L'Astre Tyran

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By Entropie
#25027
Ambiance


Haine … Colère … Désespoir … La bête s’était réveillée, avec pour seule objectif, se nourrir. Du sang, de la chaire. Une simple et unique idée en tête. Broyer, détruire, eviscérer. Se repaître de la viande. Déchirer, contaminer, créer. Seule dans une salle totalement noire, elle attendait, elle guettait. Si les êtres normaux ne voyait pas, elle si. Ses cinq sens n’étaient plus atrophiés comme alors. Ses sensations, elles les avaient retrouvées. Qu’est ce qu’il y avait dans les alentours ? Une salle comme cella là pouvait s’aparenter à une cage, mais ce n’était pas le cas. Une cage, cela voulait dire qu’on était prisonnier. Ce n’était pas son cas … Au loin, elle entendait des bruits tembouriner contre la carlingue. Des bêtes, bien plus grosses qu’elle, attendaient. Les bruits, elle les sentait dans ses pattes. L’électronique retentit, une porte s’ouvrit, suivit d’un claquement de métal. D’autres grognements vinrent s’ajouter aux pesants silences. Des autres bêtes, identiques à elle, mais pas en tous points. Elles étaient plus petites, pas améliorées. Deux des quatres commençèrent à se battre, les deux autres tournèrent le regard dans sa direction. Les poils de leurs dos se hérissèrent tandis que leur grognement redoubla de violence. Ces deux bêtes voulaient en découvre… Dans sa tête, une voix résonna. Non pas celle de son maître. Quelque chose de plus ancien encore, plus fondamentale. Elle lui murmurait des choses, le sommant d’utiliser sa colère et sa haine. D’être d’aucune clémence envers ses ennemis.
Du haut de la salle d’observation, le commandant croisa les bras.

« La puissance des anciens est contenue dans cet artefact. L’alpha est le plus fort. Il devra mériter son titre. Les faibles n’ont pas leur place dans notre flotte. »

Le commandant, les bras croisés, observait tranquillement la scène. Ses yeux ne lui permettaient pas de voir, mais il se fiait à la Force. Tout cela serait vite réglé. La flotte était partie en hyperespace depuis quelques minutes et ils ne manqueraient pas d’être à l’heure sur la prochaine cible. La première d’une longue liste, pour la gloire des Sith, et pour la destruction des faibles…




La silhouette continuait de regarder Mya avec attention. Il fit quelques pas de droite à gauche alors qu’elle donna sa réponse. Il s’arrêta soudain et d’un rapide mouvement de main executa une strangulation. Le sith ne resserait pas son étreinte progressivement. Il avait directement compressé sa trachée, laissant Mya en apnée.

« Je sais qu’il t’a convoqué. Mais pourquoi venir ? »

Il la rapprocha de son visage, et elle pu voir sa face rouge, brûlée sur tout une partie. Ses yeux jaunes la transperçaient alors qu’il ne relachait toujours pas son étreinte. La puissance de ses sentiments négatifs dépassaient de loin tout ce qu’elle avait pu voir jusqu’à maintenant. Ou peut-être pas. Cette même puissance négative se retrouvait dans les tombeaux de leur ancien royaume. Une haine originelle, ressurgissant d’un passé brûlé. Il lacha son étreinte et la laissa tomber à terre.

« Tu n’es même pas digne de respirer notre air. Quand nous en aurons fini avec toi, je te tuerai. »

Le Sith envoya une vague de Force dans ses jambes et avant même qu’elle ne tombe par terre lui donna un coup de pied dans les côtes. Il répéta l’action une autre fois.

« Tu crois peut-être que tout cela est un jeu ? Que tes misérables pouvoirs peuvent résister à notre empire ? »

Il l’a saisit comme un vulgaire chiffon et la remonta à son niveau. La machoirs serrée, son visage cadavérique faisait ressortir tous ses traits disgracieux. D’un coup de poing, il l’a frappa au visage. Une fois, puis deux, puis trois. D’un revers de main, Mya fut propulsée contre un mur adjacent. Le sith ne cherchait pas de réelle réponse. Il n’était là que pour frapper. La petite Mirialan aurait très bien pu se défendre, le frapper même. L’adrénaline était dans ses veines, la colère avec. Mais il aurait le dessus, pour l’instant.

« La Force que tu connais n’est qu’un mensonge. Tu ne … »

« Suffit. »

Le sith se retourna et inclina respectueusement la tête tout en essuyant sa main ensanglantée. L’autre lui fit un bref mouvement de tête et il sortit. Il était là, prenant appui sur sa canne.

« Suis-moi », se contenta t-il de dire.

Pas un mot de plus. Pas un autre regard. Il fit volte-face et disparut dans le couloir. Mya n’avait d’autres choix que de le suivre, et vite. Blessée ou pas, les faibles seraient executés, elle en était persuadée désormais. Les questions devaient venir dans la foulée, si tant est qu’elle en avait.


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By Jen'Ari Nekanasaza
#25036
    La respiration de Ranath, depuis son entrée dans le hangar, n’était réduite qu’à un maigre souffle. L’air passait difficilement et le diaphragme de la mirialan peinait à se soulever. Le sith trouva cependant le moyen de la priver de tout oxygène. Elle était désormais comme suspendue dans le temps, et la question se répétait … Pourquoi venir ?

    La chute au sol fut comme un soulagement, l’air gonfla à nouveau ses poumons, mais la douleur demeurait et s’amplifiait. Cependant le sith ne lui laissa pas une seconde de repos. Les coups s’enchainèrent, sans que Ranath ne cherche autre chose que de l’air. Respirer, entre chaque coup, remplir ses poumons d’oxygène avant que le prochain coup ne les vide.

    La mirialan n’avait pas la force de riposter, elle investissait toute sa peur et sa colère dans l’élaboration d’un bouclier qui réduirait ses souffrances et la puissance des coups reçus.

    Le supplice soudain prit fin. Ranath chercha son bourreau du regard mais elle ne le trouva que lui. Le « tout puissant ».

    Il avait déjà disparu lorsque la jeune femme se trouva à nouveau sur pieds. Elle estimait à une bonne dizaine le nombre d’os fêlés, voire brisés. Du dos de la main, elle essuya le sang qui coulait de sa lèvre inférieure. Elle constata par la suite que le sang qui avait commencé de coaguler sur sa joue provenait d’une blessure s’étant ouverte sur la tempe.

    Sans plus attendre, Ranath s’élança à la suite du « tout puissant », une grimace de douleur plaquée sur le visage. Elle trébucha en passant la porte, son genou gauche n’était plus tout à fait opérationnel. Serrant les dents et refoulant l’information nerveuse, la mirialan rattrapa l’imposante silhouette. La peur au ventre, Ranath combattait ses douleurs et ses incapacités, dues aux coups répétés du sith l’ayant accueillie. Son angoisse finit par atteindre un point tel que la jeune femme ne ressentit plus les maux de ses blessures. En alerte, elle érigeait un bouclier. Il serait inutile contre le « tout puissant », elle en était convaincue, mais peut-être ralentirait-il les autres.

    Où l’emmenait-il ?

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By Modon Kira
#25040
Ambiance


ImageDeux lueurs brillaient dans le noir : un œil rouge témoignant peut-être d'une blessure passée de par son origine cybernétique, et un œil orange transpirant d'une puissance maléfique et impie. Le monstre venait de se réveiller pour ce qu'il pensait être la première fois. Une douleur aigüe enserra alors sa cage thoracique quand l'air passa finalement dans ses poumons d'acier. La Bête grogna et fut presque surprise par la découverte du son gutturale de sa voix. Était-ce là bien la sienne ? Tel un nouveau-né, elle découvrait petit à petit ses sens et son environnement, se sentant encore perdue dans ce qui semblait être un nouveau monde. Elle gesticula et un terrible son grinça dans ses oreilles quand ses griffes déchirèrent le sol en métal. Poussant sur ses puissants muscles, elle parvint à se redresser sur ses quatre pattes pour finalement humer l'air et découvrir un ensemble d'odeurs nauséabondes et pourtant appétissantes. Son ventre émit des gargouillements comme pour l'obliger à se concentrer sur ses besoins primaires. La Bête avait faim, le reste n'avait aucune importance, il fallait qu'elle chasse.

Alors elle s'immobilisa, tous ses sens entrant en éveil et lui donnant des informations sur cet étrange nid aux parois grises et solides. Au loin, l'écho assourdissant de terribles créatures frappant le sol résonnaient dans les murs, indiquant à la Bête qu'elle n'était pas seule en ces lieux. D'abord terrifiée par cette rage émanant des alentours, elle sentit pourtant d'étranges et noires émotions semblant provenir des tréfonds de son âme. Elle savait que ces sentiments prenant la forme de murmures n'étaient pas les siens mais appartenaient à une entité étrangère logée au plus profond de son être, et à laquelle elle était pourtant convaincue d'être liée depuis l'aube des temps... S'enivrant de cette présence rassurante, la Bête transforma sa peur en une haine et une colère profonde. Elle était prête à traquer ses proies, déchirer leurs corps de ses griffes aiguisées pour finalement se nourrir de leurs entrailles sanguinolentes.

C'est alors qu'un passage s'ouvrit dans le nid. La Bête vit quatre de ses semblables pénétrer dans son territoire : deux commençant à se battre entre eux et deux autres se préparant à l'attaquer. Ils étaient nombreux mais semblaient faibles... tellement faibles et appétissants... La funeste présence dans son esprit l'incitait à en découdre, à ne montrer aucune clémence envers ces nouveaux arrivants. Alors, laissant ses instincts primaires parler pour elle, la Bête émit un terrible rugissement paralysant aussitôt les quatre monstres. D'un simple cri, elle avait montré qu'elle était la menace la plus pressante en ce lieu. Mais l'heure n'était pas à la discussion, l'être primal n'était plus qu'une créature sauvage ressentant le besoin de se nourrir. En un bond, elle traversa la salle et fondit sur la proie la plus proche. Ses griffes s'enfoncèrent dans sa chair comme dans du beurre et sa puissante mâchoire se referma aussitôt sur la nuque de son adversaire. D'un coup sec, ses dents sectionnèrent la colonne vertébrale du monstre, décapitant à moitié l'infortuné tandis qu'un torrent de sang chaud se déversait sur le sol. La Bête maintenait d'une patte la carcasse prise de convulsions tout en fixant d'un regard de braise le reste de la meute. L'une des créatures commença à s'approcher, provoquant alors aussitôt un grognement du mâle Alpha. Les trois monstres baissèrent la tête et s'allongèrent sur le sol, montrant alors leur soumission à celui qui était à présent leur chef.

La Bête resta ainsi immobile pendant plusieurs secondes, s'assurant par de réguliers rugissements qu'elle était celle qui dominait. Puis, elle abaissa la tête sur sa proie et commença à en dévorer les parties les plus grasses. Après quelques minutes, enfin repue et la gueule pleine de sang, elle s'éloigna pour s'allonger dans un coin de la salle, signifiant alors au reste de la meute que l'heure du diner était arrivée. Les trois rakgoules sautèrent sur la carcasse de leur ancien frère et entreprirent d'en manger ce qu'il en restait, tournant de temps en temps un regard soumis et apeuré vers cette version plus puissante d'elles...

Modon Kira n'était plus, il n'y avait que la Bête.
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By Entropie
#25045
Lentement, il arpentait le vaisseau dans le noir, comme s’il était immergé de lumières. Il ne s’arrêtait pas, ne se retournait pas. Cela se révelerait être un des premiers tests de la Mirialan. Le plus facile. Ses mouvements étaient très discrets, mais son bâton claquait sur le sol. C’était le seul moyen de le suivre à l’oreille. La Force pourrait aider, évidemment, si tant est qu’elle arrivait à se concentrer assez longtemps. Une fois dans l’artère principale, le vieux sorcier biffurqua à gauche puis continua jusqu’à pivoter sur la droite, dans une énième salle. En fait, c’était toujours la même … Quand Mya rentra, elle pu apercevoir le pentacle qui illuminait le sol d’une couleur légèrement vioacée. Une aura malsaine s’y échappait. La douleur, la peur mais aucunement la puissance. Dans la salle, il y flottait une odeur de moisie, de renfermer, mêler à de la transpiration et au sang. Rien qui n’indiquait qu’elle était en sécurité … Seule la lumière surnaturelle du symbole irradiait dans la pièce. Et elle ne pouvait voir les recoins noirs avec ses yeux. Si elle cherchait avec la Force, elle n’y trouverait rien. Personne n’était caché. Sur son trone, le mage était plongé à demi dans le noir, jusqu’au niveau du torse. De sa main droite, il lui indiqua le centre du pentacle, évidemment. Quand Mya y entra, elle ne ressentit rien de particulier, mais ses tempes vibrèrent de manière génantes.

« La galaxie est de nouveau peuplée de fainéants, affalés derrière leurs écrans, faible et sans avenir. Nous venons filtrer le bon grain de l’ivraie. »

Il approcha sa tête dans la faible lueur du pentacle et posa son regard inquisiteur sur elle. Sans qu’elle ne s’en rende compte, elle fut projetée dans un autre monde. Au début, cela ne changeait pas. L’obscurité de la salle ne la gênait pas plus que celle de la galaxie qui s’étendait devant ses yeux. Au bout de quelques minutes seulement, les étoiles lointaines se mirent à tourbilloner à donner le tournis. Son cerveau émit des signaux de paniques, ne sachant plus où est le haut du bas, la profondeur de la proximité. Tout s’embrouilla rapidement mais sa voix était toujours présente.

« Qui es-tu, Ranath ? »

De lourds piliés se transformèrent autour d’elle. D’autres dans le lointain s’érrigèrent progressivement à perdre de vue. Des escaliers monumentales prirent formes un à un, avec au milieu un tissu rougeâtre. Le temple Jedi se formait petit à petit. Pourtant, il était vide. Ranath était seule dans la structure, jusqu’à ce que la présence physique ne la rejoigne.

« Où sommes-nous ? »

Une pic mentale perturba encore la vision, alors que le vieux sage pénetrait de lui-même encore plus profondément. La mirialan était encore devant le temple, mais se déplaça d’elle-même à l’intérieur. C’est là qu’elle les vit. L’ensemble des connaissances qu’elle avait pu avoir lors de ses aventures. Luke, Gwindor, San Kun, Krayt, Wyyrlok, Isabo ou même Helera. Tous étaient réunis comme des statuts, immobiles.

« Qui sont-ils ? »

Elle sentait son empressement de savoir.




Plus loin dans le vaisseau, la bête était étendue dans un coin, le ventre plein. La carcasse de ce qui fut un des humains de l’équipage gisait au sol, sans vie. Les autres goules se partageaient les restes, arrachant avec vergogne la moindre petite chaire. Tout ceci était à lui, son territoire. Mais il voulait plus. Chasser et tuer pour le plaisir. Les murs parassaient eux-mêmes étres de bons jouets, ne serait-ce que pour se faire les griffes. La porte s’ouvrit de nouveau, laissant passer une autre créature au visage rouge. Les goules se jettèrent sur lui mais furent très vite projetées plus loin. Le commandant s’approcha de l’Alpha et planta son regard jaune dans le sien. Les mains derrière le dos, il observait avec insistance la création du sorcier.

« Tu es ce que j’espérai. Ce serait un crime de ne pas t’utiliser à ta juste valeur, n’est-ce pas ? Tu comprends maintenant à quel point ta condition faiblarde d’humain ne te permettait pas de grandir ? »

Il la toisa et étira un rictus de satisfaction. Bientôt il comprendrait. La bête n’avait pas d’animosité envers lui étrangement, contrairement aux autres. Les Sith l’avaient traîné ici comme une proie, usant de leur magie. La voix ne cessait de le lui susurrer à l’esprit. Il se vengerait, pour le plaisir, il les tuerait. Mais pas lui. Le commandant ne lui avait pas fait de mal. Que lui voulait-il ? Son esprit lentement se configurait. Elle voulait tuer, toujours et encore. Mais certaines personnes semblaient la désintéresser complètement. Le raisonnement ne lui était pas possible pour l’instant, mais l’idée était bien là, patiente.

Une heure après, peut-être deux. Une énième porte béante s’ouvrit sur un pan du mur. De gauche vers la droite, l’immense structure de métal glissa et laissa entrevoir l’espace. Un vaisseau avança et se posa au centre du hangar, leur nid. Deux soldats en sortir.

« Montez, vous serez l’avant-garde. »

A coup d’éclair, ils les forcèrent à entrer dans la cage, plus petite. Elles furent bourlinguées pendant le voyage dans tous les sens. Personne ne pouvait traîter ainsi la bête. Pas même eux. Les autres goules grognaient à son attention pour montrer leur mécontentement. Elles aussi voulaient se venger du traitement. Ce n’est que quand la cage cessa de bouger et que la rampe descendit sur une lumière intense qu’elles purent agir.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#25078
    Au centre du pentacle, Ranath demeurait immobile, crispée, tandis qu’elle plongeait de force dans ses souvenirs.

      Dans le nauséeux tourbillon d’étoiles, je tends les mains en avant, à la recherche d’un support auquel m’accrocher. Quand je trouve enfin mon équilibre, je trébuche et tombe au pied d’un imposant escalier. Levant les yeux, je découvre l’immense édifice.

      Où sommes-nous ? Je ne sais pas …

      La douleur encore. Ma tête … comme si on perforait mes tempes …

    Le sang se remit à couler du front de Ranath, qui tendait à se recroqueviller au milieu de la pièce. Le « tout puissant » avait atteint un point ignoré de la mirialan, un niveau de conscience inférieur dans lequel ses souvenirs les plus anciens et les plus chers demeuraient enfermés et inactifs.

      Un battement cil, et je suis à l’intérieur du bâtiment. La pénombre réconfortante qui y régne me rassure un instant. Du regard, j’explore l’endroit.

      Où sommes-nous ? Je m’en souviens. Je connais cet endroit, mais je ne sais pas.

    La descente un niveau plus bas arracha un cri de douleur à Ranath, cette fois genoux à terre. Passé et présent se mélangèrent, conscient et subconscient.

      Krayt … L’Inquisitrice !

    Un pic de haine.

      L’ai-je tuée ? Je ne sais pas … Les autres … Mais … mes mains … d’où vient ce sang ?

    Puis des larmes.

      Je ne veux pas être ici. Ne me regardez pas !

      Qui sont-ils ?

    Ranath, debout et tendue, releva la tête vers le « tout puissant », posant sur lui un regard inexpressif. Elle était revenue à la surface, au centre du pentacle, aussi vite qu’elle était descendue au plus profond de son esprit. Conscient et subconscient se dissocièrent. Mais l’un avait laissé sa marque sur l’autre.

      « Leur nom … je l’ai oublié.

      Des sensitifs. Manipulateurs de la Force. Aujourd’hui ennemis, ils pourraient s’unir pour tenter de vous faire obstacle.

      Je sais comment les trouver.
      »

    Elle en était désormais convaincue.

      Qui suis-je ? Votre serviteur ...
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By Entropie
#25413
Le sorcier assis sur son trône avança légèrement la tête à la lumière, esquissant un mince sourire, dévoilant ses dents monstrueuses. Il semblait satisfait de sa réponse, même s’ils n’avaient eu que peu d’informations.

« Bien … »

Il laissa traîner sa phrase, et sa prononciation gutturale sonna comme une cloche maudite. Le sorcier s’était délecté de sa souffrance, s’en était nourris. Il avait désormais vu au plus profond d’elle et connaissait ses contacts. La suite n’était pas difficile à prévoir.

« La souffrance nous anime. Elle nous rend plus fort et nous pousse vers des limites que tes camarades ne peuvent qu’imaginer. Le pouvoir est une chose veine si l’on ne sait pas s’en servir. En temps utile, tu te vengeras d’eux. Mais maintenant, j’ai une tout autre tâche à te confier … »


LE MASSACRE D'ANSION


Les plaines s’étendaient devant elles et l’herbe haute se balançait au rythme des bourrasques. La pénombre de la nuit était à peine tombée que l’on pouvait déjà distinguer les lueurs du village voisin. Plus loin encore, les sens affutés des bêtes percevaient une des villes principales. Quelques troupeaux de bêtes solitaires les regardaient avec étonnement et surprise, tandis que leur transporteur repartait déjà. Les quatre individus sautèrent sur la première proie, bien trop lente pour eux. Une fois rassasiez, elles tuèrent par amusement, pour le frisson de la chasse. D’autres fois encore, pour les plus veinardes, les proies s’échappaient, mais pas pour longtemps. La nature s’enfuit très rapidement face à leur carnage et ils ne leur restèrent qu’une cible, le village. Ce terme était très relatif, car même si elle n’était qu’une ville dortoir, il n’y avait pas là de maisons en paille. Elles pénétrèrent aux abords de la première bâtisse. Une route goudronnée passait juste devant, portant ses ramifications dans la ville. Puis plus loin, grossissait encore pour devenir un axe majeur qui rejoignait ce que l’on pourrait citer de capitale. Une famille de quatre personnes vivait là. Le père fut tué alors qu’ils regardaient les news de l’holonet dans un râle d’agonie. La mère sur les cabinets trahit sa présence en demandant ce qu’il se passait. Dans un endroit clos, elle ne fut pas exempte. Les deux enfants, qui, à l’étage s’était retranchés comprenant bien la situation ne parlèrent ni ne crièrent. Il en fallait plus néanmoins pour se dissimuler des goules. Le premier fut déchiqueté avec le lit sous lequel il se cachait. Le deuxième réussit à s’enfuir par la fenêtre en pleurant et hurlant. Le pauvre avait déjà perdu un bras … Le massacre du village ne venait que de commencer.


Quatre vingt premier vaisseaux émergèrent quelques heures plus tard. Le commandant regardait la planète verdoyante d’un œil inquisiteur. Les villes les plus peuplées avaient déjà été repérées par les forces de reconnaissances auparavant. Là serait leur cible. Les impériaux cependant n’étaient pas dupes, et les premiers lasers canardèrent les croiseurs. Une fois avoir déclenché le tir à volonté, tous les vaisseaux de la zone, principalement des transporteurs de fret et de personnes furent exterminés. La flotte Sith implacable avançait à travers les débris de la planète peu protégée. Mais qu’en était-il du sol ? Alors que les premiers vaisseaux transporteurs atterrissaient sur un plateau en hauteur d’une des capitales, les défenses impériales s’organisaient. C’était la puissance technologique impériale qu’ils allaient affronter. Qu’avaient-ils à leur opposer comme force ? Combien les Sith avaient-ils de renfort ? Les officiers n’étaient sûrs que d’une chose, la planète allait tomber. Il ne restait plus qu’à savoir si les impériaux pourraient faire le plus de dégâts possibles. Ranath était dans un de ces vaisseaux de débarquement, accompagnée de soldats, armes au poing, et de guerriers Sith, sabre laser en main. Elle non plus n’était pas vraiment au courant de ce qu’elle devait faire. On lui avait dit de tuer les hommes armés, et de capturer les civils, tous. Une bien lourde tâche pour la nouvelle venue. On la parachuta avec les premières forces au dessus de la ville. A elle de décrire son carnage, avant que l’artillerie lourde ne s’en mêle.


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By Jen'Ari Nekanasaza
#25530


    Sa peau verte jurait avec le pourpre de l’épiderme des sang-purs, et attirait sur elle les regards et l’attention des autres combattants regroupés dans le cargo. Ranath pouvait sentir le dédain inspiré par sa présence. Si l’ordre régnait pour l’instant, la compétition serait rude une fois au sol. Tandis qu’on approchait du point de débarquement, la tension ambiante se muait en adrénaline, les individus composant le groupe ne formaient plus qu’une seule entité parée au combat. Une sonnerie stridente annonça l’ouverture imminente de la trappe et le début de leur mission. Le plus proche voisin de Ranath lui administra un coup de coude provocateur dans les côtes. Elle n’eut cependant pas le temps d’envisager une riposte : les premiers soldats entamaient leur descente.

    Vint le tour de Ranath. La peur lui noua soudain le ventre. Mais elle s’interdit de laisser s’exprimer sa crainte au cœur d’une armée de sensitifs. Comme les autres, la mirialan s’élança finalement.




    Après une chute à demi contrôlée et un atterrissage approximatif, Darth Ranath prenait ses marques dans l’allée d’un parc bordé de résidences que les civils fuyaient suite à l’annonce du chaos provoqué par l’arrivée de la flotte sith. Chacun ralentit ses mouvements en apercevant la mirialan et se laissa gagner par la curiosité et l’incompréhension. Mais à la vue de deux nouveaux parachutes, la peur prit le dessus. Les deux soldats, plus souples que Ranath sur leurs appuis, se posèrent à proximité et se préparèrent rapidement à l’action. La panique gagnait les rangs des civils qui entreprenaient jusque-là de quitter leurs logements.

    C’est alors qu’un humain empreint de courage abandonna femme et enfants pour se jeter au-devant du danger, vibrolame à la main. Le pauvre homme fut stoppé net dans sa course par un tir de blaster en provenance d’un des deux soldats. La mort violente de l’importun déclencha une nouvelle vague de panique d’une part, et un relent de haine d’autre part. D’autres s’armèrent, certains possédaient de vieux blasters et n’hésitaient désormais plus à tirer, malgré une visée tout à fait approximative.

    Darth Ranath tira son sabre et la lame améthyste jaillit avec un vrombissement sourd. Les deux premiers tirs furent déviés. Puis la sith bondit vers l’humain le plus proche et sa lame se planta directement dans la gorge du malheureux. Poursuivant sa course vers ses piteux assaillants, la mirialan abattit deux autres téméraires avant de se trouver au beau milieu des fuyards qui s’éparpillèrent comme une volée de moineaux. Entre temps, les deux soldats l’avaient rejoint et le commandement avait communiqué les points de rassemblement pour les civils prisonniers. Pour l’instant, surtout des femmes et des enfants, quelques vieillards, et certains hommes dans la force de l’âge ayant lâché leur arme.

    Un soldat s’engouffra dans le hall du premier immeuble à sa portée. Arrachant le cache de la gaine électrique, et d’un tir, fit disjoncter l’installation qui ne tarda pas à prendre feu à la suite du court-circuit ainsi généré. La fumée montait dans la gaine, vers tous les logements. Ceux qui n’étaient pas encore sortis, se précipitèrent vers les escaliers. Avec cette efficace méthode, toute la zone fut rapidement évacuée. Le trio rassemblait leur récolte dans le parc. Ils avaient demandé un appui supplémentaire pour la récupération des civils prisonniers. Le cargo se posa sans précaution, écrasant et brûlant la végétation, les prisonniers furent rapidement embarqués. L’officier supérieur en présence ordonna qu’on se rapproche des grands axes et du centre administratif. Sans attendre, le trio s’exécuta et le petit vaisseau décolla à nouveau.




    Aux abords des administrations de la ville, il n’était plus question de chaos ou de panique. La plupart des civils présents s’étaient réfugiés dans les bâtiments protégés par les forces de l’ordre locales. Des barricades avaient été érigées pour faire face à l’avancée rapide des soldats. Mais les capacités des sensitifs dépassaient de loin la compréhension des policiers et militaires impériaux d’Ansion. Les guerriers ouvraient le chemin des soldats, les soldats couvraient les arrières des guerriers. Cependant, au pied de ce qui semblait être le siège d’une banque, la progression de l’armée sith était interrompue par un barrage conséquent en grande partie composée de véhicules lourds.

    Evoluant au côté des siths, Ranath s’intégrait lentement aux lieux mentaux qu’ils tissaient parfois entre eux pour une communication efficace. Un petit groupe de guerriers lui intima de le suivre à l’assaut du barrage. Les quatre sensitifs se rapprochèrent autant que possible pour quitter le couvert au dernier moment et bondir vers leurs ennemis. La mirialan tentait de maintenir actif son bouclier. Chose qui n’était vraisemblablement pas aisée dans une telle situation. Un tir laser stoppa la course d’un des guerriers qui roula au sol, inanimé. Plein d’espoir, les militaires leur opposèrent alors une pluie de tirs laser. Jouant du sabre, Ranath s’appliquait à dévier les multiples agressions, tout en avançant vers la cible. Elle repéra alors un second groupe, contournant le barrage par l’autre côté. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qu’elle faisait partie de l’appât. Mais pas de temps pour les protestations. Un guerrier sith parvint à se glisser entre les véhicules. La panique s’empara de la défense, surprise.

    En une explosion, la barricade et les vitres des bâtiments alentours volèrent en éclats. Parmi les débris, de nombreux cadavres. L’onde de choc balaya toute la largeur de l’avenue, projetant à terre quiconque tentait de lui tenir tête. La hanche et l’épaule de Ranath heurtèrent le sol avec un craquement bref. La fumée à peine dissipée, les soldats siths chargeaient. L’un d’eux, et la mirialan reconnut un membre du trio, la remit sur pieds au passage. Elle avait mal, elle avait peur. Il planta son regard dans le sien. Pas maintenant. Ranath refoula ses craintes, mais la douleur restait.

    Dans le hall du haut bâtiment, la résistance était menue. En revanche dans les étages, on avait préparé l’arrivée de l’ennemi, et les soldats rencontrèrent d’avantage d’hommes prêts à combattre. La lame améthyste se plantait dans le front de tout un chacun prétendant porter une arme ou la garder en main trop longtemps. C’était parfois la tête entière qui sautait quand l’adversaire se montrait trop agressif. Darth Ranath, n’avait plus qu’une pensée : tuer. Et la mort de ses victimes nourrissait une toute nouvelle haine, celle des faibles.

    Les plus dociles, ceux qui, par peur, se rendaient rapidement, se voyaient jetés dans les escaliers au bas desquels on les attendait pour les emmener. Les plus fragiles étaient récupérés brisés, inconscients ou suppliants.

    Le cœur de la ville sombrait lentement. Où s’arrêterait l’offensive ?
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By Harlon Astellan
#25643
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Souffrance...

Agonie...


Un déclic sourd dans mon crâne. Comme un tambour qui martèle la terre, séisme guerrier aux ondes vengeresses qui frappe de sa puissance primale sur nos coeurs, qui nous pousse, nous unit, nous rend fort. Je redresse ma tête. Et je le vois.

Un massacre.

Le premier que je subis.

Falleen, Caamas, Alderaan, Bandomeer... autant de morts, de rébellions matées, de "purge ethnique" accomplies. Un retour de flammes se pose devant nous. Une hécatombe. Une aberration.

Ils nous ont prit par surprise. C'est impossible. D'où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Que font-ils ici ?

Pourquoi ?

Une démonstration de force, sans doute. Ils ne seront pas déçus du voyage. Non, ils en auront pour leur temps et leur argent. Je sens mes yaux lancer des éclairs d'une rage contrôlée par mon entraînement.

Mon nom est AP-101094. Je suis un capitaine du corps des StormTroopers de l'Empire Galactique.

Et je compte offrir à nos assaillants un aperçu de notre fureur.




Les envahisseurs venaient de commettre une erreur fatale. Ne pas détruire le satellite Holonet. Pour cette raison, le centre de commandement minimaliste d'Ansion avait une voie ouverte vers l'extérieur. Ansion était assiégée. En revanche, elle n'était pas seule. Près de cette planète sans histoire se tenaient des chiens de faïence aux forces honorables.

Un message fut envoyé aux militaires voisins. Toute l'aide serait la bienvenue.

Une certitude se posait : l'ennemi n'était certainement pas républicain. Il ne s'était pas annoncé comme un libérateur.

Ses intentions étaient simplement la destruction.



Bilbringi


L'Amiral Tretsko, jeune et fringuant amiral à la tête de l'expédition sur Esfandia quelques semaines plus tôt était maintenant à se tourner les pouces en orbite d'une planète qui se voulait la plus riche de la région. L'éclat de BIlbringi toisait en revanche à peine les secteurs du Nord et de l'Est. Le progrès technologique se faisait désirer.

Mais l'appel des armes, lui, ne se fit pas attendre.

L'Amiral était encore un jeune homme, mais le fiasco meurtrier d'Esfandia l'avait laissé avec un goût amer dans la bouche. Et avec l'idée que rien ne se déroulait jamais comme prévu.

Mais quand le message de détresse lui parvint, à lui et ses hommes, il sut ce qu'il restait à faire.

« Préparez nos troupes. Je veux un départ dans les deux heures. »

Les ordres concernaient la puissante flotte détachée sur Bilbringi, destinée à enrayer les tentatives des envahisseurs dans le secteur. Une flotte qui ferait ses armes prochainement sur cet ennemi moins inconnu qu'on ne le pensait.

La Task Force Omega-1, nom de baptême Nébuleuse du Nord, se mit en route.



Iridonia


Un amiral plus posé, plus ancien, et plus contrit qui reçu la missive pour Iridonia. Un homme pragmatique. Fier et fort. Un pillier de valeurs impériales relatives. Il haïssait la galaxie entière, si ce n'est son Empire bien-aimé. Un envahisseur n'avait aucun droit de sortir vivant de son cercle d'activité.

Sans un mot, d'un regard perçant lancé depuis ses yeux gris acier, il fit préparer la force troupière la plus colossale de tout l'Est impérial.

La Task Force Lambda, force d'invasion planétaire au complet, fit également route vers Ansion. 20.000 Troupes des StormCorps. Une centaine de véhicules de guerre, des bombardiers, des chasseurs.

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Leur ennemi ne s'en sortirait pas vivant.
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By Entropie
#25666


Ambiance


Dans l’immeuble, les militaires, mais surtout les civils, avaient organisé une résistance de la dernière chance. Ils avaient bloqués les portes avec ce qu’ils avaient trouvé. Dressé des barricades de bureaux métalliques et jeté tout ce qu’ils avaient pu trouver pour ralentir l’avancée de l’ennemi. Ceux qui n’étaient pas en état de se battre s’étaient réfugiés dans un coin. Ils pleuraient, gémissaient en se serrant les uns contre les autres. Eux qui avaient survécu aux régimes successifs des empereurs avaient perdu tous leurs moyens. Pour les plus courageux, ils étaient prêts à en découdre, pour sauver leur planète. Réfugiés derrière leur forteresse administrative, ils tournaient le dos aux immenses baies vitrées qui laissait entrer la lumière dans les jours normaux. Mya était avec trois autres Sith, dont le capitaine n’était autre que son tortionnaire d’alors. Le quatuor se trouvait juste derrière cette fameuse porte. Les deux soldats armés de fusil attendaient leurs ordres, tandis que le capitaine observait les autres escouades qui évoluaient vers les niveaux supérieurs. Ils étaient aux trois quart de la tour, autrement dit, en hauteur par rapport au champ de bataille.

Les râles, les tirs et crissement de sabre résonnaient dans tout l’immeuble. Quelque fois, des civils apeurés descendaient en toute hâte, pensant pouvoir échapper à la moisson, en vain. Le capitaine croisa enfin le regard de la mirialan et lui fit un mouvement de tête en direction de la porte. C’était à elle d’intervenir désormais. Il dégaina son sabre et attendit son initiative. Les soldats à côté vérifièrent leurs armes. Mya sentait la puissance obscure qui l’envahissait continuellement. Elle se nourrissait de cette atmosphère chargée en passion. Pourtant, elle le sentait, lui, derrière tout ce phénomène. L’ancienne Jedi n’était pas dupe. Les forces Sith insufflaient le courage à leur troupe, comme l’empereur avait pu le faire également. Cependant, il n’y avait aucune retenu sentimental dans ce cas présent. Toutes les passions étaient mises en exergues. Quand la Mirialan pénétra dans la pièce, rempli de ce courage obscure, les tirs fusèrent maladroitement dans sa direction. Les soldats étaient facilement identifiables faces aux civils armées. Le capitaine et les deux soldats entrèrent à sa suite, et se joignirent à elle pour le massacre. La Force fut invoquée et les barricades de fortunes volèrent rapidement dans tous les sens. Quelques minutes plus tard, il ne restait plus que les civils non-armés, implorant dans un coin. Les deux soldats fouillèrent les alentours tandis que le capitaine s’approcha des faibles. Il les jugea du regard un par un. Des femmes et des hommes de bureaux qui n’avaient pas eu le cran de se battre. L’un d’eux se précipita à genoux aux pieds du capitaine et joint ses mains en prononçant ces simples mots : « pitié ».

Le capitaine le souleva avec la Force et l’emmena vers les baies vitrés. Le malheureux paniqua et se débattit dans le vide.

« -La pitié, c’est pour les faibles, vermine. »

Il le jeta à travers la vitre. L’homme hurla en tombant, jusqu’à ce que ses cris soient étouffés par les clameurs des combats. La haine et la cruauté que Mya pouvait voir dans ses yeux n’était pas … normal ? La Sith cherchait le pouvoir, eux ne désiraient que la destruction. Ils voulaient une galaxie reforgée par le sang des impurs. L’évidence tombait sur ses épaules aussi clairement que le vert n’était pas rouge. Ranath ne ferait pas partie de cet avenir. La Mirialan devait jouer très subtilement…

Les civils restant furent emmenés avec les autres par les deux soldats. Seuls restaient Mya et le capitaine. Elle le sentait discuter avec ses collègues et pire que ça, elle sentait les cris des soldats Sith dans ce lien si particulier. Des cris de rage de ceux qui devaient fuir face à l’ennemi. Fuir ? En regardant à travers la baie vitrée, elle pu apercevoir au détour d’un carrefour d’immeubles des dizaines de soldats battre la retraite. En se concentrant davantage, elle pu les sentir, les vibrations dans l’immeuble. Constantes, mesurées et terriblement lourdes. D’une partie encore cachée d’où fuyaient les Sith, des lasers percutèrent le sol et explosèrent avec tous les êtres vivants aux alentours. Oh oui, les impériaux n’avaient toujours pas perdu. La tête apparue, puis le corps massif entièrement métallisé. Le TB-TT avançait à son rythme, déversant sa puissance contre le pavé.

Il tourna au détour du carrefour puis se dirigea vers elle, vers l’immeuble. Au sol, là où la résistance impériale s’était organisée, des Sith formaient une barrière de protection de Force. Ils étaient protégés, mais obligés de la tenir en place. Des TR-TT suivirent leur grand frère et avancèrent en ligne puis les StormTroopers enfin. La Force de défense planétaire d’Ansion n’était pas inerte. L’implacable machine impériale semblait arrêter les assaillants. Mya les voyaient reculer sous leur dôme de Force, pour la première fois. Le silence commença à s’installer sur le champ de bataille. Non pire que cela, c’était son ouïe qui avait disparu. Elle n’entendait plus rien. Puis la sombre présence résonna dans son esprit. La voix rauque prononça chaque mot avec une précision insidieuse.

« Les renforts sont en route. »

Tout revint à la normale, alors qu’un rictus se dessina sur le visage du capitaine. Le ciel au dessus de la ville s’assombrit et des nuages noirs se manifestèrent lentement. Chargés de tonnerre et de pluie, une soudaine pression se fit ressentir sur le champ de bataille. Ses poils se hérissèrent quand elle fut rappelée à la réalité par un coup de coude de son capitaine.

« On ne va pas attendre qu’ils arrivent, on saute sur la machine. »

Sur ces mots, il la poussa vers le vide et sauta à son tour. La fenêtre de saut était mince, surtout que la bête métallique n’était pas tout à fait en bas de leur position. Mya devrait encore une fois compter sur la Force…

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L’empire quant à lui avait préparé ses Forces et les différentes flottes du secteur convergeaient déjà vers la malheureuse Ansion. La planète appelait à l’aide pendant les deux premières heures, puis plus rien. Le silence sur les fréquences. Pourtant, le satellite holonet était encore en service. L’empire était pour l’instant aveugle et sourd il faudrait encore attendre un peu avant d’avoir un visuel sur la cible. Très vite, les troupes Sith avaient investis les hangars civils et volés tous les appareils qui n’étaient pas encore partis. Plusieurs dizaines de cargos civils s’étaient alors envolés, ainsi qu’une poignée de chasseurs et bombardiers impériaux. Au niveau des forces de la planète, les militaires s’étaient enfin organisés et ils étaient prêts à organiser des bastions de résistance ou bien attaquer, c’était au choix du commandant. La troupe de la capitale décrite plus haut semblait prendre le dessus pour l’instant, mais il était également possible qu’elle se replie. L’empire n’avait perdu que 10% de ses effectifs de défenses, alors que l’adversaire qu’il combattait se concentrait sur autre chose. Cela ne durerait pas cependant. De plus, ce que les officiers aux sols pouvaient remarquer, c’était les allées et venues des cargos de transports de troupe qui perçaient la couche nuageuse. Si des bioscans étaient effectués avant que les cargos ne franchissent les nuages, qui apparemment perturbaient les appareils à balayage, ils pouvaient se rendre compte de l’amoncellement de vie qui y regorgeait. Des animaux de toute sorte étaient emmenées, mais également et surtout des civils. La ville était toujours en proie au chaos et des forces obscures, dépassant le simple blaster étaient à l’œuvre. Le compte à rebours était lancé, et les défenseurs pouvaient sentir l’orage de l’apocalypse.


    - La Nébuleuse du Nord arrive dans 7 heures environ.
    - La Force planétaire d'Iridonia arrive dans 5 heures environ.
    - La Force de défense d'Ansion peut être jouée par l'empire.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#25852
    Aucun répit. Depuis la haute baie vitrée, Ranath appréhendait l’arrivée de l’armée impériale, sans la reconnaitre. Elle recouvrait à peine ses sens et son équilibre. En quelques enjambées, le capitaine la rejoignit, s’informa de la situation d’un coup d’œil, et prit une décision hâtive. Il précipita la Mirialan dans le vide. Le géant de métal constituait le seul potentiel obstacle sur le trajet de la chute de Ranath, et son seul espoir de survie. Mais le TB-TT n’était pas là où la Sith aurait voulu le voir. La panique s’empara d’elle. Aucun espoir. L’animal fit un pas de plus, lent et serein. Le canon. C’était son unique chance. Il ne fallait pas le rater. Ranath heurta l’un des deux canons principaux, au bout du nez de l’animal. Elle s’y accrocha de toutes ses forces, tirant sur bras et abdominaux pour se stabiliser et se recroqueviller au plus près du métal. Le capitaine, avec souplesse, se réceptionna sur la tête du TB-TT. D’un sourire cynique, il narguait la Mirialan. Deux autres guerriers sautèrent sur le dos.

    Ils n’étaient pas passé inaperçus, et déjà, l’équipage s’agitait. Mentalement, le capitaine Sith explorait les viscères du géant de métal. Il repéra rapidement les deux pilotes. Dans le même temps, avec un effort qui lui semblait bien au-dessus de ses capacités, Ranath se hissa sur le canon. Le TB-TT fit un pas, lourd et sonore. Avant de perdre définitivement l’équilibre, la jeune femme, accroupie, sauta sur le sommet du poste de pilotage. Elle dépassa le capitaine, dégaina son arme et se glissa sur le coup de l’animal. Plongeant lentement sa lame dans le métal, elle entreprit d’ouvrir une percée au niveau de cette zone vulnérable. Preste et assuré, un guerrier vint lui prêter main forte. À deux, ils ouvrirent une brèche permettant le passage d’un seul combattant à la fois. Le guerrier s’immisça dans les entrailles du géant, immédiatement rejoint par Ranath. L’équipage les attendait de pied ferme, arme au poing, et bien décidé à défendre leur TB-TT. Les deux lames déviaient les tirs, exercice difficile en milieu si confiné. La Mirialan reformait son bouclier. Lentement, les deux Siths progressaient vers le cockpit. Le guerrier découpa sans état d’âme l’officier aux commandes du TB-TT et les deux pilotes, dont l’un semblait déjà souffrant, certainement l’œuvre du capitaine. Le second guerrier, puis le capitaine, pénétrèrent à leur tour par la brèche ouverte dans le cou de l’animal afin d’achever le massacre de l’équipage.

    Ce nouvel atout à la disposition de l’envahisseur donna un second souffle à la déferlante Sith. Suivant l’exemple du groupe de la Mirialan, d’autres guerriers se lancèrent à l’assaut des machines. Mais la nouvelle d’un TB-TT détourné se répandit rapidement à l’ensemble des appareils impériaux en présence. Les équipages étaient prêts à les recevoir et se défendaient férocement. De nombreux soldats perdirent la vie en tentant de s’aborder les géants d’acier. Les TR-TT protégeaient leurs grands frères et convergèrent rapidement vers l’animal infecté. Le capitaine, aux commandes de son nouveau jouet, abusait largement de la gâchette. Un bipède métallique fut mis hors d’état de nuire par les assauts des canons lasers, ce qui ne manqua pas d’alimenter la hargne impériale. La situation serait bientôt ingérable, même pour un officier Sith.

    Dans l’immeuble pris d’assaut par les adeptes du Côté Obscur, il ne restait plus âme qui vive, et les derniers soldats sur place entreprenaient d’incendier les étages tout en redescendant vers la terre ferme. Montait déjà dans l’air une odeur de chair brûlée qui s’échappait par les fenêtres cassées et se répandait dans les avenues de la ville. L’immense brasier gagnait en puissance à mesure que les Siths quittaient les lieux et s’éloignaient de la tour en feu.

    Le TB-TT piraté par Ranath et ses compagnons d’armes se trouva bientôt acculé par deux de ses semblables encore fidèles à l’Empire. Le capitaine ne pouvait que perdre cette bataille. Tous les quatre désertèrent le cockpit vers le ventre de l’animal, enjambant les cadavres à grands pas. Une fois arrivés sur la plateforme de déploiement, l’un des guerriers actionna l’ouverture de la porte. Le capitaine sauta en premier sur le genou du géant de métal, puis d’un second saut, rejoignit le sol. Les deux guerriers l’imitèrent, l’un fut fauché par un tir blaster, l’autre tomba au sol avec un craquement sourd mais se releva malgré tout. La raison avait abandonné Ranath, la Sith agissait instinctivement et suivit ses pairs. Le TB-TT croulait enfin sous le feu impérial. La cellule de puissance du canon laser principal, touchée par un tir, explosa. Le géant bascula sur le côté, son flanc rencontra la façade de l’immeuble en feu. Son le poids de l’animal artificiel, les éléments secondaires de la structure commençaient à se tordre et à céder. Les soldats Siths encore dans les bas étages de la tour se retrouvèrent piégés, écrasés par la chute du TB-TT. Ranath, le capitaine et le guerrier avaient quitté la zone de danger immédiat.

    Le noyau du bâtiment, gardien de sa stabilité, avait été fragilisé par l’incendie se propageant sur de nombreux étages et par l’explosion du cockpit du TB-TT. Puis la chute de l’appareil avait abattu de nombreux poteaux et poutres essentiels. L’immense structure ne tiendrait plus très longtemps. Résonnaient ses cris d’agonie, sourds grincements métalliques. Le premier étage qui retenait encore quelque peu la carcasse du TB-TT céda finalement et l’animal toucha terre pour de bon, provoquant une ultime onde de choc. Le noyau de béton craqua en sa base et toute la structure s’affaissa, lentement, dans un long râle désespéré. Tout un chacun, témoin de la catastrophe, prit ses jambes à son cou dans l’espoir d’échapper à une mort certaine. Ranath, le souffle court, trouva enfin le couvert d’un autre bâtiment, une rue plus loin. Dans son effondrement, l’immeuble emporta de nombreuses vies, envahis ou envahisseurs, il ne faisait pas la différence. Un cargo décollant à proximité fut violemment plaqué au sol, perforé d’un bloc de béton fraichement décroché de son armature métallique. Tout le centre-ville trembla d’effroi. Darth Ranath, combattant la panique, lâcha la paroi contre laquelle elle s’était blottie pour s’éloigner davantage du cataclysme. La peur la faisait courir désormais. Le capitaine et le guerrier avaient disparu.

    Des yeux, la Mirialan cherchait les combattants Siths. Elle en apercevait quelques-uns qui fuyaient le nuage de poussière et se regroupaient pour se réorganiser. Malgré les dégâts causés à l’envahisseur, la chute de l’immeuble constituait une petite victoire. Sans chercher le contact mental, Ranath se tourna vers le tout-puissant.

      * C’est votre œuvre, Maître … la terreur … *

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    Du groupe de guerriers vers lequel se précipitait Ranath, se détacha un colosse qui la bouscula dès son arrivée. Il la toisait, arme au poing, prêt à mordre.

      « Où est notre Capitaine, peau verte ? Il était avec toi ! »

    Sans attendre de réponse, il repoussa la Mirialan qui manqua de trébucher sur les restes d'un speeder brûlé. Elle n'était plus la bienvenue. Par le biais de tous ces yeux jaunes, la haine et le besoin de tuer la prenaient pour cible. Après la traumatisme de l'immeuble, ils avaient besoin de décompresser. Et la pièce rapportée ferait très bien leur affaire. Le guerrier fit un pas vers elle, près à dégainer sa lame de sang. Il la saisit à la gorge, resserrant l'étreinte de sa ferme poigne. Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du Sith. La riposte ne se fit pas attendre. Ranath envoya un coup de pied, son tibia s'arrêta dans les parties génitales de son nouveau tortionnaire qui la lâcha, pris de surprise et de douleur. Le second coup fit mouche au niveau du foie. Plié en deux, le Sith était à portée désormais. D'un pas en avant, la Mirialan décocha un violent coup de coude dans la tempe de son adversaire de circonstance, puis un second sur la nuque. Le colosse s'effondra aux pieds de la jeune femme qui tendit la main pour attirer à elle le sabre à la lame pourpre. De l'autre main, elle se saisit de son arme personnelle. La lueur des deux lames dansait dans ses prunelles. Darth Ranath faisait face à une quinzaine de Siths survoltés.

      « Leurs appareils sont vulnérables. La surchauffe des cellules d'alimentation des canons provoque leur explosion. Voilà leur point faible. »

    Elle avait vu le tir toucher la cellule, elle l'avait vu exploser. Elle criait désormais.

      « Ils sont désorganisés, ils vont reformer les rangs. Ne les laissez pas faire. Par deux ou trois, à l'assaut de leurs engins ! Explosez les cellules ! Détruisez-les ! »

    Ranath laissait libre cours à sa haine. Elle haïssait les impériaux, elle haïssait leurs machines. Et elle partageait sa haine avec ses compagnons d'armes. Elle brandit sa lame améthyste au-dessus de sa tête avec un cri de rage. Le groupe répondit avec la même hargne. Les duos se formèrent naturellement, tous étaient mentalement en contact. L'information se répandit et de plus en plus de guerriers affluaient. Avec la prestance de félins, ils fusèrent à l'attaque des TR-TT et TB-TT encore désorientés par l'onde de choc.

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