des parties est attaquée par la menace uniquement. Aucun intérêt pour nous de nous mêler à des conflits type "guerre civile galactique" ou quelconque conflit futur. Sauf évidemment si les circonstances venaient à changer.

Il était en effet peu probable que la République n'attaque la l'Ascendance... Pour cela, il fallait au moins connaître sa localisation.

- Je me prononce contre la libre circulation de nos flottes en territoire impérial et réciproquement. C'est une violation évidente de nos traditions et de notre souveraineté. La présence de flottes impériales chez nous, et les nôtres chez eux, ne pourra se justifier que dans le cadre de l'assistance militaire mutuelle à l'encontre de la menace.

- De la même façon, nous devons admettre les efforts de l'Empire depuis les dernières années. Notamment ceux qui consistent à respecter notre souveraineté et notre intérêt. Je suis très positif quant au geste impérial de nous transmettre des informations sur les escarmouches que les forces impériales ont dû livrer, le don d'artefacts et d'un spécimen à analyser, ainsi que cette proposition de vaccin. Pour autant, nos traditions nous interdisent de livrer à la mort un être afin qu'il serve de cobaye. C'est pour moi un cas de conscience.
Toujours est-il que notre participation à ces recherches dans un cadre strictement scientifique et pécuniaire me semble acceptable : je l'appuie donc.


- Je me prononce pour une collaboration souple entre nos services de renseignements et les services impériaux. Avec, évidemment, aucun caractère contraignant.

- Enfin, je me prononce contre le fait de bazarder aussi simplement notre technologie qui nous garantit l'avantage décisif : militaire contre nos ennemis, politique contre l'Empire. Si don technologique il y a, il devra faire l'objet d'un paiement proportionnel à son importance, en plus d'un plafond. Ici, nous parlons de remplacer tous leurs armements conventionnels par les nôtres. Sur un vaisseau aussi puissant, cela peut être dangereux. L'avenir est toujours incertain, nous le savons. Je suis contre par principe, mais en signe de bonne volonté à donner à l'Empire, ce... cadeau devra prendre des limites strictes.

Les choses étaient dites. Désormais, un traité allait être rédigé. Plus la proposition concernant l'Executor.





« Aristocras des autres familles, parlez je vous prie. »
Modifié en dernier par Thakan le ven. 28 août 2015 19:14, modifié 1 fois.
#19470
Après les débats portant sur la pertinence de la renégociation du traité impérial, Jorth'aka'nuruodo passa à un autre thème : celui de la négociation d'un traité déjà constitué avec la Fédération d'Eskyrt. Sitôt les débats sur l'Empire clos, Thakan ouvrit la seconde phase de cette séance du conseil. (NDLR HRP) : je considère que la question du traité est résolue temporellement, le reste peut durer longtemps. En cas modération, il y aura une dissension temporelle.

« Honorables aristocras, je vous demanderai désormais d'examiner les affaires suivantes... »

Et un nouveau texte leur fut transmis instantanément aux chefs des cinq autres familles. Il fut donné une bonne dizaine de minutes aux aristocras pour en prendre connaissance. Un autre traité et les statuts de ce fameux Fond Souverain Chiss (FSC) y furent ajoutés. Finalement, on décida de lier les thèmes entre eux. Probablement pour rendre le tout plus appétissant.

- Aristocras, les diverses contacts que nos agents ont eu avec cette puissance dite Fédération d'Eskyrt expliquent la traité que vous avez en ce moment sous les yeux. Sa possible conclusion s'inscrit dans une volonté assumée de notre nation à ne pas perdre pied dans les tumultes des affaires galactiques. Certes, nous mêler c'est aussi nous exposer. Mais avoir un un point de chute au sein de cette Fédération peut-être très utile afin de nous prévenir de nombreux dangers venant de cet endroit de la galaxie. Ne serait-il pas mieux de s'y préparer en connaissance que toute nation est une menace potentielle ? Quel meilleur endroit alors que de les scruter toutes... ?
- Nous avons réussi à obtenir de leur part l'installation d'une ambassade, sans la réciproque. Ce qui nous protège d'une éventuelle influence de leur part. En poursuivant des relations commerciales avec cette nation bien en dehors des tumultes de la politique galactique d'après nos informations, nous nous assurerons une meilleure compréhension des enjeux des ces contrées. Ainsi, nous compléterons les avantages fournis par notre partenariat avec l'Empire Galactique. L'Asrallka a d'ores et déjà des opérations en préparation, dont la formation des services secrets de cette nation. Inutile de vous dire ô combien cela peut être profitable.

Oui, à n'en pas douter. Sitôt le silence digéré, de nouvelles informations furent transmises : informations économiques et des projets de pôles industriels, ainsi que des statuts sur une holding. Le tout parsemé de graphiques tout aussi rébarbatifs qu'une simili-réunion du CA de la CTC. Mais chez les Chiss on aimait le concret. Les tons en étaient presque étranges : mélange de protocole bureaucrate, d'organisation secrète, de discours d'hommes d’État et... de marchands de tapis !

« Mieux encore, aristocras, et là j'en viens à la coopération. Je propose le partenariat économique suivant avec la Fédération d'Eskyrt, qui est d'après nos experts, le plus adapté à nos intérêts. »

Toujours l'histoire des intérêts. Un partenariat qui ne profiterait pas à au moins 50 % n'est certainement pas un partenariat pour une nation aussi arrogante à première vue que l'Ascendance. Il fallait appuyer là où il fallait si on pensait un jour les convaincre de quoi que ce soit "ces gens là". Le Chiss que Thakan est le sait que trop bien.

- Il ne sera pas basé sur des échanges commerciaux classiques, nous avons ce qu'il nous faut avec l'Empire. Non, nous allons nous implanter durablement au sein de cette nation et profiter de ses qualités, son environnement, son droit et ses ressources pour nos propres besoins. Évidemment, il n'y a de bon partenariat que celui qui profite à tout le monde. C'est pour cela que nos modèles de « joint ventures » est facilement exportable chez cette nation protectionniste, voire autarcique.

De la sorte, des alliances économiques strictement socialistes seront à l’œuvre. Dans le sens où les actions économiques seront planifiées par les États s'adonnant à la coopération. Les co-entreprises (ou joint ventures) seront les modèles de cette ambition. L'activité économique de l'Ascendance était construite sur ce modèle de planification depuis des lustres, d'où la qualification socialiste (NDLR : voir wookieepedia). Peut-être la seule nation au monde où la planification pure porte des résultats... Aux rendements économiques et sociaux très certainement supérieurs à n'importe quel secteur libéral.

- Ainsi nous débuterons la coopération. Elle sera basée sur la création progressive de 6 pôles industriels selon nos 6 domaines réservés. Pour cela, l'embryon sera 6 co-entreprises. Pour éviter les problèmes juridiques inhérents de relations strictement bilatérales entre les maisons entre elles et la Fédération, et dans le but de parler d'une seule voix face à la Fédération d'Eskyrt, je propose que les futures parts dans les 6 co-entreprises soient toutes détenues par le Fond Souverain Chiss. Une holding contrôlée strictement à égalité par nos familles respectives. Une seule famille sera à même de bloquer la moindre opération financière entreprise par le FSC, nous reproduisons de la sorte un collectif sain pour nos offensives extérieures : nous allons ensemble de l'avant, et d'une même voix. Tout ceci sera inscrit dans ses statuts, évidemment.

Beaucoup d'informations à analyser au sein de cette session. Ainsi, elle prit énormément de temps par rapport aux autres : beaucoup d'adjoints entraient ou sortaient, porteurs d'informations vérifiées et corrigées de la situation. Il fallait confirmer les dires par les rapports impartiaux de l'Asrallka, vérifier les statuts, discuter des parts, etc. Tout cela dans un stricte calme muni d'un professionnalisme d'acier. On entendait d'avantage les bruits de pas des estafettes que les murmures des créatures aux yeux rouges assises à la table.

- J'estime le capital de départ de la FSC à hauteur de 120 millions. Soit 20 millions à fournir pour chaque famille. Cela me semble idéal pour une force de frappe de cette ampleur. La FSC nous garantira au moins 50 % des parts et des bénéfices pour chaque entreprise, sans quoi aucune conclusion ne se fera.
Les intérêts, toujours les intérêts. L'Ascendance et ses Familles ne se verront jamais répartir en dessous, toujours à égalité au minimum.
- La Fédération d'Eskyrt est riche : minerais, industrie médical de pointe, main d’œuvre qualifiée, environnement apaisant et surtout des pans entiers à former. Quant à la fourniture de la technologie, c'est-à-dire la création à partir de nos savoirs faire respectifs, la FSC fera en sorte de fixer des limites strictes : non commercialisation sans autorisation du partenaire, gains partagés une fois le produit fini et commercialisé, production uniquement sur le territoire Chiss ou Eskyrtien etc. Sans parler que ledit savoir faire ne pourrait être qu'une innovation pour l'un, tandis que cela constitue pour l'autre une technologie bien révolue. Ainsi aucun avantage décisif, ou perte "technologique" ne serait à déplorer. Pour personne. Donc tout le monde y gagnera.
- La FSC nous soumettra en temps et en heure les futurs prototypes possibles où nous pourrions y marier notre technologie à celle de cette nation, et ainsi en profiter pour nous même. De la même manière que nous sommes parvenus à co-produire le tout nouveau chasseur classe "Griffe." Tout cela sans parler des forfaits que nous aurons en échange de nos services : formation des ouvriers, des cadres de leur service de sécurité, voire de leurs forces armées si le besoin s'en ferait sentir. Sorte de nouvel eldorado. Terrain beaucoup plus propice à l'investissement que l'Empire, où tout était trop politique et... trop risqué. Pour le moment.

« Aristocras, il y a ici une formidable opportunité pour nos industrie... ainsi que pour notre sécurité. Regardons la de près. »

Sécurité, dans le sens où ce partenariat constitue surtout la construction d'un véritable avant-poste où la sentinelle Chiss pourra observer les soubresauts de cette galaxie décadente mais potentiellement dangereuse pour elle au pire.
#19798
[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Le projet de la Consule Impériale Mitth'Ory'Neeyla semble en effet largement au-dessus de toute ambition qu'une paria n'aurait jamais osé formuler. A ce que je sache, et la maison Mitth m'en soit témoin, l'individu sus-nommé est toujours considéré en exil par notre auguste assemblée.

Et je ne vois pas en quoi nous devrions accéder à une telle demande venue d'une étrangère.

Du reste, je valide ce traité nous liant à cette puissance. *
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La maison Mitth acquiesça. De même que les autres, sauf une, la maison Csapla :

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Je suis en accord avec vous, Chef de la Maison Chaf, mais peut-être pourrions-nous là voir une possibilité d'ouverture avec nos voisins proches, et néanmoins alliés. Equiper l'Executor de Maser me semble être une opportunité unique. *[/font]Image [/table]

Mais l'Auguste Assemblée ne semblait pas de cet avis. Un vote fut donné, et le résultat fut sans équivoque.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]L'équipement de l'Executor par la technologie Chiss est donc refusé en intégralité. Le chef de la Maison Nuruodo veut nous faire part d'autre chose. *[/font]Image [/table]

La proposition d'ambassade unilatérale en faveur des Chiss ne rencontra nulle résistance et fut acceptée.

Le FSC était une assez bonne idée, mais quelques subtilités semblaient échapper à l'Aristocra.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Chef de la Maison Nuruodo, vous parlez là de bien plus que ce que vous êtes déjà en train d'accomplir. En nous imposant sur un marché dans cette galaxie voisine, nous nous exposons aussi à des conséquences que nous n'avons jamais étudiées ou envisagées. Notre économie se suffit à elle-même, et ce que vous proposez là n'est ni plus ni moins qu'une offensive économique sur un marché ennemi si je puis dire. Je m'oppose fermement à ce que nous soyons jamais impliqués dans ces affaires qui ne nous concernent pas. *[/font]Image [/table]

Ce à quoi acquiesçèrent la majorité du Conseil.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Mais je trouve essentielle l'idée d'établir un pot commun qui pourrait servir de trésor de guerre même si je doute quelque peu de son utilité pour les millénaires à venir.

Aussi acceptais-je de verser 10 tonnes d'or non marqué. *
[/font]Image [/table]

En effet, le crédit n'avait pas cours ici... mais l'or en revanche se monnayait quelque soit la culture ! En convertissant en crédits dans la galaxie peu lointaine, très peu lointaine, on arrivait à un don de 15 millions de crédit par famille.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Et nous acceptons de fournir la Fédération en savoir-faire à ces conditions. Quel tribut nous apportera-t-elle en échange de cet accord ? *[/font]Image [/table]

* Traduit du Cheunh
#19808
Le Conseil des Familles avait parlé et il avait décidé immédiatement. Thakan pensait à juste titre qu'il ne fallait pas donner un avantage tel que la modification complète d'un vaisseau de la puissance de l'Executor. Pour autant, il ne s'attendait pas à un refus catégorique de la part de ses homologues des autres Maisons.
Peut-être cette décision avait-elle un sens. Peut-être aussi qu'elle n'était pas figée dans le temps. Mais pour l'instant présent, cette affaire était close.

Maintenant, il fallait s'occuper des enjeux avec la Eskyrt et les modalités de fonctionnement du FSC :

    « Bien entendu, nous ne voulons absolument pas nous exposer de la manière dont vous décrivez. Les raisons qui me poussent à mettre sur pieds pareille affaire sont d'abord la nécessité de ne pas se rendre dépendant d'un seul partenaire, notamment sur ce qui concerne les matières premières. La deuxième, ménager nos ressources qui proviennent des colonies et constituer des stocks. Troisièmement en cas cas de sur-production, pouvoir l'écouler vers ces nouvelles contrées puis troquer avec les devises locales obtenues. »

Ici on parlait que de l'industrie minière. Mais les raisons étaient très nombreuses et disparates, Thakan tenta de rationaliser selon les priorités qu'une nation comme la sienne pouvait avoir.

    « Plus globalement, s'approprier de nouvelles technologies qu'elles soient civiles ou militaires afin d'optimiser nos productions et combler des besoins non assouvis en raison de nos insuffisances. Et surtout, garder une avance sur le potentiel militaire et civil "des autres contrées". Nous ne devons prendre aucun risque et considérer que toute nation est susceptible de nous attaquer d'une manière ou d'une autre. »

Au même moment, les droïdes envoyés par la Fédération d'Eskyrt arrivèrent dans l'Espace Chiss. Une fois ceux-ci enregistrés, Thakan en fut informé. Dans la seconde, les écrans affichèrent ces engins venus de loin. Tout arrive à point à celui qui sait attendre.

    « Aristocra, c'est la réponse à votre question. Voilà ce que la Fédération d'Eskyrt est susceptible de nous fournir... et elle le fait. Ce que vous voyez ici : une technologie militaire et une industrielle. La première est un... droïde - engin mécanisé autonome - destiné à neutraliser une chasse ennemie. La deuxième, un engin minier susceptible de d'augmenter la production de 2 % s'il est utilisé en nombre suffisant. »

Maintenant, il suffisait d'imaginer si on réussissait à allier technologie Chiss et le savoir-faire des "contrées galactiques extérieures". Évidemment, les Chiss n'allaient brader les bijoux de Familles (jeu de mots) pour les beaux yeux de la politique étrangère.

    « En créant de nouveaux utilitaires issus de notre technologie et de la leur, nous pourrions faire un formidable bond en avant. Évidemment, il ne faudrait pas que la partie en face ait le même avantage technologique. C'est pour cela qu'utiliser nos technologies dépassées pour nous, mais avancées pour eux, nous permettra d'accroître en moyenne le potentiel de nos fleurons. En cas de potentiel moyen ne dépassant pas ceux de nos techniques avancées, ces prototypes aideront nos chercheurs à faire seuls ce bond en avant, mais vous en conviendrez plus rapidement.
    Cela rejoint votre première question : pourquoi nous mêler des affaires des autres ? C'est justement en nous y mêlant que nous empêcherons les étrangers de se mêler des nôtres. Voyez le FSC comme un avant poste qui nous permettra de surveiller attentivement toute progression économique ou technologique dangereuse "des extérieurs." Mais aussi comme un moyen de prendre ce qui est bon et laisser ce qui est mauvais.
    »

Quelques murmures entre les Aristocras se firent à peine entendre. Soit, pourquoi pas. Mais il faudrait faire bien attention à ne pas s'étaler de la plus mauvaise des façons. Le don en or pour 90 millions était comme essai. Aux Nuruodo de prouver que cela en valait la peine.

Fin du RP ? Merci ;)
#19817
[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Je conçois votre volonté de bien faire, Chef Nuruodo. Mais nos produits sont nos produits. Et l'expérience de ceux que nous observons confirme l'utilité d'établir des stocks avec cette sur-production plutôt qu'une revente. En cas de guerre totale, la vraie ressource devient le fer, et non ce qui l'achète. *[/font]Image [/table]

L'aristocra pencha la tête sur le côté, un air mystérieux sur son visage impassible.

[table align="left" border="0"]Image[font=Lucida Fax]Mais si un tel échange nous sera plus profitable qu'à nos... clients... peut-être le jeu vaut-il la chandelle. Ne sachant trop qu'en penser, je vous propose ceci, à soumettre au vote de l'Assemblée.

Faites-ceci au nom de l'Ascendance, par trois fois vous accomplirez ce genre d'échange. Et si, à l'issue de ces trois essais, tout semble s'être couronné de succès, nous validerons à jamais votre proposition. Si en revanche nous jugeons que l'ensemble n'a pas été convainquant, vous devrez y mettre immédiatement fin et porterez le blâme des préjudices que nous aurons endurés par votre concours.

Cela vous convient-il ? Honorables de cette Assemblée ? *
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Hochements de tête. Le deal paraissait somme toute acceptable.
#19834
Il est dit que rien n'est gagné si rien n'est sacrifiable. Il fallait donc risquer pour peut-être gagner. Outre l'aspect strictement diplomatique, voire économique, c'était un combat pour le prestige qui se dessinait ici. Il fallait que Thakan prenne une ascendance au sein du Conseil des Familles, l'appétit politique matérialisait son ambition.
Mais elle ne se nourrissait pas d'elle-même, elle portait un projet concret.

Le deal était acceptable. Et il fut accepté malgré le risque. Le Chiss se leva donc solennellement pour accepter le défi.

    « Honorables de cette assemblée, la Maison Nuruodo portera son projet et en assumera toutes les conséquences. Pour le bien et la pérennité de l'Ascendance. »

C'était fait. La réunion semblait se terminer. Après de nouveaux hochements de tête et les paroles de politesse, les aristocras se séparèrent par leurs six fentes respectives menant à cette pièce doucement éclairée, tels des membres d'un ordre secret menant le monde.


Merci au MJ !
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