L'Astre Tyran

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By Haya Fuu
#21602
L'idée lui était venue tout à coup, sans même qu'elle ne la chercha.

Avec la mise en œuvre de sa petite organisation, Haya avait aussi accepté la possibilité que tôt ou tard, comme son défunt maître, elle serait confrontée à des individus dotés des mêmes prédispositions qu'elle vis-à-vis de la Force. Les derniers évènements galactiques avaient décimé les rangs des Jedis comme ceux des Siths, mais il restait des survivants qui, tout comme elle, devaient travailler à la reconstruction de leurs Empires respectifs : si les Jedis avaient déjà avancé leurs pions au sein de la Nouvelle République, d'autres devaient faire de même ailleurs.

A cela, il fallait qu'elle se prépare sérieusement. Aujourd'hui, elle misait beaucoup sur sa maîtrise des pouvoirs qu'elle avait appris, mais elle ne se leurrait pas non plus : la maîtrise du sabre était un élément essentiel à sa survie en cas d'affrontement direct. Malheureusement, le nombre de partenaires pour s'entraîner était des plus limités : elle n’en avait aucun. Restait la solution des katas et autres techniques basées sur la répétition à l'infini de mouvements afin d'acquérir le geste parfait autant que sa mémoire. Mais cela était grandement insuffisant pour progresser.

Parmi la multitude de pouvoirs associés à la Force, il en était un qu'elle avait eu l'occasion de pratiquer et qui pourrait l'aider à progresser. Haya ne voulait pas, et ne savait pas, si la Force pouvait lui permettre de remonter le temps, mais ce qu'elle en savait, c'est que la Force pouvait lui permettre de se rappeler avec une précision impressionnante des évènements qu'elle avait vécus. Alors pourquoi ne pas retourner dans son passer pour renouer avec les exercices que lui avait prodigués son maître ? Ensuite, si l'expérience était concluante, elle chercherait un moyen d'exploiter cette expérience afin d'atteindre ses objectifs.

Assise en tailleur, les yeux fermés, on aurait pu croire qu'elle était plongée dans une transe méditative. Concentrée, elle tentait de manipuler la Force qui s'agitait autour d'elle. Elle avait ouvert son cœur aux motifs dont elle savait qu'ils lui donneraient de quoi atteindre son but. La douleur de la morsure du sabre dans les chairs, la peur d'être vaincue, tout ce qui attisait son désir d'être plus performante était bon à prendre. Alors, lentement, elle se laissait glisser le long du fil de sa mémoire, tel un plongeur suivant son fil d'Ariane.

Avec une intensité remarquable, elle répétait inlassablement les mêmes mouvements, sous le regard désapprobateur de son maître. Elle sentait la chaleur du sabre, elle entendait son vrombissement dans l'air qu'elle taillait d'un geste mécanique. Itradious la reprenait avec des conseils enrobés de reproches, à moins que ce ne fut le contraire. Haya ne devait pas se laisser distraire par le ressenti de la scène. Elle n'était pas là pour ça. Elle devait se concentrer exclusivement sur la technicité de ce qu'elle avait fait à l'époque.

Ce travail de mémoire était difficile à plus d'un point. Cela la contraignait à revivre des épisodes de sa vie qui n'étaient pas agréables psychologiquement : pendant les entraînements, elle passait plus pour une souffre-douleur qu'une apprentie. Les méthodes Siths n'étaient pas non plus basées sur le confort et la tolérance, cela n'était un secret pour personne. Bien sûr Haya s'était souvent interrogée sur la finalité de cet acharnement dont faisait preuve son maître à ne jamais se satisfaire de son travail. S'agissait-il pour lui d'assouvir un plaisir personnel à assoir son autorité sur elle, un test pour mettre à l'épreuve sa détermination, un moyen de renforcer son mental, ou tout cela à la fois ?

Parade à droite.
"- La lame plus vers l'extérieur petite sotte, sinon tu y laisseras ton bras.", et un coup de canne sur l'avant-bras.

Quoiqu'il en fut, Haya s'était pliée aux exigences de son maître. A chaque pas elle tentait d'appliquer les conseils qui résonnaient comme autant d'insultes dans la salle où ils pratiquaient. A l'époque, elle était encore grandement influencée par sa formation initiale, mais la maniement d'une arme aussi puissante qu'un sabre laser nécessitait d'acquérir de nouvelles bases, ne serait-ce que parce que contrairement aux armes traditionnelles, ils tranchaient en tous sens du mouvement.

Fente avant.
"- Tu avances stupidement ta jambe d'appuis, elle sera fauchée.", et un coup sur la cuisse.

Attentif, Itradious l'observait à chacun de ses pas de son regard inquisiteur. Sa cane indiquait d'un coup sec chaque imperfection : nul doute que la plus part des apprentis soumis à ce régime aurait terminé couvert d'ecchymoses. Mais Itradious avait aussi beaucoup appris de l'Anzat et de ses capacités exceptionnelles de récupération, alors il les compensait avec une sévérité accrue.

Retour en garde.
"- Ta tête t'est donc inutile pour avoir une garde aussi basse ?", et coup au front.

Haya ouvrit les yeux pour contempler le mur qui lui faisait face. Aller chercher ses souvenirs n'étaient pas chose aisée, mais il fallait en profiter maintenant, malgré les efforts que l'exercice avait demandé. Alors lentement elle se leva, et commença à répéter les techniques une à une, tentant d'ignorer la fatigue qui la gagnait, et en prenant soin de se corriger au mieux. Concentrée elle fendait des ennemis imaginaires, suivant les indications fraîchement remémorées de son maître. Malgré son absence, son regard passé lui pesait encore. A chaque imperfection qu'elle percevait, aussi infime fut-elle, elle s'attendait à sentir la morsure de la cane.

Son sabre vibrant au rythme de ses pas, Haya dansait seule, à l'écoute de son corps, de sa mémoire et de la Force. Pouvoir se remettre en toute liberté à un entraînement qu'elle avait du longtemps pratiquer en toute discrétion pour ne pas compromettre ses ambitions était un vrai plaisir.

L’exercice dura encore un bon moment, jusqu'à ce que son comlink ne la rappelle à ses autres obligations. Demain elle recommencerait.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Mémoire (Connu)
  • Soresu (Novice)
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By Haya Fuu
#21632
Un petit rituel s'était installé, alors que Haya venait régulièrement s'entraîner au maniement du sabre, à l’abri des regards. Le côté procédural de la chose facilitait sa concentration, en la plongeant progressivement dans son passé, étape par étape. Ainsi, dans le cadre de cet exercice, l'Arcaniste arrivait plus facilement à s'imprégner de la Force et se remémorer son apprentissage. Toutefois, Haya ne s'abandonnait pas à la facilité, mais au contraire, profitait de ses avancées pour essayer de tirer le maximum de chaque expérience, et pouvoir tenter d’anticiper encore d'avantage sur de la séance suivante.

Ce jour là, Itradious et elle s'étaient installés sous un large kiosque. L'air chaud de l'été soufflait légèrement, emportant avec lui quelques pétales de fleurs sur le sol dallé de la structure de pierre et de bois. Le visage d'Itradious n'était pas encore aussi ridé que dans ses dernières années. Son teint halé mettait en valeur un corps musculeux. Il était simplement vêtu d'un pantalon large, il tenait son sabre de la main droite. Haya, quant à elle, portait en plus du même pantalon que son maître, un top-crop qui dévoilait le dessin de ses abdominaux. Ses cheveux étaient maintenus par un élastique. Haya remonta le temps pour se voir le prendre d'une boîte transparente. Il était rouge, légèrement épais.

Une des difficultés de l'exercice pour Haya était de ne pas se laisser aller à la distraction, sous peine d’errer inutilement. Ce n'était pas là le but, ce qu'elle voulait, s'était retrouver les sensations qu'elle avait lorsqu'elle avait en face d'elle un adversaire. Il lui fallait, lui semblait-il, analyser ses erreurs et la réponse faite par son enseignant. C'était pour le moment la seule piste qu'elle ai trouvée pour s'améliorer. Et puis de toute façon, profiter de quelques piqures de rappel sur les fondamentaux ne faisant jamais de mal.

Cette fois, Itradious entendait bien faire comprendre à sa jeune disciple toute l'importance de la juste force appliquée lors d'une attaque. Ce point était, pour l'Anzat, un élément important, car elle pouvait, par sa force supérieure, facilement surprendre un adversaire mal averti. Mais encore fallait-il qu'elle ne dévoile pas involontairement cet atout, sinon l'effet de surprise dont elle pouvait bénéficier tomberait rapidement à l'eau.

Au fil des années, et surtout depuis qu'elle avait quitté sa planète natale, l'Anzat avait très rapidement compris à quel point il lui était indispensable de dissimuler sa vrai nature afin de s'intégrer au mieux aux seins des populations qu'elle serait amenée à côtoyer pour se nourrir. Déjà durant ses années d'apprentissages, ses mentors successifs lui en avaient inculqué les bases. Ne pas faire montre de sa force, préférer laisser tomber un verre plutôt que de le rattraper, ne pas anticiper une action sur une personne dont elle aurait normalement du ignorer la présence.

Travaillant au ralenti, elle devait contrer avec justesse de force les attaques qui lui étaient portées, afin de ni se faire briser sa garde, ni involontairement contrer celle de son adversaire. Les sabres crépitait intensément tandis que leurs lames restaient en contact plus longtemps qu'à l'accoutumé. Parfois, le rythme des échanges s'accélérait, et parfois on aurait pu croire deux statues en prise l'une avec l'autre. Itradious expliquait la nécessité qu'il y avait à savoir s'économiser, surtout avec les techniques du Soresu, plus orientées vers la défense que vers l'attaque. Les occasions de porter un coup à l'adversaire étaient plus rares dans ce style, aussi fallait-il savoir exploiter la moindre opportunité au mieux de ses possibilités.

Tout cela relevait d'une philosophie plus vaste, que le Sith appliquait avec force de maîtrise dans la vie courante. Il avait enseigné pendant des années à son apprentie cette approche des relations avec autrui. Il ne fallait pas se dévoiler inutilement, mais juste faire preuve de fermeté au bon moment et sur les bonnes personnes. Economiser ses moyens, sans pour autant tomber dans l'avarice, permettait de se constituer de meilleures réserves pour les moments critiques. C'était aussi vrai dans la vie de tous les jours que durant un combat.

Et tout comme pour deux danseurs, il importait de respecter au mieux les postures. Procéder au ralenti permettait à chacun de prendre le temps de ressentir son positionnement et d'en accroître la précision. Flexion des jambes, orientation des pieds, de la hanche et du tronc, hauteur de la garde et direction du sabre : tout cela constituait un ensemble qui devait permettre de gérer le présent et d'anticiper l'avenir. Cet exercice était très formateur, mais ne pouvait pas s'appliquer à toutes les formes de combats au sabre. D'aucun aurait pu faire valoir que cet approche allait à l'encontre de l'usage instinctif de ses capacités, valeur prisée par la philosophie Sith. Pour autant, comprendre la nature des mouvements, c'était aussi mettre à la disposition de cet instinct des outils plus fiables, et donc d'accroître son efficacité.

L'attention de Haya se portait maintenant sur la fin de séance. L'effort que requérait l'usage de la Force pour se remémorer au mieux cet entraînement, était particulièrement intense. Les yeux fermés, elle cherchait le détail qui aurait pu lui échapper à l'époque, le petit plus de compréhension qui la ferait progresser. L'essentiel du dilemme qui se posait, était de savoir quand elle devrait revenir à la réalité pour mettre en pratique ce qu'elle venait de se remettre en tête, avant de ne plus avoir assez d'énergie pour pratiquer ses exercices.

Les enchaînements s'étaient nettement accélérés, et à la quantité d'information liées à son combat venait s'ajouter le trouble de ses sentiments et de la Force. Pour certain instant, il semblait qu'elle n'ai retenu qu'une sorte de fouilli, mélange d'images floues et de sensations faussées, pour d'autre tout était limpide. Haya s'interrompit face à son incapacité à capturer le moment. Et dans ce bref espace de temps, cette infime seconde où elle reprenait conscience de son environnement, elle se vit sous le kiosque, commencer à basculer alors qu'elle se fauchait elle même sa jambe d'appuis posée trop en avant, avec ce sentiment de mépris à son égard, pour n'avoir pas été capable d'anticiper la manœuvre.

Dans ce dernier instant, ce n'était pas son souvenir qu'elle avait vu, mais bien celui de son maître. Comme s'il était venu se perdre parmi les siens. Ce n'était pas la première fois que ses sens se faisaient leurrer par une sorte de rémanence spirituelle comme celle-ci. Et il était toujours difficile à l'Anzat de savoir si elle était face à sa réalité ou à une illusion, tant ces instants étaient saisissants de vérité. Comme si elle avait pu être une personne différente, aussi bien physiquement qu'intellectuellement.

Ce jour là, c'est une Haya troublée qui rejoignit la surface. Elle reprendrait ses exercices ultérieurement.


[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Mémoire (Connu)
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By Haya Fuu
#21690
Ennuïn n'avait jamais cherché les embêtements, ce sont toujours les embêtements qui étaient venus à lui. C'est ainsi qu'il se résumait sa vie. A chaque fois qu'il avait entrepris quelque chose, il avait fallu que ça tourne de travers. Et sa dernière tentative de monter une petite affaire avait foirée, comme le reste. Au début tout allait bien, il avait réussi à se faire financer une petite gargote où il proposait une cuisine familiale. Et puis allez savoir pourquoi, il a fermé les yeux sur les activités du petit revendeur de came qui venait régulièrement. Et quand il a voulu le jeter, ce dernier lui a proposé un petit pourcentage sur ses ventes. Comment refuser de gagner quelques crédits de plus alors que l'on a la tête sous l'eau ?

Pour PiJack, c'était un peu différent, cadet dans une famille nombreuse, il avait compensé sa jeunesse par son intelligence. Malheureusement pour lui, il faisait assez peu de distinction entre le bien et le mal. Pourquoi ne pas se faire du bien en revendant quelques stupéfiants. Ses pauvres gens souffrant du manque, et lui il savait comment les soulager. Il avait toujours joué petit pour ne pas se faire repérer par les gangs et organisations, à qui il faisait une concurrence relativement limitée. En plus, il s'était trouvé un sympathique pied à terre, sa cantina à lui. Et puis voilà que son fournisseur lui avait proposé un lot un peu plus diversifié qu'à l'habitude, suite à une affaire qui ne s'était pas conclut. Pourquoi refuser d'élargir un peu sa clientèle ?

Et maintenant ils étaient là, tous les deux, à attendre dans une vaste pièce peu éclairée. Devant eux se trouvait une table tachée et usée. Pas de quoi s'assoir. Les gros bras qui les avaient amenés avaient rapidement quitté la pièce sans dire un mot, mais à l'évidence ils préféraient être à leur place plutôt qu'à celle des deux hommes.

Une nouvelle porte s'ouvrit.
"- Bonjour Messieurs. J'espère que vous êtes en pleine forme.", Haya venait d'entrer, joyeuse à l'image de son apparente jeunesse.
"- Bonjour, ca va.", répondit un peu naïvement Ennuïn. Son voisin était resté muet.
"- Alors comme ça, il paraitrait que vous avez mis en place une petite affaire sur le terrain de jeu d'une amie à moi." Haya s'était avancée dans la pièce d'un pas rapide. "Mauvaise idée."

PiJack avait repris un peu d'assurance. Une gamine... Il en souriait intérieurement, il allait n'en faire qu'une bouchée, genre fessée et au lit sans manger.
"- Tu veux jouer à la maman ? Tu te prends pour une reine parce que tu as des gros bras à ton service ? C'est quoi ton problème ? visiblement tu ne sais pas à qui tu as à faire jeune demoiselle. Tu ferais mieux de t'excuser et de prier pour que l'on garde cette histoire entre nous plutôt que d'aller te dénoncer à tes parents.". PiJack s'était redressé pour prendre une allure plus autoritaire.
"- Soit.", Haya sorti un blaster qu'elle lança aux pieds de l'humain. "Si vous sortez d'ici, vous pourrez aller me dénoncer à mon papa et à ma maman.", le ton qu'elle avait employé était définitivement moqueur.
Ennuïn s'était un peu reculé, tandis que PiJack s'était baissé par ramasser l'arme, avant de se rétracter.
"- Non mais je rêve là. Tu n'espères tout de même pas que je vais rentrer dans ton jeu petite. Laisse nous sortir un point c'est tout."

Haya fit craquer bruyamment ses doigts. Puis d'un geste brusque, elle tendit sa main gauche vers Ennuïn, et dans son prolongement, un éclair bleuté traversa les quelques mètres qui les séparaient. L'homme tomba à terre, recroquevillé, après avoir poussé un cri de surprise autant que de douleur. Puis elle tendit aussi vivement sa main droite vers celui resté debout.

PiJack n'attendit pas. Surpris par l'attaque contre Ennuïn, il était resté une fraction de seconde stupéfait, c'est son instinct seul qui le fit plonger en ramassant le pistolet. Mais il n'y eu pas d'éclair. La jeune femme tenait un sabre laser en main et s'était mise en garde.
"- L'instinct a toujours raison. Si tu veux sortir d'ici, tu devras d'abord me vaincre.", la voix de l'arcaniste n'était plus guillerette comme à son entrée. Elle était posée, calme, et se contentait d'énoncer une vérité plus qu'une menace.

Pour PiJack, il était face à une fille complètement barré. Il n'était pas dans ses habitudes de menacer ou d'attaquer qui que ce soit. Mais là il semblait qu'il n'ai guère le choix. Pourtant il avait du mal à s'y résigner.
"- Ne soit pas ridicule. Il y a toujours une autre solution.", PiJack tenait l'arme abaissé pour ne pas provoquer son interlocutrice d'avantage.
"- Effectivement.", pas de chance, Haya était tombé sur un pacifiste patenté. Il allait falloir le motiver d'avantage.

Ennuïn s'était relevé et espérait, à l'évidence, rejoindre le fond de la salle et rester aussi loin que possible de l'affrontement. Mais il fut aspiré par une force puissante qui le traîna jusqu'aux pieds de la jeune femme. Il leva les yeux vers elle, le temps de voir la lame lumineuse du sabre s'abattre. Sa tête roula à quelques mètres pour rejoindre son associer.
"- Clair ?", demanda Haya.

Pour toute réponse, PiJack braqua son arme dans la direction de son ennemie et envoya un premier tir pour la distraire, le temps de faire basculer la table pour s'en servir de protection autant que possible.

Enfin l'entraînement allait pouvoir commencer.

L'Arcaniste avait esquissé une esquive alors que le rayon était passé relativement loin d'elle. En garde, elle attendait, patiente en concentrée, que le dénommé PiJack passe à l'action. L'excitation du combat était montée en elle, attisée par le tentative futile de son adversaire d'éviter l'affrontement. Lentement, méthodiquement, elle commença à contourner la table renversée, un pas après l'autre, sur le qui-vive.

PiJack, quant à lui, examina rapidement l'arme qu'il avait en main. Un pistolet tout ce qu'il y avait de plus basique, chargeur plein, pas de quoi régler la puissance des tirs, une mire fixe : une arme authentique, simple et robuste. De ce côté là, il ne pouvait pas se plaindre, s'il réussissait à la blesser, il pouvait s'en tirer ... Si elle tenait parole. Il risqua un coup d'oeil rapide, l'arme au poing. Son adversaire était restée à quelques mètres de lui, son sabre lumineux à la main.

Seul un des tirs de la courte salve qu'envoyé PiJack était suffisamment bien ajusté pour que Haya prenne la peine de le dévier d'un mouvement vif de sa lame. Immédiatement elle se remit en garde, prête à faire face. Elle sentait déjà la déception d'une victoire trop facile. Son adversaire semblait être un assez piètre tireur, et elle ne comptait pas plonger de droite et de gauche pour s'entraîner à intercepter les tirs. Pour sa nouvelle attaque PiJack, pris le temps d'ajuster sa visée, en prenant appuis sur le bord de la table renversée. De fait ses tirs furent plus précis. Les trais de lumières furent déviés avec la même précision. Haya prenait un soin particulier à gérer son placement, dans un bon compromis entre son exposition à son adversaire, et le formalisme du Soresu.

Face à un droïd d'entraînement, elle pouvait se permettre de rester de front et exposée. Les tirs n'étaient guère à craindre car peu puissants : ils causaient surtout une vive douleur pour tout coup au but. Haya avait fourni à PiJack une arme, une vraie, capable de la blesser très sérieusement si jamais elle avait le malheur de se rater. Qui plus est, contrairement aux droïds d'entraînement, PiJack disposait aussi de son intelligence, et ne se contenterait pas longtemps de quelques tirs sporadiques, dans l'espoir que l'un d'entre eux fasse mouche par hasard.

Alors l'humain se releva, tenant son blaster à deux mains, bien campé sur ses jambes. Il ne tira pas immédiatement. Mais cette fois, sa visée était bonne, et il se mit à tirer avec méthode, cherchant, tir après tir, à trouver le point faible dans la défense de l'Arcaniste. Et cette fois Haya dut exploiter toute sa maîtrise du Soresu pour faire face. Le rythme était beaucoup plus soutenu, et surtout les tirs bien meilleurs et dangereux. Haya se déplaçait, tentant de contourner PiJack, mais ce dernier avait bien compris la manoeuvre. Dès que Haya commençait à aller trop sur la droite ou sur la gauche, il intensifiait ses tirs afin de l'empêcher de progresser. L'Anzat se pliait volontier à l'exercice.

Et ce qui devait arriver arriva. PiJack réussi à prendre son adversaire à contre-pied, la blessant à la cuisse. Immédiatement il arrêta de tirer, tandis que la jeune femme tentait de se maintenir. Pour autant, il la garda en joue.
"- On fait quoi maintenant ? Laisse-moi partir. Je n'ai pas envie de te tuer, mais si tu m'y contrains..."

PiJack était faible. Haya sentait son empathie au travers de la Force. Ce n'était pas un tueur, mais elle ne prendrait pas le moindre risque.
"- Soit. Tu m'as blessé, je suis vaincue. Tu peux partir.", Haya avait éteint son sabre avant de le pousser un peu plus loin du bout du pied.
"- Et tes gros bras... Qu'est-ce qui me dit qu'ils m'attendent pas derrière la porte. Tu vas venir avec moi."

Alors l'Anzat commença à s'avancer, en boîtant exagérément, avant de retomber. PiJack fit un mouvement pour la rejoindre, mais il se ravisa bien vite.
"- Allez, pas la peine de jouer la comédie.", l'homme agitait son arme tout en invectivant la jeune femme.

La douleur était bien présente, et agissait comme un catalyseur pour l'Arcaniste, déjà occupée à sonder l'esprit de l'humain. La Force était en tout, et Haya sentait son appel irrésistible. Il fallait qu'elle la consomme, qu'elle aille vers elle, qu'elle la sente d'avantage en elle. Elle avait besoin de ce contact si particulier avec l'univers. C'est presque naturellement qu'elle étreignit l'homme, formant autour de lui, en lui même, un cocon rigide qui le maintenait désormais immobile.

L'Arcaniste s'approcha pour prendre l'arme qui se trouvait encore dans la main de la statue de chair et d'os. Elle mit la à sa ceinture avant de rejoindre la table renversée sur laquelle elle s'appuya. Le travail au sabre n'avait pas été reposant, et la fatigue se faisait sentir. Mais Haya n'avait pas envie de perdre une occasion aussi belle d'exercer sa maîtrise de la Force, d'autant qu'elle savait avoir du temps devant elle. Elle libéra son prisonnier, tandis que des éclairs commencèrent à lui courir sur la main, avant de s'étendre en un arc lumineux et crépitant jusqu'à l'humain.

Et quelques minutes plus tard, le dealer avait finit par succomber, laissant l’Arcaniste à un repos bien mérité.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Eclairs de Force (Connu)
  • Soresu (Novice)
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By Haya Fuu
#23785
ImageLa Villa Cosenne ressemblait à ces antiques bâtisses de pierres blanches. Elle avait beaucoup de ce que le luxe pouvait proposer, avec ses colonnades entourant une piscine intérieure couverte, dont le toit transparent offrait aux baigneurs tardifs une vue rare sur le ciel étoilé des nuits d'été. La compétence du personnel, pour partie directement importé de Sennex-Juvex, avait une formation toute adéquate. Les salons offraient l'intimité requise pour les visiteurs désireux de discrétion, et les chambres confort et volupté pour qui souhaitait y finir ses nuits. Pour y accéder, il fallait bénéficier du parrainage d'un membre, ou montrer patte blanche auprès du gestionnaire des lieux.

La clientèle commençait généralement à arriver vers la fin d'après-midi, s'installant selon ses habitudes et ses préférences. En nouvelle arrivant, Haya évoluait de pièce en pièce, écartant ici où là quelques rideaux pour découvrir hommes et femmes en conversation ou entrelacés. Il ne lui avait fallu échanger que quelques regards avec un jeune couple pour être acceptée à leur côté. La discussion était sans intérêt, de toute façon les visiteurs de la Villa Cosenne ne venaient pas pour cela.

Malgré l'évidente attraction qui existait entre les trois personnes, Haya avait finalement choisi de s'éclipser alors que les choses devenaient plus sérieuses. Point de timidité, mais une manœuvre subtile afin que l'on ne la voit pas plus que nécessaire avec le couple. Ainsi elle avait quitté les lieux en s'assurant que l'hotesse d'accueil ne manque pas son départ. Et c'est seulement sous le couvert d'un voile de Force qu'elle était ensuite revenue attendre ses proies en toute discrétion.

"- Attendez ! S'il vous plait, je suis désolée pour tout à l'heure ... J'avais une urgence à régler.", était intervenue l'Anzat alors que le couple remontait dans son speeder.
"- On croyait vous avoir définitivement perdue.", remarque le jeune homme.
"- On partait.", compléta sa compagne.
"- J'espérais pouvoir me faire pardonner pour ce désagrément. Sincèrement.", enchérit Haya.
Alors que l'Arcaniste s'attendait à devoir user de persuasion pour les convaincre de la ramener chez eux, cela n'avait pas été nécessaire.

L'homme et la femme étaient maintenant endormis dans la chambre d'un petit appartement en périphérie de la capitale. Un lieu calme. La blonde avait ouvert un œil quand Haya avait quitté la couche. L'Anzat avait récupéré sa robe de soirée avant de passer à la salle à manger.
"- Vous n'êtes pas obligée de partir de suite.", la jeune femme l'avait suivi à pas feutrés.
"- Merci.", Haya reposa la robe qu'elle avait en main sur le dossier d'une chaise avant de rejoindre son hôtesse. Alors elle lui saisi délicatement les mains, juste avant de lui envoyer ce qu'il fallait de décharge pour qu'elle lui tombe dans ses bras, son corps encore chaud contre le sien froid.

C'est solidement attachés, lui à une des chaises de la salle à manger, elle sur la table, que les propriétaires du petit appartement revinrent à eux. Les entraves les maintenaient solidement, tandis que leur baillons, tout aussi serrés, ne leur permettaient que d'émettre des sons étouffés. Devant eux se tenait l'Arcaniste, car maintenant, c'est bien des arcanes de la Force dont il allait être question, de celles qui touchent à la vie et à son transfert, de ces pouvoirs qui permettaient de guérir en privant les uns d’une vie qui leur était si chère, pour d’autres à qui elle pouvait manquer.

Comme pour tout exercice physique, Haya prenait soin de s'échauffer, ou, en l'occurrence de s'assurer d'être dans de bonnes conditions pour exercer sa science, et donc, en premier lieu, d'avoir tout le matériel dont elle aurait besoin. Pour cela, elle avait rempli un seau d'eau, regrouper quelques draps qu'elle avait taillés, mais aussi tout un attirail d'objets qui devaient lui être forts utiles, comme des couteaux, des ciseaux, et même une paire de brochettes. Après quoi Haya s'était retirée dans l'unique chambre pour méditer quelques instants afin d'affiner sa concentration.

"- Calmez vous mes amours, ceci n'est pas pour vous.", la voix de l'Anzat était paisible, mais à l'évidence cela ne suffisait pas à rassurer ses deux prisonniers. Et, comme pour démontrer qu'elle disait la stricte vérité, elle se saisit d'une pique qu'elle s'enfonça au travers de la main gauche. Aucun doute, la douleur était bien là, brulante et irradiante. La séance allait commencer.

ImageIntrinsèquement, la vie était ce qui maintenait tout organisme en activité jusqu'à sa mort. Or l'Anzat avait une relation toute particulière avec cette dernière. Super prédateur, comme la qualifieraient les zoologistes, cet aspect avait été largement amplifié par sa formation d'assassin. La vie, elle la prenait, autrefois, sans même se soucier de savoir de quoi il s'agissait. Elle s'en nourrissait instinctivement lorsqu'elle prélevait la soupe de ses proies. Aujourd'hui sa vision de la vie avait quelque peu changé avec sa compréhension grandissante de la Force. La vie pouvait se manipuler.

Concentrée, l'Arcaniste laissait filer ses sensations. La douleur guidait son instinct de survie qui lui réclamait de se soigner. Mais Haya savait devoir aller chercher plus loin que cette approche très basique. Ce que son corps réclamait sans le savoir, c'était de retrouver le flux de vie qui s'était échappé par sa blessure. Cette fuite que son corps signalait à son esprit par l'intermédiaire de la douleur. Alors l'Anzat pouvait percevoir dans l'Aura de ces prisonnier une source de bienfaits qui viendrait combler son besoin. Le tout était de réussir à s'y désaltérer sans en abuser, afin de préserver cette précieuse ressource.

Tel un animal goûtant pour la première fois à un nouveau repas, Haya allait délicatement absorber le flux de vie de l'homme, pour prendre juste ce qu'il lui fallait pour soigner la blessure, et faire disparaître dans le même temps la douleur de sa main. Sous ses yeux, sa peau grisâtre s'était refermée, ne laissant pas même une cicatrice, mais c'est au-delà de l'aspect purement biologique que l'Arcaniste portait son regard. Tout le challenge qu'elle allait s'efforcer de relever, prendre ce qu'il lui fallait, au plus près de son besoin, non pour épargner à ses cobayes les affres d'une absorption sans respect pour leur intégrité, mais au contraire pour les faire durer dans le peu de temps qu'il leur restait à vivre.

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