L'Astre Tyran

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Le Consortium a récemment repris pied sur Félucia et a rénové la base souterraine qu'il possédait par le passé. La localisation de cette dernière est tenue secrète. De ce lieu, le Cerbère peut prévoir tous ses plans plus ou moins machiavéliques pour reconstituer l'empire criminel de Zann qu'il pense lui revenir de droit.
Contrôle : Empire
#13897
Elle était resté à coté de lui et l'avait écouté, essayant d'oublier la sensation émanant d'Hayley. Sa colère s'était totalement dissipé et au fur et à mesure des paroles du jeune homme, un léger sourire était venue s'afficher sur ses lèvres, non pas un de ses sourires habituels, de suffisance, non plutôt un léger sourire emplit de douceur. Quand le gamin eut fini son plaidoyer, son regard se posa de l'autre côté de la vitre, où se tenait Hayley, assise en tailleur et une étrange jeune femme face à elle. Le regard de la Lorrdienne s'assombrit légèrement en voyant les gestes de douceurs de la mira Luka et elle se dégagea afin de partir vers la rampe d'accès. Avant de franchir la porte d'accès elle se retourna étudia le garçon une fois encore et prit finalement la parole d'une voix douce pour lui répondre.

-Je ne te considère pas comme un objet, tu es quelqu'un de très intéressant Stan et c'est pour cela qu'elle a décidé de t'embarquer et de t'éduquer, à la dure certes, mais tu as un certain potentiel en toi, que l'on nomme la force. Il serait intéressant pour toi d'apprendre à l'utiliser, bien plus que de rester dans les bas fonds de Nar-shadda. Pour ce qui est des tortures qu'elle te fait sbire, j'essaierais de garder un œil là-dessus pour les éviter au maximum, je ne te promets pas de miracle mais si cela peut aider.

Elle hausse doucement les épaules et se retourne pour repartir. Elle ouvre la porte et avant de sortir elle reprend la parole une fois de plus.

-Pour ma part, tu m'intéresses, tu me fais penser à moi il y a sept ans, perdue sur Nar-Shadda, mais bien moins débrouillarde que toi.

Elle sourit doucement et sans se soucier des futures actions du jeune homme elle se dirige vers la rampe ou est toujours assise la rouquine. Elle s'approche doucement d'elle, se pose à genoux derrière elle et la serre doucement dans ses bras avant de murmurer.

-tout va bien mon amour, je suis là... Pardonne-moi.

Elle lève un regard noir sur la jeune femme en face d'elle et se retient avec une difficulté certaine de ne pas chasser sa main et paraître impolis. Elle entrouvre les lèvres, penche légèrement la tête puis les referme. Elle dépose un léger baiser sur la tempe d'Hayley et finalement, d'une voix légèrement tendue elle finit par prendre la parole.

-Une Miraluka, manipulatrice de la force, voila qui ne se croise pas tout les jours sur cette planète je crois.

Elle sert un peu plus les dents, non pas qu'une race différente la dérange, elle-même n'étant pas considérée comme totalement humaine, mais plus la douceur des gestes et les mots utilisés par la jeune femme. Malgré cela, elle relève doucement la tête, relâche un peu Hayley et vint se poser en tailleur à coté d'elle et reprend finalement les présentations.

-Je me nomme Tali Valserna, Enchantée.
#13905
    Hayley fixait un point dans l'étendue verte qui l'entourait, comme hypnotisé par cette végétation luxuriante qui semblait être infinie, puis les mots coulèrent hors de sa bouche, tel un sombre présage, funestes paroles dite sur un ton lugubre :

      « Vous avez eu de la chance, pour cette fois. Mais ça ne dureras pas, ça ne dure jamais... »

    Elle baissa les yeux, puis se reprit, souriant timidement à la Miraluka qui passait à présent sa main dans ses cheveux, la Jedi Sombre en eût la chair de poule, troublée par la spontanéité de ce contact qu'elle n'attendait pas. Et puis elle se sentait fiévreuse, des gouttes de sueur perlait sur son front et la fatigue l'envahissait. Elle allait répondre à la Miraluka lorsqu'elle perçut le bruit des pas de Tali, celle-ci se glissa derrière elle et l'enlaça. L'espace d'un instant, Hayley se sentit apaisée, le démon qui couvait son cœur semblait s'en être allé, c'en était fini de Simurgh et de ses projets immondes, exit les intentions belliqueuses et les projets de vengeance. Son esprit se tendit alors vers ce moment où elles s'étaient toutes deux retrouvés dans le même lit, quelques heures plus tôt, le contact de leur deux peaux...mais elle fût ramené à la réalité par le doux baiser de sa compagne.

    Pas besoin d'user de l'Empathie par la Force pour percevoir la tension qui s'était créé avec l'arrivée de Tali, certes celle-ci faisait ce qu'il fallait pour n'en laisser trop rien paraître, mais Hayley connaissait assez bien Tali pour sentir ses sautes d'humeur et autres changements émotionnels. Hayley aurait pu faire la candide et se demander pourquoi celle-ci réagissait ainsi, mais une certaine lucidité la frappait et elle savait qu'a ce moment précis sa compagne pensait que son empire sur le cœur d'Hayley était menacé, chose totalement absurde pour la pauvre jeune femme qui avait eût, certes, un passé dissolue, mais se trouvait à l'heure actuelle bien loin de la nécessité de papillonner à droite et à gauche au gré de ses envies sexuelles.

    Alors qu'une ambiance étrange semblait s'installer entre les deux jeunes femmes, les pensées d'Hayley se perdirent dans les méandres de ce passé pas si lointain où elle avait usé de la Force pour étrangler ce petit. Son regard indistinct contemplait avec attention ses mains, ces mains qui avaient fait us de la Force pour étouffer un être vivant. Elle changeait, drastiquement. Ce type de pouvoir était là l'apanage des adeptes du Côté Obscur, pas de ceux des Jedi, et elle se demandait si elle allait pouvoir vivre avec cette horrifiante idée. Elle s'était jurée d'être un parangon de justice, une lumière réduisant les ténèbres à néant et voilà qu'elle usait de ces ténèbres pour...a des fins inavouables. C'était de la torture ! Ce petit n'avait rien fait après tout, enfin...rien dont elle ne soit pas déjà directement responsable.

    Il faudrait qu'elle lui parle, qu'elle lui explique, la situation était complexe, elle même n'était pas certaine d'en saisir tout les tenants et les aboutissants, ainsi que la mécanique qui animait cet autre être qui prenait possession de son corps la majeure partie du temps mais elle essayerait de lui faire comprendre, pour qu'il lui pardonne.

    Voulant éviter que l'ambiance se refroidisse autant que sur Ilum, elle prit la parole afin d'amener conversation là où il y avait silence :

      « Qu'est ce qui vous amène sur cette étrange planète, Anthara ? »

    Et elle glissa sa main dans celle de Tali, laissant son pouce caresser le dos de la main de la jeune femme, elle espérait que cet acte pourrait calmer Tali et lui permettre d'oublier cette tension inutile autant que malvenue et injustifiée.
#13940
Parce que tu es quelqu'un d'intéressant... Tu parles d'une réponse claire. Il lui disait que cela n'avait aucun sens, la seule réponse : "Tu verras.". Tu verras, tu verras, tu verras. Et de quel foutu potentiel parlait-elle ? Il n'était pas un sensitif puissant. Il n'avait jamais eu l'occasion de subir un entraînement poussé. Un enfant avait sûrement plus de potentiel jeune. Et formé par un maître, pas lâché dans la nature. Quelle blague... Il aurait bien répondu. Quelque chose de méchant. N'importe quoi. Mais... Non, elle ne lui avait rien fait. Pas elle. Il n'avait plus envie de parler. Plus envie de baratiner quelque chose. Fatigué, soudain, un sentiment de lourdeur qui s'abattait sur ses épaules.

Il la fait penser... A elle jeune ? Un vague sourire au compliment. Dans la rue, on se débrouillait, on cognait, on arnaquait, ou on crevait. Il n'y avait pas vraiment d'alternative, et le jeune homme n'était pas une exception, loin de là. Il avait déjà vu des jeunes s'élever bien plus vite au milieu des caïds locaaux. Mais il fallait une carrure, au début en tout cas, une tête enfin. La tête ça allait. Mais du haut de son mètre 69... Tu parles d'un mastard. La jeune femme sort. Moment de réflexion. Réveil.

Il se dirige vers la sortie. Mais ne s'extirpe pas du vaisseau. D'une main, il vérifie à sa ceinture. Ses outils sont là. On allait mesurer l'étendue des dégâts. Si leur visiteuse était agressive, il ne serait pas d'une grande utilité, avec ou sans blaster, comparé à la puissance des deux adeptes.

L'arrière qu'il avait quitté quelques heures auparavant étant bien moins clinquant désormais. Rapidement, il démonte le panneau d'acier. Un mouvement de recul. La chaleur, brutal. Le choc avait du toucher les refroidisseurs. La fumée. Quinte de toux. Sortant d'une de ses poches un foulard, il ne noud autour de son nez. Suivent sa paire de lunettes de travail, qu'il attache rapidement derrière sa nuque. Deux gants, tout aussi crasseux. Ouaipe. Juste l'essentiel. Et le voila qui s'enfonce dans la machinerie. Pas long de repérer le refroidisseur. Isolant le composant, pour éviter le coup de jus, il l'extrait du système. Avant de se diriger vers le moteur. Tout aussi rapidement, il inspecte le système. Coup de bol, pas touché. Seul le système électronique a pris un coup, sûrement une surchauffe du bouclier. Par précaution, néanmoins, il coupe tout afflux d'énergie jusqu'aux moteurs. Laisser refroidir la carlingue. Il fallait que le vaisseau reste au point mort complet jusqu'à ce qu'il parvienne à remettre le refroidisseur en marche. Inspection du composant. Cramé. Ouaipe, définitivement irrécupérable. Retournant aux systèmes, il inspecte le gros. Rien de trop endommagé. Un peu de décrassage. Et trouver le composant manquant. Et ça repartirait. Bon. Un coup de peinture, aussi. Et changer ces réacteurs, c'était une honte pour un vaisseau de cette classe, de rester aussi classique. Peut-être qu'en dérivant une partie de l'énergie des boucliers, il parviendrait à augmenter la puissance de ce foutu refroidisseur. On pourrait y adapter des réacteurs supplémentaires. Un hyperdrive de classe 1, c'était déjà ça, mais en réduisant le volume on pouvait facilement rajouter du matos et convertir le deux bouches en quatre bouches. Peut-être se servir du refroidissement pour alimenter un second b... Attendez, c'est pas en réduisant la puissance de la protection qu'il allait booster la condensation réfrigérante ?

Bref. Descendant le foulard sur son cou, il passe une main dans ses cheveux. Déjà, réparer. Se dirigeant vers la sortie, il ne prend pas la peine d'enlever son attirail. Passant la tête par l'entrée... Redevenir Stan. Portant deux doigts à ses temps, il regarde la miraluka.

Stan : "Ma'am !"

Puis, regardant la rousse :

Stan : "S'cusez m... Excusez moi, maitre, mais savez si y'a un concessionnaire dans le coin ? On a comme qui dirait de la casse... Rien d'bien méchant, mais à moins que vous puissiez créer des composants avec la Force, je vais rien pouvoir faire."
#13943
    Le calme était revenu dans l'esprit d'Hayley, et cela fit sourire Anthara. Mais elle avait raison, le pire était souvent à venir, et personne ne pouvait le prévoir. Mais il suffisait de s'y préparer, pour être plus fort que l'adversité. La miraluka tourna la tête vers le vaisseau. Elle sentait une des présences en sortir, et effectivement, une voix s'éleva, une voix féminine, et les connexions se firent dans son esprit.

    Ainsi, les deux sensitives étaient amantes. Et visiblement, la nouvelle venue n'était pas ravie de trouver son aimée en compagnie d'Anthara. Même si elle ne voyait pas le regard noir que lui adressait Tali, elle ressentait son aversion. Mais cela ne la touchait pas, elle ne connaissait pas la culpabilité, parce qu'elle n'avait d'ailleurs pas à se sentir coupable de quoi que ce soit. Sa voix s'échappa à nouveau de ses lèvres, légèrement tendue, remarquant la présence exceptionnelle d'une miraluka.

    - En effet ma chère Tali, notre race n'est pas vraiment habituée à se poser sur ce monde, et nous sommes en minorité dans la Galaxie. Mais il est bon de se confronter à de nouvelles cultures, n'est ce pas ?

    Délicatement, elle avança sa main pour serrer celle de Tali, signe de paix ? Sa tête se détourna à nouveau vers le vaisseau, puisque la troisième entité se montrait. Un jeune garçon, vu sa voix lorsqu'il la salua, salut qu'elle lui rendit d'une voix douce. Puis il s'adressa à Hayley, et les connexions continuèrent à se faire dans l'esprit de la miraluka.

    Hayley questionna Anthara sur sa présence ici, et celui lui permit de capter à nouveau l'attention de l'aveugle.

    - De l'exploration.

    Du bout des doigts, elle caressait la terre.

    - Ma race est avide de découverte mais peu d'entre nous arrivent à quitter les nôtres. J'avais cette soif, ce besoin de connaître, de savoir, de comprendre. L'envie d'avoir peur de l'inconnu, la satisfaction d'apprendre.

    Sa voix tremblait de passion et d'excitation lorsqu'elle parlait de ses rêves.

    - C'est mon père qui m'a appris à connaître et à maîtriser notre mère, la Force. Mais n'ayant pas reçu lui même une formation complète, il n'a pu me donner une éducation véritable. J'en connais les rudiments, mais j'aimerai en connaître encore plus. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire doux, mais franc, tandis que sa main caressait la garde de son sabre. N'est ce pas étrange qu'elle m'ait guidée vers la planète sur laquelle vous deviez vous écraser ?
#13946
La main d'Hayley dans la sienne, Tali se détendait légèrement, elle c'était sans doute mépris et détestait se laisser aller à ses sentiments. Elle qui aimait tout contrôler et tout savoir, venait de se faire avoir par une simple jalousie. Elle soupira doucement et écouta finalement la Miraluka, cette dernière lui parlait de la rencontre et de la découverte de nouvelle culture. la Lorrdienne eut un léger sourire, à qui le disait-elle, elle-même ayant vécu sur Lord jusqu'à ses 16 ans et n'ayant connu la vie des autres planètes que par ce qu'elle apprenait de ses livres et holo.

Elle entrouvrit les lèvres afin de répondre, mais fut interrompue par l'arrivée de Stan. Souriant, elle se retourna pour l'observer et grimaça légèrement quand il parla de l'état du vaisseau. Elle secoua légèrement la tête, à sa connaissance Felucia n'était pas réputée pour ses grandes villes industrielles, mais il devait bien exister quelque part un dépôt de pièce ou quelque chose du genre. Elle lança un regard à Hayley, ne voulant pas remettre en cause une fois de plus son autorité, mais elle prit tout de même la parole.


-Je ne crois pas qu'il y ai grand-chose par ici, mais peut-être pouvons-nous trouver. Si tu sais ce qu'il nous faut je t'accompagnerais. Je ne sais trop quelle est la situation sur cette planète et bien que ce ne soit pas Nar Shadda, je préfère ne pas te laisser seul...

Elle grimaça légèrement, le gamin n'avait sans doute aucune envie ni besoin d'une baby-sitter, mais elle commençait à s'y attacher et de gamin il n'avait bien que l'apparence. Seuls 7 ans séparait les deux jeunes gens et le jeune homme mesurait bien une tête de plus que Tali. Elle se tut finalement, tourna légèrement la tête et reposa son regard sur la Miraluka.

Elle l'écouta sans broncher, mais un certain trouble en elle grandissait légèrement, les paroles de la jeune femme renvoyaient à la Lorrdienne tout son passé, son enfance, l'éducation de son père à la force et le moment de sa mort sur Nar Shadda. Elle n'en laissa rien paraître, souriant toujours et tentant de calmer ses émotions, elle resta malgré tout muette. Il serait plus aisé que Hayley parlé à sa place et puis après tout, c'était en quelque sorte elle le maître.
#14098
      « La Force, oui... »

    Si c'était la Force, alors cette inconnue avait un sens dans ce qui se jouait ici et maintenant, restait à déterminer lequel. Il était possible qu'elle fût envoyé pour une raison précise par rapport à ce que Hayley vivait en ce moment, la sérénité qui semblait habiter la jeune femme contrastait énormément avec le flot d'émotions continus qui agitaient les remous de son aura et de celle de Tali. Quand à Stan, il y avait fort à parier que s'il poursuivait la voie que Simurgh avait tracé pour lui il deviendrait un être agité par ses émotions, un instrument au service de ses pulsions. Un démon. Hayley baissa les yeux, comme fasciné par la vue de l'herbe et des fougères naissantes qui s'étalaient sous ses yeux, mais il n'en était rien. A la vérité c'était un bon moyen de laisser entendre qu'elle était concentré sur quelque chose d'autre, mais ce qu'elle voulait c'était avoir un semblant de tranquillité pour réfléchir sur sa condition et ce qu'elle imposait. Il était très peu probable qu'elle parvienne à se sortir vivante des rouages qui commençaient déjà à s'enclencher, cette danse était monstrueuse et violente, implacable aussi. Ne restait alors à déterminer si qui allait se passer pour ses compagnons qu'ils aient choisis cette voie ou pas.

    Elle fût tirée de ses préoccupations par le jeune Stan qui venait lui demander si la possibilité de récupérer des pièces pour le vaisseau était possible et Tali de surenchérir qu'elle était disponible pour l'aider, c'était une bonne question, question qu'elle allait exploiter pour aborder quelques petits détails avec le jeune. Elle se releva et fit signe au jeune homme de le suivre dans la carcasse de son vaisseau :

      « Restez là mes amies, nous n'en avons pas pour longtemps. »

    Une fois installé au cockpit Hayley parvint à ramener par le biais d'une cellule d'énergie un peu de jus. Elle invita le jeune homme à s'installer dans la chaise à ses côtés et lança le chargement de l'holocarte qui leur permettrait de situer la ville la plus proche si tant est qu'il y en avait une. A première vue la ville la plus proche se trouvait être celle nommée Jiaozi. Elle quitta la carte des yeux pour planter son regard dans celui du jeune homme, elle ne se sentait pas bien, elle détestait cette sensation de froid sur sa nuque et plus encore cette impression que ses tripes se liquéfiaient, mais elle n'avait pas le choix.

      « Stan, je me suis conduite comme une parfaite connasse. »

    Elle inspira longuement. Le plus dur était fait, restait maintenant à conclure :

      « Je suis navré, le fait est qu'une partie de moi est devenue l'esclave de la Force et de ses émotions exacerbés. C'est là le souci avec la Force et le Côté Obscur, on devient l'instrument de ses passions au détriment de la raison et de la compassion. Il y a des moments où je suis une esclave. »

    Et maintenant ? Ah oui...

      « Stan, si tu choisis de rester, je ne peux pas te promettre que cela ne se reproduira pas, mais si tu échappes au courroux de cet être qui me domine, tu peux par la suite t'y opposer par toi-même. »

    Silence. Est-ce qu'il a compris ? Elle espère que oui...

      « On devrait y aller, elles nous attendent dehors... »

    Fuyons, vite !

    Une fois à l'extérieur, elle finit par s'adresser aux deux jeunes femmes :

      « Tali, tu vas accompagner Stan jusqu'à Jiaozi, la ville la plus proche, j'ai chargé sur ce datapad la direction pour vous situer. Soyez prudents, nous ne savons pas à qui est cette planète, et je parle du propriétaire réel de cette planète, pas du pantin qui le dirige. Ne dites que le strict minimum, mentez s'il le faut et ne vous faites pas suivre jusqu'ici, nous devons prendre le plus de précautions possible.
      Anthara, si tu le veux bien, je te propose de m'accompagner en exploration des environs afin de déterminer si nous avons atterrit loin de mon objectif ou pas. Si bien entendu cela te conviens ? »
#14101
Opinant aux propos de Tali, le jeune homme s'apprête d'abord à rentrer dans la carcasse. Comprenez le, moins longtemps il voit celle qui l'a étranglé il y a... Quelques minutes, moins longtemps il risquait d'y passer à nouveau, ce qui était, convenons en, un plus non négligeable quand votre objectif principal consistait à survivre dans un milieu hostile. Voilà voi...

La voix de son maître s'élève, de même que sa main. Et la peau du môme se transforme instantanément en râpe à fromage, tant la chair de poule qui le prend soudain est intense. Ca, suivi d'une petite goutte glacée qui coule le long du dos. Dans d'autres circonstances, ce rafraichissement eusse été le bienvenue, mais dans le cas présent, c'était... Très, très désagréable. Visualisez votre dernier contrôle d'impôt impérial. Et maintenant, la nouvelle qui vous indique que, maintenant que vous les avez payé, le système républicain ET ses taxes reviennent. C'est bon ? Vous comprenez ?

Parfait. Laissant son maître lui passer devant, il suit d'un pas... Peu assuré. Déjà surpris de ne pas avoir pris une claque lorsqu'il avait annoncé les dégâts, il enchaine d'ailleurs :

Stan : "Savez, j'avais vraiment pas vu ce truc, c'était brutal, genre téléportation, tout ça ! Et le module est vraiment schlass, enfin, pardon, cassé, détruit même, j'peux rien faire sans mato... Matériel, j'vous jure, et personne pourrait, hein, sinon, pensez, je me serai collé dessus..."

Pas de réponse, d'abord, il baisse la tête, attendant la nouvelle réprimande, serrant les fesses, et priant pour que la soumission lui suffise pour la dégouter de lui arracher la t...

"Je me suis conduite comme une parfaite connasse."

Surprise,il relève la tête et résiste à l'envie de sortir les yeux de ses orbites. Quewa ? Elle ne l'insultait pas, ne le blâmait, cognait ou grillait pas ? Rien, que dalle, elle se donnait des coups de martinet en lui demandant pardon ? A la réflexion , et alors qu'il l'observait... Les traits de son visage étaient... Identiques mais altérés. Moins durs. Et la sensation en sa présence moins froide. Le Côté Obscur, oui, il connaissait bien le principe, son maître le lui avait expliqué. Mais... Mais....

Stan : "Mais je ne pensais pas qu'on..."

A haute voix. Il se stoppe. Panique. Non, non, calme toi.

Stan : "Je ne pensais pas qu'on pouvait... Enfin, j'veux dire, maître, partons du principe que z'êtes complètement comme vous dites, euh... L'instrument des passions et tout le bordel... On l'est tous, mais pas au point de... Sans vouloir vous offenser hein... Mais c'est pas pareil, là, vous... Vous cherchez pas à m'écorcher pour un mot de travers."

Pause.

Stan : "Si j'peux me permettre... Personne ne devient l'instrument de quoi que ce soit. Même quand vous m'avez... Fin bref, c'était vous. Et celle qui a l'air de culpabiliser, j'crois aussi que c'est vous. Z'êtes pas l'instrument de quelqu'un ou de quelque chose. Même un mec bourré dans les quartiers, c'est lui qui décide de montrer son cul aux passants... L'alcool, ça le rend juste suffisamment confiant pour le faire. Si la Force marche comme ça... Ptet qu'en montrant... Enfin, pas votre cul, hein, mais le coté... Euh... Violent lorsque vous êtes de bon poil, et que vous voyez ça comme un moyen de... De rendre ce côté utile, ça ressortira moins. Y'a que les coincés qui se mettent une mine pour aller en société. Pour avoir de la confiance et pour montrer leur..."

Grimace, laissons tomber l'image d'un geste de la main.

Stan : "Laissez tomber, maitre, s'cusez, je parle, je parle, je parle, je la ferme. Et j'arriverai bien à m'en tirer si, euh, z'êtes "dominée", hein... Ouais, ça ira. J'ai vu pire connard. Enfin, je dis pas que vous en êtes une, hein !"

Correction brutale. Pas de coup. Elle se lève. Il suit, dur d'estimer comment elle pourrait prendre son baragouin. Tali doit donc l'accompagner ? Oh. Hochant la tête, il se dirige vers l'intérieur, sans un mot. Avant de ressortir, un baluchon improvisé sur l'épaule, contenant le constituant endommagé, ainsi que... Il avait trouvé quelques réserves dans le vaisseau, et on ne partait jamais le ventre vide.

Stan : "C'est pas un truc trop rare, maitre, on devrait vite trouver, mais financièrement, j'espère que vous avez de quoi casquer, j'me vois mal tapin... J'me vois mal mendier suffisamment pour acheter le bouzin."
#14135
    La rouquine leur faussa compagnie, pour aller rejoindre l'enfant à l'intérieur du vaisseau. Enfin enfant. Pour Anthara il était jeune, et n'avait pas ou peu d'expérience, comme les enfants, donc elle le considérait comme tel, vis à vis des auras chargées de ses compagnes. Ainsi donc, elle se retrouvait en face à face avec Tali. Toutes les deux assises en tailleur, aussi opposées qu'elles pouvaient l'être, que ce soit par leur posture, l'expression de leurs visages – les traits d'Anthara étant empreints de douceur et de sérénité -, ou même leur façon d'attendre.

    La miraluka ne disait mot, observant avec curiosité la jeune femme face à elle. Bien sûr, elle ne la voyait pas au sens où l'entendent le reste des gens. Elle ne voyait son visage que comme une succession de vibrations, de reliefs, de textures. Mais cela lui suffisait. Sa beauté n'avait nulle pareille, elle se devait de l'avouer, et elle comprenait parfaitement qu'un individu, qu'il soit mâle ou femelle, puisse tomber en amour devant elle. Elle ne croyait pas spécialement en l'amour, c'était pour elle un sentiment bien trop... Aléatoire. Comment différencier amour et désir, habitude et attachement. Bien trop de questions auxquelles elle ne trouvait pas de réponse assez simple et terre à terre. Donc elle évitait. Tout simplement.

    Le temps parut long. Tellement long lorsque le silence est présent. Anthara ne disait mot, elle n'avait rien à dire, et elle estimait que le silence valait mieux que de parler pour ne rien dire. Et cette absence de son lui permettait d'écouter autour d'elles, de sentir le foisonnement de la nature de cette jungle mortelle qu'était Félucia. Tout ici offrait la mort sur un plateau, sortir de là était presque un défi au final, un test de la Force pour connaître ses plus fidèles serviteurs. Ainsi, peut-être devaient-ils considérer leur crash ici comme une épreuve de Foi.

    Elle fut tirée de ses pensées par le retour d'Hayley et de Stan qui sortaient du vaisseau. La jeune femme donnait les directives à suivre pour la suite de leur parcours. Tali et le garçon allaient partir en direction de la ville la plus proche pour chercher ce qu'il leur fallait. Elle-même partirait en expédition avec Anthara pour déterminer quelque chose à propos d'un objectif dont elle n'avait pas idée. Cela lui allait, mais elle se doutait qu'il n'en serait pas forcément de même pour la compagne de Hayley, vu sa réaction lors de leur premier contact. Ainsi se sentait-elle obligée de la rassurer.

    - Cela me convient très chère. Ne vous inquiètez pas Tali, vous n'avez pas à vous sentir inquiète à notre propos. Je ne lui ferai pas de mal. Ni de bien, là n'est pas mon but. Evidemment, son vocabulaire n'était pas forcément adapté, et les idées qu'elle exprimait pouvaient paraître étranges, mais le principal était là. Cependant, je peux vous assurer que je la protègerai de toute mon âme pour vous la ramener en un seul morceau, bien que je pense qu'elle n'a besoin de personne pour cela.
#14188
Se retrouvant seul face à face avec la miraluka, Tali ne sut trop que faire ou que dire. Elle laissa son regard flâner sur le paysage environnant et elle grimaça légèrement en prenant conscience de l'état sauvage de l'endroit où ils avaient atterri. Soupirant doucement, elle reposa son regard sur la jeune femme face à elle et ferma les yeux, cherchant à se fier uniquement à la force et non à ses sens primaires, comme le lui avait appris Cal. Elle se concentra donc et laissa son esprit s'échapper, sondant chaque être vivant se trouvant à proximité. Plus elle avançait dans cette découverte et plus son aura s'assombrissait légèrement. Le silence ne la gênait pas, bien au contraire, mais l'absence certaine de son ancien maître se faisait bien plus présente dans ce calme ambiant.

Sa réflexion fut interrompue par le retour de Stan et Hayley. Ouvrant les yeux, elle acquiesce doucement aux paroles de la rouquine. Son regard se perd un instant encore sur Anthara, un instant pour effacer sur son visage, se masque de douleur et de rancœur qui était apparu quelques secondes plus tôt. Tournant finalement la tête vers le duo, elle les gratifia d'un sourire chaleureux et se leva, se dirigeant à la suite du jeune homme dans l'appareil. Elle jeta un rapide coup d’œil à sa tenue, elle venait de se réveiller et ne portait pas vraiment le vêtement adéquat pour partir en balade en terre hostile.

Se changer, rapidement, prendre le nécessaire de survie, un data et quelques cartes, quelques rations de survie, un blaster léger chargé et glissé à sa ceinture et son sabre, accroché le long de sa taille et recouvert par sa veste afin de le dissimuler. Elle ressortit quelques minutes plus tard, son sac en bandoulière et observa avec un certain amusement le baluchon du blondinet mais elle ne dit rien, se contentant de lever les yeux sur lui et de sourire légèrement amusée.
Sa réjouissance de partir un peu seul avec le gamin fut interrompue par la voix de la jeune miraluka. Penchant légèrement la tête, Tali l'écouta en souriant légèrement et elle laissa finalement échapper un petit rire des plus francs.


-Je ne me fais pas de soucis Anthara, si vous la touchez elle saura répondre si cela lui déplaît, je lui fais confiance. Quant à votre dernière phrase, faites attention, elle serait capable de l'oublier et de se mettre en danger au péril de sa vie.

Elle haussa doucement les épaules, réajusta son sac sur son épaule, glissa ses mains dans ses poches et jetant un coup d’œil au jeune homme, elle reprit la parole d'une voix légère.

-On y va?

Elle lança un dernier coup d’œil au duo de forceuses derrière elle et vérifiant que Stan la suivait, elle commença à suivre la direction qu'elle avait retenue afin de se rendre à Jiaozi. Le trajet ne sera sans doute pas de tout repos et la jeune femme espérait sincèrement qu'il aurait assez avec ses économies et ce que Hayley avait pu donner au gamin, pour acheter la pièce.
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